CUVE ETANCHE ET THERMIQUEMENT ISOLANTE DE STOCKAGE D'UN
FLUIDE
Domaine technique
L'invention se rapporte au domaine des cuves, étanches et thermiquement isolantes, à membranes, pour le stockage et/ou le transport de fluide, tel qu'un fluide cryogénique.
Des cuves étanches et thermiquement isolées à membranes sont notamment employées pour le stockage de gaz naturel liquéfié (GNL), qui est stocké, à pression atmosphérique, à environ -162°C. Ces cuves peuvent être installées à terre ou sur un ouvrage flottant.
Arrière-plan technologique
Le document FR 2 877 638 décrit une cuve étanche et thermiquement isolante comprenant une paroi de cuve, fixée à la structure porteuse d'un ouvrage flottant et présentant successivement, dans le sens de l'épaisseur, depuis l'intérieur vers l'extérieur de la cuve, une barrière étanche primaire destinée à être en contact avec le gaz naturel liquéfié, une barrière isolante primaire, une barrière étanche secondaire et une barrière isolante secondaire, ancrée à la structure porteuse.
Les barrières isolantes sont constituées d'une pluralité de caisses calorifuges parallélépipédiques juxtaposées. Chaque caisse calorifuge comporte un bloc de mousse isolante, un panneau de fond et un panneau de couvercle disposés de part et d'autre du bloc de mousse isolante et une pluralité de piliers porteurs s'élevant à travers la direction d'épaisseur de la caisse afin de reprendre les efforts de compression.
En service, les parois de la cuve sont soumises à de nombreuses sollicitations. En particulier, les parois sont soumises à des efforts de compression dus au chargement de la cuve, à des contraintes thermiques lors de la mise à froid et à des efforts dus aux chocs dynamiques du fluide contenu dans la cuve. Aussi, des efforts s'exercent tangentiellement aux panneaux de couvercle des caisses calorifuges et sont ainsi susceptibles d'entraîner le déversement des piliers des caisses calorifuges.
Résumé
Une idée à la base de l'invention est de proposer une cuve étanche et thermiquement isolante de stockage d'un fluide qui présente à la fois de bonnes performances d'isolation thermique tout en ayant une bonne résistance aux efforts et notamment aux efforts exercés tangentiellement aux parois.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit une cuve étanche et thermiquement isolante de stockage d'un fluide comportant une barrière d'isolation thermique et une membrane d'étanchéité supportée par la barrière d'isolation thermique, la barrière d'isolation thermique comportant une pluralité de blocs isolants parallélépipédiques juxtaposés présentant deux faces principales et quatre faces latérales et comprenant chacun :
- un panneau de fond et un panneau de couvercle, espacés selon une direction d'épaisseur du bloc isolant et définissant les faces principales du bloc isolant, le panneau de couvercle présentant une surface de support pour recevoir la membrane d'étanchéité ;
- une pluralité de piliers interposés entre lesdits panneaux de fond et de couvercle et s'étendant dans la direction d'épaisseur ; et
- une garniture calorifuge disposée entre les piliers ;
ladite pluralité de blocs isolants comportant au moins un bloc isolant renforcé équipé d'au moins une structure de renfort anti-déversement s'étendant longitudinalement le long d'une face latérale renforcée dudit bloc isolant renforcé, entre le panneau de fond et le panneau de couvercle.
Dans un mode de réalisation, la structure de renfort anti-déversement présente une raideur en cisaillement, pour un effort de cisaillement exercé sur le panneau de couvercle dans une direction orthogonale aux plans des faces latérales adjacentes à ladite face latérale renforcée, supérieure à celle d'un pilier.
Ainsi, la résistance du bloc isolant aux efforts s'exerçant tangentiellement au panneau de couvercle est augmentée et les risques de déversement des piliers sont diminués. En outre, l'impact d'une telle structure de renfort anti-déversement sur les performances d'isolation thermiques est limité.
Dans un mode de réalisation, la structure de renfort anti-déversement comporte deux jambes de force disposées diagonalement, en forme de X, et s'étendant chacune entre le panneau de fond et le panneau de couvercle. Ainsi, une telle structure en X permet d'obtenir une raideur en cisaillement, pour un effort de cisaillement exercé sur le panneau de couvercle, dans la direction longitudinale à la face latérale renforcé, qui est particulièrement importante tout en limitant l'impact de la structure de renfort sur les performances d'isolation thermique.
Selon un premier groupe de modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- les deux jambes de force sont formées d'un seul tenant dans un voile de renfort s'étendant entre le panneau de fond et le panneau de couvercle,
le voile de renfort comporte, en outre, au moins deux colonnes porteuses s'étendant parallèlement dans la direction d'épaisseur du bloc isolant renforcé. Ainsi, la tenue en compression du bloc isolant renforcé n'est pas dégradée dans la zone d'implantation du voile de renfort.
les piliers sont alignés selon une pluralité de rangées et les colonnes porteuses sont chacune disposées dans l'alignement d'une rangée de piliers,
les piliers sont répartis de manière équidistante et les colonnes porteuses sont disposées de manière équidistante des piliers adjacents. Ainsi, la répartition des efforts de compression est équilibrée.
le panneau de couvercle présente des rainures de logement des supports de soudure et le bloc isolant renforcé comporte quatre voiles de renfort antidéversement s'étendant chacun le long d'une face latérale du bloc isolant renforcé, les voiles de renfort s'étendant le long de faces latérales perpendiculaires aux rainures présentant un nombre de colonnes porteuses supérieur aux voiles de renfort s'étendant le long des faces latérales parallèles aux rainures.
le voile de renfort comporte une poutre supérieure et une poutre inférieure s'étendant respectivement contre le panneau de couvercle et le panneau de fond et une pluralité d'ouvertures s'étendant dans les espaces formés entre les jambes de force, les colonnes porteuses et les poutres supérieure et inférieure. Ainsi, la portée du voile de renfort sur le panneau de couvercle et sur le panneau de fond est optimale de telle sorte que le voile de renfort présente une raideur en cisaillement importante tout en limitant, par la présence des
ouvertures, l'impact de la structure de renfort anti-déversement sur les performances d'isolation thermique.
les ouvertures présentent des congés de liaison au niveau des intersections entre les deux jambes de force. Ainsi, les concentrations de contraintes sont limitées.
les ouvertures présentent des congés de liaison au niveau des intersections entre les poutres, supérieure et inférieure, et les colonnes porteuses et/ou les jambes de force.
les bords des voiles de renfort qui sont disposés en vis-à-vis du panneau de couvercle et du panneau de fond présentent une forme crénelée dont les merlons s'emboîtent dans des logements de forme complémentaire ménagés dans le panneau de couvercle et le panneau de fond.
Selon un second groupe de modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- les jambes de force sont des câbles comprenant une première extrémité fixée au panneau de couvercle et une seconde extrémité fixée au panneau de fond, et dans laquelle la structure de renfort anti-déversement comporte un dispositif de mise sous tension mécanique de câble(s).
le dispositif de mise sous tension mécanique d'un câble comporte un écrou de réglage monté sur une extrémité filetée du câble et un ressort hélicoïdal monté sur ladite extrémité du câble et en appui, d'une part contre un corps de fixation de ladite extrémité du câble et, d'autre part contre l'écrou de réglage, le dispositif de mise sous tension mécanique des câbles comporte deux plaques parallèles qui sont chacune pourvues de deux orifices permettant respectivement le passage de l'un et de l'autre des deux câbles et un moyen de réglage de la distance entre lesdites plaques parallèles.
Selon un troisième groupe de modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
les jambes de forces sont formées par une sangle soumise à une précontrainte de traction selon sa direction longitudinale,
la sangle est réalisée en acier.
