DISPOSITIF DE GONFLAGE D'UN IMPLANT CHIRURGICAL
DOMAINE TECHNIQUE
La présente invention se rapporte au domaine technique général des dispositifs permettant la modification de la configuration d'implants chirurgicaux pour permettre leur mise en forme fonctionnelle, lesdits implants chirurgicaux étant destinés à être introduits dans le corps humain ou animal.
La présente invention se rapporte en particulier au domaine technique général des dispositifs permettant le gonflage par l'apport d'un fluide de gonflage d'implants chirurgicaux destinés à être introduits dans le corps humain ou animal.
La présente invention se rapporte à un dispositif de gonflage destiné à gonfler un implant chirurgical expansible, ledit implant étant destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal et étant capable de passer, par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé.
La présente invention concerne également un système comprenant :
- un implant chirurgical expansible destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal, ledit implant étant capable de passer, par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé,
- et un dispositif de gonflage destiné à gonfler ledit implant chirurgical.
TECHNIQUE ANTERIEURE
II est connu d'introduire dans le corps humain des implants chirurgicaux sous une configuration dégonflée ou aplatie et de les mettre en forme postérieurement à leur introduction dans le corps du patient. Cette technique est utilisée en particulier pour la mise en forme de ballons intra-gastriques destinés au traitement de l'obésité et positionnés à cette fin dans l'estomac d'un patient pour l'amener à maigrir. Un tel ballon intra-gastrique, une fois sa forme fonctionnelle atteinte, occupe une place importante dans l'estomac du patient qui est normalement occupée par les aliments ingérés.
Pour amener le ballon intra-gastrique dans sa forme fonctionnelle après son positionnement selon une configuration dégonflée dans l'estomac, il est connu de remplir le ballon intra-gastrique avec un fluide de gonflage, qui est par exemple constitué d'air. L'air est introduit dans le ballon à l'aide d'une pompe manuelle du commerce dotée d'un orifice d'admission, pourvu d'un clapet anti-retour, par lequel la pompe aspire d'abord l'air ambiant puis le transfère dans le ballon.
Une telle technique, si elle offre la possibilité de gonfler le ballon intra- gastrique après son implantation dans l'estomac et de lui permettre d'acquérir sa forme fonctionnelle, souffre néanmoins d'inconvénients non négligeables.
Le gonflage d'un ballon intra-gastrique avec de l'air au moyen d'une pompe manuelle ne permet tout d'abord pas un remplissage précis du ballon. Le praticien est en effet contraint à répéter plusieurs fois l'opération d'aspiration et de transfert de l'air à l'aide de la pompe manuelle pour parvenir au remplissage complet du ballon. La répétition de ces opérations ne permet pas au praticien d'avoir une appréciation juste de la quantité exacte d'air
déjà injectée dans le ballon, ce qui contribue à l'imprécision et à la lenteur de cette technique.
Le gonflage du ballon participe de façon décisive à l'efficacité thérapeutique et au confort du patient. Or, il est possible que le praticien, en plus de l'imprécision du gonflage induit par l'utilisation d'une pompe manuelle, fasse varier, de manière volontaire et contrôlée ou non, la quantité d'air injectée. L'utilisation de la pompe manuelle présente ainsi deux inconvénients majeurs en termes d'utilisation par le praticien. Le praticien peut en effet d'une part involontairement injecter une quantité erronée d'air dans le ballon intra-gastrique ou d'autre part choisir volontairement de ne pas suivre les prescriptions de gonflage et d'injecter une quantité différente de celle prescrite. Dans les deux cas, les variations et imprécisions peuvent conduire à des problèmes de sous-gonflage ou de sur-gonflage du ballon intra- gastrique.
Le sous-gonflage du ballon intra-gastrique peut conduire à une perte d'efficacité thérapeutique (perte de poids insuffisante) et au risque de voir le ballon migrer vers l'intestin. Dans le cas d'un ballon sur-gonflé, le patient peut souffrir de nausées, de douleurs épigastriques voire d'ulcère. En outre, le sur-gonflage d'un ballon entraîne l'étirement des parois le constituant et donc un affaiblissement de la résistance de ses parois vis-à-vis de l'étanchéité à l'air et de l'environnement agressif que constitue l'estomac. En d'autres termes, un ballon sur-gonflé peut avoir des conséquences néfastes voire dangereuses pour le patient et se détériore rapidement.
Par ailleurs, les ballons intra-gastriques de l'art antérieur gonflables à l'air ont une durée d'utilisation limitée dans le corps du patient, en raison notamment de la porosité intrinsèque à l'air des matériaux utilisés pour la fabrication des parois de ces ballons intra-gastriques. En effet, les matériaux constitutifs des parois sont en particulier de l'élastomère souple, notamment du silicone ou
du polyuréthane. Bien que présentant une élasticité intéressante et une résistance au milieu agressif interne de l'estomac, ces matériaux sont en général poreux à l'air.
Cette porosité peut entraîner un dégonflement du ballon intra-gastrique voire une migration du ballon vers l'intestin. Ces ballons intra-gastriques gonflés à l'air peuvent donc nécessiter un remplacement ou un retrait de l'estomac du patient avant la fin du traitement thérapeutique.
