DÉTECTEUR DE TENTATIVE D'EFFRACTION DE SERRURE, SERRURE, PORTE ET SYSTEME D'ALARME COMPORTANT UN TEL DÉTECTEUR
L'invention porte sur un détecteur de tentative d'effraction de serrure, ainsi que sur une serrure munie d'un tel détecteur, sur une porte munie d'une telle serrure et sur un système d'alarme comportant un tel détecteur et une centrale d'alarme.
Un système d'alarme d'habitation comporte généralement une centrale d'alarme et une pluralité de capteurs, par exemple des capteurs de mouvement, de volume, de présence, d'ouverture d'une porte ou d'une fenêtre, etc. Lorsque l'un des capteurs détecte un événement susceptible d'être indicatif d'une effraction, il transmet un signal à la centrale d'alarme. Suite à la réception de ce signal, la centrale d'alarme prend la décision de déclencher ou de ne pas déclencher un signal d'alarme, tel qu'une sirène, un appel téléphonique, etc. Un inconvénient des systèmes d'alarme conventionnels est qu'en général ils ne s'activent qu'une fois que l'effraction a effectivement été commise, par exemple une fois qu'un malfaiteur a réussi à ouvrir une porte et à pénétrer dans une habitation. L'intrus a donc le temps, avant de prendre la fuite, de voler des objets ou de provoquer, de manière intentionnelle ou non intentionnelle, des dégâts. Au minimum, une serrure, une porte ou une fenêtre aura été forcée, et donc endommagée, ce qui rend nécessaires des réparations ou des remplacements coûteux.
Il est connu du document EP0052891 un détecteur de tentative d'effraction de serrure comportant une plaque qui peut pivoter entre une première position, dans laquelle elle s'étend au-dessus d'une entrée de clé d'une serrure, et une deuxième position, dans laquelle elle permet l'accès à ladite serrure. Lorsque, pour pouvoir accéder à la serrure, on amène la plaque de la première à la deuxième position, une temporisation est mise en marche pour déclencher une alarme si la plaque reste dans sa deuxième position au-delà d'un temps prédéfini, par exemple parce qu'un voleur est en train d'essayer de forcer la serrure.
Le dispositif décrit par le document EP0052891 n'est pas satisfaisant car il est possible d'obtenir un libre accès à la serrure sans déclencher l'alarme à temporisation, simplement en pliant ou en découpant la plaque au lieu de l'amener dans sa deuxième position. Un but de l'invention est de remédier à cet inconvénient.
Un tel but est atteint par un détecteur de tentative d'effraction de serrure comportant : un couvercle pourvu de moyens de montage sur une porte munie d'une serrure, ledit couvercle pouvant passer d'une première position, dans laquelle il recouvre des moyens d'ouverture ou de fermeture de ladite serrure (typiquement, une entrée de clé) de manière à les rendre inaccessibles, à une seconde position, dans laquelle il permet l'accès auxdits moyens d'ouverture ou fermeture, et inversement ; et des moyens d'ouverture et fermeture d'un circuit électrique pour générer et couper un signal électrique indicatif d'un passage dudit couvercle de la première à la seconde position et inversement ; le détecteur étant caractérisé en ce que lesdits moyens d'ouverture et fermeture d'un circuit électrique comprennent au moins un élément de contact avec un élément de ladite serrure constituant une section dudit circuit électrique.
En particulier, ledit élément de contact peut être agencé de manière à être en contact avec ledit élément de la serrure pour fermer ledit circuit électrique lorsque le couvercle se trouve dans sa première position, et à être espacé avec ledit élément de la serrure pour ouvrir ledit circuit électrique lorsque le couvercle se trouve dans sa deuxième position.
En conditions normales, le couvercle se trouve dans la première position et empêche l'accès à la serrure. Lorsqu'une personne munie de la bonne clé souhaite ouvrir la porte, elle déplace le couvercle dans la seconde position, entraînant la génération d'un premier signal, ensuite elle ouvre la porte et enlève la clé, ce qui provoque le retour du couvercle dans la première position et entraîne la génération d'un deuxième signal. L'opération ne nécessite que de quelques secondes, et est donc reconnue comme étant légitime. Par contre, un intrus potentiel, qui cherche à forcer la serrure, doit y avoir accès pendant un temps beaucoup plus important. Le fait que la
génération du premier signal ne soit pas suivie, avant l'écoulement d'une durée prédéterminée, par la génération du deuxième signal, est indicatif d'une situation anormale, et provoque donc le déclenchement d'un signal d'alarme.
