"Installation pour la production de récipients comportant une roue de transfert escamotable"
L'invention concerne une installation pour la production de récipients comportant une roue de transfert escamotable. L'invention concerne plus particulièrement une installation pour la production de récipients, notamment de bouteilles, comportant au moins :
- une première enceinte de protection délimitant une première zone à l'intérieur de laquelle est agencée au moins une unité de soufflage de récipients,
- une deuxième enceinte de confinement qui, au moins en partie accolée à la première enceinte attenante par une partie commune, délimite une deuxième zone stérile à l'intérieur de laquelle est agencée au moins une unité de remplissage des récipients fabriqués,
- au moins une ouverture qui, réalisée dans ladite partie commune desdites première et deuxième enceintes, est destinée à permettre le transfert des récipients de l'unité de soufflage à l'unité de remplissage, - des moyens d'obturation de lad ite ouverture qu i sont aptes à être déplacés sélectivement entre une position ouverte dans laquelle les moyens d'obturation autorisent ledit transfert des récipients à travers l'ouverture commune et une position fermée dans laquelle les moyens d'obturation interdisent tout transfert en isolant la deuxième enceinte pour réaliser une décontamination de l'unité de remplissage, et
- au moins un dispositif de transfert comportant au moins une roue de transfert qui, adjacente à ladite ouverture, est apte à transférer les récipients entre l'unité de soufflage et l'unité de remplissage.
Une telle installation de production est par exemple utilisée pour la fabrication de bouteilles en matière plastique, notamment en PET (Polyéthylène téréphtalate).
De manière connue, on y procède successivement au conditionnement thermique de préformes dans un four puis à la transformation des préformes en bouteilles dans l'unité de soufflage, la mise en forme étant réalisée par soufflage ou par étirage-soufflage dans un moule et les récipients obtenus transférés vers une unité de remplissage et de bouchage.
L'installation comporte ainsi, en amont de l'unité de remplissage, une unité de fabrication comportant de préférence un four de conditionnement thermique et une unité de soufflage. Généralement, l'unité de remplissage et l'unité de fabrication, à tout le moins l'unité de soufflage, sont juxtaposées pour obtenir une installation de production monobloc qui soit compacte et apte à réaliser intégralement le processus de production, jusqu'à l'obtention de produits finis. Dans une telle installation de production de récipients, on recherche par tous moyens à réduire les risques de contamination des récipients, lesquels sont de surcroît susceptibles d'être remplis avec des produits plus ou moins sensibles à de tels risques. Par conséquent, il est connu d'y mettre en œuvre d ifférentes actions aux seules fins de contrôler et de maîtriser la qualité microbiologique de l'environnement de production, c'est-à- dire l'élimination des agents pathogènes, tels que les germes, spores, bactéries, etc. qui sont susceptibles d'affecter le contenu des récipients en le rendant notamment impropre à la consommation .
Pour ce faire, les actions ne visent pas exclusivement la décontamination des récipients mais également celles des préformes à partir desquelles ils sont fabriqués ainsi que celle de l'installation elle-même en général .
Les documents de l'état de la technique cités ci-après et auxquels on se reportera pour de plus amples détails, illustrent uniquement à titre d'exemple non limitatifs de telles actions.
Le document WO-2006/136498 décrit par exemple la décontamination d'une préforme par projection d'un jet de vapeur de produit stérilisant déposé par condensation sur la paroi interne de la préforme, sous la forme d'un film de buée de produit stérilisant sensiblement uniforme, afin de décontaminer ladite paroi interne.
Le document WO-2008/049876 décrit également la décontamination de la paroi externe d'une préforme lors de son conditionnement thermique dans un four par l'application combinée de rayonnements infrarouges et de rayonnements ultraviolets.
Le document FR-2.915.127 décrit encore une installation comportant une enceinte de protection délimitant une zone à l'intérieur de laquelle est agencée une unité de fabrication de récipients comportant une machine de moulage par soufflage ou étirage-soufflage alimentée par des moyens de transfert en préformes préalablement conditionnées thermiquement dans un four, ladite installation comportant un système d'insufflation d'air filtré à l'intérieur de l'enceinte pour y établir une surpression de manière à limiter les risques de contaminations, des préformes dans la zone de sortie du four, comme des récipients fabriqués.
Bien entendu, ces différents exemples d'actions sont susceptibles d'être simultanément mis en œuvre dans une même installation pour réduire de manière drastique les risques de contamination .
Dans le processus de production, l'opération de remplissage du récipient est usuellement reconnue comme étant la plus sensible au regard des risques de contamination .
Les récipients introduits dans l'unité de remplissage ne sont toutefois que l'un des principaux vecteurs de contamination.
En effet, des agents pathogènes dès lors qu'ils sont présents dans l'environnement direct des récipients, depuis l'air
jusqu'aux organes des unités de l'installation, sont notamment susceptibles de contaminer le volume intérieur du récipient.
C'est la raison pour laquelle, outre les traitements de stérilisation ou d'aseptisation visant directement le produit destiné à être introduit dans le récipient et le récipient lui-même, on procède également à une décontamination de l'unité de remplissage laquelle comporte une enceinte de confinement propre à l'isoler de l'atmosphère environnant et à délimiter une zone à stériliser, zone dans laquelle on procédera au remplissage.
Une telle unité de remplissage est parfois appelée isolateur ce qui, par définition, désigne généralement toute enceinte permettant de procéder à des opérations sans risque de contamination . Pour assurer la stérilisation de la deuxième zone de l'unité de remplissage, on procède notamment à une décontamination par voie chimique, en particulier par pulvérisation de solutions stérilisantes comme de l'hydroxyde de sodium (NaOH) ou du peroxyde d'hydrogène (H2O2). La décontamination de la deuxième zone de l'un ité de rempl issage correspond à un mode de fonctionnement, dit de décontamination, de l'installation qu i précède et/ou succède à la mise en œuvre du mode de fonctionnement, d it de production, de l'installation . Pour pouvoir procéder à la m ise en œuvre du mode de décontamination de l'un ité de rempl issage, il est nécessaire d'isoler l'unité de rempl issage du reste de l'installation et tout particul ièrement de l'un ité de soufflage adjacente.
En effet, si les organes de l'un ité de rempl issage sont réal isés dans des matériaux appropriés, tels que de l'inox 31 6L, pour résister à l'agression ch imique des solutions précitées qui sont util isées pour la décontamination , cela n'est toutefois pas le
cas de ceux de l'unité de soufflage et du dispositif de transfert attenant interposé entre ces unités.
Ainsi, les solutions utilisées pour la décontamination sont susceptibles de provoquer des agressions chimiques indésirables, notamment la corrosion d'organes du dispositif de transfert et de l'unité de soufflage, en particulier des moules.
Dans une telle installation, chaque unité comporte donc sa propre enceinte, respectivement une première enceinte de protection qui délimite une première zone à l'intérieur de laquelle est au moins agencée l'unité de soufflage de récipients et une deuxième enceinte de confinement qui délimite une deuxième zone stérile à l'intérieur de laquelle est au moins agencée une unité de remplissage des récipients fabriqués.
