Dispositif d'initiation pour un système pyrotechnique
Le domaine de la presente invention est celul des dispositifs d'initiation pour un système pyrotechnique, et plus particullerement des dispositifs d'initiation permellant d'initier le deconi lne me nt d'une enveloppe contenant une charge pyrotechnique, telle une charge propulsive ou une charge explosive.
La lonction de tels dispositifs de deconlinement est d'assurer l'ouverture de I'enveloppe qui contient la charge pyrotechnique lorsque la temperature de l'enveloppe depasse un certain niveau.
Un tel deconfinement permet d'eviter la detonation de la charge consecutivement a une elevation de la temperature.
En effet lorsqu'une munition est soumise a une température elevee, par exemple lors de l'incendle d'un local de stockage, la charge pyrotechnique qui est disposee a l' interieur de son enveloppe se decompose.
Cette decomposition engendre notamment des gaz qui entrainent une augmentation de la pression a l'interieur de l'enveloppe. Lorsque les conditions de temperature et de pression depassent un certain seuil, la charge pyrotechnique detone entrainant de graves dommages.
Afin d'eviter de tels inconvenients, il est connu de prévoir des moyens assurant une ouverture de l'enveloppe lorsque la temperature depasse un certain seuil. En eflet l'ouverture de l'enveloppe empéche l'accroissement de la pression a l' intérieur de celle-ci, la charge pyrotechnique peut alors bruler sans detoner.
Les brevets FR2628833 et FR2652644 proposent ainsi de fermer l ' enveloppe au moyen d'un culot et de réaliser la solidarisation du culot et de l'enveloppe par un materiau eutectique.
Lorsque la temperature depasse un certain niveau, le materiau eutectique lond et deverrouille le culot. De dernier ebt alors pousse a distance de l'enveloppe au moyen de ressorts.
Un tel dispositil prés en te certains inconvenients. Ainsi les moyens de deconlinement sont speciliques d'une munition donnee. ils occupent une certaine place a l'inteneur de son enveloppe et ne peuvent pas etre retires ou rempiaces sans une intervention complexe sur l'ensemble de la munition.
Il est donc necessaire de concevoir des moyens iors de l'etude de la munition et lls he peuvent être utilises pour proteger des munitions plus anciennes sur lesquels de telles dispositions n'ont pas ete prévues.
De plus, le materiau eutectique ne présente generaiement pas toutes les caractéristiques mécaniques necessaires pour assurer une liaison fiable de deux éléments d'une munition pendant toutes les phases de son fonctionnement.
Le brevet FR2564965 prevoit un dispositif de deconfinement totalement externe à la munition et qui est fixe sur cette dernière de façon temporaire avec des brides (par exemple pendant les phases de stockage).
te dispositif comprend un cordeau de découpe qui est initie par un dispositif d'allumage comprenant un pero u t e ur et une amorce. Le percuteur est maintenu a distance de l'amorce par un verrou en matériau eutectique.
Une élévation de temperature provoque la fonte du matériau eutectique qui libere alors le percuteur, ce dernier initie l'amorce qui provoque le fonctionnement du cordeau de découpe.
Un tel dispositif présente également des inconvénients.
Ainsi pour que le percuteur puisse initier l'amorce, il est indispensable que tout le matériau eutectique soit sorti du logement du percuteur, Ur ce matérιau ne peut sortir que par quelques trous radiaux qui risquent de se trouver obtures penuant les longues périodes ue stockage et qui ne suffiront sans doute pas a évacuer de façon certaine tout le materiau.
La f i abi l i te du dispositif est donc incertaine.
De plus si une élevation de temperature survient sur un dispositif de deconfinement qui n'est pas mis en place sur une munition, l'initiation est quand meme provoquee ce qui peut occasionner des dommages.
De dispositif présente dυnc également un niveau de sécurité insuflisarit.
