Dispositif de prévention et de traitement des troubles vasculaires.
La présente invention concerne un dispositif de prévention ou de traitement des troubles vasculaires.
On connaît selon le brevet européen n° 696 215 au nom du présent demandeur, un dispositif pour traiter les patients souffrant de troubles vasculaires comprenant un appareil relié à au moins deux électrodes destinées chacune à être appliquée sur une partie à traiter du corps du patient. Cet appareil comporte des moyens pour générer au niveau des électrodes des impulsions électriques successives aptes à engendrer sur les vaisseaux sanguins situés dans la zone d'action des électrodes des effets de vasoconstriction et de vasodilatation. Ces effets successifs et répétitifs provoquent une augmentation significative du débit dans les veines du patient, ce qui engendre une dissolution progressive des caillots présents dans les veines et prévient les risques de thrombose veineuse profonde.
On connaît également les bas de contention dont la fonction est de comprimer les jambes de façon à augmenter le débit sanguin dans les veines.
Toutefois, cette action est purement statique. Elle n'est pas suffisante pour provoquer la dissolution des caillots et pour prévenir les thromboses veineuses.
Le but de la présente invention est de créer un dispositif de prévention et de traitement des troubles vasculaires permettant de combiner les effets de l'appareil générateur d'impulsions électriques précité avec ceux engendrés par les bas de contention.
Suivant l'invention, ce dispositif est caractérisé en ce qu'il comprend en outre un élément élastique de contention et de support de chaque électrode apte à entourer élastiquement une partie d'un membre du patient de manière à appliquer l'électrode sur ledit membre et à réaliser sur ce dernier une contention prédéterminée pour réduire le diamètre desdits vaisseaux sanguins.
La première fonction de l'élément élastique ci-dessus est de maintenir l'électrode et de l'appliquer sous une pression uniformément répartie sur la partie à traiter du corps du patient.
Les essais ont toutefois montré que la contention réalisée par l'élément élastique permettait de prolonger les effets thérapeutiques obtenus par les impulsions électriques.
Il en résulte l'existence d'un effet de synergie entre les effets obtenus d'une part par les impulsions ci-dessus et d'autre part par l'élément élastique.
Selon une version avantageuse de l'invention, ledit élément élastique est une gaine.
Cette gaine est de préférence en matière textile, composée de fils tissés ou tricotés.
Selon une réalisation préférée de l'invention, ledit élément élastique est un bas de contention. D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après.
Aux dessins annexés donnés à tire d'exemples non limitatifs : la figure 1 est une vue schématique du dispositif de traitement selon l'invention, - la figure 2 est un diagramme, dans lequel V est la tension et t le temps, illustrant la forme des impulsions générées par le dispositif selon l'invention, la figure 3 est une vue en perspective d'une gaine élastique ou une partie d'un bas de contention dont la face interne est en contact avec une électrode du dispositif selon l'invention, la figure 4 est une vue en plan d'une électrode souple, la figure 5 est une vue en coupe partielle transversale d'une gaine élastique ou d'un bas de contention portant sur sa face interne une électrode souple appliquée sur le membre d'un patient. - La figure 6 est une vue en coupe partielle d'une gaine élastique ou d'un bas de contention portant une électrode équipée d'un moyen de transfert d'électrolyte.
Comme montré par la figure 1 , le dispositif de prévention et de traitement des troubles vasculaires comprend un appareil 1 relié à au moins deux électrodes 2 destinées chacune à être appliquée sur une partie à traiter du corps du patient telle qu'une jambe 3.
L'appareil 1 comporte des moyens pour générer au niveau des électrodes 2 des impulsions électriques successives (voir figure 2) aptes à engendrer sur les vaisseaux sanguins situés dans la zone d'action des électrodes 2 des effets successifs de vasoconstriction et de vasodilatation. L'appareil 1 est de préférence du type décrit dans le brevet européen n° 696 215 au nom du présent demandeur.
Conformément à l'invention, le dispositif comprend en outre un élément élastique 5 de contention et de support de chaque électrode 2 apte à entourer élastiquement une partie d'un membre 3 du patient de manière à appliquer l'électrode 2 sur ledit membre 3 et à réaliser sur ce dernier une contention prédéterminée pour réduire le diamètre desdits vaisseaux sanguins.
Dans l'exemple représenté, l'élément élastique 5 est une gaine qui entoure une partie du mollet de la jambe 3 du patient.
La gaine 5 peut être en une matière textile, composée de fils tissés ou tricotés.
L'élément élastique peut également être un bas de contention d'un type connu qui engendre un gradient de pression sur la totalité des jambes du patient.
L'électrode 2 peut être une pellicule souple en matière électriquement conductrice, telle qu'un polymère chargé de particules en matière conductrice. Dans le cas de l'exemple illustré par la figure 4, l'électrode 2 est une pellicule qui est en silicone ou polyester portant une couche conductrice déposée par sérigraphie, par dépôt sous vide ou autre.
