ENGIN POUR LA COUPE OU LE RAMASSAGE DE RONDINS ET LEUR FENDAGE EN BUCHES DE BOIS DE CHAUFFAGE
La présente invention concerne un engin de forestage pour la coupe ou le ramassage de rondins et leur fendage en bûches de bois de chauffage.
Dans les exploitations forestières, il est courant de débiter les arbres destinés à être utilisés en tant que bois de chauffage en rondins individuels qui sont ensuite ramassés et soit stockés tels quels, en formant des piles de rondins régulières, soit fendus sur place pour constituer des bûches séchant plus rapidement . La présente invention a pour but de fournir un engin d'un encombrement réduit, aisément maniable en forêt, et permettant d'exécuter l'opération de fendage des rondins immédiatement après leur coupe ou leur ramassage.
A cet effet, cet engin de forestage pour la coupe ou le ramassage de rondins et leur fendage en bûches de bois de chauffage, comportant, sur un châssis, un moteur, une centrale hydraulique entraînée par le moteur, et un bras manipulateur à grappin, pourvu de vérins actionnables à partir de la centrale hydraulique, et solidaire d'une tourelle pivotant autour d'un axe vertical, remarquable en ce qu'il comprend, en arrière du bras manipulateur, un appareil de fendage à bâti globalement vertical comportant, à sa partie supérieure, un vérin de fendage vertical, à tige s'étendant vers le bas, un outil de fendage globalement horizontal, s'étendant perpendiculairement au vérin de fendage vertical et situé en dessous et à distance de l'extrémité inférieure de la tige du vérin de fendage vertical, un dispositif de réception et de guidage des rondins pour les amener respectivement dans une position de fendage globalement verticale entre l'extrémité inférieure de la tige du vérin de fendage et l'outil de fendage et, à sa partie inférieure, un dispositif d'évacuation des bûches fendues vers l'arrière.
De préférence, le bâti de l'appareil de fendage forme un angle inférieur à 45° avec la verticale afin de limiter son encombrement .
On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, diverses formes d'exécution de la présente invention en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe verticale et longitudinale schématique d'un engin de forestage suivant
1 ' invention,
- la figure 2 est une vue en plan schématique partielle d'une variante d'exécution de l'engin assurant la coupe des rondins . L'engin de forestage représenté sché atiquement sur la figure 1 comprend un châssis 1 roulant sur le sol par 1 ' intermédiaire de roues 2 et portant un moteur 3 servant à la fois au déplacement de l'engin sur le sol et à la commande de divers organes de l'engin. A cet effet, le moteur 3 est accouplé à une centrale hydraulique 4 qui alimente en huile sous pression, par l'intermédiaire de divers distributeurs appropriés, les vérins utilisés pour les mouvements des divers organes de l'engin. L'engin comprend, à l'avant, un bras manipulateur 5, constitué de plusieurs éléments articulés entre eux, actionnés par des vérins hydrauliques 6 et qui porte, à son extrémité libre, un grappin 7 pour saisir des rondins individuels 8 répartis sur le sol. Le bras manipulateur 5 est solidaire d'une tourelle 9 qui est montée à rotation, sur le châssis 1, autour d'un axe vertical, sous la commande de la centrale hydraulique 4.
Il va de soi que le châssis 1 peut ne pas être motorisé, ce dernier comprenant alors des moyens de fixation aptes à coopérer avec le crochet d'attelage d'un tracteur par exemple. On observera que, dans cette solution particulière le moteur 3 peut alors consister dans le moteur du tracteur sans pour autant sortir du cadre de 1 ' invention.
