ÉQUIPEMENT DE LIAISON D'UN SKIEUR À UN SKI NAUTIQUE OU UN SKIBOARD
La présente invention concerne les équipements pour la pratique du skiboard et du ski nautique sous ses formes les plus variées, comme le ski de saut, le ski de vitesse, le ski de sla¬ lom, le ski de figures, et plus particulièrement les équipements de liaison d'un skieur à un ski¬ board ou un ski nautique. Les équipements conventionnels de liaison d'un skieur à un skiboard se présentent no¬ tamment sous la forme de deux sangles fixées sur le skiboard et dans lesquelles le skieur intro¬ duit respectivement chacun de ses pieds, en général sans corps chaussant particulier. Ce moyen de liaison présente en particulier l'inconvénient de ne pas lier de manière assez rigide le skieur au skiboard et de ce fait limite les possibilités directionnelles du skiboard par le skieur. Les équipements conventionnels de liaison d'un skieur à un ou des ski(s) nautique(s) se présentent sous la forme d'une enveloppe, généralement en matériau caoutchouté, fixée sur un ski et dans laquelle le pratiquant introduit son pied. Il faut remarquer qu'un tel moyen de main¬ tien enveloppe seulement le pied du pratiquant, éventuellement une partie de la cheville ou la cheville entière, et ne permet pas un serrage précis du pied dans l'enveloppe. Ainsi, le guidage du ou des ski(s) par le pratiquant, qui s'effectue par le pied et éventuellement une partie de la cheville ou la cheville entière, est relativement imprécis du fait de l'absence de contribution du bas de jambe dans le guidage du ou des ski(s) et du fait de la souplesse du matériau caout¬ chouté de l'enveloppe. Cette absence de contribution du bas de jambe dans le guidage du ou des ski (s) oblige en particulier le pratiquant à s'incliner de façon excessive, notamment en vi- rage pour parvenir à guider le ou les ski(s). La souplesse de l'enveloppe caoutchoutée mainte¬ nant le pied sur le ou les ski(s) limite notamment la rapidité de réaction dans les changements de direction du ou des ski(s) sur l'eau ce qui peut s'avérer pénalisant par exemple en ski de slalom. De même, cette souplesse peut entraîner une imprécision de guidage en ski de vitesse ou en ski de figures. L'art antérieur nous enseigne, notamment avec le brevet US-A-5.056.803, un mode de liaison libérable automatique des deux pieds d'un pratiquant sur un monoski nautique. Les pieds sont enveloppés chacun par une chaussure, et sont placés l'un derrière l'autre sur le ski. La chaussure antérieure est fixée au ski par sa partie avant au moyen d'une butée libérable de sécurité, et par sa partie arrière au moyen d'un étrier libérable qui sert également de moyen de fixation de la partie avant de la chaussure postérieure. La partie arrière de la chaussure posté¬ rieure est fixée au moyen d'une butée libérable de sécurité. Il faut noter que dans un tel mode de liaison les deux pieds ne sont pas indépendants. C'est à dire que la libération d'un pied, no¬ tamment en cas de chute, entraîne automatiquement la libération de l'autre pied. Ce mode de liaison ne permet donc pas la fixation d'un seul des deux pieds du pratiquant, à fortiori la fixa- tion partielle de la chaussure postérieure, notamment de sa partie avant, laissant libre la partie arrière, ce qui est nécessaire pour certaines pratiques du ski nautique. On peut remarquer d'autre part que la chaussure utilisée ne maintient que le pied et la cheville du pratiquant, ce qui entraîne les inconvénients déjà cités précédemment dans l'exemple des équipements conven¬ tionnels pour la pratique du ski nautique.
