FR3127039A1

FR3127039A1 - Dispositif de rechargement automatique pour arme a alimentation par double magasin a munitions, et système d'arme le comprenant

Info

Publication number: FR3127039A1
Application number: FR2109442A
Authority: FR
Inventors: Yves Martinez
Original assignee: Nexter Systems SA
Current assignee: KNDS FRANCE, FR
Priority date: 2021-09-10
Filing date: 2021-09-10
Publication date: 2023-03-17
Anticipated expiration: 2041-09-10
Also published as: US11879701B2; KR20230038114A; US20230184501A1; EP4148370A1; FR3127039B1; EP4148370B1

Abstract

L’invention concerne un dispositif de rechargement automatique (2) pour une arme (100) à alimentation par deux magasins à munitions (120, 130), le dispositif (2) comprenant des premier et second convoyeurs à munition (3, 4) chacun déplaçables en opposition de phase entre une position de collecte d’une munition (M) depuis un magasin (120, 130) et une position de rechargement de l’arme (100). Le dispositif (2) comprend un unique actionneur (5), apte à délivrer en sortie un mouvement alternatif et des moyens de déplacement pour transmettre le mouvement alternatif aux premier et second convoyeurs à munition (3, 4) et le transformer en déplacements des premier et second convoyeurs à munition (3, 4) pour une alimentation alternée de l’arme (100). L’invention concerne également un système d’arme (1) comprenant un tel dispositif de rechargement (2). Figure à publier avec l’abrégé : Fig. 1

Description

DISPOSITIF DE RECHARGEMENT AUTOMATIQUE POUR ARME À ALIMENTATION PAR DOUBLE MAGASIN À MUNITIONS, ET SYSTÈME D’ARME LE COMPRENANT

Le domaine technique de l’invention est celui des systèmes de rechargement automatique pour armes de gros calibre à chargement par l’arrière, et, plus particulièrement, pour armes de gros calibre de systèmes d’arme tels que des tourelles de véhicules blindés ou des pièces d’artillerie.

La présente invention porte en particulier sur un dispositif de rechargement automatique d’une arme à alimentation à double magasin à munitions, autrement dit dont l’alimentation en munitions est assurée par deux magasins à munitions, et sur un système d’arme le comprenant.

Il est connu d’équiper une tourelle d’un dispositif de rechargement automatique configuré pour prendre les munitions à partir de deux magasins à munitions. Dans ce type de système de chargement, les munitions sont soit prises d’abord dans l’un des magasins puis dans l’autre lorsque le premier est vide, soit prises alternativement dans l’un et l’autre des magasins.

Le brevet allemand DE3328208 A1 décrit un dispositif de rechargement pour utilisation avec deux magasins à munitions rotatifs, désignés par barillets, disposés de part et d’autre de l’arme et destinés chacun à contenir des munitions pour alimenter alternativement une arme. Le dispositif de rechargement comprend un unique convoyeur à munition qui est associé aux deux barillets.

Le brevet français FR2245925 B1 décrit un dispositif de rechargement pour utilisation avec deux magasins à munitions, plats, disposés de part et d’autre de l’arme, et à chacun desquels est associé un moyen d’alimentation à bras pivotant, les deux moyens d’alimentation étant montés de manière à pouvoir pivoter alternativement et mis en mouvement par un vérin hydraulique dédié.

Le brevet européen EP0051119 B1 décrit également un dispositif de rechargement pour utilisation avec deux barillets disposés à l’arrière de l’arme. Un convoyeur à munition est associé à chaque barillet et apte à être pivoté entre une position de collecte de munition, adjacente au barillet associé, et une position prêt au chargement, adjacente à la culasse de l’arme, par des moyens d’entraînement, du type hydraulique, dédiés au convoyeur d’alimentation respectif.

Les dispositifs de rechargement connus des brevets FR2245925 B1 et EP0051119 B1 assurent une alimentation alternée de l’arme et permettent donc de diviser de moitié le temps de rechargement lors de séries de tirs, par comparaison à un système de rechargement ne permettant pas une telle alimentation alternée comme le brevet DE3328208 A1.

Toutefois, les dispositifs de rechargement des brevets FR2245925 B1 et EP0051119 B1 comprennent deux actionneurs pour la commande des mouvements alternés des deux moyens ou convoyeurs à munition, avec un actionneur dédié pour chaque moyen ou convoyeur à munition.

Un tel système à double actionneur, et donc double pilotage, est complexe à piloter et coûteux.

Le but recherché par la présente invention est donc de proposer un dispositif de rechargement automatique qui soit simple à piloter et peu onéreux, tout en conservant les avantages procurés par une alimentation alternée de l’arme.

La solution selon la présente invention repose sur l’utilisation d’un unique actionneur pour déplacer les deux convoyeurs à munition en opposition de phase d’une manière synchronisée, en tirant profit du fait que les deux magasins à munitions et les déplacements des deux convoyeurs à munition sont symétriques par rapport au plan vertical passant par l’axe de l’arme.