La deuxième enceinte est au moins en partie accolée à la première enceinte attenante par une partie commune d'interface dans laquelle est aménagée une ouverture destinée à permettre le transfert des récipients à travers lesdites enceintes, depuis l'unité de soufflage jusqu'à l'unité de remplissage, lorsque l'installation fonctionne en mode production . Pour permettre d'isoler l'un ité de rempl issage lors du fonctionnement de l'installation en mode décontamination , l'installation comporte des moyens d'obturation sélective de lad ite ouverture de communication entre les unités de soufflage et de remplissage qui est aménagée telle une fenêtre à travers une partie de leurs enceintes respectives.
Les moyens d'obturation de l'ouverture sont ainsi destinés à être déplacés sélectivement entre une position ouverte dans laquelle les moyens d'obturation autorisent ledit transfert des récipients à travers l'ouverture commune lorsque l'installation est en mode production, et une position fermée dans laquelle les moyens d'obturation interdisent tout transfert en isolant la deuxième enceinte, en particulier pour procéder aux opérations de traitement de l'unité de remplissage en mode décontamination.
Pour assurer le transfert des récipients entre l'unité de soufflage et l'unité de remplissage en mode production, l'installation comporte au moins un dispositif de transfert comportant au moins une roue de transfert. Généralement implantée dans la première zone, la roue de transfert est adjacente à ladite ouverture et elle comporte au moins une partie s'étendant à travers l'ouverture pour assurer le transfert des récipients. Cette partie de la roue de transfert doit être préalablement démontée pour permettre la fermeture de l'ouverture par les moyens d'obturation associés.
L'opération de démontage puis de remontage d'au moins une partie de la roue de transfert nécessite l'intervention d'un opérateur qui doit pour ce faire franchir la première enceinte de protection, notamment pourvue à cet effet de portes, pour pénétrer dans une partie de la première zone, dite zone de transfert, dans laquelle se trouve ladite roue de transfert à laquelle il doit accéder pour réaliser lesdites opérations.
Or, l'opérateur exécutant de telles opérations de démontage puis de remontage constitue alors un vecteur potentiel important d'introduction d'agents pathogènes à l'intérieur de l'installation .
Les opérations de démontage et/ou de remontage sont donc des opérations particulièrement sensibles en ce qu'elles présentent des risques non négligeables de contamination des zones de travail protégées de l'installation, lesquels risques de contamination sont de différents ordres.
Tout d'abord, franchissant la première enceinte depuis l'extérieur de l'installation pour procéder au démontage d'au moins une partie de la roue de transfert, l'opérateur est susceptible d'introduire une première fois dans la première zone, plus précisément dans la zone de transfert, de tels agents pathogènes.
Ensuite, après la mise en oeuvre du mode de décontamination destiné à stériliser la deuxième zone de l'unité de remplissage, l'opérateur doit à nouveau franchir la première enceinte pour procéder au remontage d'au moins ladite partie démontée de la roue de transfert et ce faisant l'opérateur est alors susceptible d'introduire une seconde fois des agents pathogènes dans la première zone.
Les agents pathogènes, introduits la première comme la seconde fois par l'opérateur à l'intérieur de l'installation, peuvent dès lors contaminer immédiatement et/ou ultérieurement l'ensemble des organes des unités et donc les récipients qui y seront produits.
Les agents pathogènes ainsi introduits sont tout particulièrement susceptibles de venir contaminer, depuis la zone de transfert de la première partie, la deuxième zone stérile en y étant aéroportés par l'air circulant à l'intérieur des zones délimitées par les enceintes.
Par conséquent, il y a lieu d'observer que l'introduction de l'opérateur dans la première zone est d'une manière générale toujours préjudiciable au moins à l'unité de soufflage et cela qu'elle survienne la première fois pour le démontage et/ou la seconde fois pour le remontage.
En effet, une telle introduction d'agents pathogènes opérés simultanément à celle de l'opérateur est susceptible d'affecter l'ensemble des actions mises en œuvre pour prévenir et réduire de manière drastique les risques de contamination comme cela été rappelé précédemment pour certaines d'entre elles.
Mais, une telle introduction est également et surtout susceptible d'affecter la stérilité de la deuxième zone de l'unité de remplissage qui encourt alors des risques de contamination multiples.
Un premier risque de contamination de l'unité de remplissage survient lors du démontage si l'opérateur a introduit
des agents pathogènes car ces agents peuvent être imméd iatement aéroportés par l'air en circulation tant que l'ouverture n'est pas obturée.
Cependant, on conviendra qu'une telle contamination n'apparaît pas critique dès lors que de tels agents seront détru its ultérieurement par le traitement de décontamination .
Un second risque de contamination de l'un ité de rempl issage survient lors de l'opération de remontage au cours de laquelle l'ouverture commune d'interface étant à nouveau ouverte, tout agent pathogène toujours introdu it par l'opérateur est alors, de man ière identique, susceptible d'affecter la stéril ité de la deuxième zone de l'unité de rempl issage et notamment des récipients qu i y seront rempl is ultérieurement en mode production .
Ainsi, les risques de contamination de l'un ité de rempl issage les plus critiques sont donc plus particul ièrement, mais non exclusivement, ceux l iés à l'opération de remontage dès lors qu'elle survient postérieurement à la décontamination de la deuxième zone.
Non exclusivement, car des agents pathogènes ayant été introdu its par l'opérateur en zone de transfert de la première zone lors des opérations de démontage et/ou de remontage d'une partie de la roue peuvent également pénétrer ultérieurement, donc postérieurement au remontage, dans la deuxième zone stérile de l'un ité de rempl issage décontaminée. Outre le risque de contam ination effectif de la prem ière zone, il existe alors en effet du simple fait de la présence de tels agents dans la prem ière zone, un risque potentiel de contam ination de la deuxième zone stérile.
En effet, ces agents pathogènes sont susceptibles de contaminer la deuxième zone stérile, soit qu'ils y soient aéroportés par l'air circulant à travers l'ouverture, soit également qu'ils y soient transportés par les récipients eux-mêmes qui , en mode production, circulent de la première vers la deuxième zone.
Le but de la présente invention est donc de perfectionner une telle installation, notamment pour réduire ou supprimer les risques de contamination précités.
Dans ce but, l'invention propose une installation du type décrit précédemment, caractérisée en ce que au moins une partie de la roue de transfert est montée mobile entre au moins :
- une première position de transfert dans laquelle ladite au moins une partie de la roue s'étend à travers l'ouverture pour assurer le transfert des récipients lors du fonctionnement de l'installation dans un mode, dit de production, et
- une deuxième position escamotée dans laquelle ladite au moins une partie de la roue est déplacée pour permettre la fermeture de l'ouverture par les moyens d'obturation associés en vue du fonctionnement de l'installation dans un mode, dit de décontamination, et en ce que le déplacement de ladite partie mobile de la roue de transfert entre lesdites positions de transfert et escamotée est commandé depuis l'extérieur de l'installation .
