FR3094613A1

FR3094613A1 - Applicateur pour l’application de produit capillaire, et procédé d’application associé

Info

Publication number: FR3094613A1
Application number: FR1903723A
Authority: FR
Inventors: Henri Samain; Franck Giron
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2019-04-08
Filing date: 2019-04-08
Publication date: 2020-10-09
Anticipated expiration: 2039-04-08
Also published as: FR3094613B1; EP3952693A1; WO2020208034A1; EP3952693C0; EP3952693B1

Abstract

L’applicateur pour l’application de produit capillaire comprend une embase 12 et des picots 14 s’étendant en saillie par rapport à l’embase. Au moins une pluralité de picots 14 présentent chacun une tension superficielle variable dans le sens de sa longueur. Une portion distale d’application 20 de chaque picot de ladite pluralité de picots présente une tension superficielle supérieure à celle d’une portion proximale 22 dudit picot. Figure pour l’abrégé : Fig 5

Description

Applicateur pour l’application de produit capillaire, et procédé d’application associé

La présente invention concerne un applicateur pour l’application de produit capillaire, notamment d’une composition de coiffage à agent fixant pour la mise en forme des cheveux.

Généralement, pour mettre en forme la chevelure, on change la disposition des cheveux, puis on fixe la forme acquise.

Pour cela, on coiffe les cheveux, par exemple avec des instruments délivrant de la chaleur comme un sèche-cheveux à air chaud, et on réalise un effort mécanique sur les cheveux, notamment sur les racines. Typiquement, cette technique appelée brushing produit un effet de volume, que l’on cherche à conserver dans le temps. Ainsi, on utilise des compositions de coiffage à agent fixant telles que des laques aérosols, aptes à aider la mise en forme réalisée à résister aux mouvements de la journée, et à la gravité. Cette utilisation de composition de coiffage à agent fixant est notamment nécessaire pour les personnes aux cheveux fins et/ou raides pour la tenue de la mise en forme donnée lors du brushing.

Toutefois, l’utilisation de laques aérosols, notamment sur de tels cheveux fins et/ou raides, entraine des désagréments notamment esthétiques. En effet, avec un tel système aérosol, le produit est délivré sous forme de gouttelettes qui se déposent à la surface de la chevelure. Quand les gouttelettes sèchent, chacune forme une petite soudure, d’environ 200 µm.

Il arrive, notamment lorsque l’utilisateur souhaite obtenir une fixation importante et procède alors à une distribution de produit supérieure à 20 secondes par exemple, que les gouttelettes coalescentes sur la chevelure produisent des accumulations locales de produit importantes plus étendues, sur plusieurs millimètres.

Cela pose principalement deux problèmes. Tout d’abord, il apparait des zones brillantes dans la chevelure, donnant un aspect apprêté à la coiffure, et donc non naturel. Ensuite, quand la chevelure bouge, ces accumulations locales de produit restreignent le mouvement des cheveux, laissant apparaitre que la chevelure a été fixée, et donc lui donnent un effet artificiel.

Pour remédier à cette problématique, il est possible de limiter le temps d’application de la laque aérosol, par exemple à 10 secondes. On évite ainsi ce phénomène de coalescence, et donc l’effet artificiel, mais la coiffure n’est pas bien fixée et ne résiste donc pas longtemps dans la journée.

Une autre solution est d’utiliser des laques employant des formulations plus concentrées. Ainsi, en utilisant ces produits dans un temps limité, par exemple de l’ordre de 10 secondes, on limite aussi la problématique de la coalescence des gouttelettes déposées. Toutefois cette solution requiert d’employer des résines en forme dispersion pour pouvoir être diffusée sous forme d’un spray. Le problème de cette solution est qu’il devient alors très difficile de peigner et de laver la chevelure car les soudures à base de résines en forme dispersion sont beaucoup plus difficiles à éliminer.

Des essais ont été réalisés pour diminuer l’aptitude des gouttelettes à s’étaler le long ou entre les cheveux, comme par exemple en diminuant la tension de surface du liquide, mais les résultats n’ont pas été jugés suffisants.

Par ailleurs, de sorte à pouvoir bénéficier d’un dispositif compatible avec une large gamme de compositions de coiffage sans pulvérisation, la demanderesse a développé un applicateur comprenant une pluralité de picots en saillie délimitant à leurs extrémités libres des cavités de retenue de la composition à appliquer. Pour plus de détail sur la conception de cet applicateur, on pourra se référer à la demande de brevet WO-A2-2012/107887, et notamment aux modes de réalisation des figures 2F, 3F et 3G.

Après avoir chargé en composition les cavités des picots de l’applicateur par prélèvement direct à partir d’un récipient contenant la composition, la composition est retenue à l’intérieur de celles-ci par capillarité avant d’être déposée sur la chevelure sous forme de gouttelettes.

Avec cet applicateur, on ne note pas ou peu d’effet de coalescence des gouttelettes de produit, et de ce fait on évite l’aspect brillant de la coiffure.

Toutefois, la demanderesse a observé que les gouttelettes se déposent principalement sur une première couche supérieure de la chevelure. Les cheveux sont donc surtout maintenus au niveau de cette première couche de la chevelure. Ainsi, quand la chevelure bouge, on peut observer un phénomène apprêté de mouvement solidaire des cheveux.