La présente invention a ainsi pour objet un dispositif de rechargement automatique pour une arme montée sur un support d’arme et destinée à être alimentée en munitions par deux magasins à munitions qui sont portés par le support d’arme et ont chacun un emplacement de collecte ayant un axe longitudinal suivant lequel s’étend, en utilisation, une munition à charger, les emplacements de collecte étant symétriques de part et d’autre d’un plan de symétrie vertical passant par l’axe de l’arme, le dispositif comprenant des premier et second convoyeurs à munition chacun déplaçables entre une position de collecte, dans laquelle il est apte à collecter une munition à partir d’un emplacement de collecte de l’un respectif des deux magasins à munitions, et une position prêt au chargement, dans laquelle il est apte à charger ladite munition dans une culasse de l’arme, le dispositif comprenant en outre des moyens d’entraînement pour déplacer les premier et second convoyeurs à munition entre les positions de collecte et prêt au chargement d’une manière permettant d’assurer une alimentation alternée de l’arme par les premier et second convoyeurs à munition, ces derniers suivant des trajectoires qui sont symétriques par rapport audit plan de symétrie, les déplacements des premier et second convoyeurs à munition de la position de collecte à la position de rechargement, et inversement, étant identiques, à la symétrie près, le dispositif étant caractérisé par le fait que les moyens d’entraînement comprennent un unique actionneur, solidaire du support d’arme et apte à délivrer en sortie un mouvement alternatif, et des moyens de déplacement pour transmettre le mouvement alternatif aux premier et second convoyeurs à munition et le transformer en déplacements des premier et second convoyeurs à munition pour une alimentation alternée de l’arme.

Il convient de noter que les trajectoires des convoyeurs à munition mentionnées ci-dessus sont les trajectoires dans le référentiel du support d’arme, et que le fait que les premier et second convoyeurs à munition ont des déplacements identiques à la symétrie près signifie que la seule différence entre ces déplacements, outre le fait qu’ils sont effectués de manière synchronisée en opposition de phase pour une alimentation alternée de l’arme, réside dans leurs trajectoires, qui sont symétriques, les vitesses, accélérations, etc., des convoyeurs à munition étant par ailleurs égales.

On souligne également que le support d’arme peut être la partie mobile d’une tourelle de véhicule blindé ou l’affût d’une pièce d’artillerie.

La solution selon la présente invention n’est pas limitée à une trajectoire spécifique du convoyeur à munition.

Par exemple, l’on peut prévoir des convoyeurs à munition analogues à ceux décrits dans le brevet EP0051119 B1, à savoir qui pivotent entre les positions de collecte et prêt au chargement. Afin d’assurer les pivotements alternatifs des deux convoyeurs à munition, on peut par exemple placer un unique actionneur rotatif dont l’arbre de sortie, qui sera animé d’un mouvement alternatif, a son axe de rotation qui appartient audit plan de symétrie, et prévoir comme moyens de déplacement deux roues d’entraînement montées sur l’arbre de sortie, et deux liens, comme par exemple des chaînes, qui sont chacun enroulés, d’une part, autour de l’une respective des roues d’entraînement et, d’autre part, autour d’une roue entraînée solidaire de l’axe de pivot du convoyeur à munition. Les deux convoyeurs à munition seront disposés pour que leurs pivotements alternatifs soient en opposition de phase et l’on comprend aisément que lorsque l’un des convoyeurs à munition pivote vers le haut, l’autre pivote vers le bas, et réciproquement.

L’Homme du Métier pourra mettre en œuvre l’actionneur et les moyens de déplacement sous un grand nombre de formes, en tenant compte des trajectoires suivies par les convoyeurs à munition, sans qu’il ne soit nécessaire de toutes les décrire ici.

Toutefois, selon un mode de réalisation particulièrement avantageux du dispositif selon la présente invention, pour une arme destinée à être alimentée en munitions par deux magasins à munitions dont les emplacements de collecte ont leurs axes longitudinaux parallèles audit plan de symétrie, les convoyeurs à munition ont chacun un axe longitudinal qui appartient à un plan parallèle audit plan de symétrie et les moyens de déplacement comprennent pour chaque convoyeur à munition :

une paire de bielles parallèles, de même longueur et ayant chacune des première et seconde extrémités articulées respectivement au support d’arme et au convoyeur à munition de façon à former avec le convoyeur à munition un parallélogramme déformable dans un plan théorique qui est sécant avec ledit plan de symétrie, les déplacements alternatifs de chacun des premier et second convoyeurs à munition entre la position de collecte et la position prêt au chargement étant obtenus par des pivotements alternatifs de la paire de bielles autour de leurs premières extrémités ; et
des moyens de liaison reliés à l’actionneur et au parallélogramme déformable de façon à obtenir ledit pivotement alternatif de la paire de bielles lorsque l’actionneur délivre en sortie ledit mouvement alternatif.

Les deux plans théoriques dans lesquels se déplacent les deux parallélogrammes déformables peuvent être différents. Dans ce cas, les moyens de liaison seront configurés pour tenir compte de l’angle formé entre ledit plan théorique et le plan dans lequel le mouvement alternatif est délivré par l’actionneur.

Avantageusement, les deux paires de bielles forment deux parallélogrammes déformables dans un même plan théorique, de préférence perpendiculaire audit plan de symétrie.

L’on pourra simplement prévoir que chaque bielle est en outre articulée au support d’arme et au convoyeur à munition respectif par des liaisons pivots. Cette configuration simple est particulièrement appropriée au cas où les magasins à munition sont positionnés de telle sorte que l’axe longitudinal de chaque emplacement de collecte est aligné avec l’axe longitudinal du convoyeur à munition respectif lorsque ce dernier est en position de collecte. Dans la position prêt au chargement, l’alignement entre l’axe longitudinal du convoyeur à munition et l’axe de l’arme peut généralement être assuré par déplacement de l’arme elle-même, qui est au moins orientable en site.

