ENSEMBLE DE FRAISES DESTINE A LA PREPARATION D'UNE DENT EN VUE DE LA POSE D'UNE COURONNE PROTHETIQUE
La présente invention a pour objet un ensemble de fraises destiné à la préparation d'une dent en vue de la pose d'une couronne prothétique.
Préalablement à la pose sur une dent d'une couronne prothétique, il est nécessaire d'usiner ladite dent, en sorte d'enlever la matière qui va être remplacée par ladite couronne prothétique.
Les caractéristiques dimensionnelles de la couronne prothétique devant être de préférence identiques à celles de la dent initiale, on réalise un usinage des quatre faces et de la partie coronaire de ladite dent.
L'opération est particulièrement délicate puisqu'il est indispensable d'épargner la papille et la gencive, et d'éviter d'endommager les dents adjacentes qui sont souvent très proches de la dent à traiter, sachant que le praticien ne dispose pas de point d' appui .
Par ailleurs, afin d'obtenir un parfait ajustement de la couronne prothétique, il convient que les faces soit usinées de manière homothétique en respectant les plans, sachant que pour une incisive la face vestibulaire est convexe et que la face linguale est concave, que pour les prémolaires et les molaires les quatre faces sont convexes, et qu'en outre, les faces convexes le sont à la fois dans le sens cervico-occlusal et dans le sens mésio-distal .
Actuellement, pour atteindre ce but, la préparation d'une dent débute par la réalisation d'une gorge mésio-distale, puis on usine la partie occlusale puis la partie cervicale en utilisant
le fond de ladite gorge comme repère de profondeur, tandis que la dernière opération consiste à réaliser un épaulement au niveau du collet dont le congé est de préférence à angle droit.
Les fraises permettant de réaliser ces opérations sont par exemple du type de celles décrites dans les documents FR 2.481.105 et DE 2.012.268. De manière connue, ces fraises comportent une ou plusieurs parties actives et une ou plusieurs parties inactives, permettant au praticien de prendre un appui sans endommager la zone d' appui .
Toutefois, les fraises de ce type ne permettent pas au praticien de préparer une dent en toute sérénité, étant donné les contraintes à respecter.
En effet, si les parties actives de ces fraises permettent de prendre un appui pour réaliser l'usinage, elles ne permettent pas de contrôler la profondeur de l'usinage, notamment lors de la réalisation du congé cervical.
La présente invention a pour but de proposer un ensemble de fraises destiné à la préparation d'une dent en vue de la pose d'une couronne prothétique, permettant de remédier aux divers inconvénients précités.
L'ensemble de fraises destiné à la préparation d'une dent en vue de la pose d'une couronne prothétique, où lesdites fraises sont du type comportant une partie active et au moins une partie inactive, se caractérise essentiellement en ce que lesdites fraises comportent une partie apicale inactive disposée dans le même plan, convexe ou non, qu'une partie active.
Selon une caractéristique additionnelle de l'ensemble de fraises selon l'invention, l'une desdi es fraises comporte une
tête en forme de sphère ou analogue dont la surface est active et dont l'extrémité apicale consiste en une calotte spherique non active.
Selon une autre caractéristique additionnelle de l'ensemble de fraises selon l'invention, l'une desdites fraises est en forme de cylindre dont la surface cylindrique est inactive, tandis que son extrémité en forme de calotte spherique présente une zone polaire et une zone périphérique inactives, qui bordent une zone hémisphérique active.
Selon une autre caractéristique additionnelle de l'ensemble de fraises selon l'invention, l'une desdites fraises est en forme de cylindre dont la surface cylindrique est inactive tandis que son extrémité en forme de calotte spherique est active à l'exception de sa zone polaire.
Selon une autre caractéristique additionnelle de l'ensemble de fraises selon l'invention, l'une desdites fraises est en forme de cylindre dont la surface cylindrique est inactive tandis que son extrémité est plane et présente une zone centrale inactive en forme de disque, une zone annulaire active et un bord chanfreine inactif.
Les avantages et les caractéristiques de l'ensemble de fraises selon l'invention, ressortiront plus clairement de la description qui suit et qui se rapporte au dessin annexé, lequel en représente un mode de réalisation non limitatif.
Dans le dessin annexé :
- la figure la représente une vue partielle en élévation de l'une des fraises de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure lb représente une vue en plan de l'extrémité de la même raise .
- les figures 2a et 2b représentent des vues partielles en élévation de fraises de type connu utilisées conjointement à de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure 3a représente une vue partielle en élévation d'une autre fraise de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure 3b représente une vue en plan de l'extrémité de la même fraise.
