Dispositif et procédé de traitement de signaux de cliquetis d'un moteur à combustion interne, à réduction d'influence de bruits parasites
L'invention concerne le contrôle du fonctionnement d'un moteur à combustion interne, et plus précisément l'obtention des signaux numériques qui représentent le cliquetis d'un tel moteur et qui sont utilisés pour contrôler son fonctionnement.
Comme le sait l'homme de l'art, le fonctionnement de certains moteurs à combustion interne est contrôlé par une unité de contrôle moteur (ou ECU, acronyme pour " Engine
Control Unit " en anglais). Ce contrôle s'effectue au moyen d'instructions et/ou consignes et de paramètres représentatifs du fonctionnement en cours du moteur, et notamment de son cliquetis.
Le paramètre représentatif du cliquetis du moteur se présente sous la forme d'un signal numérique résultant du traitement, par un dispositif de traitement faisant généralement partie de l'unité de contrôle moteur, de signaux analogiques (généralement des tensions) délivrés par un capteur de cliquetis (couplé au moteur).
Un tel dispositif de traitement comprend plus précisément des moyens de traitement chargés de convertir en échantillons numériques les valeurs prises par les signaux analogiques acquis par le capteur à des instants connus, puis de stocker temporairement (dans une mémoire tampon) les échantillons dont les instants d'acquisition sont contenus à l'intérieur d'une fenêtre temporelle choisie, et enfin d'appliquer des traitements numériques choisis aux échantillons qui ont été stockés afin de délivrer un signal numérique de sortie représentatif du cliquetis du moteur pendant cette fenêtre temporelle. Le traitement numérique consiste généralement (et non limitativement) à filtrer, redresser et intégrer (en utilisant une constante de temps choisie) les échantillons stockés.
Ce type de dispositif de traitement est par exemple décrit dans FR 2 854 693 dont le contenu descriptif technique est ici incorporé par référence.
Le capteur étant implanté dans un environnement où surviennent de nombreux événements générateurs de bruit parasite, comme par exemple l'actionnement d'une vanne ou d'une soupape ou encore d'un injecteur, les signaux analogiques qu'il acquiert sont donc parasités par ce bruit. Le signal numérique de sortie (représentant généralement une énergie) est donc « corrompu ». Plus précisément, son niveau est généralement plus haut qu'il ne devrait être, ce qui peut, dans certains cas, provoquer la détection erronée d'un événement de cliquetis au niveau de l'unité de contrôle moteur.
Pour tenter de remédier à cet inconvénient, au moins deux solutions ont été proposées. Une première solution consiste à adapter les fréquences de filtrage des échantillons stockés de manière à rejeter le bruit sans supprimer les informations susceptibles de signaler un événement de cliquetis. Une seconde solution (combinable avec la précédente) consiste à déplacer la fenêtre temporelle d'analyse choisie de manière à
isoler les échantillons de bruit. Mais, si le bruit et les événements de cliquetis présentent des signatures spectrales similaires et/ou si le bruit ne survient pas à des instants d'occurrence situés à l'une des deux extrémités de la fenêtre temporelle d'analyse choisie, alors il ne peut pas être rejeté. Aucune solution connue n'étant entièrement satisfaisante, l'invention a donc pour but d'améliorer la situation.
Elle propose à cet effet un dispositif, dédié au traitement de signaux analogiques de cliquetis délivrés par un capteur d'un moteur à combustion interne couplé à une unité de contrôle moteur, et comprenant des moyens de traitement chargés de convertir en échantillons numériques représentatifs des valeurs des signaux analogiques acquis par le capteur à des instants connus, puis de stocker temporairement les échantillons dont les instants d'acquisition sont contenus dans une fenêtre temporelle choisie, et d'appliquer des traitements numériques choisis aux échantillons stockés afin de délivrer un signal numérique de sortie représentatif du cliquetis du moteur pendant cette fenêtre temporelle. Ce dispositif se caractérise par le fait que ses moyens de traitement sont chargés :
- d'appliquer un prétraitement numérique choisi aux échantillons stockés dont les instants d'acquisition coïncident avec les instants d'occurrence, connus de l'unité de contrôle moteur, d'événements survenus dans le moteur et générateurs d'un bruit parasitant les signaux analogiques, afin de diminuer les contributions respectives de ces échantillons stockés (objets d'une coïncidence) au signal numérique de sortie, et
- d'adapter l'un au moins des traitements numériques en fonction du nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence.