Avantageusement, le déplacement de ladite partie mobile de la roue de transfert entre lesdites positions est commandé manuellement ou automatiquement à distance, depuis l'extérieur de la première enceinte et/ou la deuxième enceinte de l'installation .
Grâce à l'invention, on supprime les opérations de démontage et de remontage d'au moins une partie de la roue de transfert qui étaient auparavant nécessaires en raison du fait qu'en s'étendant à travers l'ouverture ladite partie de la roue en empêchait la fermeture par les moyens d'obturation . La fermeture de l'ouverture est notamment requise pour isoler la deuxième enceinte de la première lors de la décontamination.
Avantageusement, les opérations antérieures de montage/remontage dont découlait la présence de l'opérateur dans la zone de transfert de la première zone sont remplacées
par des opérations simples et rapides qui permettent d'obtenir le pivotement de ladite au moins une partie de roue de transfert et la fermeture de l'ouverture depuis l'extérieur de l'installation.
Grâce à quoi, l'opérateur ne peut à aucun moment former un vecteur d'introduction d'agents pathogènes à l'intérieur du volume de l'installation délimité par les enceintes, de sorte que les risques de contamination précités sont supprimés.
En effet, la commande manuelle et/ou automatique du déplacement de la partie mobile de la roue de transfert entre lesdites positions est susceptible d'être réalisée à distance, c'est à dire sans qu'un opérateur n'ait à pénétrer physiquement à l'intérieur de l'installation et donc à franchir comme précédemment les portes de la première enceinte pour pénétrer dans la zone de transfert de la première zone afin d'y procéder aux opérations de montage/démontage auparavant nécessaires sur la roue de transfert.
Dans le cas d'une commande manuelle du déplacement de la partie de la roue de transfert, la présence d'un opérateur est alors requise mais l'opérateur procède toujours auxdites opérations depuis l'extérieur de l'installation, notamment sans jamais pénétrer dans la première zone de la première enceinte et cela quel que soit le mode de fonctionnement de l'installation en préparation .
De préférence, seule une partie d'au moins un des bras de l'opérateur franchit la première enceinte par l'intermédiaire d'un gant formant lesdits moyens de manipulation qui sont liés de manière étanche à l'enceinte de sorte que l'opérateur intervient à distance depuis l'extérieur en étant isolé des organes qu'il manipule à l'intérieur de l'installation ou de l'air les environnant. Grâce à quoi et par comparaison avec l'art antérieur, l'opérateur n'est jamais en mesure de pouvoir constituer un vecteur d'introduction d'agents pathogènes à l'intérieur de l'installation .
Selon d'autres caractéristiques de l'invention :
- la roue de transfert comporte une bride comportant au moins un élément supérieur et un élément inférieur de bride respectivement solidaires d'une partie supérieure et d'une partie inférieure de la roue, lesdits éléments de bride étant reliés au moins par des moyens d'articulation aptes à permettre le déplacement, entre la position de transfert et la position escamotée, de la partie supérieure de la roue formant ladite partie mobile par rapport à la partie inférieure de la roue formant une partie fixe ;
- les moyens d'articulation sont constitués par un pivot déterminant un axe de pivotement autour duquel l'élément supérieur de bride pivote par rapport à l'élément inférieur de bride suivant un mouvement de giration correspondant à la course de la partie supérieure mobile de la roue entre lesdites positions de transfert et escamotée ;
- la roue de transfert comporte des moyens de verrouillage aptes à immobiliser la partie supérieure par rapport à la partie inférieure de la roue, respectivement dans la position de transfert ou la position escamotée ;
- les moyens de verrouillage de la roue sont constitués par au moins une goupille destinée à être sélectivement introduite dans un premier logement s'étendant à travers les éléments supérieur et inférieur de la bride dans lequel la goupille immobilise les parties supérieure et inférieure de roue dans une position déterminée correspondant la position de transfert ou introduite dans un deuxième logement s'étendant à travers les éléments supérieur et inférieur de la bride dans lequel la goupille immobilise les parties supérieure et inférieure de roue dans une autre position déterminée correspondant la position escamotée de la roue de transfert ;
- l'installation comporte des moyens de butée qui, aptes à coopérer avec une partie de l'élément supérieur de bride,
déterm ine la position de la partie supérieure mobile de la roue dans lad ite position escamotée, notamment de manière à facil iter l'introduction de la goupille de verrou illage dans le deuxième logement ; - la roue de transfert comporte des moyens de blocage qu i sont destinés à assurer sélectivement le blocage en rotation de la partie inférieure fixe de la roue par rapport aux moyens d'entraînement en rotation de la roue de transfert lorsque l'installation est en mode décontam ination ; - les moyens de blocage en rotation sont constitués par au moins un doigt qui est reçu dans une encoche complémentaire que comporte l'élément inférieur de bride sol idaire de la partie inférieure de la roue ;
- la première enceinte de protection comporte des moyens de man ipulation, tels qu'au moins un gant rel ié de manière étanche à une ouverture réal isée dans la première enceinte, pour commander manuellement au moins le déplacement de la roue de transfert entre la position de transfert et la position escamotée depuis l'extérieur de la première enceinte de l'installation ; - les moyens de manipulation à d istance comportent au moins un gant prolongé par une manchette rel iée de manière étanche à une ouverture réal isée dans la prem ière enceinte, notamment dans l'une des portes de la première enceinte adjacente à la roue de transfert, de manière à permettre à un opérateur de procéder manuellement, depuis l'extérieur de la prem ière enceinte, aux man ipulations requ ises pour déplacer au moins lad ite partie de la roue de transfert entre la position de transfert et la position escamotée grâce à quoi l'opérateur ne pénètre plus à l'intérieur de la prem ière zone dans laquelle se trouvent la roue de transfert et l'unité de soufflage des récipients ;
- l'installation comporte au moins un actionneur pour commander automatiquement au moins le déplacement de la roue
de transfert entre la position de transfert et la position escamotée depuis l'extérieur de la première enceinte de l'installation .
