Dispositif de connexion pour fil électrique comportant une fente de dénudage et de retenue
La présente invention concerne un dispositif de connexion pour fil électrique comportant une fente de dénudage et de retenue.
Un tel dispositif vise à assurer le raccordement électrique et l'immobilisation d'au moins un fil électrique gainé d'isolant, sans exiger un dénudage préalable de ce fil.
De tels dispositifs de connexion sont habituellement mis en œuvre pour raccorder des fils entre eux, par exemple dans des blocs de jonction, ou pour raccorder des fils à un équipement électrique, tel un organe de commande. II est déjà connu de réaliser des dispositifs comportant une fente dénudante ménagée dans une pièce conductrice. La fente présente, à l'une de ses extrémités, une embouchure évasée destinée à faciliter l'insertion du fil à raccorder dans la pièce conductrice, et à assurer une coupe transversale de l'isolant entourant l'âme conductrice du fil. Le fil est présenté transversalement par rapport à la fente puis déplacé dans le sens longitudinal de la fente, tout en conservant lui-même une orientation transversale à la fente.
L'âme conductrice du fil, après dénudage local de celui-ci, vient en contact avec les bords de la fente qui l'immobilise par pression, et qui assure une continuité électrique entre l'âme conductrice et la pièce conductrice.
Plusieurs dispositifs de connexion connus utilisent ce principe. Dans le document EP 0 247 360, on trouve une borne de connexion qui comporte une pièce conductrice de connexion à fente rectiligne de dénudage et de retenue immobilisée dans un logement d'un boîtier isolant lui-même doté d'une ouverture qui comprend une lumière rectiligne de retenue de gaine surmontée par une ouverture d'introduction de fil. La fente est longitudinalement ménagée le long d'une partie en forme de profilé présentant une section polygonale creuse pour le guidage en translation d'un embout d'outil destiné à coulisser de part et d'autre entre les plis délimitant les bords de la fente de manière à pouvoir enfoncer un fil
dans cette fente en position transversale par rapport à la fente et en se guidant dans la cavité interne de la partie profilée. Pour réaliser ici une connexion, il est nécessaire d'avoir un outil spécialement adapté.
Il est également connu d'avoir un dispositif de connexion à fente de dénudage dans lequel le raccordement peut se faire à l'aide d'un outil classique tel un tournevis. C'est le cas par exemple dans le document EP 0 697 749.
Le brevet FR 2 61 1 406, au nom de la Demanderesse comme les deux autres documents cités précédemment, prévoit quant à lui une pièce de manœuvre moulée avec le boîtier destinée à servir de poussoir pour faire glisser l'extrémité du fil entre les bords de la fente de dénudage. D'autres documents décrivent d'autres exemples de manières permettant l'introduction de l'extrémité du fil pour réaliser la connexion auto- dénudante. Dans les dispositifs de connexion connus, la pièce conductrice de connexion doit assurer tout d'abord le dénudage du fil et ensuite un bon contact électrique. Elle doit alors présenter des qualités électriques de bonne conductivité mais aussi des qualités mécaniques afin de garantir la découpe de la gaine du fil et une force de contact suffisant pour avoir un contact fiable. Les matériaux connus pouvant être bons conducteurs ne présentent pas les caractéristiques mécaniques souhaitées, notamment d'un point de vue élasticité, pour permettre un bon dénudage et une force de contact satisfaisante.
Lorsque la pièce conductrice est destinée à recevoir des extrémités de fils qui ont tous un même diamètre, il est possible d'adapter la forme de la pièce de connexion de telle sorte qu'en choisissant un matériau présentant de bonnes, voire d'excellentes qualités électriques on arrive à un bon dénudage et une force de contact optimisée.
Toutefois, lorsque la pièce de connexion est destinée à recevoir des extrémités de fil de différents diamètres, compris dans une plage donnée, il devient difficile et même impossible d'avoir à la fois d'excellents résultats d'un point de vue électrique et d'un point de vue mécanique. La solution adoptée consiste alors à réaliser un compromis et à fabriquer la pièce conductrice de connexion dans un matériau qui présente des qualités mécaniques et électriques satisfaisantes sans être toutefois optimales. Ceci oblige à utiliser des alliages à base de cuivre et d'acier qui sont d'un prix de
revient relativement élevé.
