WO2014009287A1

WO2014009287A1 - Vanne thermostatique à cartouche chauffante

Info

Publication number: WO2014009287A1
Application number: PCT/EP2013/064295
Authority: WO
Inventors: Thierry Maraux; Thierry HAUTCOEUR
Original assignee: Vernet
Priority date: 2012-07-09
Filing date: 2013-07-05
Publication date: 2014-01-16
Also published as: FR2993104B1; FR2993104A1

Abstract

L'invention vise à améliorer une vanne thermostatique, comportant un boîtier (1), un élément thermostatique (4) et une cartouche chauffante dont des moyens de chauffage électriques sont connectés, par une embase de connexion (7), à des languettes conductrices (9) qui s'étendent entre une cavité borgne (17) de réception de l'embase, interne au boîtier, et un logement (15) de branchement d'un élément d'alimentation (E), externe au boîtier. Ces languettes sont engagées depuis l'extérieur du boîtier et reçues dans des fentes traversantes respectives (13) reliant la cavité et le logement, jusqu'à occuper une position de service dans laquelle les première (9C) et seconde (9A) extrémités longitudinales de chaque languette sont respectivement conformées pour coopérer par complémentarité de formes avec l'embase de connexion en configuration de service et avec l'élément d'alimentation de manière à connecter ce dernier aux moyens de chauffage via la languette. Selon l'invention, la première extrémité de chaque languette est également conformée pour interférer mécaniquement avec l'embase de connexion en configuration d'assemblage, de façon à bloquer la languette dans sa position de service.

Description

VANNE THERMOSTATIQUE A CARTOUCHE CHAUFFANTE

La présente invention concerne une vanne thermostatique.

Dans de nombreuses applications du domaine fluidique, notamment pour le refroidissement des moteurs thermiques de véhicules, des vannes thermostatiques sont utilisées pour répartir un fluide entrant dans différentes voies de circulation, en fonction de la température de ce fluide. Ces vannes sont dites thermostatiques dans le sens où le déplacement de leur(s) obturateur(s) interne(s) est commandé par un élément thermostatique, c'est-à-dire un élément qui comprend une coupelle contenant une matière thermodilatable et un piston déplaçable en coulissement par rapport à la coupelle sous l'action de la matière thermodilatable lorsque celle-ci se dilate.

Pour répartir le fluide en fonction d'autres paramètres, notamment des conditions extérieures à la vanne comme la température ambiante ou la charge du véhicule propulsé par le moteur équipé de la vanne, il est connu d'intégrer à la vanne une cartouche électrique pour chauffer la matière thermodilatable, ce qui permet de piloter la vanne depuis l'extérieur de celle-ci, indépendamment ou en complément de la température du fluide entrant, notamment au moyen d'un calculateur embarqué dans le véhicule et programmé de façon appropriée. En pratique, la cartouche chauffante comprend des moyens de chauffage électriques, tels qu'une résistance chauffante, agencés à l'intérieur du piston précité ou d'un tube analogue : en immobilisant, par exemple, le piston au boîtier externe de la vanne, l'alimentation électrique de la résistance provoque une montée en température de la matière thermodilatable, ce qui entraîne, par dilatation de cette dernière, le coulissement de la coupelle autour du piston, un obturateur étant porté par cette coupelle pour agir sur la circulation du fluide à travers la vanne.

Pour alimenter électriquement les moyens de chauffage, la cartouche comprend une embase qui supporte la connexion électrique entre des fils électriques, appartenant aux moyens de chauffage, et des conducteurs qui s'étendent jusqu'à l'extérieur du boîtier, où ces conducteurs peuvent être connectés à un élément d'alimentation électrique relié à une source de courant externe.

