FR2842252A1 - Procede de commande de levee de soupapes d'admission a reglage discret d'un moteur polycylindrique a combustion interne - Google Patents
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Abstract
Procédé de commande de levée de soupapes d'admission à réglage discret d'un moteur polycylindrique à combustion interne.Afin d'éviter un saut de couple lors d'une commutation de levée des soupapes d'admission à réglage discret, on procède d'abord à un réglage de levée de soupape pour seulement une partie des cylindres et, de manière décalée, à une commutation de la levée de soupape pour le reste des cylindres. Lors de chaque réglage de levée de soupape, il ne faut donc compenser qu'un faible changement de couple au moyen d'un changement correspondant du rendement des cylindres.
Description
La présente invention concerne un procédé permettant de commander la levée
des soupapes d'admission à réglage discret d'un moteur polycylindrique à combustion
interne dont le fonctionnement est réglé par un appareil de commande électrique.
Les moteurs à combustion interne comprenant des soupapes d'admission dont la levée peut être modifiée par exemple entre une faible valeur et une valeur élevée par un mécanisme de réglage - qui sont, autrement dit, à réglage discret -, sont de plus en plus souvent utilisés dans les véhicules automobiles, voir par exemple DE 195 20 117 et la revue technique sur les moteurs " MTZ Motortechnische Zeitschrift " 61 (2000), 11, p. 730 - 743. Lors d'une commutation de levée de soupape, la masse d'air passant dans les cylindres ainsi que la quantité du carburant injecté changent de manière brusque et provoquent, de manière analogue, un changement brusque du couple, si aucune action de réglage n'est là pour l'empêcher. Une possibilité d'empêcher un tel saut de couple consiste à faire fonctionner les cylindres avec un rendement réduit, et ce juste après une commutation de levée de soupape s'effectuant par exemple d'une valeur plus faible à une valeur plus élevée, par exemple en modifiant l'angle d'allumage, afin de réduire ainsi l'excédent de couple apparaissant lors de la commutation de levée de soupape. Une telle stratégie de commutation ne pourrait cependant être mise en oeuvre qu'au prix une consommation accrue de carburant. Le problème qui est à la base de la présente invention est de proposer un procédé permettant de commander la levée des soupapes d'admission à réglage discret d'un moteur polycylindrique à combustion interne, lequel permet une commutation de levée de soupape la plus économique possible sur le plan de la
consommation tout en maintenant le couple autant que possible constant.
Dans ce but l'invention a pour objet un procédé permettant de commander la levée des soupapes d'admission à réglage discret d'un moteur polycylindrique à combustion interne dont le fonctionnement est réglé par un appareil de commande électronique, procédé lors duquel il est effectué une commutation de levée de soupape de l'ensemble des soupapes d'admission en réglant la levée de soupape tout d'abord seulement pour une première partie des cylindres et, de manière différée, pour une
deuxième partie des cylindres.
Dans le procédé selon l'invention, la levée de soupape n'est d'abord modifiée que pour une partie des cylindres tandis que la partie restante des cylindres est
modifiée de manière différée.
La levée de soupape peut être ainsi modifiée successivement pour les cylindres, et ce, soit de manière individuelle, soit par groupes. De préférence, cependant, la levée de soupape est modifiée d'abord pour une moitié des cylindres, puis pour l'autre moitié des cylindres. Dans les deux cas, il convient cependant de veiller à ce que le réglage de la levée de soupape soit réalisé pour la première partie des cylindres de telle sorte que la combustion qui a lieu dans chaque cylindre de la première partie des cylindres se produise à chaque fois en alternance avec la
combustion qui a lieu dans un cylindre de la deuxième partie des cylindres.
Grâce à la commutation de levée de soupape graduelle proposée selon l'invention, les processus de commutation n'entraînent, chacun, qu'un changement de couple relativement faible, lequel peut être compensé, de manière simple et économique sur le plan de la consommation, par une action de réglage appropriée. Le changement de couple en question, qui se produirait lors des processus de commutation s'il n'y avait pas d'action de réglage, est compensé de manière
appropriée par un changement du rendement d'au moins quelques uns des cylindres.
