ENSEMBLE CHAUSSU RE-FIXATI ON-ENG I N DE G LI SSE.
La présente invention concerne une amélioration d'un ensemble chaussure - fixation - engin de glisse tel que la fixation comprend des moyens de retenue de la pointe de la chaussu re. Cette invention est destinée à tout sport de glisse où la chaussu re est montée pivotante su r l'engin de glisse notam ment le ski de fond , le patin en ligne et le patin à glace.
Dans l'état de l'art antérieur, l'ensemble fixation - chaussu re présente une faible rigidité en torsion q ui rend les prises de carre sur l'engin de glisse imprécises. Ce manque de rigidité s'avère être pénalisant en technique du pas de patineur, où le rendement de la phase de propulsion du sportif dépend directement de la qualité de la prise de carre de i'engin de glisse. Certaines inventions ont tentées d'y remédier en associant à cet ensemble un élément d'appui qui vient limiter la déformation de la chaussure par rapport à la fixation .
L'invention décrite dans le document EP 732 066 précise un élément d'appui qui vient combler l'espace vide laissé entre le dessus du ski et la voûte plantaire de la chaussure. Cet élément d'appui est donc positionné dans l'aplomb du ski et au niveau de la voûte plantaire. I l produit un appui passif et peu efficace , car d'une part la prise de carre s'effectue par l'articulation au niveau de la voûte plantaire et non au niveau des métatarses et d'autre part l'appui vertical exercé sur cet élément d'appui à tendance à s'opposer à la prise de carre car cet appui est situé à l'aplomb du ski. De plus, la voûte plantaire étant une zone très sensible du pied , le skieur n'a, instinctivement, pas tendance à utiliser cet élément d'appui par crainte d'une réaction douloureuse au niveau de la voûte plantaire.
L'invention , décrite dans le document FR 2 595 952, précise un étrier qui maintient l'avant de la chaussure et qui déborde latéralement du ski. L'appui supplémentaire est donc apporté par la fixation elle-même qui soutient la face inférieure de la semelle au niveau de sa zone d'usure. Cependant, la géométrie de cette zone de contact est amenée à être modifiée du fait de l'usure de cette zone durant son utilisation en tant q ue chaussure pour marcher. Cette modification de la géométrie rend l'appui très ponctuel et diminue l'efficacité du système. De plus l'étrier ne présente pas de moyens spécifiques pour évacuer la neige qui pourra s'intercaler entre la semelle et l'étrier et rendre l'appui encore plus ponctuel et donc inefficace.
Un des buts de la présente invention est d'améliorer l'ensemble chaussure- fixation-engin de glisse en le dotant d'un élément d'appui qui permet d'augmenter la rigidité en torsion de l'ensemble.
Un autre but de l'invention est de proposer un dispositif qui s'affranchisse des problèmes d'accumulation de neige , de glace ou de sable et de l'usure
de la semelle tout en restant rigide pour bien transmettre l'appui de la chaussure à l'engin de glisse.
Pour atteindre ces objectifs, l'ensemble chaussure-fixation-engin de glisse comprend un élément d'appui q ui possède une surface d'appui complémentaire d'une zone de contact de la chaussure, autre que la zone d'usure de la semelle. Cette surface de contact est située en dehors de l'aplomb de l'engin de glisse, et sert de support additionnel à la chaussure, par contact. La prise de carre par pivotement de l'engin de glisse s'en trouve facilitée. De plus l'élément d'appui comprend au moins un évidemment, qui peut être éventuellement traversant, et qui permet l'évacuation de la neige de la surface d'appui.
Dans un premier mode de réalisation, l'élément d'appui est fixé su r un des chants de l'engin de glisse, indépendamment de la fixation.
Dans un deuxième mode de réalisation , l'élément d'appui est fixé sur la face supérieure de l'engin de glisse, sous la f ixation .
Dans un troisième mode de réalisation, l'élément d'appui est intégré à la fixation.
Dans un quatrième mode de réalisation, l'élément d'appui est monté sur un axe et donc mobile en rotation par rapport à l'engin de glisse.
Dans une variante d'un des modes de réalisation, l'élément d'appui présente un évidement qui le traverse de part en part.
Dans une seconde variante d'un des modes de réalisation, l'élément d'appui est en contact avec un élément rigide rapporté sur la tige de la chaussure.