Eniln on notera que le matériau eutectique est dispose a l'intérieur d'un boitier et que ce dernier constitue donc une capacité th e rmi que qui est susceptible de venir perturber le dispositif, notamment en modifiant les temperatures de seuil de fonctionnement certain.
L'invention a pour but de pallier a de tels inconvénients, en proposant notamment un dispositif d'initiation d'un système pyrotechnique en reponse a une élévation de tem perature, dispositif qui présente un niveau de fiabilité et de securite aiueliυre par rapport aux dispositifs selon l'arf anterieur.
L'invention permet ainsi de définir un dispositif de deconfinement plus sur et plus fiable que les dispositifs connus.
Ainsi l'invention a pour objet un dispositif d'initiation pour un système pyrotechnique, dispositif caractérise en ce qu'il comprend un système porte-amorce dispυsé a l'intérieur d'un boîtier, système susceptible de passer d'une position de sécurité a une position armée par l'action de moyens moteurs et immobilisé dans sa position de sécurité par au mυixis un premier verrou qui est libere par un actionneur a mémoire de forme lorsque la température ambiante uepasse une valeur donnée.
Selon une caractéristique essentielle de l'invention, le premier verrou est solidaire d'une fige dont une extrémité sort du boîtier au niveau d'un logement cylindrique aménage sur ce uernier et l'actionneur est un ressort a mémoire de forme, dispose coaxial emen t a l'extremite de la fige et prenarit appui d'une part sur une colierette de cette derniere et d'autre part sur une bride soliuaire du boitier.
Selon une autre caractéristique, la collerette de la tige porte un joint d'étanchéité qui est en contact avec une surface interne du logement cylindrique.
Selon une autre caracteristique, le premier verrou est maintenu en position de verrouillage du système purte amorce par un ressυrt ue maintien qui agit dans une direction opposée a celle du ressurt a memoire de lorme.
Avantageusement, le système porte amorce est également immobilise par un autre verrou qui est structureliement identique au premier verrou,
Selon un mode particulier de réalisation, le dispositif comporte un percuteur, poussè contre le systeme porte amυrce par un ressort de mise a leu, et presentant un épaulement qui vient en appul sur une surface externe du système porte amorce, et ce dernier prés en te une ouverture cylindrique de diametre supérieur a celui de l'epaulement du percuteur, ouverture coaxiale au logement de l'amυrce et se trouvant alignée avec le peruuteur lorsque le système porte amorce se trouve dans sa position armée.
Selon un mode particulier de realisation, le système pυrte amorce est un rotor et les moyens moieurs sont constituès par un ressort de torsion qui est mis en place dans un alésage axial du rotor et dont un premier brin d'extremité pénètre dans un trou du rotor et un deuxième brin d'extremite pénètre dans un trou du boitier.
L'invention a également pour objet un dispositif de deconfinement pour une enveloppe contenant une charge propulsive ou explosive, dispositif qui est caracterise en ce qu'il comprend des moyens de découpe de l'enveloppe qui sont inities par un dispositif d'initiation selon les modes de realisation precédemment décrits.
Avantageusement, ce dispositif de deconfinement est caractérisé en ce que le système porte amorce est immobilise dans sa position de securite par au moins deux verrous, le premier verrou étant libère par l'actionneur à mémoire de forme et un de uxi ème verrou es t cons t i tue par un doi g t qu i s ' ef face lors de la fixation du dispositif sur l'enveloppe. aelon un mode particulier de réalisation, le doigt constituant le deuxième verrou porte un dégagement a l'interieur duquel le système porte amorce est susceptible de pénétrer lorsqu'il se trouve libere par le premier verrou
et que le doigt se trouve en position de verrouillage, et le système pυrte amorce porte également une surface de butée pouvant alors coopérer avec un epaulement du doigt de façon a interdire tout eflacement ultérieur de ce dernier.
Le dispositif de deconfinement pourra comporter des moyens permettant sa fixation temporatre sur l'enveloppe.
Les moyens de découpe pourront être constitues par une charge de découpe linéaire destinée à étre disposée sulvant une généra trice de l'enveloppe.