Le changement de rendement est de préférence obtenu pour les cylindres concernés par un changement de l'angle d'allumage. Une autre possibilité de compenser le changement de couple est de procéder à un changement du rapport air/carburant. Les
deux possibilités peuvent aussi être combinées.
Lors du réglage de la levée de soupape pour la première partie des cylindres, la soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration du moteur à combustion interne est, de manière appropriée, réglée de telle sorte que la pression régnant dans le bloc d'aspiration change pour se rapprocher d'une valeur cible, avec laquelle tous les cylindres, une fois que la commutation de levée de soupape a eu lieu, fonctionnent
de nouveau avec un rendement optimal.
Après le réglage de la levée de soupape pour la première partie des cylindres, le réglage effectué par l'appareil de commande électronique fait en sorte que les cylindres se remettent à fonctionner avec un rendement optimal, par exemple avec un angle d'allumage de base ou un rapport air/carburant de un. C'est au plus tard à ce moment-là que la levée de soupape devrait être modifiée pour la deuxième partie des cylindres. Si le changement de couple, qui aurait lieu lors d'une modification de levée de soupape sans action de réglage supplémentaire, était compensé par une modification de l'angle d'allumage, il serait possible, dans certaines conditions de fonctionnement, que la modification de l'angle d'allumage qui aurait permis d'empêcher un saut de couple soit si grande qu'il faille passer au-dessous de l'angle d'allumage minimal. Le réglage effectué par l'appareil de commande limitant cependant l'angle d'allumage à un angle d'allumage minimal, il se produirait néanmoins un saut de couple dans ce cas de figure. Selon un autre aspect de la présente invention, il est proposé un critère permettant de savoir si une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple est possible ou pas. Lorsque ce critère indique qu'une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple n'est pas possible lorsqu'une commutation de levée de soupape est sollicitée, soit il n'y a pas de commutation de levée de soupape à ce moment, soit il y a modification de la levée de soupape pour un nombre réduit de cylindres. Le procédé selon l'invention peut en outre comporter une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - la levée de soupape des cylindres est réglée successivement chaque fois cylindre par cylindre ou par groupe de cylindres; - la levée de soupape est d'abord réglée pour une première moitié des cylindres puis pour la deuxième moitié des cylindres; - le réglage de la levée de soupape est réalisé pour la première partie des cylindres de telle sorte que la combustion qui a lieu dans chaque cylindre de la première partie des cylindres se produise à chaque fois en alternance avec la combustion qui a lieu dans un cylindre de la deuxième partie des cylindres; - lors du réglage de levée de soupape réalisé pour la première partie et pour la deuxième partie des cylindres, le couple du moteur à combustion interne est réglé de telle sorte que celui-ci reste à une valeur correspondant au couple sollicité; - un changement du couple provoqué par le réglage de la levée de soupape est compensé par une diminution du rendement d'au moins quelques uns des cylindres; - le changement de rendement est au moins partiellement obtenu par un changement de l'angle d'allumage; - le changement de rendement est au moins partiellement obtenu par un changement du rapport air/carburant; - lors du réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration du moteur à combustion interne est réglée de telle sorte que la pression dans le bloc d'aspiration se modifie pour se rapprocher d'une valeur cible, avec laquelle tous les cylindres, après le réglage de levée de soupape, fonctionnent de nouveau avec un rendement optimal; - la levée de soupape est au plus tard réglée pour la deuxième partie des cylindres lorsque les cylindres, après le premier réglage de levée de soupape, fonctionnent de nouveau avec leur rendement optimal; - lorsque la levée des soupapes d'admission est commutée d'une faible valeur à une valeur élevée et lors du réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration du moteur à combustion interne est déplacée dans le sens de fermeture et en ce que, simultanément, au moins la première partie des cylindres fonctionne avec un rendement réduit; - lorsque duquel la levée des soupapes d'admission est