- la sangle est montée, en boucle fermée, d'une part, autour du panneau de fond et d'autre part, autour de tout ou partie du panneau de couvercle, et disposée en forme de X au centre de la face latérale du bloc isolant.
la sangle est vrillée sur 180° au niveau de chacune de ses deux portions s'étendant entre les panneaux de fond et de couvercle.
la sangle est disposée en boucle ouverte, la sangle étant montée autour de tout ou partie du panneau de couvercle et ses deux extrémités étant fixées au panneau de fond.
le panneau de fond présente des rainures délimitant un élément central et des éléments latéraux, la sangle étant disposée, en boucle fermée, et montée d'une part, autour du panneau de l'élément central du panneau de fond et d'autre part, autour de tout ou partie du panneau de couvercle, ladite sangle étant, en outre, disposée en forme de X au centre de la face latérale du bloc isolant.
la structure de renfort comporte deux sangles, à boucle fermée, chaque sangle traversant en diagonale chacune des quatre faces latérales du bloc isolant renforcé et passant alternativement sur ou au travers une zone d'angle du panneau de couvercle puis sur ou au travers une zone d'angle du panneau de fond.
le panneau de couvercle présente au niveau de ses quatre zones d'angle des rainures de passage de sangle.
Selon un quatrième groupe de modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- les jambes de force sont des barres métalliques présentant une première extrémité fixée au panneau de couvercle et une seconde extrémité fixée au panneau de fond.
les barres métalliques sont planes et disposées de telle sorte que leurs tranches soient tournées en vis-à-vis du panneau de fond et du panneau de couvercle. - les barres métalliques portent à leurs extrémités des tiges filetées passant au travers d'un corps de fixation, solidaire du panneau de fond ou du panneau de couvercle, et coopérant avec un écrou de sorte à permettre une mise sous tension mécanique des barres métalliques,
les barres métalliques sont réalisées an acier inoxydable.
Selon un cinquième groupe de modes de réalisation, une telle cuve peut comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
la structure de renfort anti-déversement comporte deux voiles de renfort alignés, s'étendant le long de la face latérale renforcée, et disposés dans la direction d'épaisseur du bloc isolant renforcé entre le panneau de fond et le panneau de
couvercle, lesdits voiles de renfort étant disposés de part et d'autre d'un plan médian orthogonal à la face latérale renforcée et présentant chacun une dimension, dans la direction orthogonale aux deux faces latérales adjacentes à ladite face latérale renforcée, supérieure à une dimension d'un pilier dans cette direction.
les bords des voiles de renfort qui sont disposés en vis-à-vis du panneau de couvercle et du panneau de fond présentent une forme crénelée dont les merlons s'emboîtent dans des logements de forme complémentaire ménagés dans le panneau de couvercle et le panneau de fond.
Selon des modes de réalisation, l'invention fournit une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
le bloc isolant renforcé comporte deux structures de renfort anti-déversement s'étendant longitudinalement le long de deux faces latérales opposées.
lorsque le bloc isolant ne comporte que deux structures de renfort anti- déversement, elles sont avantageusement disposées le long des deux faces latérales perpendiculaires aux rainures de logement des supports de soudure de la membrane d'étanchéité.
le bloc isolant renforcé comporte quatre structures de renfort anti-déversement s'étendant chacune le long d'une face latérale.
- la pluralité de blocs isolants comporte une pluralité de blocs isolants standards et une pluralité de blocs isolants renforcés, lesdits blocs isolants renforcés étant répartis selon un motif régulier.
le motif régulier de répartition des blocs isolants renforcés est agencé de telle sorte qu'un effort de cisaillement exercé sur le panneau de couvercle d'un bloc isolant standard soit repris sur un bloc isolant renforcé voisin avant que ledit bloc isolant standard ne déverse.
Une cuve telle que mentionnée ci-dessus peut faire partie d'une installation de stockage terrestre, par exemple pour stocker du GNL ou être installée dans une structure flottante, côtière ou en eau profonde, notamment un navire méthanier, une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU), une unité flottante de production et de stockage déporté (FPSO) et autres. Dans le cas d'un ouvrage flottant, la cuve peut être destinée au transport de GNL ou à recevoir du gaz naturel liquéfié servant de carburant pour la propulsion de l'ouvrage flottant.
Selon un mode de réalisation, un navire pour le transport d'un fluide comporte une double coque et une cuve précitée disposée dans la double coque.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un procédé de chargement ou déchargement d'un tel navire, dans lequel on achemine un fluide à travers des canalisations isolées depuis ou vers une installation de stockage flottante ou terrestre vers ou depuis la cuve du navire.
Selon un mode de réalisation, l'invention fournit aussi un système de transfert pour un fluide, le système comportant le navire précité, des canalisations isolées agencées de manière à relier la cuve installée dans la coque du navire à une installation de stockage flottante ou terrestre et une pompe pour entraîner un flux de fluide à travers les canalisations isolées depuis ou vers l'installation de stockage flottante ou terrestre vers ou depuis la cuve du navire.
Brève description des figures
L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante de plusieurs modes de réalisation particuliers de l'invention, donnés uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés.
• La figure 1 est une vue en perspective, écorchée, d'une paroi de cuve selon un mode de réalisation.
· La figure 2 est une vue en perspective d'un bloc isolant standard.
• La figure 3 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement selon un premier mode de réalisation.
• La figure 4 est une vue détaillée de la structure de renfort anti-déversement de la figure 3.
· Les figures 5 et 6 sont des vues en perspective d'un bloc isolant renforcé selon des variantes du premier mode de réalisation.
• La figure 7 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement selon un second mode de réalisation.
• La figure 8 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé selon une variante du second mode de réalisation.
• La figure 9 est une vue détaillée d'un mode d'assemblage entre un voile de renfort et les panneaux de fond et de couvercle.
• La figure 10 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à câbles, selon un troisième mode de réalisation.
• La figure 11 est une vue détaillée de la figure 10 illustrant des moyens de fixation d'une extrémité d'un câble.
• La figure 12 est une vue détaillée de la figure 10 illustrant des moyens de fixation et un dispositif de mise sous tension mécanique d'une extrémité d'un câble.
• La figure 13 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à câbles, selon un quatrième mode de réalisation.
• Les figures 14 et 15 sont des vues détaillées de la figure 13 illustrant un dispositif de mise sous tension des câbles.
• La figure 16 est une vue détaillée de la figure 13 illustrant des moyens de fixation d'une extrémité d'un câble.
• Les figures 17 et 18 sont des vues détaillées de moyens de fixation d'une extrémité d'un câble selon des variantes de réalisation.
· La figure 19 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à câbles, selon un cinquième mode de réalisation.
• Les figures 20 et 21 sont des vues détaillées de la figure 19 illustrant des moyens de fixation des câbles.
· La figure 22 est une vue latérale du bloc isolant renforcé de la figure 19.
• Les figures 23 et 24 illustrent une variante de réalisation d'un moyen de fixation d'un câble.
• La figure 25 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à barres métalliques, selon un sixième mode de réalisation.
• Les figures 26 et 27 sont des vues détaillées de la figure 25 illustrant des moyens de fixation et un dispositif de mise sous tension d'une barre métallique.
• La figure 28 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un septième mode de réalisation.
• La figure 29 est une vue détaillée de la figure 28 illustrant la coopération de la sangle avec le panneau de couvercle, via une cornière métallique.
• La figure 30 est une vue latérale du bloc isolant de la figure 28.
• La figure 31 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un huitième mode de réalisation.
• La figure 32 est une vue latérale du bloc isolant de la figure 31.
• La figure 33 est une vue détaillée de la figure 31 illustrant l'association de la sangle avec le panneau de couvercle.
· La figure 34 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un neuvième mode de réalisation.
• La figure 35 est une vue latérale du bloc isolant de la figure 34.
• La figure 36 est une vue détaillée de la figure 34 illustrant l'association de la sangle avec le panneau de couvercle via des cornières métalliques.
• La figure 37 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé de structures de renfort anti-déversement, à sangles, selon un dixième mode de réalisation, illustrant de manière schématique le passage d'une sangle.
