ETUI DE ROUGE A LEVRES ET ANALOGUES ROTATIF A RATTRAPAGE DE JEU AXIAL
La présente invention concerne l'industrie du conditionnement et plus particulièrement celle des étuis de stockage et de manipulation de bâtons de substance pâteuse ou friable à appliquer par frottement sur une surface solide, telle que rouge à lèvres ou autre cosmétique, crayon de maquillage, de marquage ou médicamenteux, colle.
On utilise couramment, depuis longtemps, des étuis dans lesquels le bâton est maintenu par sa base dans un godet-curseur que l'on fait coulisser axialement, à la demande, pour faire sortir de l'étui ou l'y réintégrer, l'extrémité libre du bâton. Ce coulissement peut être effectué simplement par déplacement digital d'un bouton-poussoir latéral solidaire du godet-curseur et faisant saillie extérieurement d'une fente longitudinale de l'étui. Mais le plus souvent on a recours à un mécanisme rotatif à deux gaines concentriques coopérantes creusées respectivement l'une de deux rainures en spirale, et l'autre de deux fentes longitudinales réciproquement traversées par deux ergots radiaux solidaires du godet-curseur.
La clientèle apprécie une manipulation douce et régulière des mécanismes rotatifs, ce qui implique un minimum de jeu entre les éléments mobiles et un effort de déplacement contrôlé. Les tolérances mécaniques inévitables des pièces moulées industriellement qui constituent généralement la totalité, ou presque, des éléments de ces mécanismes ne permettent pas d'atteindre pleinement ces objectifs. On a donc recours à des dispositifs de freinage, avec ou sans rattrapage de jeu. On a proposé de nombreux dispositifs à patins de freinage radiaux insérés entre les deux gaines, tels ceux décrits dans les brevets français No 1 417 277, 2 657 238, 2 670 998, qui peuvent assurer un freinage convenable et un bon centrage des gaines, mais sont sans effet sur le jeu axial, beaucoup plus difficile à maîtriser que le jeu diamétral. Pour rattraper le jeu axial on a proposé des assemblages rainure cylindrique-nervure circulaire
tronconique comme dans le brevet français No 2 619 557, qui peuvent assurer un bon calage axial mais sans élasticité, donc au détriment de la régularité et de la douceur de manipulation du mécanisme.
L'invention a pour but un mécanisme rotatif ne présentant pas les inconvénients des mécanismes antérieurs, et qui est fiable, de fonctionnement régulièrement doux, adapté aux impératifs de fabrication et d'assemblage industriels, et peu onéreux.
L'invention a pour objet un étui pour bâton de rouge à lèvres et analogues à gaines concentriques respectivement rotatives avec entraînement axial d'un godet-curseur porteur d'un bâton de substance pâteuse, caractérisé en ce qu'il comporte un dispositif de freinage en rotation et de rattrapage de jeu axial entre les gaines constitué par un collet, rapporté ou non, solidaire de la base de la gaine interne et présentant au moins un prolongement flexible qui porte élastiquement contre la tranche de la base de la gaine externe. Le collet peut être une pièce rapportée assujettie à la gaine interne par encliquetage, collage, soudure ou emmanchement à force.
Il a avantageusement une section en U, V ou W dont une branche latérale, éventuellement dentelée, est flexible.
Suivant un mode de réalisation, les gaines sont liées l'une à l'autre par encliquetage réciproque non bloquant à proximité de la liaison collet-gaine interne.
Afin de réaliser des étuis étanches, le collet, ou la gaine interne, a un fond plein.
L'assemblage du mécanisme avec une enveloppe extérieure est facilité si le collet, ou la gaine interne présente une partie tubulaire axiale, dont au moins l'extrémité inférieure est ouverte, pour la réception du culot d'une enveloppe décorative de l'étui.
Dans un mode de réalisation, le sommet de la paroi latérale externe du collet est surmonté d'arceaux élastiques. En variante, le collet est en forme de couronne entourée de dents parallèles à l'axe, dont les extrémités libres sont réunies par des arceaux élastiques.