commutée d'une valeur élevée à une valeur faible et avant le réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration est déplacée dans le sens d'ouverture et que tous les cylindres fonctionnent avec une rendement réduit, et en ce que le réglage de la levée de soupape est réalisé pour la première partie des cylindres, lorsque la pression régnant dans le bloc d'aspiration a atteint une valeur avec laquelle, par le biais de ce réglage de levée de soupape, on obtient pour tous les cylindres un rendement proche du rendement optimal; - le rendement EFF IGAgr_N, dépendant de l'angle d'allumage, des cylindres à forte levée de soupape, qui serait nécessaire à un réglage, neutre par rapport au couple, de la levée de soupape de la première partie des cylindres est calculé et comparé de manière continue au rendement EFFIGA_MINgr N correspondant au fonctionnement avec angle d'allumage minimal, et en ce que de cette comparaison est déduit un critère permettant de savoir si un réglage de levée de soupape neutre par rapport au couple est possible ou pas; - si, lors d'une commutation de levée de soupape sollicitée, la différence entre le rendement EFF_IGAgrN et le rendement EFFIGA.MINgr_N est inférieure à une valeur de seuil, soit il n'est procédé à aucun réglage de levée de soupape à ce moment-là, soit il est procédé à un réglage de levée de soupape pour un nombre réduit de cylindres; - le rendement BFFIGAp N. dépendant de l'angle d'allumage, des cylindres à faible levée de soupape, qui serait nécessaire à un réglage, neutre par rapport au couple, de la levée de soupape de la première partie des cylindres, est calculé et comparé de manière continue au rendement EFFIGABASpt N correspondant au fonctionnement avec angle d'allumage de base, et en ce que de cette comparaison est déduit un critère permettant de savoir si une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple est possible ou pas; - si, lors d'une commutation de levée de soupape sollicitée, la différence entre le rendement EFFIGA BASPtN et le rendement EFF_IGApt N est inférieure à une valeur de seuil, soit il n'est procédé à aucune commutation de levée de soupape à ce moment-là, soit il est procède à un réglage de levée de soupape pour un nombre réduit
de cylindres.
D'autres détails de l'invention seront décrits par référence aux dessins, dans lesquels: - la figure 1 représente de manière schématique un moteur à combustion interne et - la figure 2 est un organigramme représentant un exemple d'un procédé selon
l'invention permettant de commander la levée des soupapes d'admission.
La figure montre de manière schématique un moteur à combustion interne 1 du type Otto comprenant plusieurs cylindres 2 (dont un seul est indiqué), un bloc d'aspiration 3, un bloc pour gaz d'échappement 4, une soupape d'admission 5, une soupape de sortie (non représentée), un actionneur avec un mécanisme de réglage de course 6 permettant de modifier de manière discrète la levée de la soupape d'admission 5, un injecteur 7 permettant d'injecter du carburant, une bougie 8 comprenant un mécanisme de réglage de l'angle d'allumage 9, et une soupape d'étranglement 10 réalisée sous la forme d'un papillon des gaz et disposée dans le bloc d'aspiration 3. D'autres dispositifs nécessaires au fonctionnement du moteur à combustion interne 1 et connu du professionnel ne sont pas représentés, n'étant pas
nécessaire à la compréhension de la présente invention.
Le fonctionnement du moteur à combustion interne 1 est réglé par un appareil de commande électronique 11. Comme il l'a été symbolisé à l'aide des lignes en pointillé, l'appareil de commande 11 est relié, au moyen de lignes de commande, à la soupape d'admission 5 respectivement à son mécanisme de réglage de course 6, à l'injecteur 7, à la bougie 8, au mécanisme de réglage de l'angle d'allumage 9 et à la soupape d'étranglement 10, afin de régler leur fonctionnement en fonction de signaux de capteur. De tels procédés de réglage étant en principe connus du professionnel, il n'y sera fait allusion que dans la mesure o ceci sera nécessaire à la compréhension du procédé selon l'invention permettant de commander la levée des soupapes
d'admission.
Dans l'exemple de réalisation, la levée des soupapes d'admission 5 peut être réglée par le mécanisme de réglage de course 6 entre une faible et une forte levée de soupape, la forte levée de soupape produisant par exemple un taux de remplissage des cylindres concernés supérieur de 50 % à celui produit par la faible levée de
soupape.
