FR3125967A1 - Utilisations cosmétiques contre la lumière bleue de microsphères poreuses d’oxyde métallique - Google Patents

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David Herault
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Brigitte Lindemann
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Abstract

Utilisations cosmétiques contre la lumière bleue de micro sphères poreuses d’oxyde métallique L’invention est relative à l’utilisation cosmétique non thérapeutique de microsphères poreuses comprenant un oxyde métallique pour protéger la peau, les annexes cutanées et/ou les muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur la peau, les annexes cutanées, et/ou les muqueuses, lesdites microsphères ayant :- un diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm, - des pores dont le diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et - une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,40 à 0,65 . Un autre objet de l’invention consiste en un procédé de soin cosmétique non thérapeutique comprenant l’application sur la peau et/ou les muqueuses et/ou les annexes cutanées des microsphères poreuses ou d’une composition cosmétique les comprenant.

Description

Utilisations cosmétiques contre la lumière bleue de microsphères poreuses d’oxyde métallique
La présente invention concerne l’utilisation cosmétique non thérapeutique de microsphères poreuses d’oxyde métallique pour protéger la peau, les annexes cutanées, notamment les cheveux, et/ou les muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur la peau, les annexes cutanées notamment les cheveux, et/ou les muqueuses.
Le spectre de radiation solaire est réparti sur différents intervalles de longueur d’onde incluant l’ultraviolet (UV; 100-400 nm), le visible (401-700 nm) et la région infra-rouge (> 700 nm). Les radiations UV représentent une partie hautement énergétique du spectre électromagnétique atteignant l’atmosphère terrestre. Cette région est subdivisée en trois bandes de longueur d’onde: UVC (<280 nm), UVB (280-320 nm) et UVA (320-400 nm). Alors que les UVC sont efficacement bloqués par les molécules d’oxygène, d’ozone et d’azote de la haute atmosphère et que la majorité des UVA passent la couche d’ozone de la stratosphère, les radiations UVB sont uniquement partiellement absorbées par l’ozone stratosphérique. Les régions infra-rouge et visible comptent pour la plus grande majorité des émissions solaire qui pénètrent l’atmosphère. Le spectre visible est composé d’une gamme d’intervalles de longueur d’onde de lumière qui peut être perçue par l’œil humain sous la forme de couleurs. L’arc-en-ciel est un exemple typique de ces différentes couleurs visibles. La radiation solaire est composée de 25% à 30% de lumière bleue, en fonction du spectre solaire de référence.
La lumière bleue est donc une lumière visible à haute énergie (HEV) avec une longueur d’onde dans la gamme 401 nm à 500 nm. Le soleil est la source principale de lumière bleue naturelle, mais les êtres humains sont aussi de plus en plus exposés à la lumière bleue provenant de sources artificielles, qui varient largement dans le spectre de distribution. Les LEDs bleues émettant de la lumière bleue dans la gamme 401 nm à 495 nm sont considérées comme étant plus dangereuses que les LEDs vertes et rouges. La longueur d’onde dominante des dispositifs électroniques a été estimée comme étant 448 nm (lumière bleue), 535 nm (lumière verte) et 599 (lumière rouge).
Bien que les radiations ultraviolettes du soleil soient parmi les facteurs environnementaux préjudiciables les plus omniprésents dont la peau humaine doit se protéger, des avancées récentes ont souligné le rôle important de la lumière visible, et en particulier la lumière bleue, dans le vieillissement prématuré de la peau en raison de la génération d’un stress oxydatif (Nakashima Y, Ohta S, Wolf AM. Blue light-induced oxidative stress in live skin - Free Radic Biol Med. Jul ; 108:300-310, 2017). Cette publication mentionne que la lumière bleue, en particulier celle ayant la longueur d’onde la plus courte, pourrait contribuer au vieillissement de la peau de façon similaire aux UVA. Ainsi, en fonction de la lumière d’onde et de la dose appliquée, la lumière bleue influence les réponses physiologiques de la peau. Comme la lumière bleue a la longueur d’onde la plus énergétique de la lumière visible, elle pénètre le plus profondément dans la peau, non seulement dans l’épiderme mais également dans le derme générant un stress oxydatif et produisant des protéases qui dégradent la matrice extracellulaire du derme (Saint-Auret G, Kiening M, Haguet V, Sullerot M, Escaich S, Ramchurn R. The double nature of blue light on skin dependent pathways . IFSCC Congress Munich. ID 560, 2018).
Dans la couche cornée, la lumière bleue contribue à la formation de protéines carbonylés qui détériorent la barrière épidermique et altèrent la couleur de la peau (Mizutani T, Sumida H, Sagawa Y, Okano Y, Masaki H. Carbonylated proteins exposed to UVA and to blue light generate reactive oxygen species through a type I photosensitizing reaction . J Dermatol Sci . Dec;84(3):314-321, 2016). La peau est un organe en contact constant avec l'extérieur. Elle joue donc un rôle d'échange mais aussi et surtout de barrière vis-à-vis de l'extérieur. La couche superficielle de la peau, appelée couche cornée, constitue le premier rempart protégeant la peau, sous la forme d'une fine pellicule. Celle-ci par sa nature hydrophobique constitue un rempart à la diffusion de l’eau, principal constituant des cellules et évitant ainsi la déshydratation. Néanmoins, il existe toujours des pertes d’eau dites transépidermales ou autrement dénommées pertes insensibles en eau. Si la couche cornée est affaiblie, par exemple en raison de son exposition à la lumière bleue, la barrière cutanée est rompue et ces pertes insensibles en eau augmentent. La peau devient sèche et plus vulnérable aux agressions extérieures. Le maintien de la teneur en eau via le rôle de la barrière cutanée est donc essentiel pour le maintien des fonctionnalités et l’aspect esthétique de la peau.
La lumière bleue à environ 450 nm favorise la différentiation des kératinocytes et réduit la capacité antioxydante des fibroblastes (Opländer C1, Hidding S, Werners FB, Born M, Pallua N, Suschek CV. Effects of blue light irradiation on human dermal fibroblasts. J Photochem Photobiol B. May 3 ;103 (2):118-25. 2011). D’autres études ont démontrés que la lumière bleue augmente la quantité de dérivés réactifs de l'oxygène (ROS), de protéines carbonylés, de métalloprotéinase-1 (MMP1) et de 8-OHdG (8-oxo-7,8-dihydro-2'-deoxyguanosine). Les MMP-1 et le 8-OHdG sont associés au vieillissement prématuré. En particulier MMP1 est une métalloprotéinase appartenant à la famille des enzymes impliquées dans la dégradation de la matrice extracellulaire, principalement le collagène du derme incluant le collagène de type I, le collagène de type IV, la fibronectine and les laminines. Les polluants, les UV ou la lumière bleue peuvent ainsi provoquer l’expression de MMP1 et peuvent donc amener au vieillissement prématuré de la peau.
On retrouve en particulier le collagène de type I dans de nombreux tissus humains tels que tendons, ligaments, cornée et peau. Le collagène de type I est le collagène majoritaire de la peau. Il fait partie des collagènes fibrillaires avec le collagène III et V. C’est le collagène qui confère aux tissus leur résistance mécanique, participant ainsi de façon prépondérante au maintien de leur fermeté. La lumière bleue en dégradant le collagène par l’intermédiaire de MMP1 contribue à diminuer la fermeté de la peau.
Les signes les plus visibles du vieillissement prématuré de la peau causé par la lumière bleue apparaissent au niveau du visage : la peau se détend et les premières rides se forment et deviennent visibles. La fermeté et la densité de la peau et des muqueuses sont également dégradés lors du vieillissement prématuré induit par la lumière bleue. Au cours du vieillissement, la formation des fibres élastiques et des fibres de collagène diminue et sous l’action d’un stress oxydatif induit par exemple de la lumière bleue, sa dégradation par les MMPs et les élastases augmentent. Or, il a été observé que, sous l’effet du stress oxydant, une partie de la synthèse d’élastine dans le derme profond, est également augmentée et s’accumule de façon anarchique sous forme d’agrégat d’élastine, contribuant ainsi à la perte de l’élasticité.
L’apparence physique et les aspects phénotypiques des fibres kératiniques des annexes cutanées, notamment des cheveux tels que la couleur, la densité, la frisure, la brillance, le volume, la souplesse et le style prennent une place importante dans la communication sociale et l’estime de soi. D’un point de vue fonctionnel, les cheveux ont également un rôle de protection du cuir chevelu contre les agressions extérieures, et en particulier contre les rayonnements ultraviolets et de la lumière bleue. Ils permettent également de maintenir la température corporelle et de fournir des sensations tactiles.
Au cours du vieillissement, en particulier induit par la lumière bleue, les qualités structurales et fonctionnelles de la fibre kératinique des annexes cutanées notamment la fibre capillaire se détériorent. Les cheveux et les cils sont plus fins et plus fragiles. Les cheveux sont également plus difficiles à coiffer et à structurer. Les cils et sourcils sont plus difficiles à mettre en place et maquiller. Le vieillissement de la fibre kératinique des annexes cutanées notamment du cheveu comprend le vieillissement de la fibre kératinique notamment capillaire et le vieillissement du follicule pileux. Le cuir chevelu qui contient les follicules pileux joue un rôle également très important dans le comportement et le vieillissement du follicule pileux et par conséquent sur la qualité et la pousse de la fibre capillaire.
La fibre kératinique des annexes cutanées est une structure inerte de type phanère. Elle est composée principalement de cellules mortes kératinisées. On distingue différents types de fibres kératiniques selon leur localisation, leur croissance et leurs fonctions : les cils, les sourcils, les poils notamment barbe et moustache et les cheveux également dénommés fibres capillaires. De manière générale, trois parties concentriques majeures constitue une fibre kératinique: la moelle (ou canal médullaire) au centre, le cortex au niveau de la zone intermédiaire et enfin la cuticule formant les écailles de surface. La zone corticale représente la majeure partie de la tige pilaire (90% du poids total). Elle est le siège de la pigmentation et confère à la fibre kératinique ses propriétés physiques et mécaniques. La cuticule est l’enveloppe protectrice de la fibre kératinique, formée de cellules fortement kératinisées non pigmentées formant les écailles externes du cheveu. La moelle se trouve au centre de la tige pilaire. Elle est constituée de grandes cellules anucléées, claires ou peu pigmentées en comparaison des cellules corticales.
L’organe permettant la synthèse de la fibre kératinique des annexes cutanées et notamment capillaire est le follicule pileux. Il se prolonge sous le cuir chevelu dans le cas des cheveux et sous l’épiderme de la peau dans le cas des autres fibres kératiniques et peut être divisé en trois segments de longueur à peu près similaire : l‘infundibulum ou segment superficiel, l’isthme ou segment médian, le bulbe ou segment inférieur. Le follicule pileux est constitué de cellules vivantes de type kératinocytes, fibroblastes et mélanocytes et de matrice extracellulaire. L’organisation, les interactions cellulaires et moléculaires permettent la synthèse de la tige pilaire. Elle est créée au niveau de la partie la plus profonde du follicule pileux : le bulbe, et croît en direction de la surface de la peau, notamment pour le cheveu à la surface du cuir chevelu. La tige pilaire auparavant entourée de cellules, devient libre dans l’infundibulum à hauteur de l’embouchure du canal sébacé, appendice qui accompagne le follicule pileux. La fibre kératinique des annexes cutanées notamment capillaire visible à la racine du cuir chevelu pour le cheveu ou à la jonction avec la peau peut être qualifiée de fibre émergente. La fibre non visible à la racine contenue dans la peau, notamment le cuir chevelu, peut être qualifiée de fibre pré-émergente. La croissance moyenne d’une fibre capillaire dure de 3-4 ans en moyenne. Sa vitesse de croissance est estimée à 1cm/mois dans des conditions moyennes normales. La tige met environ 2 semaines depuis le siège de sa création à l’affleurement au niveau de la surface du cuir chevelu. Une tige émergente de 6 cm met environ 6 mois à être formée.
Avec le vieillissement, la qualité de la fibre des annexes cutanées diminue la rendant plus fragile au contact de son environnement. Un cheveu vieilli, en particulier prématurément, est un cheveu plus fin, plus abîmé, plus cassant qu’un cheveu jeune. La chevelure manque de volume de brillance et de vitalité.
La lumière bleue altère directement les propriétés structurelles et fonctionnelles de la fibre capillaire. Ainsi les cheveux vieillis sont plus abimés, plus fins et en particulier sont difficiles à coiffer et à mettre en forme comparés à des cheveux plus jeunes et sont cassants, notamment fourchus. Cette perte de qualité de surface des cheveux est visible et inesthétique. Les cheveux reflètent en effet également moins la lumière et sont ainsi visiblement plus ternes, moins brillants, moins lumineux. Ce vieillissement a également un impact sur la chute des cheveux ce qui peut en résulter une perception de fragilité et une perte des cheveux au cours du temps. La chevelure apparait ainsi comme moins dense. Les autres fibres kératiniques des annexes cutanées sont exposées au même phénomène de vieillissement altérant leur qualité et leur quantité, de manière particulièrement inesthétique et souvent non désirée pour les cils, les sourcils et les ongles.