Si l’applicateur est utilisé en essayant de glisser les picots sous la première couche de cheveux, on voit que les gouttelettes sont captées par cette première couche de cheveux, pendant le mouvement d’introduction de l’applicateur, produisant alors les mêmes effets.

Afin de pouvoir placer la composition de coiffage sous la première couche de cheveux, une autre approche consiste à soulever une partie de la chevelure et à appliquer la composition sur la partie soulevée. Pour plus de détail sur ce type de procédé de mise en forme de la chevelure, on pourra par exemple se référer à la demande de brevet FR-A1-3 029 397.

Ce procédé est adapté pour réaliser un décollement des racines de la chevelure, notamment à la frontière entre le visage et la chevelure, mais est plus délicat à mettre en œuvre pour les autres zones de la chevelure dans la mesure où il est nécessaire de déplacer des cheveux pour accéder à d’autres. De plus, le procédé requiert de déposer des quantités assez importantes de composition de coiffage car celle-ci se répartit dans le volume de la chevelure. Dès lors, le séchage de la composition est relativement long et réclame de la patience puisqu’il est nécessaire d’attendre le séchage complet avant de pouvoir bouger.

On conçoit donc qu’il existe un besoin de remédier aux inconvénients précités.

L’invention a pour objet un applicateur pour l’application de produit capillaire comprenant une embase et des picots s’étendant en saillie par rapport à l’embase.

Selon une caractéristique générale, au moins une pluralité de picots présentent chacun une tension superficielle variable dans le sens de sa longueur. Une portion distale d’application de chaque picot de ladite pluralité de picots présente une tension superficielle supérieure à celle d’une portion proximale dudit picot.

Par « picots », on entend des éléments en saillie individualisables sur l’applicateur. Les picots peuvent présenter une forme cylindrique, conique, parallélépipédique, triangulaire, irrégulière, etc.

Par « partie proximale » d’un picot, on entend la partie du picot qui est la plus proche de l’embase, et par « partie distale » la partie d’extrémité du picot qui est la plus éloignée de l’embase en étant située du même côté de la partie proximale par rapport à l’embase. La partie distale d’application de chaque picot de ladite pluralité des picots peut être adjacente à la partie proximale dudit picot.

Les portions distales des picots peuvent présenter une ou plusieurs valeurs de tension superficielle. Les portions proximales des picots peuvent présenter une ou plusieurs valeurs de tension superficielle qui restent inférieure à celle(s) des portions distales.

Les valeurs de tension superficielle des parties distales d’application et des parties proximales des picots sont avantageusement choisies en fonction du produit capillaire à appliquer.

La tension superficielle des parties distales d’application des picots peut avantageusement être supérieure à celle du produit capillaire à appliquer. La tension superficielle des parties proximales des picots peut avantageusement être inférieure à celle du produit capillaire à appliquer.

Lors du chargement des picots de l’applicateur avec le produit capillaire, une couche de produit capillaire se forme sur chaque picot. Puis, avant et pendant que l’applicateur est introduit dans la chevelure de façon que les picots pénètrent sous la première couche de la chevelure, le produit capillaire a tendance à se déplacer vers les extrémités des picots compte tenu de la tension superficielle des parties distales d’application et des parties proximales desdits picots relativement à la tension superficielle du produit capillaire.

Ainsi, le produit capillaire est déposé principalement au niveau de la couche de cheveux qui est située sous la première couche de la chevelure sans traiter forcément le volume entier de la chevelure, c’est-à-dire sans traiter ni la première couche de cheveux, ni la couche interne de cheveux qui se trouve au voisinage immédiat du cuir chevelu.

Le produit déposé peut sécher assez rapidement dans la mesure où il est situé à proximité de la surface externe de la première couche de la chevelure.

De préférence, la portion distale d’application de chaque picot de ladite pluralité de picots est pourvue de l’extrémité libre dudit picot.

Selon une conception particulière, les parties distale d’application et proximale de chaque picot de ladite pluralité des picots sont fixes l’une relativement à l’autre.

Avec une telle conception, les parties distale d’application et proximale de chaque picot peuvent être réalisées en une seule pièce. Dans ce cas, il est possible de prévoir localement une étape de traitement de surface de chaque picot pour réduire la tension superficielle de la partie proximale. Alternativement, il est possible de réaliser les parties distale d’application et proximale de chaque picot en deux pièces distinctes qui sont ensuite fixées entre elles par tout moyen approprié. Dans une autre variante, chaque picot de ladite pluralité de picots est pourvu d’un manchon délimitant la portion proximale dudit picot.

Selon une autre conception particulière, les parties distale d’application et proximale de chaque picot de ladite pluralité des picots sont coulissantes l’une relativement à l’autre, et montées en partie l’une à l’intérieur de l’autre.

Dans ce cas, l’applicateur peut comprendre en outre un organe d’actionnement pour le déplacement des parties distale d’application et proximale de chaque picot de ladite pluralité des picots l’une relativement à l’autre.

Dans un mode de réalisation, l’organe d’actionnement comprend une platine mobile par rapport à l’embase et supportant la partie proximale, ou la partie distale d’application, de chaque picot de ladite pluralité des picots. L’applicateur peut comprendre en outre au moins un élément de rappel déformable élastiquement qui est interposé entre la platine et l’embase.

Dans un mode de réalisation particulier, les parties distales d’application des picots sont de forme plane ou de section décroissante en direction de leur extrémité libre. Dans ce dernier cas, elles peuvent être réalisées par exemple sous forme de pointes ou de portions de sphères, notamment d’hémisphères.