Supposons maintenant qu'il soit nécessaire de commuter la levée de soupape des soupapes d'admission 5 de la faible valeur à la valeur élevée. A cet instant le couple de consigne TQREQ_LCU qui doit être fourni par le moteur à combustion interne 1 à son embrayage (non représenté) est alors par exemple de 100 Nm. En outre, le couple d'embrayage actuel avec la faible levée de soupape est de TQp, = 100 Nm, alors que le couple d'embrayage actuel avec la forte levée de soupape serait de
TQgr = 150 Nm.
L'appareil de commande 11 modifie alors la levée des soupapes d'admission 5 pour seulement une moitié des cylindres, autrement dit, dans le cas d'un moteur à combustion interne à quatre cylindres, pour deux cylindres seulement. Si cette modification de levée de soupape était réalisée sans action de réglage supplémentaire, le couple serait donc de (100 Nm + 150 Nm) / 2 = 125 Nm. Afin d'éviter ce saut de couple, autrement dit afin que le couple reste constant, on fait fonctionner avec un rendement réduit au moins les cylindres de forte levée et, le cas échéant, aussi les cylindres de faible levée. Ceci est obtenu en déplaçant l'angle d'allumage d'un angle d'allumage de base vers un point d'allumage ultérieur (autrement dit, en effectuant ce que l'on appelle un délai d'allumage). A la place, il serait également possible, comme il l'a été mentionné au début, de réduire le rendement en faisant fonctionner les cylindres
avec un rapport air/carburant plus pauvre.
En même temps, la soupape d'étranglement 10 est déplacée dans le sens de fermeture afin de réduire la pression dans le bloc d'aspiration 3 situé derrière la soupape d'étranglement 10. De manière appropriée, la soupape d'étranglement 10 est réglé par l'appareil de commande 11 à un degré d'ouverture permettant d'obtenir, dans le bloc d'aspiration 3, une pression qui permet d'obtenir un couple de 100 Nm lorsque
la levée de soupape a été commutée, pour tous les cylindres, à la valeur élevée.
En raison de la diminution de la pression dans le bloc d'aspiration 3, le couple TQpt fourni par les cylindres de faible levée de soupape diminue lui aussi. La différence existant entre le couple de consigne TQREQCLU et le couple TQPT doit être pris en charge par les cylindres de levée de soupape élevée. Chacun de ces cylindres doit donc fournir le couple supplémentaire suivant: (TQREQCLU - TQpt) / nombre de cylindres. Le besoin de couple de chacun de ces cylindres à levée de soupape élevée
est donc de (TQREQCLU + TQREQCLU - TQpt) I nombre de cylindres.
Alors que le réglage de l'angle d'allumage se répercute immédiatement sur la combustion qui a lieu dans les cylindres après le réglage de la levée de soupape, le changement de la pression dans le bloc d'aspiration 3 causé par le réglage de la soupape d'étranglement 10 n'est perceptible dans les cylindres qu'avec un temps de retard. En raison du réglage effectué par l'appareil de commande 11, les angles d'allumage pour les cylindres concernés sont, pendant ce temps, de nouveau déplacés vers l'angle d'allumage de base. En l'occurrence, l'angle d'allumage de base pour les
cylindres concernés est atteint, lorsque TQpt = 8ONm et TQgr = 120 Nm.
C'est au plus tard à ce moment-là que la levée de soupape est réglée, pour l'autre moitié des cylindres, à la valeur élevée. Après cette commutation, les cylindres fonctionnent de nouveau avec un rendement réduit, et ce grâce à un réglage de l'angle d'allumage (ou un réglage du rapport air/carburant). Dès que la pression dans le bloc d'aspiration 3 a atteint la valeur-cible, le réglage effectué par l'appareil de commande 11 a de nouveau permis de rétablir l'angle d'allumage de base pour les cylindres de
sorte que tous les cylindres fonctionnent de nouveau avec un rendement optimal.