L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé, illustrant, à titre d'exemples non limitatifs, certains modes de réalisations préférés.
La figure 1 représente schématiquement une coupe transversale par rapport à l'engin de glisse, au niveau de l'articulation métatarsophalangienne de la chaussure, d'un premier mode de réalisation.
La figure 2 représente un détail de la figure 1 , soit l'élément d'appui associé à la fixation .
La figure 3 représente une coupe transversale par rapport à l'engin de glisse, au niveau de l'articulation métatarso-phalangienne de la chaussure , du second mode de réalisation .
La figure 4 représente une coupe transversale par rapport à l'engin de glisse, au niveau de l'articulation métatarso-phalangienne de la chaussure, du troisième mode de réalisation.
La figure 5 représente une vue longitudinale de la chaussure et de l'engin de glisse équipé de l'élément d'appui selon le quatrième mode de réalisation avec des éclatés de la chaussure au niveau de sa pointe et de la zone de l'articulation métatarsophalangienne.
La figure 6 représente une vue de côté de l'engin de glisse équipé de l'élément d'appui selon une variante du quatrième mode de réalisation .
La figure 7 représente une vue en perspective de l'engin de glisse équipé de l'élément d'appui selon une première variante d'un des modes de réalisation.
La figure 8 représente une coupe transversale au niveau de l'évidement dans l'élément d'appui selon la variante de réalisation illustrée à la figure 6.
La figure 9 représente une vue de la chaussure équipée de l'élément rigide selon une seconde variante d'un des modes de réalisation.
Sur les f igures 1 à 4, l'engin de glisse 20 est représenté par un ski qui sera de préférence un ski de fond.
De manière générale, l'engin de glisse 20 est constitué d'une face supérieure 1 3 et de chants 1 1 au nombre de deux, respectivement du côté médial et latéral . Ces chants 1 1 relient la face supérieure 1 3 à un dispositif de glisse GL qui peut être une semelle de glisse dans le cas d'un ski , mais également des roues dans le cas d'un patin en ligne , ou bien une lame dans le cas d'un patin à glace .
La figure 1 présente schématiquement une coupe transversale au niveau des métatarses, de l'engin de glisse 20, q ui est ici un ski, et de l'ensemble fixation FX -chaussure CH . D'une part, la chaussure est composée d'une tige 8 montée sur une semelle 6, qui comprend dans sa partie inférieure une zone d'usure 5. Cette zone d'usure 5 est destinée à être en contact avec le sol lors de la marche de l'utilisateur.
D'autre part, la fixation FX comporte, au niveau de la zone d'articulation métatarsophalangienne, un dispositif de guidage latéral qui comprend au moins une arête de guidage 7" surmontant un support de semelle 7'. Le support de semelle 7' est fixé par des moyens appropriés tels que des vis, des clous ou de la colle, sur la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. La coopération entre les deux éléments de l'ensemble est réalisée par la semelle 6 qui comprend au moins une rainure 4 qui s'encastre, de façon complémentaire, dans l'arête de guidage 7" . Bien entendu, la fixation peut être dépourvue de dispositif de guidage latéral et la semelle de la chaussure peut reposer directement sur la face supérieure de l'engin de glisse 20.
En l'état actuel des fixations existantes en ski de fond, la chaussure CH est maintenue sur l'engin de glisse au moins par sa pointe. Lors de la prise
de carre , la chaussure CH , qui est soumise à un effort de torsion Mτ dans un plan transversal par rapport à l'engin de glisse 20, réagit par une déformation de sa semelle 6. Dans chaque plan transversal, la semelle 6 pivote par rapport à une extrémité de la zone d'usure 5 , soit un point situé à une distance d' par rapport à l'axe longitudinal 1 01 de l'engin de glisse, et l'autre extrémité de la zone d'usure 5 n'est plus en contact avec le support de semelle 7' ou la face supérieure 1 3. Ce décollement s'accentue lorsque le plan transversal s'éloigne de la partie avant de la fixation FX qui comprend des moyens de retenue de la pointe de la chaussure CH .