L'invention sera mieux comprise a la lecture de la description qui va suivre d'un mode particulier de réalisation, description faite en référence aux dessins annexes et dans lesquels:
-la figure 1 représente schématiquement une munition sur laquelle est mis en place un dispositif de déconfinement selon l'invention,
-les figures 2a, 2b et 2c montrent en vues externes le dispositif de deconfinement selon l'invention, la figure 2b étant une vue sulvant la direction F représenfée figure 2a, et la figure 2c étant une vue sulvant la direction G repré- senfee figure 2a,
-les figures 3a, 3b et 3c re présentent, le dispositif d'initiation selon l'invention dans son étaf de securite, la figure 3a étant une vue en coupe sulvant le plan AA dont la trace est representée figure 2b et figure 3c, la figure 3b étant une vue en coupe sulvant le plan BB de la figure 3c et la figure 3c étant une vue en coupe sulvant, le plan CC de la figure 3a,
-les figures 4a et 4b sont analogues aux figures 3a et 3b mais montrent le dispositif d'initiation dans son état armé,
-les figures 5a et 5b sont analogues aux figures 3a et 3b mais montrent le dispositif d'initiation dans son etat neutralise.
En se reportant a la figure 1, une munition 1 (ici un misslle air/sol), comporte une charge propulsive 2 disposée à l'intérieur d'une enveloppe 3.
Un dispositif de deconfinement 4 est rendu solidaire de l'enveloppe 3 de la munition pendant son stockage. Le dispositif 4 est fixe sur l'enveloppe 3 par des moyens de fixation temporaire 5 qui sont ici des moyens magnétiques. Mais fout aufre moyen de fixation temporaire serait envisageable par exemple une bride entourant la munition et maintenue par des vis.
Le dispositif de deconfinement comporte des moyens de découpe 6 de l'enveloppe 3, constitues ici par un cordeau de découpe de type connu, et un dispositif d'initiation 7 de ce cordeau de découpe.
Les moyens de découpe 6 sont disposés le long d'une génératrice externe de l'enveloppe 3.
Les figures 2a, 2b et 2c représentent à plus grande échelle le dispositif de deconfinement 4.
En se reportant à la figure 2a, on remarque que les moyens de fixation temporatre 5 comportent un profil 8 en V qui est destiné à venir en contact avec l'enveloppe 3 de la munition. Une poignée 9 est alors actionnée de façon a orienter de façon appropriée des aimants (non représentés) disposés à l'intérieur des moyens de fixation 5.
D'une façon connue, il est possible en agissant sur la poignée de rendre le dispositif 4 solidaire par aimantation de l'enveloppe ou bien de le retirer de cette dernière.
Le dispositif d'initiation 7 selon l'invention est disposé entre les moyens de fixation temporatre 5 et les moyens de découpe 6, ces différents. élements sont rendus solidaires les uns des autres par des moyens appropries non représentès, par exemple des vis.
On se reportera maintenant aux figures 3a, 3b et 3c qui représentent en détail le dispositif d'initiation 7 dans sa position de sécurité,
Le dispositif comprend un boifier 10 en alliage léger tel un alliage d'aluminium, à l'intérieur duquel un certain nombre d'alésages sont aménages.
Ainsi un premier alesage ll (figure 3c) est destine a recevoir un système porte-amorce qui est ici un rotor 12 portant une amorce 13. L'axe 14 de cet alésage est sensiblement parallèle au cordeau de découpe.
Le boi fier 10 présente également deux alésages 15a et 15b qui sont parallèles entre eux et dont les axes 16a et 16b se situent tous deux dans un plan AA (dont la trace est visible figure 3c) plan qui est perpendiculaire a l'axe 14 de l'alésage 11 du rotor. Les axes 16a et 16b se situent également tous deux a égale distance de l'axe 14 de l'alésage 11 du rotor.