Selon un autre mode de réalisation particulier, chaque convoyeur à munition pourrait être articulé aux bielles respectives d’une manière permettant également d’incliner le convoyeur à munition dans un plan parallèle audit plan de symétrie pour tenir compte d’une éventuelle inclinaison de l’emplacement de collecte dans la position de collecte et/ou de la culasse de l’arme dans la position prêt au chargement. En variante, l’on pourrait prévoir un convoyeur à munition qui comprend un support articulé aux bielles respectives par des liaisons pivots et un berceau dans lequel est reçu la munition et qui est lui inclinable par tout moyen approprié.

Selon un mode de réalisation particulier, l’actionneur est un actionneur rotatif ayant un arbre de sortie rotatif dont l’axe longitudinal est parallèle aux pivots des liaisons pivots. Les moyens de liaison pour le premier convoyeur à munition comprennent un premier lien, dit d’entraînement, reliant d’une part une première roue d’entraînement solidaire de l’arbre de sortie et, d’autre part, une première roue entraînée solidaire d’un pivot lui-même solidaire de la première extrémité de l’une des bielles articulées au premier convoyeur à munition. Les moyens de liaison pour le second convoyeur à munition comprennent un deuxième lien, dit de transmission, reliant d’une part une deuxième roue entraînée solidaire d’un pivot lui-même solidaire de la première extrémité de l’une des bielles articulées au premier convoyeur à munition, de préférence solidaire de la même bielle que la première roue entraînée, et, d’autre part, une troisième roue entraînée solidaire d’un pivot lui-même solidaire de la première extrémité de l’une des bielles articulées au second convoyeur à munition. Les moyens de liaison pour le second convoyeur à munition sont dans ce cas reliés de manière indirecte à l’actionneur, par l’intermédiaire des moyens de liaison pour le premier convoyeur à munition.

Une telle configuration permet de placer l’actionneur sur un côté dudit plan de symétrie, par exemple au voisinage de l’un des magasins à munition, et donc de ne pas gêner l’accès à la chambre de l’arme, tout en assurant la synchronisation des déplacements en opposition de phase des convoyeurs. L’intégration du dispositif de rechargement sur des architectures d’arme existantes est donc aisée, puisqu’elle ne suppose pas de modification du support d’arme dans la zone derrière la culasse.

En variante, chaque moyen de liaison associé à un convoyeur à munition peut être relié directement à l’actionneur, qui peut alors être éventuellement disposé sur ledit plan de symétrie, à équidistance des deux parallélogrammes déformables. Par exemple, l’actionneur sera un actionneur rotatif comme décrit ci-dessus et dont l’arbre de sortie porte deux roues d’entraînement chacune reliées par un lien à une roue entraînée solidaire d’un pivot lui-même solidaire d’une première extrémité de l’une des bielles.

De préférence, des troisième et quatrième liens relient chacun deux roues entraînées qui sont chacune solidaires de l’un respectif des deux pivots solidaires des premières extrémités des deux bielles articulées au même convoyeur à munition. Ces troisième et quatrième liens participent également à synchroniser en opposition de phase les déplacements des convoyeurs à munition.

Le dispositif selon la présente invention peut comprendre en outre un dispositif d’arrêt pour arrêter un culot de munition éjecté hors de la culasse de l’arme après un tir, le dispositif d’arrêt comprenant une porte montée coulissante, de préférence dans une direction perpendiculaire audit plan de symétrie, dans un cadre placé derrière la culasse et apte à être déplacée entre une position d’arrêt, dans laquelle la porte est alignée derrière la culasse et à distance de celle-ci, et une position d’effacement, dans laquelle la porte dégage l’accès à la culasse de façon à autoriser le rechargement de l’arme, le déplacement de la porte étant synchronisé avec le déplacement des convoyeurs à munition par des moyens de déplacement supplémentaires reliant la porte et l’actionneur et configurés pour placer la porte en position d’effacement lorsque l’un ou l’autre des convoyeurs à munition est en position prêt au chargement et placer la porte en position d’arrêt lorsque les deux convoyeurs à munition sont dans une position intermédiaire, dite de tir, entre les positions de collecte et prêt au chargement.

Par exemple, la porte est solidaire d’une chaîne enroulée autour de deux roues qui sont disposées aux deux extrémités du cadre et l’une de ces roues est solidaire d’un arbre apte à être entraîné en rotation par une roue elle-même entraînée en rotation par un lien la reliant à une roue solidaire de l’un des pivots solidaires des premières extrémités des bielles, de préférence à une roue solidaire du pivot à laquelle ladite première roue entraînée est solidaire, les moyens de déplacement supplémentaires comprenant ladite chaîne, le lien et ces roues.

Chaque lien mentionné ci-dessus présente avantageusement des caractéristiques empêchant le glissement entre le lien et les roues, permettant ainsi de garantir la synchronisation du dispositif sur la durée en usage intensif. A ce titre, un entraînement par chaînes et roues dentées est jugé très satisfaisant.

La présente invention a également pour objet un système d’arme, notamment tourelle ou pièce d’artillerie, comprenant un support d’arme et, montés sur ce dernier, une arme, deux magasins à munition et un dispositif de rechargement automatique de l’arme, caractérisé par le fait que le dispositif de rechargement automatique est tel que défini ci-dessus.

Les magasins à munition peuvent être des barillets comprenant chacun une pluralité d’alvéoles régulièrement réparties autour de l’axe de rotation du barillet et destinées à recevoir chacune une munition. L’emplacement de collecte sera formé par l’alvéole qui se situe dans la position angulaire qui est alignée avec le convoyeur à munition en position de collecte.

