Dispositif pour ranger, stationner ou manœuvrer une moto dans son garage
La présente invention concerne un dispositif ou système mécanique combiné pour permettre à tout possesseur d'une moto de grosse cylindrée, d'effectuer dans son garage toutes les manœuvres avec un effort minimal, et en réduisant les risque de blessure ou de chute. Plus précisément, l'invention se rapporte aux dispositifs pour ranger, stationner ou manœuvrer une moto en tous sens dans son garage, comportant une béquille pliable montée sur un chariot mobile muni d'un châssis et équipé de quatre roues dont deux pivotantes . II existe traditionnellement sur une moto deux types de béquilles : l'une est latérale, provisoire et instable ; l'autre est fixe et très pénible à mettre en place. Aucune de ces béquilles ne permet un déplacement de la moto lorsque elle est engagée. Faire demi-tour, déplacer ou ranger sa moto dans son garage en conservant l'équilibre, sont des manœuvres qui présentent de nombreux risques de chute et de blessure.
On connaît le document DE 4420473 qui montre, un appareil de levage de type "cric", qui permet de lever une moto, comportant une béquille pliable levable au moyen d'un vérin que l'on actionne manuellement au moyen d'un levier, montée sur un chariot à quatre roues, ou cinq roues dont une pivotante.
On connaît également dans le même genre le document US 5,271,603 qui décrit un appareil de levage pour moto, comportant un chariot muni de quatre roues dont deux pivotantes, sur lequel une béquille pliable est montée manœuvrable au moyen d'un levier à action manuelle agissant sur un vérin de levage de la béquille. On connaît également le document US 6,168,138 qui décrit un appareil de levage pour moto très proche de celui du document US 5,271,603, comportant un chariot muni de quatre roues dont au moins deux pivotantes, sur lequel une béquille pliable est montée manœuvrable au moyen d'un levier manuel agissant sur un vérin de levage de la béquille.
Tous ces dispositifs de levage pour moto présentent les
inconvénients de nécessiter plusieurs opérations distinctes pour mettre la moto en place sur le dispositif et la lever, ou plusieurs opérateurs, car les dispositifs de l'art antérieur sont manœuvrables par des leviers à action manuelle. En outre, ces dispositifs antérieurs ne présentent pas une bonne sécurité de stabilité pour la moto lors du levage car la moto est normalement posée seule sur le chariot, sinon un premier opérateur doit en principe tenir la moto pour s'assurer de sa stabilité pendant qu'un second opérateur actionne le levier pour la lever.
Le dispositif selon l'invention se propose de pallier ces inconvénients, et d'apporter d'autres avantages. Plus précisément, il consiste en un dispositif pour ranger, stationner ou manœuvrer une moto en tous sens dans son garage, comportant une béquille pliable montée sur un chariot mobile muni d'un châssis et équipé de quatre roues dont deux pivotantes, caractérisé en ce que ledit dispositif comprend :
- un élément complémentaire faisant office de tremplin pour élever la moto par l'intermédiaire de sa roue avant,
- des moyens de commande du redressement de ladite béquille pliable, de sorte que ladite moto en s'élevant ou en fin d'élévation sur ledit élément complémentaire soit apte simultanément à entraîner le redressement de la béquille qui se positionne ainsi au dessous d'elle,
- des moyens de catapulte ou de pliage de ladite béquille lorsqu'elle est redressée.
Ainsi, le dispositif selon l'invention permet d'élever une moto avec un effort minimal, puisque c'est la moto elle- même qui s'élève avec sa propre force motrice sur le tremplin, qui redresse la béquille sur le chariot et s'y place dessus, 1 'opérateur étant au commande de la moto lors du déroulement de ces opérations. La manœuvre de mise en place de la moto sur le dispositif se fait donc avec une grande sécurité et l'équilibre de la moto est assuré par un seul opérateur durant la manœuvre.
Selon une caractéristique avantageuse, lesdits moyens de commande du redressement de ladite béquille pliable comportent une glissière formée sur ledit élément complémentaire faisant office de tremplin, un poussoir emboîté sur un curseur, ladite moto étant apte dans son
escalade du tremplin à entraîner ledit poussoir emboîté dans ledit curseur jusqu'en haut dudit tremplin et de ladite glissière.