- la figure 4a représente une vue partielle en élévation d'une autre fraise de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure 4b représente une vue en plan de l'extrémité de la même fraise.
- la figure 5a représente une vue partielle en élévation d'une autre fraise de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure 5b représente une vue en plan de l'extrémité de la même fraise.
- la figure 6a représente une vue partielle en élévation d'une autre fraise de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- la figure 6b représente une vue en plan de l'extrémité de la même fraise.
- les figures 7a, 7b, 7c, 7d, 7e, 7f, 7g, 7h et 7i représentent des vues en coupe vestibulo-linguale d'une incisive lors d'étapes successives de sa préparation au moyen de l'ensemble de fraises selon l'invention.
- les figures 8a, 8b, 8c, 8d, 8e, 8f et 8g représentent des vues de face de la même incisive lors de certaines des mêmes étapes successives de la même préparation.
En référence à la figure la, on peut voir une fraise 1 faisant partie de l'ensemble de fraises selon l'invention pour la préparation d'une dent en vue de la pose d'une couronne prothétique.
La fraise 1 comporte un fût lisse 10 qui porte à son extrémité une sphère 11 dont la surface 12 est active, à l'exception de son extrémité apicale qui consiste en une petite calotte spherique 13 non active, comme cela est représenté sur la figure lb.
En référence aux figures 2a et 2b, on peut voir des fraises 2 et 2' de type connu, fréquemment utilisées pour la préparation d'une dent. La fraise 2 représentée sur la figure 2a présente une surface conique 20 active et une extrémité arrondie 21 inactive, tandis que la fraise 2' , représentée sur la figure 2b, présente une surface conique 20' active et une extrémité pointue 21' inactive.
En référence à la figure 3a, on peut voir une fraise 3 qui comporte un fût lisse 30 portant à son extrémité une boule ovalisée 31 dont la surface 32 est active à l'exception de son extrémité apicale qui consiste en une petite calotte spherique 33 non active, comme cela est représenté sur la figure 3b.
En référence à la figure 4a, on peut voir une fraise 4 de forme cylindrique dont la surface cylindrique 40 est inactive, et dont l'extrémité apicale consiste en une calotte spherique 41 qui présente une zone polaire 42 et une zone périphérique 43
inactives, qui bordent une zone hémisphérique active 44, comme cela est représenté sur la figure 4b.
En référence à la figure 5a, on peut voir une fraise 5 de forme cylindrique dont la surface cylindrique 50 est inactive, et dont l'extrémité apicale consiste en une calotte spherique 51 dont la surface 52 est active à l'exception d'une zone polaire 53 inactive, comme cela est représenté sur la figure 5b.
En référence maintenant à la figure 6a, on peut voir une fraise 6 de forme cylindrique dont la surface cylindrique 60 est inactive, et dont l'extrémité apicale 61 est plate et présente d'une part une zone centrale 62 inactive en forme disque, d'autre part une zone annulaire 63 active, et d'autre part encore un bord périphérique 64 chanfreine et inactif.
Le mode d'utilisation des fraises 1, 2, 2', 3, 4, 5 et 6 va maintenant être décrit à l'appui des figures 7a, 7b, 7c, 7d, 7e, 7f, 7g, 7h et 7i et des figures 8a, 8b, 8c, 8d, 8e, 8f et 8g, lesquelles représentent différentes étapes de la préparation d'une incisive 7.
On notera que sur les figures 7, la zone hachurée représente la couche de matière à enlever.
En référence aux figures 7a et 8a, on peut voir que la première étape de la préparation consiste à réaliser dans un premier temps un sillon mésio-distal 70 à mi-hauteur de la face convexe vestibulaire 71 au moyen d'une fraise 1, représentée uniquement sur la figure la, d'épaisseur souhaitée en respectant les dents adjacentes c'est à dire en choisissant une fraise 1 dont la partie périphérique 14, qui déborde le plan F du fût 10 et représentée sur la figure 1A, est d'épaisseur active adéquate. Le sillon 70 est creusé en prenant appui sur le fût 10 et en
l'inclinant pour obtenir une pénétration suffisante, ce qui est possible sur la face vestibulaire 71.
La fraise 1 ne peut travailler que dans un mouvement de balance dans des positions verrouillées sur le fût et sur l'extrémité inactive 13, laquelle limite la pénétration de la fraise 1.
L'étape suivante consiste à réaliser dans la face vestibulaire 71 un sillon mésio-distal 72 au niveau occlusal à proximité du bord incisif, à environ 2 millimètres, également au moyen de la fraise 1 utilisée de la même manière que pour la réalisation du sillon 70.