En outre, au niveau du bulbe du follicule pileux notamment capillaire, les mélanocytes matures spécialisés dans la synthèse de pigments (mélanine) transfèrent ces pigments aux kératinocytes du follicule pileux, ou cellules de la matrice, qui produisent la fibre kératinique, notamment capillaire. Lors du vieillissement la quantité de pigments transférée à la fibre kératinique des annexes cutanées, notamment capillaire diminue. Cette perte de pigmentation de la fibre kératinique peut être due à des défauts de genèse de la mélanine ou à la perte en nombre de mélanocytes qui la produisent. La vitesse et la durée de la pousse de la tige kératinique, notamment capillaire diminue également ainsi que son diamètre. Toutes les tiges kératiniques des annexes cutanées, notamment capillaires ne perdent pas leur pigment de manière synchrone au cours du temps. Le grisonnement ou le blanchiment des fibres kératiniques des annexes cutanées, notamment des cils, sourcils, de la barbe, moustache, chevelure, avec l’âge est la conséquence visuelle globale des tiges kératiniques pigmentées et non-pigmentées, ces dernières apparaissant de couleur blanche. Un éclaircissement des cils, sourcils, barbe, moustache et chevelure peut résulter, d’une dilution du pigment, d’une augmentation de la fréquence de fibres kératiniques des annexes cutanées, notamment cheveux, non pigmentées ou d’une augmentation de la perte des fibres kératiniques pigmentées, notamment cheveux pigmentés.
Il existe donc un besoin de trouver de nouveaux actifs cosmétiques permettant de protéger la peau et/ou les muqueuses et/ou les annexes cutanées contre la lumière bleue et ses effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables tels que son vieillissement prématuré et l’affaiblissement de la barrière cutanée.
La Demanderesse a découvert que des microsphères d’oxyde métallique ont la propriété de protéger la peau, les muqueuses et les annexes cutanées contre la lumière bleue en ayant en particulier un effet de filtre anti-lumière bleue.
De telles microsphères présentent en effet la capacité unique, grâce à la présence de pores de distribution de taille monodisperse ou bimodale, de pouvoir cibler la réflexion d’une longueur d’onde précise. En effet la taille des pores et leur quantité (porosité) ainsi que la taille des microsphères peuvent-être soigneusement choisies à cet effet grâce à la fabrication au préalable de gabarit/modèle de polymère. Ainsi, la Demanderesse a découvert que des microsphères d’oxyde métallique particulières ayant un diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm, des pores dont le diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,4 à 0,65, pouvaient, lorsqu’elles se trouvent sur la peau, les muqueuses et/ou les annexes cutanées, en particulier empêcher la transmission de la lumière bleue.
Les microsphères selon l’invention offrent l’avantage de convenir à toutes les peaux quel qu’en soit le type, la carnation et l’éclat. Un autre avantage de la présente invention est que les sphères présentent une grande stabilité et sont utilisables sous forme de poudre ou en composition. Elles sont inertes ce qui permet de les formuler facilement dans toute nature de compositions cosmétiques, que celles-ci soient lipophiles ou hydrophiles. Un autre avantage est que les sphères sont utilisables avec les ingrédients classiques des compositions cosmétiques,
Des sphères d’oxyde métalliques ont déjà été décrites dans les demandes de brevet WO2020/183108 et WO2020/182936 dans le cadre d’applications cosmétiques. Toutefois ces demandes ne décrivent ni ne suggèrent l’effet protecteur de ces microsphères contre la lumière bleue et ses effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables..
La présente invention a ainsi pour objet l’utilisation cosmétique non thérapeutique de microsphères poreuses comprenant, avantageusement constituée par, un oxyde métallique pour protéger la peau, les annexes cutanées, notamment les cheveux, et/ou les muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur la peau, les annexes cutanées notamment les cheveux, et/ou les muqueuses, lesdites microsphères ayant :
- un diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm,
- des pores dont le diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et
- une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,40 à 0,65.
Au sens de la présente invention, on entend par « muqueuse », la muqueuse oculaire, la muqueuse vaginale, la muqueuse uro-génitale, la muqueuse anale, la muqueuse nasale et/ou la muqueuse buccale, labiale et/ou gingivale, préférentiellement les muqueuses les plus exposées à la lumière bleue, notamment les muqueuses oculaires et/ou labiales et/ou nasales.
Au sens de la présente invention, on entend par « peau », la peau du visage et du corps incluant le cuir chevelu et par « cuir chevelu » les zones temporales du cuir chevelu, la zone frontale, la zone pariétale et le vertex ou sommet du crâne.
Au sens de la présente invention, on entend par « annexes cutanées » les cheveux, les cils, sourcils, la barbe, la moustache et/ou les ongles, préférentiellement les cheveux.
Au sens de la présente invention, on entend par « lumière bleue », la lumière ayant une longueur d’onde allant de 401 à 500nm, avantageusement de 415 à 490nm, plus avantageusement de 420 à 480nm, et en particulier de 430 à 460 nm.
L’utilisation selon l’invention est cosmétique, et préférentiellement par application topique sur au moins une zone concernée ou une partie de peau saine, de muqueuse saine et/ou d’annexes cutanées saines, préférentiellement les cheveux, préférentiellement chez l’homme.
Au sens de la présente invention, on entend par « utilisation cosmétique » une utilisation non thérapeutique, non pharmaceutique des sphères selon l’invention, préférentiellement destinée à, en particulier sur, une peau saine, notamment un cuir chevelu sain, et/ou des annexes cutanées saines, en particulier des cheveux sains, et/ou des muqueuses saines.
Au sens de la présente invention, on entend par « partie de peau » et/ou « zone de peau » dite « saine », une partie de la peau et/ou une zone de peau, qualifiée de non pathologique par un dermatologue, c’est-à-dire qui ne présente pas d’infection, d’inflammation, notamment sous forme de coup de soleil, de maladie ou d’affections cutanées telle que folliculite, candidose, psoriasis, ichtyose, impétigo, eczéma, acné, furoncles, abcès, herpès, ecthyma, érysipèle ou dermatite, de varice, de couperose ou de télangiectasie, de pathologies ou de plaies ou de blessures ou de brûlure ou ne souffre pas d’élastose solaire, qui n’est pas une peau réactive ou à tendance atopique. Il s’agit en particulier d’une partie de peau et/ou de muqueuse constituée de cellules qualifiées de « normales » par un médecin, c’est-à-dire de cellules non cancéreuses.
Le terme « application topique », utilisé ici, signifie appliquer les microsphères selon la présente invention éventuellement sous forme d’ingrédient actif et/ou de composition, sur la surface de la peau incluant le cuir chevelu, les annexes cutanées notamment les cheveux et/ou les muqueuses, notamment par application directe, tel que par massage avec des mouvements circulaires, ou par vaporisation des microsphères sur la surface de la zone concernée de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées.
Au sens de la présente invention, on entend par « protéger la peau et/ou les muqueuses et/ou les annexes cutanées», maintenir au moins partiellement la structure et/ou les propriétés visuelles et/ou les propriétés biomécaniques et/ou les propriétés de surface et/ou de texture et/ou les qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées, préférentiellement des fibres kératiniques, encore préférentiellement des cheveux. Cette protection est préférentiellement évaluée lorsque la peau et/ou les muqueuses et/ou les annexes cutanées sont exposées à la lumière bleue.
En particulier la protection de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue peut être évaluée par analyse de la teneur en MMP1 dans le derme ou l’épiderme ou de la teneur en 8-OHdG dans la peau. Cette analyse est réalisée par immunomarquage dans les conditions indiquées dans l’exemple 2.
Cette analyse est en particulier réalisée sur une peau traitée par les microsphères selon l’invention soumise à un rayonnement de lumière bleue, en particulier à 85J/cm2(longueur d’onde 401-500 nm du spectre de lumière visible avec un pic à 455 nm pendant 4 heures), et comparé aux résultats d’analyse obtenus avec une peau non traitée par les microsphères selon l’invention et soumise à un rayonnement de lumière bleue similaire, en particulier tel que décrit dans l’exemple 2.
La baisse de la teneur en MMP1 dans le derme de la peau traitée par les microsphères selon l’invention est avantageusement d’au moins 10%, plus avantageusement d’au moins 20%.
La baisse de la teneur en MMP1 dans l’épiderme de la peau traitée par les microsphères selon l’invention est avantageusement d’au moins 30%, plus avantageusement d’au moins 50%.
La baisse de la teneur en 8-OHdG dans la peau traitée par les microsphères selon l’invention est avantageusement d’au moins 20%, plus avantageusement d’au moins 30%.
Selon la présente invention, les « effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue » sont avantageusement choisis parmi le vieillissement de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération de la barrière cutanée et/ou mucosale et/ou la déshydratation de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération des propriétés biomécaniques de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées.
En particulier les « effets inesthétiques de la lumière bleue » peuvent consister en l’apparition d’irrégularités inesthétiques du relief, en particulier du microrelief, et/ou de la texture de la peau, des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou d’irrégularités de la couleur de la peau, des muqueuses et/ou des annexes cutanées, en particulier rendant le teint inhomogène.
Selon la présente invention, les irrégularités inesthétiques du relief, en particulier du microrelief, et de la texture de la peau sont les rides et les ridules notamment la ride du lion et de la patte d’oie, les aspérités et l’aspect rugueux.
Selon la présente invention, les irrégularités de la couleur de la peau sont les taches pigmentaires, en particulier les taches de vieillesse ou des taches hyperpigmentées ou dépigmentées, le masque de grossesse, les rougeurs, mais également la perte d’éclat du teint, le teint terne et les cernes.
Selon un mode préférentiel, les effets inesthétiques de la lumière bleue sur la peau et/ou les muqueuses sont sélectionnés parmi l’altération du microrelief de la peau et/ou des muqueuses, l’apparition des rides et/ou ridules, la perte d’éclat du teint, le manque d’homogénéité du teint, l’apparition d’un teint terne et/ou de cernes et/ou de taches pigmentaires, le relâchement cutanée et/ou la perte de tonicité et/ou d’élasticité et/ou de fermeté et/ou de densité de la peau et/ou des muqueuses et/ou l’altération des propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et tout mélange de ceux-ci.
Les effets inesthétiques de la lumière bleue sur les annexes cutanées, préférentiellement des cheveux, sont en particulier l’altération de ses propriétés visuelle et/ou de ses propriétés de surface et/ou de texture, l’apparition d’un aspect terne, cassant. Pour les poils et cheveux, les effets inesthétiques incluent également l’apparition d’un aspect cassant, friable, abimé et/ou de difficulté à les mettre en forme, notamment pour les cheveux, à les coiffer, et/ou de pointes fourchues.
Les effets inesthétiques de la lumière bleue sur les muqueuses sont notamment l’apparition d’un aspect terne, craquelé, flétri et/ou abimé ainsi que de squames.
Selon la présente invention, les « effets désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue » peuvent consister en l’apparition d’une sensation de tiraillement, de tension, de fourmillements, de picotements, et/ou de rugosité de la peau et/ou des muqueuses et/ou l’altération des qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées en particulier des cheveux.
Ainsi avantageusement l’utilisation cosmétique non thérapeutique des microsphères selon l’invention est pour prévenir et/ou ralentir
- l’apparition de rides et/ou ridules et/ou de tâches pigmentaires sur la peau et/ou les muqueuses, et/ou
- la perte d’éclat du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou le manque d’homogénéité du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- le relâchement cutanée et/ou
-la perte de tonicité et/ou d’élasticité et/ou de fermeté et/ou de densité de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- le blanchiment et/ou grisonnement des annexes cutanées et/ou
- la déshydratation et/ou les pertes insensibles en eau de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- l’altération du microrelief de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- l’altération des propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et/ou des qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées en particulier des cheveux.
Cette utilisation n’est pas pour améliorer l’aspect et/ou le confort de la peau et/ou des annexes cutanées et/ou des muqueuses, notamment par effet de masquage, mais est pour empêcher la survenance des effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue ou tout le moins d’en ralentir l’apparition.
De manière générale, la prévention et/ou diminution des effets inesthétiques peut être visualisée et évaluée par microscopie et/ou par analyse de photographie haute résolution avec notamment mesure de la brillance de la zone de peau, muqueuse et/ou annexes cutanées.