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de trois-quarts arrière qui représente partiellement en perspective un exemple de réalisation d'une installation de production de récipients selon l'invention et qui illustre plus particulièrement la partie commune de jonction entre les enceintes de l'unité de soufflage et de l'unité de remplissage dans laquelle est aménagée une ouverture pour le transfert des récipients ;
- la figure 2 est une vue de dessus qui représente l'installation selon la figure 1 et qui illustre la roue de transfert du dispositif de transfert qui, adjacente à l'ouverture, est en position de transfert ;
- la figure 3 est une vue de dessus qui représente plus en détail la figure 2 et qui illustre la partie commune entre les enceintes comportant l'ouverture qui, en mode production, n'est pas obturée par les moyens d'obturation associés se trouvant en position ouverte ;
- la figure 4 est une vue de trois-quarts en perspective qui représente l'installation du côté de l'unité de remplissage sans la deuxième enceinte et qui illustre la deuxième roue de transfert qui est associée à l'unité de remplissage et reçoit (en mode fonctionnement) les récipients transmis à travers l'ouverture par la roue de transfert escamotable ;
- la figure 5 est une vue de trois-quarts en perspective qui représente, depuis l'arrière, l'installation du côté de l'unité de soufflage et qui illustre, adjacente à l'ouverture et ses moyens d'obturation en position ouverte, la roue de transfert apte à être escamotée manuellement depuis l'extérieur de la première
enceinte par l'intermédiaire de moyens de manipulation reliés de manière étanche à l'une des portes ;
- la figure 6 est une vue de trois-quarts en perspective qui représente, depuis l'avant, l'installation du côté de l'unité de soufflage et qui illustre, adjacente à l'ouverture et ses moyens d'obturation en position ouverte et en l'absence des portes de la première enceinte, la roue de transfert munie d'une bride en deux parties montées pivotantes entre elles et destinées à permettre l'escamotage de la partie supérieure de la roue qui s'étend, en position de fonctionnement, à travers l'ouverture ;
- la figure 7 est une vue en perspective qui représente en détail la bride de la roue de transfert dont les éléments supérieur et inférieur relient respectivement la partie supérieure mobile et la partie inférieure fixe, la roue de transfert étant dans la première position de transfert ;
- la figure 8 est une vue en perspective qui représente, depuis l'avant de l'installation et en l'absence des portes de la première enceinte, la roue de transfert dans la deuxième position escamotée et l'ouverture close par les moyens d'obturation en position de fermeture ;
- la figure 9 est une vue en perspective qui représente en détail la bride de la roue de transfert en position escamotée et la goupille formant les moyens de verrouillage en position dans le deuxième logement pour assurer le verrouillage en position de l'élément supérieur de bride par rapport à l'élément inférieur de bride ;
- la figure 10 est une vue de dessus qui, analogue à la figure 3, représente en détail la partie commune entre les enceintes des unités de soufflage et de remplissage comportant l'ouverture et qui illustre ladite ouverture close par les moyens d'obturation associés en position fermée.
Dans la suite de la description, des éléments similaires ou identiques seront désignés par les mêmes références.
Dans la description, on utilisera à titre non limitatif les expressions telles que "amont" et "aval", "supérieur" et "inférieur", "intérieur" et "extérieur", "avant" et "arrière" et les orientations longitudinale, verticale et transversale en référence aux trièdres (L, V, T) représentés sur les figures et aux définitions données dans la description .
On a représenté à la figure 1 , un exemple de réalisation d'une installation 10 pour la production de récipients 12, notamment, mais non exclusivement, de bouteilles telles qu'illustrées partiellement sur la figure 6.
L'installation 10 comporte au moins une première enceinte 14 de protection qui délimite une première zone Z1 à l'intérieur de laquelle est agencée au moins une unité de soufflage 16 de récipients 12. De préférence, l'unité de soufflage 16 est apte à fabriquer des récipients 12 par soufflage ou par étirage-soufflage à partir de préformes (non représentées) qui sont préalablement conditionnées thermiquement dans un four (non représenté), notamment par chauffage au moyen de lampes à rayonnements infrarouges.
De manière connue, une telle unité de soufflage 16 comporte en effet en amont un four de chauffage pour le conditionnement thermique des préformes, ainsi que des moyens de transfert (non représentés) agencés en sortie qui sont aptes à amener chacune desdites préformes chauffées dans un des moules (non représentés) que comporte à sa périphérie un carrousel (non représenté) afin d'y procéder à sa transformation en récipient 12 par soufflage ou encore par étirage-soufflage selon les applications. L'installation 10 comporte une deuxième enceinte 1 8 de confinement qu i, au moins en partie accolée à la première enceinte 14 attenante par une partie commune 22, dél im ite une deuxième zone Z2 stérile (voir figure 2), à l'intérieur de laquelle
est agencée au moins une un ité de rempl issage 20 des récipients 1 2 fabriqués par l'unité de soufflage 1 6.
Chacune des enceintes 14 et 1 8 est constituée d'un ensemble de parois verticales qu i, notamment assemblées entre elles pour former globalement un parallélépipède, sont respectivement fermées au dessus et en dessous, par exemple par une paroi formant plafond et par le sol respectivement.
De préférence, au moins une des parois verticales des enceintes 14 et 1 8 comporte des portes afin de permettre leur franch issement, notamment par un opérateur, et l'accès à l'intérieur de l'installation 1 0.
La première enceinte 14 comporte par exemple au moins deux portes 1 5 d'accès formant une partie de sa paroi verticale avant et qu i sont plus particul ièrement visibles sur les figures 1 et 3.
Comme cela est plus particul ièrement illustré aux figures 3 à 5, l'installation 10 comporte au moins une ouverture 24 qu i est réal isée dans lad ite partie commune 22 des prem ière et deuxième enceintes 14 et 18. L'ouverture 24 est destinée à permettre le transfert des récipients 12 de l'un ité de soufflage 16 à l'unité de rempl issage 20.
Avantageusement, l'installation 10 comporte des moyens d'obturation 26 de lad ite ouverture 24 qui sont aptes à être déplacés sélectivement entre au moins une position ouverte et une position fermée.
La position ouverte correspond à la position dans laquelle les moyens d'obturation 26 autorisent le transfert des récipients 1 2 à travers l'ouverture 24 commune lorsque l'installation 1 0 est dans un mode de fonctionnement, dit de production .
La position fermée correspond à la position dans laquelle les moyens d'obturation 26 interd isent tout transfert en isolant la deuxième enceinte 18.
La position fermée est en particul ier destinée à permettre de procéder au moins dans la deuxième enceinte 1 8 à des opérations de décontam ination de l'unité de remplissage 20, lorsque l'installation 1 0 est dans un autre mode de fonctionnement, dit de décontam ination .
De préférence, l'installation 10 comporte au moins un actionneur destiné à commander le déplacement des moyens d'obturation 26 de l'ouverture 24 commune qu i coul issent entre la position ouverte correspondant au mode production et la position fermée correspondant au mode décontamination .
Avantageusement, les moyens d'obturation 26 assurent dans lad ite position fermée une fermeture hermétique de l'ouverture 24 propre à isoler la deuxième enceinte 1 8 comportant l'unité de rempl issage 20 de la première enceinte 14 comportant l'un ité de soufflage 16 des récipients 12.
Avantageusement, les moyens d'obturation de l'ouverture 24 sont constitués par un volet 26 qui est monté coul issant entre lesd ites positions ouverte et fermée par l'intermédiaire de deux glissières 27, respectivement une gl issière supérieure et une glissière inférieure.
Comme illustré par exemple par la figure 5, les gl issières 27 du volet 26 sont sol idaires de la partie commune 22 et sont agencées respectivement au dessus et au dessous de l'ouverture 24 qu i présente ici une forme globalement rectangulaire. Les opérations de décontamination sont de préférence réal isées par voie ch im ique en pulvérisant des solutions décontam inantes, telles que de l'hydroxyde de sod ium (NaOH) ou du peroxyde d'hydrogène (H2O2), à l'intérieur de la deuxième enceinte 1 8. L'installation 1 0 comporte un d ispositif de transfert 28 pour assurer le transfert des récipients 12 entre l'un ité de soufflage 16 et l'un ité de rempl issage 20.
