DISPOSITIF DESTINE A ETRE PLACE SUR LA COQUE D'UN BATEAU, NOTAMMENT D'UN BATEAU DE PLAISANCE La présente invention concerne un dispositif destiné à être placé sur la coque d'un bateau, notamment d'un bateau de plaisance.
La plupart des bateaux de plaisance sont construits en résine de polyester armée de fibres de verre, compte tenu des qualités mécaniques de ce matériau, de sa longévité, de son aspect esthétique et de sa facilité de mise en oeuvre.
Ce matériau n'est pas en lui-même étanche à l'eau de mer, qu'il a tendance à absorber, et est donc recouvert par une couche d'étanchéité semi-perméable et relativement fine, dite "gel-coat". II présente toutefois l'inconvénient important de subir un phénomène inéluctable et irréversible, dit "d'osmose".
En effet, les couches de fibres de verre ont tendance à absorber de l'eau de mer à travers le gel-coat. Cette eau, notamment lorsqu'elle rencontre d'éventuelles bulles d'air existant entre les couches de tissu, vient hydrolyser la résine polyester. Sa concentration augmente du fait de cette hydrolyse, et il se produit un phénomène d'osmose au travers du gel-coat et des couches stratifiées. Il en résulte une accumulation d'eau entre ce gel-coat et ces couches stratifiées, ce qui crée des cloques pouvant atteindre 10 millimètres de diamètre. Ces cloques sont capables de déformer la surface de la coque, étant donné que la pression osmotique exercée peut atteindre cinq kilogrammes au centimètre carré, pour se stabiliser à 0,3 kilogramme au centimètre carré. L'accumulation d'eau peut conduire à un délaminage partiel des couches stratifiées et diminue la résistance mécanique du matériau ainsi que la longévité de la coque. La perte de valeur d'un bateau subissant un phénomène d'osmose est importante.
Le gel-coat devient de plus en plus poreux au cours du temps, et le risque que le phénomène d'osmose se produise est d'autant plus important que cette porosité augmente. Lorsque les cloques sont visibles à l'oeil nu, il est nécessaire d'effectuer un traitement "curatif" de la coque qui est particulièrement long et onéreux, ce traitement consistant à poncer, raboter ou sabler le gel-coat et les couches stratifiées jusqu'à mettre les cloques à jour, à laisser sécher la coque pendant une durée prolongée, à remettre des couches de tissu imprégné de résine spéciale aux endroits où cela a été rendu nécessaire par le ponçage, à mastiquer et à poncer l'ensemble, puis à appliquer une ou plusieurs nouvelles couches d'imperméabilisation.
La formation de ces cloques est très progressive et peut rester longtemps invisible à l'oeil nu.
Lorsqu•aucune cloque n'apparaît, il est tentant d'opérer un traitement préventif consistant en l'application sur le gel-coat d'une ou plusieurs couches d'imperméabilisation. Toutefois, si le gel-coat est très poreux et que, donc, la coque est très humide, ce traitement conduit à enfermer l'eau dans la paroi de la coque, ce qui accélère le phénomène d'osmose et augmente la pression osmotique, cette eau ne pouvant s'échapper par évaporation lorsque le bateau est mis à terre.
Il existe des appareils permettant de mesurer le degré d'humidité d'une coque. Cette mesure donne une indication sur le degré de porosité du gel-coat mais n'est toutefois pas révélatrice d'une éventuelle hydrolyse de la résine, et donc d'un phénomène d'osmose. De plus, la précision de la mesure est faible puisque la durée de mise à sec du bateau et le degré d'hygrométrie influent sur elle, et l'interprétation du résultat obtenu est aléatoire. Cette mesure implique en outre un matériel spécifique complexe et l'intervention d'un spécialiste.
En outre, il apparaît que le phénomène d'osmose se produit particulièrement aux abords de la ligne de flottaison ou de zones dans lesquelles les fibres ont été coupées, notamment au niveau des passe-coques, de l'étambot ou du trou de passage de l'axe du safran. Concernant la ligne de flottaison, ce phénomène semble résulter de la température de l'eau, plus élevée au niveau de cette ligne de flottaison qu'au niveau du reste de la coque, qui entraînerait une augmentation de la pression osmotique, et des craquelures dues au soleil, dites "faïençage", que présente le gel-coat à la longue, à proximité et au-dessus de la ligne de flottaison. En ce qui concerne les zones dans lesquelles les fibres ont été coupées, ce phénomène s'explique par la rupture des fibres et par l'exposition de ces fibres à d'éventuelles infiltrations d'eau.
Par ailleurs, l'application d'une couche de peinture sur les oeuvres vives de la coque implique la mise en place de bandes collantes pour délimiter la zone à peindre et pour obtenir, après retrait des bandes, une ligne de séparation précise entre les oeuvres vives et les oeuvres mortes. La mise en place de ces bandes implique un travail minutieux et fastidieux à réaliser.
