OBJET TEL QUE MEUBLE COMPRENANT DES PARTIES PLANES
RIGIDES ASSEMBLEES ANGULAIREMENT ET MAINTENUES
PAR DES CLES AMOVIBLES
La présente invention concerne des objets tels que des meubles, des conditionnements, des cloisons légères et analogues, du type compre¬ nant des parties planes assemblées perpendiculai ement (ou substantiel¬ lement perpendiculairement car elles peuvent faire entre elles des angles supplémentaires inégaux).
On connaît depuis longtemps la solution d'assemblage de deux pièces qui prévoit que chacune des pièces présente une entaille dont la longueur est égale à la moitié de celle de la pièce, afin qu'après avoir engagé les deux entailles l'une dans l'autre, les pièces sont en quelque sorte encastrées et leurs bords sont dans un même plan.
Cette solution banale est connue sous le nom d'assemblage "à mi- bois" et suppose que, quand l'assemblage est réalisé, les entailles sont
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en regard de la partie pleine de la pièce opposée, les fonds des entail¬ les étant sensiblement l'un contre l'autre. Ce principe de base a déjà reçu des perfectionnements, notamment pour donner aux pièces assemblées des angles autres que droits. . C'est ainsi que l'on connaît, par la demande internationale WO-A- 84/00024, un dispositif d'assemblage de ce type qui prévoit de bloquer les pièces, après leur encastrement, au moyen d'une "clé" rigide, de sorte que les pièces doivent obligatoirement être flexibles pour se dé¬ former élastiquement afin de permettre l'introduction en force de la clé rigide.
On connaît aussi le brevet FR-A-2.049.386 qui décrit un jeu de construction composé de baguettes munies d'entailles de formes complexes permettant un assemblage à mi-bois selon deux orientations différentes, perpendiculaires ou obliques. Les entailles de ces baguettes présentent des encoches situées dans des plans parallèles au plan de l'entaille correspondante. Ces encoches sont destinées à recevoir des clavettes engagées par coulisse ent et ces dernières doivent obligatoirement avoir une épaisseur inférieure à celle des baguettes assemblées puisqu'elles s'étendent parallèlement au plan des faces desdites baguettes. Le brevet US-A-1.529.759 décrit une structure qui comprend des traverses et des montants assemblés par des moyens très s-imilaires à ceux que décrit le brevet FR-A-2.049.386 analysé plus haut, bien que seul l'assemblage orthogonal soit prévu. L'essentiel à en retenir est que les entailles de l'assemblage à mi-bois classique sont associées à des encoches devant recevoir chacune une clavette qui doit s'étendre dans un plan parallèle â celui des faces des pièces assemblées.
La présente invention s'écarte tout à fait de ces solutions et permet, notamment, de faire jouer aux clés de blocage un rôle non seule¬ ment utilitaire mais aussi esthétique, du fait qu'elles restent appa- rentes.
A cette fin, l'invention concerne un objet tel qu'un meuble, du type comprenant au moins deux pièces devant être assemblées et présen¬ tant, à cette fin, des entailles rectilignes destinées à être engagées l'une dans l'autre pour réaliser une assemblage orthogonal desdites piè- ces, caractérisé en ce que ces pièces sont des panneaux qui ont une épaisseur faible par rapport à la longueur et à la largeur de leurs deux
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grandes face's et qui présentent des ouvertures les traversant de part en part, d'une grande face à l'autre, les entailles débouchant dans les ouvertures, par un côté de celles-ci, afin qu'après engagement les entailles soient situées au-delà, des ouvertures qu'elles traversent et chacune au droit d'une partie pleine de l'autre pièce, située à l'opposé de l'entaille par rapport à l'ouverture correspondante, les ouvertures des deux panneaux étant alors alignées et aptes à recevoir une clé de blocage de même hauteur que les ouvertures et devant s'étendre à la fois dans lesdites deux ouvertures pour prendre appui sur leurs deux côtés ui sont opposés l'un à l'autre et qui ne présentent pas d'entaille, cette clé devant être substantiellement rigide dans le sens de sa hauteur afin de s'opposer au retour des entailles par les ouvertures et, donc, au désengagement des entailles et à la séparation des pièces. Selon d'autres caractéristiques de l'invention : - chaque panneau est solidaire d'un volet situé dans l'ouverture, de même hauteur qu'elle et-monté pivotant selon un axe parallèle à celui de l'entaille et situé au-delà de ladite ouverture, ce volet présen¬ tant une entaille qui est alignée avec celle du panneau et qui s'étend jusqu'au centre commun audit volet et à ladite ouverture; - la clé de blocage est réalisée en un matériau élastiquement dé orma- ble.