Les alésages 15a et 15b sont destinés a recevoir chacun un verrou, respectivement 17a et 17b. Ces verrous periuettent d'immobiliser le rotor 12 dans une position de sécurité.
Le boîtier présente enfin un alésage 18 dont l'axe 19 se situe dans un plan BB (dont la trace est visible figure 3c), plan qui est perpendiculaire à l'axe 14 de l'alésage 11 du rotor et qui est également paralléle au plan AA dans lequel se situent les axes 16a et 16b des alésages 15a et 15b.
L'alésage 18 est destiné à recevoir un doigt 20 dont une extrémifé 20a constitue un deuxième verrou permettant d'immobiliser le rotor 12 dans sa position de sécurité et dont l'autre extremite 20b fait saillie à l'extérieur du boîtier 10.
Si on se reporte à la figure 3c on remarque que le rotor 12 comporte un alésage axial 21 à l'intérieur duquel est dispose un ressort de torsion cylindrique 22. Une première extremité du fil constituant ce ressort pénètre dans un trou 23 aménagé dans le boîtier et la deuxième exfrémité de ce fil pénètre dans un autre trou 24 aménagé dans le rotor.
Ce ressort est représente sur la figure 3c en position bandée et il constitue un moyen moteur destiné à faire passer le rotor de sa position de sécurité à une position armée.
Le rotor présente deux méplats 25a, 25b symétriques l'un de l'autre relativement a l'axe du rotor 12 . Ces meplats coopèrent avec les premiers verrous 17a, 17b ue façon a interdire toute rotation du rotor 12.
Le rotor comporte un autre méplat 26 qui coopère avec l'extrémité 20a du doigt 20 de façon a interdire le passage du rotor 12 en position armée.
Le doigt 20 est poussé vers l'extérieur de son alésage 18 par un ressort 27 qui prend appui au fond de l'alésage 18.
Le doigt 20 comporte un epaulement 28 qui vient en butée sur une rondelle 29 fixée par des vis (non représentées) sur le boîtier 10. Cette rondelle empêche l'extraction du doigt hors de son alésage 18.
Des moyens d'étanchéité de type connus et non représentes ici seront disposés sur la rondelle et permettront d'éviter une entrée d'humidité dans le dispositif au niveau de l'alésage 18. On pourra par exemple prévoir un joint torique solidaire de la face de la ron delle disposée vers l'intérieur de l'alésage 18, joint venant en contact avec la surface cylindrique du doigt 20.
L'exfrémifé 20b cυnstituaxit le verrou est séparée de l'extrémité 20a par une portion cylindrique de petit diamètre 20c. Cette derniere est dimensionnée de telle sorte que, lorsque le doigt est enfoncé et qu'elle se trouve en regard du méplat 26, elle n'interdise pas la rotation du rotor 12.
L'extrémité arrière 20a du doigt 20 porte un dégagement annulaire 30 qui est disposé de telle sorte et a des dimensions telles qu'il autorise une légere rotation du rotor 12 lorsque les premiers verrous 17a et 17b se trouvent libérés sans que le verrou 20a ne le soit.
La fonction d'un tel dégagement sera précisée par la suite.
Pour qu'une telle rotation soit possible, il suffit que (dans la position du doigt 20 représentée figure 3b) l'epaulement 30b qui délimite le dégagement 30 du côté de l'extrémité 2ub du doigt ne se trouve pas en regard du
méplat 26 et que l'épaulement 30a qui délimite le dégagement 30 du côté de l'autre extrémité du doigt se trouve en dessous de l'axe 14 du rotor.
En d'autres fermes la longueur du dégagement 30 sera telle que l'extrémité 20a du doigt 20 se trouvera en contact avec le méplat 26 sur une longueur inférieure a la moitié de la largeur de ce méplat (voir figure 3b).
Si on se reporte maintenant à la figure 3a, on remarque que les verrous 25a et 25b sont chacun solidaires d'une tige 31a, 31b respectivement. Les tiges 31a et 31b ont chacune une extrémité cylindrique 32a, 32b qui sort à l'extérieur du boîtier 10 au niveau de logements cylindriques 33a, 33b.