WO-A-2010/1 12752 divulgue une vanne thermostatique du type décrit jusqu'ici, dans laquelle des languettes sont utilisées pour relier électriquement l'embase de connexion de la cartouche chauffante avec un élément d'alimentation extérieur. Ces languettes sont conçues pour être individuellement engagées, depuis l'extérieur du boîtier, dans des fentes respectives de ce boîtier, reliant chacune la cavité interne du boîtier, dans laquelle l'embase de connexion est assemblée, et le logement externe du boîtier, dans laquelle l'élément d'alimentation extérieur est destiné à être branché. Lorsque chaque languette est ainsi reçue dans la fente correspondante du boîtier, ses extrémités longitudinales peuvent être respectivement connectées électriquement avec l'embase de connexion et avec l'élément d'alimentation, en coopérant avec chacun de ces derniers par complémentarité de formes. Cette solution présente de nombreux avantages significatifs, notamment en ce qui concerne la facilité et les coûts de fabrication de la vanne, ainsi que l'adaptabilité de cette vanne à différents éléments d'alimentation. Ceci étant, comme les languettes doivent être mises en place par introduction à travers les fentes correspondantes du boîtier, il convient d'être attentif à ce que chaque languette soit introduite suffisamment profondément et, surtout, qu'elle ne puisse pas s'en dégager ultérieurement. Dans WO-A-2010/1 12752, cette difficulté est traitée en prévoyant que la partie courante de chaque languette inclut une palette souple d'anti-retour, qui s'efface lors de l'introduction de la languette à travers la fente, puis qui, par élasticité, se déploie à l'intérieur de la cavité de réception de l'embase de connexion, empêchant alors la languette de pouvoir ressortir, par interférence entre la palette déployée et la paroi de la cavité précitée.

Le but de la présente invention est d'améliorer la vanne thermostatique de WO-A-

2010/1 12752, en disposant de moyens de blocage des languettes en position de service qui soient plus astucieux.

A cet effet, l'invention a pour objet une vanne thermostatique, telle que définie à la revendication 1 .

Une des idées à la base de l'invention est de chercher à bloquer les languettes, c'est-à-dire à interdire aux languettes ayant atteint leur position de service au sein de la vanne de pouvoir s'en dégager, non pas par interférence avec le boîtier de la vanne, mais par interférence avec l'embase de connexion de la cartouche chauffante. Les intérêts techniques de cette solution sont nombreux. D'abord, le blocage peut avantageusement être réversible dans le sens où, moyennant le dégagement de l'embase de connexion vis- à-vis de sa cavité de réception dans le boîtier, les languettes peuvent alors être retirées des fentes. Cela permet, entre autres, de simplifier la maintenance de la vanne. De plus, le positionnement relatif de chaque languette et de l'embase de connexion peut avantageusement être contrôlé par la mise en interférence entre elles : si cette interférence n'est pas réalisée conformément à des caractéristiques prédéterminées, cela traduit un défaut de positionnement dans le boîtier de la languette et/ou de l'embase de connexion. Cela permet donc de sécuriser l'assemblage de la vanne, sans induire d'opérations de contrôle complémentaires, typiquement par le biais de pièces supplémentaires dédiées. La fiabilité de la vanne conforme à l'invention s'en trouve donc renforcée, tout en en maîtrisant le coût. Des caractéristiques additionnelles avantageuses de cette vanne sont spécifiées aux revendications dépendantes.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins sur lesquels :

- la figure 1 est une vue éclatée en perspective d'une vanne conforme à l'invention ;

- la figure 2 est une vue en élévation d'une partie de la vanne de la figure 1 , à l'état assemblé ;

- les figures 3 et 4 sont des coupes respectivement selon les lignes l ll-l ll et IV-IV de la figure 2 ; et

- les figures 5 et 6 sont des vues similaires à la figure 4, illustrant des états d'assemblage de la vanne non satisfaisants.