Si la levée des soupapes d'admission 5 doit être commutée d'une valeur élevée à une faible valeur, les mesures à prendre sont essentiellement les mêmes, mais doivent être effectuées dans l'ordre inverse. Ainsi faut- il d'abord, avant tout réglage de levée de soupape, régler la soupape d'étranglement 10 dans le sens d'ouverture en réglant simultanément l'angle d'allumage pour les cylindres vers un point d'allumage ultérieur afin que les cylindres fonctionnent avec un rendement réduit. Une fois que la pression dans le bloc d'aspiration 3 a atteint une valeur suffisante, la levée de soupape est réglée, pour la moitié des cylindres, à la faible valeur. La valeur de la pression dans le bloc d'aspiration 3, à laquelle s'effectue la modification de levée de soupape, est sélectionnée de telle sorte que le rendement de tous les cylindres, une fois réalisé le
réglage de la levée de soupape de la première moitié des cylindres, soit proche de un.
Puis les rendements des cylindres de forte levée de soupape et, le cas échéant, des cylindres de faible levée de soupape diminuent en fonction de la pression qui monte dans le bloc d'aspiration 3. Dès que cette pression est suffisante pour que le couple sollicité puisse être fourni avec la petite levée de soupape pour tous les cylindres, la levée de soupape est commutée à une faible valeur pour la deuxième moitié des cylindres. Ensuite, tous les cylindres fonctionnent de nouveau avec un rendement de un. Comme il l'a déjà été mentionné, la diminution du rendement des cylindres peut aussi être obtenue par l'appauvrissement du mélange air/carburant ou encore par une combinaison des deux méthodes. Lors de la commutation de levée de soupape, il convient en outre de tenir compte du fait que des cylindres successifs du point de vue de la combustion ont des levées de soupape différentes. Autrement dit, la combustion devrait toujours avoir lieu alternativement dans un cylindre de faible levée de soupape, puis dans un cylindre de forte levée de soupape. Ceci offre à la fois un bon confort de commutation et un calcul des paramètres de fonctionnement correspondant
relativement simple.
Le procédé de commutation de levée de soupape décrit peut aussi être utilisé dans le cas de moteurs à combustion interne dont les soupapes d'admission permettent un réglage discret non pas à deux mais à plusieurs étages. Le procédé décrit convient aussi, logiquement, à une commutation des soupapes d'admission adaptée à chaque cylindre, lors de laquelle les cylindres, pour ce qui est de leur levée de soupape, sont commutés par exemple l'un après l'autre, par paires successives, etc. Lors du procédé de commutation de levée de soupape décrit plus haut, on est implicitement parti du principe qu'une modification de l'angle d'allumage peut effectivement avoir lieu pour provoquer la diminution du rendement des cylindres et que ladite modification est suffisamment importante pour éviter un saut de couple lors de la commutation de levée de soupape en question. Cependant, il est également possible d'envisager des états de fonctionnement, lors desquels une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple exigerait une modification de l'angle d'allumage telle qu'il serait nécessaire de passer au-dessous de l'angle d'allumage minimal. Dans ce cas, l'appareil de commande 11 limiterait l'angle d'allumage à l'angle
d'allumage minimal, ce qui aurait pour effet de provoquer un saut de couple.
Il serait donc souhaitable d'avoir un critère permettant de savoir si, dans le cas d'un état de fonctionnement donné, un commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple (c'est-à-dire une commutation de levée de soupape sans saut de
couple) est possible ou pas.
Ci-après sera décrit un critère de ce type adapté d'abord au cas o les soupapes d'admission sont commutées d'une faible levée de soupape (levée de came)
à une forte levée de soupape (levée de came).
