MANCHON DE BOYAUX ARTIFICIELS OU NATURELS
P LISSES
L'invention se rattache aux secteurs techniques des boyaux artificiels ou naturels, et de leur conditionnement en vue de leur livraison aux salaisonniers pour embossage.
Selon l'art antérieur correspondant aux figures 1 et 1a des dessins, le Demandeur assure la fabrication de manchons de boyaux artificiels ou naturels plissés comme suit.
Une ou des longueurs de boyaux (B) sont enfilés et plissés sur un mandrin qui permet, à l'aide de moyens appropriés, le tassement des boyaux dans une configuration tubulaire définissant une forme en bâton. La longueur des boyaux plissés ayant été obtenue, le mandrin est enlevé à l'aide de moyens mécaniques appropriés, de sorte que le boyau plissé garde sa tenue. Il est ensuite envoyé dans un filet à mailles (2) réalisé en matériau approprié et généralement en polyéthylène basse densité ou similaire.
A chacune des extrémités du bâton (1) obtenu est prévu un clips (3) de fermeture du filet mis en oeuvre par des machines à clipper disposées dans le cadre de l'automatisme de la machine de production.
Une fois mis sous filet, l'ensemble définit un manchon de boyau plissé qui est évacué dans un emballage ou conditionnement pour être adressé ensuite au salaisonnier. Ce dernier doit alors enlever ou ouvrir le filet à l'endroit du clips afin de présenter le manchon de boyau plissé sur la canule en vue de l'embossage des boyaux.
Cette technique est exploitée avec fiabilité, mais sa mise en oeuvre chez le salaisonnier est peu pratique de part l'exigence d'enlèvement du ou des clips, et de déchirure du filet. Par ailleurs, les clips sont source d'accrochage extérieur, ce qui peut être nuisible. De plus, les clips peuvent être présents accidentellement dans les pâtes de viandes embossées.
On connaît également, selon l'art antérieur, un autre procédé et produit obtenu développé par la Société allemande HOECHST.
Ce produit est représenté aux figures 2 et 2a. Dans ce cas, le manchon
(10) de boyau(x) artificiel(s) plissé(s) est entouré par ledit filet à mailles
(11) qui déborde à chacune des extrémités du manchon. Les parties débordantes (11a) permettent alors l'enfilement d'une rondelle (12) en matière plastique ou autre présentant une ouverture centrale (12a) pour 5 le passage des parties d'extrémités (11b) du filet.
Chaque rondelle (12) est positionnée manuellement contre le chant (10a) du manchon, et l'opérateur retourne alors la partie débordante (11a) d'extrémité du filet pour, d'une part, enserrer la rondelle (12) et, d'autre part, recouvrir partiellement, par un autre pli (11c), le manchon obtenant ainsi, sur une certaine profondeur du manchon, une double épaisseur (11a - 11c) de filet par chevauchement partiel.
Afin d'assurer la tenue de l'ensemble, il est effectué une opération de c soudure (13) sur tout ou partie de la zone de chevauchement des parties (11 a - 11c) de filet ; cette soudure qui s'effectue à chaud permet le liage des mailles du filet qui se fondent entre elles permettant d'obtenir la liaison recherchée.
0 Cette seconde solution est en pratique fort coûteuse à mettre en oeuvre
car elle exige de nombreuses manipulations. Par contre, elle a l'avantage de libérer la zone d'accès à l'intérieur du manchon facilitant sa mise en place sur la canule en vue de l'opération d'embossage.
Un autre inconvénient existe également dans le procédé précité, et réside dans la maîtrise des conditions de chauffage et de soudage. En effet, les parties de filet et mailles sont en contact direct avec les plis du boyau artificiel ou naturel. En cas de trop fortes soudures ou de températures de chauffage, il peut arriver qu'il y ait une atteinte physique du boyau pouvant le détériorer et le perforer, cette situation étant i n particulièrement gênante lors de l'embossage puisque la viande peut s'extirper du boyau.