• La figure 38 est une vue détaillée de la figure 37 illustrant une rainure de passage d'une sangle formée dans le panneau de couvercle au niveau d'un de ses coins.
• La figure 39 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un onzième mode de réalisation.
La figure 40 est une vue détaillée de la figure 39 illustrant l'association de la sangle avec le panneau de fond.
La figure 41 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un douzième mode de réalisation.
Les figures 42 et 43 sont des vues détaillées de la figure 41 illustrant l'association de la sangle avec le panneau de fond.
La figure 44 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un treizième mode de réalisation.
Les figures 45 et 46 illustrent une cornière de plaquage agencée pour plaquer une sangle contre le panneau de fond, au niveau des angles dudit panneau de fond.
La figure 47 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangle, selon un quatorzième mode de réalisation.
Les figures 48 et 49 sont des vues détaillées de la figure 47 illustrant l'association de la sangle avec le panneau de fond.
La figure 50 est une vue en perspective d'un bloc isolant renforcé équipé d'une structure de renfort anti-déversement, à sangles, selon un quinzième mode de réalisation.
La figure 51 est une vue en perspective, écorchée, d'une paroi de cuve comportant des blocs isolants renforcés équipés de structures de renfort antidéversement à sangles.
Les figures 52 à 57 illustrent, de manière schématique, des variantes de réalisation de barrières thermiquement isolantes équipées de blocs isolants standards et de blocs isolants renforcés.
La figure 58 est une vue partielle en perspective et en coupe d'une cuve.
La figure 59 est une représentation schématique écorchée d'une cuve de navire méthanier comportant un bloc isolant renforcé et d'un terminal de chargement/déchargement de cette cuve.
Description détaillée de modes de réalisation
Sur la figure 1 , une paroi d'une cuve étanche et thermiquement isolante est représentée. La structure générale d'une telle cuve est bien connue et présente une forme polyédrique. On ne s'attachera donc qu'à décrire une zone de paroi de la cuve, étant entendu que toutes les parois de la cuve peuvent présenter une structure générale similaire.
La paroi de la cuve comporte, depuis l'extérieur vers l'intérieur de la cuve, une structure porteuse 1 , une barrière thermiquement isolante secondaire 2 qui est formée de blocs isolants 3 juxtaposés sur la structure porteuse 1 et ancrés à celle-ci par des organes de retenue secondaires 4, une membrane d'étanchéité secondaire 5 portée par les blocs isolants 3, une barrière thermiquement isolante primaire 6 formée de blocs isolants 7 juxtaposés et ancrés à la membrane d'étanchéité secondaire 5 par des organes de retenue primaires 8 et une membrane d'étanchéité primaire 9, portée par les blocs isolants 7 et destinée à être en contact avec le fluide cryogénique contenu dans la cuve.
La structure porteuse 1 peut notamment être une tôle métallique autoporteuse ou, plus généralement, tout type de cloison rigide présentant des propriétés mécaniques appropriées. La structure porteuse peut notamment être formée par la coque ou la double coque d'un navire. La structure porteuse comporte une pluralité de parois définissant la forme générale de la cuve.
Les membranes d'étanchéité primaire 9 et secondaire 5 sont, par exemple, constituées d'une nappe continue de virures métalliques à bords relevés, lesdites virures étant soudées par leurs bords relevés sur des supports de soudure parallèles maintenus sur les blocs isolants 3, 7. Les virures métalliques sont, par exemple, réalisées en Invar ® : c'est-à-dire un alliage de fer et de nickel dont le coefficient de dilatation est typiquement compris entre 1 ,2.10"6 et 2.10"6 K"1, ou dans un alliage de fer à forte teneur en manganèse dont le coefficient de dilatation est typiquement de l'ordre de 7.10"6 K"1.
Les blocs isolants 3 de la barrière thermiquement isolante secondaire 2 et les blocs isolants 7 de la barrière thermiquement isolante primaire 6 peuvent indifféremment présenter des structures identiques ou différentes et des dimensions égales ou différentes.
La figure 2 illustre la structure d'un bloc isolant 3, 7. Le bloc isolant 3, 7 comporte une forme de parallélépipède rectangle présentant deux grandes faces, ou faces principales, et quatre petites faces, ou faces latérales. Le bloc isolant 3, 7 comporte un panneau de fond 10 et un panneau de couvercle 11 parallèles, espacés selon la direction d'épaisseur du bloc isolant 3, 7. Le panneau de fond 0 et le panneau de couvercle 11 définissent les faces principales du bloc isolant 3, 7.
Le panneau de couvercle 11 présente une surface extérieure de support permettant de recevoir la membrane d'étanchéité primaire 9 ou secondaire 5. Le panneau de couvercle 11 présente, en outre, sur sa face externe, des rainures 12 pour le logement des supports de soudure permettant de souder les virures métalliques des membranes d'étanchéité primaire 9 ou secondaire 5.
Des piliers 13 porteurs s'étendent dans la direction d'épaisseur du bloc isolant 3, 7 et sont fixés, d'une part, au panneau de fond 10 et, d'autre part, au panneau de couvercle 11. Les piliers 13 sont fixés au panneau de fond 10 et au panneau de couvercle 11 par tout moyen approprié, par agrafage et/ou collage par exemple. Les piliers 13 permettent de reprendre les efforts de compression. Les piliers 13 sont alignés selon une pluralité de rangés et répartis en quinconce. La distante entre les piliers 13 est déterminée de sorte à permettre une bonne répartition des efforts de compression. Dans un mode de réalisation, les piliers sont répartis de manière équidistante.
Dans le mode de réalisation représenté, les piliers 13 présentent une section pleine, de forme carrée. Les piliers 13 peuvent être réalisés dans de nombreuses matières. Ils peuvent notamment être réalisés en bois ou en matière plastique, tel que le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylènetéréphtalate (PET), le polyéthylène (PE), le copolymère acrylonitrile-butadiène-styrène (ABS), le polyuréthane (PU) ou le polypropylène (PP), optionnellement renforcée par des fibres.
Une garniture calorifuge, non représentée, s'étend dans les espaces ménagés entre les piliers 13. La garniture calorifuge est par exemple de la laine de verre, de la ouate, une mousse polymère, telle que de la mousse de polyuréthane, de la mousse de polyéthylène ou de la mousse de polychlorure de vinyle. Une telle mousse polymère peut être disposée entre les piliers 13 par une opération d'injection lors de la fabrication du bloc isolant 3, 7. De manière alternative, il est
possible de réaliser la garniture calorifuge en ménageant, dans un bloc pré-découpé de mousse polymère, de laine de verre ou d'ouate, des orifices pour accueillir les piliers 13.
Dans le mode de réalisation de la figure 2, les panneaux de fond 10 et de couvercle 11 sont chacun constitués d'une plaque de contreplaqué. Toutefois, dans d'autres modes de réalisation, tels que représentés par exemple sur les figure 6 ou 31 , le panneau de couvercle 11 présente une structure «sandwich » et comporte un plaque de répartition 11a fixée sur les piliers 13 et en appui sur les piliers 13, un plaque supérieure 11 b, parallèle à la plaque de répartition 11a, et une pluralité de poutres 1 1 c, s'étendant parallèlement entre la plaque supérieure 11 b et la plaque de répartition 11 c. Un tel agencement permet d'obtenir un panneau de couvercle 11 renforcé.
Les figures 3 à 50 illustrent des blocs isolants 3, 7 renforcés selon plusieurs modes de réalisation. Les blocs isolants renforcés , présentent une structure sensiblement similaire à celle décrite en relation avec la figure 2 mais comporte en outre une ou plusieurs structures de renfort anti-déversement.
La figure 3 représente un bloc isolant 3, 7 renforcé équipé de structures de renfort anti-déversement 14 selon un premier mode de réalisation. Les structures de renfort anti-déversement 14 permettent d'augmenter la raideur en cisaillement du bloc isolant 3, 7 lorsque l'on exerce un effort de cisaillement tangentiel sur le panneau de couvercle 1 1 , dans une direction latérale x.