Un avantage du détecteur de l'invention par rapport à celui du document EP0052891 est que sa structure rend intrinsèquement impossible d'accéder à la serrure sans générer le premier signal, qui déclenche la temporisation de l'alarme. En effet, le fait qu'un élément de contact solidaire du couvercle et un élément de la serrure elle-même assurent la fermeture du circuit électrique empêche qu'on puisse accéder à la serrure sans ouvrir (interrompre) ledit circuit.
Selon des modes de réalisation particuliers du détecteur de tentative d'effraction de serrure de l'invention : lesdits moyens de génération d'un signal indicatif d'un passage dudit couvercle de la première à la seconde position ou inversement peuvent comprendre des moyens d'ouverture et fermeture d'un circuit électrique ; en particulier ces moyens peuvent comprendre au moins un élément de contact avec un élément de ladite serrure (typiquement un barillet), ledit élément constituant une section dudit circuit électrique ; en particulier, lesdits moyens d'ouverture et fermeture d'un circuit électrique peuvent comprendre au moins un premier élément de contact qui, lorsque ledit couvercle se trouve dans ladite première position, est en contact avec une surface latérale dudit barillet faisant saillie à partir de ladite porte et, lorsque ledit couvercle se trouve dans ladite seconde position, n'est plus en contact dudit barillet. Avantageusement, lesdits moyens d'ouverture et fermeture d'un circuit électrique peuvent comprendre également un second élément de contact qui, lorsque ledit couvercle se trouve dans ladite première position, est en contact avec une surface frontale dudit barillet et, lorsque ledit couvercle se trouve dans ladite seconde position, n'est plus en contact dudit barillet. Avantageusement, ledit ou au moins un élément de contact est aimanté ;
le détecteur peut comprendre également des moyens de rappel pour ramener ledit couvercle de ladite seconde position vers ladite première position ; les moyens de montage dudit couvercle peuvent être adaptés pour permettre un pivotement dudit couvercle autour d'un axe perpendiculaire à la surface de ladite porte ; en particulier, lesdits moyens de montage peuvent comporter un élément tubulaire destiné à traverser ladite porte, une goupille fixée audit couvercle par l'une de ses extrémités et s'étendant perpendiculairement à ce dernier, ladite goupille étant adaptée pour traverser ledit élément tubulaire et pour pivoter dans l'élément tubulaire, et un moyen de rétention de ladite goupille à l'intérieur dudit élément tubulaire. Avantageusement ladite goupille peut comporter un évidement axial à travers lequel passe au moins un et, de préférence, deux fils électriques reliés auxdits moyens de génération d'un signal indicatif d'un passage dudit couvercle de la première à la seconde position et inversement ; le détecteur peut comporter également au moins un moyen d'affichage adapté pour indiquer si ledit couvercle se trouve dans la première ou dans la seconde position ; le détecteur peut comporter également une serrure auxiliaire pour verrouiller ledit couvercle dans ladite première position. le détecteur peut comporter également un moyen de temporisation pour générer un signal indicatif d'une tentative d'effraction si ledit couvercle, ayant été amené de la première à la seconde position, ne retourne pas à ladite première position avant l'expiration d'une durée déterminé.
Un autre objet de l'invention est un système d'alarme incorporant un tel détecteur de tentative d'effraction de serrure et une centrale d'alarme. L'invention se rapporte également à une serrure munie d'un tel détecteur de tentative d'effraction et à la porte munie d'une telle serrure. D'autres caractéristiques, détails et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de la description faite en référence aux dessins annexés donnés à titre d'exemple et qui représentent, respectivement :
la figure 1 , une vue frontale d'un détecteur de tentative d'effraction selon l'invention ; la figure 2, une vue arrière du détecteur de tentative d'effraction de la figure 1 ; - les figures 3 et 4, des vues en coupe selon la ligne IM-III et IV-IV respectivement de ce même détecteur ; la figure 5, un schéma d'un système d'alarme intégrant un détecteur de tentative d'effraction selon l'invention ; et les figures 6A et 6B, respectivement, des vues en élévation de la face avant et de la face arrière d'un détecteur de tentative d'effraction selon une variante de l'invention.