Le dispositif de transfert 28 comporte au moins une roue de transfert 30 qui est adjacente à l'ouverture 24 aménagée dans la partie commune 22 et qui est destinée à transférer, en mode production, les récipients 12 à travers ladite ouverture 24. De préférence, le dispositif de transfert 28 comporte en plus de la roue de transfert 30, deux autres roues de transfert 32 et 34, respectivement agencées en amont et en aval de la roue 30 comme illustré sur la figure 2.
Les roues 30, 32 et 34 du dispositif de transfert 28 sont agencées les unes par rapport aux autres de manière à présenter chacune une portion en arc de cercle tangente à la portion de la roue adjacente afin de déterminer une zone dans laquelle s'opère le transfert des récipients 12 de l'une à l'autre.
La première roue de transfert 32 est agencée entre l'entrée de la roue de transfert 30 et une zone de sortie du carrousel de l'unité de soufflage 16 dans laquelle les moules sont commandés en ouverture pour permettre l'extraction des récipient fabriqués grâce aux moyens de soufflage ou d'étirage-soufflage associés.
La première roue de transfert 32 est destinée à assurer l'extraction des récipients 12 fabriqués hors des moules et leur transfert vers l'aval, par exemple par l'intermédiaire de bras de transfert 36 munis à leur extrémité libre de moyens de préhension
38, tels que des pinces.
La deuxième roue de transfert 34 est agencée, en aval, entre la sortie de la roue de transfert 30 et un autre carrousel que comporte l'unité de remplissage 20, les postes de remplissage des récipients 12 étant répartis circonférentiellement de manière régulière autour dudit carrousel .
Comme cela a été explicité précédemment, le but de la présente invention est de proposer, pour une telle installation 10, une solution qui soit notamment à même de supprimer les risques de contamination associés à l'intervention de l'opérateur.
Pour ce faire, l'invention propose de mod ifier l'installation afin de supprimer toute présence physique de l'opérateur à l'intérieur de l'installation , soit ici dans la zone de transfert de la première zone Z1 de la première enceinte 14, et ce faisant de supprimer corollairement les risques de contamination associés.
Avantageusement, au moins une partie de la roue de transfert 30 est donc montée mobile entre au moins :
- une prem ière position de transfert dans laquelle lad ite au moins une partie de la roue 30 s'étend à travers l'ouverture 24 commune pour assurer le transfert des récipients 12 lors du fonctionnement de l'installation 10 en mode production, et
- une deuxième position escamotée dans laquelle ladite au moins une partie de la roue 30 est déplacée pour permettre la fermeture de l'ouverture 24 commune par les moyens d'obturation 26 associés en vue du fonctionnement de l'installation en mode décontam ination .
De préférence, seule une partie de la roue de transfert 30 correspondant à la partie s'étendant à travers l'ouverture 24 est montée mobile. En variante, l'ensemble de la roue de transfert 30 est montée mobile, par exemple en étant montée sur un chariot apte à permettre son déplacement entre lesd ites positions de transfert et escamotée.
Dans une telle variante la roue de transfert 30 comporte avantageusement ses propres moyens d'entraînement en rotation ou les moyens d'entraînement sont aisément débrayables.
Selon une caractéristique importante de l'invention , le déplacement de la partie mobile de la roue de transfert 30, respectivement entre lesdites position de transfert et escamotée, est apte à être commandé depuis l'extérieur de l'installation 10, plus précisément ici depuis l'extérieur de la prem ière enceinte 14 à l'intérieur de laquelle est agencée la roue de transfert 30.
L'escamotage de la partie de la roue 30 est par conséquent obtenu sans qu'un opérateur n'ait à ouvrir les portes 15 pour franchir la première enceinte 14 et à pénétrer physiquement dans la zone de transfert ZT pour intervenir sur la roue de transfert 30 de sorte que les risques de contam ination précités sont avantageusement totalement supprimés.
De préférence, la commande du déplacement de la roue de transfert 30 vers sa position escamotée en vue de l ibérer l'ouverture 24 est réal isée manuellement par un opérateur depu is l'extérieur de l'installation 10.
A défaut d'automatisation totale, l'intervention de l'opérateur reste donc requise pour au moins effectuer les opérations d'escamotage d'au moins la partie de la roue de transfert 30 montée mobile puis, la décontamination de l'unité de rempl issage 20 effectuée, les opérations inverses propres à replacer lad ite partie dans sa position initiale de transfert en vue du fonctionnement de l'installation 10 en mode production .
De préférence, la roue de transfert 30 comporte une bride
40 comportant respectivement un élément supérieur 42 et un élément inférieur 44 de bride qu i sont respectivement sol idaires d'une partie supérieure 3OA et d'une partie inférieure 3OB de la roue.
Avantageusement, les éléments de bride 42, 44 sont au moins rel iés entre eux par des moyens d'articulation 46, tels qu'illustrés notamment sur la figure 7.
Les moyens d'articulation 46 sont en particul ier aptes à permettre le déplacement de la partie supérieure 3OA de la roue qu i, en position de transfert, est la seule partie de la roue de transfert 30 à s'étendre à travers l'ouverture 24. Ainsi, ladite partie supérieure 3OA forme grâce à la bride
40 une partie mobile par rapport à la partie inférieure 3OB de roue qui constitue quand à elle ici une partie fixe.
La partie supérieure 3OA de la roue de transfert 30 constitue donc ladite au moins une partie de roue qu i est montée mobile entre la position de transfert et la position escamotée.
De préférence, les moyens d'articulation 46 sont constitués par un pivot 48 déterm inant un axe de pivotement A autour duquel l'élément supérieur 42 de bride pivote par rapport à l'élément inférieur 44 de bride su ivant un mouvement de g iration correspondant à la course de la partie supérieure 3OA mobile de la roue entre lesd ites positions de transfert et escamotée. L'axe de pivotement A formé par le pivot 48 s'étend verticalement et coaxialement à l'axe principal de rotation de la roue 30.
Les axes des parties supérieure et inférieure 3OA et 3OB sont, en position de transfert, confondus et déterm inent globalement l'axe principal de rotation de la roue 30 ce qu i n'est plus le cas en position escamotée dans laquelle la partie supérieure 3OA est désaxée par rapport à la partie fixe inférieure 3OB.
Avantageusement, la roue de transfert 30 comporte des moyens de verrou illage 50 aptes à immobil iser, respectivement dans la position de transfert ou la position escamotée, la partie supérieure 3OA par rapport à la partie inférieure 3OB de la roue.
De préférence, les moyens de verrouillage 50 de la roue 30 sont constitués par au moins une goupille 52 destinée à être sélectivement introdu ite dans au moins un premier logement 54 qui, comportant deux parties, s'étend verticalement à travers les éléments supérieur et inférieur 42 et 44 de la bride 40.
Lorsque la goupille 52 est insérée verticalement dans le premier logement 54, la goupille 52 immobil ise alors les parties supérieure 3OA et inférieure 3OB de la roue de transfert 30 dans une position déterminée qu i correspond à ladite position de transfert de la roue 30.