Sur les figures 1 à 4 est représentée une vanne thermostatique comportant un boîtier 1 qui inclut un corps globalement tubulaire 1 1 dans lequel est destiné à circuler, de manière régulée par les autres composants de la vanne, un fluide, notamment un liquide de refroidissement lorsque la vanne appartient à un circuit de refroidissement pour un moteur thermique. Le corps 1 1 , ici de forme globale coudée, comprend une partie s'étendant en longueur de manière centrée autour d'un axe X-X appartenant au plan de coupe de la figure 3. En service, le fluide précité s'écoule à travers le corps 1 1 , entre ses deux extrémités longitudinales opposées, en étant régulé, ici au niveau de l'extrémité de la partie du corps 1 1 centrée sur l'axe X-X, par un clapet d'obturation 2 centré sur l'axe X- X et déplaçable en translation selon cet axe : lorsque ce clapet est appuyé de manière étanche contre un siège 12 délimité par le corps 1 1 comme représenté sur la figure 3, l'écoulement du fluide est interrompu, tandis que, lorsque le clapet 2 est écarté du siège 12, le fluide peut circuler librement autour du clapet et ainsi entrer dans ou sortir du corps 1 1 .

En pratique, diverses formes de réalisation sont envisageables en ce qui concerne le boîtier 1 et le clapet 2, sans être limitatives de l'invention. Ainsi, à titre d'exemple non représenté, plutôt que d'être délimité directement par le boîtier 1 , le siège d'appui du clapet 2 peut être délimité par une armature rigide, solidarisée fixement à une bride du boîtier.

Pour commander le déplacement du clapet 2, la vanne thermostatique comporte un élément thermostatique 4 comprenant, de manière bien connue dans le domaine, d'une part une coupelle 41 , qui contient une matière thermodilatable 45 et autour de laquelle est solidarisé fixement le clapet 2, par exemple par emmanchement, et d'autre part un piston 42, qui plonge en partie dans la coupelle 41 et qui est déplaçable en translation suivant son axe longitudinal central sous l'action de la dilatation de la matière thermodilatable contenue dans cette coupelle. L'élément thermostatique est agencé vis-à- vis du boîtier 1 de telle sorte que, à l'état assemblé de la vanne, d'une part, son piston 42 est centré sur l'axe X-X et, d'autre part, ce piston est lié fixement au corps 1 1 , ici au niveau du coude de ce corps 1 1 , comme spécifié plus en détail ci-après. Ainsi, en service, le piston 42 est fixe par rapport au boîtier 1 , tandis que la coupelle 41 et le clapet 2 qu'elle porte sont déplaçables suivant l'axe X-X par rapport au boîtier, sous l'effet de la matière thermodilatable 45 lorsque celle-ci se dilate, ou bien, lorsque cette matière se contracte, sous l'effet opposé d'un ressort de rappel 5 interposé entre le clapet 2 et un étrier 3 solidaire du boîtier 1.

La vanne thermostatique comporte en outre une cartouche chauffante comprenant une résistance électrique 6 : comme indiqué de manière schématique sur la figure 3, cette résistance 6 est agencée à l'intérieur du piston 42, réalisé à cette fin sous forme d'un tube métallique, ici à base circulaire, de manière que le corps principal chauffant 61 de cette résistance occupe la partie terminale 43 du piston 42, plongeant dans la coupelle 41 , afin que ce corps chauffant 61 puisse chauffer la matière thermodilatable 45.

La cartouche chauffante comprend également une embase 7, qui comporte un corps 71 constitué d'une matière électriquement isolante, notamment d'une matière plastique, et solidaire de la partie terminale 44 du piston 42, opposée à la partie terminale 43, en obturant l'extrémité associée du piston. En pratique, diverses formes de solidarisation entre la partie terminale 44 du piston 42 et le corps 71 de l'embase 7 sont envisageables : par exemple, ce corps 71 peut être emmanché en force à l'intérieur de la partie terminale 44 ou bien être surmoulé et/ou collé à cette partie terminale. Un exemple d'une solution surmoulée est décrite en détail dans FR-A-2 943 148.

Le corps 71 de l'embase 7 est traversé, suivant la direction de l'axe X-X, par au moins un fil de conduction électrique 62 provenant du corps principal chauffant 61 de la résistance 6. Dans l'exemple de réalisation considéré ici, deux fils 62 sont prévus et s'étendent ainsi en longueur depuis la partie terminale 43 du piston 42, où ils sont raccordés au corps chauffant 61 , voire en constituent les extrémités, jusqu'à l'extérieur du piston 42, en passant par la partie terminale 44, au niveau de laquelle ils traversent le corps 71 de l'embase 7. Les extrémités libres respectives des fils 62 émergent du corps de l'embase 7, respectivement à l'intérieur de volumes libres V7 délimités par le corps de l'embase, comme visible sur la figure 1.