Pour remédier à ces problèmes de porosité de la paroi du ballon intra- gastrique à l'air, il est bien connu d'utiliser des techniques de traitement de surface des parois, en particulier des techniques de recouvrement desdites parois avec des agents protecteurs. Toutefois, cette technique contribue à augmenter la complexité de la fabrication du ballon intra-gastrique et par conséquent à en augmenter fortement le prix.
EXPOSE DE L'INVENTION
Les objets assignés à l'invention visent en conséquence à porter remède aux différents inconvénients énumérés précédemment et à proposer un nouveau dispositif de gonflage permettant un gonflage à la fois sûr, précis et efficace d'un implant chirurgical expansible, de préférence d'un ballon intra-gastrique.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage conduisant à un gonflage de l'implant précis, défini et en une seule fois.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage entraînant un gonflage rapide de l'implant.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage matériellement économique et facile à mettre en place.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage dont l'utilisation est simple et logique.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage fonctionnant de manière autonome et rapide.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage présentant une utilisation sécurisante et une bonne étanchéité.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage pouvant être connecté de manière simple et sûre à l'implant.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage permettant à l'utilisateur de maîtriser efficacement le débit du fluide destiné à gonfler l'implant chirurgical.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage permettant une vitesse de gonflage efficace et sûre.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage permettant d'éviter le dégonflement de l'implant au cours de l'opération de gonflage.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage évitant tout risque de sur-gonflage de l'implant chirurgical.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage rendant accessibles à l'utilisateur des informations sur les paramètres de gonflage au cours du gonflage.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau dispositif de gonflage favorisant une durée d'utilisation de l'implant chirurgical en adéquation avec la durée du traitement thérapeutique.
Un autre objet de l'invention vise à proposer un nouveau système de gonflage d'un implant chirurgical permettant un gonflage sûr, précis et efficace de l'implant, tout en étant facile d'utilisation.
Les objets assignés à l'invention sont atteints à l'aide d'un dispositif de gonflage destiné à gonfler un implant chirurgical expansible, ledit implant étant destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal et étant capable de passer, par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé, ledit dispositif de gonflage étant caractérisé en ce qu'il comprend une cartouche conçue pour être connectée à l'implant pour opérer le gonflage de ce dernier, ladite cartouche contenant une quantité prédéterminée de fluide de gonflage qui n'excède pas la quantité de fluide de gonflage que doit contenir l'implant pour atteindre son volume prédéterminé, et en ce qu'il comprend un embout de gonflage comprenant un moyen de réglage du débit du fluide de gonflage se dirigeant dans l'implant.
Les objets assignés à l'invention sont également atteints à l'aide d'un système comprenant : - un implant chirurgical expansible destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal, ledit implant étant capable de passer,
par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé,
- et un dispositif de gonflage destiné à gonfler ledit implant chirurgical, caractérisé en ce que le dispositif de gonflage comprend une cartouche conçue pour être connectée à l'implant pour opérer le gonflage de ce dernier, ladite cartouche contenant une quantité prédéterminée de fluide de gonflage qui n'excède pas la quantité de fluide de gonflage que doit contenir l'implant pour atteindre son volume prédéterminé, et en ce que ledit dispositif comprend un embout de gonflage comprenant un moyen de réglage du débit du fluide de gonflage se dirigeant dans l'implant.
DESCRIPTIF SOMMAIRE DES DESSINS
D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront mieux à la lecture de la description qui suit, ainsi qu'à l'aide des dessins annexés, donnés à titre purement illustratif et non limitatif, dans lesquels :
- La figure 1 illustre, selon une vue schématique éclatée, un mode de réalisation préférentiel du système de l'invention dans lequel l'implant chirurgical expansible est un ballon intra-gastrique.
- La figure 2 illustre, selon une vue schématique éclatée, un détail du système de l'invention de la figure 1.
- La figure 3 illustre, selon une vue schématique, un détail du système de l'invention de la figure 1.
- La figure 4 illustre, selon une vue en coupe longitudinale, un détail du système de l'invention de la figure 1.
MEILLEURE MANIERE DE REALISER L'INVENTION
Le dispositif de gonflage 1 de l'invention est destiné à gonfler un implant chirurgical expansible 2.
Au sens de l'invention, un implant chirurgical expansible 2 est un implant pouvant subir une déformation ou une modification de sa configuration spatiale avant ou après son introduction dans le corps humain ou animal. L'implant chirurgical expansible 2 de l'invention est destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal.
Avantageusement, l'implant chirurgical expansible 2 tel que défini dans la présente invention est un ballon intra-gastrique expansible destiné au traitement de l'obésité. Le ballon intra-gastrique est en conséquence destiné à être de préférence implanté dans l'estomac d'un patient dans le cadre d'un traitement de l'obésité. De préférence, le ballon intra-gastrique est introduit dans l'estomac d'un patient par les voies naturelles, de préférence œsophagiennes. De manière avantageuse, le ballon intra-gastrique est tout d'abord introduit par la bouche du patient puis progresse dans l'œsophage afin d'atteindre ensuite atteindre l'estomac.