L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre de modes de réalisation particuliers, description faite avec référence aux dessins annexés, dessins sur lesquels :

est une vue en perspective, de dessus et schématique, d’un système d’arme selon un premier mode de réalisation particulier de l’invention ;

est une vue de dessus schématique du système d’arme de la , le dispositif de rechargement étant dans une première configuration de rechargement de l’arme ;

est une vue de dessus schématique du système d’arme de la , le dispositif de rechargement étant dans une configuration de tir ;

est une vue de dessus schématique du système d’arme de la , le dispositif de rechargement étant dans une seconde position de rechargement de l’arme ;

est une vue de côté d’une partie du système d’arme de la , montrant une partie des moyens de déplacement ; et

est une vue schématique de face d’une partie d’un système d’arme selon un second mode de réalisation particulier de l’invention.

Les Figures 1 à 5 montrent un système d’arme 1 à rechargement automatique selon un premier mode de réalisation particulier de la présente invention.

Le système d’arme 1 comprend ici une arme 100 montée sur une tourelle 110, dont seule une surface de sa partie mobile 111, à savoir le support d’arme 111, a été représentée, d’un véhicule militaire tel qu’un char de combat, sur laquelle sont montés des premier et second magasins à munitions 120, 130, contenant des munitions M, et un dispositif de rechargement 2.

L’arme 100 comprend de manière classique un tube d’arme 101, dont l’axe longitudinal est l’axe A1 de l’arme 100, et une culasse 102 par laquelle une munition M peut être chargée dans l’arme 100 en vue d’un tir. Comme cela est bien connu, l’arme 100 sera orientable en site et en gisement.

De manière classique, les magasins 120, 130 sont disposés de manière symétrique par rapport au plan vertical passant par l’axe A1 et sont chacun un magasin rotatif, ou barillet, comprenant une pluralité d’alvéoles 121, 131 cylindriques qui contiennent chacune une munition M.

Chaque magasin 120, 130 est positionné pour que l’axe longitudinal de chaque munition M reçue dans une alvéole 121, 131 soit parallèle à l’axe A1 de l’arme 100, lorsque cette dernière est en position de chargement. On entend par l’expression « position de chargement » la position que prend l’arme 100 lors de l’opération de chargement d’une munition M dans l’arme 100.

Dans le premier mode de réalisation particulier, l’emplacement de collecte 122, 132 de chaque magasin 120, 130 est formé par l’alvéole 121, 131 la plus haute, et l’axe longitudinal de la munition M reçue dans cette alvéole 121, 131, qui coïncide avec l’axe longitudinal A2 de cette dernière, est à la même hauteur que l’axe A1 de l’arme 100 lorsque cette dernière est en position de chargement.

Les magasins 120, 130 pourront intégrer tout moyen approprié pour faire sortir la munition M de l’emplacement de collecte 122, 132, comme par exemple décrit dans le brevet EP0051119 B1.

Le dispositif de rechargement 2 comprend des premier et second convoyeurs à munition 3, 4, un unique actionneur 5, des moyens de déplacement 6 pour déplacer de manière alternée et synchronisée les convoyeurs à munition 3, 4 entre des positions de collecte, de tir et prêt au chargement, et un dispositif d’arrêt 7 destiné à arrêter le culot d’une munition qui est éjecté après un tir.

Les premier et second convoyeurs à munition 3, 4 sont associés respectivement aux premier et second magasins 120, 130, en ce sens que chaque convoyeur à munition 3, 4 est destiné à prendre une munition M depuis l’emplacement de collecte 122, 132 du magasin 120, 130 respectif et à déplacer la munition M dans l’espace jusqu’à la placer en regard de la culasse 102 et dans l’alignement de l’axe A1, afin de permettre son chargement dans l’arme 100.

Ainsi, chaque convoyeur à munition 3, 4 incorpore des moyens autorisant au moins la munition M qu’il porte à être déplacée depuis le convoyeur à munition 3, 4 jusqu’à l’intérieur de la culasse 102. L’on pourra par exemple se rapporter au convoyeur à munition décrit dans le brevet allemand DE3328208 ou la demande de brevet FR3092907 A1.

Chaque convoyeur à munition 3, 4 pourra ainsi comprendre une civière 30, 40, seule représentée sur les Figures 1 à 4, qui sert de châssis sur lequel pourront être montés d’autres moyens pour le support, le calage, le déplacement, etc., de la munition M. La civière 30, 40 se présente sous la forme d’un corps semi-cylindrique dont l’axe longitudinal A3 coïncidera avec l’axe longitudinal de la munition M qu’elle porte.

Les moyens de déplacement 6 comprennent, pour chaque convoyeur à munition 3, 4, une paire de bielles 60 parallèles, de même longueur et chacune articulée, au niveau d’une première extrémité 60a, à la tourelle 110 et, au niveau d’une seconde extrémité 60b, au convoyeur à munition 3, 4 respectif, par le dessous de ce dernier. En particulier, les bielles 60 sont articulées par des liaisons pivots dont les pivots 61 sont orthogonaux à l’axe A1 de l’arme 100 lorsque cette dernière est en position de chargement.

La paire de bielles 60 et le convoyeur à munition 3, 4 respectif forment ainsi un parallélogramme déformable permettant de déplacer le convoyeur à munition 3, 4 dans un plan théorique qui est ici perpendiculaire audit plan de symétrie, par simple pivotement des bielles 60, tout en conservant à tout instant l’axe longitudinal A3 du convoyeur à munition 3, 4 parallèle à l’axe A1 de l’arme 100 en position de chargement et à la même hauteur que ce dernier.