- la clé de blocage est constituée par un noyau central rigide entouré d'un matériau élastiquement déformable tel que de la mousse de matière synthétique. - la clé de blocage présente une forme grâce à laquelle elle est rigide dans le sens de sa hauteur et élastiquement déformable dans un sens perpendiculaire au précédent.
- la clé de blocage est constituée par un élément tubulaire en matériau semi-flexible et devant être placé dans les ouvertures en présentant son axe virtuel parallèlement à celui des entailles.
- l'élément tubulaire comporte des rainures destinées à coopérer avec les bords des entailles.
- chaque ouverture des panneaux est circulaire et la clé de blocage est formée par une noix sphérique substantiellement rigide qui présente deux rainures rectilignes parallèles et symétriques par rapport à un diamètre virtuel de la noix spérique, les fonds des rainures étant
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écartés l'un de l'autre selon une distance sensiblement égale au diamètre des ouvertures.
L'invention sera mieux comprise par la description détaillée ci- après faite en référence au dessin annexé. Bien entendu, la description et le dessin ne sont donnés qu'à titre d'exemple indicatif et non li i- tatif.
La figure 1 est une vue schématique en élévation d'une pièce, par exemple de meuble, conforme à l'invention et conçue selon un premier mode de réalisation,
La figure 2 montre sché atiquement en perspective un assemblage, selon l'invention, de deux pièces du type de celui représenté sur la figure 1.
La figure 3 est une vue schématique en perspective d'une clé de blocage conçue selon une variante de celle qui apparaît sur la figure 2.
La figure 4 est une vue schématique en élévation montrant une pièce conforme à l'invention, selon un autre mode de réalisation de l'invention.
Les figures 5 et 6 sont des vues schématiques en élévation d'une clé de blocage adaptée à l'assemblage de deux pièces de type représenté sur la figure 3. La figure 7 est une vue schématique en élévation montrant un assemblage réalisé avec deux pièces du type de celles de la figure 3 et avec une clé de blocage du type des figures 4 et 5.
La figure 8 est une vue schématique en élévation d'une pièce conforme à un autre mode de réalisation de l'invention, La figure 9 montre schématiquement en perspective l'assemblage réalisé avec deux pièces du même type que celui représenté sur la figure 7.
Selon le mode de réalisation illustré par les figures 1 et 2, il s'agit de réaliser un objet tel qu'un meuble, un conditionnement, une cloison ou autre, par interpénétration d'au moins deux pièces 1-2 du type représenté sur la figure 1, c'est-à-dire des pièces du genre pan¬ neau présentant une épaisseur x_ faible par rapport à la longueur y_ et à la largeur z_ des grandes faces de la pièce.
Chaque pièce 1-2 comprend une entaille rectiligne 3 qui est per- pendiculaire au plan de ses grandes faces 4 et 5, qui s'étend depuis un
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bord 6 et qui débouche dans une ouverture 7 traversant la pièce de part en part, d'une grande face 4 à l'autre 5. Ici, l'ouverture 7 a une forme rectangulaire. Pour réaliser l'assemblage des deux pièces 1 et 2, on engage les entailles 3 des deux pièces 1 et 2 l'une dans l'autre et ces entailles 3 dépassent les ouvertures 7 pour se situer au-delà de celles- ci, en regard des parties pleines 8 adjacentes au bord 9 opposé à celui 6 qui reçoit l'entaille 3.
Les ouvertures 7 des deux pièces 1 et 2 sont alors alignées et, pour immobiliser les pièces 1 et 2, on place dans les deux ouvertures 7 une clé de blocage qui doit être rigide dans le sens parallèle à l'axe des entailles 3.
En se reportant à la figure 2, on voit qu'une telle clé peut être constituée par un élément tubulaire 10 en matière élastiquement déformable. Comme cet élément 10 a une forme tubulaire, il est substantiel¬ lement rigide dans le sens de sa "hauteur" H considérée parallèlement à la longueur des entailles 3, tandis qu'il est élastiquement déformable dans un sens perpendiculaire à cette longueur. Il est ainsi possible de l'engager latéralement dans les deux ouvertures 7 alignées, en l'obli- géant à se déformer, les pièces 1 et 2 étant, elles, rigides. Grâce à sa rigidité dans le sens de sa hauteur H, la clé prend appui sur les deux bords opposés 11 et 12 non entaillés des ouvertures 7 avec un jeu plus ou moins grand selon la différence qui existe entre la hauteur H de la clé 10 et la distance qui sépare ces bords 11 et 12 quand les pièces 1 et 2 sont encastrées. La clé 10 agit donc par un effet de cale ou d'entretoise qui s'oppose au désengagement des entailles 3 en prise et, par là, à la séparation des pièces 1 et 2.