L'objet de l'invention est d'associer à la fixation FX ainsi qu'à l'engin de glisse 20, un élément d'appui 1 dont la surface d'appui 2, positionnée en dehors de l'aplomb de l'engin de glisse 20, est complémentaire d'une zone de contact 2' de la chaussure CH autre q ue la zone d'usure 5 de la semelle 6. La surface d'appui 2 sert de support par contact à la zone de contact 2' de la chaussure CH . Les réactions Rh , Rv, engendrées par ce contact, s'opposent au pivotement produit par la déformation de la semelle 6 décrite ci-dessus. Comme l'élément d'appui 1 est relié à l'engin de glisse 20 par des moyens détaillés ultérieurement, l'énergie économisée, par la diminution de la déformation de la semelle 6, est transmise à l'engin de glisse 20 et facilite ainsi le pivotement de l'engin de glisse 20 par rapport à son arête inférieure 0. C'est-à-dire q ue les réactions Rv et Rh exercées par la chaussure CH sur l'élément d'appui 1 sont utilisées directement pour faire pivoter l'engin de glisse et améliorer la prise de carre.
Afin d'optimiser le dispositif , l'élément d'appui est positionné longitudinalement sur l'engin de glisse 20 aux environs de l'articulation métatarsophalangienne de la chaussure CH. En effet, l'articulation métatarsophalangienne joue un rôle primordial comme appui sur l'engin de glisse, lors de la prise de carre, lorsq ue le talon n'est pas fixé à l'engin de glisse 20, selon le principe de fonctionnement connu du triangle de sustentation du pied.
De plus, on pourra avantageusement munir l'élément d'appui 1 d'un évidement 1 4 situé entre la surface d'appui 2 et la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. Cet évidement 14 crée une zone de non contact entre l'élément d'appui 1 et la chaussure CH où peut s'évacuer la neige ou la glace qui aurrait pu s'accumuler sur la surface d'appui 2. En effet, l'évidement 14 étant placé sous la surface d'appui 2, la neige se déplace naturellement par gravité de la surface d'appui 2 vers l'évidement 1 4. Le respect de cette disposition constructive permet d'optimiser l'appui de la chaussure CH sur
l'élément d'appui 1 en conservant au maximum un appui continu sur l'intégralité de la surface d'appui 2.
Dans le mode de réalisation , présenté en figure 1 , les modes d'attache, sur l'engin de glisse 20, de la fixation FX et de l'élément d'appui 1 sont indépendants. En effet, l'élément d'appui 1 comporte une face de contre- appui 3, située en dessous de la surface d'appui 2, et complémentaire du chant 1 1 de l'engin de glisse 20. Cette face de contre-appui 3 dispose de moyens d'accroché 10 appropriés tels que des vis ou un collage permettant de fixer l'élément d'appui 1 sur le chant 1 1 de l'engin de glisse 20 et avantageusement de rigidifier de façon externe l'engin de glisse 20. Pour la plupart des skis, la face de contre-appui 3 de l'élément d'appui 1 doit être plane et éventuellement verticale. Cependant, pour les skis de type coque, la face de contre-appui 3 de l'élément d'appui 1 devra avoir une géométrie spécifique à la forme de la coque. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec une face de contre-appui 3 dont la base arrive à mi-épaisseur de l'engin de glisse 20, une fois l'élément d'appui 1 positionné sur l'engin de glisse 20.
La figure 2 illustre un détail de la figure 1 relatif à la configuration géométrique de l'élément d'appui 1 afin d'obtenir une efficacité optimale du dispositif. La surface d'appui 2 de l'élément d'appui 1 est telle qu'elle forme, en tout point, entre la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20 et sa tangente TG , dans un plan vertical et transversal par rapport à l'engin de glisse 20, un angle a orienté vers le bas et vers l'engin de glisse 20. Cet angle est d'une valeur comprise entre 5 et 90 degrés. Cette géométrie de la surface d'appui 2 permet d'augmenter les moments de rotation par rapport à l'arête inférieure 0 de l'engin de glisse 20. D'une part, cela augmente l'excentrement d-d' de la réaction verticale Rv par rapport à l'aplomb de l'arête inférieure 0 de l'engin de glisse 20, et d'autre part, cela augmente la distance verticale entre la réaction horizontale Rh et l'arête inférieure 0 de l'engin de glisse 20. En outre, cela permet également de venir renforcer la stabilité latérale de la chaussure CH par une résultante horizontale Rh dirigée vers l'engin de glisse 20. Les meilleurs résultats ont été obtenus pour des angles évoluant entre 30 et 60 deg rés.