L'équation suivante est valable pour l'état de transition d'un processus de commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple: NRZYL * TQlptN * EFFIGABASptN = NRZYL/2*(TQlptN*EFFjIGAMlNptN+TQIgr N*EFF IGAgr-N) (1) équation dans laquelle les différents paramètres ont la signification suivante: NRZYL: nombre des cylindres TQlpLN: couple indexé d'un cylindre à faible levée de came TQ1grN couple indexé d'un cylindre à forte levée de came EFF_IGAgr N: rendement dépendant de l'angle d'allumage d'un cylindre à forte levée de came EFF_lGA-BASp N: rendement d'un cylindre avec angle d'allumage de base et à faible levée de came EFFIGA-MINptN: rendement d'un cylindre avec angle d'allumage minimal et à faible levée de came Le côté gauche de l'équation (1) représente le couple de l'ensemble des cylindres avant un processus de commutation de levée de soupape, lors duquel les cylindres fonctionnent avec l'angle d'allumage de base (autrement dit, avec l'angle d'allumage optimal). Une fois réalisé le réglage de levée de soupape pour la première moitié des cylindres, il faut que le même couple soit fourni, ce qui est rendu par le côté droit de l'équation (1). A cet égard, on a pris comme état de transition, l'état lors duquel l'angle d'allumage a été ramené à l'angle d'allumage minimal pour les cylindres non commutés à faible levée de came. Le terme TQIgrN*EFFjIGAgr N indique ainsi le couple qui doit être fourni, après la commutation de levée de soupape, par les cylindres à forte levée de came pour satisfaire l'équation (1), c'est-à-dire pour
permettre un processus de commutation neutre par rapport au couple.
Il découle de l'équation (1), le rendement EFFIGAgr N suivant: EFF_IGAgrN = (2*TQlkpL N*EFFJGABASptN - TQpLptN* EFF -GA-MINpt N)/IQIgr N (2) Il s'agit ici du rendement, dépendant de l'angle d'allumage, d'un cylindre à forte levée de came, rendement avec lequel les cylindres à forte levée de came devraient fonctionner après le processus de commutation pour éviter un saut de couple. Lorsque ce rendement sollicité EFF_IGAgrN est inférieur au rendement EFF_IGA_MINgrN correspondant à l'angle d'allumage minimal en cas de fonctionnement à forte levée de came, l'angle d'allumage serait limité à l'angle d'allumage minimal, ce qui provoquerait
un saut de couple positif.
Lorsque le moteur à combustion interne fonctionne à faible levée de soupape, le rendement EFFIGAgrN et le rendement EFF_IGA_MINgrN sont donc calculés de manière continue et comparés l'un à l'autre. Lorsque la différence entre EFF IGAgL N et EFFIGAMINgrN est inférieure à une valeur de seuil donnée, ceci indique qu'une commutation de levée de soupape sans saut de couple n'est pas possible. Aussi, de manière appropriée, n'y a-til pas de commutation de levée de soupape à ce momentlà. Une autre possibilité serait de commuter à la levée de soupape supérieure non pas une moitié des cylindres, mais un nombre plus petit de cylindres. On pourrait par exemple, dans le cas d'un moteur à combustion interne à six cylindres, en commuter non pas trois, mais deux seulement, ce qui permettrait de diminuer de manière
correspondante la modification de l'angle d'allumage nécessaire.
Il est possible de déterminer comme suit un critère permettant de savoir si une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple s'effectuant de la forte levée de came à la faible levée de came est possible ou pas. L'équation suivante s'applique au point de transition d'un processus de commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple: NRZYL*TQIgr N*EFF IGA.MINgrN = NRZYL/2*(TQlptN*EFFJIGAptN+TQlgrN* EFFIGAMlNgrN) (3) Le côté gauche de l'équation (3) représente ici le couple de l'ensemble des cylindres avant le processus de commutation, en partant du principe que l'angle d'allumage a été ramené à l'angle d'allumage minimal (et que la soupape d'étranglement 10 permettant d'augmenter la pression dans le bloc d'aspiration a été déplacée dans le sens d'ouverture). Le côté droit de l'équation (3) représente la somme des couples qui doit être fournie, après le processus de commutation, par les cylindres à faible levée de came et par les cylindres à forte levée de came, afin d'éviter
un saut de couple.
Il découle de l'équation (3), le rendement EFFIGAPtN suivant: EFFIGAptN = (2*TQlgrN*EFFjIGA MINgr N-TQlgr N*EFF_IGA_MINgr N)/TQ IpLN (4) Le rendement EFF IGApL N est le rendement avec lequel les cylindres de faible levée de came devraient fonctionner après la commutation de levée de soupape pour
que le couple reste constant.
Lorsque le rendement EFFIGApt-N est supérieur au rendement EFFIGABASpLN, ceci provoque un saut de couple négatif. En vue d'établir le critère permettant de savoir si une commutation de levée de soupape neutre par rapport au couple est possible ou pas, le rendement EFFlIGSPt N et le rendement
EFFIGABASptN sont calculés et comparés de manière continue l'un à l'autre.