Pour remédier à ces inconvénients, le Demandeur a recherché une autre solution possible de réalisation d'un manchon de boyau(x) artificiel(s) ou 1 5 naturel(s) plissé(s) qui soit d'une mise en oeuvre rapide, d'un faible coût de revient, compétitif par rapport aux techniques antérieures, et qui assure un maintien parfait du boyau plissé sous forme de bâton, en vue de sa mise en place ultérieure sur la canule d'une machine d'embossage.
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Selon une première caractéristique, le manchon de boyau(x) artificiel(s) ou naturel(s) plissé(s) du type comprenant la présentation de boyau sous forme de bâton susceptible d'être introduit dans un filet à mailles, est caractérisé en ce qu'il comprend deux bouchons profilés réalisés en
-- matière plastique alimentaire, susceptibles d'être disposés chacun à l'une des extrémités du bâton de boyau, en assurant un centrage et maintien de celui-ci, et en ce que les bouchons présentent une jupe extérieure d'une largeur formant rebord annulaire et constituant une zone d'appui de liaison et fixation de l'enveloppe tubulaire entourant ledit bâton, lesdits bouchons assurant par ailleurs, par une ouverture centrale, le passage et ou
la sortie du boyau tiré, en assurant une fonction de freinage du dévidement de celui-ci, lors de l'utilisation sur une canule d'embossage.
Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.
Pour fixer l'objet de l'invention illustré d'une manière non limitative aux figures des dessins où :
- les figures 1 et 1a sont des vues d'une première réalisation, selon l'art Q antérieur, d'un manchon de boyau artificiel ou naturel plissé, la figure 1 étant une vue de côté, et la figure 1 a une vue de face montrant l'extrémité du manchon,
- la figure 2 est une vue de côté illustrant une seconde technique 5 antérieure de formation d'un manchon de boyaux plissés,
- la figure 2a est une vue selon la figure 2 montrant la configuration du produit fini,
Q- la figure 3 est une vue d'un manchon de boyau artificiel ou naturel plissé, selon l'invention, dans une vue de côté,
- la figure 3a est une vue partielle à grande échelle et en coupe illustrant l'une des extrémités dudit manchon, 5
- la figure 4 est une vue en variante d'un bouchon de fermeture du manchon.
Afin de rendre plus concret l'objet de l'invention, on le décrit maintenant „nd'une manière non limitative illustré aux figures des dessins.
Le nouveau manchon de boyau(x) artificiel(s) ou naturel(s) plissé(s), selon l'invention, est référencé dans son ensemble par (20).
Il comprend tout d'abord et de manière connue une longueur déterminée de boyau(x) obtenu(s) selon la technique de l'art antérieur.
Selon l'invention, à chacune des extrémités de la longueur de boyau(x) formant bâton(s), est disposé et introduit un bouchon (21) réalisé en une matière plastique alimentaire du type polyéthylène à basse densité ou Q autre.
Chaque bouchon est susceptible de venir s'appliquer contre l'extrémité de la longueur de boyau(x) en regard, le bouchon présentant une jupe extérieure (21a) d'une largeur plus ou moins importante et permettant de 5 coiffer et de centrer la partie de l'extrémité de boyau(x) précitée. Ce bouchon présente une ouverture centrale (21b), de forme circulaire de préférence, de diamètre inférieur au diamètre intérieur du bouchon, de manière à définir une face d'appui et de butée (21c). L'extrémité intérieure (21 d) de l'ouverture centrale précitée est établie avantageusement sous Q forme d'une lèvre souple qui permet d'avoir et d'assurer une fonction de freinage du boyau qui est extirpé par l'intérieur, lors de l'opération d'embossage.