Cette caractéristique confère au dispositif selon l'invention la possibilité de redresser la béquille du chariot par une action de la roue avant lors de la montée sur le tremplin.
Selon une autre caractéristique avantageuse, la partie terminale de ladite béquille est formée de deux supports montés sur quatre pieds articulés deux par deux à leurs extrémités supérieures, les pieds avants étant munis de galets à leurs extrémités inférieures respectivement, lesdits pieds avants faisant fonction de bielles et étant aptes à se redresser ou se coucher. Selon une autre caractéristique avantageuse, lesdits supports se font face, adoptent respectivement une forme de banane, et sont articulés de manière à s'adapter parfaitement à la partie du châssis de la moto qui leur est présentée. Cette caractéristique confère une grande stabilité à la moto lorsqu'elle se met en place sur le dispositif selon l'invention et ensuite lorsqu'elle est déplacée sur le chariot qui la supporte.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend une chaîne d'adduction reliant lesdits deux supports et fixée aux extrémités inférieures de ceux-ci, ladite chaîne d'adduction permettant par son action, sous le poids de la moto, de positionner la partie inférieure de chaque support sur le châssis de la moto, ledit poids étant apte à entraîner successivement un mouvement latéral des extrémités supérieures desdits supports, qui viennent s'appuyer à leur tour sur la moto.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend un câble fixé d'un côté au dit curseur, et de l'autre côté à une barre de traction apte à entraîner lesdites bielles, ledit câble passant sous ladite glissière du tremplin et traversant un œillet ouvrant, ledit câble étant apte à être réglé à la barre de traction, ledit câble permettant la mise en place desdites bielles au cours de l'escalade de la moto sur ledit tremplin.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend en outre une passerelle repliable et percée de deux rangs de trous parallèles destinés à une broche apte à maintenir une distance déterminée entre ledit chariot et ledit tremplin.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend une barre transversale venant en appui sur la partie antérieure desdites bielles, lesdites bielles étant au nombre de deux et aptes à soulever ladite barre, ladite barre étant articulée sur la plateforme du chariot, et comportant une pédale de commande apte à être actionnée au pied, et faisant fonction de catapulte.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend un ergot de sécurité destiné à maintenir ladite béquille dans sa position redressée dite "active", ledit ergot de sécurité étant basculant et commandé au pied, et placé sur ledit chariot en arrière de la bielle de gauche.
Selon une autre caractéristique avantageuse, lesdits deux supports sont respectivement dotés d'une oscillation latérale et d'un basculement antéro-postérieur.
Selon une autre caractéristique avantageuse, chaque support comporte un orifice selon un usinage particulier, de sorte que du côté intérieur le diamètre de l'orifice correspond à celui de l'axe sur lequel il est destiné à s'articuler, et de sorte que la partie extérieure de l'orifice adopte une forme oblongue verticale d'un diamètre de l/5ème supérieur à l'autre côté.
Selon une autre caractéristique avantageuse, lesdites deux bielles sont guidées par des glissières dans le châssis, et seront amorties au catapultage par deux petits ressorts qui allégeront également la mise en place de la béquille dans le mouvement inverse.
Selon une autre caractéristique avantageuse, le dispositif selon l'invention comprend une petite chaîne fixée d'une part à l'extrémité inférieure d'un support et d'autre part à la bielle du même côté, l'une à droite, l'autre à gauche, ces deux chaînes étant destinées à intervenir seulement au catapultage, les bielles en se repliant étant aptes à entraîner l'inclinaison des supports qui se logeront dans la partie du châssis réservée à cet
effet.
Selon une autre caractéristique avantageuse, deux desdites quatre roues du chariot sont dotées de freins .
D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront à la lecture de la description qui suit d'un exemple de mode de réalisation d'un ' dispositif selon l'invention, accompagnée des dessins annexés, exemple donné à titre illustratif non limitatif.
La figure 1 représente en perspective 1 ' ensemble du dispositif de l'élément principal : le chariot.
La figure 1A représente en perspective et de manière agrandie un détail de la figure 1.
La figure 2 représente le deuxième élément qui fait office de tremplin, qui sera placé devant le chariot auquel il est avantageusement relié au moyen d'un câble.
Les figures 2A et 2B représentent en perspective et de manière agrandie un détail de la figure 2.
La figure 3 représente le chariot en position d'attente du passage de la moto, c'est à dire les quatre pieds repliés et supports inclinés.