La prévention et/ou ralentissement de la perte d’éclat du teint dit « radiance » ou « glow » en anglais peut notamment être mesurée par une méthode instrumentale objective. Cette méthode de mesure in vivo consiste à prendre des photographies hautes résolution en configuration polarisée croisées du visage des volontaires à 45° avant et après application du produit testé. Sur la base de ces photographies numériques, une analyse d'image permet d'extraire et de quantifier des paramètres spécifiques (par exemple : L*, a*, b*, C, h°) reliés à la couleur, l'éclat, l'homogénéité, et la texture de la peau.
De même, la brillance dite « gloss » en anglais peut notamment être mesurée selon cette méthode sur la base de photographies hautes résolution en configuration polarisée croisées et polarisée parallèles du visage des volontaires prises à 45° avant et après application du produit testé. Sur la base de ces photographies numériques, une analyse d'image permet d'extraire et de quantifier des paramètres spécifiques reliés à la brillance tels que la brillance spéculaire et la brillance de contraste.
Au sens de la présente invention, on entend par « pertes insensibles en eau », la diffusion passive et perspiration insensible mesurée au niveau cutanée ou mucosale. Egalement dénommée pertes transépidermiques en eau ou TEWL (transepidermal waterloss), les pertes insensibles en eau peuvent être mesurées par différentes méthodes notamment in vivo en particulier via un évaporimètre, un tewamètre, notamment in vitro, en particulier par la technique en cylindre ouvert décrite dans l’exemple 1 de la demande de brevet WO 2014/027163 et/ou ex vivo. Ainsi, par exemple, les pertes insensibles en eau sont mesurées par la technique décrite dans l’exemple 1 de la demande de brevet WO 2014/027163 en cylindre ouvert et la diminution est déterminée par rapport à un témoin non traité. Cette technique s’inspire de celles décrites dans les publications Lieb et al. «A new in vitro method for transepidermal water loss : a possible method for moisturizer evaluation», J. Soc. Cosmet. Chem. ,March 1988, 39, 107-109 et Strussmann et al. «Water waper permeability of skin care products in relation to molecular and environmental influence», Int. Jounal of Cosmetic Science, 1993, 15, 227-233. Néanmoins effectué sous étuve et donc en atmosphère sèche et à température élevée (45°C), ce test accentue et amplifie le phénomène de pertes insensibles en eau, permettant une mesure dans des conditions particulièrement sévères.
Au sens de la présente invention, on entend par « teneur en eau de la peau et/ou des muqueuses », la quantité d’eau contenue dans les épithélia, en particulier l’épiderme et/ou l’épithélium des muqueuses. Cette teneur traduit ainsi l’état d’hydratation. Il existe différentes méthodes de mesure de la teneur en eau de la peau et/ou des muqueuses, notamment in vivo et en particulier via le cornéomètre, et/ou par la mesure de la desquamation via le cornéofix, ou in vitro, notamment via la mesure de la conductivité diélectrique, en particulier selon la méthode décrite dans l’exemple 4 de la demande de brevet WO 2014/027163.
Au sens de la présente invention, on entend par « prévenir ou ralentir la perte de fermeté » une prévention et/ou un ralentissement à des fins esthétiques de la perte de fermeté de la peau et/ou des muqueuses soumise à un rayonnement de lumière bleue en particulier par comparaison entre de la peau et/ou des muqueuses traitée à l’aide des microsphères selon l’invention et soumise à un rayonnement de lumière bleue et de la peau et/ou des muqueuses non traitée et soumise à un rayonnement de lumière bleue ou non soumise à un rayonnement de lumière bleue.
Les méthodes de mesure classiques de la fermeté de la peau consistent à mesurer la profondeur de ses déformations possibles, tandis que celles visant à mesurer l’élasticité de la peau consistent à mesurer sa capacité à revenir à son état initial après torsion et/ou déformation.
La prévention ou diminution de la perte de fermeté peut être mesurée selon les méthodes classiques notamment par mesurein vivoà l’aide d’un cutomètre, d’un densiscore, d’un torquemètre ou encore d’un dynaskin associé à un dermatop et en particulier par comparaison entre de la peau et/ou des muqueuses traitée à l’aide des microsphères selon l’invention et soumise à un rayonnement de lumière bleue et de la peau et/ou des muqueuses non traitée et soumise à un rayonnement de lumière bleue ou non soumise à un rayonnement de lumière bleue. La prévention ou diminution de la perte de l’élasticité peut être mesurée selon les méthodes classiques notamment par mesurein vivo, à l’aide d’un ballistomètre ou d’un cornéovacuomètre et en particulier par comparaison entre de la peau et/ou des muqueuses traitée à l’aide des microsphères selon l’invention et soumise à un rayonnement de lumière bleue et de la peau et/ou des muqueuses non traitée et soumise à un rayonnement de lumière bleue ou non soumise à un rayonnement de lumière bleue.
Les techniques classiques de mesure de protection des annexes cutanées permettent de mesurer la capacité du produit évalué à maintenir un état visuel, structurel ou fonctionnel de l’annexe cutanée soumis à un rayonnement de lumière bleue, préférentiellement de la fibre kératinique soumise à un rayonnement de lumière bleue, encore préférentiellement du cheveu comparable à l’état d’une annexe cutanée non soumise à un rayonnement de lumière bleue, préférentiellement de la fibre kératinique non soumise à un rayonnement de lumière bleue, encore préférentiellement du cheveu non soumis à un rayonnement de lumière bleue.
Les techniques classiques peuvent se réaliser pour tester l’efficacité du produit évalué dans son solvant, ou d’une formule capillaire (shampooing, après-shampooings, masques, lotions, ou autre). Elles peuvent être mises en œuvre sur une annexe cutanée prélevée (technique ex vivo) ou sur une annexe cutanée en place sur un individu (technique in vivo).
A titre d’exemple des méthodes utilisées pour évaluer la protection des annexes cutanées, préférentiellement des fibres kératiniques et encore préférentiellement des cheveux, on peut citer:
- l’observation de la cuticule par microscopie électronique : il s’agit par cette technique d’observer l’état et/ou la qualité de la cuticule, par visualisation et quantification des écailles décollées comme témoin de l’endommagement de surface. Un cheveu endommagé présente en effet un décollement des écailles alors qu’un cheveu protégé apparait plus lisse en surface et ses écailles sont scellées.
- L’étude de la calorimétrie différentielle à balayage (DSC : Differential Scanning Calorimetry) : cette méthode permet de déterminer les endommagements internes du cheveu par des mesures de la température de dénaturation ou de l’enthalpie et ainsi respectivement l’évaluation de la stabilité des protéines non hélicoïdales formant le ciment de la matrice ou des kératines (alpha-hélices) du cortex. Plus la température ou l’enthalpie est basse, plus l’endommagement du cheveu est important. Un cheveu protégé est en effet un cheveu stable à la température.
- L’analyse de la force de tension sur cheveux secs et/ou humides : l’évaluation des propriétés fonctionnelles et mécaniques du cheveu est effectuée par des mesures d’élasticité, de capacité de déformation, de résistance du cheveu en réponse à une force de tension. Les paramètres tels que la force de tension, le module élastique, la force de rupture et le point de rupture permettent d’évaluer ces propriétés biomécaniques. Ces paramètres témoignent de l’état de l’endommagement interne de la fibre capillaire. Un cheveu protégé est un cheveu dont les propriétés élastiques et de déformations sont maintenues.
Des cheveux abîmés sont rugueux, plus difficiles à coiffer et plus cassants au coiffage. La protection des cheveux peut ainsi avoir une conséquence bénéfique sur ces propriétés de coiffage, laquelle peut également être mesurée.
A titre d’exemple, les méthodes d’évaluation de coiffage qui peuvent être utilisées selon l’invention sont :
- L’évaluation de la force de coiffage sur cheveux secs et/ou mouillés : évaluation biophysique de la facilité de coiffage des cheveux par mesure de la force générée lors du passage d’un peigne. Une force élevée de coiffage témoigne d’un cheveu abîmé. Les produits sont testés pour leurs propriétés de facilitation du coiffage ou de démêlage des cheveux. Des cheveux non endommagés car protégés sont des cheveux plus faciles à coiffer et à démêler.
- L’étude des forces de friction pour la rugosité de la surface des cheveux : évaluation des forces de friction d’une mèche de cheveu au passage de barres métalliques. Des cheveux abimés sont rugueux et présentent des forces de friction plus importantes que des cheveux non abîmés. Des cheveux protégés sont plus lisses et présenter une baisse des forces de friction.
- L’analyse de la résistance au coiffage : évaluation de l’état de casse des cheveux après coiffages répétés d’une mèche de cheveu. Des cheveux abîmés sont plus facilement cassants lors du coiffage répété. Des cheveux protégés cassent moins.
Les cheveux abîmés apparaissent rugueux, cassants, difficiles à coiffer, ternes. La protection des cheveux permet de maintenir les qualités sensorielles de cheveux sains non endommagés : cheveux lisses, doux, faciles à démêler, faciles à coiffer, faciles à mettre en forme, brillants, plus forts, plus résistants.
A titre d’exemple, les méthodes d’évaluation utilisées sont :
- Tests sensoriels sur mèches de cheveux, réalisés par des volontaires externes entrainés à définir leurs sensations visuelles ou tactiles.
- Tests d’évaluation par des experts (coiffeurs) ou d’auto-évaluation par questionnaires consommateurs. L’efficacité d’un produit dans sa formule est évaluée selon des critères de qualité visuelle ou tactiles perceptibles de la chevelure.
Selon l’invention, on entend « par structure des annexes cutanées » l’état des annexes cutanées, notamment de la cuticule et encore préférentiellement des écailles des annexes cutanées. La structure des annexes cutanées peut ainsi se mesurer par les techniques ci-dessus mentionnées d’observation de la cuticule par microscopie électronique et d’étude de la calorimétrie différentielle à balayage
Selon l’invention, on entend par « propriétés visuelles des annexes cutanées», la brillance, l’éclat et la couleur. Les propriétés visuelles des annexes cutanées peuvent notamment être évaluées par les tests sensoriels visuels ci-dessus mentionnés.
Selon l’invention, on entend par « propriétés biomécaniques des annexes cutanées », leurs qualités au toucher, notamment leur douceur, leur caractère soyeux et/ou lisse et leur souplesse, ainsi que leur résistance, leur élasticité, leur déformation et leur force ainsi que leur facilité de mise en forme et/ou coiffage.
Selon l’invention, on entend par « propriétés biomécaniques de la peau et/ou des muqueuses », leurs qualités au toucher, notamment leur douceur, leur caractère soyeux et/ou lisse et leur souplesse, leur tonicité, élasticité, fermeté, densité, leur microrelief, leurs propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et/ou leurs qualités sensorielles.
Selon l’invention, on entend « par structure de la peau et/ou des muqueuses » l’état de la peau et/ou des muqueuses, notamment de la barrière cutanée.
Selon l’invention, on entend par « propriétés visuelles de la peau et/ou des muqueuses», la brillance, l’éclat et la couleur, notamment l’éclat du teint et/ou l’homogénéité du teint.
Les propriétés biomécaniques des annexes cutanées peuvent se mesurer notamment par l’analyse de la force de tension sur cheveux secs et/ou humides et/ou les méthodes d’évaluation de coiffage et/ou les tests sensoriels tactiles ci-dessus mentionnées.
Les microsphères selon l’invention sont des microsphères d’oxyde métallique poreuses. De telles microsphères sont des billes photoniques ce qui signifie qu’elles présentent un degré de variations périodiques de couleur.
Les microsphères poreuses selon l’invention contiennent principalement l’oxyde métallique. De manière avantageuse, elles sont constituées essentiellement en l’oxyde métallique. De manière préférentielle, elles sont exclusivement constituées d’oxyde métallique.
De manière avantageuse, les microsphères poreuses comprennent entre 60 % et 99,9% d’oxyde métallique, préférentiellement au moins 70%, encore préférentiellement au moins 80%, encore préférentiellement au moins 90%, encore préférentiellement 99,9% en poids par rapport au poids total des microsphères.
Selon l’invention, les oxydes métalliques incluent les oxydes de métaux de transition, les métalloïdes et métal terreux compatibles avec une utilisation cosmétique et/ou dermatologique, comme par exemple oxyde de silice, de titane, d’alumine, de zircone, de cérium, de fer, oxyde de zinc, oxyde d’indium, oxyde d’étain, oxyde de chrome, oxyde métallique mixte, leurs combinaisons. Préférentiellement l’oxyde métallique est choisi dans le groupe constitué par SiO2, TiO2, ZnO et leurs mélanges, avantageusement il s’agit de SiO2.