De préférence, les moyens de verrou illage 50 de la roue 30 constitués par la goupille 52 sont encore aptes à être sélectivement introduits dans au moins un deuxième logement 56 dans lequel la goupille 52 immobil ise les parties supérieure 3OA et inférieure 3OB de la roue 30 dans une position déterm inée qu i correspond à ladite position escamotée de la roue 30.
Le deuxième logement 56 est également réal isé en deux parties qui s'étendent verticalement à travers les éléments supérieur 42 et inférieur 44 de la bride 40. Ainsi, la bride 40 comporte respectivement le premier logement 54 et le deuxième logement 56 qu i sont réal isés, par exemple par perçage, à travers les éléments supérieur 42 et inférieur 44 de la bride 40.
Avantageusement, les moyens de verrouillage 50 formés par la goupille 52 comportent une extrém ité inférieure de verrouillage destinée à être introduite dans le premier logement
54 ou le deuxième logement 56 et une autre extrémité supérieure qui est rel iée à un organe de manœuvre 58.
L'organe de manoeuvre 58 de la goupille 52 de verrou illage comporte par exemple une poignée 60 qui est montée articulée selon un axe de rotation B qu i est orthogonal à l'axe principal de la goupille 52 d'orientation verticale lorsqu'elle est en position de verrou illage dans l'un des logements 54 ou 56.
La poignée 60 formant l'organe de manœuvre 58 comporte, pour sa l iaison articulée avec la goupille 52, deux ailes 62 qui s'étendent de part et d'autre de l'extrémité supérieure de la goupille 52 et qu i comportent chacune un bord inférieur 64.
Le bord inférieur 64 de chaque aile 62 présente un profil qui est destinée à coopérer avec une partie en vis-à-vis de la face supérieure horizontale 66 de l'élément supérieur 42 de la bride 40.
La coopération de formes entre le bord 64 de chaque aile 62 et la face 66 de l'élément supérieur 42 de bride facil ite
avantageusement, lors des opérations en vue du déplacement de la roue de transfert 30, l'extraction de la goupille 52 hors du logement 54 ou 56 qui s'effectue avec l'assistance d'un effet de levier. Ainsi, la poignée 60 conduit également à faciliter, pour l'opérateur intervenant depuis l'extérieur de l'installation 10, les manœuvres de la goupille 52 de verrouillage entre les premier et deuxième logements 54 et 56.
De préférence, l'installation 10 comporte des moyens de butée 68 qui, coopérant avec une partie de l'élément supérieur 42 de bride, déterminent la position de la partie supérieure mobile 3OA lorsque la roue 30 occupe ladite position escamotée.
Avantageusement, les moyens de butée 68 sont réglables par l'intermédiaire d'un système vis/écrou afin d'en ajuster précisément la position .
En effet, les moyens de butée 68 garantissent également le bon alignement vertical des deux parties du perçage formant le deuxième logement 56 de sorte que les moyens 68 facilitent également l'introduction de la goupille 52 de verrouillage dans le deuxième logement 56 correspondant au verrouillage de la position escamotée de la roue de transfert 30 comme illustré par la figure 9.
De préférence, la roue de transfert 30 comporte des moyens de blocage 70 qui sont destinés à assurer sélectivement le blocage en rotation de la partie inférieure 44 de la roue 30 par rapport aux moyens 72 d'entraînement en rotation de la roue de transfert 30 lorsque l'installation est en mode production .
Les moyens d'entraînement 72 de la roue de transfert 30 sont par exemple constitués par les moyens d'entraînement en rotation d'au moins la roue de l'unité de remplissage 20 de manière à assurer un entraînement synchrone et comportent pour ce faire au moins un moteur et des moyens de transmission de mouvement tels que des courroies.
De préférence, les moyens d'entraînement 72 sont agencés en partie inférieure de l'installation 10, la roue de transfert 30 comportant un arbre d'entraînement en rotation qui, formant pour l'essentiel la partie inférieure 3OB, est relié par une courroie (non représentée) à une roue d'entraînement 74 que comporte l'unité de remplissage 20 (voir figure 4).
Les moyens 70 de blocage en rotation sont par exemple constitués par au moins un doigt 76 qui est reçu dans une encoche 78 complémentaire que comporte l'élément inférieur 44 de bride solidaire de la partie inférieure 3OB de la roue.
Avantageusement, les moyens de blocage 70 sont montés mobiles entre au moins une position active dans laquelle le doigt
76 pénètre dans l'encoche 78 afin d'assurer le blocage en rotation et une position passive dans laquelle le doigt 76 s'étend en retrait, hors de l'encoche 78.
De préférence, le doigt 76 est monté mobile suivant un mouvement rectiligne d'avance ou de recul entre lesdites positions active et passive.
Avantageusement, le coulissement du doigt 76 est commandé par l'intermédiaire d'une poignée 80 reliée au doigt 76 par des moyens de liaison 82 propres à assurer la transmission des efforts appliqués sur la poignée 80 pour déplacer le doigt 76 entre lesdites positions.
Dans l'exemple de réalisation, la poignée 80 est montée mobile en rotation entre une position basse (figure 7) correspondant à la position passive des moyens de blocage 70 et une position haute correspondant à la position active.
L'actionnement de la poignée 80 entre lesdites positions haute et basse provoque ainsi, grâce aux moyens de liaison 82, le déplacement du doigt 76 dans ou hors de l'encoche 78 de manière que le blocage par insertion du doigt 76 dans l'encoche
78 est obtenu en relevant la poignée depuis sa position basse
vers sa position haute et, inversement, le déblocage en abaissant la poignée 80 de sa position haute vers sa position basse.
Les moyens de blocage 70 permettent d'annuler le couple résiduel provoqué par les moyens d'entraînement 72 qui restent toutefois en mesure d'entraîner en rotation à faible vitesse la roue de l'unité de remplissage 20 lors du fonctionnement en mode décontamination .
Avantageusement, la première enceinte 14 de protection l'installation 10 comporte des moyens de manipulation 84 aptes à permettre des manipulations à distance par un opérateur et sans contact direct de l'opérateur avec les organes manipulés desquels l'opérateur qui, intervient depuis l'extérieur de la première enceinte 14, est isolé par lesdits moyens de manipulation 84.
De préférence, les moyens de manipulation 84 sont constitués par au moins un gant 88 prolongé par une manchette 90 illustré en détail à la figure 5.
Avantageusement, l'une des portes 15 de la première enceinte 14 comporte une ouverture 86 sur laquelle est montée de manière étanche l'extrémité de la manchette 90 située à l'opposé de celle où se trouve le gant 88 de manipulation .
Les moyens de manipulation 84 sont donc avantageusement intégrés dans une portion de paroi avant de l'enceinte 14 proche de la roue de transfert 30 de manière à permettre à un opérateur de procéder manuellement, depuis l'extérieur de la première enceinte 14 de protection, aux manipulations requises pour déplacer la roue de transfert 30 entre la position de transfert et la position escamotée.