La figure 4 représente le franchissement du chariot par une moto, roue avant en contact avec le poussoir.
La figure 5 représente la moto ayant gravi le tremplin: la béquille s'est mise en place sous la moto. La figure 6 représente la moto en place sur la béquille: le moteur est arrêté.
La figure 7 représente le chariot libre de tout mouvement, moto arrimée sur la béquille et tremplin séparé.
Le dispositif représenté sur les figures 1 à 7 permet avec un effort minimal et par le seul moyen de propulsion de la moto, de placer cette dernière sur une béquille 28 réglable, elle-même montée sur un chariot 1 mobile conçu à cet effet : le chariot 1 monté sur quatre roues 30, dont deux pivotantes, supporte tout le poids de la moto 25 et peut être manœuvré à volonté, avec un moindre effort et un risque de chute minime ;
- la béquille 28 montée sur quatre pieds (ou bras) 37 articulés peut être démontable et interchangeable ; - les supports 8, qui sont en contact avec la moto, devraient être avantageusement recouverts d'une matière
synthétique ininflammable ;
- le tremplin 24, qui permet la commande du redressement de la béquille 28, grâce à la roue avant de la moto, peut avantageusement être pliable ou réglable en hauteur ; la partie en contact avec le sol devra être de préférence antidérapante ;
- le poussoir 3, qui se fixe sur un curseur 4 sur le tremplin, entre dans la constitution des moyens de commande 27 du redressement de la béquille 28 avec le câble 23 et la barre de traction 5, et comprendra avantageusement à son extrémité, un cylindre 38 incurvé et mobile pour s'adapter à la forme du pneu avant de la moto qui 1 ' actionne ;
- le curseur 4, qui entraîne avantageusement un câble 23, sera de préférence métallique de façon à coulisser facilement sur un moyen de glissière 14 de préférence également métallique ;
- de manière avantageuse, l'extrémité du câble 23 fixée à une barre de traction 5 comportera à la manière d'un câble de vélo, un système de réglage quant à sa longueur ; - une découpe d'une plate-forme du châssis 29 du chariot 1 permettra avantageusement de loger une partie des deux supports 8 au repliement de la béquille 28 ;
- chaque bielle 31 peut avantageusement comporter une petite chaîne 16, qui, reliée à la partie inférieure du support 8 du même côté, l'inclinera au catapultage pour le loger dans la partie du châssis 29 aménagée à cet effet ;
- le chariot 1 comporte avantageusement des glissières 19 qui contrôlent le mouvement des bielles 31, devront présenter respectivement une ouverture sur toute leur longueur, sous le châssis 29 pour permettre d'arrimer la barre de traction 5 aux parties inférieures des deux bielles 31.
En référence plutôt aux figures 4 à 7, mais également aux autres figures, le dispositif fonctionne de la manière suivante : la moto 25 franchit une rampe 2 formée sur le chariot 1, elle le traverse puis le chevauche, comme montré sur la figure 4, la roue avant 26 est aussitôt en contact avec le poussoir 3 emboîté sur le curseur 4 du tremplin 24. C'est par ce curseur 4 que le tremplin 24 est relié au chariot 1, au moyen du câble 23 qui est fixé d'autre part à la barre de traction 5 du chariot.
La moto 25 gravit le tremplin 24, comme représenté sur la figure 5, entraînant le poussoir 3, le curseur 4 et le câble 23. Ce dernier, fixé à la barre de traction 5 met en place la béquille sous la moto. Comme plus particulièrement représenté sur les figures 1 à 3, la béquille 28 à sa base est formée de quatre pieds (ou bras) 37 articulés deux par deux à leur extrémité supérieure 6. Les pieds arrières sont articulés d'autre part au chariot au point 12 sur la figure 1. Les pieds avant ou bielles 31 munis de galets 7 à leurs extrémités inférieures respectives font fonction de bielles qui redressent et mettent en place tout le système en position "active", position représentée sur la figure 1 ou les figures 5 à 7.
Dans la forme de réalisation de la béquille, conforme à la figure 1, les pieds 37 arrières dans leur prolongement comportent chacun avantageusement un support 8 en forme de banane dont les extrémités sont orientées vers le centre.
Ces supports 8 reliés entre eux par leur extrémité inférieure 33 au moyen d'une chaîne réglable 10, s'adapteront grâce à leur souplesse d'articulation, à la partie du châssis de la moto qui leur sera présentée.