Pour ce faire, une structure anti-déversement 14, représentée de manière détaillée sur la figure 4, est constituée d'un voile de renfort 15, formé d'un seul tenant, s'étendant entre le panneau de fond 10 et le panneau de couvercle 11. Le voile de renfort 15 s'étend le long d'une face latérale du bloc isolant 3, 7 et centré le long de celle-ci. Le voile de renfort 15 présente une forme générale parallélépipédique présentant deux grandes faces, dont l'une est tournée vers l'intérieure du bloc isolant 3, 7 et l'autre est tournée vers l'extérieur, et quatre bords, dont deux sont disposés respectivement en vis-à-vis du panneau de couvercle 11 et du panneau de fond 10.
Le voile de renfort 15 est découpé de sorte à former deux jambes de force 16a, 16b, formant un X lorsqu'elles sont observées selon une direction orthogonale
à la face latérale. En d'autres termes, les jambes de force 16a, 16b s'étendent le long des diagonales des grandes faces du voile de renfort 15.
Le voile de renfort 15 comporte, par ailleurs, des colonnes porteuses 17a, 17b, 17c, au nombre de trois sur la figure 4, s'étendant dans la direction d'épaisseur du bloc isolant 3, 7. Les colonnes porteuses 17a, 17b, 17 permettent ainsi de reprendre les efforts de compression. Les colonnes porteuses 17a, 17b, 17c sont chacune disposées dans l'alignement d'une des rangées de piliers 13 et, de préférence, disposées de manière équidistante des piliers 13 adjacents. Les colonnes porteuses 17a, 17b, 17c présentent en outre une raideur en compression sensiblement équivalente à celle d'un pilier 13. Ainsi, l'implantation d'un tel voile de renfort 15 n'altère pas la répartition équilibrée des efforts de compression.
Enfin, le voile de renfort 15 comporte une poutre supérieure 18a et une poutre inférieure 18b parallèles et perpendiculaires à la direction d'épaisseur du bloc isolant 3, 7. La poutre supérieure 18a s'étend contre le panneau de couvercle 1 1 et la poutre inférieure 18b s'étend contre le panneau de fond 10. Ces poutres 18a, 18b permettent d'obtenir une surface de portée optimale du voile de renfort 15 sur le panneau de couvercle 11 et sur le panneau de fond 10.
Le voile de renfort 15 présente une pluralité d'ouvertures 19 ménagées dans chaque espace trilatéral s'étendant entre une colonne porteuse 17a, 17b, une jambe de force 16a, 16b et l'autre jambe de force 16b, 16a ou une poutre supérieure 18a ou inférieure 18b. La présence de telles ouvertures 19 permet de limiter l'impact du voile de renfort 15 sur les performances d'isolation thermique. Les ouvertures 19 présentent au niveau des intersections entre les jambes de force 16a, 16b et/ou entre une jambe de force 16a, 16b et une colonne porteuse 17a, 17b, 17c et/ou entre une colonne porteuse 17a, 17b, 17c et une poutre supérieure 18a ou inférieure 18b, des congés. En d'autres termes, les ouvertures 19 présentent une forme générale triangulaire dont les zones d'angles présentent des raccords arrondis. De tels congés ou raccords arrondis permettent de limiter les concentrations de contraintes.
Le voile de renfort 15 peut être réalisé en bois, par exemple, contreplaqué, ou en matériau composite comportant une matrice plastique renforcée de fibres. Le voile de renfort 15 peut être fixé au panneau de fond 10 et au panneau de couvercle
11 par tout moyen approprié, tel que l'agrafage et/ou le collage par exemple. A titre d'exemple, l'épaisseur du voile de renfort 5 est comprise entre 9 et 30 millimètres.
Il a été démontré qu'un bloc isolant renforcé équipé de tels voiles de renfort 15 présentait une raideur face à un effort de cisaillement exercé tangentiellement sur le panneau de couvercle 11 qui est environ quatre fois supérieure à la raideur d'un bloc isolant standard.
Le bloc isolant 3, 7 renforcé, illustré sur la figure 5, est sensiblement similaire à celui illustré sur la figure 3 mais diffère toutefois en ce que les voiles porteurs 15 présentent une longueur plus importante et comporte quatre colonnes porteuses 17a, 17b, 17c, 17d.
Le bloc isolant 3, 7 renforcé, représenté sur la figure 6, comporte quatre structure anti-déversement 14 s'étendant chacune le long d'une face latérale respective. Les efforts latéraux s'exerçant sur le panneau de couvercle 11 perpendiculairement aux rainures 12 de logement des supports de soudure sont plus importants que les efforts latéraux s'exerçant parallèlement auxdites rainures 12. Aussi, les voiles de renfort 15 s'étendant le long des faces latérales perpendiculaires aux rainures 12 présentent une longueur plus importante que les voiles de renfort 15 s'étendant le long des faces latérales parallèles aux rainures 12. Les voiles de renfort 15 les plus longs présentent ici trois colonnes porteuses 17a, 17b, 17c alors que les voiles de renfort 15 les plus courts ne comportent que deux colonnes porteuses 17a, 17b.
Par ailleurs, le bloc isolant 3, 7 comporte à ses coins des piliers 20 présentant une forme de L dont la barre inférieure horizontale forme une surface de retenue apte à coopérer avec des organes de retenue 4, 8.
Le bloc isolant 3, 7 renforcé, représenté sur la figure 7, est équipé de deux structures anti-déversement 21 , selon un second mode de réalisation, s'étendant le long de deux faces latérales opposées. Chaque structure anti-déversement 21 comporte deux voiles de renfort 22 alignés le long d'une face latérale du bloc isolant 3, 7. Les voiles de renfort 22 s'étendent, dans la direction d'épaisseur, entre le panneau de fond 10 et le panneau de couvercle 1 1. Les voiles de renfort 22 sont disposés de part et d'autre d'un plan médian perpendiculaire à la face latérale le long duquel ils sont alignés. Les voiles de renfort 22 s'étendent ici au niveau des extrémités des faces latérales des blocs isolants 3, 7. Les voiles de renfort 15
présentent une dimension, dans la direction orthogonale aux deux faces latérales adjacentes à ladite face latérale renforcée, supérieure à la dimension des piliers dans cette direction. Dans un mode de réalisation, cette dimension est plus de deux fois supérieure à celle des piliers 13. Ainsi, les voiles de renfort 22 confèrent au bloc isolant 3, 7, une raideur dans la direction x.
Un bloc isolant renforcé équipé de tels voiles de renfort 22 peut présenter une raideur face à un effort de cisaillement exercé tangentiellement sur le panneau de couvercle 11 qui est environ trois fois supérieure à la raideur d'un bloc isolant standard.
Le bloc isolant 3, 7 renforcé, illustré sur la figure 8, comporte quatre structures anti-déversement 21 comprenant chacune deux voiles de renfort 22 et équipant chacune une des faces latérales du bloc isolant. Les structures antidéversement 21 sont sensiblement similaires à celle décrites en relation avec la figure 7 et comportent chacune deux voiles de renfort 22 alignés le long de chaque face latérale, et disposés au niveau de leurs extrémités. Dans ce mode de réalisation, les voiles de renfort 22 présentent en outre un décrochement formé dans un bord latéral du voile de renfort 22, adjacent à un angle du bloc isolant 3, 7. Ce décrochement ménage dans les voiles de renfort une patte 23 qui porte une surface d'appui apte à coopérer avec les organes de retenue 4, 8.
Comme les voiles de renfort 15 du mode de réalisation des figures 3 à 6, les voiles de renfort 22 peuvent être réalisés en bois ou en matériau composite comportant une matrice plastique renforcée de fibres. En outre, les voiles de renfort 22 peuvent être fixés au panneau de fond 10 et au panneau de couvercle 11 par tout moyen approprié, tel que l'agrafage et/ou le collage par exemple.
Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 9, les bords des voiles de renfort 22 qui sont disposés en vis-à-vis du panneau de couvercle 11 et du panneau de fond 10 présentent une forme crénelée dont les merlons 24 s'emboîtent dans des logements de forme complémentaire ménagés dans le panneau de couvercle 11 et le panneau de fond 10. Ainsi, la résistance au cisaillement est augmentée. Notons qu'une telle coopération entre voile de renfort et panneau de couvercle 1 1 et panneau de fond 10 est également applicable aux voiles de renfort 15 des figures 3 à 6.
La figure 10 illustre un bloc isolant 3, 7 renforcé, équipé d'une structure anti-déversement 25 selon un troisième mode de réalisation.
La structure anti-déversement 25 comporte deux jambes de force formées par des câbles 26a, 26b disposés en forme de X et s'étendant chacun entre le panneau de fond 10 et le panneau de couvercle 11. Les câbles 26a, 27 b s'étendent le long d'une face latérale du bloc isolant 3, 7 et se déploient le long de ses diagonales. Chaque câble 26a, 26b présente une première extrémité fixée au panneau de couvercle 11 et une second extrémité fixée au panneau de fond 10. Les câbles 26a, 26b sont, par exemple, des câbles métalliques. La structure anti- déversement 25 comporte en outre des dispositifs de mise sous tension mécanique des câbles 26a, 26b.
La figure 1 1 représente des moyens de fixation d'un câble 26a selon un mode de réalisation. Les moyens de fixation comportent un corps de fixation 27 présentant un orifice de passage du câble 26a. Le corps de fixation 27 comporte une tige cylindrique et une tête de retenue 28. Le panneau de couvercle 1 1 comporte un orifice permettent le passage de la tige cylindrique du corps de fixation 27 et présentant un lamage pour recevoir la tête de retenue 28. L'extrémité du câble 26a coopère avec un embout de butée 28 permettent de bloquer l'extrémité du câble 26a sur le corps de fixation 27.
La figure 12 représente un moyen de fixation d'un câble 26a coopérant avec un dispositif de mise sous tension mécanique dudit câble 26a. Le moyen de fixation du câble 26a est sensiblement similaire à celui qui est décrit en relation avec la figure 11. Le moyen de fixation du câble 26a comporte un corps de fixation 27 qui comprend une tige cylindrique reçue à l'intérieur d'un orifice du panneau de fond 10 et une tête de retenue 28 reçue dans un lamage ménagé dans ledit orifice de passage de la tige cylindrique.
Le dispositif de mise sous tension comporte un ressort hélicoïdal 30 et un écrou 29 de réglage de la tension. L'extrémité du câble 26a présente un filetage permettant de recevoir l'écrou 29. Le ressort hélicoïdal 30 est monté sur l'extrémité du câble 26a en appui, d'une part, contre le corps de fixation 30 et, d'autre part, contre l'écrou 29. Le ressort hélicoïdal 30 exerce ainsi une force de traction sur le câble 26a. L'extrémité du câble 30 porte également une boule 31 assurant le maintien du ressort hélicoïdal 30 et de l'écrou 29 sur l'extrémité du câble 26a.
Notons que, dans un mode de réalisation alternatif, non représenté, il est possible de prévoir des dispositifs de mise sous tension mécanique à chacune des extrémités des câbles 26a, 26b.
Dans les modes de réalisation représentés sur les figures 13 à 24, la structure de renfort 25 ne comporte qu'un dispositif de mise sous tension 32, disposé à proximité de l'intersection entre les deux câbles 26a, 26b et permettant de mettre sous tension, simultanément les deux câbles 26a, 26b. Ce dispositif de mise sous tension 32 est représenté de manière détaillée sur les figures 14 et 15. Le dispositif de mise sous tension 32 comporte deux plaques parallèles 33a, 33b qui sont chacune pourvues de deux orifices permettant respectivement le passage de l'un et l'autre des deux câbles 26a, 26b. La distance entre les deux plaques 33a, 33b est réglable afin d'assurer une tension adéquate des câbles 26a, 26b. Pour ce faire, une vis filetée 34 est introduite au travers d'orifices ménagés dans les plaques 33a, 33b et permet ainsi de les connecter à distance variable. Dans le mode de réalisation représenté, l'orifice de réception de l'extrémité filetée de la vis 34, ménagé dans la plaque 33a, est pourvu d'un taraudage. Aussi, la rotation de la vis filetée 34 entraîne le rapprochement ou l'éloignement de la plaque 33a par rapport à la plaque 33b. Le dispositif de mise sous tension 32 comporte également un écrou 35 permettent de bloquer la rotation de la vis 34 lorsque la tension des câbles 26a, 26b est correctement réglée.
Les figures 16, 17 et 18 représentent plusieurs moyens de fixation d'une extrémité d'un câble 26a, 26b.
Sur la figure 16, les moyens de fixation comportent un corps de fixation 27 présentant un orifice de passage du câble 27. L'extrémité du câble 26a coopère avec une boule de butée 31 permettant de bloquer l'extrémité du câble 26a sur le corps de fixation 27. Le corps de fixation 27 présente une tête de retenue 28 et une tige cylindrique 28 filetée. La tige cylindrique 28 filetée traverse le panneau de fond 10 ou de couvercle 11 au travers d'un orifice et coopère avec un écrou 36. La tête de retenue 28 est noyée dans un lamage ménagé dans le panneau de fond 10 ou de couvercle 11.
Sur la figure 17, la fixation de l'extrémité du câble 26a est assurée par un étrier 37 comportant une section en U prolongée de part et d'autre par des pattes 38, 39 destinées à venir reposer contre la face interne du panneau de couvercle 11
ou du panneau de fond 10. La section en U forme une cage de logement d'une boule de butée 31 solidaire de l'extrémité du câble 26a. L'étrier 37 comporte une fente 40 de passage du câble 26a. Des orifices 41 , 42 permettant le passage d'organes de fixation, tels que des vis, non représentés, sont ménagés dans la patte 39.
Sur la figure 18, la fixation de l'extrémité d'un câble 26a, équipée d'une boule de butée 31 , est assurée par un corps de fixation 43 comportement un logement de réception de la boule de butée 31. Le logement est défini par une jupe cylindrique 44 dont l'une des extrémités est prolongée par une collerette de retenue 45 et dont l'autre extrémité est close par un fond 46. Le fond 46 présente un orifice de passage du câble 26a. Le corps de fixation 43 passe au travers d'un orifice ménagé dans le panneau de couvercle 11 ou de fond 10. L'orifice ménagé dans le panneau de couvercle 11 ou de fond 10 présente un lamage dans lequel est reçue la collerette de retenue 45.
Les figures 19 à 21 représentent un bloc isolant 3, 7 renforcé selon un autre mode de réalisation. Ce mode de réalisation diffère de celui décrit en relation avec la figure 13 par la structure des moyens de fixation des extrémités des câbles 26a, 26b. Ces moyens de fixation sont représentés, de manière détaillée, sur les figures 20 et 21. Les moyens de fixations comportent un étrier 46 présentant un profil en forme de U, prolongé par des ailes de retenue 47a, 47b s'étendant perpendiculairement aux barres verticales du U. Le panneau de couvercle 11 ou de de fond 10 présente des rainures débouchant sur le bord dudit panneau 11 , 10 et dans lesquelles peuvent coulisser les barres verticales 48a, 48b du U. Les ailes de retenue 47a, 47b permettent de retenir l'étrier 46 au panneau de couvercle 11 ou de fond 10. L'étrier 46 comporte en outre un orifice circulaire 49 permettant le passage de la boule de butée 31 portée par l'extrémité du câble 26 et communiquant avec un trou oblong 50 permettant le passage du câble 26a. Le trou oblong présente une dimension transversale inférieures à celle de la boule de butée 31 afin de retenir l'extrémité du câble 26a à l'étrier 46.