Avantageusement, l'opérateur intervient à distance depuis l'extérieur sans jamais pénétrer à l'intérieur de la première zone Z1 dans laquelle se trouvent la roue de transfert 30 et l'unité de soufflage 16 des récipients 12, en particulier pas dans la zone de transfert ZT de ladite première zone Z1 dans laquelle est agencée
la roue de transfert 30 et est directement adjacente à l'ouverture
24.
De préférence, seule une partie d'au moins l'un de ses bras franchit la première enceinte 14 par l'intermédiaire du gant 88-90 formant les moyens 84 de manipulation et grâce auquel l'opérateur intervient à distance sans jamais pouvoir constituer un vecteur d'introduction d'agents pathogènes.
En effet, bien qu'au moins un bras de l'opérateur
"franchisse" l'enceinte 14, le fait que ledit au moins un gant 88 de manipulation soit relié de manière étanche à la porte 15 de la première enceinte 14 a pour conséquence que les manipulations s'effectuent sans contact physique direct avec l'opérateur du fait de l'interposition du gant 88 qui l'isole.
En l'absence de tout contact avec l'opérateur, par exemple de sa peau avec les éléments manipulés ou tout simplement de son corps avec l'air se trouvant à l'intérieur de la première zone
Z1 , l'opérateur totalement isolé n'est ainsi plus susceptible d'être un vecteur à même d'introduire des agents pathogènes à l'intérieur de l'installation 10 et tout particulièrement d'introduire directement ou indirectement des agents pathogènes à l'intérieur de la deuxième zone stérile Z2 de l'unité de remplissage 20.
Avantageusement, les moyens de verrouillage 50 ou encore les moyens de blocage 70 sont aisément manœuvres manuellement par l'opérateur par l'intermédiaire du gant 88-90 formant les moyens de manipulation 84 à distance, et cela à travers la première enceinte 14 sans aucun risque de contamination .
Grâce à l'invention, les opérations de démontage des moyens 92 de maintien des récipients 12 lors du transfert par la roue de transfert 30 qui étaient auparavant nécessaires sont supprimées, lesdits moyens 92 étant - dans l'exemple représenté sur les figures - constitués par les trois plateaux superposés qui
sont pourvus chacun circonférentiellement d'encoches destinées à coopérer de manière connue avec une partie du récipient 12.
De préférence, de tels moyens de maintien 92 sont associés à des premiers moyens de guidage 94 qui, lorsqu'ils s'étendent à travers l'ouverture 24 en mode production, sont également montés mobiles entre deux positions l'une de travail, l'autre escamotée.
De préférence, l'escamotage des premiers moyens de guidage 94 des récipients lors du transfert de la roue 30 à la roue 34 est commandé automatiquement par l'intermédiaire d'au moins un actionneur, tel qu'un vérin .
L'installation 10 comporte encore des seconds moyens de guidage 94 qui sont agencés entre la première roue de transfert
32 et la roue de transfert 30, lesdits seconds moyens de guidage 94 sont également montés mobiles entre une position de travail et une position escamotée.
De préférence, les seconds moyens de guidage 94 sont escamotés automatiquement par l'intermédiaire d'au moins un actionneur de manière à ne pas interférer avec l'escamotage de la roue de transfert 30.
Avantageusement, les opérations à effectuer par l'opérateur pour procéder à la fermeture de l'ouverture 24 par le volet 26 sont donc particulièrement simplifiées dès lors qu'elles consistent principalement à faire pivoter la partie supérieure mobile 3OA de la roue de transfert 30 puis à replacer les moyens de verrouillage 50 ou encore à actionner les moyens de blocage 70.
Outre la suppression des risques de contamination par l'opérateur, l'invention permet également dans une installation 10 équipée d'une telle roue de transfert 30 de procéder rapidement à la fermeture de l'ouverture 24 destinée à isoler hermétiquement l'unité de remplissage 20 et donc à un temps d'intervention réduit avant la mise en œuvre du mode décontamination .
Dans le cas de l'exemple de réal isation précédent pour lequel l'escamotage est commandé manuellement par un opérateur, on décrira maintenant les différentes opérations successives réal isées respectivement pour passer en mode de décontam ination après un fonctionnement en mode de production , pu is les opérations inverses pour la reprise du fonctionnement de l'installation 10 en mode production .
Tel qu'illustré sur les figures 1 à 7, l'installation 10 est apte à fonctionner en mode production dans lequel l'un ité de soufflage 1 6 transforme des préformes préalablement cond itionnées therm iquement par soufflage ou par étirage soufflage en autant de récipients 1 2 qui sont successivement transférés par les roues 30,
32 et 34 du dispositif de transfert 28 jusqu'à l'un ité de rempl issage 20 où les récipients 1 2 sont rempl is et avantageusement bouchés.
En mode production, la roue de transfert 30 occupe sa position de transfert dans laquelle les moyens 92 de maintien des récipients 1 2 que comporte la partie supérieure 3OA de la roue 30 s'étendent horizontalement à travers l'ouverture 24 comprise ici dans un plan vertical d'orientation transversale.
Les moyens d'obturation 26 formés par le volet occupent leur position ouverte de sorte que le transfert des récipients 1 2 par les moyens 92 de la roue de transfert 30 pu isse être m is en œuvre. Lorsque l'on souhaite procéder au changement du mode de fonctionnement pour mettre en œuvre le mode de décontamination de l'unité de rempl issage 20, on arrête alors l'installation 1 0 pour que cesse la production des récipients 1 2.
L'opérateur intervient alors pour réal iser les d ifférentes opérations préalables à la mise en œuvre du mode décontam ination .
L'opérateur doit en effet procéder à l'escamotage d'au moins la partie 3OA de la roue de transfert 30 et à la fermeture de
l'ouverture 24 par le volet 26, l'ensemble de ces opérations ou manœuvres étant toutes effectuées depuis l'extérieur de la première enceinte 14 sans que l'opérateur n'ait à franchir ladite enceinte 14. L'opérateur procède tout d'abord au débrayage de l'entraînement en rotation de la roue de transfert 30 par les moyens 72 de manière que la roue soit libre de tourner sur elle- même, le débrayage est par exemple obtenu depuis l'extérieur à partir d'un pupitre de commande par l'intermédiaire de moyens commandant automatiquement un embrayage pneumatique.
L'opérateur procède alors au blocage en rotation de l'élément inférieur 44 de bride par les moyens de blocage 70.
Pour ce faire, l'opérateur passe au moins l'une de ses mains à travers l'ouverture 86 de la porte 15 de la première enceinte 14 afin de l'introduire dans les moyens 84 de manipulation à distance formés ici par au moins un gant 88 que prolonge la manchette 90 reliée de manière étanche à l'ouverture 86.
L'opérateur se tient alors debout à l'extérieur de l'installation 10, plus précisément devant la porte 15 comportant l'ouverture 86, et l'opérateur est à même d'actionner manuellement la poignée 80 des moyens de blocage 70 en relevant ladite poignée 80 vers sa position haute afin de provoquer simultanément le déplacement du doigt 76 de sa position passive vers sa position active dans laquelle le doigt 76 est introduit dans l'encoche 78 de l'élément inférieur 44 de la bride 40.