La figure 3 illustre un deuxième mode de réalisation , qui se distingue, par rapport au mode de réalisation précédent, par le mode d'accroché de l'élément d'appui 1 sur l'engin de glisse 20. L'élément d'appui 1 est fixé sur la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. L'élément d'appui 1 comporte une excroissance horizontale 12 qui s'étend vers l'engin de glisse 20 sur une largeur sensiblement égale à la largeur de la face supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. Cette excroissance horizontale 12 est située en
dessous de la surface d'appui 2 et au dessus de la face de contre-appui 3 de l'élément d'appui 1 . Elle permet un montage intercalé de l'élément d'appui 1 entre la fixation FX et la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. En général , les parois supérieure et inférieure, de l'excroissance horizontale 1 2, sont parallèles à moins de chercher à réaliser des corrections d'appui de type orthopédique pour les pieds fortement supinateurs ou pronateurs.
Dans le mode de réalisation , illustré à la figure 3, la face inférieure de l'excroissance horizontale 1 2 comporte des moyens d'accrochés appropriés 1 0' tels q ue des vis permettant de fixer l'excroissance horizontale 1 2 et donc l'élément d'appui 1 sur la face supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20. La fixation FX est soit fixée sur la face supérieure de l'excroissance horizontale
12 par des moyens appropriés tels que des vis, soit fixée à la face supérieure
13 du engin de glisse 20 par des moyens appropriés, tels que des vis, qui traversent l'excroissance horizontale 12.
Bien entendu, on pourra maintenir intercalée l'excroissance horizontale 1 2 par des moyens appropriés tels que des vis qui fixent la fixation FX à la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse 20, et qui traversent l'excroissance horizontale 12.
La figure 4 illustre un troisième mode de réalisation , où l'élément d'appui 1 est intégré à la fixation FX permettant ainsi de réduire le nombre de pièce. L'excroissance horizontale 12 de l'élément d'appui 1 est commun au support de semelle 7' de la fixation FX. En une seule pièce sont regroupées la surface d'appui 2 et la face de contre appui 3 de l'élément d'appui 1 , ainsi que l'arête de guidage 7" et le support de semelle 7' de la fixation FX.
Su r la figure 5 , l'engin de glisse 20 est constitué par un patin à glace qui comporte une lame de glisse GL. La chaussure CH est montée pivotante par rapport à l'engin de glisse 20 pour bénéficier d'une meilleure impulsion en phase de poussée du mouvement du patineur. Afin de suivre au mieux le mouvement de la chaussure CH et donc de transmettre au mieux les réactions de la chaussure CH à l'engin de glisse 20, l'élément d'appui 1 est monté rotatif sur un axe 1 6 qui est fixe et transversal par rapport à l'engin de glisse 20. Ceci permet à l'élément d'appui 1 de décrire un mouvement de rotation sensiblement identique au mouvement de la chaussure CH par rapport à l'engin de glisse 20.
Dans le mode de réalisation préféré et illustré, les moyens de retenue 1 00 de la fixation FX, ainsi que l'élément d'appui 1 , sont montés solidaires sur une plaque 1 03 qui est elle-même montée pivotante, par rapport à l'engin de glisse 20, autour de l'axe 1 6. L'axe 1 6 est disposé le plus proche possible des moyens de retenue 100 de la pointe de la chaussure CH afin que la
chaussure CH décrive un mouvement le plus proche de celui qu'elle décrit dans une fixation de ski de fond. Afin de garder un contact permanent entre l'élément d'appui 1 et la chaussure CH , la partie arrière de la plaque 1 03, aux environs de l'élément d'appui 1 , est rendue solidaire de la chaussure CH par un système d'attache 1 04 complémentaire d'un insert 1 02 fixé dans la semelle 6 de la chaussure au niveau des articulations métatarsophalangiennes.
On peut naturellement envisager d'autres systèmes de fixation telle q u'une sangle enserrant la plaq ue 1 03 contre la chaussure au niveau de l'articulation métatarsophalangienne.