L'invention vise à remédier à l'ensemble de ces inconvénients en procurant un dispositif permettant de détecter l'apparition du phénomène dit "d'osmose" des coques de bateau au cours du temps, afin de permettre de contrôler l'état de la coque avant l'apparition de déformations et de cloques visibles à l'oeil nu. En particulier, l'invention vise à fournir un dispositif qui soit simple à utiliser par des particuliers, donc sans intervention d'un spécialiste, et qui permette de déterminer s'il convient d'effectuer un traitement préventif ou un traitement curatif tels que précités, et, si des cloques sont présentes, avant quelle date limite ce
traitement est à effectuer, en fonction de l'évolution prévisible du phénomène d'osmose.
L'invention vise également à permettre de faciliter l'obtention d'une ligne de flottaison rectiligne et nette d'aspect lors de l'application d'une couche de peinture, ou "antifouling", sur les oeuvres vives de la coque.
A cette fin, le dispositif qu'elle concerne comprend une feuille transparente, munie, sur une face, d'un adhésif et d'un produit réagissant à une solution aqueuse et/ou d'un produit acido-réactif ayant une zone de virage située entre des valeurs de pH allant de 3 à 6 environ, cet adhésif étant apte à maintenir la feuille plaquée contre la coque d'une manière étanche à l'eau et pendant une durée minimum de trois mois, cette feuille comportant, sur sa face non destinée à venir au contact de la coque, une feuille adhesive opaque ou rendue opaque qui la recouvre intégralement, pouvant être retirée par décollement manuel. Après un éventuel léger ponçage du gel-coat et un ponçage de la couche de peinture sous-marine, le dispositif est intimement appliqué sur la coque par la face adhesive de la feuille transparente, de manière à ce que le ou les produits réactifs soient maintenus en contact avec la coque, avec étanchéité par rapport à l'extérieur.
Le produit réagissant en présence d'une solution aqueuse permet de déterminer l'éventuelle présence d'eau dans la coque et d'apprécier ainsi si le gel-coat est poreux. Selon l'importance de la réaction, il permet également d'apprécier le degré de porosité de ce gel-coat.
Le produit acido-réactif permet de déterminer l'acidité de la solution se trouvant éventuellement dans la coque. Il a en effet été constaté que l'hydrolyse précitée de la résine polyester par l'eau de mer donne lieu à la formation d'acides de type carboxylique, et que
la solution contenue dans la paroi de la coque, en particulier dans les cloques, a un pH allant de 3 à 6 environ. La présence éventuelle de ces acides carboxyliques renseigne donc sur l'existence d'un phénomène d'osmose.
Ces acides sont faiblement dosés dans la solution, et ne peuvent être détectés qu'à l'issue d'une période d'exposition du réactif relativement longue, d'au moins trois mois, ce que le dispositif selon l'invention rend possible.
Si le gel-coat n'est pas très poreux et qu'aucune acidité n'est détectée, il sera possible de laisser la coque en l'état ou de recourir à un simple traitement préventif consistant en l'application d'une couche d'imperméabilisation.
Si le gel-coat s'avère poreux mais qu'aucune acidité n'est détectée, il sera nécessaire, après un séchage prolongé de la coque, de prévoir l'application d'une ou plusieurs couches d'étanchéité avec, selon le cas, ponçage ou non du gel-coat.
Si le gel-coat est poreux et que la coque contient une solution acide, un traitement curatif tel que précité devra, alors, être envisagé.
La feuille de recouvrement permet de protéger le dispositif contre les agressions extérieures. A défaut de cette feuille de recouvrement, la feuille transparente pourrait s'opacifier, se craqueler ou se déchirer, ce qui empêcherait tout fonctionnement du dispositif.
Cette feuille de recouvrement peut être opaque par la nature même de son matériau constitutif, ou être rendue opaque par application sur elle d'une couche opaque, en particulier de la peinture recouvrant la coque. Cette application permet de parfaitement dissimuler le dispositif au long de la période nécessaire à d'éventuelles réactions. Elle permet également de masquer les éventuelles réactions pouvant apparaître en cours
d'utilisation du bateau, qu'un propriétaire de bateau ne tient pas à afficher. Ces éventuelles réactions ne sont rendues visibles que par retrait de la feuille de recouvrement, notamment en fin de période d'utilisation du bateau, par exemple lors de l'application d'une nouvelle couche de peinture sous-marine pour la saison suivante, ou même à flot, le bateau étant incliné pour surélever la ligne de flottaison.
Au cas où aucune réaction n'apparaît, une nouvelle feuille de recouvrement est mise en place sur le dispositif, avant application de cette nouvelle couche de peinture.