La présente invention a alors pour but de fournir un dispositif de connexion ne nécessitant pas l'utilisation d'un matériau onéreux tout en permettant d'avoir des propriétés électriques et mécaniques satisfaisantes, voire très satisfaisantes pour permettre un bon raccordement de fils de différents diamètres. Ce dispositif permettra avantageusement de réaliser le raccordement d'un fil à l'aide d'un tournevis.
A cet effet, le dispositif proposé est un dispositif de connexion pour fil électrique comportant une fente de dénudage et de retenue réalisée sur une pièce de connexion conductrice et présentant deux bords sensiblement parallèles ainsi qu'une embouchure permettant l'introduction d'un fil à dénuder.
Selon l'invention, il comporte une surface d'appui destinée à recevoir au moins un fil à connecter et disposée perpendiculairement à la direction de la fente de dénudage et de retenue en face de l'embouchure de celle-ci ; des moyens de guidage sont prévus pour permettre un déplacement relatif de la surface d'appui par rapport à la pièce de connexion, sensiblement parallèlement à la fente de dénudage et de retenue et, des moyens sont prévus pour maintenir et éventuellement serrer l'un vers l'autre les deux bords de la fente, après l'introduction d'un fil dans la fente de dénudage et de retenue, ces moyens étant disposés à proximité de l'embouchure une fois le fil connecté.
On réalise ainsi un dispositif ne nécessitant pas la mise en œuvre de matériaux onéreux. La pièce de connexion est réalisée dans un matériau qui est bon conducteur, tandis que les moyens de maintien et éventuellement de serrage sont réalisés dans un matériau résistant mécaniquement et qui donne la rigidité mécanique nécessaire au dispositif de connexion pour réaliser une bonne connexion électrique. Grâce aux moyens de maintien et éventuellement de serrage, ce nouveau dispositif de connexion auto-dénudante accepte, dans une plage donnée, des fils de diamètres sensiblement différents. Pour les fils de plus faible diamètre un maintien des bords de la fente au niveau de l'embouchure est suffisant tandis que pour des fils de diamètre plus important, un serrage sera nécessaire pour assurer un bon contact électrique. Dans une première forme de réalisation du dispositif selon l'invention, celui-ci comprend une lyre auto-dénudante ainsi qu'une plaque
faisant face à l'embouchure de la lyre, une fente étant prévue dans la plaque de telle sorte que lors d'un déplacement relatif de la plaque et de la lyre, un fil à connecter placé entre la lyre et la plaque soit poussé par la plaque entre les bords de la fente de dénudage et de retenue de la lyre auto-dénudante et qu'ensuite la lyre, au niveau de l'embouchure de la fente, vienne s'introduire dans la fente en prenant appui aux extrémités de la fente. Selon une première variante de réalisation, le mouvement relatif entre la plaque et la lyre peut être un mouvement de translation tandis que dans une seconde variante ce mouvement sera par exemple un mouvement de pivotement.
Dans une seconde forme de réalisation du dispositif selon l'invention, celui-ci comporte une cage présentant un logement profilé destiné à recevoir au moins un fil à connecter et disposé transversalement à la direction de la fente de dénudage et de retenue au niveau de l'embouchure de celle-ci, le logement présente une ouverture permettant le passage et le guidage de l'embouchure de la fente de dénudage et de retenue, des moyens de guidage sont prévus pour permettre un déplacement relatif de la cage par rapport à la pièce de connexion, sensiblement parallèlement à la fente de dénudage et de retenue et, la largeur du logement est telle que lors de l'introduction d'un fil dans la fente de dénudage et de retenue, la pièce de connexion vienne en appui sur la paroi intérieure de la cage. Selon le diamètre du fil connecté, la force d'appui sera plus ou moins importante, induisant un maintien ou un serrage des bords de la fente sur le fil. Une première variante du dispositif de connexion selon l'invention, prévoit que le logement présente une ouverture de guidage pour l'embouchure de la fente de dénudage et de retenue sur deux parois latérales opposées et que les moyens de guidage permettent le guidage de la cage par rapport à la pièce de connexion de telle sorte que l'embouchure puisse traverser le logement destiné à recevoir le fil à connecter au nombre d'au moins un transversalement de part en part.