Ledit bouchon (21) forme, par sa jupe extérieure, un rebord annulaire 5 lisse, cranté ou agencé avec des saillies (21e) qui sont susceptibles de définir une surface de portée et de prise. Le bâton de boyau plissé maintenu à ses extrémités par les deux bouchons précités est susceptible de recevoir extérieurement une enveloppe tubulaire (22) assurant, d'une part, le maintien du boyau et, d'autre part, la liaison entre les bouchons. 0 Ladite enveloppe est réalisée de manière souple ou rigide, en tout
matériau approprié, et notamment en matière plastique alimentaire ou autre.
Cette enveloppe est destinée à être fixée sur les rebords annulaires des bouchons, par tout moyen de liaison approprié, tel que soudure, liaison mécanique, collage ou autre, et de manière plus générale par tout moyen de chauffage et de liaison moléculaire entre les rebords annulaires des bouchons et les extrémités de l'enveloppe précitée, pour assurer une liaison ferme et non détachable.
Cette enveloppe peut-être réalisée étanche ou micro-perforée pour assurer des fonctions complémentaires en vue de la conservation des boyaux. Elle peut être réalisée en matière plastique alimentaire. Cette enveloppe peut être établie sous une forme pleine, continue, ou avantageusement être réalisée sous forme d'un filet à mailles.
La longueur de l'enveloppe est établie pour correspondre avantageusement à la distance entre les bouchons, ou être sensiblement supérieure pour être découpée ensuite. Les bouchons utilisés peuvent présenter une collerette intérieure médiane ou décalée par rapport à la largeur du bouchon ou tout autre configuration équivalente pour assurer un effet de butée et de centrage à l'extrémité du bâton boyau.
La fixation de l'enveloppe sur les bouchons est facile à mettre en oeuvre, et elle a pour avantage principalement de rendre indépendante la zone de liaison par rapport au boyau artificiel ou naturel plissé, sans qu'il y ait un quelconque risque de contact ou d'atteinte physique audit boyau protégé par la jupe des bouchons.
Par cette réalisation, on assure une protection totale du boyau qui n'est pas soumis aux sollicitations ou aux contraintes physiques de
positionnement et maintien de l'enveloppe ou du filet à mailles sur le produit.
En variante, et selon la longueur désirée des manchons, en tant que produit final, il peut être disposé, le cas échéant, quelques bagues intermédiaires qui ont simplement pour but de constituer des zones de fixation complémentaires de l'enveloppe, chaque bague étant montée, par coulissement, le long du bâton de boyau artificiel ou naturel plissé. Les bagues ne présentent pas de collerette intérieure susceptibles d'interférer dans les plis du boyau. Elles peuvent être réalisées en matière plastique et notamment en matière plastique alimentaire. Ces bagues n'ont que pour fonction de constituer des zones complémentaires de fixation et de renvoi pour assurer une meilleure tenue de l'ensemble.
Le manchon obtenu, selon l'invention, est d'une grande simplicité. Sa réalisation peut rentrer dans le cadre d'une automatisation de production sans qu'il y ait de manoeuvre délicate à effectuer. La conformation des bouchons est adaptée à toute section désirée des boyaux artificiels ou naturels plissés.
Ultérieurement à l'exploitation, les bouchons assurent, de par la conception de leur ouverture de passage du boyau, une fonction de frein sur la canule d'embossage, ce qui permet ainsi un contrôle régulier du défilement du boyau sans détérioration de celui-ci. Cette fonction frein est à l'usage pour chaque bâton.
La longueur des manchons est établie selon les besoins et exigences des utilisateurs. La conception des manchons est particulièrement attrayante, car elle évite toutes interventions d'ouverture de l'enveloppe comme décrit dans la première technique de l'art antérieur ou tout retournement du filet, comme décrit dans la seconde solution antérieure. De plus, nous
retrouverons à l'extrémité d'un des bouts du bâton de boyau correspondant à la première piièce à embosser un lien formant fermeture du boyau par tous les moyens connus (clipsage, attache).