Le dispositif de traitement selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :
- ses moyens de traitement peuvent être chargés d'appliquer un prétraitement numérique consistant à remplacer la valeur représentée par un échantillon stocké objet d'une coïncidence par une valeur de remplacement choisie ;
- la valeur de remplacement peut par exemple être choisie égale à zéro ; - dans une variante, ses moyens de traitement peuvent être chargés, d'une part, de déterminer une valeur moyenne à partir des valeurs d'un nombre choisi d'échantillons stockés précédant temporellement chaque échantillon objet d'une coïncidence, et d'autre part, d'utiliser pour un échantillon objet d'une coïncidence une valeur de remplacement choisie égale à la valeur moyenne correspondante ; - ses moyens de traitement peuvent être chargés, en cas de traitement numérique comportant, après l'application du prétraitement numérique, une intégration utilisant une constante de temps d'intégration choisie, d'adapter l'intégration en
remplaçant la constante de temps d'intégration choisie par une constante de temps d'intégration modifiée en fonction du nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence ;
- ses moyens de traitement peuvent être chargés de modifier la constante de temps d'intégration choisie en fonction du rapport entre le nombre total d'échantillons stockés et le nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence ;
- ses moyens de traitement peuvent être chargés de modifier la constante de temps d'intégration choisie en la multipliant par le rapport entre le nombre total d'échantillons stockés et le nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence.
L'invention propose également une unité de contrôle d'un moteur à combustion interne comprenant un dispositif de traitement du type de celui présenté ci-avant.
L'invention propose en outre un procédé, dédié au traitement de signaux analogiques de cliquetis délivrés par un capteur d'un moteur à combustion interne couplé à une unité de contrôle moteur, et consistant à convertir en échantillons numériques représentatifs de valeurs des signaux analogiques acquis par le capteur à des instants connus, puis à stocker temporairement les échantillons dont les instants d'acquisition sont contenus dans une fenêtre temporelle choisie, et à appliquer des traitements numériques choisis aux échantillons stockés afin de délivrer un signal numérique de sortie représentatif du cliquetis du moteur pendant cette fenêtre temporelle.
Ce procédé se caractérise par le fait que :
- l'on applique un prétraitement numérique choisi aux échantillons stockés dont les instants d'acquisition coïncident avec les instants d'occurrence, connus de l'unité de contrôle moteur, d'événements survenus dans le moteur et générateurs d'un bruit parasitant les signaux analogiques, afin de diminuer les contributions respectives de ces échantillons stockés au signal numérique de sortie, et
- l'on adapte l'un au moins des traitements numériques en fonction du nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence.
Le procédé de traitement selon l'invention peut comporter d'autres caractéristiques qui peuvent être prises séparément ou en combinaison, et notamment :
- le prétraitement numérique peut consister à remplacer la valeur qui est représentée par un échantillon stocké objet d'une coïncidence par une valeur de remplacement choisie ; la valeur de remplacement peut par exemple être choisie égale à zéro ; - en variante, on peut, d'une part, déterminer une valeur moyenne à partir des valeurs d'un nombre choisi d'échantillons stockés précédant temporellement un échantillon objet d'une coïncidence, et d'autre part, utiliser pour un échantillon
objet d'une coïncidence une valeur de remplacement choisie égale à la valeur moyenne correspondante ;
- en cas de traitement numérique comportant, après l'application du prétraitement numérique, une intégration utilisant une constante de temps d'intégration choisie, on peut adapter l'intégration en remplaçant la constante de temps d'intégration choisie par une constante de temps d'intégration modifiée en fonction du nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence ;
- on peut par exemple modifier la constante de temps d'intégration choisie en fonction du rapport entre le nombre total d'échantillons stockés et le nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence ;
- on peut par exemple modifier la constante de temps d'intégration choisie en la multipliant par le rapport entre le nombre total d'échantillons stockés et le nombre d'échantillons stockés objets d'une coïncidence.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 illustre de façon très schématique et fonctionnelle une partie d'un moteur couplée à une unité de contrôle moteur équipée d'un dispositif de traitement selon l'invention,
- la figure 2 illustre de façon très schématique et fonctionnelle un exemple de réalisation d'un dispositif de traitement selon l'invention, et
- la figure 3 illustre, du haut vers le bas, i) un exemple de courbe d'évolution temporelle des valeurs échantillonnées du signal S1 délivré par le capteur de cliquetis à l'intérieur d'une fenêtre temporelle, le trait continu horizontal à l'intérieur de la fenêtre temporelle (s'étendant entre les instants référencés 60 et 80) matérialisant la mise à la valeur zéro des échantillons bruités, et ii) trois courbes d'évolution temporelle du signal numérique de sortie S2 respectivement en présence de bruits parasites et en l'absence d'un prétraitement selon l'invention (courbe supérieure en trait fin), en l'absence de bruit parasite (courbe intermédiaire en trait épais), et en présence de bruits parasites et d'un prétraitement selon l'invention (courbe inférieure en trait fin).
Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi contribuer à sa définition, le cas échéant. L'invention a pour objet de permettre la réduction de l'influence de certains bruits parasites, générés par des éléments d'un moteur à combustion interne, sur un signal représentatif du cliquetis de ce moteur, de manière à réduire le nombre de détections de
faux événements de cliquetis moteur.
Dans ce qui suit, on considère à titre d'exemple non limitatif que le moteur à combustion interne fait partie d'un véhicule automobile. Mais, l'invention n'est pas limitée à ce type d'application. Comme cela est illustré sur la figure 1 , un moteur à combustion interne M comprend notamment un ou plusieurs cylindres CY, dans chacun desquels se déplace un piston PN connecté à un vilebrequin V. Un capteur C, implanté dans le moteur M (généralement en vis- à-vis d'une cible solidaire du vilebrequin V), délivre des signaux analogiques S1 qui sont représentatifs du cliquetis du moteur M. Ce capteur C est par exemple un accéléromètre (éventuellement de type piézoélectrique). La sortie du capteur C est couplée à l'entrée d'un dispositif de traitement D selon l'invention.
Dans l'exemple de réalisation non limitatif illustré sur la figure 1 , le dispositif D fait partie d'une unité de contrôle moteur (ou ECU ou encore électronique de bord) UC, destinée à déterminer et délivrer des valeurs de paramètres de réglage (ou de fonctionnement) du moteur M en fonction d'instructions et/ou consignes et de paramètres représentatifs du fonctionnement en cours du moteur M, et notamment de son cliquetis S2. Mais, dans une variante, on pourrait envisager que le dispositif D soit externe à l'unité de contrôle moteur UC tout en étant couplé à celle-ci.
Comme cela est schématiquement et fonctionnellement illustré sur la figure 2, le dispositif D comprend essentiellement un module de traitement MT. Ce dernier est chargé de convertir en échantillons numériques les signaux analogiques S1 acquis par le capteur C à des instants connus, puis de stocker temporairement les échantillons dont les instants d'acquisition sont contenus dans une fenêtre temporelle (ou « knock window » en anglais) FT choisie, puis d'appliquer un prétraitement numérique choisi à certains échantillons stockés, et enfin d'appliquer des traitements numériques choisis aux échantillons stockés (et pour certains prétraités) afin de délivrer un signal numérique de sortie S2 représentatif du cliquetis du moteur M pendant cette fenêtre temporelle FT. Ce signal numérique de sortie S2 est destiné à un module de gestion MG de l'unité de contrôle moteur UC.
Le prétraitement numérique est appliqué aux échantillons stockés dont les instants d'acquisition coïncident avec les instants d'occurrence d'événements générateurs de bruit, survenus dans le moteur M à des instants d'occurrence qui sont connus de l'unité de contrôle moteur UC. Parmi ces événements (moteur), on peut par exemple citer, de façon non exhaustive, l'actionnement d'une vanne ou d'une soupape ou encore d'un injecteur. Les signaux analogiques S1 qui sont acquis par le capteur C sont donc parasités par du bruit à des instants connus, et c'est le prétraitement qui est destiné à limiter l'influence de ce bruit parasite sur le signal numérique de sortie S2, qui représente généralement une énergie.
Plus précisément, en appliquant le prétraitement sur les seuls échantillons stockés et
bruités (du fait qu'ils coïncident temporellement avec des événements moteur parasites), on peut diminuer leurs contributions respectives au signal numérique de sortie S2. On entend ici par « diminuer » le fait de réduire voire de supprimer.
En complément de ce prétraitement, le module de traitement MT doit également adapter l'un au moins des traitements numériques en fonction du nombre d'échantillons stockés et bruités (objets d'une coïncidence et donc d'un prétraitement).
On reviendra plus loin, en détail, sur le prétraitement numérique et les traitements numériques appliqués.
Comme cela est schématiquement et fonctionnellement illustré sur la figure 2, le module de traitement MT peut être réalisé sous la forme de modules de traitement analogique et/ou de modules de traitement numérique.