La description qui suit ainsi que les figures qui l'illustrent concernent de préférence un ballon intra-gastrique destiné à être inséré dans l'estomac d'un patient pour traiter l'obésité. Tout autre implant chirurgical expansible conforme à ce qui précède, par exemple un implant mammaire, est bien évidemment envisageable sans pour autant que l'on sorte du cadre de cette invention.
L'implant chirurgical expansible 2 comprend une ou plusieurs parois de préférence réalisées dans un matériau suffisamment souple pour permettre audit implant 2 de passer facilement d'une configuration dégonflée à une
configuration gonflée. De préférence, l'implant 2 présente une ou plusieurs parois réalisées en élastomère souple, par exemple en silicone. Bien entendu, le matériau constitutif de ladite paroi peut être avantageusement tout autre matériau répondant aux critères d'élasticité, de compatibilité avec l'organisme humain et de résistance au milieu environnant, notamment au milieu stomacal particulièrement agressif.
L'implant chirurgical expansible 2 est capable de passer d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée. En d'autres termes, l'implant chirurgical expansible 2 se présente dans un premier temps dans une configuration dégonflée, aplatie et de faible volume, dans laquelle l'implant chirurgical expansible 2 n'est pas fonctionnel. L'implant chirurgical expansible 2 passe ensuite, par apport de fluide de gonflage, dans une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé.
Au sens de l'invention, une configuration gonflée est une configuration fonctionnelle qui fait référence d'une part au volume et d'autre part à la forme qui sont conférés à l'implant chirurgical expansible 2 pour le doter de la capacité thérapeutique attendue dans le cadre d'un traitement de l'obésité.
Le dispositif de gonflage 1 comprend une cartouche 3 conçue pour être connectée à l'implant 2 afin d'opérer un gonflage de ce dernier. La cartouche 3 contient une quantité prédéterminée de fluide de gonflage qui n'excède pas la quantité de fluide de gonflage que doit contenir l'implant pour atteindre son volume prédéterminé, savoir son volume optimal pour un traitement thérapeutique. En d'autres termes, la cartouche 3 est conçue pour assurer le gonflage de l'implant 2 jusqu'à ce que ce dernier atteigne son volume prédéterminé, c'est-à-dire son volume fonctionnel lui permettant d'avoir une efficacité thérapeutique au sein de l'organisme.
La cartouche 3 est de préférence un récipient pouvant contenir un fluide de gonflage utilisé pour gonfler l'implant chirurgical expansible 2. De manière avantageuse, la cartouche 3 présente une forme allongée selon un axe d'extension (XX') visible sur les différentes figures. De préférence, la cartouche 3 a une extrémité 3A proche de l'implant 2 et une extrémité 3B éloignée de l'implant 2, lesdites extrémités 3A et 3B ayant chacune une forme sensiblement arrondie.
De manière avantageuse, la cartouche 3 est sensiblement non déformable, c'est-à-dire qu'il est difficile voire impossible de modifier sa forme. La cartouche 3 est donc, de préférence, rigide, incassable et présente une forme identique quelle que soit son utilisation. De manière particulièrement avantageuse, la cartouche 3 est réalisée dans un matériau capable de conférer à ladite cartouche 3 une rigidité suffisante pour éviter sa déformation pendant son stockage et son utilisation. Préférentiellement, la cartouche 3 est également étanche au fluide de gonflage qu'elle contient, c'est-à-dire qu'elle est fabriquée avec un ou plusieurs matériaux présentant une étanchéité au fluide de gonflage.
Ainsi le matériau constitutif de ladite cartouche 3 est de préférence un matériau permettant de fabriquer une cartouche 3 à la fois rigide, non déformable et étanche au fluide de gonflage. Ce matériau est avantageusement un métal, par exemple de l'acier inoxydable. Il est cependant parfaitement envisageable que la cartouche 3 soit réalisée en plastique solide ou en tout autre matériau répondant aux critères de rigidité, de non déformabilité et d'étanchéité précédemment évoqués.
La cartouche 3 contient de manière avantageuse une quantité de fluide de gonflage ne dépassant pas la quantité de fluide de gonflage nécessaire pour atteindre la configuration gonflée fonctionnelle de l'implant chirurgical expansible 2.
De manière préférentielle, la cartouche 3 contient une quantité prédéterminée de fluide de gonflage sensiblement égale à la quantité de fluide de gonflage que doit contenir l'implant 2 pour atteindre son volume prédéterminé. La cartouche 3 est remplie par construction avec une quantité précise de fluide de gonflage, le remplissage étant effectué de préférence avant l'opération de gonflage de l'implant 2 au cours du procédé de fabrication de la cartouche 3, par exemple dans une usine. En d'autres termes, la cartouche 3 contient préalablement au gonflage une quantité prédéterminée, non modifiable en sortie de fabrication, de fluide de gonflage, c'est-à-dire que la cartouche 3 contient une dose unique de fluide retenue de manière étanche en son sein.
A cet effet, la cartouche 3 comprend de préférence une membrane d'étanchéité 3D obturant de manière étanche une ouverture 3C unique de ladite cartouche 3. De manière préférée, la membrane d'étanchéité 3D est en matière souple, étanche au fluide sous pression contenu dans la cartouche 3, ladite membrane d'étanchéité 3D étant par exemple réalisée en matière plastique.