Lorsque la différence entre EFFIGABASptN et EFFjIGApt N est inférieure à une valeur de seuil, il est nécessaire, afin d'éviter un saut de couple, soit de ne pas engager une commutation de levée de soupape, soit de procéder à une modification
de levée de soupape pour un nombre réduit de cylindres.
La méthode décrite ci-dessus offre ainsi un critère de décision fiable quant à l'admissibilité d'une commutation de levée de soupape s'effectuant non seulement d'une faible à une forte levée de came mais aussi d'une forte à une faible levée de came. A l'aide de l'organigramme de la figure 2 est décrit un exemple de procédé selon l'invention permettant de commander la levée des soupapes d'admission à il réglage discret. On part du principe que le moteur à combustion interne fonctionne avec les soupapes d'admission travaillant avec une faible levée. Des données sont extraites de manière continue afin de savoir s'il faut passer à la forte levée de soupape
(étape 13).
Si la réponse est affirmative, il est vérifié si la première moitié des cylindres peut être commutée sans provoquer l'apparition d'un saut de couple (étape 14). Plus précisément, il est vérifié conformément à la manière décrite plus haut, si la différence entre EFFIGAptN et EFFIGAMINgr N est inférieure à une valeur de seuil. Si cela est le cas, la levée de soupape de la première moitié des cylindres 2 ainsi que la soupape d'étranglement 10 sont modifiées conformément à la manière décrite plus haut (étape ). Ensuite, il est vérifié si la deuxième moitié des cylindres peut être commutée (étape 16). Pour ce faire, il est par exemple vérifié, comme décrit plus haut, si les angles d'allumage respectifs de la première moitié des cylindres ont de nouveau atteint l'angle d'allumage de base. Sicela est le cas, la levée de soupape de la deuxième moitié des cylindres est commutée de la manière décrite plus haut (étape 17). La levée
de soupape est ainsi commutée à la forte levée pour l'ensemble des cylindres.
Si la question du étape 14 révèle qu'il n'est pas possible de procéder à une commutation, neutre par rapport au couple, de la première moitié des cylindres, alors il est en général possible de faire commuter à la levée de soupape supérieure, et ce de façon neutre par rapport au couple, un nombre réduit de cylindres. Dans l'exemple de la figure 2, un seul cylindre est d'abord commuté à la forte levée de soupape (étape 18). Ensuite, il est vérifié, à l'aide du critère cité plus haut, si le cylindre suivant peut être commuté à la forte levée de soupape (étape 19). Si cela est le cas, le deuxième cylindre est commuté à la forte levée de soupape (étape 20). Ce procédé se poursuit de manière analogue jusqu'à ce que le dernier cylindre ait été commuté à la forte levée
de soupape (étape 21).
Il va de soi qu'il est possible, en fonction du nombre de cylindres du moteur à combustion interne, de procéder à une commutation par paires ou par groupes de cylindres, lorsqu'une commutation neutre par rapport au couple d'une moitié des cylindres s'avère impossible. Une adaptation ou une modification adéquate de l'organigramme de la figure 2 peut facilement être apportée par tout spécialiste en la matière.
Claims (16)
1. Procédé permettant de commander la levée des soupapes d'admission à réglage discret d'un moteur polycylindrique à combustion interne dont le fonctionnement est réglé par un appareil de commande électronique, procédé lors duquel il est effectué une commutation de levée de soupape de l'ensemble des soupapes d'admission en réglant la levée de soupape tout d'abord seulement pour une première partie des cylindres et, de manière différée, pour une deuxième partie des cylindres.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la levée de soupape des cylindres est réglée successivement chaque fois cylindre par cylindre ou par
groupe de cylindres.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que la levée de soupape est d'abord réglée pour une première moitié des cylindres puis pour la deuxième moitié
des cylindres.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que
le réglage de la levée de soupape est réalisé pour la première partie des cylindres de telle sorte que la combustion qui a lieu dans chaque cylindre de la première partie des cylindres se produise à chaque fois en alternance avec la combustion qui a lieu dans
un cylindre de la deuxième partie des cylindres.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que,
lors du réglage de levée de soupape réalisé pour la première partie et pour la deuxième partie des cylindres, le couple du moteur à combustion interne est réglé de
telle sorte que celui-ci reste à une valeur correspondant au couple sollicité.