Dans un mode de réalisation avantageux, les microsphères poreuses selon l’invention peuvent comprendre par exemple de 60% en poids à 99,9% en poids d’oxyde de métal et de 0,1% en poids à 40% en poids d’agents absorbeurs de lumière, en poids total des sphères. Selon un mode de réalisation de l’invention, les sphères contiennent de 0,3%, préférentiellement 0,5%, préférentiellement au moins 1%, encore préférentiellement au moins 5% en poids d’agents absorbeurs de lumière, par rapport au poids total des sphères.
Selon un mode alternatif et préférentiel, les microsphères selon l’invention ne contiennent pas d’absorbeur de lumière et/ou la composition cosmétique qui les contient ne contient pas non plus d’absorbeur de lumières. En effet les absorbeurs de lumière tels que TiO2peuvent présenter une certaine toxicité. Or les inventeurs ont découvert de façon surprenante que même sans absorbeur de lumière les microsphères selon l’invention ont un effet immédiat de filtre anti-lumière bleue.
De manière avantageuse, le ou les agents absorbeurs de lumière sont sélectionnés dans le groupe consistant en les pigments organiques et inorganiques, compatibles avec une application cosmétique et/ou dermatologique, en particulier sur la peau, les muqueuses et/ou les annexes cutanées.
Selon un mode préférentiel avantageux, les microsphères poreuses selon l’invention ont un diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1,1 µm à 20 µm, avantageusement de 1,2 µm à 14 µm, en particulier de 1,3 µm à 10 µm, plus particulièrement de 1,5 à 4,5 µm, encore plus particulièrement de 1,6 µm à 4,4 µm, par exemple un diamètre moyen choisi parmi 1 µm, 2 µm, 3 µm, 4 µm, 5 µm, 6 µm, 7 µm, 8 µm, 9 µm, 10 µm, 11 µm, 12 µm, 13 µm, 14 µm, 15 µm, 16 µm, 17 µm, 18 µm, 19 µm, 20 µm, 21 µm, 22 µm, 23 µm, 24 µm, 25 µm, 26 µm, 27 µm, 28 µm, 29 µm ou 30 µm. Ainsi, il ne s’agit pas de nanosphères afin d’éviter leur pénétration dans les couches profondes de la peau et/ou des muqueuses et d’avoir préférentiellement un effet surface. Les microsphères selon l’invention avantageusement restent donc à la surface de la peau et/ou des muqueuses et ou des annexes cutanées.
Dans un mode préférentiel de l’invention, le diamètre moyen D50 de pores des microsphères mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 80 nm à 250 nm, avantageusement de 100 nm à 245 nm, en particulier de 145nm à 235 nm, plus particulièrement de 180 nm à 225 nm, encore plus particulièrement de 195 nm à 217 nm, par exemple choisi parmi : 50 nm, 55nm, 60 nm, 65nm, 70 nm, 75 nm, 80 nm, 85 nm, 90 nm, 95 nm, 100 nm, 105 nm, 110nm, 115 nm, 120 nm, 125 nm, 130 nm, 135 nm, 140 nm, 145 nm, 150 nm, 155 nm, 160 nm, 165 nm, 170 nm, 175 nm, 180 nm, 185 nm, 190 nm, 191 nm, 192 nm, 193 nm, 194 nm, 195 nm, 196 nm, 197 nm, 198 nm, 199 nm, 200 nm, 201 nm, 202 nm, 203 nm, 204 nm, 205 nm, 206 nm, 207 nm, 208 nm, 209 nm, 210 nm, 211 nm, 212 nm, 213 nm, 214 nm, 215 nm, 216 nm, 217 nm, 218 nm, 219 nm, 220 nm, 225nm, 230 nm, 235 nm, 240 nm, 245 nm ou 250 nm.
Dans un mode préférentiel de l’invention, les microsphères poreuses ont une porosité moyenne choisie parmi : 0,4, 0,41, 0,42, 0,43, 0,44, 0,45, 0,46, 0,47, 0,48, 0,49, 0,50, 0,51, 0,52, 0,53, 0,54, 0,55, 0,56, 0,57, 0,58, 0,59, 0,60, 0,61, 0,62, 0,63, 0,64 ou 0,65, préférentiellement allant de 0,45 à 0,60, encore préférentiellement 0,50 à 0,60.
Selon l’invention, la taille des microsphères et/ou des pores est un synonyme du diamètre des microsphère et/ou des pores et est déterminée par microscopie électronique à balayage (SEM). On entend par diamètre moyen des microsphères et/ou des pores (ou taille moyenne) la D50, signifiant que la moitié de la population est en dessous et l’autre moitié est au-dessus. Elle est obtenue par analyse de 50 à 70 microsphères et/ou 50 à 70 pores de différentes microsphères par microscopie électronique à balayage en utilisant un logiciel d’analyse ImageJ image.
La porosité moyenne d’une microsphère désigne le volume total des pores, en tant que fraction du volume de la microsphère entière. La porosité moyenne peut également être dénommée « fraction volumique ». C’est une grandeur adimensionnelle.
Une analyse en porosimétrie au mercure est utilisée pour caractériser la porosité des sphères. La porosimétrie au mercure consiste à appliquer une pression contrôlée dans l’échantillon à mesurer immergé dans le mercure. La pression extérieure est appliquée afin que le mercure pénètre dans les pores/trous du matériel. La quantité de pression nécessaire est inversement proportionnelle à la taille des pores/trous. Le porosimètre au mercure fournit alors un volume et des distributions de taille des pores. Le porosimètre à mercure génère des distributions de taille de volume et de pores à partir des données de pression par rapport aux données d’intrusion générées par l’instrument à l’aide de l’équation de Washburn.
Dans un mode de réalisation avantageux, les microsphères selon l’invention ne contiennent pas et/ou ne sont pas utilisées en combinaison avec un autre filtre anti-lumière bleue et/ou un filtre anti-UV et/ou un filtre solaire et/ou dans une composition cosmétique qui en contient. Ainsi les microsphères selon l’invention ne sont pas utilisées en tant que booster des filtres anti-lumière bleue et/ou pour augmenter le SPF (indice de protection solaire) d’une composition solaire.
Dans un mode de réalisation avantageux, les microsphères poreuses selon l’invention ne comportent pas de couche d’enrobage sur leur surface contenant un composé hydrophobe. Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, les sphères poreuses selon l’invention ne comportent pas de couche d’enrobage sur leur surface.
Selon un mode particulier de l’invention les microsphères poreuses selon l’invention ne comportent pas de couche d’enrobage sur leur surface contenant un polyorganosiloxane, en particulier un composé siliconé.
Les microsphères poreuses comprenant un oxyde métallique selon l’invention peuvent être préparées en utilisant un modèle polymérique sacrificiel. De telles microsphères poreuses montrent une couleur observable par l’œil humain, en particulier une couleur bleue.
On entend par «une couleur observable à l’œil nu », une couleur qui est observable par une majorité des personnes. Cela peut être pour tout échantillon de microsphères distribuées sur une surface donnée, par exemple, sur 1 cm2, 2 cm2, 3 cm2, 4 cm2, 5 cm2ou 6 cm2, 7 cm2, 8 cm2, 9 cm2, 10 cm2, 11 cm2, 12 cm2, 13 cm2, 14 cm2ou 15 cm2. Cela peut aussi signifier que c’est observable par le modèle standard d’observation CIE 1931 2° et/ou par le modèle standard d’observation CIE 1964 10°. Le fond d’observation de la couleur peut être de différente sorte par exemple blanc, noir, ou tout intermédiaire entre le noir et le blanc.
Les microsphères peuvent être préparées par un procédé tel que décrit dans la demande de brevet US2019/0076809 ou dans l’une des demandes de brevet WO2020/183108 et WO2020/182936.
Ainsi, selon un mode de réalisation, une dispersion colloïdale aqueuse contenant des particules de polymère et un oxyde métallique est préparée, les particules de polymère étant typiquement à l’échelle nanométrique. La dispersion aqueuse colloïdale est alors mélangée dans une phase continue huileuse, par exemple avec un dispositif microfluidique, pour produire une émulsion eau-dans-huile. Des gouttelettes aqueuses d’émulsion sont obtenues, collectées et séchées pour former les microsphères contenant les nanoparticules de polymère et d’oxyde métallique. Les nanoparticules (nanosphères) de polymère sont ensuite éliminées, par exemple par calcination, pour fournir des particules sphériques, d’échelle micrométrique d’oxyde métallique contenant un haut degré de porosité et des pores d’échelle nanométriques. Les sphères peuvent contenir des diamètres de pores uniformes, du fait de l’utilisation de particules de polymères sphériques et monodispersées.
Par exemple une goutte d’émulsion contenant des nanosphères de polymère et un oxyde métallique est séchée pour retirer le solvant, produisant ainsi une microsphère formée de nanosphères de polymère avec l’oxyde métallique dans des espaces interstitiels entre les nanosphères de polymère (microsphères modèles ou gabarits ou « structure directe »).Les nanosphères de polymère définissent un espace interstitiel. La calcination aboutit au retrait du polymère, fournissant ainsi une microsphère d’oxyde métallique ayant une haute porosité ou un grand volume interstitiel (structure inverse).
Les microsphères d’oxyde métallique poreuses sont avantageusement frittées, conduisant à une structure solide continue, consolidée, stable thermiquement et mécaniquement.
Dans certains modes de réalisation, la formation des gouttelettes et leur collecte s’effectuent dans le dispositif microfluidique.
Des dispositifs microfluidiques sont par exemple des dispositifs à canal étroit ayant une jonction à échelle microscopique adaptée pour produire des gouttelettes uniformes et connectées à un réservoir de récupération.
Les dispositifs microfluidiques contiennent par exemple une jonction ayant une largeur de canal allant de 10 µm à environ 100 µm. Ces dispositifs sont par exemple faits de polydiméthylsiloxane (PDMS) et peuvent être préparé par exemple par lithographie douce. Une émulsion peut être préparée à l’intérieur du dispositif en pompant une phase dispersée aqueuse et une phase continue huileuse selon un rapport défini formant ainsi une émulsion en mélangeant les deux phases. De manière alternative, une émulsion huile-dans-eau peut être utilisée.
De manière préférentielle, le polymère est sélectionné dans le groupe consistant en l’acide poly(méth)acrylique, les poly(méth)acrylates, les polystyrènes, les polyacrylamides, le polyéthylène, le polypropylène, l’acide polylactique, le polyacrylonitrile, ainsi que leurs dérivés et leurs sels, leurs copolymères et leurs combinaisons. Préférentiellement, le polymère est choisi dans le groupe constitué de polystyrènes, par exemple un copolymère de polystyrène / acide acrylique, polystyrène / méthacrylate de poly(éthylène glycol) ou polystyrène / sulfonate de styrène.
Le rapport pondéral (poids / poids) de nanoparticules de polymère/oxyde métallique va par exemple d’environ 0,1/1 à environ 10,0/1 ou d’environ 0,5/1 à environ 10,0/1. De manière avantageuse ce rapport est de : 0,1/1, 0,5/1, 1,0/1, 1,5/1, 2,0/1, 2,5/1, 3,0/1, 3,5/1, 4,0/1, 5,0/1, 5,5/1, 6,0/1, 6,5/1, 7,0/1, 7,5/2,5, 8,0/1, 9,0/1 ou 10,0/1, en particulier de 7,5/2,5.
La phase huileuse continue comprend par exemple un solvant organique, une huile silicone ou une huile fluorée. Selon l’invention le terme « huile » désigne une phase organique non miscible avec l’eau. Les solvants organiques incluent les hydrocarbures, tels que l’heptane, l’hexane, le toluène, le xylène ainsi que les alcools, tels que le méthanol, l’éthanol, le propanol, etc.
Les gouttelettes d’émulsion sont collectées, séchées et le polymère est retiré.
Le séchage est réalisé selon les techniques classiques, par exemple par irradiation aux microondes, dans un four thermique, sous vide, en présence d’un agent déshydratant/absorbant ou un mélange de ces techniques.
Le polymère est retiré selon les techniques classiques par exemple par calcination, pyrolyse ou par un solvant. La calcination est effectuée selon un mode de réalisation à des températures allant de 200°C à environ 1200°C. Selon un mode de réalisation, la température de calcination est d’au moins 200°C, préférentiellement au moins 500°C, encore préférentiellement au moins 1000°C. De manière alternative la température de calcination de 200°C à environ 700°C. La calcination est effectuée pendant une durée appropriée par exemple allant de 0,1 heure à environ 12 heures, préférentiellement de 1 heure à 8 heures. Dans certains modes de réalisation, la calcination est effectuée pendant au moins 0,1heure, pendant au moins 1 heure, pendant au moins 5 heures ou pendant au moins 10 heures.
De manière alternative, la dispersion liquide comprenant les nanoparticules de polymère et d’oxyde métallique est formée en phase dispersée huileuse et en phase aqueuse continue pour former une émulsion huile-dans-eau. Les gouttelettes huileuses peuvent ainsi être collectées et séchées de la même façon que les gouttelettes aqueuses.