On note que, selon l'invention, les ouvertures 7 sont alignées, que les entailles 3 sont décalées et que la clé 10 est apparente sur toute sa périphérie, sauf au droit de l'épaisseur des pièces 1 et 2. On peut, ainsi, faire jouer à cette clé 10 un rôle visuel autre que simple¬ ment utilitaire et, donc, participant à l'esthétique de l'ensemble. On peut alors prévoir les pièces 1 et 2 en une certaine matière et/ou d'une certaine couleur tandis que la clé 10 est en une matière et/ou d'une couleur créant un contraste visuel s'ajoutant à son effet utilitaire.
La clé 10 telle qu'elle vient d'être décrite est cylindrique.
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Elle peut donc pivoter mais si l'on souhaite, au contraire, éviter que la clé 10 puisse pivoter sur elle-même, on peut lui adjoindre, comme cela est représenté sur la figure 3, des rainures 13 destinées à coopé¬ rer avec les bords 14 et 15 des ouvertures 7 parallèles aux entailles 3. On note que les rainures 13 ont également pour effet de bien maintenir les pièces 1 et 2 par leurs chants, de sorte qu'elles assurent un bon équerrage de ces pièces et participent à la rigidité de l'en¬ sem le.
La clé 10 étant tubulaire et flexible, sa mise en place s'effec- tue comme on l'a décrit en regard des figures 1 et 2, c'est-à-dire en la déformant et en l'engageant latéralement dans les ouvertures 7 alignées.
Les figures 4, 5, 6 et 7 illustrent un mode de réalisation selon lequel les pièces 21 et 22 sont du même type que celui des figures 1 et
2, c'est-à-dire qu'il s'agit de panneaux relativement minces présentant une entaille 23 perpendiculaire au plan des grandes faces 24 et 25. Les entailles 23 s'étendent depuis un bord 26 jusqu'à une ouverture circu¬ laire 27.
Les pièces sont assemblées en engageant les entailles 23 l'une 'dans l'autre jusqu'à ce que chaque entaille ait dépassé l'ouverture 27 de l'autre pièce et se trouve au droit de la partie pleine 28 opposée à l'entaille 23.
L'immobilisation des pièces 21 et 22 assemblées se fait au moyen d'une clé 30 qui est constituée par une noix sphérique présentant deux rainures 31 et 32 parallèles entre-elles, parallèles à un diamètre vir- tuel D de la sphère et symétriques par rapport à ce diamètre D. Les fonds 33 et 34 des rainures 31 et 32 sont espacés selon une distance d_ sensiblement égale à la largeur L des entailles 23. La largeur J_ des rainures 31 et 32 est, au jeu près, égale à l'épaisseur x_ des pièces 21 et 22. Pour que les pièces 21 et 22 soient immobilisées après leur as¬ semblage, on place la noix 30 dans l'ouverture 27 d'une des pièces en présentant les rainures 31 et 32 dans un plan perpendiculaire à celui des grandes faces 24 et 25. On engage alors l'entaille 23 de l'autre pièce dans celle de la première et l'on fait coulisser cette autre pièce de telle sorte que les bords 23a_ de son entaille 23 passent dans les rainures 31 et 32 de la noix 30. L'ouverture 27 de l'autre pièce se
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place au droit de la noix 30. On fait alors tourner celle-ci pour que les rainures 31 et 32 soient perpendiculaires à la fois au plan des deux pièces 21-22 en position orthogonale. On obtient ainsi l'effet de blo¬ cage par entretoisèment ou calage des ouvertures 27 contrariées des deux pièces 21-22 encastrées.
Les figures 8 et 9 illustrent un autre mode de réalisation selon lequel les pièces 41 et 42 sont du même type que celui des figures 1 et 2 et présentent une ouverture 47 rectangulaire. La différence es¬ sentielle réside dans le fait que la clé de blocage n'est pas unique et indépendante comme on l'a décrit jusqu'à maintenant mais résulte de la coopération de deux volets solidaires chacun de l'une des pièces comme on va le décrire maintenant.