La présente invention permet de remédier à ces différents inconvénients. Pus précisé¬ ment, elle consiste en un équipement de liaison d'un skieur à un ski nautique comprenant, un premier et un deuxième corps chaussants comportant respectivement un premier et un deuxiè¬ me chaussons souples, enveloppant respectivement au plus totalement un premier et un deu- xième pieds, une première et une deuxième chevilles, et un premier et un deuxième bas de jambe dudit skieur, et une première et une deuxième structures de maintien rigide ver- rouillables enveloppant respectivement au plus totalement lesdits premier et deuxième chaus¬ sons souples et possédant respectivement au moins une première et une deuxième semelles munies respectivement d'un premier et d'un deuxième talons, une première et une deuxième ceintures métatarsiennes, une première et une deuxième ceintures de cou-de-pied, une premiè¬ re et une deuxième tige, lesdits premier et deuxième corps chaussants étant placés respective¬ ment l'un derrière l'autre sur ledit ski, caractérisé en ce que ledit équipement de liaison com¬ prend une première butée arrière libérable de sécurité, et une deuxième butée arrière libérable de sécurité, lesdites première et deuxième butées arrières libérables de sécurité étant montées sur ledit ski, pour une fixation libérable de sécurité, au moins lors d'une chute avant dudit skieur, respectivement desdits premier et deuxième corps chaussants.
La présente caractéristique offre l'avantage de faire participer le bas de jambe au guidage du ski, par l'intermédiaire de la tige rigide, ce qui permet d'obtenir de plus grandes possibilités de conduite du ski notamment effectuer des virages plus serrés, intéressant le domaine du ski de slalom ou du ski de figures. La semelle et son talon, la ceinture métatarsienne et la ceinture de cou-de-pied, rigides, participent à une liaison rigide entre la partie inférieure du membre in¬ férieur et le ski, qui se traduit notamment par une précision accrue dans le guidage du ski, l'ensemble de la structure de maintien donnant la possibilité au skieur de réagir avec toute la partie du membre inférieur enveloppé par ladite structure de maintien par l'intermédiaire du chausson, obtenant ainsi une meilleure répartition des efforts, notamment lors d'accélérations, rectiligne en traction, ou centripète en virage.
Les deux butées arrières libérables de sécurité assurent la transmission des efforts entre le ski et les deux structures de maintien par liaison rigide, ceci en toute sécurité en cas de chute, par déclenchement desdites butées arrières qui libèrent les structures de maintien du ski de façon indépendante. Un avantage pratique de l'indépendance des butées arrières consiste à permettre au pratiquant après une chute, de pouvoir enclencher les moyens de fixation sans aide extérieure en étant dans l'eau.
Selon une autre caractéristique de l'invention, lesdites première et deuxième butées ar¬ rières libérables de sécurité comprennent des moyens de mise en prise respectivement sur une première et une deuxième parties postérieures respectivement desdites première et deuxième structures de maintien rigide verrouillables, en partie supérieure respectivement d'un premier et d'un deuxième talon dudit skieur pour permettre un positionnement jointif desdits premier et deuxième corps chaussants respectivement l'un derrière l'autre.
Cette caractéristique offre avantageusement d'une part la possibilité d'un positionnement jointif des corps chaussants l'un derrière l'autre, et d'autre part le dégagement total de l'espace situé immédiatement derrière un corps chaussant, par la butée arrière.
Selon une autre caractéristique, l'équipement de liaison d'un skieur à un ski nautique
selon l'invention comprend une première butée avant, montée sur ledit ski, pour une introduc¬ tion dans celle-ci d'un premier capot porté par une première partie antérieure de ladite première structure de maintien rigide verrouillable, ladite première butée avant entourant ledit premier capot pour permettre un positionnement jointif desdits premier et deuxième corps chaussants respectivement l'un derrière l'autre.
Cette caractéristique permet avantageusement et essentiellement de dégager l'espace situé immédiatement devant le corps chaussant, tout en assurant une liaison rigide de sécurité pour le corps chaussant, en coopération avec la butée arrière libérable de sécurité, et en permettant un positionnement jointif des corps chaussants l'un derrière l'autre. D'autres avantages et caractéristiques apparaîtront à la lecture de la description accompa¬ gnée par les dessins annexés qui illustrent un exemple de réalisation d'un équipement de liai¬ son d'un skieur à un ski nautique selon l'invention, exemple donné à titre d'illustration et sans qu'aucune restriction de la protection recherchée ne puisse en être tirée.
La Figure 1 représente en vue de face un corps chaussant selon l'invention comprenant notamment une structure de maintien rigide verrouillable avec un chausson souple à l'intérieur.