Le détecteur de la figure 1 est essentiellement constitué d'un couvercle 1 , par exemple de forme rectangulaire, fixé de manière pivotante sur une porte 3 munie d'une serrure 4. Grâce au pivot de fixation 2, le couvercle 1 peut passer d'une première position P1 (en traits pointillés sur la figure 1), dans laquelle il recouvre une entrée de clé 40 de la serrure 4, à une seconde position P2 (en traits pleins) dans laquelle il libère ladite entrée de clé 40. On comprend aisément que, lorsque le couvercle 1 se trouve dans sa première position, il n'est pas possible d'introduire de clé dans la serrure 4 pour ouvrir ou fermer la porte 3 : pour ce faire, il est nécessaire de faire pivoter ledit couvercle jusqu'à l'amener dans sa seconde position.
Comme cela apparaît en traits pointillés sur la figure 1 et plus clairement sur la figure 2, la face intérieure du couvercle 1 , dirigée vers ladite porte 3, comporte deux éléments de contact électriques, 51 et 52 qui, lorsque ledit couvercle 1 se trouve dans sa première position, sont en contact avec un barillet saillant 41 de ladite serrure. Plus précisément, le premier élément de contact électrique 51 s'étend perpendiculairement à la face intérieure du couvercle de manière à pouvoir rentrer en contact avec une surface latérale 410 dudit barillet, et est de préférence arrondi de manière à épouser la forme de ce dernier. Avantageusement, ce premier élément de contact électrique 51 peut être un aimant ou en matériau aimanté, de manière à assurer un bon contact et retenir fermement le couvercle dans sa première position. Le
second élément de contact électrique est une plaquette métallique 52 qui s'étend parallèlement à la face intérieure du couvercle de manière à pouvoir entrer en contact avec une surface frontale 411 du barillet. Optionnellement, le second élément de contact électrique 52 peut être simplement constitué par une portion conductrice de ladite face intérieure du couvercle 1.
La figure 2 montre que le couvercle 1 est constitué d'une plaque de fond 10, sensiblement plate ou faiblement bombée, et d'un rebord 11 s'étendant perpendiculairement à la plaque de fond 10 sur tout son périmètre, à l'exception d'une région 12 où le rebord 11 est absent pour permettre le passage du barillet 41 lors du pivotement dudit couvercle. Le rebord 11 empêche l'intrus d'accéder par les côtés aux éléments de contact électriques 51 , 52. A défaut d'un tel rebord 11, une continuité électrique pourrait être établie entre lesdits éléments de contact, de telle sorte que le détecteur serait incapable de détecter le passage du couvercle 1 de la première à la seconde position.
La figure 3 montre une vue en coupe du détecteur lorsque le couvercle 1 se trouve dans sa première position, ce qui permet d'apprécier comment les éléments de contact électriques 51 et 52 rentrent en contact avec le barillet 41 de la serrure 4. Comme cela est représenté schématiquement sur la partie à gauche de la figure 5, lorsque le couvercle 1 se trouve dans sa première position, le barillet 41 constitue une section conductrice d'un circuit électrique 6. Lorsque le couvercle 1 est amené dans sa seconde position, les éléments de contact 51 et 52 se trouvent à l'écart dudit barillet 41, et le circuit 6 est ouvert. Ainsi, lorsque le couvercle 1 passe de la première à la seconde position, le circuit 6 s'ouvre ce qui génère un signal électrique S1 qui est représenté sur la figure 5 sous la forme d'un front descendant. Inversement, lorsque le couvercle 1 passe de la seconde à la première position, le circuit 6 se ferme ce qui génère un signal électrique S2 qui est représenté sur la figure 5 sous la forme d'un front montant.
Optionnellement, un moyen d'affichage peut être prévu pour indiquer que le détecteur est opérationnel, et/ou si le couvercle 1 se trouve
dans sa première ou seconde position. Par exemple, comme représenté sur les figures 1 , 2 et 5, le circuit 6 peut comporter une diode électroluminescente 7 montée en série. La diode est allumée seulement lorsque le couvercle 1 se trouve dans sa première position, et donc le contact est établi. Cela permet à un utilisateur autorisé de détecter une situation dans laquelle le couvercle ne serait pas retourné correctement dans sa première position après l'ouverture de la porte et l'extraction de la clé, et donc d'éviter le déclenchement intempestif d'un signal d'alarme. Un montage plus complet, mais à la portée de l'homme du métier, permet d'utiliser deux diodes électroluminescentes de couleurs différentes, dont l'une est allumée uniquement lorsque le couvercle se trouve dans sa première position et l'autre est allumée uniquement lorsque le couvercle se trouve dans sa seconde position.