En arrière du bras manipulateur 5, le châssis 1 porte un appareil de fendage vertical, désigné dans son ensemble par la référence 11. L'appareil de fendage 11 comporte un bâti vertical 12 solidaire du châssis 1 et, à la partie supérieure duquel est monté un vérin de fendage vertical 13
dont la tige 13a s'étend vers le bas. Cette tige 13a est solidaire, à son extrémité inférieure, d'un poussoir horizontal 14. Le bâti vertical 12 porte également, dans sa partie intermédiaire située en dessous du vérin de fendage 13 , un outil de fendage 15 horizontal. Cet outil est constitué d'une lame de coupe ou de plusieurs lames de coupe entrecroisées à arêtes de coupe dirigées vers le haut. Sur le côté avant de la partie intermédiaire du bâti 12 est prévu un dispositif 16 de réception et de guidage des rondins individuels 8, pour les amener dans une position de fendage verticale dans laquelle chaque rondin 8 est situé entre le poussoir supérieur 14 et l'outil de fendage inférieur 15. Le dispositif 16 de réception et de guidage des rondins peut être constitué, comme il est représenté schematiquement sur le dessin, par un plateau récepteur 17 qui est monté pivotant sur le bâti 12, à son extrémité inférieure, autour d'un axe horizontal et transversal 18. Le pivotement du plateau récepteur 17 est commandé par un vérin 19 et il est agencé de manière à pouvoir pivoter entre une position de réception, dans laquelle il reçoit les rondins individuels 8 déposés sur lui par le grappin 7 du bras manipulateur 5, et une position d'introduction dans l'appareil de fendage 11, dans laquelle il est fortement incliné de manière à faire glisser chaque rondin individuel 8 vers l'intérieur du bâti 12, pour l'amener dans la position de fendage vertical représenté .
Il est bien évident que l'appareil de fendage 11 peut être incliné par rapport à la verticale ; toutefois, le bâti 12 de l'appareil de fendage 11 forme, de préférence, un angle inférieur à 45° avec ladite verticale afin de limiter son encombrement.
En dessous de l'outil de fendage 15 se trouve un dispositif 21 d'évacuation des bûches fendues 8a vers l'arrière. Le dispositif peut être constitué par un simple plan incliné faisant glisser les bûches fendues 8a vers et dans un gabarit récepteur 22 situé à l'arrière du châssis 1.
L'engin suivant l'invention peut également comporter un appareil de cerclage, non représenté, de tout type connu, de manière à former, à partir des piles de bûches 8a contenues dans le gabarit 22, des fagots de bûches 23, déposés sur le sol ou recueillis sur une remorque attelée au châssis 1.
D'après la description précédente, on peut voir que la longueur du châssis 1 de l'engin suivant l'invention est très réduite du fait que l'appareil de fendage 11 est disposé verticalement. Le bâti 12 de l'appareil de fendage 11 a été décrit comme étant fixé au châssis 1 mais, suivant une variante d'exécution, il pourrait être aussi monté sur la tourelle 9 supportant le bras manipulateur 5. Cette disposition permettrait d'accroître la cadence de fonctionnement de l'engin puisque l'opération de fendage pourrait se dérouler pendant la rotation du bras manipulateur 5 autour de l'axe vertical de la tourelle 9, à la recherche d'un nouveau rondin 8 à saisir.
Le dispositif d'alimentation 16 de réception et de guidage des rondins individuels 8 devant être fendus pourrait être réalisé de différentes façons, notamment en prévoyant par exemple un entonnoir de réception des rondins 8 lâchés dans celui-ci avec des positions différentes, cet entonnoir étant suivi d'un couloir guidant les rondins, sous l'effet de la gravité, jusqu'à la position de fendage vertical.
Dans la variante d'exécution représentée sur la figure 2 l'engin de forestage comporte en outre, sur sa tourelle 9, un dispositif de coupe 24 permettant de détacher, sur l'engin, les rondins 8 à partir d'une perche ou d'un tronc d'arbre 25 saisi au sol au moyen de son grappin 7. Chaque rondin 8 débité par le dispositif de coupe 24 tombe dans un réceptacle 26 à partir duquel il est transporté, par un convoyeur horizontal 27, à une porte chargeuse 28 de l'appareil de fendage 11 sensiblement vertical, du type caisson. La porte chargeuse 28 est constituée, de préférence, par un couloir à section transversale en forme de V, dans lequel tombent
automatiquement les rondins successifs 8, en étant placés automatiquement en position correcte pour leur chargement dans l'appareil de fendage 11. La porte chargeuse 28 est articulée autour d'un axe horizontal et elle peut basculer automatiquement autour de cet axe, sous la commande d'un vérin, pour introduire chaque rondin 8, en position verticale correcte, dans l'appareil de fendage 11.
Il est bien évident que le bâti 12 de l'appareil de fendage 11 étant incliné, la porte chargeuse 28 peut être articulée autour d'un axe globalement vertical, c'est-à- dire autour d'un axe longitudinal du bâti 12.
Enfin, il va de soi que l'invention est susceptible de nombreuses variantes dans la réalisation, sans sortir du cadre de l'invention, qui sont à la portée immédiate de l'Homme de l'art en substituant des moyens équivalents concourant aux mêmes résultats par exemple.