Les figes présentent également des collerettes 34a et 34b dont le diamètre est sensiblement égal à celui des logements 33a et 33b.
Chaque collerette porte une gorge périphérique dans laquelle est disposée un joint d'étanchéité 35a, 35b. Ces joints d'éfanchéité empêchent l'humidité de pénétrer à l'inférieur du boîtier 10 au niveau des logements 33a, 33b.
Les verrous 17a et 17b sont maintenus dans leur position de verrouillage du rotor 12 par des ressorts de maintien 36a, 36b qui prennent appui sur le boîtier 10 au niveau du fond des alésages 15a et 15b.
Les ressorts de maintien 36a et 36b sont guidés radialement, d'une part au niveau d'un logement aménagé dans chaque verrou 17a et 17b et. d'autre part au niveau d'une zone de diamètre réduit qui constitue le fond des alésages
15a et 15b.
Lorsque les verrous 17a et 17b se trouvent dans leur position de sécurité (représentée figure 3a), les extrémités
32a et 32b sont en butées contre une bride 37 en tôle pliée.
Cette bride est rendue solidaire du boîtier 10 par des vis, elle est représentée également sur la figure 2c qui montre la disposition de ses vis de fixation (suivant l'axe 38).
Des ressorts a mémoire de forme 39a 39b sont disposés autour des extrémités 32a et 32b des tiges 31a et 31b. lls prennent appui d'une part sur la brιde 37 et d'autre part sur les collerettes 34a et 34b. Ces ressorts ont un diametre interne sensiblement égal à celui des extrémités 32a et 32b.
Les matériaux dits à mémoire de forme font application de l'effet mémoire de forme que possèdent certains alliages dont les plus courants sont les alliages Nickel-Titane et Cuivre-Zinc-Aluminium/Cuivre-Aluminiuin-Nickel.
Un alliage a mémoire de forme permet de réaliser des éléments mécaniques qui, après avoir subi une déformation, peuvent retrouver leur forme initiale dès que leur température atteint un certain niveau. Cet effet ne se produit qu'à une température particulière qui est choisie lors de la définition de l'élément mécanique.
Les propriétés de ces alliages sont bien connues de l'homme du métier.
On pourra utiliser pour réaliser les ressorts 39a et 39b un matériau du type Titane/Nickel, présentant les caractéristiques sulvantes:
Température initiale: As=130°C
Température finale: Af=140°C
Module d'young: 9x104 MPa
Chaleur spécifique: 3x106 J. °k-1.n-3
Conductivité thermique: 10 J. °k- 1 .m- 1.s- 1
Masse volumique: 6400 à 6500 kg/m3
Afin d'éviter toute perfe de chaleur par conduction thermique et fiabiliser ainsi le fonctionnement du dispositif on recouvrira les extremites 32a et 32b ainsi que les collerettes 34a et 34b d'un revêtement isolant thermique tel le téflon (Marque déposée désignant ie Poly-tétra- fluoréthyléne).
Du fait de leur disposition a l'extérieur du boîtier 10, les ressorts 39a et 39b présen teron t une surface ιmportant en contact avec l'air ambian t et seront susceptibles de détecter rapidement un échauffement excessif de l'environnement de la munition.
En se reportant maintenant aux figures 3b et 3c, on remarque que le boîtier 10 porte un taraudage 40 destiné a recevoir un bouchon fileté 41.
Ce bouchon fileté présente un alésage 42 à l'intérieur duquel est disposé un percuteur 43 et un ressort de mise à feu 44. Le ressort 44 prend appui d'une part sur le fond de l'alésage 42 et d'autre part sur un epaulement 45 du percuteur.
La pointe 46 du percuteur vient dans une rainure 47 aménagée sur le rotor 12. La rainure 47 s'étend sur sensiblement un quart de la periphérie du rotor, et elle a une largeur inférieure au diamètre de l'epaulement 45.