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'un changement du couple provoqué par le réglage de la levée de soupape est compensé par une
diminution du rendement d'au moins quelques uns des cylindres.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que le changement de rendement est au moins partiellement obtenu par un changement de l'angle
d'allumage.
8. Procédé selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le changement de rendement est au moins partiellement obtenu par un changement du rapport air/carburant.
9. Procédé selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que, lors du
réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration du moteur à combustion interne est réglée de telle sorte que la pression dans le bloc d'aspiration se modifie pour se rapprocher d'une valeur cible, avec laquelle tous les cylindres, après le réglage
de levée de soupape, fonctionnent de nouveau avec un rendement optimal.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que la levée de soupape est au plus tard réglée pour la deuxième partie des cylindres lorsque les cylindres, après le premier réglage de levée de soupape, fonctionnent de nouveau
avec leur rendement optimal.
11. Procédé selon l'une des revendications 6 à 10, lors duquel la levée des
soupapes d'admission est commutée d'une faible valeur à une valeur élevée, caractérisé en ce que, lors du réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration du moteur à combustion interne est déplacée dans le sens de fermeture et en ce que, simultanément, au moins la première partie des cylindres fonctionne avec un
rendement réduit.
12. Procédé selon l'une des revendications 6 à 10, lors duquel la levée des
soupapes d'admission est commutée d'une valeur élevée à une valeur faible, caractérisé en ce que, avant le réglage de la levée de soupape réalisé pour la première partie des cylindres, une soupape d'étranglement disposée dans le bloc d'aspiration est déplacée dans le sens d'ouverture et que tous les cylindres fonctionnent avec une rendement réduit, et en ce que le réglage de la levée de soupape est réalisé pour la première partie des cylindres, lorsque la pression régnant dans le bloc d'aspiration a atteint une valeur avec laquelle, par le biais de ce réglage de levée de soupape, on obtient pour tous les cylindres un rendement proche du
rendement optimal.
13. Procédé selon les revendications 7 et 11, caractérisé en ce que, le
rendement EFFjIGAgr N, dépendant de l'angle d'allumage, des cylindres à forte levée de soupape, qui serait nécessaire à un réglage, neutre par rapport au couple, de la levée de soupape de la première partie des cylindres est calculé et comparé de manière continue au rendement EFFIGA_MINgrN correspondant au fonctionnement avec angle d'allumage minimal, et en ce que de cette comparaison est déduit un critère permettant de savoir si un réglage de levée de soupape neutre par rapport au couple
est possible ou pas.
14. Procédé selon la revendication 13, caractérisé en ce que, si, lors d'une commutation de levée de soupape sollicitée, la différence entre le rendement EFFIGAgr N et le rendement EFFIGA MINgrN est inférieure à une valeur de seuil, soit il n'est procédé à aucun réglage de levée de soupape à ce moment-là, soit il est
procédé à un réglage de levée de soupape pour un nombre réduit de cylindres.
15. Procédé selon les revendications 7 et 12, caractérisé en ce que le
rendement BFF IGAptN, dépendant de l'angle d'allumage, des cylindres à faible levée de soupape, qui serait nécessaire à un réglage, neutre par rapport au couple, de la levée de soupape de la première partie des cylindres, est calculé et comparé de manière continue au rendement EFFIGABASptN correspondant au fonctionnement avec angle d'allumage de base, et en ce que de cette comparaison est déduit un critère permettant de savoir si une commutation de levée de soupape neutre par
rapport au couple est possible ou pas.
16. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que si, lors d'une commutation de levée de soupape sollicitée, la différence entre le rendement EFFIGABASpt-N et le rendement EFFIGAPtN est inférieure à une valeur de seuil, soit il n'est procédé à aucune commutation de levée de soupape à ce moment-là, soit il
est procède à un réglage de levée de soupape pour un nombre réduit de cylindres.
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