Dans cette variante de réalisation, le raccordement d'un fil peut par exemple se faire à l'aide d'une vis actionnée par un tournevis. La cage est alors par exemple une cage profilée de section rectangulaire destinée à recevoir un ou plusieurs fils. En position avant connexion, la pièce de connexion se trouve à l'extérieur de la cage, et la cage présente par
exemple une patte s'étendant à l'opposé de la pièce de connexion. Une vis, s'étendant perpendiculairement à la cage est alors avantageusement prévue pour venir pousser la cage, par l'intermédiaire de la patte sur la pièce de connexion. Le raccordement s'effectue alors pour un opérateur extérieur comme s'il réalisait une connexion vissée, sauf qu'il est ici inutile de dénuder le fil à connecter.
Dans une autre variante de réalisation, la cage est une cage profilée de section rectangulaire présentant un premier logement destiné à recevoir un ou plusieurs fils et un second logement, parallèle sensiblement au premier, destiné à recevoir un outil, tel par exemple une tige de tournevis ; la cage est montée pivotante dans un boîtier isolant ; la pièce de connexion est une pièce présentant une courbure parallèle au chemin que peut parcourir la cage et qui se trouve, en position avant connexion, à l'extérieur de la cage, la fente s'étendant perpendiculairement aux logements de la cage, et une encoche est prévue sensiblement au centre de courbure du chemin que peut parcourir la cage pour recevoir une extrémité de l'outil permettant de bloquer celle-ci afin de servir d'appui lors d'une opération de pivotement de la cage. Le tournevis sert alors de levier pour venir faire pivoter le profilé dans lequel se trouve le fil à connecter vers la pièce de connexion.
Dans une autre forme de réalisation d'un dispositif de connexion selon l'invention, la cage est par exemple une cage profilée de section rectangulaire destinée à recevoir un ou plusieurs fils, et en position avant connexion, la pièce de connexion se trouve à l'intérieur de la cage, la fente s'étendant perpendiculairement au fil à connecter au nombre d'au moins un, le fil à connecter au nombre d'au moins un se trouvant entre l'embouchure de la fente et une paroi de la cage.
Dans cette forme de réalisation, il est alors possible de réaliser la connexion à l'aide d'une vis et d'un tournevis, comme si on réalisait une connexion vissée. La paroi de la cage, opposée à l'embouchure de la fente de dénudage et de retenue présente alors par exemple un trou taraudé dans lequel se trouve une vis venant en appui sur la pièce de connexion, de telle sorte qu'en vissant la vis, la pièce de connexion est poussée vers le fil à connecter au nombre d'au moins un de manière à ce que ce dernier s'engage dans la fente de dénudage et de retenue.
Une variante de réalisation prévoit que les parois voisines de la
paroi du côté de laquelle se trouve le fil à connecter comportent par exemple une rainure de guidage pour la pièce de connexion, et que des moyens élastiques précontraignent la cage dans une position dans laquelle l'embouchure de la fente de dénudage et de retenue vient en butée contre la paroi de la cage lui faisant face.
De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé, représentant à titre d'exemples non limitatifs diverses formes de réalisation d'un dispositif de connexion pour fil électrique selon l'invention. Figure 1 est une vue en perspective d'une première forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention,
Figure 2 est une vue en perspective d'une seconde forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention,
Figure 3 est une vue en perspective d'une troisième forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention,
Figure 4 montre en perspective la cage de la figure 3 dans une autre orientation,
Figure 5 est une vue en coupe selon la ligne de coupe V-V de la figure 3 à échelle agrandie, Figure 6 est une vue de côté, correspondant à la figure 5, un fil étant connecté,
Figure 7 est une vue en perspective d'une quatrième forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention,
Figure 8 est une vue en coupe selon la ligne de coupe VIII-VIII de la figure 1 ,
Figure 9 est une vue correspondant à la vue de la figure 8, le raccordement étant effectué,
Figures 10A à 10C sont des vues en perspective d'une cinquième forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention au cours de trois étapes de raccordement,
Figures 1 1 A à 1 1 C sont des vues correspondant respectivement aux vues des figures 10A à 10C en coupe longitudinale selon la ligne de coupe XI-XI de la figure 10A,
Figures 1 2 et 1 3 sont des vues en perspective d'une sixième forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention respectivement avant raccordement d'un fil et après raccordement de celui-ci,
Figure 14 est une vue selon la flèche XIV de la figure 13, et Figure 15 est une vue en perspective d'une septième forme de réalisation.