La position de chaque magasin 120, 130, la position des articulations des premières extrémités 60a des bielles 60 et la longueur des bielles 60 sont donc choisies pour que chaque convoyeur 3, 4 puisse être déplacé de la position de collecte à la position prêt au chargement, et inversement, en suivant une trajectoire de translation circulaire. Dans le mode de réalisation illustré, cela signifie que les axes d’articulation des premières extrémités d’une paire de bielles 60 se situent sur une droite parallèle à l’axe A1 de l’arme 100 en position de chargement.

L’actionneur 5, qui est ici un actionneur rotatif tel qu’un moteur, par exemple hydraulique ou électrique, dont l’arbre de sortie 50 est parallèle aux pivots 61, sert à commander les pivotements des bielles 60.

A cet effet, l’actionneur 5 est situé en arrière de la culasse 102, latéralement à l’ouverture par laquelle une munition M peut y être chargée, comme par exemple au voisinage du premier magasin 120.

Comme on peut mieux le voir sur la , le mouvement alternatif de rotation que l’actionneur 5 délivre en sortie est transmis par une transmission par chaîne au pivot 61 reliant à la tourelle 110 la première extrémité 60a de la bielle 60 la plus proche de l’actionneur 5, donc ici une bielle articulée au premier convoyeur à munition 3. La transmission par chaîne comprend une première roue dentée d’entraînement 62 montée sur l’arbre de sortie 50 de l’actionneur 5, une première roue dentée entraînée 63 solidaire du pivot 61, lui-même solidaire de la bielle 60, et une première chaîne 64 enroulée sur les roues 62, 63.

La rotation alternative dudit pivot 61 est transmise au pivot 61 symétrique de l’autre parallélogramme déformable, là encore par une transmission par chaîne comprenant une deuxième roue dentée entraînée 65 solidaire du pivot 61 portant la première roue dentée entraînée 63, une troisième roue dentée entraînée 66 solidaire du pivot 61 symétrique, et une deuxième chaîne 67 enroulée sur la deuxième roue dentée entraînée 65 et la troisième roue dentée entraînée 66.

De plus, pour chaque paire de bielles 60, les deux pivots 61 servant à l’articulation des premières extrémités 60a des bielles 60 à la tourelle 110 sont également reliés l’un à l’autre par une chaîne 68, enroulée autour de roues entraînées 69 solidaires desdits pivots 61.

On comprend donc aisément qu’une rotation dans un sens, délivrée par l’actionneur 5, se traduit par une rotation, dans le même sens, des quatre pivots 61 des articulations des premières extrémités 60a des bielles 60, et donc à un pivotement de ces dernières dans ledit sens de rotation, et par voie de conséquent à un déplacement en translation circulaire des convoyeurs à munition 3, 4.

Le mouvement des deux parallélogrammes déformables est synchronisé avec le mouvement du dispositif d’arrêt 7.

Le dispositif d’arrêt 7 comprend une porte 70, un cadre 71 et une chaîne 72.

La porte 70 se présente sous la forme d’une plaque, qui peut être rectangulaire comme illustré ou avoir une partie centrale sensiblement rectangulaire et des parties supérieure et inférieure plus larges que la partie centrale, ou inversement.

Le cadre 71 est un cadre rectangulaire définissant une ouverture 71a sensiblement rectangulaire. Le cadre 71 est dimensionné de telle sorte qu’il s’étend, dans la direction horizontale orthogonale à l’axe A1, au moins d’une extrémité à l’autre de la culasse 102.

Comme illustré, la porte 70 et le cadre 71 sont, de préférence, inclinés par rapport à la verticale, vers le bas, autrement dit la face de la porte 70 qui est en regard de la culasse 102 étant tournée vers le bas.

La porte 70 est montée coulissante dans le cadre 71 entre une position d’effacement, dans laquelle la porte 70 est dégagée de l’axe longitudinal de la culasse 102 et se situe alternativement côté premier magasin 120 ou côté second magasin 130, et une position d’arrêt, dans laquelle la porte 70 se situe derrière et en regard de la chambre de la culasse 102.

Comme on peut mieux le voir sur la , le mouvement de coulissement de la porte 70 est commandé par la chaîne 72, à laquelle est fixée la porte 70 et qui enroulée autour de deux roues dentées 73, dont seule une a été représentée, aux extrémités du cadre 71. L’une des roues dentées 73 est solidaire d’un arbre 74 tournant autour d’un axe parallèle à celui des pivots 61, et l’arbre 74 porte une autre roue dentée 75 autour de laquelle est enroulée une chaîne 76 qui est, d’autre part, enroulée autour d’une roue 77 solidaire du pivot 61 le plus proche de l’actionneur 5.

On comprend donc aisément qu’une rotation dans un sens, délivrée par l’actionneur 5, se traduit non seulement par des déplacements simultanés des convoyeurs à munition 3, 4, mais encore par un déplacement en translation de la porte 70.

Les différentes parties du système d’arme 1 et de son dispositif de rechargement 2 sont agencées de telle sorte que, lors de chaque cycle de fonctionnement, le dispositif de rechargement 2 occupe successivement une première configuration de rechargement dans laquelle on peut déplacer une munition M issue du premier magasin 120 depuis le convoyeur à munition 3 vers la chambre 102 en vue de son chargement dans l’arme 100, une configuration de tir dans laquelle la munition M chargée dans l’arme 100 est tirée, et une seconde configuration de rechargement dans laquelle on peut déplacer une munition M issue du second magasin 130 depuis le convoyeur à munition 4 vers le chambre 102 en vue de son chargement dans l’arme 100.