Avantageusement, le ballon intra-gastrique gonflé avec son volume prédéterminé contient une quantité de fluide de gonflage comprise entre 200 et 800 cm3, de préférence comprise entre 500 et 700 cm3, de manière particulièrement préférée sensiblement égale à 700 cm3. En conséquence, la cartouche 3 contient avantageusement une quantité de fluide comprise entre 200 et 800 cm3, de préférence comprise entre 500 et 700 cm3, de manière particulièrement préférée sensiblement égale à 700 cm3.
De manière préférée, la cartouche 3 contient une quantité de fluide de gonflage ne pouvant pas dépasser le volume prédéterminé de l'implant 2. Cette mesure technique permet de garantir une sécurité de mise en forme fonctionnelle de l'implant 2 dans le corps du patient. En effet, avec la
cartouche 3, il n'est pas possible de dépasser le volume de gonflage maximum de l'implant 2 et de risquer un sur-gonflage de l'implant 2.
De préférence, la quantité de fluide de gonflage comprise dans la cartouche 3 ne peut permettre à l'implant 2 d'être sur-gonflé. Ainsi, un utilisateur, par exemple un praticien, peut gonfler l'implant 2, de préférence un ballon intra-gastrique, en une seule fois à l'aide de la cartouche 3 sans risquer de surgonfler, c'est-à-dire de gonfler en excès, le ballon intra- gastrique. Cette mesure technique permet d'éviter tous les désagréments et risques existants pour le patient dans le cas d'un gonflage avec une pompe manuelle. L'utilisation de la cartouche 3 permet également d'obtenir un gonflage régulier et précis de l'implant 2 afin d'obtenir le volume exact prédéterminé voulu par le praticien et/ou recommandé par les prescriptions d'utilisation.
Le dispositif de gonflage 1 de l'invention comprend avantageusement un moyen de propulsion du fluide de gonflage contenu dans la cartouche 3 vers l'extérieur de la cartouche 3, pour gonfler l'implant 2. Préférentiellement, le fluide de gonflage peut être propulsé, c'est-à-dire expulsé, hors de la cartouche 3 à l'aide d'un moyen de propulsion. Le fluide de gonflage est alors de préférence expulsé, projeté, hors de la cartouche 3 en direction de l'implant 2 pour permettre le gonflage dudit implant 2.
Au sens de l'invention, un moyen de propulsion correspond préférentiellement à tout moyen permettant de faire sortir le fluide de gonflage contenu dans ladite cartouche 3 en direction de l'implant 2 pour son gonflage.
De manière avantageuse, le moyen de propulsion du fluide de gonflage contenu dans la cartouche 3 est embarqué dans ladite cartouche 3. En d'autres termes, le moyen de propulsion fait avantageusement partie
intégrante de la cartouche 3 et n'est donc pas un élément extérieur à cette dernière. Dans un mode de réalisation préférentiel de la présente invention, le moyen de propulsion est une mise sous pression du fluide de gonflage dans la cartouche 3 hermétiquement fermée, l'ouverture de la cartouche 3, notamment par percement de la membrane d'étanchéité 3D, provoquant la sortie automatique du fluide de gonflage hors de la cartouche 3 sous l'effet de la pression régnant dans la cartouche 3.
Ainsi, de manière préférée, le fluide de gonflage contenu dans la cartouche 3 est un fluide sous pression capable d'être autopropulsé, à partir de la cartouche 3, en direction de l'implant 2 pour opérer le gonflage de ce dernier lorsque la cartouche 3 est connectée à l'implant 2. Avantageusement, lorsque la cartouche 3 est connectée ou raccordée à l'implant 2, le fluide de gonflage contenu, renfermé, dans ladite cartouche 3 est expulsé à l'extérieur de ladite cartouche 3 à l'aide du moyen de propulsion.
De préférence, la cartouche 3 comprend une ouverture unique 3C permettant la propulsion du fluide de gonflage dans une direction unique vers l'implant 2 lorsque la cartouche 3 est connectée à l'implant 2. Tel que cela est illustré aux figures 1 , 2 et 4, l'ouverture 3C est située au niveau de l'extrémité 3A de la cartouche 3, savoir du côté de l'implant 2.
Au sens de la présente invention, la connexion, c'est-à-dire la jonction, de la cartouche 3, au niveau de son ouverture 3C, sur l'implant 2 permet avantageusement l'expulsion automatique du fluide de gonflage en raison de la mise sous pression dudit fluide de gonflage dans la cartouche 3, ladite mise en pression se faisant de préférence lors du remplissage de la cartouche 3. De préférence, l'expulsion du fluide de gonflage de la cartouche 3 vers l'implant 2 se fait de manière étanche c'est-à-dire que ladite cartouche 3 est connectée à l'implant 2 de façon à éviter toute fuite de fluide
de gonflage vers l'extérieur de la cartouche 3 et de l'implant 2. De préférence, la connexion de la cartouche 3 sur l'implant 2, par exemple par percement d'une membrane, provoque ainsi de préférence une mise en communication fluidique entre la cartouche 3 et l'implant 2.