La figure 1 montre de manière schématique une première forme de réalisation d'un dispositif de connexion selon l'invention. Elle ne représente que les éléments essentiels de l'invention et est là pour illustrer le principe de celle-ci. Les éléments représentés sont bien entendu destinés à être montés dans un boîtier isolant. On trouve sur cette figure une lyre auto-dénudante 1 , un fil à connecter 3 et une plaque 5 dans laquelle est réalisée une fente 7.
La lyre auto-dénudante se présente sous la forme d'une lame métallique découpée et pliée à l'une de ses extrémités. Elle présente une fente de dénudage et de retenue 9 s'étendant longitudinalement par rapport à la lame métallique. Cette fente de dénudage et de retenue 9 débouche à l'extrémité repliée de la lame métallique et forme alors une embouchure 11 évasée.
La plaque 5 fait face à l'extrémité repliée de la lame métallique formant la lyre auto-dénudante 1. La fente 7 présente une longueur correspondant à la largeur de la lame formant la lyre 1. La fente 7 est réalisée de telle sorte que, lorsque la plaque 5 se déplace selon la flèche 13, en translation, vers la lyre 1 , l'extrémité repliée de la lame métallique pénètre dans la fente 7.
Ainsi, pour réaliser la connexion du fil 3, ce fil est placé au niveau de l'embouchure 1 1 de la lyre 1 comme représenté sur la figure 1. Le fil se trouve alors entre la lyre 1 et la plaque 5. Pour réaliser la connexion entre le fil 3, plus précisément son âme conductrice, et la lyre 1 , la plaque 5 est abaissée dans le sens indiqué par la flèche 13 de telle sorte qu'elle vient pousser le fil 3 dans la fente de dénudage et de retenue 9. L'extrémité repliée de la lyre pénètre alors dans la fente 7 de la plaque 5. La longueur de la fente 7 est telle que lors de cette opération, les bords extérieurs de la lame repliée viennent prendre appui aux extrémités de la fente 7 afin d'éviter un écartement trop important au niveau de la fente de dénudage et de retenue 9 et ainsi garantir un bon dénudage et une bonne pression de contact entre les bords de la fente de dénudage et de retenue 9 et l'âme conductrice du fil 3. La fente 7, selon le diamètre du fil 3, assure soit le maintien, soit un serrage plus ou moins important, des bords de la
fente de dénudage et de retenue 9 sur le fil 3. La force exercée sur le fil 3 est sensiblement perpendiculaire aux bords de la fente de dénudage et de retenue 9. Elle est ajustée en fonction de la longueur de la fente 7 et de la largeur de la fente de dénudage et de retenue 9. Cette force est réalisée grâce à la fente 7 de la plaque 5, qui est indépendante de la lyre 1 .
La figure 2 montre une variante de réalisation du dispositif représenté à la figure 1 . Dans cette seconde forme de réalisation, la connexion se fait non pas par un mouvement de translation mais par un mouvement de pivotement selon la flèche 1 5. On retrouve ici une lyre auto-dénudante 1 . Toutefois ici son extrémité n'est pas repliée mais recourbée. A l'extrémité recourbée de cette lyre 1 , on a également une fente de dénudage et de retenue 9 débouchant au niveau d'une embouchure 1 1 . On retrouve également une plaque 5 munie d'une fente 7. Cette plaque 5 est intégrée à un poussoir 17 destiné à être actionné par l'extrémité d'une lame de tournevis 19. La connexion d'un fil à connecter 3 se fait de la même manière que pour le dispositif de la figure 1 . Le fil à connecter 3 est placé entre la lyre 1 et la plaque 5. Par un mouvement de pivotement de la plaque 5 selon la flèche 1 5, le fil 3 est poussé par la plaque 5 et l'extrémité recourbée de la lyre 1 vient s'introduire dans la fente 7 de la plaque 5. Ici aussi, comme pour le premier mode de réalisation, en position connectée, la plaque 5 et notamment sa fente 7, se situe sensiblement à proximité de l'embouchure 1 1 de la fente de dénudage et de retenue 9, tout en restant mobile et indépendante par rapport à la lyre 1 . On retrouve ici les mêmes forces exercées sur le fil 3 par la plaque 5 et la fente 7 que pour le premier mode de réalisation.