La vanne thermostatique comporte en outre deux languettes 9 adaptées pour conduire un courant électrique provenant d'une source externe à la vanne, depuis l'extérieur du boîtier 1 jusqu'aux extrémités libres précitées des fils 62. Comme représenté sur les figures 1 , 2 et 4, chaque languette 9 inclut, successivement suivant sa direction longitudinale, une extrémité 9A, une partie courante 9B et une extrémité 9C qui est reliée à l'extrémité 9A par la partie courante 9B. A l'état assemblé de la vanne, la partie courante 9B de chaque languette 9 s'étend en longueur à travers la paroi du boîtier 1 , plus précisément en occupant le volume interne d'une fente traversante 13 qui est sensiblement complémentaire à cette partie courante 9B et qui est délimitée par le corps 1 1 du boîtier, ici au niveau de sa région coudée. Chaque fente 13 débouche, du côté intérieur du corps 1 1 du boîtier 1 , dans la région de fond d'un logement 15 délimité extérieurement par le boîtier 1 et, du côté intérieur du corps du boîtier, dans la région de fond d'une cavité borgne 17 délimitée intérieurement par le boîtier. En pratique, les bords des fentes 13 sont avantageusement venus de matière, notamment par moulage, avec le reste du corps 1 1 du boîtier 1 . A l'état assemblé de la vanne, les extrémités respectives 9A des languettes 9 sont placées à l'intérieur du logement 15, en s'étendant en saillie longitudinale depuis le débouché, dans ce logement, des fentes 13, comme bien visible sur les figures 3 et 4. De même, à l'état assemblé de la vanne, les extrémités respectives 9C des languettes 9 sont placées à l'intérieur de la cavité 17, en s'étendant en saillie longitudinale depuis le débouché, dans cette cavité, des fentes 13.

Comme bien visible sur les figures 1 à 4, le logement 15 est délimité par une paroi tubulaire 18 du boîtier 1 , qui est centrée sur un axe Y-Y transversal, voire comme ici perpendiculaire à l'axe X-X, et dont l'une des extrémités est fermée par le fond 14 du logement 15 tandis que son extrémité opposée est ouverte pour permettre l'introduction, à l'intérieur du logement 15, d'un élément d'alimentation électrique, tel qu'une fiche ou similaire, alimenté en service par la source de courant externe précité. Cet élément d'alimentation est représenté uniquement sur la figure 4 où il est schématisé en traits mixtes sous la référence E. La cavité 17 est, quant à elle, délimitée par une paroi tubulaire 19 du boîtier 1 , qui est sensiblement centrée sur l'axe X-X et dont l'une des extrémités est fermée par le fond 16 de cette cavité tandis que l'autre extrémité est ouverte à l'intérieur du corps 1 1 du boîtier 1 pour permettre d'introduire axialement dans cette cavité 17 l'embase de connexion 7. En pratique, les parois précitées 18 et 19 sont avantageusement venues de matière, notamment par moulage, avec le reste du corps 1 1 du boîtier 1.