L'expulsion du fluide est préférentiellement réalisée en une seule fois, l'intégralité du contenu de la cartouche 3 pouvant servir au gonflage optimal de l'implant 2. L'autopropulsion du fluide de la cartouche 3, à partir de cette dernière et en direction de l'implant 2, présente l'intérêt de réaliser un gonflage au cours d'une étape unique et continue de gonflage, ledit gonflage étant rapide, précis et ne nécessitant pas d'intervention extérieure ou de geste compliqué du praticien. En effet, pour ce type de gonflage avec la cartouche 3, aucune pompe manuelle ni aucune force extérieure n'est nécessaire.
De préférence, la membrane d'étanchéité 3D ferme de manière étanche l'ouverture 3C de ladite cartouche 3 au niveau de la zone de connexion de ladite cartouche 3 à l'implant 2, savoir au niveau de l'extrémité 3A de ladite cartouche 3.
De manière préférentielle, le dispositif de gonflage 1 de l'invention comprend un embout de gonflage 4 s'étendant entre deux extrémités, la première 4A étant destinée à être connectée à la cartouche 3 et la deuxième 4B à l'implant 2, ledit embout de gonflage 4 comprenant au niveau de sa première extrémité 4A un moyen 4C permettant le percement de la membrane d'étanchéité 3D lors de la connexion de ladite cartouche 3 à l'embout de gonflage 4.
Avantageusement, la cartouche 3 n'est pas connectée directement à l'implant 2, l'embout dé gonflage 4 servant d'intermédiaire entre ladite cartouche 3 et l'implant 2, ledit embout de gonflage 4 établissant une
connexion étanche entre la cartouche 3 et l'implant 2, ladite connexion étanche permettant d'éviter toute fuite de fluide de gonflage vers l'extérieur de l'ensemble formé par la cartouche 3, l'embout de gonflage 4 et l'implant 2. De manière préférentielle, cet embout de gonflage 4 facilite l'opération de gonflage de l'implant 2.
Le moyen 4C permettant de percer la membrane d'étanchéité 3D est préférentiellement une extrémité pointue terminant le canal central 4D au niveau de l'extrémité 4A de l'embout de gonflage 4, ledit canal 4D traversant longitudinalement selon l'axe d'extension (XX') l'embout de gonflage 4 et permettant de maintenir la continuité du flux de fluide de gonflage entre la cartouche 3 et l'implant 2. En d'autres termes, le moyen 4C de percement correspond de préférence à tout moyen permettant de percer facilement la membrane d'étanchéité 3D qui obture l'ouverture 3C de la cartouche 3. Lors de la connexion de la cartouche 3 à l'embout de gonflage 4 au niveau du moyen 4C, la membrane d'étanchéité 3D est percée par le moyen 4C, provoquant ainsi l'expulsion du fluide sous pression contenu dans ladite cartouche 3 en direction de l'implant 2 à travers de l'embout de gonflage 4 par le canal 4D, le trajet du fluide de gonflage de la cartouche 3 à l'implant 2 étant exempt de fuites vers l'extérieur.
De préférence, l'embout de gonflage 4 comprend un moyen de réglage du débit 5 du fluide de gonflage se dirigeant dans l'implant 2. Avantageusement, l'utilisateur du dispositif de gonflage 1 peut régler le débit du fluide se dirigeant vers l'implant 2 pour gonfler ce dernier, l'utilisateur pouvant ainsi par exemple accélérer ou ralentir le flux du fluide en sortie de la cartouche 3.
De manière préférée, le moyen de réglage du débit 5 du fluide de gonflage est un étrangleur de débit 5A calibré pour que le débit du fluide de gonflage n'excède pas une valeur seuil, avantageusement comprise entre 50 et
500 cm3 par minute, de préférence comprise entre 100 et 300 cm3 par minute, et de manière encore plus préférentielle sensiblement égale à 300 cm3 par minute. L'étrangleur de débit 5A correspond sensiblement à un robinet dont la manipulation par l'utilisateur permet préférentiellement de faire varier le débit du fluide en question.
Le débit de fluide autorisé par l'étrangleur de débit 5A est de préférence préalablement calibré afin d'éviter d'avoir un débit trop important pouvant endommager l'implant 2, notamment en étirant sa paroi, ou conduire à un gonflage trop rapide dudit implant 2. De manière avantageuse, quelque soit la position de l'étrangleur de débit 5A donnée par le praticien, le débit du fluide de gonflage ne pourra pas dépasser une valeur seuil sensiblement égale à 300 cm3 par minute.
Le moyen de réglage de débit 5 est particulièrement adapté et fonctionnel pour le remplissage d'un ballon intra-gastrique, ce dernier devant être gonflé de manière maîtrisée, sécurisée et contrôlée, afin d'éviter tout gonflage trop rapide, brusque ou violent susceptible d'endommager les tissus biologiques, notamment la paroi de l'estomac. Un tel gonflage trop brusque peut par exemple provoquer des lésions entraînant des douleurs perceptibles par le patient et pouvant conduire, dans certains cas, au retrait du ballon. De surcroît, le moyen de réglage du débit 5 permet d'assurer un gonflage harmonieux des ballons intra-gastriques comprenant plusieurs poches. Pour ce type de ballons, le moyen de réglage du débit 5, notamment l'étrangleur de débit 5A, favorise un remplissage ajusté, équilibré et régulier de la poche interne du ballon de manière à obtenir un gonflage atraumatique.
