Perfectionnements aux douilles de contact électrique,
L'invention est relative aux douilles de contact électrique du genre de celles qui sont ouvertes à leurs deux extrémités longitudinales de façon à pouvoir recevoir deux fiches de contact alignées, introduites respectivement par ces deux extrémités, et à raccorder ainsi électriquement des conducteurs attachés à ces deux fiches, et qui sont cons¬ tituées essentiellement par un fourreau métallique muni d'au moins une fente longitudinale.
Une douille de contact de ce type est décrite dans le FR-A-967.631. Dans ce cas, le fourreau est constitué d'une
seule pièce tubulaire métallique munie de fentes longitudi¬ nales qui partent alternativement d'une extrémité longitudi¬ nale de cette pièce et de l'autre et qui s'arrêtent à distan¬ ce de l'extrémité opposée. Un élément élastique constitué par un fil métallique est enroulé en spirale autour du four¬ reau, le profil annulaire (vu en bout) du ressort ainsi cons¬ titué étant généralement polygonal de façon à limiter à des points situés sur des génératrices le contact de ce ressort avec la surface extérieure de la pièce tubulaire. Un inconvénient de cette douille de contact connue est que l'enfoncement d'une fiche par l'une des extrémités de sa pièce tubulaire provoque une déformation telle de cette pièce, à l'autre de ses extrémités, que l'enfoncement de l'autre fiche y est rendu difficile. Un autre inconvénient est que, lorsque les deux fiches n'ont pas rigoureusement le même diamètre, le contact entre chaque fiche et la pièce tubulaire ne peut se faire que selon des points répartis sur une ligne transversale et non sur une partie notable de la surface de cette fiche. Un autre inconvénient encore de cette douille est que l'on doit prendre des mesures spé¬ ciales pour isoler électriquement la- surface extérieure de la pièce tubulaire et le ressort qui l'entoure, en vue d'évi¬ ter tout risque de court-circuit.
Le brevet US-A-2.318.648 décrit une douille de contact électrique dont le fourreau présente une fente longi¬ tudinale s'étendant sur toute la longueur du fourreau et une fente transversale médiane déterminant deux demi-four¬ reaux réunis par une bande continue de matière, le fourreau étant inséré, à jeu, dans un logement de matière isolante. Cette douille nécessite une grande précision de fabrication et ne permet pas d'utiliser des fiches de diamè¬ tres répartis selon une large tolérance. A fortiori des fiches de diamètres nominaux différents ne peuvent pas y être insérées. . L'invention a pour but de remédier à ces inconvé¬ nients des douilles connues.
A cet effet, la douille de contact électrique, du genre défini ci-dessus, est essentiellement caractérisée, selon l'invention, en ce que la ou chaque fente longitudinale du fourreau s'étend d'une extrémité longitudinale à l'autre de ce fourreau; en ce que celui-ci est muni en outre de fentes transversales partant de la ou de chaque fente longi¬ tudinale au moins approximativement à mi-longueur du four¬ reau, et dimensionnées de manière telle qu'elles laissent subsister, dans la matière du fourreau, au moins une bande continue s 'étendant de l'une à l'autre des extrémités longi¬ tudinales du fourreau et en ce que l'élément élastique enser¬ rant le fourreau est fait d'un corps creux en élasto ère isolant.
Grâce à la présence de la ou des fentes transversa- les, les déformations provoquées à l'une des extrémités longitudinales du fourreau par l'enfoncement d'une fiche ne se transmettent pratiquement pas à l'autre extrémité longitudinale et ne risquent donc pas de compromettre l'en¬ foncement d'une autre fiche à cette autre extrémité. De plus, en raison de cette indépendance des déformations, la douille conforme à l'invention admet des différences de diamètre importantes entre les fiches opposées. En outre, comme l'élément élastique qui enserre le fourreau est isolant par lui-même, aucune mesure d'isolation supplémentaire n'est à prendre en vue d'éviter les courts-circuits.
D'autres caractéristiques et avantages de l'inven¬ tion vont être exposés ci-après à l'aide du complément de description qui suit et qui se réfère aux dessins annexés.
La figure 1 de ces dessins représente séparément une douille établie conformément à un premier mode de réali¬ sation de l'invention et montrée en coupe axiale schématique ainsi que deux fiches destinées à coopérer avec cette douil¬ le.
Les figures 2 et 3 représentent la douille de la figure 1 après enfoncement de la fiche de droite et des deux fiches respectivement.
La figure 4 illustre, par une vue analogue à celle de la figure 3, la déformation, d'une douille non conforme à la présente invention.