Bien entendu, la feuille de recouvrement peut être retirée à tout moment, même à flot. Le ou les produits réactifs sont de préférence hydrophiles afin de favoriser l'absorption par eux de la solution éventuellement contenue par la coque.
Le produit employé pour réagir en présence d'une solution aqueuse est de préférence le chlorure de cobalt, qui vire du rose au bleu. Le produit acido-réactif employé est de préférence soit celui connu sous la dénomination "Vert de Bromocrésol", dont la zone de virage s'étend entre des valeurs de pH allant de 3,6 à 5,5 environ, soit celui connu sous la dénomination "Rouge Congo" dont la zone de virage s'étend entre des valeurs de pH allant de 3 à 6 environ.
Le dispositif peut se présenter sous forme de feuilles rectangulaires, circulaires ou annulaires, destinées à être placées aux endroits de la coque plus particulièrement exposés au phénomène d'osmose, notamment au niveau des passe-coques, de l'étambot ou du passage de l'axe du safran.
Selon une autre possibilité, le dispositif se présente sous la forme d'une bande allongée, destinée à être placée le long de toute ou partie de la ligne de flottaison, avec chevauchement de cette ligne de manière à
ce que les produits réactifs précités soient au contact de la partie immergée de la coque.
Le dispositif ainsi conformé permet d'isoler complètement la zone de flottaison de l'eau de mer, en la rendant imperméable, et donc de réduire le phénomène d'osmose qui s'y produit. Il permet également de délimiter nettement la ligne de flottaison.
En outre, le dispositif peut être purement et simplement retiré avant la réfection de la peinture sous-marine, et un nouveau dispositif peut être mis en place, ce qui supprime le nettoyage de cette zone.
De préférence, la feuille de recouvrement, notamment de cette bande, est divisée longitudinalement en deux parties, décollables indépendamment l'une de l'autre. La ligne de séparation de ces deux parties est destinée à être positionnée sur la ligne de flottaison. La peinture sous-marine peut ensuite être appliquée sur la partie inférieure de la feuille de recouvrement et en débordant sur la partie supérieure, donc sans soin particulier. Cette partie supérieure est ensuite retirée, ce qui permet l'obtention facile et rapide d'une ligne de flottaison parfaitement rectiligne et nette d'aspect.
La feuille de recouvrement peut comprendre un repère de la ligne de flottaison. Des échelles de virage peuvent être imprimées de proche en proche sur la feuille transparente, pour permettre une évaluation des réactions produites, et/ou une analyse de la gravité du phénomène.
Pour sa bonne compréhension, l'invention est à nouveau décrite ci-dessous en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée du dispositif qu'elle concerne.
La figure 1 en est une vue en perspective, avec une coupe transversale étagée d'une couche à l'autre ; la figure 2 en est une vue en coupe transversale, et
les figures 3 à 5 en sont des vues en coupe transversale, au cours de trois phases successives de mise en place sur la coque d'un bateau.
Les figures 1 et 2 représentent un dispositif 1 destiné à être placé sur la coque d'un bateau, notamment d'un bateau de plaisance, le long de toute ou partie de la ligne de flottaison et avec chevauchement de cette ligne, de sorte qu'une partie du dispositif 1 se trouve hors de l'eau et que l'autre partie se trouve immergée lorsque le bateau est à flot.
Ce dispositif 1 se présente sous la forme d'une bande allongée, comprenant une feuille transparente 2 et une feuille opaque 3, recouvrant la feuille 2.
La feuille 2 est munie, sur sa face opposée à celle recevant la feuille 3, d'un adhésif 4 apte à la maintenir plaquée contre la coque de manière étanche à l'eau et pendant une durée minimum de trois mois. Hors utilisation du dispositif 1, cet adhésif est protégé par une pellicule 5, telle qu'un papier siliconé. La feuille 2 comporte, au niveau de sa partie destinée à être immergée et sur l'ensemble de sa longueur, des zones rectangulaires successives 6 de dépôt de chlorure de cobalt en poudre, et des zones rectangulaires successives 7 de dépôt du produit acido-réactif en poudre connu sous la dénomination "Rouge Congo", dont la zone de virage s'étend entre des valeurs de pH allant de 3 à 6 environ.
Ces zones 6,7 sont régulièrement interrompues au long de la feuille 2, pour permettre la coupe du dispositif 1 à une longueur voulue, sans que les produits réactifs soient au contact de l'extérieur, et pour augmenter la surface d'adhésion.
Des échelles de virage (non représentées) peuvent être imprimées de proche en proche sur la feuille 2, par exemple tous les mètres.
