Dispositif de carénage de bateau à flotteur suspendu
La présente invention se rapporte aux dispositifs de carénage de bateaux destinés à mettre un bateau hors de l'eau afin de le garer pendant qu'il n'est pas utilisé et d'éviter que les algues, coquillages et autres
5 éléments indésirables n'adhèrent à la partie du bateau situé sous la ligne de flottaison.
Ces préoccupations sont traditionnellement satisfaites en sortant le bateau de l'eau pour l'entreposer sur la terre ferme, cela suppose l'emploi d'engins de manutention et de transport et le bateau n'est en général sorti de 10 l'eau que pour les périodes de non utilisation prolongée. De plus, ce procédé suppose la disponibilité d'espace accessible par le véhicule qui y transporte le bateau.
Au brevet français n° 2 658 780, on décrit un dispositif de carénage de bateau, qui comprend un flotteur définissant une cavité qui communique
15" avec une source de fluide. Le flotteur est fixé sur un support de bateau. Il est prévu des moyens de retenue du flotteur à un quai. Ces moyens de retenue sont constitués par deux rails verticaux dans lesquels passent des galets solidaires du flotteur. Ce dispositif a le grave inconvénient que les algues, coquillages et autres éléments adhèrent aux rails et aux galets, pouvant à
2.0 terme rendre le dispositif inutilisable. En outre, les rails et galets immergés en permanence dans l'eau sont sujets à se corroder ou à rouiller. Enfin et surtout, le dispositif de carénage du bateau est rigide, sans aucun degré de
déplacement autre que vertical. S'il se produit une vague ou un contact avec un autre bateau, le dispositif peut être endommagé.
Le brevet américain n° 4 509 446 A décrit un flotteur comportant des cavités communiquant avec une source de fluide et des moyens de retenue
5" du flotteur à un quai d'une part et au fond d'autre part. Ce système présente les mêmes inconvénients liés à la présence de poulies immergées dans l'eau. De plus, les forces de rappel en position voulue sont une combinaison de la composante horizontale de la traction des cables (60 et 60') verticaux et du bridage exercé par l'ensemble des cables (76 et 80). Il en résulte des
10 efforts parasites importants transmis au quai, notamment verticaux vers le bas qui peuvent être très gênants si le quai est flottant ou constitué de poutres posées sur des pieux ou piliers.
L'invention remédie à ces inconvénients par un dispositif de carénage de bateau que les algues et coquillages ne peuvent pas empêcher de
15" fonctionner et qui est apte à résister à une vague ou à la poussée ^d'un autre bateau sans induire des efforts parasites importants sur le quai, tout en maintenant normalement le bateau en la position de garage choisie.
Suivant l'invention, les moyens de retenue comprennent, d'une part, au moins deux éléments souples, et le plus souvent seulement deux
2.0 éléments souples, de suspension du flotteur à un quai, et, d'autre part, au moins un élément souple, et de préférence un seul élément souple d'amarrage destiné à être ancré à un point fixe au fond de l'eau.
Les éléments souples de suspension et d'amarrage sont notamment des chaînes ou éventuellement des cordages munis à leur extrémité de
25" colliers ou crochets permettant de les enfiler sur des bittes d'amarrage ou de les fixer à des points prévus sur le quai et de les ancrer à une chaîne ou un point fixe au fond de l'eau.
S'il se produit une vague ou un contact avec un autre bateau, le flotteur portant le bateau par l'intermédiaire du support, sollicite les éléments souples qui, par leur souplesse même, autorisent un déplacement de l'ensemble tout en ménageant des forces de rappel tendant à ramener le bateau dans la position initiale de garage. La souplesse des éléments permettent à l'ensemble du bateau, du support et du flotteur de céder sans se rompre, quelle que soit la direction des forces qui le sollicitent.
De préférence, les deux éléments de suspension s'étendent à partir d'un point plus haut que le point le plus haut de l'élément d'amarrage. On obtient ainsi la meilleure stabilité possible.
Le flotteur bascule, alors que le côté où se trouvent les éléments de suspension reste sensiblement immobile, tandis que le côté où se trouve l'élément d'amarrage monte ou descend suivant que la quantité de fluide dans les cavités du flotteur est plus ou moins grande. Mais pour empêcher que l'extrémité du flotteur côté élément souple d'amarrage ne vienne complètement au fond de l'eau dans cette position, on peut prévoir deux bouées de retenue. Ces bouées servent aussi à délimiter l'emplacement de mouillage.
Suivant une première variante, on contrôle mieux l'assiette du bateau par un flotteur articulé autour d'un axe horizontal. On peut contrôler la tension de l'élément d'amarrage en le faisant passer sur un galet porté par un support du flotteur, alors que l'extrémité opposée au point fixe porte un contrepoids.