En s'intéressant plus en détail aux languettes 9, on note que chaque languette 9 comprend, voire, comme dans l'exemple de réalisation considéré ici, consiste en deux plaquettes 91 et 92 sensiblement planes, qui présentent sensiblement la même épaisseur et qui se succèdent suivant la direction longitudinale de la languette, en étant agencées globalement à la perpendiculaire l'une de l'autre. Plus précisément, la plaquette 91 constitue l'essentiel de l'extrémité longitudinale 9A de la languette 9, tandis que la plaquette 92 constitue l'essentiel de la partie courante 9B et de l'extrémité opposée 9C de la languette, comme bien visible sur la figure 1 . Les plaquettes 91 et 92 sont jointes l'une à l'autre par un brin de matière coudé, obtenu typiquement par pliage, étant entendu que cette forme de réalisation n'est pas limitative de la présente invention. Par ailleurs, au niveau de l'extrémité 9C de la languette 9, la plaquette 92 présente une encoche 93, qui traverse la plaquette de part en part, en reliant l'une à l'autre les deux faces principales opposées de cette plaquette, et qui s'étend, ici à la perpendiculaire, depuis l'un des bords longitudinaux de la plaquette en direction du bord longitudinal opposé. En service, la languette 9 est assemblée au reste de la vanne 1 de façon que le bord longitudinal de la plaquette 92, depuis lequel s'étend en creux l'encoche 93, est tourné axialement à l'opposé du fond 16 de la cavité 17, avantageusement de telle sorte que les bordures opposées 93A et 93B de l'encoche 93 s'étendent de manière sensiblement parallèle à l'axe X-X, comme bien visible sur la figure 4.

De plus, suivant un aménagement optionnel avantageux, qui est mis en œuvre dans le mode de réalisation considéré sur les figures, la bordure 93B de l'encoche 93, qui, suivant la direction longitudinale de la languette 9, est plus près du bord libre transversal 92A de la plaquette 92, est reliée à ce bord transversal 92A par une surface 92B qui n'est pas en affleurement du reste du bord longitudinal de la plaquette 92 auquel cette surface 92B appartient, mais qui est située entre ce reste du bord longitudinal et le bord longitudinal opposé de la plaquette, comme bien visible sur les figures 1 et 4 : cela revient à dire que la bordure 93B de l'encoche 93 est moins étendue que la bordure opposée 93A depuis le fond de cette encoche. L'intérêt de cet aménagement apparaîtra un peu plus loin.

Pour fabriquer la vanne thermostatique, on considère initialement qu'on dispose du boîtier 1 , obtenu notamment par moulage d'une matière plastique, ainsi que, sous forme d'un ensemble pré-assemblé distinct de ce boîtier 1 , de l'élément thermostatique 4, dont la coupelle 41 porte le clapet 2 tandis que son piston 42 est équipé de la résistance chauffante électrique 6 et de l'embase 7. On dispose également des deux languettes 9, sous forme de deux pièces distinctes des autres composants de la vanne, obtenues notamment par pliage et, plus généralement, formage d'éléments métalliques. Ainsi, initialement, les différents composants de la vanne sont dans la configuration illustrée sur la figure 1 .

Dans un premier temps, comme indiqué par la flèche F1 sur la figure 1 , chacune des languettes 9 est engagée, depuis l'extérieur du boîtier 1 , à l'intérieur du logement 15, avec les extrémités de languette 9C dirigées vers ce logement. Les languettes 9 sont ainsi introduites suivant la direction de l'axe Y-Y, jusqu'à engager leur extrémité 9C respectivement à l'intérieur des fentes 13. En poursuivant l'engagement de chaque languette 9 dans sa fente 13, cette languette atteint sa position de service des figures 3 et 4, dans laquelle son extrémité 9C est logée dans la cavité 17, sa partie courante 9B occupe le volume interne de la fente 13, et son extrémité 9A est logée dans le logement 15.

Dans un second temps, qui peut d'ailleurs être mis en œuvre exclusivement après le premier temps décrit ci-dessus ou bien au moins partiellement de manière concomitante avec ce premier temps, le piston 42, au moins équipé de l'embase 7 voire, le cas échéant, du reste des composants de la vanne pré-assemblés les uns aux autres, est rapporté à l'intérieur du corps 1 1 du boîtier 1 suivant la direction de l'axe X-X, comme indiqué par la flèche F2 sur la figure 1 , jusqu'à loger l'embase 7 dans la cavité 17, comme montré sur les figures 3 et 4. En pratique, le corps 71 de l'embase 7 présente, en coupe transversale à l'axe X-X, un profil périphérique sensiblement complémentaire du profil périphérique intérieur de la paroi tubulaire 19, de sorte que l'embase 7 est reçue de façon complémentaire dans la cavité 17, avantageusement avec interposition radiale d'une garniture d'étanchéité.