Afin d'éviter un déclenchement intempestif d'un signal d'alarme, il est avantageux que, suite à l'ouverture de la porte par une personne autorisée et le retrait de la clé de la serrure 4, le couvercle 1 retourne automatiquement à sa première position. Dans le mode de réalisation représenté sur les figures, le retour du couvercle 1 à la première position est assuré par la pesanteur. La présence d'un aimant ou d'une matière aimantée permet de plus de conférer à la première position un caractère stable. En variante ou en combinaison, il est possible de prévoir un moyen de rappel, tel qu'un ressort.
Le couvercle 1 est monté sur le côté externe 31 de la porte 3 grâce à un moyen de montage 2 dont la structure est clairement visible sur la figure 4. Ce moyen de montage comporte deux éléments coaxiaux, un élément tubulaire 21 , qui est introduit par le côté intérieur 32 de la porte 3, et une goupille 22 solidaire du couvercle 1 , destinée à être insérée dans l'élément tubulaire 21 et pouvant pivoter autour de l'axe z. La goupille 22 s'étend perpendiculairement à la surface du couvercle 1 , selon l'axe z qui constitue l'axe de pivotement dudit couvercle. L'une de ses extrémités, indiquée par la référence 220, est soudée à la face externe du couvercle 1 ; l'extrémité opposée, destinée à être introduite dans l'élément tubulaire 21 , comporte un moyen de rétention 221. Ce moyen de rétention 221 est
constitué par une pluralité de pattes inclinées vers l'arrière et montées de manière flexible sur la goupille. Ces pattes fléchissent lors de l'introduction de la goupille 22 dans l'élément tubulaire, de manière à ne pas gêner ladite introduction, et s'ouvrent à la sortie dudit élément tubulaire de manière à empêcher définitivement l'extraction de ladite goupille 22. Les pattes s'appuient alors sur un prolongement annulaire 210 de l'élément tubulaire 21, perpendiculairement au corps 21 de ce dernier.
Avantageusement, la goupille 22 présente un évidement axial 222 à travers lequel passent deux fils électriques 60 et 61 reliés respectivement au premier 51 et au second 52 éléments de contact. De cette manière, en plus d'assurer une fonction d'élément de fixation et de pivot, la goupille 22 permet la connexion électrique entre les éléments qui se trouvent du côté extérieur 31 de la porte 3 (couvercle 1 avec les éléments de contact
51 et 52, diode électroluminescente 7) et ceux qui se trouvent de son côté intérieur 32 (notamment, la centrale d'alarme).
Dans un premier mode de réalisation d'un système d'alarme selon l'invention, le détecteur de tentative d'effraction est directement relié, par l'intermédiaire des fils 60 et 61, à une centrale d'alarme CA, qui peut être d'un type conventionnel, comme illustré en référence à la figure 5. Lorsque le couvercle 1 est amené de la première à Ia seconde position, un signal S1 correspondant à l'ouverture du circuit 6, parvient à ladite centrale d'alarme CA, qui est programmée pour déclencher un signal d'alarme si elle ne reçoit pas, avant l'écoulement d'une durée prédéterminée, un signal S2 correspondant à la fermeture du circuit 6, indiquant que le couvercle 1 est revenu à sa première position. La durée prédéterminée est généralement programmable et peut être fixée, par exemple, à 10, 15 ou 30 secondes.
Dans un deuxième mode de réalisation, représenté également sur la figure 5, la centrale d'alarme CA est beaucoup plus simple, car elle se limite à déclencher un signal d'alarme lorsqu'elle reçoit un signal ST indicatif d'une tentative d'effraction. Le détecteur de l'invention doit donc comporter un moyen de temporisation T qui reçoit en entrée les signaux S1 et
52 et génère ledit signal ST indicatif d'une tentative d'effraction si le couvercle
1 , ayant été amené de la première à la seconde position, ne retourne pas à ladite première position avant l'écoulement d'une durée prédéterminée.