La forme plane des parties distales d’application des picots, ou la section décroissante en direction de leur extrémité libre de ces parties distales, favorise la retenue du produit sur l’applicateur, puis le transfert sur la chevelure sous forme de films.

Ainsi, après transfert du produit sur les cheveux, on limite le risque de formation de soudures larges au séchage et on augmente le nombre de soudures distinctes. On obtient alors un effet de fixation, sans effet de rigidification de la chevelure et des désagréments associés.

En variante, il reste cependant possible de prévoir des parties distales d’application pour les picots présentant d’autres formes, par exemple une forme concave de sorte à former des cavités de retenue du produit, une forme ondulée, etc.

Dans un mode de réalisation, l’embase de l’applicateur délimite une face frontale par rapport à laquelle s’étendent en saillie les picots, la densité de picots sur ladite face frontale étant comprise entre 1 et 20 par cm², et de préférence entre 3 et 12 par cm².

Ladite face frontale de l’embase de l’applicateur peut être comprise entre 10 et 1000 cm², et de préférence comprise entre 50 et 400 cm². Le nombre total de picots peut varier de 20 à 20 000, mieux de 50 à 10000, et de préférence de 100 à 2000.

De préférence, les picots s’étendent selon une même direction et sont aussi de préférence de même hauteur. De sorte à favoriser une application homogène de la composition, les picots peuvent être identiques entre eux.

Les picots peuvent par exemple présenter une section constante sur toute leur hauteur ou au contraire une section variable. Les picots ont, par exemple, une section de forme circulaire, polygonale telle que rectangulaire, carrée, etc., ou encore irrégulière.

A titre indicatif, la dimension transversale des picots peut être comprise entre 0,5 mm et 10 mm, et de préférence entre 1 mm et 5 mm. La hauteur des picots peut par exemple être comprise entre 10 mm et 40 mm, et de préférence entre 12 mm et 30 mm.

Dans un mode de réalisation, la totalité des picots de l’applicateur présente chacun une tension superficielle variable dans le sens de sa longueur. Alternativement, seulement une partie des picots de l’applicateur peuvent présenter chacun une tension superficielle variable dans le sens de sa longueur.

L’invention a également pour objet un système de conditionnement et d’application d’un produit, notamment d’un produit cosmétique, comprenant un récipient de stockage dudit produit, et un applicateur tel que défini précédemment monté de manière amovible entre une position de fermeture du récipient et une position d’application dans laquelle l’applicateur est séparé dudit récipient

L’invention a encore pour objet un procédé d’application sur des cheveux d’une composition de coiffage comprenant au moins un agent fixant à l’aide d’un applicateur tel que défini précédemment, comprenant :

- une étape de chargement des picots de l’applicateur, avec la composition de coiffage présentant une tension superficielle qui est inférieure à celle de la partie distale de chaque picot de ladite pluralité de picots, et qui est supérieure à celle de la partie proximale de chaque picot de ladite pluralité de picots, et

- une étape de transfert sur les cheveux de la composition de coiffage retenue sur les picots de l’applicateur par introduction desdits picots dans la chevelure.

Le procédé selon l’invention peut être mis en œuvre sur chevelure sèche ou sur chevelure mouillée. De préférence, la chevelure est sèche.

Après transfert de la composition sur la chevelure, on peut éloigner l’applicateur et sécher la composition déposée sur la chevelure, par exemple à l’aide d’un sèche-cheveux ou d’un casque chauffant, ou encore les laisser sécher naturellement.

Comme indiqué précédemment, le procédé comprend une étape préalable consistant à charger les picots de l’applicateur avec la composition de coiffage à appliquer.

L’applicateur peut être chargé en composition avant chaque utilisation.

Principalement, la composition peut être prélevée directement par les picots de l’applicateur à partir d’un récipient contenant la composition. Dans une alternative, les picots de l’applicateur peuvent par exemple être pressés sur une éponge imbibée de composition, pour se charger en composition. En variante, l’applicateur est immergé dans la composition. L’applicateur peut encore être amené au contact d’un rouleau chargé de composition.

De préférence, l’applicateur peut se nettoyer après l’utilisation et la composition restée après utilisation sur l’applicateur peut s’éliminer facilement, le nettoyage se faisant par exemple à l’eau ou à l’aide de tout solvant adapté, par utilisation d’un tissu absorbant, par aspiration ou par jet de gaz, etc.

Le fait que l’applicateur soit rechargeable en composition permet de le réutiliser.

L’applicateur est par exemple rechargé avec une composition identique à la composition précédemment utilisée, ou peut être chargé avec une composition différente.

Le chargement de l’applicateur en composition peut faire intervenir une élimination de la composition en excès sur l’applicateur de façon à s’assurer que la composition n’est pas présente ailleurs que sur les picots.

Les compositions pouvant être utilisées se présentent sous la forme de liquides ou de gels, crèmes, pâtes, comportant ou non une phase pulvérulente, ou de poudre. Lorsque la composition est liquide, celle-ci peut être sous forme de lotion ou d’émulsion.

La composition peut se présenter sous forme d’un liquide, d’une lotion ou d’une émulsion fluide ou d’un gel peu épais.

