Ordinateur ou téléphone intégré à un vêtement
La présente invention concerne un ordinateur ou un téléphone intégré à un vêtement.
On connaît déjà par les documents EP 1050793, US 5572401, 5774338, 5555490, 5416310 et 5912653 des ordinateurs portatifs ou des éléments d'ordinateurs intégrés à des vêtements. La plupart du temps, ces ordinateurs sont constitués par des éléments de plus ou moins petites dimensions disposés dans de nombreuses poches formées sur le vêtement et connectés par des connexions souples qui peuvent être intégrées au vêtement.
On connaît aussi des téléphones réalisés sous forme de montres portées au poignet, par exemple par les documents US 5499292, 5659611 et 6035035, ou WO 99/13629 qui concerne un téléphone de sécurité à touche unique pour enfant.
On connaît également par le document WO 99/63792 un ordinateur souple et plat, pouvant être mis sous une enveloppe de plastique et intégré dans un portefeuille ou une montre-poignet. Il n'est cependant pas montré de moyens d'intégrations à un vêtement.
Le document US 6 155 841 montre un clavier, par exemple de téléphone, disposé dans la manche d'un vêtement, mais les autres éléments constitutifs de l'appareil doivent être tenus à la main. Il n'y a pas d'intégration complète. L'inventeur lui-même a déjà eu l'occasion de proposer le concept d'un téléphone intégré à un vêtement, mais les conditions permettant cette intégration de manière pratique et élégante n'ont pas été décrites ni divulguées.
Tel est le but de la présente invention. L'invention atteint son but grâce à un ordinateur ou un téléphone constitué d'un clavier, d'un écran relié au clavier par une connexion, le cas échéant d'un écouteur et d'un micro, d'une alimentation et d'une électronique, caractérisé en ce que l'écran, le clavier et la connexion intermédiaire constituent une unité réalisée sous forme de trois éléments plats reliés entre eux de manière souple et intégrée à un vêtement, de
préférence au niveau d'une manche. L'unité, ou au moins le clavier et/ou l'écran de celle-ci, est intégrée dans une enveloppe de protection en polymère souple, et celle-ci est munie de moyens d'accrochage amovible au vêtement, ce qui permet de retirer le téléphone pour laver le vêtement. L'accrochage se fait de préférence par clipage, notamment un clipage semi- souple.
La connexion est elle-même réalisée sous forme d'une connexion filaire ou d'une connexion plate (ruban "multiplex"). L'écran peut être un écran à diodes luminescentes, à cristaux liquides ou à polymères luminescents (LEP "light emitting polymers"). L'écran peut notamment être un écran souple, comme décrit dans le document US 5436744. Le clavier peut être constitué d'un ensemble rigide ou de préférence souple ; des claviers souples sont décrits dans les documents US 5555550, 5666112 et 5305181. L'écran peut aussi être un écran tactile, auquel cas l'unité se compose de l'écran tactile seul, le clavier et la connexion ayant disparu.
De cette manière, l'unité peut être intégrée dans un vêtement, et notamment une manche de vêtement sans incommoder le porteur du vêtement et sans gêner ses mouvements. Le micro est prévu de préférence au niveau du col de vêtement et une oreillette, dégageable du col, sert d'écouteur. L'électronique et les batteries peuvent être, selon leur volume et leur poids, associées à l'unité ou bien de préférence dissociées (par exemple dans le bas du vêtement). Les divers éléments sont reliés entre eux par une connectique appropriée, notamment par des fils ou par une liaison sans fil, par exemple hertzienne. L'unité peut être incorporée dans le tissu même de la manche d'un vêtement, en laissant éventuellement apparaître le clavier d'une part et l'écran d'autre part au travers d'une fenêtre munie d'une protection transparente ou d'un rabat.