De manière alternative, une dispersion liquide comprenant les nanoparticules de polymère et d’oxyde métallique est préparée et est séchée par atomisation pour former les microsphères gabarit / modèle de polymère sans former une émulsion liquide/liquide. Dans certains modes de réalisation des techniques de séchage par atomisation, une solution ou dispersion liquide est alimentée (par exemple pompée) dans une buse d’atomisation avec une entrée de gaz compressée. L’alimentation est pompée à travers la buse d’atomisation pour former des gouttelettes de liquide. Les gouttelettes sont entourées par un gaz préchauffé dans la chambre d’évaporation, résultant en l’évaporation du solvant pour produire des particules solides. Les particules séchées sont transportées par le gaz de séchage à travers le cyclone et déposées dans la chambre de collecte. Les gaz utilisables incluent l’azote et/ou l’air.
Dans un mode de réalisation du procédé de séchage par atomisation, le liquide d’alimentation contient une phase aqueuse ou huileuse, les nanoparticules de polymère et l’oxyde métallique. Les microsphères gabarit / modèle de polymère contiennent les nanoparticules de polymère avec l’oxyde de métal dans les espaces interstitiels entre les nanoparticules de polymère. Les nanoparticules de polymère définissent les espaces interstitiels. Les techniques de séchage par atomisation incluent les méthodes de séchage par atomisation à jet d’encre.
Dans les techniques de séchage par atomisation, l’air et/ou le gaz peut être considéré comme la phase continue avec une phase liquide dispersée (émulsion liquide-dans-gaz). Dans certains modes de réalisations, le séchage par atomisation comprend une température d’admission d’au moins 100° C, 105° C, 110° C, 115° C, 120° C, 130° C, 140° C, 150° C, 160°C ou 170°C à 180° C, 190°C, 200° C, 210° C, 215° C ou 220° C, en particulier de 100°C. Dans certains modes de réalisations la vitesse d’alimentation est de 1 mL/min, 2 mL/min, 5 mL/min, 6 mL/min, 8 mL/min, 10mL/min, 12 mL/min, 14 mL/min ou 16 mL/min à 18 mL/min, 20 mL/min, 22 mL/min, 24 mL/min, 26 mL/min, 28 mL/min ou 30 mL/min, en particulier elle est de 10 mL/min. Les techniques de séchage par atomisation sont en particulier décrites par exemple dans la demande de brevet U52016/0170091.
Les microsphères obtenues sont sphériques ou quasi sphériques et sont à l’échelle micrométrique. Les nanoparticules de polymère employées comme modèle/gabarits sont aussi sphériques, à l’échelle nanométrique, elles sont monodispersées et ont un diamètre moyen allant de 50 nm à environ 999 nm, avantageusement de 50nm à 500nm, en particulier de 100nm à 400nm. De manière avantageuse, les nanoparticules de polymère ont un diamètre moyen de 50 nm, 75nm, 100 nm, 130 nm, 160 nm, 190 nm, 210 nm, 240 nm, 270 nm, 300 nm, 330 nm, 360 nm, 390 nm, 410 nm, 440 nm, 470 nm, 500 nm, 530 nm, 560 nm, 590 nm, 620 nm, 650 nm, 680 nm, 710 nm, 740 nm, 770 nm, 800 nm, 830 nm, 860 nm, 890 nm, 910 nm, 940 nm, 970 nm ou 990 nm.
L’oxyde métallique utilisé peut aussi être sous forme de particules, de telles particules pouvant être alors à l’échelle nanométrique.
L’oxyde métallique en dispersion peut être fourni sous forme d’oxyde métallique ou sous la forme d’un précurseur de l’oxyde métallique, comme par exemple par la technique sol-gel.
Le séchage des gouttelettes de polymère/oxyde métallique suivi du retrait du polymère permet d’obtenir des microsphères ayant des cavités uniformes (pores). En général, dans les procédés décrits, chaque gouttelette forme une seule microsphère. Les diamètres des pores sont dépendants de la taille des particules de polymère. Un phénomène de rétrécissement ou compaction peut apparaitre lors du retrait du polymère, produisant des tailles de pores légèrement plus petits que la taille initiale des particules de polymères, par exemple allant de 10% à 40% plus petits que la taille de la particule de polymère initiale. Le diamètre des pores est aussi uniforme que l’étaient la forme et la taille des nanoparticules de polymère.
Dans certains modes de réalisation, la sphère poreuse a un centre solide au cœur et une porosité vers la surface extérieure de la sphère.
Dans d’autres modes de réalisation les sphères poreuses ont un centre vide avec une porosité qui augmente en direction de l’intérieur des sphères.
Dans certains modes de réalisation, il existe ainsi un gradient de porosité vers le centre ou vers l’extérieur de la sphère.
Dans d’autres modes préférentiels de l’invention, la porosité est distribuée de manière uniforme dans tout le volume des microsphères.
Dans la microsphère poreuse selon l’invention, le diamètre moyen des microsphères est nettement plus large que le diamètre moyen des pores. Par exemple, le diamètre moyen des microsphères est en général d’au moins 5 fois, préférentiellement au moins 10 fois, préférentiellement au moins 15 fois, encore préférentiellement 20 fois, encore préférentiellement 25 fois plus grand que le diamètre moyen des pores.
Dans certains modes de réalisation, le rapport du diamètre moyen des microsphères sur le diamètre moyen des pores est d’au moins 5/1, au moins 10/1, au moins 15/1, au moins 40/1, au moins 50/1, au moins 60/1, au moins 70/1, au moins 80/1, ou au moins 90/1.
Les modèles de microsphères de polymères comprenant des nanosphères de polymères monodispersées peuvent aboutir à des microsphères d’oxyde métallique ayant des pores similaires en diamètre, une fois le polymère est retiré.
De manière préférentielle, la plupart des microsphères poreuses présente une couleur observable à l’œil nu, en particulier une couleur bleue.
Les microsphères poreuses selon la présente invention peuvent présenter une couleur dépendante ou non de l’angle. On entend par «une couleur dépendante de l’angle » une couleur observée qui dépend de l’angle de la lumière incidente ou de l’angle entre l’observateur et la zone de couleur observée. Une couleur indépendante de l’angle signifie que la couleur observée ne dépend substantivement pas de l’angle de la lumière incidente ou de l’angle entre l’observateur et la zone de couleur observée.
Des microsphères ayant une couleur dépendante de l’angle peuvent être obtenues notamment en utilisant des nanosphères de polymère monodispersées. Elles peuvent aussi être obtenues quand l’étape de séchage des gouttelettes liquides permettant de fournir le modèle des microsphères de polymère est réalisée doucement, permettant ainsi nanosphères de polymère de s’ordonner.
Des microsphères dont la couleur est indépendante de l’angle peuvent être obtenues quand l’étape de séchage des gouttelettes liquides est réalisée rapidement, ne permettant pas aux nanosphères de polymère de s’ordonner.
De manière avantageuse, les microsphères poreuses sont elles-mêmes également monodispersées.
On entend par « la plupart des microsphères », la population des microsphères. Il peut s’agit d’une quantité de ≥ 0,1 mg, ≥ 0,2 mg, ≥ 0,3 mg, ≥ 0,4 mg, ≥ 0,5 mg, ≥ 0,7 mg, ≥ 1,0 mg, ≥ 2,5 mg, ≥ 5,0 mg, ≥ 10,0 mg ou ≥ 25,0 mg. La plupart des microsphères peut être dénuée d’autres composés.
On entend par « à l’échelle micrométrique » ou « micro- » une taille allant d’environ 1 µm à environ 999 µm. On entend par « à l’échelle nanométrique » ou « nano- » une taille allant d’environ 1 nm à environ 999 nm.
On entend par « monodispersé » pour la population des microsphères poreuses ou de nanosphères de polymère des particules qui ont une forme homogène et un diamètre homogène. La population de sphères est ainsi dite monodispersée quand 90%, 91%, 92%, 93%, 94%, 95%, 96%, 97%, 98% ou 99% du nombre de particules ont un diamètre de ± 7%, ± 6%, ± 5%, ± 4%, ± 3%, ± 2% ou ± 1% par rapport au diamètre moyen de la population des sphères.
Le retrait de la population monodispersée de nanosphères de polymère fournis des microsphères d’oxyde métallique ayant une population de pores ayant un diamètre moyen.
Ainsi les microsphères selon l’invention comprenant un oxyde métallique sont préparées par une méthode comprenant les étapes suivantes :
- Former une dispersion liquide de nanoparticules de polymère et d’un oxyde métallique ;
- Former des gouttelettes liquides de la dispersion ;
- Sécher les gouttelettes liquides des microsphères comprenant les nanosphères de polymère et l’oxyde métallique ;
- Retirer les nanosphères de polymère des microsphères modèles pour fournir les sphères poreuses d’oxyde métallique.
Selon un mode avantageux, les gouttelettes liquides sont aqueuses. Selon une alternative les gouttelettes liquides sont huileuses.
Selon un mode préférentiel, la méthode comprend une phase continue et le mélange de la dispersion liquide avec cette phase continue pour former une émulsion contenant les gouttelettes de dispersion liquide dispersées. Selon un mode particulier, la phase continue est huileuse et le mélange est effectué entre la phase huileuse continue et la dispersion liquide aqueuse pour former une émulsion eau-dans-huile contenant des gouttelettes aqueuses.
Selon un mode alternatif, la phase continue est aqueuse et le mélange est effectué entre la phase aqueuse continue et la dispersion liquide huileuse pour former une émulsion huile-dans-eau contenant des gouttelettes lipidiques.
Selon encore un autre mode alternatif, la phase continue est gazeuse et le mélange est effectué entre la phase gazeuse continue et la dispersion liquide aqueuse pour former une émulsion eau-dans-gaz contenant des gouttelettes aqueuses.
Selon un mode avantageux, la méthode comprend les étapes subséquentes de collecte des gouttelettes, de séchage des gouttelettes et de retrait des nanosphères de polymère du modèle de microsphères.
Selon la présente invention, les microsphères poreuses sont utilisées seules, notamment sous forme de poudre (100%), ou en composition, notamment cosmétique, à une concentration allant de 0,01 à 20%, avantageusement allant de 0,1 à 5%, de préférence allant de 0,5% à 3%, encore préférentiellement de 1% jusqu’à 2%, en poids par rapport au poids total de la composition.
Les microsphères poreuses selon l’invention peuvent être utilisées seules, notamment sous la forme d’un ingrédient actif cosmétique ou dans une composition destinée à être en contact avec la peau, les annexes et/ou les muqueuses cutanées, comme par exemple une composition cosmétique, préférentiellement destiné(e) à une application par voie topique.
L’ingrédient actif et/ou les compositions cosmétiques contenant les sphères poreuses selon l’invention sont préférentiellement destinées à la protection cosmétique de la peau, incluant le cuir chevelu ainsi que les annexes cutanées, préférentiellement les cheveux.
Dans un autre mode de réalisation, les sphères selon l’invention peuvent être incorporées dans une composition cosmétique comprenant en outre au moins un excipient cosmétiquement acceptable.
On entend au sens de la présente invention par excipient « cosmétiquement acceptable » un composé et/ou solvant topiquement acceptable, c’est-à-dire n’induisant pas de réponse allergique au contact de la peau, incluant le cuir chevelu humain, les muqueuses et les annexes cutanées, non toxique, non instable, ou leurs équivalents, indue.
La composition cosmétique selon l’invention, peut se présenter sous toutes les formes galéniques classiquement utilisées pour une application topique sur la peau incluant le cuir chevelu, les muqueuses et les annexes cutanées, telles que les formes liquides ou solides ou même sous la forme de liquide sous pression. Elles peuvent notamment être formulées sous la forme d’une solution, aqueuse ou huileuse, notamment une lotion, une crème ou un gel aqueux ou un gel huileux, notamment en pot ou en tube, notamment un gel douche, un shampoing, un après-shampoing, un lait, une huile, une émulsion, un hydrogel, une microémulsion ou une nanoémulsion, notamment huile-dans-eau ou eau-dans-huile ou multiple ou siliconée, un sérum, une lotion, notamment en flacon de verre, de plastique ou en flacon doseur ou en aérosol ou en spray, une ampoule, un savon liquide ou solide, une pâte, une pommade, une mousse, un masque, une laque, un patch, un produit anhydre, de préférence liquide, pâteux ou solide, par exemple sous forme de bâtonnet notamment en stick ou en poudres, préférentiellement, une crème, un sérum ou une lotion.