Par exemple, les signaux analogiques S1 peuvent tout d'abord faire l'objet d'une amplification au moyen d'un amplificateur analogique MA1 , dont le gain est éventuellement ajustable. La valeur du gain à utiliser à un instant donné peut par exemple être déterminée par l'unité de contrôle moteur UC en fonction de la vitesse de rotation du moteur M.
Les signaux analogiques amplifiés alimentent les uns après les autres un convertisseur analogique/numérique MC afin d'être successivement transformés en échantillons numériques. Ces derniers sont stockés les uns après les autres dans une mémoire tampon BA. Plus précisément, on stocke progressivement dans la mémoire tampon BA les échantillons numériques qui correspondent à des signaux analogiques S1 dont les instants d'acquisition (par le capteur C) sont contenus dans une fenêtre temporelle FT choisie. Un exemple de courbe CB1 représentant les valeurs échantillonnées successives de S1 dans une fenêtre temporelle FT est illustré dans la partie haute de la figure 3. La zone référencée ZB, et contenue entre les instants de la fenêtre temporelle FT référencés 60 et 80, est une zone bruitée par des événements moteur dont les instants d'occurrence sont connus de l'unité de contrôle moteur UC. Ces événements correspondent par exemple à une injection d'essence dans un cylindre pendant sa fenêtre temporelle de cliquetis FT ou pendant celle d'un autre cylindre. Ce type d'événement présente une signature spectrale très similaire à celle d'un événement de cliquetis et se trouve donc situé dans une zone quasi-centrale d'une fenêtre temporelle de cliquetis FT, si bien que le bruit qu'il génère ne peut pas être supprimé de façon classique.
La détermination des zones bruitées ZB contenant des échantillons bruités est effectuée par un module d'analyse MAN qui est couplé au module de gestion MG de l'unité de contrôle moteur UC. Pour ce faire, le module d'analyse MAN compare les instants d'acquisition des signaux analogiques S1 (qui correspondent dans une première approximation aux instants de stockage des échantillons numériques correspondants dans la mémoire tampon BA) aux instants d'occurrence des événements moteur parasites. Ces
instants d'occurrence sont fournis au module d'analyse MAN par le module de gestion MG soit systématiquement à l'initiative de ce dernier, soit sur demande.
Une fois que le module d'analyse MAN a identifié les échantillons bruités stockés dans la mémoire tampon BA (et donc contenus dans la fenêtre temporelle FT), il peut leur appliquer le pré-traitement numérique. Ce dernier consiste par exemple à remplacer la valeur qui est représentée par un échantillon bruité (objet d'une coïncidence) par une valeur de remplacement choisie.
Par exemple, on peut choisir une valeur de remplacement égale à zéro. C'est notamment ce qui a été fait dans l'exemple illustré dans la partie haute de la figure 3. La ligne horizontale LH de niveau zéro superposée sur la courbe CB1 dans la zone bruitée ZB matérialise les valeurs de remplacement des échantillons bruités.
D'autres valeurs de remplacement peuvent être utilisées, et notamment des valeurs non fixes. En effet, le module d'analyse MAN peut par exemple être chargé de déterminer pour chaque valeur bruitée une valeur de remplacement égale à la valeur moyenne des valeurs prises par un nombre choisi d'échantillons stockés qui le précèdent temporellement.
Par exemple, on peut calculer une valeur moyenne à partir des valeurs de deux ou trois (voire plus) échantillons non bruités antérieurs. Lorsqu'une zone bruitée est constituée de plusieurs échantillons bruités successifs, les valeurs moyennes de remplacement de ces derniers peuvent par exemple être toutes égales à celle déterminée pour le tout premier échantillon bruité de cette zone bruitée ZB.
Chaque échantillon prétraité (c'est-à-dire dont la valeur a été remplacée) est ensuite de nouveau stocké dans la mémoire tampon BA à sa place initiale (afin de conserver sa position temporelle initiale).
Une fois que le module d'analyse MAN a prétraité tous les échantillons bruités, il procède à l'adaptation, en fonction du nombre de ces échantillons bruités, de l'un au moins des traitements numériques qui sont appliqués aux échantillons stockés après la phase de prétraitement.
Cette adaptation concerne préférentiellement le module d'intégration Ml qui est situé en fin de la chaîne de traitements numériques. Dans l'exemple non limitatif illustré sur la figure 2, le module d'intégration Ml est précédé par un module d'amplification numérique
MA2, un module de filtrage MF et un module de redressement (ou « full wave rectifier » en anglais) MR.