Lorsque l'embase 7 atteint axialement le fond 16 de la cavité 17, les volumes libres V7 de son corps 71 reçoivent respectivement, de manière sensiblement complémentaire et selon la direction de l'axe X-X, les extrémités respectives 9C des languettes 9, ce qui raccorde électriquement ces extrémités 9C des languettes avec respectivement les extrémités libres des fils 62. En pratique, suivant un aménagement optionnel avantageux, qui est mis en œuvre dans le mode de réalisation considéré sur les figures, chaque volume libre V7 est intérieurement pourvu d'une pince 72 qui reçoit, en l'enserrant, l'extrémité 9C de la languette correspondante 9 de manière à coupler mécaniquement cette extrémité de la languette avec l'extrémité libre du fil 62 associé, en pinçant ces derniers l'un contre l'autre : le lecteur pourra se reporter à FR-A-2 943 149 pour disposer d'informations techniques complémentaires à ce sujet. En pratique, ces pinces 72 pré-équipent l'embase de connexion 7, c'est-à-dire qu'elles sont assemblées à l'embase avant que cette dernière ne soit assemblée au boîtier 1 de la vanne, typiquement en étant engagées, suivant une direction transversale l'axe X-X, dans les volumes libres respectifs V7, comme indiqué par la flèche F3 sur la figure 1.

Dans tous les cas, on comprend que, grâce à la conformation de la plaquette 92 au niveau de l'extrémité 9C de chaque languette 9, cette extrémité 9C coopère par complémentarité de formes avec une partie dédiée de l'embase 7 pour se connecter électriquement à la résistance chauffante 6. La vanne thermostatique se trouve ainsi dans sa configuration d'assemblage illustrée sur les figures 2 à 4 : le logement 15 est alors prêt à recevoir l'élément d'alimentation électrique E, la plaquette 91 étant conformée, au niveau de l'extrémité 9A de chaque languette 9, pour coopérer par complémentarité de formes avec cet élément d'alimentation, comme montré schématiquement à la figure 4.

On notera que, dans cette configuration d'assemblage de la vanne, en plus de coopérer par complémentarité de formes avec les volumes libres V7, le cas échéant prééquipés des pinces respectives 72, les extrémités respectives 9C des languettes 9 interfèrent mécaniquement avec le corps 71 de l'embase 7, dans le sens où une paroi 73, appartenant à ce corps 71 , est reçue axialement à l'intérieur de l'encoche 93. Dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, cette paroi 73 ferme partiellement les volumes libres V7, en l'occurrence, ici, au niveau des extrémités respectives de ces volumes, opposées à celles à travers lesquelles les pinces 72 sont passées pour prééquiper ces volumes. Lors de l'assemblage de la vanne 1 , on comprend que l'extrémité libre de la paroi 73 vient axialement se loger, de façon complémentaire, dans le fond de chaque encoche 93 au moment où l'embase 7 atteint le fond 16 de la cavité 17 : chaque languette 9 se trouve ainsi bloquée dans sa position de service de la figure 3, par interférence mécanique entre la paroi 73 du corps 71 de l'embase 7 et l'encoche 93 de l'extrémité 9C de chaque languette 9, dans le sens où la bordure 93B de l'encoche 93 bute, suivant la direction de l'axe Y-Y, contre l'extrémité libre de la paroi 73 si la languette tend à se désengager de la fente correspondante 13 en direction du logement 15.

Bien entendu, ce blocage de la languette 9 est ici réversible, dans le sens où, moyennant le dégagement de l'embase 7 vis-à-vis de la cavité 17, il est possible de retirer la languette 9, en l'entraînant suivant l'axe Y-Y vers l'extérieur du logement 15. Cela permet, entre autres, de pouvoir changer rapidement et facilement les languettes 9 par rapport au reste de la vanne, notamment à des fins de maintenance ou à des fins d'évolution de la conformation des extrémités 9A des languettes en cas de modification des spécifications de raccordement électrique de l'élément d'alimentation E.