Sur la figure 6, le moyen de retenue 1 00 de la fixation FX est fixé directement sur l'engin de glisse 20. La fixation FX comprend également un bras 1 05 qui comprend des moyens d'accrochage à une extrémité, et dont l'autre extrémité est montée pivotante dans une glissière de translation 1 06 fixée sur l'engin de glisse 20. Les moyens d'accrochés coopèrent avec l'insert 1 02 situé dans la semelle 6 de la chaussure CH aux environs de l'articulation métatarsophalangienne . Cette fixation FX ne sera pas décrite plus précisément car elle correspond à la fixation décrite dans le document FR 2 739 788. L'élément d'appui 1 est alors fixé au bras 105 de façon pivotante autour d'un axe 1 07. Afin que l'élément d'appui 1 suive au mieux le mouvement de la chaussure CH , l'axe 1 07 sera positionné sensiblement dans l'alignement de l'insert 1 02, illustré à la figure précédente. Pour obtenir ce résultat, l'extrémité du bras 1 05, qui comprend les moyens d'accroché, est élargie transversalement et comprend au moins une ailette 1 08 qui s'étend vers le haut. L'ailette 1 08 est positionnée latéralement à l'extérieur de la semelle 6 de la chaussure CH et comprend un évidement destiné à coopérer avec l'axe 107. L'élément d'appui 1 sera avantageusement disposé entre l'ailette 1 08 et la semelle 6.
Sur la figure 7, l'engin de glisse 20 est constitué par un patin en ligne dont le dispositif de glisse GL est constitué de roues alignées. Sur la surface supérieure 1 3 de l'engin de glisse est fixée la fixation FX qui comprend les moyens de retenue 1 00 de la pointe de la chaussure CH, et éventuellement une arête de guidage 1 1 0 disposée au moins sur la partie du talon . Dans cette variante de réalisation, l'élément d'appui 1 , qui est très étendu , est positionné longitudinalement sur l'engin de glisse 20 entre le moyen de retenue 1 00 de la fixation FX et l'articulation métatarsophalangienne de la chaussure CH . L'élément d'appui 1 pourra avantageusement s'étendre du moyen de retenue 1 00 jusqu'à l'articulation métatarsophalangienne afin d'augmenter sa surface de contact 2. En effet, la prise de carre qui s'effectue
principalement par l'articulation métatarsophalangienne, est souvent affinée par l'action des orteils du pied qui sont positionnés aux environs des moyens de retenue 100.
En technique du pas du patineur, la poussée et donc la prise de carre se fait principalement sur un pied et toujours le même selon la préférence du skieur. De plus, la prise de carre s'effectue par un léger rentré du genou vers l'intérieur. C'est pourquoi on positionnera de préférence l'élément d'appui 1 sur le chant 1 1 , côté médial, d'au moins un engin de glisse 20. Par médial, on désigne le côté interne de l'engin de glisse 20. Bien entendu , on peut positionner l'élément d'appui sur le côté médial des deux engins de glisse 20 qui constituent une paire afin que le skieur puisse à volonté changer de pied d'appui. De plus, on pourra avantageusement équiper au moins un engin de glisse 20 de deux éléments d'appui 1 sur le côté médial et latéral afin de renforcer notamment la stabilité latérale de la chaussure CH sur l'engin de glisse 20.
Dans la variante illustrée à la figure 7, l'élément d'appui est très étendu longitudinalement. Afin d'éviter des accumulations de neige, de glace ou de sable, l'élément d'appui comprend un évidement 1 4 qui transperse l'élément d'appui 1 de part en part.
La figure 8 détaille une coupe transversale au niveau de l'élément d'appui 1 . L'évidement 14 aura une direction 1 1 1 sensiblement parallèle au chant 1 1 qui situe du même côté de l'engin de glisse 20 que la surface d'appui 2. Le respect d'une telle disposition constructive permet d'obtenir un évidement 14 dont la section reste pratiquement constante au travers de l'élément d'appui 1 . Ainsi, l'évidement 1 4 ne présente pas de rétrécissement, ce qui garantit une bonne évacuation de la neige ou du sable. De plus, comme l'évidement 14 est situé en-dessous de la surface d'appui 2, la neige se dégage automatiquement de la surface d'appui 2 par gravité puis s'évacue par l'évidement 14 au travers de l'élément d'appui, et ainsi ne reste pas emprisonnée entre la chaussure CH et l'élément d'appui 1 .