Selon un autre mode de réalisation, la base du collet à section en U coudé est liée à un prolongement tubulaire de la base de la gaine intérieure, la branche latérale du U côté gaine, éventuellement découpée en dents, porte
élastiquement par son bord libre, éventuellement renforcé, contre la tranche de la gaine extérieure, tandis que la branche du U, non découpée, a un bord biseauté vers l'extérieur.
Suivant encore un autre mode de réalisation, le collet a une section générale en V dont la branche intérieure, pleine, est liée à un prolongement tubulaire de la base de la gaine intérieure, tandis que la branche extérieure éventuellement découpée en dents élastiques porte par son extrémité libre contre une partie tronconique extérieure de la tranche de l'extrémité de la gaine externe. Avec les mêmes éléments, on peut réaliser des mécanismes dont le freinage en rotation entre gaines est différent, lorsque le collet est une pièce rapportée assujettie à un prolongement tubulaire de la gaine interne à une distance de la tranche de la gaine externe déterminée par l'importance de l'effort de frottement désiré des dents élastiques du collet. Dans un mode de construction original, la paroi interne de la gaine externe est creusée de deux rainures longitudinales diamétralement opposées débouchant seulement à la base de la gaine, tandis que la gaine interne est découpée par deux fentes en spirale diamétralement opposées débouchant seulement chacune à une extrémité par une fente longitudinale se prolongeant par une rainure creusée dans la paroi interne de l'extrémité circulaire continue renforcée de la gaine interne.
En ce cas, pour assurer éventuellement un meilleur maintien du godet- curseur dans les fentes et rainures des gaines, les parois latérales de celles-ci ont des sections triangulaires complémentaires de celles de deux tenons externes diamétralement opposés du godet-curseur qui s'y encastrent réciproquement pour l'entraînement axial du godet curseur par rotation relative des gaines
Il est généralement avantageux que le collet et les gaines soient de matières différentes afin d'obtenir de meilleures qualités de frottement et d'élasticité réciproques : par exemple, les gaines sont moulées en polypropylène ou avec sans charge ou polystyrène, tandis que le collet est moulé en polyoxyméthylène, polyéthylène haute densité, ou polymère fluoré.
L'invention pourra être plus clairement comprise par l'examen et la description détaillée des dessins annexés qui représentent quelques modes de réalisation choisis simplement à titre d'exemple parmi les nombreuses formes
d'exécution, adaptations et variantes de l'invention concevables par un technicien averti.
Sur ces dessins :
La figure 1 est une vue schématique, en élévation et en coupe axiale d'un étui suivant l'invention ; la figure 2 est une vue en perspective du collet de l'étui de la figure 1 ; la figure 3 est une vue analogue à celle de la figure 2 d'une variante à fond plein du même collet ; la figure 4 est une vue analogue à celle de la figure 2 d'une autre variante du même collet ; la figure 5 est une vue en perspective de la gaine interne de l'étui de la figure 1 ; la figure 6 est une vue schématique, en élévation et en coupe axiale, d'un autre mécanisme d'étui suivant l'invention ; la figure 7 est une vue en perspective du collet du mécanisme de la figure 5 ; la figure 8 est une vue schématique, en élévation et en coupe axiale, d'une variante de mécanisme d'étui suivant l'invention ; la figure 9 est une vue en perspective du collet du mécanisme de la figure 8 ; la figure 10 est une vue, analogue à celle de la figure 9, d'une variante du même collet ; la figure 11 est une vue schématique, en élévation et en coupe axiale d'une autre variante de mécanisme d'étui suivant l'invention ; la figure 12 est une vue en perspective du collet du mécanisme de la figure 11 ; la figure 13 est une vue, analogue à celle de la figure 12, d'une variante du même collet ; et, la figure 14 est une vue schématique et en coupe diamétrale d'un godet- curseur d'étui suivant l'invention.
Sur ces figures, les éléments correspondants sont désignés par les mêmes références numériques, éventuellement affectées d'un indice. Les dimensions et les proportions respectives de ces éléments peuvent ne pas être respectées pour une meilleure lisibilité des dessins.