Les moyens d'accrochage peuvent aussi être des moyens par complémentarité de forme (par exemple l'enveloppe présentant une forme mâle pouvant coopérer pour l'accrochage avec une forme femelle d'une pièce réceptrice fixée sur le vêtement). Les moyens d'accrochage peuvent éventuellement être des patins de connexion textiles, par exemple du type à velours et crochets, tels que les bandes VELCRO®
L'enveloppe de protection peut prendre une forme quelconque, y compris la forme habituelle tridimensionnelle d'un combiné de téléphone. Le vêtement, notamment la manche d'un vêtement de haut tel qu'une veste ou analogue, peut prévoir un logement protégé et accessible de l'extérieur par une fermeture à glissière, pour recevoir l'unité. Le polymère utilisé peut inclure des charges abaissant la densité du polymère, ou créant des pores, ou modifiant les qualités thermiques du matériau, comme les PCM ("phase changing material", matières à changement de phase, permettant le maintien en température). L'unité peut aussi être surmoulée par un polymère, ou prise en sandwich entre deux coques souples de polymère, laissant à l'unité sa forme générale sensiblement plane. Le polymère souple peut notamment être un polymère déformable incompressible et avantageusement translucide, et notamment un polymère du type décrit dans le document W098/18857 tel qu'un gel de polyuréthanne. L'unité est de préférence intégralement protégée par l'enveloppe, mais l'enveloppe peut aussi être réalisée en deux pièces recouvrant d'une part le clavier et d'autre part l'écran et reliées par la connexion plate. Dans les deux cas, l'enveloppe est réalisée de manière étanche. C'est cette enveloppe souple, mince et plane, contenant l'unité de téléphone quel qu'en soit le mode de réalisation technique, et coopérant avec des moyens d'accrochage sur le vêtement, qui constitue le coeur de l'invention. Avantageusement, l'enveloppe (ou les deux pièces de l'enveloppe) ainsi obtenue comporte un chanfrein ou une bordure marginale assez mince et dépourvue d'éléments sensibles, servant à la solidarisation de l'unité sur le vêtement. Quoique cette solidarisation puisse se faire par couture, collage ou soudure, elle se fait avantageusement au moyen d'une attache de clipage, notamment un clipage semi-souple,par exemple grâce au fait que l'attache comprend avantageusement un cadre arrière et un cadre avant semi-rigides susceptibles de venir à l'arrière et à l'avant de la bordure marginale de l'enveloppe pour la serrer et la fixer, des moyens de solidarisation amovible rapides étant prévus entre les deux cadres, par exemple des moyens d'encliquetage. Les moyens de solidarisation peuvent être des moyens à complémentarité de forme entre les deux cadres eux- mêmes, ou des éléments indépendants venant relier les cadres entre eux de manière simple et amovible. L'un des cadres peut être attaché en
permanence au vêtement. L'invention peut s'appliquer à la fixation d'un clavier ou d'un écran pour micro-ordinateur portatif.
Le clavier de téléphone peut être réduit à une touche unique comme enseigné par le document W099/13269 et servir à faire un téléphone d'urgence pour enfants, la pression maintenue par exemple trois secondes sur l'unique touche du clavier déclenchant la numérotation d'un numéro d'urgence tel que celui des parents ou de -la police.
L'unité de téléphone peut faire application de l'invention décrite dans le document FR 2577116 ; le vêtement destiné à un environnement hivernal ou de montagne, est équipé de capteurs solaires et de batteries d'accumulation, alimentant une résistance intégrée dans l'enveloppe de protection de l'unité de manière à réchauffer les éléments de l'unité et permettre leur bon fonctionnement malgré le froid environnant. Le réchauffage permet aussi de supprimer la buée. L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages et caractéristiques seront mis en évidence à la lecture de la description suivante, se référant au dessin annexé sur lequel :
-la figure 1 est une vue schématique d'une unité de téléphone intégrable à un vêtement, conformément à l'invention, -la figure 2 montre un vêtement intégrant une unité de téléphone conforme à l'invention,
-la figure 3 montre un autre exemple de réalisation d'unité de téléphone, avec ses connexions à l'oreillette et au micro,
-la figure 4 montre un exemple de réalisation d'un pseudo-combiné en polymère mou enfermant une unité de téléphone,
-la figure 5 montre un exemple schématique d'intégration du pseudocombiné à une manche de vêtement,
-la figure 6 montre la mise en sandwich d'une unité de téléphone de l'invention entre deux coques molles de polymère, -la figure 7 montre un exemple d'attaches de clipage d'une unité de téléphone,
-la figure 8 montre un exemple d'unité de téléphone équipée d'une résistance chauffante,
-la figure 9 montre un exemple d'unité de téléphone de sécurité pour enfant.