La viscosité de la composition varie de préférence de 1 et 200 cps à 25°C et à une vitesse de cisaillement de 1s^-1. Les mesures de viscosité auxquelles il est fait référence sont effectuées par un rhéomètre à géométrie cône plan.

En particulier, on peut choisir une composition connue de l’homme du métier pour le coiffage et la fixation de la chevelure et notamment celles introduites dans les dispositifs aérosol en présence d’un gaz propulseur pour être utilisée sous forme de laque. On peut aussi utiliser une composition inspirée de ces compositions mais surconcentrées en actif fixant.

La composition comporte au moins un agent fixant, au besoin dans un milieu cosmétiquement acceptable, ce dernier étant de préférence aqueux, alcoolique ou hydroalcoolique.

La composition cosmétique peut notamment comprendre un ou plusieurs solvants organiques, de préférence dans une quantité massique comprise entre 0,05 et 95 %, et de manière tout à fait préférée, entre 1 et 70 % en poids, par rapport au poids total de la composition.

Ce solvant organique peut être un alcool inférieur en C2 à C4, en particulier l’éthanol et l’isopropanol, les polyols et éthers de polyol tels que le propylène glycol, le polyéthylène glycol ou le glycérol. Le solvant organique est de préférence l'éthanol ou l’isopropanol, et encore plus préférentiellement est l’éthanol.

La composition peut comporter comme agent fixant un ou plusieurs polymères fixants. Par « polymère fixant », on entend tout polymère permettant de conférer une forme à la chevelure ou de maintenir la chevelure sous une forme donnée.

Tous les polymères fixants anioniques, cationiques, amphotères et non ioniques ainsi que leurs mélanges utilisés peuvent être utilisés en tant que polymères fixants dans les compositions à appliquer sur les cheveux selon le procédé de l’invention. Pour plus de détails sur les polymères fixant pouvant être utilisés, on pourra se référer à la demande de brevet WO-A2-2012/107887 précitée.

Comme indiqué précédemment, la tension superficielle des parties distales d’application des picots est supérieure à celle de la composition capillaire à appliquer, et de préférence supérieure d’au moins 10% à celle de la composition. La tension superficielle des parties proximales des picots est inférieure à celle de la composition capillaire à appliquer, et de préférence inférieure d’au moins 10% à celle de la composition.

A titre d’exemple, dans le cas de formules éthanoliques avec une tension superficielle égale à 22,5 mN.m^-1, les parties distales des picots peuvent être réalisées dans un matériau plastique présentant une tension de surface supérieure ou égale à 25 mN.m^-1, notamment un PE ayant une tension superficielle comprise entre 31 et 36 mN.m^-1, ou un PVC ayant une tension superficielle égale à 39 mN.m^-1, ou un POM ayant une tension superficielle égale à 43 mN.m^-1, ou un Nylon ayant une tension superficielle égale à 46 mN.m^-1. Les parties distales des picots peuvent être réalisées dans d’autres types de matériaux, par exemple en céramique ou en oxyde métallique, notamment de la silice ayant une tension superficielle supérieure ou égale à 100 mN.m^-1, ou encore en métal, par exemple en aluminium ayant une tension superficielle égale à 1100 mN.m^-1, ou en fer ayant une tension superficielle égale à 2000 mN.m^-1. Les parties proximales des picots peuvent être réalisées dans un matériau fluoré tel que téflon ou du PTFE ayant une tension superficielle comprise entre 10 et 20 mN.m^-1.

A titre d’exemple également, dans le cas de formules hydro-éthanoliques à 40% d’éthanol et 60% d’eau présentant une tension superficielle égale à 39 mN.m^-1, les parties distales des picots peuvent être réalisées dans un matériau plastique présentant une tension de surface supérieure ou égale à 43 mN.m^-1, notamment un POM ayant une tension égale à 43 mN.m^-1ou un Nylon ayant une tension superficielle égale à 46 mN.m^-1, ou encore en céramique ou en oxyde métallique, notamment de la silice ayant une tension superficielle supérieure ou égale à 100 mN.m^-1, ou encore en métal, par exemple en aluminium ayant une tension superficielle égale à 1100 mN.m^-1, ou en fer ayant une tension superficielle égale à 2000 mN.m^-1. Les parties proximales des picots peuvent être réalisées dans un matériau présentant une tension de surface inférieure ou égale à 35 mN.m^-1, notamment un PE ayant une tension superficielle comprise entre 31 et 35 mN.m^-1ou encore dans un matériau fluoré tel que téflon ou du PTFE ayant une tension superficielle comprise entre 10 et 20 mN.m^-1.

Encore à titre d’exemple, dans le cas de formules hydro-éthanoliques à 10% d’éthanol et 90% d’eau présentant une tension superficielle égale à 46 mN.m^-1, les parties distales des picots peuvent être réalisées dans un matériau plastique présentant une tension de surface supérieure ou égale à 51 mN.m^-1, notamment un polyacrylonitrile ayant une tension superficielle égale à 51 mN.m^-1, ou encore en céramique ou en oxyde métallique, notamment de la silice ayant une tension superficielle supérieure ou égale à 100 mN.m^-1, ou encore en métal, par exemple en aluminium ayant une tension superficielle égale à 1100 mN.m^-1, ou en fer ayant une tension superficielle égale à 2000 mN.m^-1. Les parties proximales des picots peuvent être réalisées dans un matériau présentant une tension de surface inférieure ou égale à 41 mN.m^-1, notamment un PE ayant une tension superficielle comprise entre 31 et 36 mN.m^-1ou encore dans un matériau fluoré tel que téflon ou du PTFE ayant une tension superficielle comprise entre 10 et 20 mN.m^-1.