La Figure 2 représente en perspective des moyens indépendants de fixation libérable de sécurité d'un corps chaussant, montés sur un ski, lesdits moyens étant constitués d'une butée avant, et d'une butée arrière libérable de sécurité utilisée en ski de randonnée.
La Figure 3 représente en vue de face un corps chaussant selon la Figure 1, fixés sur un ski nautique par l'intermédiaire des moyens de fixation libérable de sécurité indépendants selon la Figure 2.
La Figure 4 représente en vue de face deux corps chaussants selon la Figure 1, fixés l'un derrière l'autre sur un ski nautique par l'intermédiaire des moyens de fixation libérable de sé¬ curité indépendants selon la Figure 2. La Figure 5 représente les moyens de fixation libérable de sécurité indépendants selon la
Figure 2 fixés sur un skiboard, en vue de dessus.
Le corps chaussant 3 représenté sur la Figure 1 comprend un chausson souple 31, apte à envelopper un pied, une cheville, et un bas de jambe d'un pratiquant, lequel introduit son pied dans ledit chausson de manière conventionnelle, celui-ci étant avantageusement verrouillé par tous moyens connus, une fois le pied du pratiquant introduit. Le chausson 31 peut avantageu¬ sement être réalisé en matériau spongieux, afin d'être apte à constituer un matelas imbibé d'eau à une température avoisinante celle du corps du pratiquant, en cours d'utilisation, de manière à disposer d'un bon confort thermique.
Le corps chaussant 3 suivant la Figure 1 comprend de plus une structure de maintien rigi- de 30, avantageusement réalisée en matériau plastique, enveloppant le chausson souple 31, possédant une semelle rigide 301 comportant un talon rigide 307, une ceinture métatarsienne rigide 305 avantageusement verrouillable, une ceinture de cou-de-pied rigide 306 avantageuse¬ ment verrouillable également, une tige rigide 302, de même avantageusement verrouillable, possédant une articulation 308, passant par un axe de rotation sensiblement égal à celui défini par la cheville lors d'une flexion avant. Les deux ceintures de pied, métatarsienne et de cou¬ de-pied, permettent d'assurer l'appui des parties du pied concernées, respectivement sur la se¬ melle et le talon de la structure de maintien, par l'intermédiaire du chausson de façon à obtenir
une liaison optimale du pied sur le ski. La tige 302 articulée permet de solidariser en partie le bas de jambe du pied de façon à faire participer la jambe dans le guidage du ski, tout en lais¬ sant possible la flexion avant au moyen de l'articulation 308, mouvement nécessaire notam¬ ment pour garder le contrôle du ski en cas de vagues importantes. Les deux ceintures et la tige sont munies de tous moyens de verrouillage connus avantageusement indépendants, par exemple des crochets réglables, comme cela est représenté suivant la Figure 1, uniquement dans le but d'enserrer au plus près le chausson et d'assurer ainsi une liaison optimale avec le moins de jeu possible entre la partie inférieure du membre inférieur et le ski.
La structure de maintien rigide 30, représentée sur la Figure 1 comporte de plus des moyens coopérant avec les moyens de fixation libérable 2 de sécurité représentés à la Figure 2. Une partie antérieure 303 de la structure de maintien 30 comporte un capot 300 dont la forme est apte à être introduite dans la butée avant 21. Une fois le corps chaussant introduit dans la butée avant, celle-ci entoure ledit capot. Ainsi l'espace situé immédiatement devant le corps chaussant est dégagé par la butée avant. Une partie postérieure 304 de la structure de maintien 30 comporte un logement 309, avantageusement en partie supérieure du talon du skieur, apte à coopérer avec la butée arrière libérable 22 de sécurité pour effectuer une liaison rigide de la structure de maintien 30 au ski, comme cela est représenté sur la Figure 3.