L'unité de base de l'invention permettant son intégration à un vêtement est l'unité 1 représenté sur la figure 1 et comprenant un clavier plat 2, de préférence souple, un écran plat 3, également souple de préférence, et une connexion filaire (figure 3) ou plate 4 (type multiplex, figure 1) simple ou multiple, de préférence de faible longueur (de un à quelques centimètres) Le clavier est de préférence un clavier souple ou mou, réalisé par une base souple 5, des connexions plates souples 6 et un ensemble souple de touches 7 comprenant au moins des touches numériques 8 et éventuellement des touches de fonctions 9. La souplesse de la connexion 4 et éventuellement la souplesse de l'écran 3 et du clavier 2 permettent une intégration aisée dans une manche 10 d'un vêtement 11, au niveau de l'avant-bras par exemple, comme illustré sur les figures 2 et 5, sans gêne pour l'utilisateur. L'écran 3 et le clavier 2 apparaissent à travers des fenêtres 12 du vêtement, éventuellement fermées par une protection transparente (par exemple pour l'écran) et souple (au moins pour le clavier de manière à permettre l'actionnement des touches au travers de l'obturation), ou simplement par un rabat 13 fermant et ouvrant, ou sans protection du tout à condition que l'écran 3 et le clavier 2 soient étanches, par exemple grâce à l'enveloppe polymérique qui sera décrite plus loin. Le vêtement intègre aussi, à divers endroits, d'autres éléments de l'ordinateur ou "du téléphone, comme par exemple des batteries 14 et une électronique 14' (plutôt situées vers le bas de la veste, par exemple au niveau de la ceinture, ou près de l'emmanchement sous le bras), un micro 15 qui peut avantageusement être disposé au niveau du col ou d'une capuche (ou laissé sous forme de micro apparent 15'), et une oreillette 16 que l'utilisateur dispose dans son oreille avant usage. Tous ces éléments sont reliés par -des connexions appropriées, notamment des connexions filaires souples. De telles connexions sont connues par exemple par le document US 5416310. L'unité 1 qui a été décrite peut être incluse, par exemple par moulage par injection, dans une matière plastique polymérique, de préférence relativement molle, par exemple tridimensionnelle, notamment en forme de combiné téléphonique traditionnel 20 sur le dos duquel apparaissent l'écran 3 et des touches 8 du clavier 2 (le clavier et l'écran ont été représentés avec une forme différente de ceux de la figure 1). Le "combiné" 20 peu d'ailleurs
inclure d'autres éléments constitutifs du téléphone, comme les batteries ou autres. La fixation du "combiné" 20 au vêtement se fait avantageusement à l'aide de patins textiles auto-agrippants (par exemple des éléments velours- crochets de type VELCRO®) prévus en sous-face du "combiné" 20 et sur le vêtement lui-même, par exemple dans une poche allongée 21 prévue dans la manche 10 et fermée par une fermeture à glissière 22. Le polymère réalisant le "combiné" 20 est avantageusement un polymère très léger, notamment poreux, voire gonflable.
Dans sa version préférée, l'unité 1 est enfermée dans une enveloppe polymérique souple relativement plane, par exemple en élastomère de polyuréthanne souple, notamment en gel de polyuréthanne déformable et incompressible, éventuellement translucide voire transparent, coloré ou non, soit par mise en sandwich entre deux coques souples 30, 30' comme représenté sur la figure 6, soit par surmoulage. L'enveloppe qui assure l'étanchéité des éléments tout en conservant la souplesse, peut de préférence recouvrir l'unité entière y compris la connexion 4, ou bien recouvrir séparément au moins l'un ou l'autre du clavier 2 et de l'écran 3. La figure 7 représente un mode de réalisation où l'écran 3 et le clavier 2 sont tous deux recouverts séparément d'une enveloppe polymérique transparente molle 303 et 302 qui laisse dépasser une bordure marginale plane périmétrique 31 servant à la fixation des éléments sur le vêtement. Cette même bordure 31 est aussi prévue dans le cas où l'enveloppe est unique, et/ou réalisée par sandwichage.
Des cadres avant 32 et arrière 33 réalisés de préférence en matière semi-rigide, notamment en matière plastique, sont prévus à des formes correspondant sensiblement à celles des bordures 31. Les cadres arrière 33 sont avantageusement disposés de manière fixe sur le vêtement, par exemple par couture. Des éléments transversaux de connexion rapide éventuellement mâle et femelle 34 sont prévus pour coopérer avec les cadres 32, 33 et la bordure 31 pour venir serrer en place la bordure 31 entre les cadres 32, 33. Les éléments 34 peuvent être des éléments vissables, en plastique ou en métal, ou des attaches de plastique encliquetables, etc. Des trous 35 sont prévus dans au moins un des cadres 32, 33 et éventuellement dans les bordures 31, pour le passage des éléments transversaux 34.
Il faut comprendre que le même principe d'accrochage est applicable à la fixation de l'enveloppe unitaire du mode de réalisation préféré de la figure 6, ou à la fixation d'un écran tactile isolé.
L'invention peut faire application d'une invention précédente décrite dans le document FR2577116 et prévoyant d'intégrer au vêtement une alimentation électrique par capteurs d'énergie solaire, par exemple les capteurs 40 de la figure 2. Ces capteurs peuvent alimenter une résistance chauffante 41 (figure 8) disposée près d'un élément du téléphone exposé au froid, par exemple le clavier, et permet d'en réchauffer des éléments sensibles et de faire disparaître la buée éventuellement présente sous la bulle de protection 42 (éventuellement formée par l'enveloppe 30 non représentée sur la figure 8).
Selon une autre application représentée sur la figure 9, le clavier 2 comprend une touche unique 8', permettant à un enfant de se servir du téléphone en cas de problème.