Comme illustré sur la figure 22, lorsqu'une structure de renfort à câbles
26a, 26b est utilisée, il est nécessaire de réserver un espace entre le bord des panneaux de couvercle 11 et de fond 10 et les piliers 13 de bord, pour permettre le passage des câbles 26a, 26b.
Les figures 23 et 24 illustrent des moyens de fixation d'une extrémité d'un câble 26a selon un autre mode de réalisation. Dans ce mode de réalisation, les moyens de fixation comportent une plaque interne 50 et une plaque externe 51 disposées respectivement contre la face interne et la face externe du panneau de fond 10 ou du panneau de couvercle 11 et fixées l'une à l'autre au travers du panneau de fond 10 ou du couvercle 11 via une pluralité d'organes de fixation, tels que des rivets par exemple, non représentés, passant au travers des orifices 57. Les orifices 57 sont ménagés dans des zones matricées 54, 55, 56 de la plaque externe 51 , faisant saillie à l'intérieur du panneau de couvercle 11 ou de fond 10 et venant contre la plaque interne 50. Une des zones matricées 56 présente une forme oblongue pénétrant à l'intérieur d'un orifice oblong, de forme complémentaire, ménagé dans le panneau de fond 10 ou de couvercle 11. Une telle forme oblongue, s'étendant perpendiculairement à la face latérale équipée dudit dispositif de renfort à câbles, est particulièrement avantageuse pour la reprise des efforts de traction s'exerçant sur les câbles 26a, 26b. La plaque interne 50 comporte un orifice circulaire 52 permettant le passage de la boule de butée 31 portée par l'extrémité du câble 26 et communiquant avec un trou oblong 53 permettant le passage du câble 26a.
La figure 25 illustre un bloc isolant 3, 7 renforcé équipé d'une structure anti- déversement 58 selon un autre mode de réalisation. Dans ce mode de réalisation, la structure anti-déversement 58 comporte deux jambes de force formées par des barres métalliques 59a, 59b rigides, disposées en forme de X. Les barres métalliques s'étendent le long d'une face latérale du bloc isolant 3, 7 et s'étendent chacune entre le panneau de fond 10 et le panneau de couvercle 11. De manière à optimiser l'encombrement des barres métalliques 59a, 59b, celles-ci sont planes et disposées de telle sorte que leurs tranches soient tournées en vis-à-vis du panneau de fond 10 ou du panneau de couvercle 11. Lesdites barres métalliques 59a, 59b portent à leurs extrémités des tiges filetées 60. Les tiges filetées 60 passent au travers d'un corps de fixation 61 solidaire du panneau de fond 10 ou de couvercle 11 et coopèrent avec un écrou 62 permettant de mettre sous tension mécanique les barres métalliques 59a, 59b. Les barres métalliques 59a, 59b sont, par exemple, réalisées en acier inoxydable.
Les figures 28 à 51 illustrent des blocs isolants 3, 7 renforcés équipés de structures de renfort 63 à sangle. Les structures de renfort 63 comportent deux
jambes de forces, disposés en X, s'étendant le long d'un bord latéral du bloc isolant 3, 7 qui sont formées par une ou plusieurs sangles soumises à une précontrainte de traction dans leur direction longitudinale. De telles sangles sont, par exemple, réalisées en acier.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 28 à 30, la structure de renfort 63 est formée par une sangle 64, en boucle fermée, montée d'une part autour du panneau de fond 10, d'autre part, autour du panneau de couvercle 11 et disposée en X au centre de la face latérale du bloc isolant 3, 7. En d'autres termes, la sangle 64 est disposée sensiblement en forme de « 8 » dont la boucle supérieure est montée autour du panneau de couvercle 11 et la boucle inférieure est montée autour du panneau de fond 10. Afin de permettre le passage de la sangle 64 au niveau des coins du bloc isolant 3, 7, les panneaux de couvercle 11 et de fond 10 sont découpés, au niveau de leurs angles adjacents à la face latérale équipée d'une telle structure anti-déversement 63 à sangle.
Les panneaux de fond 10 et de couvercle 11 présentent, au niveau de chacune de ses découpes d'angle, une ou plusieurs cornières métalliques 65, telle que représentée sur la figure 29. Les cornières métalliques 65 permettent d'empêcher le matage des panneaux de fond 10 et de couvercle 11.
Par ailleurs, l'on observe, sur la figure 30, que la sangle 64 est vrillée sur 180° au niveau de chacune de ses portions s'étendant entre les panneaux de fond 10 et de couvercle 11 et formant les jambes de force. Ainsi, au niveau du croisement entre ses portions diagonales, les portions de sangle 64 s'étendent l'une contre l'autre dans un plan vertical. Ainsi, les forces de traction sollicitant les portions diagonales de la sangle 64 s'exercent exactement dans le plan de la face latérale.
Les figures 31 à 49 illustrent des modes de réalisation de blocs isolants 7 renforcés destinés à être intégrés à la barrière d'isolation thermique primaire, dans lesquels le panneau de fond 10 est pourvue de rainures 66. Ces rainures 66 sont destinées à permettre le passage des supports de soudure et des bords relevés des virures métalliques de la membrane d'étanchéité secondaire 5.
Dans le mode de réalisation des figures 31 à 33, la structure de renfort 63 comporte une sangle ouverte 67. La sangle 67 est montée autour de la plaque de répartition 11a du panneau de couvercle 11 et prise en sandwich entre les éléments
de la structure en sandwich du panneau de couvercle 11. D'autre part, les deux extrémités de la sangle 67 sont fixées contre la face externe du panneau de fond 10, à proximité de ses coins. Ainsi, la sangle 67 ne s'étend pas au travers des rainures 66 formées dans le panneau de fond 10.
Par ailleurs, les panneaux de couvercle 11 et de fond 10 sont découpés, au niveau de leurs angles, adjacents à la face latérale équipée de la sangle 67, afin de ménager un espace de passage de la sangle 67. En outre, les panneaux de couvercle 11 et de fond 10 présentent, au niveau de chacune de leurs découpes d'angle, une cornière métallique 65, telle que représentée sur la figure 33. Comme représenté sur la figure 32, la sangle 67 est également vrillée sur 180° au niveau de chacune de ses portions s'étendant entre les panneaux de fond 10 et de couvercle 11.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 31 à 33, le bloc isolant 7 comporte un élément 68 de guidage de la sangle 67. L'élément 68 comporte une embase qui enjambe la rainure 66. L'embase 68 est également pourvue d'une fente 69 permettant le passage des supports de soudure et des bords relevés des virures métalliques de la membrane d'étanchéité secondaire 5. L'embase 68 porte une surface supérieure de guidage de la sangle 67 permettant d'éviter un contact entre la sangle 67 et le support de soudure de la membrane secondaire et deux ailes latérales 82a, 82b permettant d'assurer le maintien de la sangle 67 dans le plan de la face latérale du bloc isolant 7. Dans un mode de réalisation, l'élément de guidage 68 est mis en place après la fixation des deux extrémités de la sangle 67 sur le panneau de fond 10 et permet ainsi de mettre sous tension mécanique la sangle 67.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 34 à 36, la structure de renfort 63 est formée par une sangle 83, en boucle fermée, disposée en forme de « 8 ». La sangle 83 est, d'une part, montée autour de la plaque de répartition 11a du panneau de couvercle 11 et prise en sandwich entre les éléments de la structure « sandwich » du panneau de couvercle 11. D'autre part, la sangle 83 passe au travers des rainures 66 et est montée autour d'un élément central 84 du panneau de fond 10, bordé par les deux rainures 66. La sangle 83 est également vrillée sur 180° au niveau de chacune de ses portions s'étendant entre le panneau de fond 10 et le panneau de couvercle 10, tel que représenté sur la figure 35. En outre, la structure « sandwich » du panneau de couvercle 10 est pourvue, au niveau de ses coin, d'un
jeu de deux cornières 65 permettant de protéger respectivement une arête inférieure et une arête supérieure du panneau de couvercle 11 , contre le matage.