Avantageusement, tel que cela est illustré à la figure 4, l'embout de gonflage 4 comprend également une valve anti-retour 6 pour éviter le dégonflement de l'implant 2 lors de la déconnexion de la cartouche 3 à l'embout de gonflage 4. La valve anti-retour 6 est positionnée de manière
avantageuse au niveau de l'embout de gonflage 4 et permet d'éviter tout dégonflement de l'implant 2 quand la cartouche 3 est déconnectée de l'embout de gonflage 4 intentionnellement ou non.
De surcroît, l'embout de gonflage 4 comprend, de manière préférentielle, une membrane fusible 7 qui se perce automatiquement pour permettre un auto dégonflement immédiat de l'implant 2 lorsque la pression dans l'implant 2 dépasse une valeur seuil, de préférence comprise entre 0,3 et 0,7 bar, avantageusement sensiblement égale 0,5 bar. De préférence, la membrane fusible 7 est positionnée juste à l'aval de l'étrangleur de débit 5 dans le sens de l'écoulement du fluide de gonflage, de manière à être en contact direct avec la pression interne de l'implant 2. De manière avantageuse, la membrane fusible se trouve à proximité de l'extrémité 4B de l'embout de gonflage 4, plus particulièrement tout près d'un goulet d'étranglement 4E au niveau duquel le diamètre du canal 4D est sensiblement diminué.
De préférence, cette membrane fusible 7 est un moyen de sécurité permettant d'évacuer très rapidement le fluide de gonflage de l'implant 2 dans le cas où la pression régnant au sein de l'implant dépasse une valeur seuil, préalablement définie selon notamment le type d'implant 2 utilisé et le volume prédéterminé de l'implant en configuration gonflée. Dans le cas où la pression est anormalement élevée et préjudiciable pour l'implant 2 et donc pour le patient, la membrane fusible 7 se perce et permet l'auto dégonflement immédiat de l'implant 2, en particulier du ballon intra- gastrique, en quelques secondes, c'est-à-dire la fuite automatique et instantanée du fluide de gonflage à partir de l'implant 2.
En outre, l'embout de gonflage 4 comprend de préférence un moyen de lecture de la pression 8 régnant au sein de l'implant 2. Ce moyen de lecture de la pression 8 est de préférence positionné sur l'étrangleur de débit 5A de
manière à être facilement visible par le praticien lors de l'opération de gonflage de l'implant 2. Le moyen de lecture de la pression 8 est préférentiellement un manomètre indiquant de manière simple la pression dans l'implant. Grâce à ce moyen de lecture de la pression 8, le praticien peut contrôler en temps réel la pression présente dans l'implant et peut ainsi moduler le débit de fluide de gonflage à l'aide de l'étrangleur de débit 5A.
Avantageusement, l'embout de gonflage 4 est relié à l'implant 2 par un conduit 9, par exemple un cathéter 9, de manière à ce que la cartouche 3 ainsi que l'embout de gonflage 4 soient situés à l'extérieur du corps pendant toute l'opération de gonflage. Après le gonflage fonctionnel de l'implant 2, le cathéter 9 est retiré du corps. Ainsi, l'implant 2 de l'invention joue avantageusement un rôle thérapeutique en tant que tel et n'est pas conçu pour être relié en permanence avec l'extérieur, et en particulier avec la cartouche 3, après son gonflage.
Avantageusement, le fluide de gonflage utilisé pour gonfler l'implant 2 est un gaz. On choisit donc préférentiellement de remplir l'implant 2, en particulier un ballon intra-gastrique, à l'aide d'un gaz.
Les implants chirurgicaux expansibles gonflés à l'air, en particulier les ballons intra-gastriques, ont des parois couramment réalisées en élastomère souple notamment en silicone ou en polyuréthane. Or, l'élastomère, en raison de sa porosité aux molécules de petite taille, comme le dioxygène de l'air par exemple, présente une étanchéité variable voire plutôt assez faible vis-à-vis de l'air contenu dans le ballon. Ainsi, ces ballons intra-gastriques gonflés à l'air ont une durée d'utilisation limitée dans le corps du patient, en raison notamment de la porosité à l'air de l'élastomère présent dans les parois de ces ballons.
II existe d'autres gaz qui pourraient présenter, du fait de la taille de leurs molécules et en particulier en raison de leur masse molaire supérieure à celle de l'oxygène, des vitesses de diffusion lentes à travers les parois des ballons intra-gastriques. Il s'agit en particulier du dioxyde de carbone ou de l'azote. Cependant ces gaz ne sont pas utilisés pour gonfler les ballons intra- gastriques car ils sont difficilement manipulables dans le cadre d'une implantation chirurgicale d'un ballon intra-gastrique en milieu hospitalier. En effet, ils sont le plus souvent conditionnés dans des contenants d'usage peu pratique et nécessitant du matériel et des raccordements spéciaux compliquant très nettement l'opération d'implantation d'un ballon intra- gastrique.