Il peut également s’agir d’un produit de maquillage ou d’un produit de démaquillage. En particulier, la composition cosmétique est choisie dans le groupe constitué par un sérum, une lotion, une crème, un shampoing, un après-shampoing, une huile, un lait, une pommade, une pâte, une mousse, une émulsion, un hydrogel, un gel douche, un masque, une laque, un spray, une cire, un mascara, un crayon de maquillage, un vernis, d’une poudre, notamment de maquillage, d’un stick encore préférentiellement il s’agit d’une crème, d’un sérum ou d’une lotion. Il peut également s’agir d’une poudre, notamment de maquillage, un fond de teint de stick, de compositions pour les soins de la barbe, après rasage et/ou épilation. Selon un mode avantageux la composition cosmétique selon l’invention est au moins légèrement gélifiée et/ou comprend une phase huileuse, préférentiellement est de type composition huileuse ou émulsion huile-dans-eau ou eau-dans-huile ou lotion.
Les compositions selon l’invention peuvent contenir tout solvant approprié et/ou tout véhicule approprié et/ou tout excipient approprié cosmétiquement acceptable, éventuellement en combinaison avec d’autres composés d’intérêts.
Avantageusement la composition ne comprend pas de filtre UV, en particulier de filtre solaire, et/ou d’autres filtres anti-lumière bleue.
De ce fait, pour ces compositions, l'excipient cosmétiquement acceptable contient par exemple au moins un composé choisi parmi le groupe consistant en les conservateurs, les émollients, les émulsifiants, les tensioactifs, les hydratants, les épaississants, les conditionneurs, les agents matifiants, les stabilisants, les antioxydants, les agents de texture, les agents de brillance, les agents filmogènes, les solubilisants, les pigments, les colorants et les parfums. Ces excipients sont de préférence choisis parmi le groupe consistant en les acides aminés et leurs dérivés, les polyglycérols, les esters, les polymères et dérivés de cellulose, les dérivés de Lanoline, les phospholipides, les lactoferrines, les lactoperoxidases, les stabilisants à base de sucrose, les vitamines E et ses dérivés, les cires naturelles et synthétiques, les huiles végétales, les triglycérides, les insaponifiables, des phytostérols, les esters végétaux, les silicones et ses dérivés, les hydrolysats de protéines, l’huile de Jojoba et ses dérivés, les esters lipo / hydrosolubles, les bétaïnes, les aminoxides, les extraits de plantes les esters de Saccharose, les dioxydes de Titane, les glycines, et les parabens, et encore de préférence parmi le groupe consistant en le butylène glycol, le stéareth-2, le stéareth-21, le glycol-15 stéaryl éther, le cétéaryl alcool, le phénoxyéthanol, le méthylparaben, l’éthylparaben, le propylparaben, le butylparaben, le butylène glycol, les tocophérols naturels, la glycérine, le dihydroxycetyl sodium phosphate, l’isopropyl hydroxycétyl éther, le glycol stéarate, le triisononanoin, l’octyl cocoate, le polyacrylamide, l’isoparaffine, le laureth-7, un carbomer, le propylène glycol, le glycérol, le bisabolol, une diméthicone, l’hydroxyde de sodium, le PEG 30-dipolyhydroxystérate, les caprique/caprylique triglycérides, le cétéaryl octanoate, le dibutyl adipate, l’huile de pépin de raisin, l’huile de jojoba, le sulfate de magnésium, l’EDTA, une cyclométhicone, la gomme de xanthane, l’acide citrique, le lauryl sulfate de sodium, les cires et les huiles minérales, l’isostéaryl isostéarate, le dipélargonate de propylène glycol, l’isostéarate de propylène glycol, le PEG 8, Beeswax, les glycérides d’huile de palme hydrogénée, l’huile de lanoline, l’huile de sésame, le cétyl lactate, le lanoline alcool, l’huile de ricin, le dioxyde de titane, le lactose, le saccharose, le polyéthylène basse densité, une solution isotonique salée.
De nombreux ingrédients cosmétiquement actifs sont connus par l'homme du métier pour améliorer l’aspect de la peau et/ou la protéger. L'homme du métier sait formuler les compositions cosmétiques ou dermatologiques pour obtenir les meilleurs effets. D'autre part les composés décrits dans la présente invention peuvent avoir un effet de synergie lorsqu'ils sont combinés les uns aux autres. Ces combinaisons sont également couvertes par la présente invention. Le CTFA Cosmetic Ingredient Handbook, Second Edition (1992) décrit différents ingrédients cosmétiques et pharmaceutiques utilisés couramment dans l'industrie cosmétique et pharmaceutique, qui sont en particulier adaptés à une utilisation topique. Des exemples de ces classes d'ingrédients comprennent, sans en être limité les composés suivants: abrasif, absorbants, composé à but esthétique tel que les parfums, les pigments, les colorants, les huiles essentielles, les astringents, les agents anti-acné, les agents anti-floculants, les agents antimousse, les agents antimicrobiens (par exemple: iodopropyl butylcarbamate), les antioxydants, les liants, les additives biologiques, les agents tampon, les agents gonflants, les agents chélatants, les additifs, les agents biocides, les dénaturants, les épaississants, et les vitamines, et les dérivés ou équivalents de ceux-ci, les matériaux formant des films, les polymères, les agents opacifiants, les ajusteurs de pH, les agents réducteurs, les agents dépigmentants ou éclaircissants (par exemple : hydroquinone, acide kojique, acide ascorbique, magnésium ascorbyl phosphate, ascorbyl glucosamine), les agents de conditionnement (par exemple : les humectants).
De manière particulièrement avantageuse, les microsphères selon l’invention peuvent être utilisées, éventuellement dans une composition cosmétique, comme seul agent de protection de la peau et/ou des annexes et/ou des muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue ou en combinaison avec d’autres agents actifs ayant des propriétés complémentaires et classiques dans les compositions cosmétiques comme par exemple ceux choisis parmi :
- les agent hydratants : un ou plusieurs agents favorisant l’hydratation tels qu’un polysaccharide extrait de graines deCassia angustifoliacommercialisée sous le nom de Hyalurosmooth™ par la demanderesse, ou un agent choisi parmi une des combinaisons contenant du pullulan, du hyaluronate de sodium et de l’alginate de sodium commercialisé sous le nom de PatcH2O™ par la demanderesse ou encore un ou plusieurs des composés du facteur naturel d’hydratation (Natural Moisturizing Factor) ou un extrait naturel de miel commercialisé par la demanderesse sous le nom de Melhydran™ et/ou un composé de la famille des glucosyl glycérides, en particulier l’hexosyl glycéride, un extrait de péricarpe de Litchi chinensis sous le nom Litchiderm™ par la demanderesse;
- un agent stimulant la synthèse de fibronectine, en particulier un extrait de mais, un tel extrait étant notamment commercialisé par la demanderesse sous le nom DelinerTM ;
- un agent de protection du facteur de croissance des fibroblastes (FGF2) de la matrice extracellulaire contre sa dégradation et/ou sa dénaturation, notamment un extraitd’Hibiscus Abelmoscustel que décrit dans la demande de brevet au nom de la demanderesse déposée sous le numéro FR0654316 et/ou un agent de stimulation de croissance des fibroblastes par exemple un extrait de soja fermenté contenant des peptides, connu sous le nom de PhytokineTM commercialisé par la demanderesse et également décrit dans la demande de brevet EP1119344 B1 (Laboratoires Expanscience), et préférentiellement une combinaison de ces deux extraits ;
- un agent stimulant la synthèse de laminine, en particulier un extrait de malt modifié par biotechnologie, un tel extrait étant notamment commercialisé par la demanderesse sous le nom Basaline TM ; et un agent stimulant de la synthèse des lipides comme un extrait de pomme de terre (solanum tuberosum) modifié par biotechnologie commercialisé par la demanderesse sous le nom Lipidessence™ ;
- un agent stimulant l’expression et/ou l’activité de la Hyaluronane synthase 2 (HAS2) tel que les extraits végétaux décrits dans la demande de brevet FR2 893 252 A1 et en particulier un extrait aqueux de Galanga (Alpinia galanga) commercialisé sous le nom Hyalufix™ par la demanderesse ;
- un agent stimulant la synthèse de lysyl oxydase like (LOXL) tel que ceux décrits dans la demande de brevet FR2855968, et en particulier un extrait d’aneth commercialisé sous le nom Lys’lastine™ par la demanderesse ;
- un ou plusieurs agents anti-pollution tels qu’un extrait de feuillesd’ Argania spinosacommercialisé sous le nom d’Arganyl™ par la demanderesse ou un extrait de graines deMoringa oleiferacommercialisé sous le nom de Purisoft™ par la demanderesse ou encore un extrait de racined’ Eperua falcatacommercialisé sous le nom de Eperuline™ par la demanderesse ;
- un agent stimulant la synthèse d’ATP intracellulaire, notamment un extrait d’algueLaminaria digitata;
- un agent à action globale anti-âge, notamment antitaches pigmentaires en particulier la niacinamide ou vitamine B3;
- un agent antibactérien et/ou de régulation du sébum, et/ou absorbeur de sébum tels que les rétinoïdes, la sarcosine, les sels de zinc en particulier le gluconate de zinc, salicylate de zinc, acide azélaique, et/ou leurs dérivés et mélanges, un extraitd’ Orthosiphon stamineuscommercialisé sous le nom de MAT XS™ Bright par la demanderesse, un extrait deBixa Orellanacommercialisé sous le nom de Bix’Activ ™ par la demanderesse, les extraits antibactériens décrits dans la demande de brevet FR2863893, et en particulier un extrait de Boldo notamment celui commercialisé sous le nom Betapur™ par la demanderesse, ou du talc,
- et l'un quelconque de leurs mélanges.
L’utilisation des microsphères poreuses selon la présente invention, est particulièrement avantageuse en ce qu’elle permet une action immédiatement efficace et durable sur tout type de peaux incluant cuir chevelu, sur les annexes cutanées, préférentiellement les cheveux et sur les muqueuses.
De manière préférentielle, les microsphères poreuses selon l’invention, préférentiellement sous la forme d’une composition cosmétique selon l’invention sont appliquées sur au moins une zone du corps exposée à la lumière bleue, cette ou ces zones étant préférentiellement une surface du corps choisie parmi la peau du visage, incluant le front, les joues, le nez, les tempes, la zone T (front, nez et menton), sous les yeux, la zone péri orbitale, en particulier les cernes, le contour des lèvres et/ou le menton, le cuir chevelu, le cou, le dos, les épaules, les avant-bras, le thorax, les mains, les cheveux, la barbe, les cils, les sourcils le buste, les jambes, les pieds, les aisselles, les mains, le décolleté, le ventre, les bras, les cuisses, les hanches, les fesses, la taille, le torse .
La présente invention a ainsi également pour objet un procédé de soin cosmétique non thérapeutique comprenant l’application par voie topique sur au moins une zone de peau et/ou de muqueuse et/ou d’annexes cutanées, notamment de cheveux, des microsphères poreuses selon l’invention, avantageusement sur tout ou partie de la peau et/ou des muqueuses du corps et/ou du visage choisie parmi le cuir chevelu, les jambes, les cuisses, les bras, le ventre, le décolleté, le cou, tout ou partie du visage, le front, le menton, les lèvres, le contour des lèvres, le contour des yeux, la zone dite « en T » du visage, et/ou sur tout ou partie des annexes cutanées, plus préférentiellement les cheveux, préférentiellement sur au moins une surface choisie parmi une surface du corps choisie parmi la peau du visage, incluant le front, les joues, le nez, les tempes, la zone T (front, nez et menton), sous les yeux, la zone péri orbitale, en particulier les cernes, le contour des lèvres et/ou le menton, le cuir chevelu, le cou, le dos, les épaules, les avant-bras, le thorax, les mains, les cheveux, la barbe, les cils, les sourcils, le buste, les jambes, les pieds, les aisselles, les mains, le décolleté, le ventre, les bras, les cuisses, les hanches, les fesses, la taille, le torse, et les cheveux.
Les microsphères selon l’invention conviennent particulièrement pour leurs utilisations sur tout type de peau, muqueuses et/ou annexes, notamment Caucasienne, Asiatique, africaine ainsi que sur toute nature de peau, en particulier sur peau jeune et/ou présentant les premiers signes de l’âge et/ou pour les peaux matures, c’est-à-dire les hommes ou les femmes ayant au moins 50 ans, en particulier les femmes ménopausées.
Les compositions cosmétiques selon l’invention sont préférentiellement de type sans rinçage.
De manière avantageuse, les microsphères poreuses selon l’invention, préférentiellement sous la forme d’une composition destinée à une application topique, préférentiellement cosmétique selon l’invention, sont utilisées en application topique régulière et préférentiellement au moins une fois par jour, avantageusement deux fois par jour. De manière préférentielle, la composition cosmétique est appliquée sur la peau.