En se reportant à la , le système d’arme 1 se trouve dans la première configuration de rechargement.

La porte 70 se trouve alors dans une position d’effacement côté premier magasin 120, le premier convoyeur à munition 3 se trouve en position prêt au chargement et le second convoyeur à munition 4 se trouve en position de collecte. Ainsi, dans cette première configuration de rechargement, on peut charger dans l’arme 100 la munition M transportée par le premier convoyeur à munition 3 pendant que le second convoyeur à munition 4 collecte une munition M à partir du second magasin 130.

On peut remarquer ici que, lorsque l’axe longitudinal A3 du premier convoyeur à munition 3 est aligné avec l’axe A1 d l’arme 100, les deux bielles 60 associées au premier convoyeur à munition 3 sont orientées perpendiculairement à l’axe A3, et que lorsque l’axe longitudinal A3 du second convoyeur à munition 4 est aligné avec l’axe A2 de l’emplacement de collecte 132 du second magasin 130, les deux bielles 60 associées au second convoyeur à munition 4 forment un angle par rapport à l’axe A3, de telle sorte que le second convoyeur à munition 4 se trouve au voisinage des pivots 61 reliés à la tourelle 110.

En se reportant à la , le système d’arme 1 est passé de la première configuration de rechargement à la configuration de tir.

Dans cette configuration de tir, la porte 70 se trouve en position d’arrêt et les premier et second convoyeurs à munition 3, 4 se trouvent dans une position intermédiaire entre leurs positions prêt au chargement et de collecte.

Pour passer de la première configuration de rechargement à la configuration de tir, l’actionneur 5 délivre en sortie un mouvement de rotation dans le sens horaire si l’on observe les Figues 2 et 3, qui se traduit par un pivotement de toutes les bielles 60 dans le même sens horaire, et donc le déplacement du premier convoyeur à munition 3 en direction de sa position de collecte et du second convoyeur à munition 4 en direction de sa position prêt au chargement, tout en conservant inchangée l’orientation des axes A3 des convoyeurs à munition 3, 4.

Dans la configuration de tir illustrée, les convoyeurs à munition 3, 4 sont situés sensiblement l’un à côté de l’autre de part et d’autre de l’axe A1, avec leur extrémité côté arme 100 en arrière du dispositif d’arrêt 7, les bielles 60 formant un angle avec l’axe A3 du convoyeur à munition 3, 4 respectif et étant symétriques avec les bielles 60 de l’autre convoyeur à munition 3, 4 par rapport audit plan de symétrie.

Le mouvement de rotation délivré par l’actionneur 5 amène également le coulissement de la porte 70, jusqu’à la position d’arrêt. De cette manière, lors de l’éjection du culot de la munition M suite à un tir, le culot est arrêté par la porte 70 qui le dévie, notamment grâce à son inclinaison, vers un bac à culot 78 disposé sous le dispositif d’arrêt 7 et dans lequel les culots éjectés sont collectés.

En se reportant à la , le système d’arme 1 est passé de la configuration de tir à une seconde configuration de rechargement.

Dans cette seconde configuration de rechargement, la porte 70 se trouve dans une position d’effacement côté second magasin 130, le second convoyeur à munition 4 se trouve en position prêt au chargement et le premier convoyeur à munition 3 se trouve en position de collecte. Ainsi, dans cette seconde configuration de rechargement, on peut charger dans l’arme 100 une munition M transportée par le second convoyeur à munition 4 et le premier convoyeur à munition 3 collecte une munition M à partir du premier magasin 120.

On peut remarquer ici que, de manière analogue à la première configuration de rechargement, lorsque l’axe longitudinal A3 du second convoyeur à munition 4 est aligné avec l’axe A1 de l’arme 100, les deux bielles 60 associées au premier convoyeur à munition 4 sont orientées perpendiculairement à l’axe A3, et que lorsque l’axe longitudinal A3 du premier convoyeur à munition 3 est aligné avec l’axe A2 de l’emplacement de collecte 122 du second magasin 120, les deux bielles 60 associées au premier convoyeur à munition 3 forment un angle par rapport à l’axe A3, de telle sorte que le premier convoyeur à munition 3 se trouve au voisinage des pivots 61 reliés à la tourelle 110.

On comprend aisément que pour passer de la configuration de tir à la seconde configuration de rechargement, l’actionneur 5 délivre en sortie un mouvement de rotation dans le sens horaire si l’on observe les Figures 3 et 4, qui se traduit par un pivotement de toutes les bielles 60 dans le même sens horaire, et donc le déplacement du premier convoyeur à munition 3 jusqu’à sa position de collecte et du second convoyeur à munition 4 jusqu’à sa position prêt au chargement. De manière analogue, la porte 70 est amenée à coulisser jusqu’à une position d’effacement côté second magasin 130.

Une fois que le rechargement de l’arme 100 a été assuré par le second convoyeur à munition 4, l’actionneur 5 fait pivoter les bielles 60 dans le sens antihoraire si l’on observe les Figures 2 à 4, pour ramener le système d’arme 1 dans une configuration de tir analogue à celle illustrée sur la . Une fois le tir effectué, l’actionneur 5 fait pivoter les bielles 60 encore dans le sens antihoraire jusqu’à amener le système d’arme 1 dans la première configuration de rechargement illustrée sur la .