Dans le mode de réalisation représenté sur les figures 37 et 38, la structure de renfort 63 comporte deux sangles 87, à boucle fermée, dont une seule est présentée. Chaque sangle 87 traverse, en diagonale, chacune des faces latérales et passe alternativement sur ou au travers une zone d'angle du panneau de couvercle 11 puis sur ou au travers une zone d'angle du panneau de fond 1 1. Afin de faciliter la mise en place des sangles 87, le panneau de couvercle 11 présente au niveau de ses quatre zones d'angles des rainures 88 de passage de sangle 87, débouchant sur deux faces latérales du bloc isolant 7 adjacentes. Ainsi, en n'utilisant que deux sangles, il est possible d'équiper chacune des faces latérales du bloc isolant 7 avec deux portions de sangles disposés en X, entre le panneau de couvercle 1 1 et le panneau de fond 10, et formant deux jambes de force.
Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 39 et 40, la structure de renfort 63 comporte une sangle 89 ouverte. La sangle 89 est montée autour de la plaque de répartition 11a du panneau de couvercle 11 et prise dans la structure du panneau de couvercle 11. Par ailleurs, le bloc isolant 7 comporte une poutre 90 s'étendant contre le panneau de fond 10, le long du bord longitudinal renforcé, équipé de ladite structure de renfort 63. Les poutres 90 sont équipées, au niveau des rainures 66 formées dans le panneau de fond 10, de fentes permettant le passage des supports de soudure de la membrane secondaire 5. La sangle 89 s'étend le long des éléments latéraux 92, 93, passe au travers des rainures 66 et est fixée entre la poutre 90 et la surface interne des éléments latéraux 92, 93 du panneau de fond 10. Ainsi, l'utilisation d'une telle poutre 90 est particulièrement avantageuse en ce qu'elle permet d'assurer la fixation des extrémités de la sangle 89, tout en raidissant le panneau de fond 10.
Dans le mode de réalisation des figures 41 à 43, la structure de renfort 63 anti déversement comporte une sangle 94, en boucle fermée. La sangle 94 est montée autour de la plaque de répartition 11a du panneau de couvercle 11 et prise dans la structure du panneau de couvercle 11. Par ailleurs, le bloc isolant 7 comporte des poutres 95, 96, 97 s'étendant le long de la face longitudinale renforcée, sur chacun des éléments central 84 et latéraux 93, 94 du panneau de fond 10.
Le bloc isolant 7 comporte, en outre, des dispositifs 98 de guidage de la sangle 94 positionnée au niveau des rainures 66 du panneau de fond 10. Les dispositifs 98 de guidage de sangle comporte une embase fixée sur le panneau de fond 10 portant un axe cylindrique 99 de guidage de la sangle et deux ailes latérales 100a, 100b permettant d'assurer le maintien de la sangle 94 dans le plan de la face latérale du bloc isolant 3. La sangle 94 longe la surface externe des éléments latéraux 92, 93 puis est guidée vers la surface intérieure de l'élément central 84 du panneau de fond 10 par l'axe cylindrique 99 des dispositifs de guidage 98.
Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 44, 45 et 46, le bloc isolant 7 comporte une cornière de plaquage 101 agencée pour plaquer la sangle 89, contre le panneau de fond 10 au niveau des angles du panneau de fond 10. Cette cornière de placage 102 porte en outre une platine supérieure 103 permettant de recevoir un élément d'appui des organes de retenue primaire 8.
Dans le mode de réalisation illustré sur les figures 47, 48 et 49, le bloc isolant 7 comporte quatre structures de renfort 63 anti-déversement s'étendant chacune le long d'une face latérale du bloc isolant 7.
Les structures de renfort anti-déversement 63 s'étendant le long des faces latérales parallèles aux rainures 12, 66 comportent chacune une sangle 104, en boucle fermée, disposée en forme de 8, qui est d'une part prise dans la structure du panneau de couvercle 11 et d'autre part, montée autour du panneau de fond 10. Le bloc isolant 7 comporte en outre des poutres 105 s'étendant le long des faces latérales perpendiculaires aux rainures 12, 66, contre le panneau de fond 10.
Comme représenté sur la figure 48, le panneau de fond 10 présente des entailles 108 permettant le passage de la sangle 106. Ainsi, la zone d'angle 109 du panneau de fond 10 est agencée pour former une surface de retenue apte à coopérer avec un élément d'appui des organes de retenue primaire 8.
Les structures de renfort anti-déversement 63 s'étendant le long des faces latérales perpendiculaires aux rainures 12, 66 comportent chacune une sangle 106, en boucle fermée, disposée en forme de 8. La sangle 106 est prise dans la structure du panneau de couvercle 11. Par ailleurs, la sangle 106 passe au travers des rainures 66 formées dans le panneau de fond 10 et est montée autour de l'élément central 84 du panneau de fond 10. Le bloc isolant 7 comporte ici une poutre 107 s'étendant le long du bord de l'élément central 84.
Par ailleurs, tel que représenté sur la figure 49, le bloc isolant comporte une pluralité de pontets de fixation s'étendant à cheval entre un élément latéral 92, 93 du panneau de fond 10 et l'élément central 84 et assurant la fixation des éléments latéraux 92, 93 audit élément central 84.
Dans le mode de réalisation représenté sur la figure 50, le bloc isolant 3, 7 comporte quatre structures de renfort anti-déversement 63 s'étendant chacune le long de leur face latérale respective. Les quatre structures de renfort 63 sont ici identiques et comportent chacune une sangle 107, en boucle fermée. La sangle 108 est disposée en forme de « 8 » et est, d'une part, prise dans la structure composite du panneau de couvercle 11 et, d'autre part, montée autour du panneau de fond 10.
Notons que les caractéristiques de plusieurs des structures de renfort 63 à sangle telles que décrites précédemment en relation avec les figures 28 à 50 peuvent être combinées.
La figure 51 illustre une paroi de cuve équipée de blocs isolants 3, 7 renforcés équipés de structures de renfort anti-déversement 63 à sangle. Les blocs isolants 3 de la barrière thermiquement isolante secondaire 2 s'appuient sur la structure porteuse 1 , par l'intermédiaire d'éléments de résine polymérisable 110 disposés de manière ponctuelle ou sous forme de boudins. Les blocs isolants 7 sont retenus sur la structure porteuse 1 par des organes de retenue secondaires 4 disposés aux quatre coins des blocs isolants 3. Les organes de retenue secondaires 4 comportent un insert taraudé 111 et un élément d'appui 112 venant prendre en sandwich les coins du panneau de fond 10 des blocs isolants 3.
Par ailleurs, les organes de retenue secondaires 4 portent une tige 113 s'étendant dans la direction d'épaisseur de la cuve et à l'extrémité de laquelle est montée une platine métallique 114.
Des supports de soudure sont positionnés dans les rainures formées sur le panneau de couvercle 11 des blocs isolants 7 et les virures métalliques à bords relevés de la membrane d'étanchéité secondaire 5 sont soudées sur les supports de soudure et sur les platines métalliques 114.
La platine 114 porte en outre un goujon 115 permettant la fixation d'une plaque de retenue 116 de sorte à plaquer les coins des blocs isolants 3 de la barrière d'isolation thermique primaire 6 entre la plaque de retenue 1 16 et la platine métallique 1 14. Ces éléments forment les organes de retenue primaires 8.
Lorsque les blocs isolants 3 de la membrane d'isolation thermique primaire 6 ont été mis en place, les virures à bords relevés de la membrane d'étanchéité primaire 9 sont alors soudées sur des supports de soudure positionnés dans des rainures formées dans le panneau de couvercle 11 des blocs isolants 7.
Dans le mode de réalisation représenté, des panneaux 117, 118 sont disposés verticalement entre les blocs isolants et permettent d'isoler thermiquement les intervalles entre les blocs isolants 3, 7 voisins, notamment afin de limiter le transfert thermique par convection entre les blocs-isolants 3, 7. De tels panneaux 117, 118 sont réalisés en laine de verre, en polystyrène ou en mousse polymère telle que de la mousse de polyuréthane, de la mousse de polyéthylène ou de la mousse de polychlorure de vinyle.