De nouveau à titre d’exemple, dans le cas de formules aqueuses présentant une tension superficielle égale à 72 mN.m^-1, les parties distales des picots peuvent être réalisées en céramique ou en oxyde métallique, notamment de la silice ayant une tension superficielle supérieure ou égale à 100 mN.m^-1, ou encore en métal, par exemple en aluminium ayant une tension superficielle égale à 1100 mN.m^-1, ou en fer ayant une tension superficielle égale à 2000 mN.m^-1. Les parties proximales des picots peuvent être réalisés dans un matériau polymère ou dans un matériau fluoré tel que téflon ou du PTFE ayant une tension superficielle comprise entre 10 et 20 mN.m^-1.

La tension de surface de la composition doit être considérée avec les adjuvants qu’elle contient. Ainsi, si la composition est aqueuse et contient un tensioactif, celui-ci réduit la tension superficielle et amène à considérer non la tension superficielle de l’eau mais la tension superficielle du fluide. Le même raisonnement s’applique pour les surfaces des picots. Par exemple, comme indiqué précédemment, un traitement de surface peut modifier la tension superficielle du matériau des picots. Par exemple, si une zone de silice est traitée par un traitement du type phosphate, ou le rendant hydrogéné ou fluoré, la tension superficielle de cette zone peut par exemple passer de 150 mN.m^-1à 40, 30 ou encore être inférieure à 20 mN.m^-1.

Concernant l’applicateur, celui-ci peut être rigide, semi-rigide ou souple. L’embase de l’applicateur peut être rigide, semi-rigide ou souple. L’embase est réalisée de préférence dans un matériau non absorbant. Par « non absorbant » on entend intrinsèquement imperméable à la composition, c’est-à-dire ne permettant pas la diffusion de la composition en son sein. Le matériau non absorbant peut être par exemple une matière métallique ou thermoplastique, notamment choisie parmi les polyoléfines, les polyamides dont les nylons, polyester. Les picots sont également de préférence réalisés dans un matériau non absorbant.

A titre indicatif, l’embase de l’applicateur peut présenter une dimension transversale de quelques centimètres, ou encore être beaucoup plus grande pour couvrir une large partie de la tête en un seul geste.

La présente invention sera mieux comprise à l’étude de la description détaillée de modes de réalisation, pris à titre d’exemples nullement limitatifs et illustrés par les dessins annexés, sur lesquels :

illustre un procédé d’application selon un exemple de mise en œuvre de l’invention,

est une vue de face d’un applicateur selon un exemple de réalisation de l’invention qui est utilisé dans le procédé d’application de la figure 1,

sont des vues en coupe selon les axes III-III et IV-IV de la figure 2,

est une vue de détail de la figure 3,

est une vue de détail d’un applicateur selon un autre exemple de réalisation de l’invention, et

sont des vues en coupe d’un applicateur selon un autre exemple de réalisation de l’invention.

Le procédé selon l’invention peut être mis en œuvre directement par le consommateur pour mettre en place ou retoucher sa coiffure comme cela est illustré à la figure 1. Alternativement, le procédé peut être mis en œuvre dans un cadre professionnel.

Le procédé de l’invention est mis en œuvre à l’aide d’un applicateur 10 pour l’application sur les cheveux du consommateur d’une composition de coiffage comprenant au moins un agent fixant. Comme cela sera décrit plus en détail par la suite, le transfert de la composition de l’applicateur 10 vers les cheveux se fait par introduction dudit applicateur dans la chevelure. L’applicateur 10 est au préalable chargé en composition à appliquer avant l’étape de transfert sur les cheveux.

Comme illustré plus visiblement aux figures 2 à 4, l’applicateur 10 comprend une embase 12 et une pluralité de picots 14 s’étendant à partir de celle-ci. Comme cela sera décrit plus en détail par la suite, chaque picot 14 de l’applicateur 10 présente une tension de surface qui est variable le long de celui-ci.

Dans l’exemple de réalisation illustré, l’applicateur 10 comprend également une languette 15 pour faciliter sa préhension et sa manipulation. La languette 15 s’étend à partir de l’embase 12 du côté opposé aux picots 14. Alternativement, l’applicateur 10 peut être dépourvu d’une telle languette.

L’embase 12 présente une forme générale cylindrique. En variante, il est possible de prévoir pour l’embase d’autres formes, par exemple, polygonale, encore ovale, etc.

Les picots 14 permettent d’appliquer la composition sur les cheveux du consommateur. Les picots 14 s’étendent transversalement à l’embase 12. Les axes longitudinaux des picots 14 sont parallèles entre eux. Les picots 14 sont de préférence identiques entre eux. Les picots 14 s’étendent à partir d’une face frontale 16 de l’embase 12.

L’embase 12 est délimitée axialement par la première face frontale 16 et par une deuxième face frontale 18 opposée à la première face frontale 16. Les faces frontales 16, 18 forment des faces d’extrémité de l’embase 12. Les faces frontales 16, 18 sont ici planes. En variante, ces faces pourraient être légèrement convexes ou concaves.