Par ailleurs, au vu des explications qui précèdent, on comprend que l'interférence entre l'extrémité libre de la paroi 73 et le fond de l'encoche 93 de manière à bloquer la languette 9 vis-à-vis du reste de la vanne 1 en configuration d'assemblage, résulte d'un positionnement approprié entre l'embase 7 et la languette correspondante 9, obtenu lors d'un assemblage satisfaisant de la vanne. Pour illustrer cet aspect, les figures 5 et 6 montrent des configurations d'assemblage de la vanne non satisfaisantes pour assurer son fonctionnement, c'est-à-dire non satisfaisantes pour raccorder électriquement entre eux la résistance chauffante 6 et l'élément d'alimentation E via chacune des languettes 9. Ainsi, la figure 5 illustre le cas où la languette 9 n'a pas été suffisamment engagée à travers la fente correspondante 13 selon la direction de l'axe Y-Y, de sorte que, lors de l'assemblage de l'embase 7 avec le boîtier 1 , l'extrémité libre de la paroi 73 de son corps 71 vient buter, suivant la direction de l'axe X-X, contre la surface 92B, empêchant d'ailleurs l'embase 7 d'atteindre le fond 16 de la cavité 17, comme bien visible par comparaison entre les figures 4 et 5. D'ailleurs, dans la mesure où cette surface 92B n'occupe pas, suivant la direction de l'axe X-X, le même niveau axial que le reste du bord longitudinal de la plaquette 92, tourné vers l'embase 7, la mise en butée axiale de cette dernière à l'altitude montrée à la figure 5 est caractéristique de l'état d'assemblage non satisfaisant montré à cette figure 5.

Quant à la figure 6, elle illustre le cas où la languette 9 est encore moins enfoncée dans la fente 13 que dans le cas de la figure 5, ce qui peut autoriser l'embase 7 à atteindre le fond 16 de la cavité 17 sans que l'extrémité libre de sa paroi 73 ne bute contre la surface 92B, mais qui interdit alors de pouvoir poursuivre l'engagement de la languette 9 en direction de cette cavité 17, par butée, suivant la direction de l'axe Y-Y, du bord libre transversal 92A de l'extrémité 9C de la languette 9 contre la paroi 73 du corps 71 de l'embase 7.

Dans les deux cas, un opérateur ou des moyens de contrôle ad hoc, tels que des capteurs de position, peuvent facilement repérer le défaut d'assemblage de la vanne aux fins de la rectification de cette dernière.

Plus globalement, on comprend que l'interférence mécanique entre l'extrémité 9C de chaque languette 9 en position de service avec l'embase 7 en configuration d'assemblage est ainsi utilisée non seulement pour bloquer cette languette dans sa position de service, mais également pour contrôler le positionnement relatif de la languette et de l'embase au sein de la vanne en cours d'assemblage.

Divers aménagements et variantes à la vanne thermostatique décrits jusqu'ici sont par ailleurs envisageables. A titre d'exemples :

- plutôt que l'axe Y-Y associé au logement 15 s'étendent perpendiculairement à l'axe X-X associé à la cavité 17, ces axes Y-Y et X-X peuvent être inclinés de manière non perpendiculaire, typiquement en formant entre eux un angle compris entre 45° et 90° non inclusivement, tout en étant compatible avec la présence des languettes 9 ; et/ou

- dans l'exemple de réalisation considéré sur les figures, le tube de la cartouche chauffante, dans lequel est agencée la résistance chauffante 6, constitue le piston 42 de l'élément thermostatique 4 ; pour d'autres géométries de construction de vannes, ce tube de la cartouche chauffante et le piston de l'élément thermostatique, dont la matière thermodilatable est chauffée par la résistance chauffante appartenant à la cartouche précitée, peuvent consister en deux pièces distinctes ; dans ce cas, généralement, le tube de la cartouche chauffante s'étend à travers le fond de la coupelle de l'élément thermostatique, à l'opposé du piston de cet élément, la coupelle étant alors fixe par rapport au boîtier de la vanne tandis que le piston porte le clapet d'obturation pour commander l'ouverture et la fermeture de ce dernier.