Les figures 52 à 57 illustrent de manière schématique des parois de barrière d'isolation thermique primaire 6 et/ou secondaire 2 comportant des blocs isolants standards 119, tel que représenté sur la figure 2, c'est-à-dire des blocs isolants qui ne sont pas équipés de structure de renfort anti-déversement, et des blocs isolants renforcés 120, tels que décrits en relation avec l'un des modes de réalisation illustrés sur les figures 3 à 50. Sur les figures 52 à 57, les blocs isolants renforcés 120 sont hachurés afin de les distinguer des blocs isolants standards 119.
Sur la figure 52, les blocs isolants standards 119 et renforcés 120 sont agencés selon une disposition en damier, les blocs standards 119 et renforcés 120 étant disposés de manière alternée, un bloc standard 1 19 succédant à un bloc renforcé 120.
Sur la figure 53, le calepinage comporte une alternance de deux types de colonnes C1 , C2 et une alternance de deux types de rangés R1 , R2. Les colonnes de type C1 sont constituées d'une alternance de trois blocs isolants standards 119 puis d'un bloc isolant renforcé 120. Les colonnes de type C2 sont constituées d'une alternance d'un bloc isolant standard 119 et d'un bloc isolant renforcé 120. Les rangées de type R1 sont constituées d'une alternance d'un bloc isolant standard 1 19 et d'un bloc isolant renforcé 120. Les rangées de type R2 sont constituées d'une alternance de trois blocs isolants standards 119 puis d'un bloc isolant renforcé 120. En outre, les blocs isolants renforcés 120 des colonnes C1 appartiennent également aux rangés de type R2 tandis que les blocs isolants renforcés 120 des colonnes C2 appartiennent également aux rangés de type R1.
Sur la figure 54, le calepinage comporte une alternance d'une colonne de type C1 et d'une colonne de type C2. Les colonnes de type C1 ne comportent que des blocs isolants standards 20. Les colonnes de type C2 comportent une alternance d'un bloc isolant standard 119 et d'un bloc isolant renforcé 120.
Sur la figure 55, le calepinage comporte une alternance d'une rangée de type R1 ne comportant que des blocs isolants standards 119 et d'une rangée de type R2 ne comportant que des blocs isolants renforcés 120.
Sur la figure 56, le calepinage comporte une alternance de deux rangées de type R1 ne comportant que des blocs isolants standards 119 et d'une rangée de type R2 ne comportant que des blocs isolants renforcés 120.
Sur la figure 57, le calepinage comporte une alternance de deux rangées de type R1 et d'une rangée de type R2. Les rangées de type R1 comportent une alternance de trois blocs isolants standards 119 et d'un bloc isolant renforcé 120. Les blocs isolants renforcés des rangées de type R1 sont alignés en colonne et forment des colonnes de type C1 ne comportant que des blocs isolants renforcés 120. Les rangées de type R2 ne comportent que des blocs isolants renforcés 120.
L'agencement des blocs isolants standards 119 et des blocs isolants renforcés 120 selon l'un des motifs de calepinage décrits ci-dessus permet une reprise des efforts tangentiels, exercés sur le panneau de couvercle des blocs isolants standards, sur les blocs isolants renforcés. Pour ce faire, le jeu entre les blocs isolants standards 119 et les blocs isolants renforcés 120 est suffisamment faible pour que les efforts latéraux exercés sur le panneau de couvercle d'un bloc isolant standard 1 19 soient repris sur un bloc isolant renforcé 120 voisin avant que les piliers du bloc isolants standard 119 ne déversent.
De tels agencements permettent d'obtenir un renfort de la barrière thermiquement isolante sans pour autant équiper la totalité des blocs isolants d'une structure de renfort. De tels agencements sont donc particulièrement économiques. En outre, ils permettent de limiter l'impact négatif des structures de renfort sur la dégradation des performances d'isolation thermique.
Selon un mode de réalisation représenté sur la figure 58, la cuve présente, en coupe selon un plan vertical et/ou transversal, une section de forme octogonale. Ainsi, la cuve présente une paroi de fond 121 et un plafond 122 horizontaux, des parois verticales 123 et des parois inclinés 124, 125 reliant les parois verticales 123
à la paroi de fond 121 ou au plafond 122. Dans un mode de réalisation avantageux, l'agencement des blocs isolants standards 119 et des blocs isolants renforcés 120 selon l'un des motifs de calepinage décrits ci-dessus n'est utilisé que pour la réalisation des parois qui sont les plus soumises aux effets du « sloshing » induisant des chocs dynamique de fluide, c'est-à-dire les parois inclinés 124, 125 et le plafond 122. Par ailleurs, dans un mode de réalisation, les parois latérales d'extrémité 126, verticales, présentent une zone supérieure 128 et une zone inférieure 127 équipées d'un agencement selon l'un des motifs de calepinage décrit ci-dessus. Les zones supérieures 128 et inférieures 127 s'étendent, par exemple, sur des hauteurs de cuve équivalentes à celles des parois inclinés 124, 125.
La technique décrite ci-dessus pour réaliser une barrière d'isolation thermique peut être utilisée dans différents types de réservoirs, par exemple pour constituer une barrière d'isolation thermique primaire ou secondaire d'un réservoir de GNL dans une installation terrestre ou dans un ouvrage flottant comme un navire méthanier ou autre.
En référence à la figure 59, une vue écorchée d'un navire méthanier 70 montre une cuve étanche et isolée 71 de forme générale prismatique montée dans la double coque 72 du navire. La paroi de la cuve 71 comporte une membrane d'étanchéité primaire destinée à être en contact avec le GNL contenu dans la cuve, une membrane d'étanchéité secondaire agencée entre la membrane d'étanchéité primaire et la double coque 72 du navire, et deux barrières thermiquement isolantes agencées respectivement entre la membrane d'étanchéité primaire et la membrane d'étanchéité secondaire et entre la membrane d'étanchéité secondaire et la double coque 72.
De manière connue en soi, des canalisations de chargement/déchargement 73 disposées sur le pont supérieur du navire peuvent être raccordées, au moyen de connecteurs appropriées, à un terminal maritime ou portuaire pour transférer une cargaison de GNL depuis ou vers la cuve 71.
La figure 59 représente un exemple de terminal maritime comportant un poste de chargement et de déchargement 75, une conduite sous-marine 76 et une installation à terre 77. Le poste de chargement et de déchargement 75 est une installation fixe off-shore comportant un bras mobile 74 et une tour 78 qui supporte le bras mobile 74. Le bras mobile 74 porte un faisceau de tuyaux flexibles isolés 79
pouvant se connecter aux canalisations de chargement/déchargement 73. Le bras mobile 74 orientable s'adapte à tous les gabarits de méthaniers. Une conduite de liaison non représentée s'étend à l'intérieur de la tour 78. Le poste de chargement et de déchargement 75 permet le chargement et le déchargement du méthanier 70 depuis ou vers l'installation à terre 77. Celle-ci comporte des cuves de stockage de gaz liquéfié 80 et des conduites de liaison 81 reliées par la conduite sous-marine 76 au poste de chargement ou de déchargement 75. La conduite sous-marine 76 permet le transfert du gaz liquéfié entre le poste de chargement ou de déchargement 75 et l'installation à terre 77 sur une grande distance, par exemple 5 km, ce qui permet de garder le navire méthanier 70 à grande distance de la côte pendant les opérations de chargement et de déchargement.
Pour engendrer la pression nécessaire au transfert du gaz liquéfié, on met en œuvre des pompes embarquées dans le navire 70 et/ou des pompes équipant l'installation à terre 77 et/ou des pompes équipant le poste de chargement et de déchargement 75.
Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec plusieurs modes de réalisation particuliers, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.
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