Ainsi le ressort 44 pousse le percuteur 43 vers le rotor et l'épaulement 45 vient en appui sur la surface externe de celui-ci.
La rainure 47 débouche sur une ouverture cylindrique 48 qui est coaxiale au logement de l'amorce 13 et qui présente un diamètre supérieur à celui de l'épaulement 45.
Lorsque le rotor a pu tourner d'un quart de tour, le percuteur 43 se trouve donc libéré par l'ouverture 48 et il peut venir initier l'amorce 13.
Le fonctionnement de ce dispositif est le sulvant.
Lorsque le dispositif de déconfinement n'est pas disposé sur une munition, il se trouve dans son état de sécurité tel qu'il est représenté aux figures 2a, 2b, 2c, 3a, 3b, 3c. Le rotor est alors maintenu dans sa position de sécurité (amorce et percuteur désalignés), par trois verrous: Les deux premiers verrous 17a, 17b et le deuxième verrou 20a.
Le doigt 20 se trouve au niveau de la face du dispositif destinée à venir en contact avec l'enveloppe de la munition.
Ainsi lorsqu'on met le dispositif en place sur une munition, le doigt 20 se trouve donc enfoncé par cette der ière.
Cet enfoncement a pour effet de dégager l'extrémité 20a qui constitue verrou et d'amener la portion cylindrique 20c en regard du méplat 26.
Le doigt 20 ne peut plus alors interdire la rotation du rotor.
Les figures 4a et 4b montrent le dispositif d'initiation 7 dans sa position de mise a feu.
La figure 4b permet néanmoins de voir quelle est la position adoptée par le doigt 20 lorsque le dispυsitif est mis en place sur une munition dont l'enveloppe 3 est figurée en traits interrompus.
Lors de la mise en place de la munition un verrou du rotor est donc autmatiquement retiré.
Le rotor est cependant encore immobilisé par les premiers verrous 17a et 17b.
Lorsque la tempérafure à l'extérieur de l'enveloppe atteint la valeur limite prévue lors de la définition des ressorts à mémoire de forme, ces derniers changent d'état.
Ils poussent alors les premiers verrous 17a et 17b par l'intermédiaire des collerettes 34a, 34b et des figes 31a, 31b. Cette poussée s'effectue contre l'action des ressorts 36a et 36b.
Ce mouvement a pour effet de libérer le rotor qui est alors entraîné par ses moyens moteurs (le ressort de torsion 22) dans sa position armée.
Dès que le rotor atteint sa position armée, le percuteur 43, poussé par son ressort 44, initie l'amorce 13 qui provoque à son tour l'initiation du cordeau de découpe.
L'initiation du cordeau de découpe s'effectue par l'intermédiaire d'un relais d'amorçage, de type connu et non représenfé ici. Ce relais est solidaire des moyens de découpe 6 et il est disposé au voisinage d'un orifice 49 aménagé sur le rotor (voir figures 3b et 3c) et qui fait communiquer le logement de l'amorce 13 avec les moyens de découpe, seulement lorsque le rotor se trouve en position armée.
L'emploi d'actionneurs à mémoire de forme (ici des ressorts à mémoire de forme) permet d'obtenir un dispositif d'initiation (et donc un dispositif de deconfinement) présentant un niveau de précision et de fiabilité notablement amélioré par rapport aux systèmes selon l'état de la technique.
En effet les actionneurs a éemoire de forme permettent d'assurer un changement d'état du dispositif en réponse à la température avec une précision de l'ordre de ±10º C, et ce changement d'état permet grâce à l'invention de déverrouiller un système mécanique simple et fiable.
L'adoption de deux verrous associés chacun à un ressort à mémoire de forme permet d'accroître encore la sécurité du dispositif d'initiation.
La présence d'un autre verrou qui s'efface lors de la mise en place du dispositif sur la munition permet d'obtenir un dispositif de déconfinement dont le niveau de sécurité est exceptionnel.