La longueur du câble 23 permettra de régler la distance entre le tremplin 24 et le chariot 1 et modifiera d'autant, sur la longueur de la moto, le point de contact de la béquille 28.
Selon l'ensemble de ce dispositif, la moto est arrimée et stabilisée sur la béquille 28, comme montré sur la figure 6. Il suffit de désolidariser le tremplin 24 du chariot 1 en décrochant le câble 23 fixé par simple mousqueton au curseur 4, comme montré sur la figure 7 ; on peut alors pivoter, déplacer ou ranger sa machine sans effort ni risque.
Une catapulte 11 actionnée au pied et un léger mouvement du corps du conducteur vers l'avant suffisent à remettre la moto sur ses deux roues, puisque selon le procédé, les deux bielles 31 refoulées vers et contre les pieds 37 arrières se replient ensemble comme un casse- noisette pour se retrouver dans la position d'attente, comme représenté sur la figure 3.
Une petite chaîne 16 est prévue à la partie inférieure de chaque support 8, fixée d'autre part à la bielle du même côté : ces deux chaînes 16 n'interviendront que pour
incliner les supports 8 au catapultage de la béquille 28. les bielles 31 en se repliant entraîneront l'inclinaison des supports qui se logeront dans la partie du châssis 29 du chariot 1 réservée à cet effet. Un ergot de sécurité basculant 13, commandé au pied, interviendra dans la position active et peut être fixé en arrière d'une seule bielle 31 qu'il calera, par exemple en arrière de la bielle gauche.
Accessoirement, une passerelle 15 percée de deux rangées de trous 35 parallèles, permettrait de maintenir la distance déterminée entre le tremplin 24 et le chariot 1.
De manière avantageuse, les deux roues 30 pivotantes à l'arrière sont dotées de freins (non représentés) de toute manière connue, par exemple par un système de blocage par coincement d'une butée articulée, contre la bande de roulement de chaque roue.
De manière avantageuse, le câble 23 passe sous la glissière 14 du tremplin 24 et traverse un œillet 17 ouvrant, le câble 23 étant par exemple apte à être réglé à la barre de traction 5.
Le dispositif selon l'invention comprend avantageusement une barre transversale 9 venant en appui sur la partie antérieure des deux bielles 31 qui la soulèvent. Cette barre 9 articulée sur la plate-forme du chariot 1 et comportant une pédale de commande 11 est actionnée au pied et fait fonction de catapulte.
Le dispositif représenté sur les figures est avantageusement caractérisé par l'oscillation latérale et le basculement antéro-postérieur des deux supports 8. Ce système consiste en l'usinage très particulier de l'orifice 21 de chaque support 8. Du côté intérieur 22, le diamètre de l'orifice devra correspondre à celui de l'axe sur lequel il devra s'articuler. Par contre, la partie extérieure de l'orifice 21 devra avoir une forme oblongue verticale d'un diamètre de l/5ème supérieur à l'autre côté.
Les deux bielles 31 sont de préférence guidées par des glissières 19 dans le châssis 29 du chariot 1, et seront avantageusement amorties au catapultage par deux petits ressorts 20 qui allégeront également la mise en place de la béquille dans le mouvement inverse.
De manière alternative, non représentée, la commande du
redressement de la béquille du chariot peut être effectuée avec la roue arrière de la moto lorsque celle-ci monte sur la rampe 2 du chariot sous la force motrice du moteur de la moto alors que la roue avant est montée sur le tremplin, par exemple dans la position montrée sur la figure 5, au lieu d'être actionnée par la roue avant qui grimpe sur la tremplin. A cet effet, il peut être prévu sur le dispositif selon l'invention un système de commande du redressement de la béquille, par exemple hydraulique, comportant un actionneur pouvant adopter la forme d'une pédale agissant sur un vérin, placé sur la rampe du chariot et qui, sous la pression de la roue arrière de la moto, enverra un fluide dans des récepteurs, adoptant la forme de vérins par exemple, qui actionneront le redressement de la béquille par actions respectives sur les bielles, par exemple.
L'ensemble de ce dispositif, selon l'invention est particulièrement destiné à tous les propriétaires d'une moto de plus de cent kilos pour ses manœuvres et stationnement dans son garage.