Dans l’exemple de réalisation illustré, les picots 14 sont espacés de manière régulière les uns par rapport aux autres. Selon l’espacement des picots 14, l’effet de fixation d’une même composition sera différent. A titre indicatif, l’espacement ou pas entre les picots 14 peut être compris entre 2 mm et 8 mm. Alternativement, il pourrait être possible de prévoir un espacement inter-picots 14 non régulier, par exemple lorsque l’on cherche à déposer la composition selon un motif particulier.

Les picots 14 présentent une forme allongée. Dans l’exemple de réalisation illustré, les picots 14 présentent une forme générale cylindrique. Alternativement, les picots 14 peuvent présenter d’autres formes. Les picots 14 présentent ici une hauteur de 12 mm. Dans d’autres modes de réalisation, il est possible de prévoir une hauteur comprise entre 10 mm à 40 mm, et de préférence entre 12 mm à 30 mm. L’applicateur comprend ici plus de 100 picots. Il est possible en variante de prévoir un nombre de picots différents. A titre indicatif, le diamètre de chaque picot 14 est ici de 1,5 mm. Dans d’autres modes de réalisation, il est possible de prévoir un diamètre de picots compris entre 0,5 mm et 10 mm, et de préférence entre 1 mm et 5 mm.

Dans l’exemple de réalisation illustré, chaque picot 14 comprend une extrémité libre 14a de forme plane. En variante, il est possible de prévoir pour les extrémités des picots d’autres formes, par exemple des formes arrondies, notamment sphériques, ou encore des formes pointues, ou de manière générale une section décroissante en direction de son extrémité libre. Alternativement, les extrémités libres des picots peuvent être pourvues de cavités, par exemple de forme sphérique.

L’applicateur 10 peut être réalisé par moulage d’une matière plastique rigide, par exemple du PP, PE, PEHD, etc., ou encore une matière plastique souple. Dans l’exemple de réalisation illustré, l’applicateur 10 est réalisé par moulage en une seule pièce. Les picots 14 sont venus de matière avec l’embase 12.

Comme indiqué précédemment, la tension superficielle de chaque picot 14 de l’applicateur 10 varie dans le sens de sa longueur. La tension superficielle d’une partie distale 20 (figure 5) de chaque picot 14 pourvue de l’extrémité libre 14a est supérieure à la tension superficielle d’une partie proximale 22 dudit picot 14. La partie proximale 22 dudit picot se raccorde à l’embase 12. Plus précisément, la partie proximale 22 du picot se raccorde à la face frontale 16 de l’embase. La partie distale 20 prolonge la partie proximale 22. De préférence, la longueur de la partie distale 20 est inférieure à 50 % de la longueur totale dudit picot 14.

Dans l’exemple de réalisation illustré, un épaulement est ménagé entre la partie distale 20 et la partie proximale 22. La partie distale 20 présente ici un diamètre réduit par rapport à la partie proximale 22. Alternativement, les parties distale 20 et proximale 22 de chaque picot peuvent être de même diamètre. Dans ce cas, les parties distale 20 et proximale 22 dudit picot 14 sont délimitées uniquement par la variation de la tension superficielle dudit picot 14, et non aussi par une différence de diamètres.

Les picots 14 de l’applicateur sont réalisés par moulage en une seule pièce. Afin que pour chaque picot 14, la partie proximale 22 présente une tension superficielle réduite par rapport à celle de la partie distale 20, un traitement de surface est prévu sur ledit picot dans la zone destinée à former cette partie proximale. Il est par exemple possible de prévoir un dépôt par technologie plasma ou encore par traitement Corona.

Les valeurs de tension superficielle des parties distales 20 et des parties proximales 22 des picots 14 de l’applicateur sont choisies selon la composition de coiffage à appliquer sur les cheveux.

De préférence, la tension superficielle des parties distales 20 des picots 14 est supérieure à celle de la composition de coiffage à appliquer, et de préférence d’au moins de 10%. La tension superficielle des parties proximales 22 des picots est inférieure à celle de la composition de coiffage à appliquer, et de préférence d’au moins de 10%.

La composition à appliquer peut se présenter sous la forme de liquides ou de gels, crèmes, pâtes, comportant ou non une phase pulvérulente, ou de poudre. Lorsque la composition est liquide, celle-ci peut être sous forme de lotion ou d’émulsion.

De préférence, la composition est épaisse, soit par l’ajout d’un tiers composé épaississant, soit parce que la concentration en résine donne un aspect épaissi. La viscosité de la composition peut varier de préférence de 10 et 100 cps à 25°C et à une vitesse de cisaillement de 1s^-1.

Pour procéder à l’application sur les cheveux, l’utilisateur peut procéder de la manière suivante.

Tout d’abord, l’utilisateur charge en composition les picots 14 de l’applicateur, par exemple en les plongeant à l’intérieur d’un récipient contenant la composition. Ainsi, une couche de composition recouvre chacun des picots 14.

Puis, l’utilisateur introduit l’applicateur dans la chevelure de sorte que les picots 14 pénètrent sous la première couche de la chevelure, par exemple de 5 mm à 10 mm.

Avant et pendant que l’introduction de l’applicateur dans la chevelure de sorte que les picots 14 pénètrent sous la première couche de la chevelure, la composition présente sur les parties proximales 22 des picots 14 a tendance à se déplacer vers les parties distales 20 de ceux-ci compte tenu de la tension superficielle de ces parties proximales relativement à celle de la composition. La composition est alors principalement concentrée sur les parties distales 20 des picots.