L'étui de rouge à lèvres, ou analogue, représenté sur la figure 1 comprend essentiellement un bâton 1 de cosmétique ou autre substance pâteuse, représenté en trait interrompu, dont la base est logée dans un godet-curseur 2 muni extérieurement de deux tenons radiaux 3 diamétralement opposés, représentés en pointillés, coulissant respectivement à travers l'une de deux fentes spiralées opposée" 4 d'une gaine interne 5, ainsi que, par leurs extrémités respectives, dans Tune de deux rainures longitudinales internes opposées 6 d'une gaine externe 7 coaxiale à la gaine interne 5. Sur la gaine externe est emboîté un fourreau métallique tubulaire 8 ouvert à son sommet. Les deux gaines sont liées l'une à l'autre vers leur base par un encliquetage non bloquant 9 qui leur laisse une liberté de rotation réciproque avec faible jeu axial. Un collet 10 à section en W est fixé par encliquetage bloquant 11 ou soudure, ou collage de sa paroi médiane 12 à l'intérieur de l'extrémité libre de la gaine interne 7. La paroi externe 13 du collet est prolongée par des arceaux, flexibles 14, au nombre de quatre dans cet exemple, qui portent élastiquement par leurs sommets contre la tranche 15 de l'extrémité libre de la base de la gaine externe 7, assurant ainsi un rattrapage de jeu axial entre les deux gaines ainsi qu'un freinage souple de leur rotation réciproque.
Chacune des fentes spiralées 4 de la gaine interne 5 débouche à sa base dans un tronçon de fente longitudinale 23 se prolongeant par une rainure 24 creusée dans la paroi interne de l'extrémité circulaire continue renforcée 25 de la gaine. Cette structure assure une bonne rigidité de la gaine interne (figure 5) malgré les découpes de sa paroi latérale.
Dans la partie tubulaire axiale interne de la paroi interne 16 du collet est emmanché à force, ou collé, ou soudé, ou encliqueté, ou autrement bloqué, un prolongement tubulaire interne axial 17 de la base du culot 18 d'une enveloppe décorative de l'étui complétée par une coiffe 19 dont le fond présente intérieurement un prolongement tubulaire axial 20 qui vient s'emmancher à frottement doux à l'intérieur de l'ouverture libre de la gaine interne 5. Le collet 10a, représenté en variante sur la figure 3, ne diffère de celui de la figure 2 que par la fermeture du sommet de la paroi interne du collet par une paroi 21 qui assure ainsi un bouchage étanche de la base de la gaine interne 5.
L'autre variante de collet 10b représentée sur la figure 4 s'adapte sur l'étui de la figure 1 de la même façon que les collets 10 et 10a des figures 2 et
3. Dans cette variante les arceaux 14b relient les extrémités libres de dents 22 régulièrement réparties en couronne faisant saillie de la paroi externe 13b du collet. Cette structure facilite le moulage. Le mécanisme d'étui suivant l'invention représenté sur la figure 6 comprend essentiellement des éléments analogues à ceux de l'étui de la figure 1. A sa différence, il ne comporte pas de fourreau métallique, la gaine externe 7c est creusée de deux rainures hélicoïdales opposées 4c alors que c'est la gaine interne 5c qui est découpée par deux fentes longitudinales opposées 6c. Cette disposition inverse de celle des gaines de l'étui de la figure 1 fonctionne de la même façon pour assurer la translation du godet- curseur 2c par ses tenons 3c. Les deux gaines 5c et 7c sont liées à leur base par un encliquetage non bloquant 9ç tandis qu'un collet 10c à fond borgne 21c, à section en W, est rendu solidaire de l'extrémité de la gaine interne 5c par une liaison bloquante l ie avec sa paroi médiane 12c. La paroi externe 13c du collet est découpée en une pluralité de dents flexibles 26c dont les extrémités libres viennent porter élastiquement contre la tranche 15c de l'extrémité de la gaine externe 7c. Dans cet exemple, l'extrémité renforcée annulairement 25c de la gaine interne assure à la fois la liaison libre 9c avec la gaine externe et l'assujettissement bloqué l ie avec la gaine interne.