L'opérateur saisit ensuite la poignée 60 des moyens de verrouillage 50 qui est basculée afin de provoquer l'extraction de la goupille 52 hors du premier logement 54 qui s'étend verticalement à travers l'élément supérieur 42 et l'élément inférieur 44 de la bride 40.
De préférence, la goupille 52 est alors immédiatement introduite dans la partie supérieure du second logement 56 que comporte l'élément supérieur 42 de la bride 40.
En variante, des moyens d'attache, tels qu'une chaîne, sont prévus pour attacher les moyens de verrou illage 50 à une partie de la roue 30 ou de la bride 40 afin qu'ils ne puissent être perdus ou ne chutent lors des man ipulations et que l'opérateur soit toujours à même de s'en saisir avec le gant 88.
L'élément supérieur 42 et l'élément inférieur 44 de la bride ne sont alors plus verrouillés ensemble et sont rel iés uniquement par le pivot 48 qu i forme les moyens d'articulation 46.
L'opérateur est alors à même de déplacer la partie supérieure 3OA formant ladite partie mobile de la roue pour lu i faire effectuer, su ivant un mouvement de g iration autour de l'axe vertical de pivotement A, le déplacement depu is la position de transfert illustrée aux figures 6 et 7 jusqu'à la position escamotée illustrée aux figures 8 et 9. L'opérateur est notamment averti que la partie supérieure
3OA de la roue de transfert 30 a atteint ladite position escamotée lorsque, l'élément supérieur 42 de la bride 40 entrant en contact avec des moyens de butée 68 prévus à cet effet, un effort de résistance lu i est opposé. La partie supérieure 3OA mobile de la roue de transfert 30 occupant lad ite position escamotée, l'opérateur peut procéder au verrou illage de la bride 40 de la roue 30 en introduisant la goupille 52 des moyens de verrouillage 50 dans le second logement 56 comme cela est illustré à la figure 9. Avantageusement, les moyens de butée 68 sont réglables de man ière à permettre pour chaque installation 1 0 et roue de transfert 30 un réglage précis qu i, garantissant le bon positionnement en position escamotée, assure un parfait al ignement vertical des deux perçages qui, réal isés respectivement dans les éléments supérieur 42 et inférieur 44, forment ensemble le second logement 56.
Sur la figure 9, la goupille 52 est en position de verrouillage dans le second logement 56 et on aperçoit
respectivement dans l'élément supérieur 42 et dans l'élément inférieur 44 les deux parties qui, formant le premier logement 54, sont décalées angulairement l'une par rapport à l'autre.
L'opérateur procède également à l'escamotage des premiers et seconds moyens 94 de gu idage des récipients 1 2 associés aux moyens de maintien 92, l'escamotage étant avantageusement obtenu automatiquement au moyen d'actionneurs qui sont commandés depu is l'extérieur de l'installation 10 par l'opérateur. La partie supérieure 3OA de la roue de transfert 30 et les moyens de guidage 94 étant respectivement en position escamotée, l'ouverture 24 est alors l ibre d'être obturée de man ière étanche par le volet 26 afin de procéder à la décontam ination de l'un ité de rempl issage 20. Pour achever les opérations, l'opérateur commande par exemple depuis un pupitre, la fermeture automatique du volet 26 qui est avantageusement déplacé transversalement vers l'avant par des actionneurs depuis sa position d'ouverture jusqu'à sa position de fermeture de l'ouverture 24. Avantageusement, l'installation 1 0 comporte autour de l'ouverture 24 des moyens d'étanchéité 96 pour parfaire l'obturation de l'ouverture 24 et garantir une fermeture étanche.
En position fermée du volet 26, les moyens d'étanchéité 96 sont interposés entre les bords de l'ouverture 24 aménagée dans la paroi 22 et le pourtour du volet 26.
Avantageusement, les moyens d'étanchéité 96 sont constitués par un ou des joints aptes à être gonflés pour assurer une fermeture hermétique de l'ouverture 24.
A l'issue de la mise en œuvre du mode de décontamination, l'opérateur procède en ordre inverse aux mêmes manipulations et commandes qui viennent d'être décrites afin de repositionner l'ensemble des organes dans la position initiale
qu'ils occupaient auparavant et qu i correspond au fonctionnement en mode production de l'installation 10.
Selon une variante de réal isation non représentée, l'installation 1 0 comporte au moins un actionneur apte à être commandé à distance pour procéder automatiquement au moins au déplacement de la partie supérieure 3OA formant la partie de la roue de transfert 30 qui est montée mobile entre la position de transfert et la position escamotée respectivement.
Bien entendu par comparaison avec l'exemple de réalisation décrit précédemment, l'ensemble des manœuvres effectuées manuellement par un opérateur sont susceptibles d'être automatisées, notamment au moyen d'actionneurs appropriés.
Les moyens de verrouillage 50 sont par exemple avantageusement intégrés à un actionneur commandant le pivotement des éléments supérieur 42 et inférieur 44 de bride, lequel actionneur est commandé sélectivement pour obten ir l'escamotage de la partie supérieure mobile 3OA de la roue de transfert 30. Une telle commande sélective du ou des actionneurs est soit entièrement automatisée, soit contrôlée par un opérateur par l'intermédiaire de moyens d'interface homme/mach ine tels qu'un pupitre de commande d isposé à l'extérieur de l'installation 10.
De la même manière, la poignée 80 de commande des moyens 70 de blocage en rotation est par exemple susceptible d'être remplacée par un actionneur apte à commander sélectivement le déplacement du doigt 76 par rapport à l'encoche 78.
Ainsi, l'invention n'est nullement l im itée à l'exemple de réal isation décrit et représenté dans lequel les opérations sont effectuées manuellement par un opérateur.
Avantageusement, l'invention est susceptible d'être mise en œuvre dans une installation 1 0 existante en procédant aux mod ifications nécessaires de la roue de transfert 30, en
particulier en vue d'introduire la bride 40 grâce à laquelle la partie supérieure 3OA est escamotable depuis l'extérieur de l'installation 10.
La présente invention est considérée comme susceptible d'application industrielle et tout particulièrement susceptible d'être mise en œuvre dans une installation 10 pour la production de récipients 12 comportant une roue de transfert 30 de récipients, respectivement entre une première enceinte 14 comportant une unité de soufflage 16 et une deuxième enceinte 18 comportant une unité de remplissage, ladite roue 30 étant montée mobile entre au moins :
- une position de transfert dans laquelle la roue s'étend à travers une ouverture 24 commune aux enceintes 14, 18 pour assurer le transfert des récipients 12, et - une position escamotée dans laquelle la roue est déplacée pour permettre la fermeture de l'ouverture 24 par des moyens d'obturation 26 associés en vue de la décontamination de la deuxième enceinte 18, et dans laquelle le déplacement de ladite roue de transfert 30 entre lesdites positions est commandé manuellement ou automatiquement depuis l'extérieur de la première enceinte 14 et/ou de la deuxième enceinte 18 l'installation 10.