La cartouche 3 de l'invention permet de remédier aux inconvénients des dispositifs de gonflage de l'art antérieur en permettant de pouvoir utiliser n'importe quel type de gaz pour le gonflage d'un implant chirurgical expansible 2, notamment un ballon intra-gastrique. En effet, l'utilisation d'une cartouche contenant un gaz sous pression en quantité prédéterminée et précise pour un gonflage sûr et efficace permet préférentiellement un gonflage de l'implant 2 de manière simple et particulièrement sécurisante pour l'implant 2 et le patient. Ainsi, avec la cartouche 3, qui est de préférence à la fois rigide, indéformable, incassable et réalisée en matériau étanche au gaz, conformément à ce qui précède, il est envisageable d'utiliser un gaz sous pression pour gonfler, de façon sécurisée et fiable, l'implant 2.
De préférence, le gaz de gonflage, utilisé dans le cadre de la présente invention, est donc un gaz de masse molaire supérieure à celle de l'oxygène, de manière particulièrement préférée du dioxyde de carbone ou de l'azote.
Grâce à la présence d'une cartouche 3 étanche permettant la mise sous pression d'un gaz de gonflage et pouvant être utilisée de manière sécurisée
et simple, il est possible d'utiliser de manière préférée des gaz de gonflage variés et non plus seulement de l'air. Tout type de gaz, non toxique pour le patient et répondant au critère de faible diffusion à travers la paroi de l'implant 2, pourra donc être préférentiellement utilisé pour le gonflage dudit implant 2. Ainsi, il est également envisageable que la cartouche 3 contienne avantageusement un gaz rare, par exemple de l'argon.
D'ailleurs, l'invention concerne, en tant que tel et indépendamment de toutes les caractéristiques précédemment décrites, un implant gonflé avec un gaz autre que l'air. L'implant chirurgical expansible 2 destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal est capable de passer, par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé, ledit implant chirurgical expansible étant caractérisé en ce que le fluide de gonflage est un gaz constitué de molécules présentant une masse molaire sensiblement supérieure à celle du dioxygène.
De préférence, l'implant chirurgical expansible 2 est un ballon intra-gastrique tel que défini dans ce qui précède.
La présente invention concerne également un système 11 comprenant :
- un implant chirurgical expansible 2 destiné à être positionné à l'intérieur d'un corps humain ou animal, ledit implant 2 étant capable de passer, par apport de fluide de gonflage, d'une configuration dégonflée à une configuration gonflée dans laquelle il présente un volume prédéterminé,
- et un dispositif de gonflage 1 destiné à gonfler ledit implant chirurgical 2,
caractérisé en ce que le dispositif de gonflage 1 comprend une cartouche 3 conçue pour être connectée à l'implant 2 pour opérer le gonflage de ce dernier, ladite cartouche 3 contenant une quantité prédéterminée de fluide de gonflage qui n'excède pas la quantité de fluide de gonflage que doit contenir l'implant 2 pour atteindre son volume prédéterminé, et en ce que ledit dispositif de gonflage 1 comprend un embout de gonflage 4 comprenant un moyen de réglage du débit 5 du fluide de gonflage se dirigeant dans l'implant 2. De préférence, le moyen de réglage 5 permet de régler le débit du fluide lors de sa sortie à partir de la cartouche 3, c'est-à-dire à partir du dispositif de gonflage 1 , en direction de l'implant 2.
Au sens de l'invention, ledit système 11 comprend un implant chirurgical expansible 2 tel que défini précédemment et correspondant préférentiellement à un ballon intra-gastrique expansible destiné au traitement de l'obésité. Le ballon est avantageusement conçu pour être positionné dans le corps et pour assurer seul une efficacité thérapeutique pendant toute la durée du traitement. Le système 11 comporte par ailleurs un dispositif de gonflage 1 tel qu'il a été décrit dans ce qui précède.
De surcroît, le système 11 comporte également de manière préférentielle, tel qu'illustré à la figure 1 , un conduit 9 reliant l'embout de gonflage 4 à l'implant 2. En d'autres termes, dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le système 11 comprend à la fois la cartouche de gonflage 3, l'embout de gonflage 4, le conduit 9 et l'implant 2, le système 11 étant complètement étanche au fluide de gonflage.
Avantageusement, le conduit 9 est en matière souple, étanche au fluide de gonflage et atraumatique pour le patient. De préférence, le conduit 9 est un tube en silicone, par exemple un cathéter 9, d'une longueur permettant au dispositif de gonflage 1 d'être positionné à l'extérieur du corps du patient afin de faciliter son utilisation par le praticien.
De manière optionnelle, le système 11 comprend une pièce intermédiaire 10 en Y qui relie l'embout de gonflage 4 au conduit 9. Cette pièce intermédiaire 10 est préférentiellement utilisée pour l'apport d'autres substances, si besoin est, au sein du ballon intra-gastrique.