Les figures 3 à 6 montrent une troisième forme de réalisation d'un dispositif selon l'invention. On retrouve ici une lyre auto-dénudante 1 repliée à l'une de ses extrémités et présentant une fente 9 ainsi qu'une embouchure 1 1 . La plaque des formes de réalisation précédentes est remplacée par une pièce appelée cage 21 . Cette dernière est de forme parallélépipédique. Elle présente un premier logement 23 cylindrique circulaire s'étendant perpendiculairement au plan de l'extrémité repliée de la lyre 1 et destiné à recevoir un fil à connecter 3. La cage 21 présente également un second logement 25 se présentant sous la forme d'une fente ménagée dans la cage 21 dans le prolongement de l'extrémité repliée de la
lyre auto-dénudante 1 . Un troisième logement 27, qui est taraudé, est prévu pour l'entraînement en translation et le guidage de la cage 21 . Les figures 5 et 6 montrent le dispositif de connexion de la figure 3 en position montée dans un boîtier isolant 29. La figure 5 montre en coupe le dispositif de connexion dans son boîtier isolant 29 avant connexion du fil 3. La cage 21 est placée au-dessus de la lyre de telle sorte que l'extrémité de la partie repliée de la lyre 1 se trouve à peine introduite dans le logement 25 de la cage 21 . Le fil 3 est engagé à fond dans le logement 23. Une vis 31 est vissée dans le logement 27 taraudé. Cette vis 31 est montée de telle sorte que, lorsqu'on vient la visser, la cage 21 est repoussée vers la lyre 1 . Le fil 3, prisonnier dans le logement 23, vient alors s'engager dans l'embouchure 1 1 de la lyre puis après être dénudé au niveau de cette embouchure 1 1 vient s'introduire dans la fente de dénudage et de retenue 9. On arrive alors à la position représentée sur la figure 6 en vue extérieure. La connexion est alors réalisée. Le logement 25 en forme de fente dans la cage 21 est d'une largeur telle que les bords extérieurs 33 de la lyre viennent prendre appui dans la cage 21 dans la position connectée de la figure 6. La largeur de cette fente 25 n'est pas forcément constante sur toute la longueur de celle-ci. La fente 25 peut par exemple être rétrécie au fond, vers l'intérieur de la cage 21 . Ainsi, on garantit une bonne pression de contact des bords de la fente de dénudage et de retenue 9 sur l'âme conductrice du fil 3, quel que soit le diamètre du fil connecté.
Une quatrième forme de réalisation d'un dispositif de connexion est représenté sur les figures 7 à 9. Ce dispositif comporte une pièce de connexion 2, une cage 4, deux fils à connecter 6 et 8, et une vis 10.
La pièce de connexion 2 est obtenue par découpage et pliage d'une bande métallique. Une première partie de la pièce de connexion forme une lame 12. A une extrémité de cette lame 12 s'étendent, perpendiculairement à cette lame, à partir des bords longitudinaux de cette lame 12, des pattes 14 qui se font face. Les deux bords longitudinaux 16 sont amincis et repliés vers l'autre patte 14. On forme ainsi deux fentes de dénudage et de retenue entre les pattes 14. A l'opposé de la lame 12, ces fentes de dénudage et de retenue présentent une embouchure évasée 18. La cage 4 comporte une partie profilée de section rectangulaire.
La largeur intérieure de ce profilé permet de loger la pièce de connexion 2
au niveau des pattes 14 en laissant uniquement un léger jeu entre ces pattes 14 et les parois longitudinales de la partie profilée 20. La pièce profilée 20 est une pièce tubulaire de section rectangulaire allongée. Les fentes de dénudage et de retenue s'étendent perpendiculairement à l'axe de la partie profilée 20 et parallèlement aux grands côtés de cette partie profilée.
La hauteur intérieure de la partie profilée 20 correspond sensiblement à la hauteur de la pièce de connexion 2 au niveau des pattes 14 augmentée du diamètre des fils 6 et 8. Un cache 22 est prévu sur la cage 4 pour permettre de délimiter un logement réservé aux fils à connecter 6 et 8.
Un petit côté de la partie profilée 20 de la cage 4 se trouve ainsi du côté de la pièce de connexion 2 et l'autre petit côté de la partie profilée 20 de la cage 4 se trouve du côté des fils à connecter. Du côté de la pièce de connexion 2, la cage présente un trou taraudé 24 dans lequel vient prendre place la vis 10. Sur le côté opposé au côté sur lequel est pratiqué le trou taraudé 24, se trouve une ouverture permettant le passage et le guidage des pattes 14.