Les figures 5 et 6 représentent, en. perspective, deux modes de réalisation possibles pour le fourreau en une seule pièce qui* fait partie de la douille des figures 1 à 3.
Les figures 7 et 8 représentent respectivement en élévation- et par une vue en bout un. troisième mode de réalisation, possible pour ce fourreau en. une seule pièce.
La figure 9 représente, en perspective, un fourreau en. deux pièces faisant partie d'une douille établie selon, un deuxième mode de réalisation, de l'invention ainsi que deux fiches destinées à coopérer avec cette douille. La figure 10 représente une ébauche de tôle permet¬ tant de réaliser chacune des deux pièces du fourreau de la figure 9.
La figure 11 représente une variante de la figure 10. La figure 12 montre, en. coupe transversale, la douille complète dont le fourreau est représenté à la figure 9.
Les figures 13 à 15 représentent chacune une va¬ riante de la douille de la figure 12. A la figure 1, on. a représenté une douille de con¬ tact électrique 1 qui est ouverte à ses deux extrémités longitudinales de façon, à pouvoir recevoir deux fiches de contact alignées 2 et 3, introduites respectivement par ces deux extrémités, et à raccorder ainsi électriquement des conducteurs (non montrés) attachés à ces deux fiches 2, 3 et qui est constituée essentiellement par un. fourreau métallique 4, muni d'au moins une fente longitudinale (voir la figure 5) et enserré par un. élément élastique 6.
Selon l'invention, la fente longitudinale 5, qui est unique selon, le mode de réalisation, des figures 1 à
3 et 5, s'étend d'une extrémité longitudinale à l'autre
du fourreau 4, comme il ressort de la figure 5. Ce fourreau 4 est muni en outre de deux fentes transversales 7 qui par¬ tent chacune de la fente longitudinale 5, à mi-longueur du fourreau 4, et qui sont dimensionnées de manière telle qu'elles laissent subsister, dans la matière du fourreau, une bande continue 8 s' étendant de l'une à l'autre des extré¬ mités longitudinales du fourreau 4. Enfin, l'élément 6 est fait d'un corps creux en élastomère (matière plastique élas¬ tique ou caoutchouc naturel ou synthétique) isolant. Selon le mode de réalisation des figures 1 à 3 et 5, le fourreau 4 peut avoir une forme cylindrique, de contour non fermé. Selon la variante de la figure 6 où le fourreau a été désigné par 4a, celui-ci peut avoir un contour polygonal non fermé, par exemple pertagonal, auquel cas la bande 8 peut correspondre au côté médian du polygone formant ce contour.
Aux figures 1 à 3, 4 et 5, il a été supposé d'une part que les fentes transversales 7 étaient perpendiculaires aux génératrices du fourreau 4 ou 4a. Il n'est toutefois pas exclu que ces fertes soient plus ou moins inclinées par rapport à un plan perpendiculaire à ces génératrices. Il a été supposé d'autre part que le fourreau 4 re comportait que deux fentes transversales 7 situées à mi-longueur du fourreau 4. Néanmoins, comme montré à la figure 7 où le fourreau a été désigné par 4b, les fentes transversales 7 pourraient être accompagnées de fentes transversales sup¬ plémentaires 9, soit parallèles aux fentes 7, soit (comme représenté) plus ou moins inclinées par rapport à celles-ci et destinées à augmenter le nombre des points de contact. Ces fentes transversales supplémentaires 9 peuvent soit partir de \a fente longitudinale 5, comme montré à la figure 7, soit ne pas aboutir à cette fente longitudinale comme par exemple les fentes transversales supplémentaires 10 qui seront décrites ci-après en référence à la figure 11, à condition qu'elles laissent subsister dans tous les cas la bande continue 8.
Enfin, le fourreau 4 est fait d'une ébauche de métal ou alliage mince, convenablement mise en. forme, ce métal ou alliage étant e lui-même élastique ou non élasti¬ que. Le fourreau 4 est soit maintenu dans un logement préala- blement ménagé dans le corps isolant 6, qui est alors avanta¬ geusement fait de deux parties telles que 6a, 6b fixées entre elles par exemple par collage ou soudure aux ultra-sons (voir la figure 12), soit surmoulé dans ce corps isolant 6. On. obtient ainsi une douille 1 dont le fonctionne¬ ment est le suivant.