Les microsphères peuvent être utilisées en poudre mais aussi sous la forme d’un ingrédient cosmétique formulé sous forme liquide. Pour leur formulation comme ingrédient cosmétique, les microsphères sont alors préférentiellement mises en suspension dans la glycérine et/ou dans un autre solvant, notamment polaire tel que l’eau, les alcools, notamment le propanediol, les glycols notamment le butylène glycol, le propylène glycol, les polyols ou un mélange de ceux-ci, préférentiellement un mélange hydroglycolique, encore préférentiellement contenant un glycol choisi parmi le butylène glycol, le propylène glycol, le caprylyl glycol, l’hexylène glycol et leurs mélanges. De manière particulièrement avantageuse, les microsphères selon l’invention sont mises en suspension dans une solution aqueuse contenant de la glycérine, de l’hexylène glycol, du caprylyl glycol ou un de leur mélange.
L’invention a également pour objet un procédé de soin cosmétique non thérapeutique comprenant l’application sur au moins une zone de peau et/ou de muqueuse et/ou d’annexes cutanées de microsphères poreuses comprenant, avantageusement constituée par, un oxyde métallique ou d’une composition cosmétique les comprenant pour protéger la zone de peau, d’annexes cutanées, notamment de cheveux, et/ou de muqueuse contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur cette zone de peau, d’annexes cutanées notamment de cheveux, et/ou de muqueuses, les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables étant avantageusement choisis parmi le vieillissement de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération de la barrière cutanée et/ou mucosale et/ou la déshydratation de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération des propriétés biomécaniques de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées, lesdites microsphères ayant :
- un diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm,
- des pores dont le diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et
- une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,40 à 0,65.
Avantageusement le procédé de soin cosmétique selon l’invention est, caractérisé en ce que les microsphères poreuses et/ou la composition cosmétique les comprenant sont appliqués par voie topique sur tout ou partie de la peau et/ou des muqueuses du corps et/ou du visage choisie parmi le cuir chevelu, les jambes, les cuisses, les bras, le ventre, le décolleté, le cou, tout ou partie du visage, le front, le menton, les lèvres, le contour des lèvres, le contour des yeux, la zone dite « en T » du visage, et/ou sur tout ou partie des annexes cutanées, plus préférentiellement les cheveux.
Avantageusement le procédé de soin cosmétique selon l’invention est caractérisé en ce que les microsphères poreuses et/ou la composition cosmétique les comprenant sont tels que définis ci-dessous :
- l’oxyde métallique est choisi dans le groupe constitué par SiO2, TiO2, ZnO et leurs mélanges, avantageusement il s’agit de SiO2; et/ou
- les microsphères ont un diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1,3 à 10 µm, en particulier de 1,5 à 4,5 µm ; et/ou
- le diamètre moyen D50 de pores des microsphères mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 100 à 245 nm, en particulier de 180 à 225 nm ; et/ou
- les microsphères ne contiennent pas et/ou ne sont pas utilisées en combinaison avec un autre filtre anti-lumière bleue et/ou un filtre anti-UV et/ou un filtre solaire et/ou dans une composition cosmétique qui en contient ; et/ou
- les microsphères poreuses sont comprises dans une composition cosmétique, à une teneur allant de 0,01% à 20% en poids, avantageusement de 0,1% à 5% en poids, encore avantageusement de 0,5% à 3% en poids, en particulier de 1% à 2 % en poids, par rapport au poids total de la composition ; et/ou
- la composition cosmétique comprend au moins un excipient cosmétiquement acceptable et que cette composition est choisie parmi un sérum, une lotion, une crème, un shampoing, un après-shampoing, une huile, un lait, une pommade, une pâte, une mousse, une émulsion, un hydrogel, un gel douche, un masque, une laque, un spray, une cire, un mascara, un crayon de maquillage, un vernis, d’une poudre, notamment de maquillage, d’un stick.
Avantageusement le procédé de soin cosmétique selon l’invention est pour prévenir et/ou ralentir
- l’apparition de rides et/ou ridules et/ou de tâches pigmentaires sur la peau et/ou les muqueuses, et/ou
- la perte d’éclat du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou le manque d’homogénéité du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- le relâchement cutanée et/ou
-la perte de tonicité et/ou d’élasticité et/ ou de fermeté et/ou de densité de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- le blanchiment et/ou grisonnement des annexes cutanées et/ou
- la déshydratation et/ou les pertes insensibles en eau de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- l’altération du microrelief de la peau et/ou des muqueuses et/ou
- l’altération des propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et/ou des qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées en particulier des cheveux.
De manière avantageuse, l’invention a également pour objet une méthode de traitement cosmétique pour protéger la peau, les annexes cutanées, notamment les cheveux, et/ou les muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur la peau, les annexes cutanées notamment les cheveux, et/ou les muqueuses d’un individu qui en a besoin / qui le souhaite comprenant les étapes :
- L’identification sur l’individu d’une zone de peau et/ou d’annexes cutanées, notamment de cheveux, et/ou de muqueuse susceptible d’être soumis à un rayonnement de lumière bleue et/ou que l’on souhaite protéger contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou en diminuer et/ou en ralentir lesdits effets, et
- L’application topique sur cette zone de peau et/ou d’annexes cutanées, notamment de cheveux, et/ou de muqueuse d’une composition cosmétique contenant les microsphères selon l’invention en une quantité efficace pour protéger cette zone de peau et/ou d’annexes cutanées , préférentiellement de cheveux, et/ ou de muqueuse contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir les effets, à savoir avantageusement en une teneur en microsphères allant de 0,01 à 20%, avantageusement allant de 0,1 à 5%, de préférence allant de 0,5% à 3%, encore préférentiellement de 1% jusqu’à 2%, en poids par rapport au poids total de la composition.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront clairement à l'homme de l'art suite à la lecture de la description explicative qui fait référence à des exemples qui sont donnés seulement à titre d'illustration et qui ne sauraient en aucune façon limiter la portée de l'invention.
Les exemples font partie intégrante de la présente invention et toute caractéristique apparaissant nouvelle par rapport à un état de la technique antérieure quelconque à partir de la description prise dans son ensemble, incluant les exemples, fait partie intégrante de l'invention dans sa fonction et dans sa généralité. Ainsi, chaque exemple a une portée générale. D'autre part, dans les exemples, tous les pourcentages sont donnés en poids, sauf indication contraire, la température est exprimée en degré Celsius sauf indication contraire, et la pression est la pression atmosphérique, sauf indication contraire.
Exemples
Exemple 1 : Microsphères de silice poreuses
Un copolymère de styrène et d’acide acrylique est préparé comme suit : une quantité de 230 mL d’eau désionisée (DI) est ajoutée dans un ballon de réaction à 3 cols équipé d’un thermomètre, d’un condenseur, d’une agitation magnétique et sous atmosphère azotée. L’eau est chauffée à 80°C et une quantité de 10g de styrène est ajoutée sous agitation, suivi d’une quantité de 100 mg d’acide acrylique dissoute dans une quantité de 10ml d’eau désionisée, à la seringue. Une quantité de 100 mg of de persulfate d’ammonium est dissoute dans 10 ml d’eau désionisée et ajoutée à la seringue dans le mélange sous agitation. Le mélange est laissé sous agitation pendant 24 heures à 80°C. La dispersion colloïdale de polymère est mise à refroidir à température ambiante et est purifiée par centrifugation, formant ainsi les nanosphères de polystyrène ayant une taille moyenne de particules de 250 nm. La dispersion aqueuse colloïdale de polystyrène est diluée dans l’eau désionisée à une teneur de 7,5% en poids, par rapport au poids total de la composition et 2,5 % en poids de nanoparticules de silice par rapport au poids total de la composition sont ajoutées au mélange. Cette dispersion contient donc 7,5 % en poids de polystyrène, 2,5% en poids de nanoparticules de silice et 90% en poids d’eau désionisée par rapport au poids total de la composition. Le mélange est soumis à un traitement par ultrasons pour prévenir l’agglomération de particules.
La dispersion aqueuse est séchée par atomisation sous atmosphère d’azote (température d’admission : 100°C, température de sortie : 45°C, vitesse d’alimentation : 10mL/min) pour fournir des microsphères modèles monodispersées contenant 75% en poids de polystyrène et 25% en poids de silice.
Ces microsphères modèles sont alors calcinées afin d’enlever le polymère en les plaçant sur une plaque de silicone, et en réalisant une montée en température de 40°C à 500°C à une vitesse de 2°C/min, puis en maintenant la température de 500°C pendant 2 heures, puis enfin en baissant la température de 500°C à 40°C à une vitesse de 2°C/min. Les microsphères poreuses de SiO2monodispersées ainsi obtenues ont un diamètre moyen D50de 3,01 ± 1,34 µm mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM), un diamètre moyen de pores D50de 206 ± 10 nm mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) et une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure de 0,55. Les microsphères sont de couleur bleue.
Exemple 2 : évaluation de protection de la peau contre la lumière bleue sur des explants de peau humaine
Les microsphères obtenues à l’exemple 1 ont été incorporées dans le gel en microémulsion Emulgade® CPE commercialisée par BASF (INCI: Olus Oil (et) Glycérine (et) Lauryle Glucoside (et) Polyglycéryl-2-Dipolyhydroxystéarate (et) Glycéryle Oléate (et) Dicaprylyle Carbonate à une teneur de 1,5% en poids par rapport au poids total de la composition, sous forte agitation (composition selon l’invention). Les sphères sont inertes, ne regonflent pas, et sont en suspension dans le milieu. La dispersion est meilleure sous forte agitation en évitant les agglomérats. La composition du gel contenant les microsphères est indiquée dans le tableau 1 ci-dessous
ingrédients % en poids
Microsphères selon l’exemple 1 1,5
eau 38,5
Emulgade® CPE dont 60
huile végétale 12-24
glycérine 6-18
Polyglyceryl-2 Dipolyhydroxystearate 6-18
Lauryl Gucoside 6-12
Glycéryl Oléate 0,6-3
Dicaprylyl Carbonate 0,6-3
eau 8,4-10,8
Des explants de peau ont été préparés à partir de biopsies abdominales fraiches obtenues par chirurgie plastique (femmes de 55 ans). Les explants de peau ont été cultivés 6 jours dans un milieu de culture standard EMEM (milieu minimum essentiel d’Eagle), à 37°C, 5% CO2, dans une atmosphère humide avec un taux d’humidité de 95%.
Les explants ont été traités tous les jours pendant 5 jours par application topique de 2mg/cm2de la composition selon l’invention ou d’un placebo (gel en microémulsion Emulgade® CPE commercialisée par BASF ne contenant pas les microsphères selon l’invention) (contrôle placébo et contrôle lumière bleue). Puis les explants dans un milieu solution saline équilibrée de Hanks (Hanks’ Balanced Salt Solution (HBSS)) ont été irradiés (composition selon l’invention et contrôle lumière bleue) avec de la lumière bleue à 85J/cm2(longueur d’onde 401-500 nm du spectre de lumière visible avec un pic à 455 nm pendant 4 heures) en utilisant une solarbox® ou n’ont pas été irradiées (contrôle placébo). Les explants de peau ont ensuite été cultivés une journée de plus dans le milieu défini avant analyse.
Les teneurs en MMP1 et 8-OHdG des explants de peau ont été évaluées par immunomarquage. Les explants de peau ont été coupés en fines sections (5 µm) en utilisant un microtome (Leica RM2125, Leica Biosystems) et transférés sur lames Superfrost®. MMP1 a été détecté par un anticorps monoclonal spécifique (monoclonal 36665 clone de souris, R&D Systems). 8-OHdG a été détecté par un anticorps monoclonal (monoclonal clone N45-1 de souris, Gentaur Genprice). Les anticorps primaires ont été révélés en utilisant la méthode streptavidine/biotine et peroxydase (Vector VIP Peroxidase HRP kit, Vector Laboratories Inc.). La coloration a été observée par microscope optique (Leica DMLB, Leica Microsystems ou Olympus BX43, Olympus Life Science). Les images ont été analysées en utilisant le logiciel d’analyse d’image (Cell^D imaging systems, Olympus Life Science). La qualité et la viabilité des explants de peau ont été évaluées par le marquage trichrome de Masson et contrôlées par analyse microscopique.
Les résultats sont exprimés par la moyenne ± la déviation standard (SD; 3 explants par condition, 6 images par explant). Les résultats sont exprimés en pourcentage de la surface occupée par la coloration et ont été ensuite normalisés par rapport à la condition contrôle lumière bleue. Les différences statistiques entre ces conditions ont été évaluées en utilisant le test t de Student. Le seuil de signification a été fixé à 5% (p<0,05). La colonne « Statistique » indique le niveau de significativité compte tenu de la valeur p choisie. La mention p<0.05 désigne ainsi un résultat significativement différent du contrôle choisi. La mention p<0,01 désigne un résultat très significativement différent du contrôle choisi. Les résultats concernant les teneurs en 8-OHdG et en MMP1 dans l’épiderme et dans le derme sont rassemblés respectivement dans les tableaux 2 à 4 ci-dessous.