La vis 10 présente une tête 26 qui vient en butée contre une paroi 28 d'un boîtier isolant contenant le dispositif de connexion représenté aux figures 7 à 9.
Ainsi, pour réaliser une connexion, un fil ou deux fils 6 et 8 comme représentés sur les figures 7 à 9, sont introduits dans la cage parallèlement à l'axe de la partie profilée 20 de cette cage. Les fils 6 et 8 sont placés dans le logement qui leur est réservé dans la cage 4. Les fentes de dénudage et de retenue de la pièce de connexion 2 s'étendent alors perpendiculairement aux fils à connecter 6 et 8. Pour réaliser la connexion, on vient visser la vis 10. Ce vissage a pour conséquence un entraînement en translation de la cage 4 vers la paroi de boîtier 28. La tige de la vis pénètre dans la cage 4 et pousse la pièce de connexion sur les fils 6 et 8. Ces derniers pénètrent alors entre les pattes 14 provoquant ainsi localement leur dénudage. Les pattes 14 viennent prendre appui sur les parois longitudinales de la partie profilée 20. Cette partie profilée est avantageusement réalisée en acier pour assurer une résistance suffisante. La pièce de connexion, quant à elle, est par exemple réalisée dans un alliage à base de cuivre pour garantir une bonne conduction électrique. En
fin de vissage, les extrémités libres des pattes 14, au niveau des embouchures 18, viennent contre la paroi opposée à la paroi munie du trou taraudé 24. La course de la cage 4 est suffisante pour que les embouchures 18 traversent cette paroi. Ceci est possible grâce aux ouvertures réalisées dans celle-ci. Le passage des embouchures 18 dans les ouvertures de passage et de guidage réalisées dans la paroi de la partie profilée 20 permet de bien maintenir les pattes 14 en contact électrique avec les fils 6 et 8. Si ces fils sont des fils de diamètre assez important, ils auront tendance à écarter les pattes 14. Le passage des embouchures 18 dans les ouvertures de guidage permet alors de resserrer éventuellement les pattes 14 l'une vers l'autre de manière à assurer un bon contact électrique.
Dans cette forme de réalisation aussi, une pièce indépendante de la lame 12 et de la pièce de connexion 2 (qui peut donc facilement être réalisée dans un autre matériau) assure sur les fils 6 et 8 une force de maintien ou de serrage perpendiculairement aux bords des fentes de dénudage et de retenue et autorise la connexion de fils de diamètres différents avec toujours un bon contact électrique.
Les figures 10A à 10C et 1 1 A à 1 1 C représentent une variante de réalisation du dispositif représenté sur les figures 7 à 9. Les pièces de cette cinquième forme de réalisation similaires aux pièces constitutives du dispositif de connexion de la quatrième forme de réalisation reprendront les mêmes références augmentées du nombre 100.
On retrouve dans cette cinquième forme de réalisation une pièce de connexion 102, une cage 104, un fil 106 et une vis 1 10. La pièce de connexion présente également une lame 1 12 et des pattes 114. Ici, seul un bord longitudinal 1 16 de chaque patte 1 14 est replié vers l'autre patte 1 14 de telle sorte que l'on a qu'une seule fente de dénudage et de retenue 130. Cette fente 130 présente une embouchure 1 18.
Ici, avant de réaliser une connexion, la pièce de connexion 102 est placée à l'extérieur de la cage 104. De ce fait, les dimensions de la cage 104 sont inférieures à celles de la cage 4. On retrouve toutefois une même largeur intérieure de la cage 104, à savoir que cette largeur correspond à la largeur de la pièce de connexion 102 au niveau des pattes 114 augmentée d'un léger jeu. Ainsi, lorsque le fil 106 se trouve dans la fente 130, il a tendance à écarter les pattes 1 14 l'une de l'autre et celles-ci peuvent alors prendre appui sur les parois longitudinales de la partie profilée
120 évitant ainsi une trop forte déformation des pattes 1 14 et garantissant un bon maintien ou serrage des bords de la fente de dénudage et de retenue 1 30 sur le fil 106. La longueur de la section rectangulaire de la partie profilée 120 de la cage correspond donc sensiblement à la place nécessaire pour loger un ou plusieurs fils à connecter.