Les moyens de fixation libérable de sécurité d'un corps chaussant 3, représentés sur la Figure 2, comprennent, une butée avant, avantageusement constituée par une bride 21 fixée par tous moyens connus sur le ski, par exemple par vis, immobilisant la partie antérieure 303 de la structure de maintien rigide 30, par introduction de celle-ci dans la bride 21, et une butée arrière libérable de sécurité, avantageusement constituée par une butée arrière libérable 22 de sécurité du type de celles utilisées dans des fixations de ski de randonnée, immobilisant la par¬ tie postérieure 304 de la structure de maintien rigide, à la fois par mise en appui dans la bride 21 et sur la surface du ski. De cette manière, la structure de maintien 30 est liée rigidement au ski, comme cela est représenté sur la Figure 3, tout en autorisant une libération de la fixation en cas de chute du skieur, notamment en cas de chute avant, par le déclenchement de la butée arrière de sécurité, selon un processus identique à celui que l'on rencontre notamment en ski de randonnée. Il est à noter que la bride 21 peut avantageusement être réalisée à partir de maté- riaux métalliques légers ou d'acier, recouvert au moins partiellement d'une gaine en matière plastique au niveau du contact corps chaussant-bride, notamment afin d'éviter un marquage des corps chaussants.
Comme on l'aura remarqué, la bride 21 et la butée arrière 22 sont autonomes dans la fixa¬ tion du corps chaussant 3, ce qui permet notamment, de lier à un monoski deux corps chaus- sants 3 de façon indépendante, avantageusement jointifs l'un derrière l'autre comme le repré¬ sente la Figure 4. Sur la Figure 4, les deux butées arrières 22 sont avantageusement iden¬ tiques, ainsi que les deux brides 21, de façon à assurer une interchangeabilité entre les corps chaussants 3 entre eux sur les moyens de fixation. Dans ce cas, les logements 309 sur les structures de maintien rigide sont également identiques. De ce fait, un monoski muni d'un tel équipement selon l'invention peut être utilisé indifféremment par un skieur droitier ou gaucher.
Dans le mode de réalisation selon l'invention représenté sur la Figure 5, un skiboard 1 est muni des moyens de fixations libérables de sécurité représentés sur la Figure 4. Les corps
chaussants (non représentés) peuvent avantageusement être similaires aux corps chaussants 3 représentés la Figure 4.
Les moyens de fixations libérables de sécurité comprennent deux brides 21 et deux butées arrières libérables de sécurité 22 pour lier de façon indépendante respectivement deux corps chaussants au skiboard 1. Chaque corps chaussant est avantageusement lié au skiboard comme représenté sur la Figure 3.
La bride 21 et la butée arrière 22 pour chaque corps chaussant sont fixées sur le skiboard 1 avantageusement par l'intermédiaire d'une plaque 23, laquelle a pour but essentiel de per¬ mettre à la fois une possibilité de modification de l'orientation angulaire relative des axes lon- gitudinaux Al et A2 des corps chaussants entre eux, et une possibilité de modification de l'o¬ rientation angulaire de ces derniers par rapport à un axe longitudinal A3 du skiboard. Ces pos¬ sibilités de modification du positionnement angulaire des corps chaussants permettent au skieur de pouvoir adapter la position de fixation des pieds sur le skiboard avant utilisation, no¬ tamment en fonction de leur morphologie ou de positions préférentielles pour la pratique de ce sport.
La bride 21 et la butée arrière 22 sont avantageusement fixées sur la plaque 23 selon tous moyens connus, avantageusement démontables pour permettre une interchangeabilité de ces éléments, par exemple par vis. La plaque 23 est fixée au skiboard 1 par l'intermédiaire de vis 24 placées sensiblement de manière circonférentielle pour permettre avantageusement toutes positions angulaires des axes Al et A2 par rapport à l'axe A3, selon un pas angulaires par exemple voisin de 5°.
La plaque 23 peut être de forme sensiblement circulaire et par exemple être réalisée à par¬ tir de matériaux métalliques légers ou de matériaux plastiques rigides composites.
Il faut souligner que la réalisation d'un équipement de liaison d'un skieur à un skiboard ou un ski nautique selon l'invention met en oeuvre des moyens simples d'application indus¬ trielle, qui sont avantageusement ceux utilisés couramment dans la fabrication des équipements de sports, comme notamment le ski de randonnée ou les patins à roulettes.