Suivant une deuxième variante, le flotteur remonte vers la surface jusqu'à ce que ses points d'attache aux éléments de suspension, décerivant un mouvement de rotation autour des autres extrémités des éléments de suspension, arrivent sensiblement au même niveau que le quai. On peut contrôler la tension des éléments de suspension en les faisant passer sur
des galets portés par des supports du flotteur, alors que l'extrémité opposée au point fixe porte un contrepoids.
L'invention vise également un poste de carénage comprenant un quai ayant deux bittes d'amarrage et un point d'ancrage au fond de l'eau, ainsi
S qu'un dispositif de carénage suivant l'invention dont les éléments souples de suspension sont enfilés sur les bittes d'amarrage et dont l'élément souple d'amarrage est ancré au point d'ancrage au fond de l'eau.
La source de fluide peut être une source d'air comprimé et les compartiments du flotteur en forme de cloche ayant une entrée d'air en leur )O partie supérieure. La source de fluide peut être une pompe à eau et les compartiments des cavités fermées pouvant communiquer par le haut avec l'atmosphère. La source de fluide peut être aussi une source d'air comprimé et les compartiments des baudruches gonflables pouvant communiquer avec la source d'air comprimé.
15 Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple : la figure 1 est une vue en plan du poste d'amarrage suivant l'invention, les figures 2 et 3 sont des vues en élévation dans les deux positions d'extrémité, la figure 4 est une vue en élévation de la première variante,
20 la figure 5 est une vue en plan de la première variante, la "figure 6 est une vue en élévation de la deuxième variante, la figure 7 est une vue en plan de la deuxième variante, et la figure 8 représente une option de la deuxième variante.
Le poste d'amarrage représenté aux figures comporte un quai Q
2.S comportant deux points 1 et 2 d'amarrage. Un flotteur 3 définissant une cavité communique par un tuyau souple 4 à vanne d'arrêt soit avec une source d'air comprimé 5, soit avec l'atmosphère. Sur la face supérieure du flotteur 3 est fixé un support 6 dont la partie supérieure est adaptée à la
coque d'un bateau B, qu'il est destiné à supporter. La face inférieure du flotteur 3 est fixée à un cadre 7 en forme de double H. D'un point 8 médian du bas de la traverse du cadre 7, éloignée du quai, part une chaîne 9 dont l'extrémité libre est ancrée à un point d'ancrage 10 au fond de l'eau. De deux S points 11 du haut des branches libres du cadre 7 partent deux chaînes 12 dont les extrémités libres sont liées respectivement aux points d'amarrage 1 et 2.
Pour mettre un bateau B hors de l'eau, on opère de la manière suivante : alors que le flotteur 2 est en position basse, on fait entrer le bateau
IO B au bord du quai Q dans le poste d'amarrage en le faisant passer entre les bouées 14. En ouvrant la vanne, on envoie par le tuyau souple 4 de l'air comprimé de la source 5 dans la cavité du flotteur 3. Celui-ci s'élève. Il soulève par le support 6 le bateau B et le met partiellement ou totalement hors de l'eau, cependant que la chaîne 9 se tend, les deux chaînes 12
15* restant toujours tendues mais s'écartant du quai Q.
Dans la partie du cadre 7, éloignée du quai Q, passent deuxfphaînes 13 de bouées 14 dont l'extrémité libre porte un élément 15 de retenue.
S'il se produit une vague ou un choc en cette position, les chaînes 9 et 12 sont sollicitées et sont susceptibles de se déplacer pour déplacer 20 temporairement l'ensemble constitué par le flotteur 3, le support 6, le cadre 7 et le bateau B. Le dispositif cède mais ne rompt pas.
Aux figures 4 et 5, le flotteur comporte deux compartiments 3A et 3B distincts reliés chacun indépendamment par des tuyaux souples 4A, 4B respectifs munis de vannes à la source d'air comprimé 5. Le flotteur est 2.5 articulé au support 6 par un axe horizontal s'étendant entre les deux compartiments 3A et 3B. En faisant entrer plus ou moins de fluide dans chacun des compartiments 3A et 3B, on peut régler l'assiette du bateau B.
Sur le support 6 est monté un galet 17 sur lequel passe la chaîne 9. L'extrémité de la chaîne 9, qui n'est pas ancrée au point d'ancrage 10, porte un contrepoids 18 qui règle la tension de la chaîne 9.
Aux figures 6 et 7, le flotteur 3 comporte quatre compartiments 3A,3B,3C et 3D. En ouvrant les vannes, on envoie l'air de la source 5 sélectivement dans chaque compartiment de manière que le flotteur 3 s'élève, cependant que les deux chaînes 12 restant tendues mais s'écartant du quai Q arrivent sensiblement en position horizontale.
A la figure 8, les éléments souples de suspension 12 passent sur des poulies 19 dont l'axe de rotation est est solidaire du flotteur 3. Des contrepoids 20 sont fixés à leur extrémité et des butées 21 limitent l'amplitude du mouvement du flotteur vers le bas.