Teneur en 8-OHdG Moyenne (%) Déviation standard différence % (par rapport contrôle lumière bleue) Statistique (par rapport contrôle lumière bleue)
contrôle placebo (non irradié) 56 16 44 p<0,01
contrôle lumière bleue (placebo + irradiation lumière bleue à 85 J/cm²) 100 24 - -
composition selon l’invention + irradiation lumière bleue à 85 J/cm² 63 19 -37 p<0,05
Les explants exposés à la lumière bleue ont montrés une augmentation significative de la teneur en 8-OHdG dans la peau (P<0,01). Les microsphères selon l’invention font baisser la teneur en 8-OHdG de 37% (P<0,05).
Teneur en MMP1 dans l’épiderme Moyenne (%) Déviation standard différence % (par rapport contrôle lumière bleue) Statistique (par rapport contrôle lumière bleue)
contrôle placébo (non irradié) 44 6 56 p<0,01
contrôle lumière bleue (placebo + irradiation lumière bleue à 85 J/cm²) 100 22 - -
composition selon l’invention + irradiation lumière bleue à 85 J/cm² 45 13 -55 p<0,01
Les explants exposés à la lumière bleue ont montrés une augmentation significative de la teneur en MMP1 dans l’épiderme (P<0,01). Les microsphères selon l’invention font baisser la teneur en MMP1 dans l’épiderme de 55% (P<0,01).
Teneur en MMP1 dans l’épiderme Moyenne (%) Déviation standard différence % (par rapport contrôle lumière bleue) Statistique (par rapport contrôle lumière bleue)
contrôle placébo (non irradié) 63 18 37 p<0,01
contrôle lumière bleue (placebo + irradiation lumière bleue à 85 J/cm²) 100 19 - -
composition selon l’invention + irradiation lumière bleue à 85 J/cm² 77 30 -23 p<0,05
Les explants exposés à la lumière bleue ont montrés une augmentation significative de la teneur en MMP1 dans le derme (P<0,01). Les microsphères selon l’invention font baisser la teneur en MMP1 dans le derme de 23% (P<0,05).
Ces résultats ont été également comparés avec les résultats sur la teneur en MMP1 dans le derme obtenus avec des explants traités par une composition contenant le Tinosorb® M commercialisé par BASF et constitué par un filtre UV à large spectre basé sur la technologie des particules organique micro-fine (nom INCI :Methylene Bis-Benzotriazolyl Tetramethylbutylphenol (et) eau (et) Décyl Glucoside (et) Propylène Glycol (et) Gomme de Xanthane). Le Tinosorb® M montre une absorption sur toute la gamme des UV range et atteint même une protection dans la lumière bleue visible. Tinosorb® M à 4% en poids par rapport au poids total de la composition dans le gel en microémulsion Emulgade® CPE commercialisée par BASF fait baisser de 29% la teneur en MMP1 dans le derme comparé au contrôle placebo irradié avec de la lumière bleue. Les microsphères selon l’invention en une teneur de 1,5% en poids par rapport au poids total de la composition montrent une gamme de protection similaire.
Ainsi l’application par voie topique de la composition contenant les microsphères selon l’invention montre une bonne protection contre l’augmentation de teneur en MMP1 et 8-OHdG provoqués par la lumière bleue (401-500nm avec un pic à 455nm) dans la peau humaine.
Exemple 3 : compositions cosmétiques selon l’invention
Les microsphères poreuses utilisées sont celles obtenues dans l’exemple 1 sous forme de poudre.
Exemple 3a) : Emulsion fluide pour le visage
Phase Dénomination Quantité (% en poids total)
A Eau 77,05
A Glycérine 2,00
A Conservateur 1,00
B Carbomère (Rhéocare™) 0,20
C Lauryl de glucoside, polyglyceryl-2, dipolyhydroxystearate, glycérine, alcool cétéaryl (Eumulgin™ VL 75) 2,00
C cétéaryl alcool 1,00
C Cocoglycérides 3,00
C Stéarate d’éthylhexyl 3,00
C Carbonate de dicaprylyl 4,00
D Polyacrylate de sodium, carbonate de dicaprylyl, caprate de polyglycéryl-3 (Cosmedia™ Ace), 1,00
E Colorant CI 17200 0,10
E Pigments : mica, dioxyde de titane, silice (Flamenco™ summit magenta M80H) 2,00
F microsphères selon l’invention 3,00
F Parfum 0,65
L’émulsion est préparée par les méthodes usuelles dans le domaine bien connu de l’homme du métier, en introduisant la phase B dans la phase A et en agitant jusqu’à parfaite dispersion. Le mélange est chauffé à 75-80°C de même que la phase C séparément. Puis la phase C est ajoutée au mélange sous agitation. Le mélange est laissé à refroidir sous agitation douce à température ambiante et les composés des phases E et F sont ajoutés, les uns après les autres. L’ensemble est homogénéisé pensant 2 min. Le pH est ajusté à 5,2.
Exemple 3b) : Crème pour le visage
Phase Dénomination Quantité (% en poids total)
A Polystéarate sucrose, palmitate cétyl 3,00
A Distéarate pentaérythrityl 1,00
A Triglycéryle Caprylic/capric 3,00
A Coco-caprylate/caprate 3,00
A Carbonate de Dicaprylyl 3,00
A Polyacrylate de sodium 0,70
B eau 80,90
B glycérine 2,00
B Glutamate stéaroyl sodium 0,50
B Conservateur q.s
C Microsphères selon l’invention 0,5
C Eau 1,75
D Parfum q.s
E Ajusteur de pH (acide citrique) q.s.
La crème est préparée par les méthodes usuelles dans le domaine bien connu de l’homme du métier, en mélangeant les phases A et B préalablement chauffées à 75°C, puis en ajoutant les phases C et D en mélangeant et en ajustant la composition avec la phase E à un pH de 6,2 et à la viscosité de 15 000 mPas (mesurée avec un appareil Brookfield (RVT ; 23°C, spindle TC ; 20tours par min).
Exemple 3c) : shampoing
Phase Dénomination Quantité (% en poids total)
A Eau 60,3
A Gomme xanthane 1,2
B Décyl glucoside 14
B Dicaprylyl éther, décyl glucoside, oléate de glycéryle 5
B Sodium cocoyle glutamate 12
B Coco-glucoside, oléate de glycéryle 2
B Glycérine 3
B Conservateur q.s.
C Ajusteur de pH (acide citrique) q.s.
D Parfum 0,5
D Microsphères selon l’invention 0,01-10
Le shampoing est préparé par les méthodes usuelles dans le domaine bien connu de l’homme du métier, en mélangeant les 4 phases et en ajustant la composition à un pH de 5,2 et à la viscosité de 2200 mPas (mesurée avec un appareil Brookfield (RVT ; 23°C, spindle 5 ; 50tours par min).

Claims (14)

  1. Utilisation cosmétique non thérapeutique de microsphères poreuses comprenant, avantageusement constituée par, un oxyde métallique pour protéger la peau, les annexes cutanées, notamment les cheveux, et/ou les muqueuses contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur la peau, les annexes cutanées notamment les cheveux, et/ou les muqueuses, lesdites microsphères ayant :
    - un diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm,
    - des pores dont le diamètre moyen D50mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et
    - une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,40 à 0,65.
  2. Utilisation selon la revendication 1, caractérisée en ce que les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables sont choisis parmi le vieillissement de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération de la barrière cutanée et/ou mucosale et/ou la déshydratation de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération des propriétés biomécaniques de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées.
  3. Utilisation selon la revendication 1 ou 2, pour prévenir et/ou ralentir
    - l’apparition de rides et/ou ridules et/ou de tâches pigmentaires sur la peau et/ou les muqueuses, et/ou
    - la perte d’éclat du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou le manque d’homogénéité du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - le relâchement cutanée et/ou
    -la perte de tonicité et/ou d’élasticité et/ou de fermeté et/ou de densité de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - le blanchiment et/ou grisonnement des annexes cutanées et/ou
    - la déshydratation et/ou les pertes insensibles en eau de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - l’altération du microrelief de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - l’altération des propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et/ou des qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées en particulier des cheveux.
  4. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que l’oxyde métallique est choisi dans le groupe constitué par SiO2, TiO2, ZnO et leurs mélanges, avantageusement il s’agit de SiO2.
  5. Utilisation selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que les microsphères ont un diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1,3 à 10 µm, en particulier de 1,5 à 4,5 µm.
  6. Utilisation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que le diamètre moyen D50 de pores des microsphères mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 100 à 245 nm, en particulier de 180 à 225 nm.
  7. Utilisation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les microsphères ne contiennent pas et/ou ne sont pas utilisées en combinaison avec un autre filtre anti-lumière bleue et/ou un filtre anti-UV et/ou un filtre solaire et/ou dans une composition cosmétique qui en contient.
  8. Utilisation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que la lumière bleue a une longueur d’onde allant de 401 à 500nm, avantageusement de 415 à 490nm, plus avantageusement de 420 à 480nm, et en particulier de 430 à 460 nm.
  9. Utilisation selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que les microsphères poreuses sont comprises dans une composition cosmétique, à une teneur allant de 0,01% à 20% en poids, avantageusement de 0,1% à 5% en poids, encore avantageusement de 0,5% à 3% en poids, en particulier de 1% à 2 % en poids, par rapport au poids total de la composition.
  10. Utilisation selon la revendication 9, caractérisée en ce que la composition cosmétique comprend au moins un excipient cosmétiquement acceptable et que cette composition est choisie parmi un sérum, une lotion, une crème, un shampoing, un après-shampoing, une huile, un lait, une pommade, une pâte, une mousse, une émulsion, un hydrogel, un gel douche, un masque, une laque, un spray, une cire, un mascara, un crayon de maquillage, un vernis, d’une poudre, notamment de maquillage, d’un stick.
  11. Procédé de soin cosmétique non thérapeutique comprenant l’application sur au moins une zone de peau et/ou de muqueuse et/ou d’annexes cutanées de microsphères poreuses comprenant, avantageusement constituée par, un oxyde métallique ou d’une composition cosmétique les comprenant pour protéger la zone de peau, d’annexes cutanées, notamment de cheveux, et/ou de muqueuse contre les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables de la lumière bleue et/ou pour en diminuer et/ou ralentir lesdits effets sur cette zone de peau, d’annexes cutanées notamment de cheveux, et/ou de muqueuses, les effets inesthétiques et/ou désagréables et/ou inconfortables étant avantageusement choisis parmi le vieillissement de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération de la barrière cutanée et/ou mucosale et/ou la déshydratation de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées et/ou l’altération des propriétés biomécaniques de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées, lesdites microsphères ayant :
    - un diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) allant de 1 µm à 30 µm,
    - des pores dont le diamètre moyen D50 mesuré par microscopie électronique à balayage (SEM) va de 50nm à 250nm et
    - une porosité moyenne mesurée par porosimétrie au mercure allant de 0,40 à 0,65.
  12. Procédé de soin cosmétique selon la revendication 11, caractérisé en ce que les microsphères poreuses et/ou la composition cosmétique les comprenant sont appliqués par voie topique sur tout ou partie de la peau et/ou des muqueuses du corps et/ou du visage choisie parmi le cuir chevelu, les jambes, les cuisses, les bras, le ventre, le décolleté, le cou, tout ou partie du visage, le front, le menton, les lèvres, le contour des lèvres, le contour des yeux, la zone dite « en T » du visage, et/ou sur tout ou partie des annexes cutanées, plus préférentiellement les cheveux.
  13. Procédé de soin cosmétique selon l’une quelconque des revendications 11 ou 12, caractérisé en ce que les microsphères poreuses et/ou la composition cosmétique les comprenant sont tels que définis dans l’une quelconque des revendications 4 à 7 et 9 à 10.
  14. Procédé de soin cosmétique selon l’une quelconque des revendications 11 à 13, pour prévenir et/ou ralentir
    - l’apparition de rides et/ou ridules et/ou de tâches pigmentaires sur la peau et/ou les muqueuses, et/ou
    - la perte d’éclat du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou le manque d’homogénéité du teint de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - le relâchement cutanée et/ou
    -la perte de tonicité et/ou d’élasticité et/ ou de fermeté et/ou de densité de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - le blanchiment et/ou grisonnement des annexes cutanées et/ou
    - la déshydratation et/ou les pertes insensibles en eau de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - l’altération du microrelief de la peau et/ou des muqueuses et/ou
    - l’altération des propriétés de surface et/ou de texture et/ou visuelle et/ou des qualités sensorielles de la peau et/ou des muqueuses et/ou des annexes cutanées en particulier des cheveux.
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