Dans l'ouverture 47, se trouve un volet plein 44 présentant une entaille 45 et monté sur un pivot 46 engagé dans l'épaisseur de la piè- ce. On comprend que grâce à ce montage, on puisse faire pivoter le volet 44 par rapport à la pièce 41-42, selon l'axe du pivot 46.
Lors de l'assemblage, on prend soin de placer le volet 44 de chaque pièce 41-42 dans le plan de celle-ci afin que l'entaille 45 soit dans le prolongement de l'entaille 43. On engage les entailles 43 des deux pièces l'une dans l'autre et en poursuivant le coulissement les entailles 45 se trouvent l'une dans l'autre quand les ouvertures 47 sont alignées. Les volets 44 sont donc rendus solidaires et tous deux pivo¬ tants selon un même axe puisque les pivots 46 des deux volets 44 sont co- axiaux. On les fait alors pivoter ensemble comme cela est évoqué par la figure 9, selon la flèche F1. On effectue ce pivotement sur 90 degrés, c'est-à-dire jusqu'à ce que les volets 44 se trouvent encore dans le plan des pièces 41-42 mais en contrariant les volets 44. De la sorte, le volet 44 solidaire de la pièce 41 se trouve dans le plan de la pièce 42 et le volet 44 solidaire de la pièce 42 se trouve dans le plan de la pièce 41, ce qui rend impossible le retrait des pièces et leur déboîte¬ ment. Pour pouvoir retirer les pièces 41-42, on doit à nouveau faire pivoter les volets 44 de 90 degrés, dans n'importe quel sens, jusqu'à ce que le volet 44 solidaire de la pièce 41 soit dans le plan de cette der¬ nière et que le volet 44 solidaire de la pièce 42 soit aussi dans le plan de cette dernière. Les entailles 45 et 43 d'un même ensemble pièce- volet se retrouvent alignées et l'on peut faire coulisser les pièces
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l'une par rapport à l'autre.
Il ressort de la description ci-dessus que la clé se comporte comme une entretoise, ou comme une cale, et qu'elle doit être substan¬ tiellement rigide dans le sens de son action, parallèlement à l'axe des entailles des pièces. Transversalement, la clé doit être flexible, élas¬ tiquement déformable, si son contour est plus large que celui des ouver¬ tures alignées. On peut donc prévoir le clé sous forme d'une simple tige contrale puisqu'elle est alors moins large que les ouvertures alignées. Mais, si l'on veut profiter de la présence de la clé pour en faire un élément décoratif, on peut enrober la partie rigide d'un matériau fle¬ xible tel qu'une mousse de matière synthétique. Dans ce cas de très grande flexibilité, l'enrobage peut présenter toutes sortes de formes, faculté totalement inconciliable aux solutions connues jusqu'à ce jour. Quel que soit le mode de réalisation choisi, la clé peut tou- jours avoir une apparence contrastée par rapport aux pièces, soit du fait de sa coloration, soit du fait de la matière dont elle est faite. Cela signifie que dans le cas du mode de réalisation des figures 8 et 9, les volets 44 peuvent avoir un aspect différent de celui des pièces 41 et 42; H faut remarquer que le mode de réalisation des figures 4 à 7 prévoyant une clé sous forme d'une noix sphérique, celle-ci peut jouer le rôle de charnière car après avoir réalisé l'assemblage, on solidarise la noix et l'une des pièces afin qu'elles puissent ensemble pivoter par rapport à l'autre pièce. La pièce solidaire de la noix peut être celle qui doit pivoter (par exemple une porte de meuble) tandis que l'autre pièce peut devoir rester immobile (par exemple le dormant d'un meuble).
Avec le mode de réalisation des figures 1 à 3, on peut prévoir que la clé tubulaire soit transparente ou translucide et contienne une source lumineuse telle qu'une ampoule ou un tube électrique. Les pièces constituent alors un corps de luminaire. En prévoyant des zones créant des effets lumineux différents, on peut faire pivoter la clé et mettre ainsi en évidence celle des zones qui donne l'effet recherché : éclai¬ rage intense, éclairage tamisé, coloré etc.
L'invention peut être utilisée non seulement pour fabriquer des meubles (notamment ensembles de pièces prêtes au montage) mais aussi pour réaliser des jouets démontables, des jeux de construction etc.
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