Le signai ST, transmis à la centrale d'alarme CA, ne doit pas nécessairement comporter de moyens de temporisation propres. Le moyen de temporisation T peut être situé à l'intérieur du couvercle 1 , ou bien dans un boîtier situé du côté interne 32 de la porte 3, cette deuxième possibilité offrant de meilleures garanties de sécurité. Dans ce cas aussi la durée maximale pouvant s'écouler entre les signaux S1 et S2 sans que signal ST ne soit généré doit de préférence être programmable, par exemple en agissant sur des microrupteurs du moyen de temporisation T.
Bien entendu, quel que soit le mode de réalisation choisi, la centrale d'alarme CA peut être reliée à plusieurs détecteurs selon l'invention, installés sur des serrures différentes, ainsi qu'à des détecteurs d'autres types, tels que des détecteurs de mouvement. D'une manière connue en soi, les détecteurs peuvent être connectés à la centrale CA par des liaisons avec ou sans fils. Le détecteur de tentative d'effraction de serrure selon l'invention peut être facilement intégré à un système d'alarme existant.
Le détecteur de tentative d'effraction de serrure a été décrit en référence à un mode de réalisation particulier, mais des nombreuses variantes sont possibles sans sortir du cadre de l'invention.
Une variante particulièrement avantageuse de l'invention est représentée sur les figures 6A et 6B.
Conformément à cette variante, le rebord 11 s'étend seulement sur deux côtés du couvercle 1 ; la région 12 où le rebord 11 est absent présente donc des dimensions importantes. Cependant, cette région 12 est fermée par un deuxième rebord 13, qui est fixé à la porte 3, et ne suit donc pas le couvercle 1 lors de son pivotement. Une serrure auxiliaire 70 permet de verrouiller le couvercle pivotant 1 audit deuxième rebord 13, par exemple au moyen d'un crochet 71 s'engageant dans une encoche 72 pratiquée dans la surface de ce dernier. Ainsi, pour pouvoir pivoter le couvercle 1 afin d'accéder à la serrure principale 4, il est nécessaire d'abord d'ouvrir la serrure auxiliaire 70.
Cette variante de l'invention permet de protéger la serrure principale 4, généralement une serrure de sécurité très coûteuse, des actes de vandalisme consistant à endommager cette dernière en introduisant de la colle ou de la gomme à mâcher dans son ouverture de clé 40. Conformément à l'invention, seule la serrure auxiliaire 70, pouvant être remplacée à bas coût, reste exposée aux actes de malveillance. Cette serrure auxiliaire 70 peut par ailleurs être cachée par un volet pivotant 80, métallique ou en matière plastique, fixé à la surface extérieure du couvercle 1 par une charnière 81 , par exemple à ressort ou plus généralement élastique, et pouvant optionnellement être maintenu en place par un aimant 81.
L'utilisation d'un deuxième rebord 13 fixé à la porte pour « fermer » complètement le périmètre du couvercle 1 et empêcher ainsi tout accès à la surface interne de ce dernier peut s'avérer utile même en l'absence de la serrure auxiliaire 70. L'invention a été décrite dans son application à la serrure d'une porte d'habitation, mais on comprend qu'elle peut également s'appliquer à la serrure d'une portière de voiture, d'un tiroir, d'un coffre fort, etc.
Le couvercle 1 ne doit pas nécessairement pivoter autour d'un axe perpendiculaire au plan de la porte : il peut également pivoter autour d'un axe horizontal ou vertical gisant dans ledit plan, ou bien présenter un mouvement de translation vertical ou horizontal.
Par ailleurs, il n'est pas nécessaire que le couvercle 1 comporte deux éléments de contact avec le barillet 41 de la serrure : l'un des deux éléments de contacts nécessaires à la fermeture du circuit électrique 6 peut être fixe et situé du côté intérieur 32 de la porte 3. Dans ce mode de réalisation, le barillet 41 lui-même forme un chemin conducteur entre les deux côtés opposés de ladite porte. Dans ce cas, un seul fil électrique doit passer par l'évidement axial 222 de la goupille 22. Par ailleurs, l'invention n'est pas limitée à des serrures mécaniques conventionnelles, mais peut être appliquée à toute sorte de serrure, par exemple à des serrures à carte magnétique ou perforée, voire à
des serrures électroniques à clavier. Dans ces cas, bien entendu, le couvercle 1 sera adapté pour empêcher l'accès non pas à une entrée de clé, mais au moyen d'ouverture ou fermeture prévu dans la serrure considérée, tel qu'une fente d'introduction de carte ou au moins une touche d'un clavier numérique.