Dans l'exemple de la figure 8 on retrouve une gaine externe 7d creusée intérieurement de deux rainures longitudinales 6d coiffée d'un fourreau 8d, et une gaine interne 5d découpée par deux fentes hélicoïdales 4d comme dans l'exemple de la figure 1. Mais ici les rainures et les fentes débouchent au sommet, cependant que la gaine externe présente à sa base un repli annulaire 27d dont l'extrémité circulaire interne est liée à la paroi latérale externe d'un prolongement tubulaire ouvert 28d de la gaine interne 5d par un encliquetage non bloquant 9d. Sur cette même paroi est fixée, par collage ou soudure de préférence, la paroi cylindrique interne 16d d'un collet lOd à section en V (figure 9) dont la paroi externe tronconique flexible 13d porte élastiquement contre la partie biseautée 29d du raccordement de la paroi externe de la gaine externe à son repli annulaire. Suivant l'effort de freinage et de rattrapage de jeu désiré entre les deux gaines on positionnera le collet lOd plus ou moins enfoncé sur le prolongement tubulaire avant de le fixer : ainsi, sur la moitié gauche de la figure 8 le collet est représenté au minimum d'enfoncement et procure un minimum d'effort de freinage et de rattrapage de jeu, tandis que sur la moitié droite il est représenté au maximum d'enfoncement et procure un
maximum d'effet. En variante, comme représenté sur la figure 10, la paroi externe flexible 13e du collet 10e est découpée en une pluralité de dents 26e d'une plus grande élasticité que la paroi continue 13d du collet des figures 8 et 9. L'exemple de mécanisme représenté sur les figures 11 et 12 comprend une gaine externe 7f, creusée intérieurement de deux rainures hélicoïdales 4f débouchant à sa base, coiffée d'un fourreau 8f, et une paire interne 5f découpée par deux fentes longitudinales 6f débouchant au sommet. La gaine interne présente à son sommet un bourrelet annulaire externe 30f qui bute, en contribuant au freinage, sur la tranche du sommet de la gaine externe, et à sa base un prolongement tubulaire 28f à fond borgne 2 lf, apte à recevoir le culot d'une enveloppe décorative analogue à celle de l'exemple de la figure 1. Sur la paroi cylindrique externe de ce prolongement tubulaire est fixée, par collage ou soudure de préférence, la paroi cylindrique interne 16f d'un collet lOf à section en U couché. L'extrémité annulaire renforcée de la paroi supérieure flexible 13f du collet porte élastiquement contre la tranche 15f de l'extrémité inférieure de la gaine externe 7f, assurant ainsi un freinage en rotation avec rattrapage de jeu axial entre les deux pièces en collaboration avec la butée du bourrelet 30f de la gaine interne 5f. La paroi inférieure 31f du collet lui confère une meilleure rigidité, son bord biseauté favorise la mise en place d'un culot décoratif. Comme dans l'exemple de mécanisme de la figure 8, le collet peut être fixé plus ou moins enfoncé selon l'efficacité désirée : forte partie gauche de la figure 11 et faible partie droite. De même, comme représenté sur la figure 13, la paroi flexible 13 du collet peut être découpée en une pluralité de dents 26g plus élastiques. Un léger emboîtement libre 32f des bases des deux gaines facilite l'assemblage du mécanisme.
Principalement lorsque c'est la gaine interne du mécanisme qui est découpée par des fentes hélicoïdales, comme dans les exemples des figures 1 et 8, il y a un risque de déformation par dilatation de la gaine sous la contrainte des tenons du godet-curseur lors des manipulations de l'étui, qui peut éventuellement inciter les tenons à échapper des rainures. On peut prévenir ce risque en conférant aux rainures 6 et aux fentes 4 des gaines 5, 7 des parois à sections triangulaires complémentaires de celles des tenons 3 du godet-curseur 2, comme représenté sur la figure 14.