Le module d'amplification numérique MA2 est chargé d'amplifier les échantillons qui sont stockés dans la mémoire tampon BA après prétraitement, et qui sont contenus dans la fenêtre temporelle FT considérée. Le module de filtrage MF est chargé de filtrer les échantillons amplifiés. Il met par exemple en oeuvre un filtre passe-bande afin de rejeter le bruit sans supprimer les informations susceptibles de signaler un événement cliquetis. Le
module de redressement (ou redresseur) MR est chargé de redresser les échantillons filtrés afin de permettre le calcul de l'énergie.
Le module d'intégration Ml est chargé d'intégrer tous les échantillons d'une fenêtre temporelle FT, prétraités, amplifiés, filtrés et redressés. Par exemple l'intégration consiste à multiplier la valeur de l'échantillon considéré par une constante de temps d'intégration choisie (ou son inverse), puis a additionner ce résultat à la somme totale des valeurs des échantillons qui le précèdent.
Un mode de réalisation alternatif consiste à additionner tous les échantillons, puis à multiplier la somme finale par une constante de temps d'intégration ou son inverse. La constante de temps d'intégration est par exemple choisie par l'unité de contrôle moteur UC en fonction de certains paramètres moteur (par exemple la vitesse de rotation du moteur M et/ou la charge du moteur M et/ou la température du moteur M).
Lorsque l'adaptation des traitements numériques concerne le module d'intégration Ml, le module d'analyse MAN détermine pour la fenêtre temporelle considérée FT, après l'application du prétraitement numérique, une constante de temps d'intégration modifiée destinée à remplacer celle choisie (par exemple par l'unité de contrôle moteur UC). Cette modification est faite en fonction du nombre d'échantillons bruités que contient la fenêtre considérée.
Par exemple, le module d'analyse MAN peut modifier la constante de temps d'intégration choisie en fonction du rapport entre le nombre total d'échantillons contenus dans la fenêtre temporelle considérée FT et le nombre d'échantillons bruités contenus dans cette même fenêtre temporelle FT. Plus précisément, le module d'analyse MAN peut modifier la constante de temps d'intégration choisie en la multipliant par le rapport entre le nombre total d'échantillons contenus dans la fenêtre temporelle considérée FT et le nombre d'échantillons bruités contenus dans cette même fenêtre temporelle FT.
Cette modification est destinée à maintenir le niveau du signal de sortie S2 aussi proche que possible du niveau qu'il aurait en l'absence de bruit et en l'absence de prétraitement.
Dans la partie inférieure de la figure 3 se trouvent illustrées, à titre d'exemple non limitatif, trois courbes d'évolution temporelle du signal numérique de sortie S2. La première courbe (supérieure) CB1 ' représente l'allure du signal numérique de sortie S2 en présence de bruit parasite et en l'absence d'un prétraitement selon l'invention. La deuxième courbe (intermédiaire) CB2' représente l'allure du signal numérique de sortie S2 en l'absence de bruit parasite. La troisième courbe (inférieure) CB3' représente l'allure du signal numérique de sortie S2 en présence de bruit parasite et d'un prétraitement selon l'invention. Comme on peut le constater, la troisième courbe CB3' suit de façon assez précise la plus grande partie de la deuxième courbe CB2', ce qui signifie que le prétraitement permet de
diminuer les contributions respectives des échantillons bruités au signal numérique de sortie S2.
On notera que le module de traitement MT pourra comporter d'autres combinaisons de modules de traitement analogique et/ou numérique que celle décrite ci-avant en référence à la figure 2. En particulier, il pourra présenter une structure du type de celle décrite dans
FR 2 854 693, complétée par le module d'analyse MAN et son lien avec le module d'intégration Ml.
La partie du module de traitement MT qui est dédiée au traitement purement numérique (BA, MAN, MA2, MF, MR et Ml) peut être réalisée sous la forme de modules logiciels (ou informatiques), ou d'une combinaison de circuits et de logiciels. L'autre partie du module de traitement MT qui est dédiée au traitement purement analogique (MA1 et MC) peut être réalisée sous la forme de circuits électroniques, ou d'une combinaison de circuits et de logiciels.
Il est important de noter que l'invention peut être également considérée sous l'angle d'un procédé de traitement dont les étapes peuvent par exemple être mises en œuvre par un dispositif de traitement D du type de celui présenté ci-avant.
L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif de traitement, d'unité de contrôle moteur et de procédé de traitement décrits ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.