L'étape suivante, non représentée, consiste à marquer le fond du sillon 72 en y appliquant une matière colorante, le fond du sillon 72 servant de repère de profondeur.
En référence maintenant aux figures 7b et 8b, on peut voir que l' étape suivante consiste à effacer le plus homothétiquement possible la face vestibulo-occlusale 73 au moyen d'une fraise 2 en prenant appui, par l'extrémité inactive 21 de celle-ci, dans le sillon 70 et en prenant soin de ne pas effacer le marquage du fond du sillon 72.
Après l'usinage de la face vestibulo-occlusale 73 il est préférable de la marquer entièrement pour la préserver lors des étapes suivantes .
En référence maintenant aux figures 7c et 8c, on peut voir que l'étape suivante consiste à mettre la dent 7 de dépouille en usinant toutes les faces de la dent parallèlement à l' axe d'insertion au moyen d'une fraise 2', ou 2, en prenant appui au niveau cervical 74 par l'extrémité inactive 21', ou 21, en respectant la papille et les dents adjacentes.
Le choix de la fraise dépend de l'espace interdentaire, si les dents ne se touchent pas il est préférable d' utiliser une raise 2.
Les étapes suivantes consistent en la réalisation du congé cervical qui est l'opération la plus délicate de la préparation de la dent 7.
En référence aux figures 7d et 8d, on peut voir que dans un premier temps on réalise, en deçà de la limite souhaitée, un sillon pré-cervical périphérique 75 au moyen d'une fraise 1 dont l'extrémité spherique active 11 est d'un diamètre suffisamment petit pour passer dans l'espace interdentaire sans léser les dents adjacentes.
Cette première phase avec la fraise 1 utilisée selon l'axe d' insertion ne pourra pas prendre appui sur sa zone 13 inactive mais va tracer une rainure de profondeur définie 14 par la « zone satellite périphérique active » . Ce sillon 75 sera le lit de la partie 21 de la fraise 2 qui va tout remettre de dépouille. Reprendre ensuite une fraise 1 de diamètre adéquat et maintenant cette fraise 1 pourra être bloquée par le fût et sa zone polaire et balancée selon un axe proche de celui d' insertion pour conserver sur la totalité de la périphérie un sillon d'épaisseur constante.
Puis, comme cela est représenté sur les figures 7f et 8f, au moyen d'une fraise 1 dont l'extrémité spherique active 11 est d'un diamètre plus grand, on creuse le sillon pré-cervical 75, puis, figures 7g et 8g, on utilise une fraise 2 pour mettre la dent 7 de dépouille. Les fraises 1 et 2 seront utilisées alternativement jusqu'à obtenir un congé 76 d'environ 10/10.
La finition du congé 76 est représentée sur la figure 7h, elle est obtenue par les utilisations successives des raises 4 , 5.
La fraise 4 est utilisée pour régulariser la surface du congé 76 et le conduire à sa situation définitive. La zone périphérique inactive 43 permet à la fraise 4 de se placer au niveau définitif du sulcus en repoussant gentiment la papille sans l' agresser.
Par contre, la fraise 4 peut arrondir l'angle cervico-axial, aussi, la fraise 5 permet de remédier à cet inconvénient, en prenant toutefois la précaution de la maintenir constamment en contact sur la paroi axiale pour éviter de créer une contre dépouille à ce niveau et de détruire la papille.
Quant à la fraise 6, elle est utilisée pour aplanir les fonds plans ou convexes.
Lors de ces dernières étapes, l'épaulement réalisé a un peu rétréci du fait de la convexité plus ou moins marquée de la zone cervicale, aussi, il convient de reprendre une fraise 1 positionnée parallèlement à l'axe d'insertion et bien appuyée sur son extrémité apicale inactive 13 pour refaire une rainure bien calibrée, puis de reprendre une fraise 2 pour mettre l'ensemble de dépouille.
L' étape suivante consiste à traiter la face linguale 77 qui est concave, en la réduisant ainsi que le bord incisif au moyen d'une fraise 3, comme cela est représenté sur la figure 7i, après y avoir réalisé, de la même manière que pour la face vestibulo-occlusale 73, deux sillons mésio-distaux 78 et 79 au moyen d'une fraise 1.
Enfin, après la réalisation du congé, la dent 7 peut être polie de façon à supprimer les différents marquages utilisé , en veillant à ne pas toucher au congé qui doit rester bien net à environ 90° .
Les fraises 1, 3, 4, 5 et 6 selon l'invention, utilisées comme décrit précédemment, permettent de préparer une dent sans risquer d' endommager celle-ci .
Elles ne peuvent pas creuser axialement puisque leur partie inactive est dans le même plan, convexe ou non, que leur partie active .