Dans le mode de réalisation préféré illustré aux figures 7 et 8, l'élément d'appui 1 comprend un évidement 1 4 central. La surface d'appui 2 est donc reliée à l'engin de glisse 20 par deux branches 1 12, 1 13. La surface supérieure de ces branches 1 12, 1 13, présentera avantageusement des portions de surface inclinée vers l'extérieur de l'élément 1 ou vers l'évidement 14 afin d'éviter l'accumulation de neige sur les branches 1 12, 1 13, avec éventuellement une arête centrale. Bien entendu, l'élément d'appui 1 peut comprendre plusieurs évidements qui sont séparés par une ou plusieurs branche centrale qui rigidifie la pièce. Ainsi, on peut envisager un
élément d'appui d'une grande largeur qui soit suffisament rigide et qui ne présente pas d'accumulation de neige ou de glace.
La figure 9 illustre une seconde variante d'un des modes de réalisation dans laq uelle le contact entre l'élément d'appui 1 et la chaussu re CH se fait au niveau de la tige 8. La tige 8 comprend un élément rigide 1 5 qui vient la renforcer et qui joue le rôle de la zone de contact 2' précédement décrite. De plus, la su rface d'appui 2' de l'élément d'appui 1 est complémentaire de l'élément rigide 1 5, c'est-à-dire que la chaussure CH appuie sur l'élément d'appui 1 par le biais de l'élément rigide 1 5. Cet élément rigide 1 5 est fixé sur la tige 2 par des moyens connus tels que des coutures. I l pourra avantageusement être ancré dans sa partie basse dans la semelle 6 de la chaussure CH afin de former un ensemble plus rigide et être solidaire de la semelle 6. De plus, l'élément rigide sera avantageusement positionné sur le côté médial de la tige 2 au niveau de l'articulation métatarsophalangienne.
A titre d'exemple non limitatif , l'élément d'appui 1 pourra être de 9cm de long et sa partie située en dehors de l'aplomb de l'engin de glisse pourra être de 2cm. I l pourra être positionné longitudinalement sur l'engin de glisse à partir de moyens de retenue de la pointe de la chaussure jusqu'à l'articulation métatarsophalangienne en l'englobant. I l pourra également recouvrir une partie du chant de l'engin de glisse sur une hauteur de 2cm . De plus, l'élément d'appui 1 pourra être avantageusement réalisé en matière plastique thermo-injectée comme le polyacétale q ui est une matière sur laquelle la neige n'adhère pas.
Le choix de l'utilisation d'une matière plastiq ue permet de réaliser un élément d'appui dont la géométrie est renforcée dans un plan sensiblement transversal à l'engin de glisse et qui ne se limite pas à une simple coquille épousant sensiblement la forme semelle. Le renfort peut être réalisé par exemple par des nervures transversales 1 20, illustrées à la figure 9, qui permet d'assurer la rigidité de l'élément d'appui notamment au niveau des branches 1 1 2, 1 1 3, tout en maintenant des évidements 14 dont la section reste importante. La géométrie renforcée permet de canaliser les contraintes dans l'élément d'appui afin que les directions de forces puissent contourner les évidements 1 4. I nversement, le choix d'une structure coquille, c'est-à-dire d'une enveloppe d'épaisseur sensiblement constante qui pourrait être en fibre de verre, fibre de carbone ou encore en tôle emboutie n'est pas conseillée. En effet, la présence d'évidement 1 4, pour l'évacuation de la neige et de la glace f ragilise considérablement la structure en coquille. Ce phénomène provient de la structure même de la coquille qui possède une rigidité sensiblement identique en tout point. De plus, technologiquement on ne peut
pas augmenter à volonté l'épaisseur de la coquille afin de compenser la perte de rigidité engendrée par les évidements 1 4.
Selon l'invention , il est préférable d'utiliser une structure renforcée comme illustrée aux figures 7 et 8, qui permettent de transmettre par des zones privilégiées de transfert de force les efforts de la surface de contact 2 de l'élément d'appui 1 jusqu'à l'engin de glisse 20.
On pourra également envisager une structu re mixte où la su rface de contact 2 est constituée d'une structure de type coquille. Cette surface de contact 2 est alors reliée à l'engin de glisse 20 par une structure renforcée notamment au niveau des branches 1 1 2, 1 1 3, telle que décrite précédement.
Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-avant, qui ne sont donnés qu'à titre indicatif , mais englobe tous les modes de réalisation similaires ou éq uivalents.