En effet si les actionneurs à mémoire de forme se trouvent activés en l'absence d'une munition, par exemple pendant le stockage des dispositifs de déconfinement seuls, le rotor reste bloqué par le doigt 20 et le cordeau de découpe ainsi que les autres éléments pyrotechniques ne se trouvent pas initiés.
Selon une autre caractéristique, le dispositif selon l'invention est capable de se neutraliser lorsqu'il a subi une agression thermique accidentelle au niveau de ses ressorts à mémoire de forme.
Les figures 5a et 5b représentent le dispositif d'initiation 7 dans sa position de neutralisation.
Les ressorts à mémoire de forme 39a et 39b ont changé d'état au cours du stockage du dispositif. Ils ont donc poussé les. verrous 17a et 17b et ces derniers ont libéré le rotor 12.
Du fait de la présence du dégagement annulaire 30, le rotor a pu amorcer sa rotation jusqu'à venir en butée contre le doigt 20 au niveau du dégagement annulaire 30 (voir figure 5b).
Le rotor est maintenu dans cette position par ses moyens moteurs (le ressort de torsion 22). Le rotor présente une encoche 50 qui constitue une surface de butée pour l'épaulement 30b qui délimite le dégagement armulaire 30 du doigt 20.
Dans une telle configuration il est impossible d'enfoncer le doigt 20, le dispυsitif de décυnfinement ne peut donc plus étre mis en place sur une munition et son initiation ne peut pas non plus intervenir lors d'une tentative de mise en place sur une munition.
Une telle disposition accroit encore la sécurité et la fiabilité du dispositif puisque seuls des dispositifs n'ayant subi aucune défaillance de leurs actionneurs a mémoire de forme peuvent être employés de façon opérationnelle.
D'autres variantes sont possibles sans sortir du cadre de l'invention.
Ainsi il est possible de remplacer le cordeau de découpe linéaire par un cordeau de découpe annulaire entourant l'enveloppe de la munition.
Il est possible également d'alimenter plusieurs cordeaux de découpe avec un seul dispositif d'initiation.
Il est possible de ne prévoir qu'un seul ressort à mémoire de forme actionnant un seul premier verrou 17.
L'actionneur à mémoire de forme pourra avoir une forme différente, la bride 37 pourrait par exemple être réalisée en un matériau à mémoire de forme et pousser directement l'extrémité 32 d'une tige 31 lors de son changement d'état.
Il est possible enfin de définir un dispositif d'initiation dans lequel le système porte amorce n'est pas un rotor mais un tiroir qui est susceptible de se translater relativement au boîtier d'une position de sécurité à une position armée par l'action de moyens moteurs (par exemple un ou plusieurs ressorts).
Dans ce dernier cas, les verrous et les moyens de neutralisation pourront avoir une structure semblable à celle décrite précédemment.
Le dispositif de deconfinement selon l'invention peut être utilisé pour fragmenter l'enveloppe d'une munition de type missile (principalement au niveau de son propulseur). ll peut également être utilisé pour fragmenter l'enveloppe d'une munition explosive telle une bombe d'avion.
Le dispositif de décυnfinement selon l'invention peut également être conçu pour être installé à demeure sur la munition.
Le dispositif d'initiation selon l'invention peut enfin être utilisé pour actionner, en réponse à une élévation de température, un autre système pyrυtechnique que le dispositif de déconfinement décrit ci-dessus.
Il peut par exemple être utilisé pour provoquer l'ouverture de cloisons ou de panneaux permettant une évacuation d'urgence de personnes hors de locaux. Il peut également être utilisé pour commander automatiquement la fermeture de portes coupe-feu dans des immeubles ou des navires.
Il peut permettre également de commander la mise en marche de systèmes d'extinction automatique d'incendies ou encore le tir de roquettes de signalisation permettant de surveiller l'apparition de feux dans des zones forestières étendues.