Si l’on se réfère maintenant à la , on peut voir que l’on y a représenté de manière très schématique une partie d’un système d’arme selon un second mode de réalisation particulier, qui sert à illustrer simplement que la présente invention n’est pas limitée à un déplacement des convoyeurs à munition à l’aide d’un parallélogramme déformable comme décrit ci-dessus.

Dans le second mode de réalisation, les deux convoyeurs à munition 3’, 4’, et de manière plus générale l’architecture du système d’arme, comme par exemple le positionnement des barillets, sont analogues à ceux décrits dans le brevet EP0051119 B1, à savoir qu’ils sont déplacés entre les positions de collecte et prêt au chargement par pivotement autour d’un axe de pivotement A5.

Plus particulièrement, chaque convoyeur à munition 3’, 4’ comprend une partie tubulaire 30’, 40’, servant à transporter une munition, portée par une première extrémité d’un bras 31’, 41’ dont l’autre extrémité est montée à pivotement autour de l’axe de pivotement A5, par exemple sur un berceau comme dans le brevet EP0051119 B1.

Le pivotement de chaque bras 31’, 41’ est commandé par un une transmission par chaîne comprenant deux roues dentées d’entraînement 62’, montées sur l’arbre de sortie de l’unique actionneur 5’, tel qu’un moteur rotatif, deux roues dentées entraînées 63’, chacune solidaire de l’un des bras 31’, 41’ et disposée pour que son axe coïncide avec l’axe de pivotement A5, et deux chaînes 64’ chacune enroulée sur l’une des roues d’entraînement 62’ et la roue entraînée 63’ respective. L’unique actionneur 5’ est disposé à une hauteur inférieure à celle de l’arme 100 et de telle sorte que l’axe de son arbre de sortie appartient au plan vertical passant par l’axe A1 de l’arme 100.

Afin d’assurer les pivotements alternatifs des deux convoyeurs à munition 3’, 4’, ceux-ci sont disposés pour que leurs pivotements alternatifs soient en opposition de phase et l’on comprend aisément que lorsque l’un des convoyeurs à munition 3’, 4’ pivote vers le haut, l’autre pivote vers le bas, et réciproquement. Par conséquent, là encore lorsque l’un des convoyeurs 3’, 4’ est dans la position prêt au chargement, l’autre convoyeur 3’, 4’ est dans la position de collecte, comme illustré sur la .

On constate donc que la présente invention permet bien d’assurer avec un seul actionneur la commande du déplacement en opposition de phase de deux convoyeurs à munition pour une alimentation alternée de l’arme, ainsi que du déplacement de la porte du dispositif d’arrêt de culot.

Le dispositif de rechargement selon la présente invention est donc particulièrement simple et peu coûteux.

Il est bien entendu que le mode de réalisation particulier qui vient d’être décrit a été donné à titre indicatif et non limitatif, et que des modifications peuvent être apportées sans que l’on s’écarte pour autant de la présente invention.

Par exemple, on pourra prévoir que le système d’arme 1 soit une pièce d’artillerie, et non une tourelle.

Claims

– Dispositif de rechargement automatique (2) pour une arme (100) montée sur un support d’arme (111) et destinée à être alimentée en munitions (M) par deux magasins à munitions (120, 130) qui sont portés par le support d’arme (111) et ont chacun un emplacement de collecte (122, 132) ayant un axe longitudinal (A2) suivant lequel s’étend, en utilisation, une munition (M) à charger, les emplacements de collecte (122, 132) étant symétriques de part et d’autre d’un plan de symétrie vertical passant par l’axe (A1) de l’arme (100), le dispositif (2) comprenant des premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’) chacun déplaçables entre une position de collecte, dans laquelle il est apte à collecter une munition (M) à partir d’un emplacement de collecte (122, 132) de l’un respectif des deux magasins à munitions (120, 130), et une position prêt au chargement, dans laquelle il est apte à charger ladite munition (M) dans une culasse (102) de l’arme (100), le dispositif (2) comprenant en outre des moyens d’entraînement pour déplacer les premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’) entre les positions de collecte et prêt au chargement d’une manière permettant d’assurer une alimentation alternée de l’arme (100) par les premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’), ces derniers suivant des trajectoires qui sont symétriques par rapport audit plan de symétrie, les déplacements des premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’) de la position de collecte à la position de rechargement, et inversement, étant identiques, à la symétrie près, le dispositif (2) étantcaractérisé par le fait queles moyens d’entraînement comprennent un unique actionneur (5 ; 5’), solidaire du support d’arme (111) et apte à délivrer en sortie un mouvement alternatif, et des moyens de déplacement (6) pour transmettre le mouvement alternatif aux premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’) et le transformer en déplacements des premier et second convoyeurs à munition (3, 4 ; 3’, 4’) pour une alimentation alternée de l’arme (100).
– Dispositif (2) selon la revendication 1, pour une arme (100) destinée à être alimentée en munitions par deux magasins à munitions (120, 130) dont les emplacements de collecte (122, 132) ont leurs axes longitudinaux (A2) parallèles audit plan de symétrie, caractérisé par le fait que les convoyeurs à munition (3, 4) ont chacun un axe longitudinal (A3) qui appartient à un plan parallèle audit plan de symétrie et les moyens de déplacement (6) comprennent pour chaque convoyeur à munition (3, 4) :
une paire de bielles (60) parallèles, de même longueur et ayant chacune des première et seconde extrémités (60a, 60b) articulées respectivement au support d’arme (111) et au convoyeur à munition (3, 4) de façon à former avec le convoyeur à munition (3, 4) un parallélogramme déformable dans un plan théorique qui est sécant avec ledit plan de symétrie, les déplacements alternatifs de chacun des premier et second convoyeurs à munition (3, 4) entre la position de collecte et la position prêt au chargement étant obtenus par des pivotements alternatifs de la paire de bielles (60) autour de leurs premières extrémités (60a) ; et