Dès lors, la composition est déposée par les parties distales 20 des picots 14 par capillarité de façon localisée principalement au niveau de la couche de cheveux qui est située sous la première couche de la chevelure. La composition déposée peut sécher assez rapidement dans la mesure où elle est située à proximité de la surface externe de la première couche de la chevelure.

Comme indiqué précédemment, dans cet exemple de réalisation, les picots 14 de l’applicateur sont réalisés par moulage en une seule pièce.

En variante, les parties distales 22 des picots pourraient être réalisées sous forme d’éléments rapportés fixés sur les parties proximales 20 par tout moyen approprié, par exemple par collage ou encore par surmoulage. Les parties distales 22 et les parties proximales 20 des picots sont dans ce cas réalisées dans des matériaux différents ayant des valeurs de tension superficielle différentes.

Dans une autre variante de réalisation illustrée à la figure 6, sur laquelle les éléments identiques portent les mêmes références, chaque picot 14 est équipé d’une gaine ou manchon 24 le recouvrant partiellement. Le manchon 24 est monté sur le picot 14 associé pour venir en appui sur l’embase 12 et pour laisser non recouverte une partie d’extrémité dudit picot. Dans cette variante de réalisation, le manchon 24 délimite la portion proximale 22 du picot associé et la partie du picot laissée libre par le manchon délimite la portion distale 20. Chaque manchon 24 est réalisé dans un matériau présentant une tension superficielle inférieure à celle du matériau du picot 14.

Dans les exemples de réalisation décrits précédemment, les parties distales 22 et les parties proximales 20 des picots de l’application sont fixes les unes relativement aux autres.

Alternativement, comme illustré aux figures 7 et 8, sur lesquelles les éléments identiques portent les mêmes références, chaque picot 40 de l’applicateur comprend des parties distale et proximale coulissantes l’une relativement à l’autre.

Dans ce mode de réalisation, l’embase 12 comprend une pluralité de dents 30 s’étendant à partir de celle-ci et transversalement à ladite embase. Les axes longitudinaux des dents 30 sont parallèles entre eux. Les dents 30 sont de préférence identiques entre elles. Les dents 30 s’étendent à partir de la face frontale 16 de l’embase 12. Les dents 30 sont ici espacées de manière régulière les unes par rapport aux autres. Alternativement, il est possible de prévoir un espacement inter-dents 30 non régulier. Les dents 30 présentent une forme allongée, ici cylindrique. En variante, il est possible de prévoir d’autres formes.

Dans l’exemple de réalisation illustré, chaque dent 30 comprend une extrémité libre 30a de forme plane. En variante, il est possible de prévoir pour les extrémités des dents d’autres formes, par exemple des formes arrondies, notamment sphériques, ou encore des formes pointues, ou de manière générale une section décroissante en direction de son extrémité libre. Alternativement, les extrémités libres des dents peuvent être pourvues de cavités, par exemple de forme sphérique.

L’applicateur comprend également une platine 32 montée de façon coulissante par rapport à l’embase 12 et disposée du côté opposé aux dents 30. La platine 32 comprend une pluralité de dents 34 s’étendant à partir de celle-ci et transversalement à ladite platine. Chaque dent 34 est fendue sur toute sa longueur. Le nombre de dents 34 est égale au nombre de dents 30. Chaque dent 34 s’étend au travers de deux évidements traversants 36 de forme oblongue de la platine 32. Chaque dent 34 recouvre en partie une des dents 30 de la platine et est montée coulissante sur celle-ci.

L’applicateur 10 comprend également une pluralité de ressorts 38 interposés entre la platine 32 et l’embase 12. Une extrémité de chaque ressort 38 est fixée à la platine 32 tandis que l’autre extrémité du ressort est fixée à l’embase 12. Les ressorts 38 sont disposés autour de certaines des dents 34. Les ressorts 38 peuvent par exemple être du type hélicoïdal.

Comme indiqué précédemment, la platine 32 est montée de façon coulissante par rapport à l’embase 12. La platine 32 est mobile entre une position extrême éloignée illustrée à la figure 7 et une position extrême rapprochée illustrée à la figure 8. Le passage de la position extrême éloignée vers la position extrême rapprochée peut être obtenu par l’utilisateur en exerçant une pression sur la platine 32. Lorsque cesse la pression de l’utilisateur sur la platine 32, les ressorts 38 reprennent par élasticité leur forme initiale, ce qui provoque également le retour de la platine dans sa position extrême éloignée de départ avant sollicitation.

Dans la position extrême rapprochée, chaque dent 34 laisse libre la partie d’extrémité de la dent 30 sur laquelle elle coulisse. Dans cette position, la longueur de la partie d’extrémité de la dent 30 laissée libre par la dent 34 est de préférence inférieure à 50 % de la longueur de la partie de ladite dent 34 qui recouvre ladite dent 30.

La tension superficielle des dents 30 est supérieure à celle des dents 34. Par rapport à l’embase 12, chaque dent 30 et la dent 34 associée forment un picot 40. La dent 34 forme la portion proximale du picot relativement à l’embase 12 et la dent 30 forme la portion distale.

Tout d’abord, l’utilisateur charge en composition les picots 40 de l’applicateur, par exemple en les plongeant à l’intérieur d’un récipient contenant la composition. La tension superficielle des dents 34 des picots est supérieure à celle de la composition, et la tension superficielle des dents 30 est inférieure à celle de la composition.