La partie profilée 1 20, présente sur deux côtés opposés des ouvertures 1 32 permettant le passage et le guidage des pattes 1 14. Ainsi, ces pattes 1 14 peuvent traverser la partie profilée 1 20 de part en part.
La cage 104 présente également une patte 134 repliée à son extrémité qui sert ainsi de support à la vis 1 10 qui s'étend parallèlement à la fente 1 30 de dénudage et de retenue mais, par rapport à la cage 104, du côté opposé à la pièce de connexion 102.
Les figures 10A et 1 1 A montrent le dispositif de connexion avant l'opération de raccordement. Le fil 106 est introduit dans la partie profilée 1 20. L'embouchure 1 1 8 de la fente de dénudage et de retenue 130 se trouve juste au niveau d'une ouverture 132 de guidage. Le reste de la pièce de connexion 102 est à l'extérieur de la cage 104. La tête 126 de la vis vient en appui contre la paroi 1 28 de boîtier.
Les figures 10B et 1 1 B montrent le dispositif en cours de raccordement. La vis a été tournée à l'aide d'un tournevis non représenté. Les pattes 1 14 de la pièce de connexion 102 pénètrent dans la cage 104 et la gaine isolante du fil à connecter 106 est entamé au niveau de l'embouchure 1 18 de la fente de dénudage et de retenue 1 30. Le fait que cette embouchure 1 1 8 soit évasée permet un bon centrage du fil par rapport à la fente 130.
Les figures 10C et 1 1 C montrent le dispositif en fin de connexion. La vis 1 10 est en fin de course et elle a repoussé entièrement la cage 104 par l'intermédiaire de la patte 134 sur la pièce de connexion 102 qui traverse de part en part la cage 104 en passant par les ouvertures 132. Les pattes 1 14 de la pièce de connexion 102 sont alors parfaitement maintenues et assurent ainsi un bon contact électrique avec l'âme conductrice du fil 106, quel que soit le diamètre de ce fil (dans une plage donnée).
La figure 1 5 montre une variante de réalisation se rapprochant du mode de réalisation des figures 7 à 9. Les pièces de cette variante de réalisation similaires aux pièces constitutives du dispositif de connexion
représenté sur les figures 7 à 9 portent les mêmes références mais augmentées de 200.
La différence entre cette forme de réalisation et la forme de réalisation des figures 7 à 9 réside dans le mode d'entraînement de la cage. Sur les figures 7 à 9, la cage 4 est entraînée par une vis 10. Sur la figure
15, la cage 204 est sous l'action d'un ressort qui peut être comprimé à l'aide d'un tournevis 236.
On retrouve ici une pièce de connexion présentant une fente de dénudage 230 avec une embouchure 218 placée à l'intérieur d'une partie profilée 220. Le positionnement relatif de la pièce de connexion 202, de la cage 204 et du fil 206 est inchangé. Ici, la cage 204 est guidée sur la pièce de connexion 202 grâce à des fentes longitudinales 238 réalisées sur les grands côtés du profilé 220.
La cage 204 est soumise à l'action d'un ressort 240. Ce ressort 240 agit de telle sorte que le fil 206 vienne en appui contre l'embouchure
218 de la fente 230. Ainsi, pour réaliser une connexion, le tournevis 236 vient agir sur la cage 204 à rencontre de l'action du ressort 240 en venant comprimer celui-ci. Le fil 206 peut alors être introduit entre la paroi de la partie profilée 220 présentant une ouverture de guidage et l'embouchure 218 de la pièce de connexion 202. En retirant le tournevis 236, le ressort vient alors appuyer le fil 206 dans l'embouchure 218 puis dans la fente
230. Les grands côtés du profilé 220 assure le maintien ou le serrage, suivant le diamètre du fil 206, l'un vers l'autre des deux bords de la fente de dénudage et de retenue 230. Les figures 12 à 14 montrent une septième forme de réalisation d'un dispositif de connexion selon l'invention. Le raccordement d'un fil à connecter se fait ici par un mouvement de pivotement, comme pour la seconde forme de réalisation (figure 2).
On retrouve ici une pièce de connexion 42, une cage 44, un fil à connecter 46, un boîtier isolant 48 et un tournevis 50.
La pièce de connexion 42 est ici une lame métallique pliée et dans laquelle une fente 52 a été réalisée par découpe. Au niveau de cette fente 52, la pièce de connexion 42 présente un arrondi.