Dans l'exemple de la figure 3, l'élément élastique 5 comprend des moyens tels qu'une fente 6 permettant d'insérer l'électrode 2 entre ledit élément et le membre 3 du patient lorsque cet élément 5 entoure élastiquement ledit membre.
La fente 6 permet aussi le passage du fil conducteur électrique 7 connecté à l'électrode 2 et à l'appareil 1 , générateur d'impulsions.
De préférence, toutefois l'électrode 2 fait partie intégrante de l'élément élastique 5. Cette électrode 2 peut par exemple être fixée par collage sur la face interne de l'élément élastique 5.
L'électrode 2 peut également être constituée par une zone de la gaine 5 ou du bas de contention constituée par des fils tissés ou tricotés en matière conductrice.
Les figures 5 et 6 montrent à titre d'exemple une électrode 2 en matière souple collée sur la face interne de la gaine 5 ou du bas de contention. La face adjacente au membre 3 du patient porte une couche conductrice 8 présentant un motif grillagé tel que celui représenté sur la figure 4. Cette touche conductrice 8 peut être appliquée sur le support souple de l'électrode 2 par sérigraphie, ou autre.
Dans une version avantageuse de l'invention, des moyens sont prévus pour appliquer un électrolyte entre la surface de l'électrode 2 et le membre 3 du patient, de manière à assurer un contact électrique optimal.
Dans le cas de l'exemple de la figure 6, des moyens sont prévus pour transférer l'électrolyte vers la face interne de l'électrode 2 à partir de l'extérieur de l'organe élastique 5.
Ces moyens de transfert consistent en une couche de matière mouillante 9 intercalée entre l'électrode 2 et la surface du membre 3 du patient. Cette matière mouillante 9 est reliée à une mèche 10 en matière absorbante qui traverse un orifice 11 pratiquée dans la gaine 5 ou dans le bas de contention. La mèche 10 est imprégnée d'électrolyte.
On va maintenant expliquer le fonctionnement et les effets thérapeutiques obtenus par le dispositif selon l'invention sur un patient souffrant de troubles vasculaires dans ses membres inférieurs.
La gaine 5 ou le bas de contention enserrant élastiquement la jambe 3 du patient permet de réduire le diamètre des veines. Il en résulte une augmentation du débit sanguin dans les veines. Cette augmentation de débit du sang a une action positive vis-à-vis notamment de la thrombose veineuse en prévenant la formation de caillots.
La contention réalisée par la gaine 5 ou le bas de contention n'est cependant pas suffisante pour traiter efficacement la thrombose veineuse c'est-à-dire provoquer la dissolution des caillots sanguins ou prévenir la formation de ceux-ci.
Les électrodes souples 2 reliées à l'appareil 1 générateurs d'impulsions électriques sont fermement et efficacement appliquées sur la peau du patient grâce à la pression exercée par la gaine 5 qui recouvre chaque électrode.
Après la mise en route de l'appareil 1, ce dernier génère au niveau des électrodes des impulsions électriques à une fréquence de l'ordre de 1 à 2 Hz.
Ces impulsions agissent sur les muscles lissent vasculaires en provoquant des cycles de vasoconstriction ou de vasodilatation. Il en résulte une action de pompage équivalente à celle réalisée dans une pompe péristaltique.
Cette action de pompage augmente notablement la vitesse et le débit du sang dans les veines de la jambe du patient, ce qui provoque la dissolution des caillots présents dans les veines, ou prévient la formation de ceux-ci. A la fin d'un traitement dont la durée est généralement de 15 à 20 minutes, subsiste l'action de contention réalisée par la gaine élastique 5 ou le bas de contention qui entourer la jambe du patient. Cette action de contention prolonge les effets obtenus par les impulsions électriques en maintenant le débit sanguin à un niveau élevé, de sorte que la dissolution des caillots existants se poursuit, tout en prévenant la formation de nouveaux caillots.
Les essais ont montré que l'appareil selon l'invention avait une action favorable à l'égard des artères, ainsi que le système lymphatique profond et superficiel.
Cette action favorable est due au largage par les cellules vasculaires et endothéliales au passage du stimulus de produits de dégradation de la fibrine et antiagrégants sans que soient changés les facteurs de coagulation, ni provoquer de caractère hémorragique, voire allergique et une protection de l'endothélium vasculaire. Ces effets sont rémanents après l'arrêt de la stimulation. Ils provoquent également une revascularisation et reconstruction cellulaire des zones du corps préalablement lésées.
Le dispositif selon l'invention permet également de maintenir et renforcer le tonus physiologique des tissus qui entourent la veine et participe à son tonus propre.
Le dispositif de prévention et de traitement selon l'invention est particulièrement efficace pour le traitement des passagers sur avion de long cours voyageant en classe touriste, pour prévenir la thrombose veineuse profonde favorisée par l'immobilité des jambes pendant une longue durée.
En effet, le dispositif provoque dans ce cas le fonctionnement de la pompe périphérique physiologique des mollets.