Une couche de composition recouvre les dents 30, 34 de chacun des picots 40. Le chargement de l’applicateur 10 en composition est de préférence réalisé avec la platine 32 dans sa position extrême éloignée. Alternativement, le chargement de l’applicateur 10 peut être réalisé avec la platine 32 disposée entre sa position extrême éloignée et sa position extrême rapprochée.

Puis, l’utilisateur introduit l’applicateur dans la chevelure de sorte que les picots 40 pénètrent sous la première couche de la chevelure, par exemple de 5 mm à 10 mm, et fait coulisser les dents 34 sur les dents 30 en exerçant une pression sur la platine 32.

Avant et pendant que l’introduction de l’applicateur dans la chevelure de sorte que les picots 40 pénètrent sous la première couche de la chevelure, la composition présente sur les dents 34 des picots 40 a tendance à se déplacer vers les dents 30 de ceux-ci compte tenu de la tension superficielle de ces parties de dents 34 relativement à celle de la composition. De plus, lors du coulissement des dents 34 sur les dents 30, la composition se déplace aussi le long des dents 30 formant une gouttelette à l’extrémité de chaque picot 40, laquelle est transférée sur les cheveux. On obtient alors une fixation bien localisée sur la couche située sous la première couche de la chevelure.

Dans l’exemple de réalisation illustré, les dents 34 coulissent le long des dents 30. En variante, il est possible de prévoir un applicateur dans lequel les dents 30 des picots 40 se déplacent par rapport aux dents 34.

Dans l’exemple de réalisation illustré, le déplacement des dents 34 relativement aux dents 30 est commandé manuellement. En variante, ce déplacement pourrait être commandé de façon assistée, par exemple avec un électroaimant ou encore un moteur.

Claims

Applicateur pour l’application de produit capillaire comprenant une embase (12) et des picots (14 ; 40) s’étendant en saillie par rapport à l’embase, caractérisé en ce qu’au moins une pluralité de picots (14 ; 40) présentent chacun une tension superficielle variable dans le sens de sa longueur, une portion distale d’application (20 ; 30) de chaque picot de ladite pluralité de picots présentant une tension superficielle supérieure à celle d’une portion proximale (22 ; 34) dudit picot.
Applicateur selon la revendication 1, dans lequel la portion distale d’application (20 ; 30) de chaque picot de ladite pluralité de picots est pourvue de l’extrémité libre (14a ; 30a) dudit picot.
Applicateur selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la partie distale d’application (20 ; 30) de chaque picot de ladite pluralité de picots est adjacente à la partie proximale (22 ; 34) dudit picot.
Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les parties distale d’application (20) et proximale (22) de chaque picot de ladite pluralité de picots sont fixes l’une relativement à l’autre.
Applicateur selon la revendication 4, dans lequel les parties distale d’application et proximale (20, 22) de chaque picot (14) sont réalisées en une seule pièce.
Applicateur selon la revendication 4, dans lequel chaque picot de ladite pluralité de picots est pourvu d’un manchon (24) délimitant la portion proximale (22) dudit picot.
Applicateur selon l’une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les parties distale d’application et proximale (30, 34) de chaque picot (40) de ladite pluralité de picots sont coulissantes l’une relativement à l’autre, et montées en partie l’une à l’intérieur de l’autre.
Applicateur selon la revendication 7, comprenant en outre un organe d’actionnement pour le déplacement des parties distale d’application et proximale (30, 34) de chaque picot (40) de ladite pluralité de picots l’une relativement à l’autre.
Applicateur selon la revendication 8, dans lequel l’organe d’actionnement comprend une platine (32) mobile par rapport à l’embase et supportant la partie proximale, ou la partie distale d’application, de chaque picot de ladite pluralité de picots.
Applicateur selon la revendication 9, comprenant en outre au moins un élément de rappel (42) déformable élastiquement qui est interposé entre la platine (32) et l’embase (12).
Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’embase délimite une face frontale (16) par rapport à laquelle s’étendent en saillie les picots (14 ; 40), la densité de picots sur ladite face frontale étant comprise entre 1 et 20 par cm², et de préférence entre 3 et 12 par cm².
Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la dimension transversale des picots (14 ; 40) est comprise entre 0,5 mm et 10 mm, et de préférence entre 1 mm et 5 mm.
Applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la hauteur des picots (14 ; 40) est comprise entre 10 mm et 40 mm, et de préférence entre 12 mm et 30 mm.
Système de conditionnement et d’application d’un produit, notamment d’un produit cosmétique, comprenant un récipient de stockage dudit produit, et un applicateur selon l’une quelconque des revendications précédentes monté de manière amovible entre une position de fermeture du récipient et une position d’application dans laquelle l’applicateur est séparé dudit récipient.
Procédé d’application sur des cheveux d’une composition de coiffage comprenant au moins un agent fixant à l’aide d’un applicateur selon l’une quelconque des revendications 1 à 13, comprenant :
- une étape de chargement des picots de l’applicateur, avec la composition de coiffage présentant une tension superficielle qui est inférieure à celle de la partie distale de chaque picot de ladite pluralité de picots, et qui est supérieure à celle de la partie proximale de chaque picot de ladite pluralité de picots, et
- une étape de transfert sur les cheveux de la composition de coiffage retenue sur les picots de l’applicateur par introduction desdits picots dans la chevelure.