Ledit système 11 permet de gonfler de manière simple, précise et sûre, un implant chirurgical expansible, en particulier un ballon intra-gastrique. La présente invention présente l'avantage de pouvoir remplir l'implant avec n'importe quel gaz, notamment avec des gaz qui diffusent lentement voire de manière quasiment nulle à travers la paroi de l'implant.
Le système 11 de l'invention permet également de procéder à un gonflage précis de l'implant en vue d'obtenir le volume prédéterminé dudit implant, en éliminant tout risque de sous-gonflage ou de sur-gonflage.
La présente invention concerne également une méthode de mise en place d'un ballon intra-gastrique dans le corps d'un patient. Lors de la mise en place du ballon intra-gastrique dans le corps du patient, le praticien utilise le système 11 tel que détaillé ci-avant. De préférence, le ballon intra-gastrique se présente sous une forme dégonflée, repliée sous forme de « parapluie ovoïde ». Le ballon intra-gastrique est relié a un conduit en silicone 9 au niveau de son extrémité 2A, ledit conduit 9 étant lui-même relié, à l'extérieur du patient, à l'embout de gonflage 5.
Le ballon intra-gastrique dégonflé est préférentiellement inséré, par les voies naturelles, notamment par l'œsophage, dans l'estomac du patient. Le ballon est tout d'abord introduit par la bouche du patient, puis il progresse dans l'œsophage pour enfin atteindre l'estomac du patient. Le praticien connecte ensuite la cartouche 3 contenant le gaz de gonflage sur l'embout de gonflage 4. L'embout pointu correspondant au moyen de percement 4C présent sur l'embout de gonflage 4 au niveau de son extrémité 4A perce la
membrane d'étanchéité 3D obturant la cartouche 3 et permet au gaz sous pression contenu dans la cartouche 3 d'être propulsé hors de la cartouche 3 en direction de l'embout de gonflage 4.
Le gaz traverse l'embout 4 dans le canal 4D pour aller remplir le ballon intra- gastrique. L'étanchéité au gaz de gonflage des différentes connexions établies entre la cartouche 3, l'embout de gonflage 4, le conduit 9 et l'implant 2 permettent d'éviter toute fuite du gaz de gonflage vers l'extérieur de l'ensemble du système 11. Le praticien peut à tout moment contrôler la pression présente dans l'implant 2 à l'aide manomètre 8 disposé sur l'embout de gonflage 4. De préférence, le praticien utilise le moyen de réglage de débit 5 pour modifier, en sortie de la cartouche 3, la vitesse et la quantité du gaz destiné au remplissage du ballon, de manière à éviter un gonflage trop brusque et/ou trop rapide du ballon qui pourrait s'avérer particulièrement dangereux pour le patient. Le praticien peut ainsi faire varier le débit de gaz de gonflage à l'aide par exemple de l'étrangleur de débit 5A.
En d'autres termes, le moyen de réglage 5, comprenant notamment un étrangleur de débit 5A, permet d'assurer un gonflage harmonieux, précis et régulier de l'implant, de manière à limiter tout risque d'un gonflage trop violent ou trop brutal pouvant endommager sérieusement les tissus de l'estomac. En outre, ce gonflage maîtrisé du ballon, garanti par le moyen de réglage du débit 5, est parfaitement adapté au remplissage de ballons intra- gastriques comprenant plusieurs poches ou parois. En effet, pour les ballons multi-poches ou multi-parois, le moyen de réglage du débit 5 assure un gonflage sûr, sécurisant pour le ballon et pour le patient, maîtrisé et fiable.
La cartouche 3 contenant précisément la quantité de gaz nécessaire au gonflage fonctionnel du ballon intra-gastrique, le praticien ne peut provoquer aucun sur-gonflage du ballon. Cette mesure technique permet de garantir au
praticien un gonflage sûr et précis du ballon intra-gastrique et en conséquence sans danger pour le patient.
Une fois le gonflage du ballon intra-gastrique terminé, la cartouche 3 est déconnectée de l'embout de gonflage 4, la valve anti-retour 6 permettant d'éviter tout dégonflement involontaire du ballon. Le conduit 9 est ensuite retiré du corps du patient.
Le dispositif de gonflage 1 contenant à la fois la cartouche 3 et l'embout de gonflage 4 est de préférence à usage unique.
De manière alternative, la cartouche 3 peut être réutilisable et être à nouveau remplie avec un gaz sous pression pour une nouvelle utilisation ultérieure. De même, l'embout de gonflage 4 peut de manière avantageuse faire l'objet d'une nouvelle utilisation. La cartouche 3 et l'embout 4 sont avantageusement soit recyclables soit réutilisables après une opération de nettoyage, selon les normes en vigueur pour les dispositifs médicaux. Ces mesures techniques de réutilisation de la cartouche 3 et de l'embout de gonflage 4 permettent d'amortir plus rapidement les coûts d'acquisition de ce type de matériel et de maîtriser le rejet des déchets.
POSSIBILITE D'APPLICATION INDUSTRIELLE
L'invention trouve son application industrielle dans la conception et la fabrication de dispositifs pour la mise en forme fonctionnelle d'implants chirurgicaux expansibles, notamment de ballons intra-gastriques pour le traitement de l'obésité.