La cage 44 se présente sous la forme de deux profilés 54 et 56 le premier profilé 54 est destiné à recevoir le fil 46. Il s'étend selon un axe sensiblement transversal à la fente de la pièce de connexion. La seconde
partie profilée 56 est adjacente à la première et est destinée à recevoir la tige du tournevis 50.
La cage 44 est guidée dans le boîtier isolant 48 selon un chemin courbe présentant la même courbure que la lame de la pièce de connexion 42 au niveau de la fente 52. Un rail de guidage 58 est prévu dans le boîtier 48 pour assurer le guidage de la cage 44. Le profilé 54 présente une ouverture 60 de passage et de guidage pour laisser pénétrer l'extrémité de la pièce de connexion 42 du côté de la fente 52 à l'intérieur de ce profilé. Un logement dont la taille est adaptée à l'extrémité de la pièce de connexion 42 du côté de la fente 52 est prévu dans la paroi du profilé 54 opposé à la paroi dans laquelle est réalisée l'ouverture 60. On ne voit pas au dessin ce logement.
Comme on le voit sur les figures 12 et 1 3, la pièce de connexion 42 présente une encoche destinée à recevoir l'extrémité libre du tournevis 50. Cette encoche est placée sensiblement au centre de courbure de la partie arrondie de la pièce de connexion 42 qui est sensiblement confondue avec le centre de courbure du chemin que peut parcourir la cage 44.
Pour alors réaliser une connexion électrique, le fil 46 est introduit dans le profil 54 alors que la pièce de connexion 42 se trouve à l'extérieur de la cage 44. Le tournevis 50 est introduit à son tour dans le profilé 56 jusqu'à ce que son extrémité vienne prendre appui dans l'encoche 62. Par un mouvement de pivotement, le tournevis 50 peut alors faire basculer la cage 44 vers la pièce de connexion 42. Celle-ci pénètre alors à l'intérieur du profilé 54 et le fil 46 vient se loger dans la fente 52 en étant localement dénudé. En fin de course de la cage 44, l'extrémité de la pièce de connexion 42, du côté de l'extrémité de la fente 52, vient se placer dans le logement prévu à cet effet et non visible sur le dessin. Ceci permet de maintenir les extrémités libres de la pièce de connexion et de venir resserrer les bords de la fente 52 sur l'âme conductrice du fil 46.
Comme pour les modes de réalisation précédents, on a ici aussi une largeur du profilé 54 qui correspond à la largeur de la pièce de connexion 42 au niveau de la fente 52 augmentée uniquement d'un faible jeu. Ainsi, au cours de l'opération de raccordement, les bords extérieurs de la pièce de connexion 42 peuvent venir prendre appui à l'intérieur du profilé 54 et assure un bon contact électrique au niveau de l'âme conductrice du
fil 46, même pour des fils de diamètres différents.
Les divers dispositifs de connexion décrits ci-dessus sont des dispositifs de connexion ne nécessitant pas la mise en œuvre de matériau onéreux. On réalise dans ces dispositifs de connexion un découplage des fonctions mécanique et électrique. La pièce de connexion assure une bonne liaison électrique tandis que la plaque ou la cage assure une bonne rigidité permettant d'avoir une force au niveau des points de contact suffisante pour un bon contact électrique dans une plage donnée de diamètres de fils à connecter. Comme le montrent les troisième, quatrième et cinquième formes de réalisation, un tel dispositif de connexion permet de réaliser une connexion auto-dénudante en réalisant un mouvement de vissage. Ce mouvement de vissage est un mouvement habituel pour un opérateur ayant l'habitude de réaliser des raccords électriques. En effet, nombre de raccords sont des raccords vissés. L'avantage ici par rapport à la plupart des raccords vissés, est qu'il est inutile de dénuder le fil à connecter avant de réaliser son raccordement.
Les dispositifs décrits ci-dessus permettent de connecter des fils de divers diamètres. Il est possible dans un dispositif de connecter soit un fil de relativement grand diamètre ou bien deux fils de diamètre moindre. Pour les fils de diamètre moindre, il est important que l'embouchure de la fente de dénudage soit guidée en fin de raccordement pour garantir une pression mécanique suffisante entre les bords de la fente de dénudage et l'âme conductrice du fil connecté. Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux formes de réalisations décrites ci-dessus à titre d'exemples non limitatifs ; elle en embrasse au contraire toutes les variantes dans le cadre des revendications ci-après.