Claims

REVENDICATIONS

1 . - Vanne thermostatique, comportant :

- un boitier (1 ), dans lequel un fluide circule, qui délimite intérieurement une cavité borgne (17), et qui délimite extérieurement un logement (15) de branchement d'un élément d'alimentation électrique (E),

- un obturateur (2) de régulation de l'écoulement du fluide à travers le boîtier,

- un élément thermostatique (4) comprenant une partie fixe (42), liée fixement au boîtier, et une partie mobile (41 ) qui porte l'obturateur et qui est déplaçable par rapport à la partie fixe sous l'action de la dilatation d'une matière thermodilatable (45), et

- une cartouche chauffante comprenant des moyens de chauffage électriques (6) agencés dans l'élément thermostatique pour chauffer la matière thermodilatable, et une embase de connexion, qui est reçue dans la cavité (17) selon une configuration d'assemblage dans laquelle l'embase de connexion est adaptée pour connecter entre eux les moyens de chauffage et au moins une languette conductrice (9) s'étendant entre la cavité et le logement,

laquelle languette (9) est adaptée pour être, à la fois, engagée depuis l'extérieur du boîtier (1 ) et reçue de manière sensiblement complémentaire dans une fente traversante (13) du boîtier reliant l'un à l'autre la cavité (17) et le logement (15), jusqu'à occuper une position de service dans laquelle les première (9C) et seconde (9A) extrémités longitudinales de cette languette sont respectivement conformées pour coopérer par complémentarité de formes avec l'embase de connexion (7) en configuration d'assemblage et avec l'élément d'alimentation (E) de manière à connecter cet élément d'alimentation aux moyens de chauffage (6) via la languette (9),

caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) est également conformée pour interférer mécaniquement avec l'embase de connexion (7) en configuration de service, de façon à bloquer la languette dans sa position de service.

2. - Vanne suivant la revendication 1 , caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) et l'embase de connexion (7) sont conformées pour interférer de façon à bloquer la languette de manière réversible.

3. - Vanne suivant l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) et l'embase de connexion (7) sont conformées pour interférer de façon à bloquer la languette par complémentarité de formes.

4.- Vanne suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que l'embase de connexion (7) présente deux régions distinctes (73, V7) qui sont respectivement dédiées à l'interférence mécanique avec la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) de façon à bloquer la languette et à la coopération par complémentarité de formes avec cette première extrémité de manière à connecter l'élément d'alimentation (E) aux moyens de chauffage (6) via la languette.

5.- Vanne suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) présente une surface (93B) qui bute contre l'embase de connexion (7) en configuration d'assemblage lorsque la languette tend à se désengager de la fente (13) depuis sa position de service.

6.- Vanne suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) présente une surface (92A) qui bute contre l'embase de connexion (7) en configuration d'assemblage lorsque la languette est engagée dans la fente (13) depuis l'extérieur du boîtier (1 ) en direction de sa position de service.

7 - Vanne suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) présente une surface (92B) contre laquelle bute l'embase de connexion (7) lorsque cette embase de connexion tend à être assemblée au reste de la vanne alors que la languette est engagée dans la fente (13) depuis l'extérieur du boîtier (1 ) insuffisamment pour occuper sa position de service.

8.- Vanne selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le logement (15) définit un axe (Y-Y) suivant la direction duquel la ou chaque languette (9) est engagée à travers la fente correspondante (13), et en ce que la première extrémité (9C) de la ou chaque languette (9) interfère avec l'embase de connexion (7) pour bloquer la languette suivant la direction de cet axe (Y-Y).

9.- Vanne selon la revendication 8, caractérisée en ce que l'axe (Y-Y) du logement

(15) est perpendiculaire à un axe (X-X) défini par la cavité (17), selon la direction duquel l'embase de connexion (7) est reçue de manière complémentaire dans cette cavité.

10.- Vanne selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que l'axe (Y-Y) du logement (15) est incliné de manière non perpendiculaire par rapport à un axe défini par la cavité, selon la direction duquel l'embase de connexion est reçue de manière complémentaire dans cette cavité.