des moyens de liaison (62, 63, 64, 65, 66, 67) reliés à l’actionneur (5) et au parallélogramme déformable de façon à obtenir ledit pivotement alternatif de la paire de bielles (60) lorsque l’actionneur (5) délivre en sortie ledit mouvement alternatif.
– Dispositif (2) selon la revendication 2, caractérisé par le fait que les deux paires de bielles (60) forment deux parallélogrammes déformables dans un même plan théorique, de préférence perpendiculaire audit plan de symétrie.
– Dispositif (2) selon la revendication 3, caractérisé par le fait que chaque bielle (60) est articulée au support d’arme (111) et au convoyeur à munition (3, 4) respectif par des liaisons pivots.
– Dispositif (2) selon la revendication 4, caractérisé par le fait que :
l’actionneur (5) est un actionneur rotatif ayant un arbre de sortie rotatif dont l’axe longitudinal est parallèle aux pivots (61) des liaisons pivots ;

les moyens de liaison (62, 63, 64) pour le premier convoyeur à munition (3) comprennent un premier lien (64), dit d’entraînement, reliant d’une part une première roue d’entraînement (62) solidaire de l’arbre de sortie et, d’autre part, une première roue entraînée (63) solidaire d’un pivot (61) lui-même solidaire de la première extrémité (60a) de l’une des bielles (60) articulées au premier convoyeur à munition (3) ; et

les moyens de liaison (65, 66, 67) pour le second convoyeur à munition (4) comprennent un deuxième lien (67), dit de transmission, reliant d’une part une deuxième roue entraînée (65) solidaire d’un pivot (61) lui-même solidaire de la première extrémité (60a) de l’une des bielles (60) articulées au premier convoyeur à munition (3), de préférence solidaire de la même bielle (60) que la première roue entraînée (63), et, d’autre part, une troisième roue entraînée (66) solidaire d’un pivot (61) lui-même solidaire de la première extrémité (60a) de l’une des bielles (60) articulées au second convoyeur à munition (4).
– Dispositif (2) selon la revendication 5, caractérisé par le fait que des troisième et quatrième liens (68) relient chacun deux roues entraînées qui sont chacune solidaires de l’un respectif des deux pivots (61) solidaires des premières extrémités (60a) des deux bielles (60) articulées au même convoyeur à munition (3, 4).
– Dispositif (2) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé par le fait qu’il comprend en outre un dispositif d’arrêt (7) pour arrêter un culot de munition éjecté hors de la culasse (102) de l’arme (100) après un tir, le dispositif d’arrêt (7) comprenant une porte (70) montée coulissante, de préférence dans une direction perpendiculaire audit plan de symétrie, dans un cadre (71) placé derrière la culasse (102) et apte à être déplacée entre une position d’arrêt, dans laquelle la porte (70) est alignée derrière la chambre de culasse et à distance de celle-ci, et une position d’effacement, dans laquelle la porte (70) dégage l’accès à la chambre de culasse de façon à autoriser le rechargement de l’arme (100), le déplacement de la porte (70) étant synchronisé avec le déplacement des convoyeurs à munition (3, 4) par des moyens de déplacement supplémentaires (72, 73, 74, 75, 76, 77) reliant la porte (70) et l’actionneur (5) et configurés pour placer la porte (70) en position d’effacement lorsque l’un ou l’autre des convoyeurs à munition (3, 4) est en position prêt au chargement et placer la porte (70) en position d’arrêt lorsque les deux convoyeurs à munition (3, 4) sont dans une position intermédiaire, dite de tir, entre les positions de collecte et prêt au chargement.
– Dispositif (2) selon la revendication 7 lorsque prise en dépendance de l’une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé par le fait que la porte (70) est solidaire d’une chaîne (72) enroulée autour de deux roues (73) qui sont disposées aux deux extrémités du cadre (71) et l’une de ces roues (73) est solidaire d’un arbre (74) apte à être entraîné en rotation par une roue (75) elle-même entraînée en rotation par un lien (76) la reliant à une roue (77) solidaire de l’un des pivots (61) solidaires des premières extrémités (60a) des bielles (60), de préférence à une roue (77) solidaire du pivot (61) à laquelle ladite première roue entraînée (63) est solidaire, les moyens de déplacement supplémentaires comprenant ladite chaîne (72), le lien (76) et ces roues (73, 75, 77).
– Dispositif (2) selon l’une quelconque des revendications 5 à 8, caractérisé par le fait que chaque lien (64, 67, 68, 76) est choisi dans le groupe formé par une courroie et une chaîne.
– Système d’arme (1), notamment tourelle (110) ou pièce d’artillerie, comprenant un support d’arme (111) et, montés sur ce dernier, une arme (100), deux magasins à munition (120, 130) et un dispositif (2) de rechargement automatique de l’arme (100), caractérisé par le fait que le dispositif (2) de rechargement automatique est tel que défini à l’une quelconque des revendications 1 à 9.