Comme expliqué ci-dessus à l'aide de la figure 1, il s'agit de raccorder entre eux des conducteurs (non montrés) attachés respectivement à des fiches alignées 2 et 3 dont les diamètres sont supérieurs aux dimensions trans¬ versales du fourreau 4 au repos. On. commence par introduire la fiche 2 dans la douille 1, ce qui déforme soit dans son. ensemble (figure 2) la seule partie du fourreau 4 située du côté de cette fiche 2 et limitée par les fentes transver- sales 7, soit progressivement les parties du fourreau 4 que limitent successivement les fentes transversales 9 et 7. Dans les deux cas, la déformation du fourreau 4, qui provoque une déformation, élastique des zones avoisinantes du corps 6, ne se propage pas ou guère vers la partie opposée du fourreau 4. Il est donc possible d'enfoncer sans difficul¬ té la fiche 3, comme montré à la figure 3, ce gui provoque également une déformation, élastique de la zone avoisin.an.te du corps 6, et on est ainsi assuré d'un bon. contact superfi¬ ciel sous pression, entre les fiches 2 et 3 et le fourreau 4, même si les parties actives des fiches 2 et 3 ont des diamètres légèrement différents l'un, de l'autre.
Pour mieux faire apprécier ce dernier avantage de l'invention, on a représenté à la figure 4 ce qui se passerait si l'on utilisait un. fourreau tel que 4, 4a ou 4b, muni d'une fente longitudinale 5 mais dépourvu de fentes transversales telles que 7 et/ou 9, avec des fiches telles que 2a et 3a dont les diamètres des parties actives sont
différents (ces différences ayant été exagérées à la figure 4 pour des raisons de clarté). On a constaté que la déforma¬ tion due à l'enfoncement des fiches se propageait d'une extrémité longitudinale du fourreau 4 à l'autre, ce gui limite les zones de contact à des lignes au lieu de surfaces comme à la figure 3.
Si l'on part maintenant de la position d'enfichage
3 ou 2 de la figure 3 et que l'on enlève la fiche / puis la fiche
2 ou 3 /, l'élasticité du corps 6, éventuellement assistée de celle du fourreau 4, fait revenir ces éléments 4 et 6 successive¬ ment aux positions des figures 2 et 1.
Selon le mode de réalisation de la figure 9, la ferte longitudinale unique 5 du mode de réalisdtion précédent est remplacée par deux fentes 5a et 5b qui divisent donc le fourreau, désigné ici par 4c, en deux pièces 11 et 12, lesquelles sont munies chacune d'une fente transversale 7.
Chaque fente transversale 7 part de l'une des fentes longitu-
5b, dinales5a,/à mi-longueur de la pièce 11 ou 12, et est dimen-
.--•ionnée de manière à laisser subsister, dans la matière de cette pièce, une bande continue 8 s'étendant de l'une à l'autre des extrémités longitudinales du fourreau 4c.
Selon le mode de réalisation des figures 9 et 12, chaque pièce 11, 12 a un profil approximativement en angle droit de façon que, lorsque les deux pièces 11, 12 sont accolées (voir la figure 12), elles limitent ensemble un passage de contour approximativement carré dans lequel peut s'inscrire, au repos, un cercle dont le diamètre est infé¬ rieur à celui de la section transversale des fiches 2 et 3. Pour faciliter le centrage des deux pièces 11, 12 l'une par rapport à l'autre, elle peuvent comporter chacune une aile repliée à 45° par rapport à la face voisine et coïnci¬ dant plus ou moins avec la bande continue 8, de façon que ces pattes s'appliquent l'une cortre l'autre au repos, comme montré à la figure 12. La figure 10 montre une ébauche plane 13, découpée ou estampée dans une tôle, permettant de fabriquer indiffé-
remment les pièces 11 et 12 par un procédé de déformation approprié. Cette ébauche est munie de sa fente tranversale 7 et pourrait en outre comporter soit des fentes transversa¬ les supplémentaires ouvertes du même côté que la fente 7 (comme celles qui sont désignées par 9 à la figure 7), soit, comme montré à la figure 11 où l'ébauche a été désignée par 13a, des fentes transversales supplémentaires fermées 10, parallèles à la fente 7 ou inclinées par rapport à cel¬ le-ci. La variante de la figure 13 ne diffère du mode de réalisation des figures 9 et 12 que par l'absence de l'aile repliée à 45° sur les pièces lia et 12 . La variante de la figure 14 diffère de celle de la figure 13 par le profil d'ensemble circulaire (et non carré) des deux pièces 11b et 12b. Enfin, la variante de la figure 15 diffère de celle de la figure 13 par le remplacement de l'une des pièces lia en forme de dièdre par une pièce plane lie, le profil d'ensemble des pièces lie et 12a étant alors triangulaire.
Le fonctionnement du mode de réalisation des figures 9 et 12 et de leurs diverses variantes est le même que celui du mode de réalisation des figures 1 à 3 et 5, mis à part le fait que la déformation élastique de la douille se produit exclusivement dans le corps creux 6 ou 6a, 6b.