La feuille 3 recouvre l'intégralité de la face de la feuille 2 opposée à celle destinée à être appliquée contre la coque. Elle est divisée longitudinalement en deux parties 3a, 3b à bords longitudinaux adjacents. La partie 3a recouvre la portion du dispositif destinée à être immergée, et comporte, pour sa fixation à la feuille 2, un adhésif 8a du même type que celui permettant l'adhésion de la feuille 2 à la coque. La partie 3b recouvre la portion du dispositif 1 destinée à être émergée, et comporte, également pour sa fixation à la feuille 2, un adhésif 8b moins résistant que celui de la partie 3a, permettant le décollement de cette partie 3b par simple traction, indépendamment de la partie 3a.
Au niveau de son bord adjacent à celui de la partie 3a, la partie 3b comporte une ligne longitudinale imprimée 9, formant un repère.
La feuille 2 et la couche adhesive 4, ainsi que la feuille 3a et la couche adhesive 8a, peuvent par exemple être constituées par le produit dénommé "RUBAN VINYL", d'épaisseur de 0,13 mm et à adhésif translucide, de la société MINNESOTA MINING and MANUFACTURING, référence 471. La feuille 3a et la couche 8a peuvent également être constituées par le produit dénommé "RUBAN VINYL NOIR", d'épaisseur de 0,26 mm, de la société MINNESOTA MINING and MANUFACTURING, référence 472. La couleur noire de ce ruban permet, dans le cas où ce ruban n'est pas recouvert de peinture, un échauffement important, favorisant 1•évaporation de la solution éventuellement contenue dans la coque, et son absorption par les produits réactifs. La feuille 3b et la couche adhesive 8b peuvent, quant à elles, être constituées par un ruban adhésif de type classique.
Le dispositif 1 est destiné à être placé sur la coque 10, notamment au moment de la réfection de la peinture sous-marine de celle-ci, ou après apparition de cloques.
En pratique, cette peinture sous-marine est poncée. Le gel-coat peut également être légèrement poncé aux abords de la ligne de flottaison 11.
La couche d'adhésif 4 est découverte par retrait de la pellicule 5, puis le dispositif 1 est mis en place sur la coque 10, en faisant coïncider la ligne 9 avec la ligne de flottaison 11, comme le montre la figure 3.
La peinture sous-marine 12 est ensuite appliquée sur la coque 10, et, ainsi que cela apparaît sur cette figure, sur la partie 3a de la feuille 3 et en débordant sur la partie 3b, donc sans soin particulier.
Cette partie supérieure 3b est ensuite retirée, comme le montre la figure 4, ce qui permet l'obtention facile et rapide d'une ligne de flottaison parfaitement rectiligne et nette d'aspect.
Un motif décoratif peut être imprimé sur la partie ainsi découverte de la feuille 2, notamment par sérigraphie.
L'adhésif 4 de la feuille 2 permet un maintien des produits réactifs 6,7 en contact intime avec la partie immergée de la coque 10 pendant la période nécessaire à une éventuelle réaction, pouvant durer plusieurs mois.
Le chlorure de cobalt réagit en présence d'une solution aqueuse. Il permet de déterminer l'éventuelle présence d'eau dans la coque 10 et d'apprécier ainsi la porosité du gel-coat, en fonction de l'importance de la réaction.
Le "Rouge Congo" permet de déterminer l'acidité de la solution se trouvant éventuellement dans la coque 10, dans la zone de pH allant de 3 à 5, et de détecter la présence éventuelle d'acides carboxyliques, résultant du phénomène d'osmose.
La partie 3a de la feuille 3 permet d'appliquer la peinture 12 directement sur le dispositif 1, et protège ce dernier contre les agressions extérieures. Le dispositif 1
est ainsi parfaitement dissimulé au long de la période nécessaire à d'éventuelles réactions des produits 6 et 7.
A l'issue de cette période, par exemple lors de la réfection de la peinture sous-marine pour la saison suivante, cette partie 3a est retirée, comme le montre la figure 5, ce qui permet de visualiser ces éventuelles réactions.
Selon le résultat, un traitement approprié de la coque est entrepris ou non. L'invention présente ainsi de nombreux avantages, en procurant un dispositif 1 permettant de détecter l'apparition du phénomène dit "d'osmose" des coques de bateau au cours du temps, afin de permettre de contrôler l'état de la coque avant l'apparition de déformations et de cloques visibles à l'oeil nu, ou, si des cloques sont présentes, indiquer la date limite de mise en oeuvre du traitement, en fonction de l'évolution prévisible du phénomène.
En particulier, l'invention fournit un dispositif qui est simple à utiliser par des particuliers, sans intervention d'un spécialiste, et qui permet de déterminer s'il convient d'effectuer un traitement de la coque, et si ce traitement doit être "préventif" ou simplement "curatif". L'invention permet également de faciliter l'obtention d'une ligne de flottaison rectiligne et nette d'aspect lors de l'application d'une couche de peinture sur les oeuvres vives de la coque ou même lorsque le bateau est à flot.