FR3090712A1 - Jeu d'éléments à bancher - Google Patents

Abstract

L’invention concerne un jeu d’éléments à bancher, ou coffrant, empilables et emboîtables entre eux, qui permettent, par combinaison d’assemblage de ces éléments, de composer des cavités destinées à recevoir un remplissage en divers matériaux, en facilitant la mise en place des cages d’armatures, en particulier, lorsque ce matériau de remplissage est un béton qui doit être armé, tout en permettant la réalisation de différentes largeurs de l’ouvrage et différentes courbures, par facettes, du même ouvrage et de le réaliser en divers matériaux. Le jeu d’éléments, selon l’invention, est particulièrement destiné à la réalisation de murs extérieurs de bâtiments, de murs de soubassement, de murs de soutènement, de murs de retenues de terre et de remblai, de jardinières. Figure d’abrégé : Fig. 1

Description

Description

Titre de l'invention : Jeu d’éléments à bancher

[0001] La présente invention a pour objet d’apporter des perfectionnements à la construction de divers ouvrages au moyen d’un jeu d’éléments à bancher, ou coffrant, empilables et emboîtables entre eux, qui permettent, par combinaison d’assemblage de ces éléments, de composer des cavités destinées à recevoir un remplissage en divers matériaux, en facilitant la mise en place des cages d’armatures, en particulier, lorsque ce matériau de remplissage est un béton qui doit être armé, tout en permettant la réalisation de différentes largeurs de l’ouvrage et différentes courbures, par facettes, du même ouvrage et de le réaliser en différents matériaux.

[0002] La quasi-totalité des produits proposés et mis sur le marché sont des blocs de granulats du type « bloc à bancher » qui sont moulés en une seule pièce et qui présentent au moins une alvéole verticale fermée sur 4 faces et, s’ils permettent la mise en place des barres d’armatures verticales sans grande difficulté, nécessitent cependant un recouvrement sensible de ces barres surtout pour des ouvrages de hauteur importante. Ces blocs ne permettent que la mise en œuvre de cage d’armatures de très petite section qui peuvent passer dans les alvéoles du bloc et ne sont pas forcément adaptés à la réalisation d’ouvrages devant résister à une forte poussée latérale, tel un mur de soutènement important par exemple.

[0003] Ces blocs se mettent en œuvre par alignement et superposition des rangs et par un remplissage des blocs au moyen de béton, très simplement armé en général.

[0004] Des blocs de ce type présentent des dispositifs d’emboîtement facilitant leurs alignements verticaux et/ou horizontaux.

[0005] Les blocs à bancher existants sont en général disponibles dans un choix limité de largeurs de fabrication : 20, 25, 27 ou 30 cm. Ces blocs sont assemblables au moins par emboîtement longitudinal puis par superposition, avec ou sans emboîtement vertical selon les modèles et les fabricants, mais ne sont pas conçus pour faire des poteaux et recevoir des cages d’armatures de section importante ou réaliser des murs d’épaisseur supérieure à 30 cm.

[0006] Les parois intérieures, ou entretoises, reliant les deux faces extérieures des blocs à bancher, même si elles sont conçues pour recevoir des barres horizontales à espacement régulier, ne permettent pas le passage des cadres d’armature d’un poteau aux dimensions supérieures à celles de l’alvéole du bloc.

[0007] Même en positionnant un bloc perpendiculairement à l’alignement du mur à réaliser, la cavité offerte n’est guère plus grande et le maintien du bloc avec les autres blocs est mal assuré ou plus du tout assuré ; il faut alors coffrer ou maintenir les blocs positionnés perpendiculairement par des moyens de maintien de coffrage traditionnel.

[0008] Par ailleurs, les blocs à bancher sont presque tous réalisés en béton de granulat minéral alors que leur utilisation pourrait être pertinente pour des murs réalisés en béton de fibres végétales, en particulier, s’ils étaient produits dans ce matériau et s’ils ne présentaient pas simultanément les défauts de mise en œuvre des blocs moulés en une pièce, donc fermés, et des dimensions limitées mentionnées plus haut, car les murs réalisés avec les bétons de fibres végétales nécessitent des épaisseurs de parois importantes : 40, 45, 60 cm ou plus pour être efficaces en terme de résistance thermique.

[0009] De même, dans cette proposition de bloc fermé, le poids des blocs à bancher dans des largeurs de 20 à 30 cm est non-négligeable, 20 à 24 kg et constitue un facteur de pénibilité à la manutention pour l’opérateur chargé de leur mise en œuvre.

[0010] Hormis quelques exceptions peut-être, les blocs à bancher sont conçus et produits dans leur quasi majorité pour réaliser des murs rectilignes et l’utilisation de ces blocs pour réaliser des murs courbés s’avère délicate et aléatoire dans l’assemblage et le maintien des blocs entre eux lors du coulage d’un béton par exemple.

[0011] Pour la réalisation de murs en bois, en panneau de plaquettes ou de particules de bois, qui nécessitent un remplissage d’isolant, des caissons sont fabriqués en atelier et assemblés sur le chantier. Leur poids nécessite souvent un moyen de levage mécanique pour leur mise en œuvre. Le positionnement de ces caissons ne peut se faire qu’à côté de poteaux de structure existante et l’habillage de ces poteaux est alors réalisé sur mesure et sur place.

[0012] Pour pallier aux différents inconvénients évoqués ci-dessus, l’invention a pour objet de proposer un procédé de réalisation de différents ouvrages : murs de bâtiment, murs de soutènement, jardinières, etc..., à partir d’un jeu simple d’éléments à bancher, ou coffrant, préfabriqués, constitué d’un élément principal, d’un élément à insérer, de deux éléments avec ouverture en guichet et d’un élément secondaire à redan dont les caractéristiques apportent à la fois une grande simplicité dans leur mise en œuvre et permettent, par composition d’assemblage, de réaliser des murs plus larges que les largeurs des produits proposés sur le marché, avec le même élément qui s’emboîte et se monte à sec, en réglant les problématiques liées à l’intégration de poteaux ou de renforts de toutes dimensions, en béton armé ou en bois en particulier, dans ces murs.

[0013] Par ailleurs, tous les éléments constituant le jeu dont les poids sont réduits atténuent sensiblement la pénibilité de manutention pour l’opérateur lors de leur mise en œuvre par rapport à un bloc à bancher classique.

[0014] Ainsi, selon une première caractéristique, le jeu d’éléments à bancher est composé d’un élément principal formé de trois parois pouvant présenter sur leurs faces extérieures des crénelures et sur les abouts libres des parois latérales des dispositifs d’emboîtement, d’un élément à insérer présentant sur l’une de ses deux faces au moins une crénelure en saillie et au moins une crénelure en retrait et sur ses abouts biseautés des dispositifs d’emboîtement, de deux éléments identiques à l’élément principal mais présentant chacun une ouverture en guichet sur leur paroi faciale, disposée en partie gauche pour un élément et en partie droite pour l’autre élément, d’un élément secondaire identique à l’élément principal mais d’une hauteur sensiblement égale à la moitié de la hauteur de l’élément principal et pourvu d’au moins un redan sur au moins un chant long de sa paroi faciale et de deux éléments respectivement identiques à l’élément principal et à l’élément secondaire mais sans aucune crénelure sur leur paroi faciale.

[0015] Un perfectionnement apporté par le procédé est que l’élément principal, autant que les autres éléments, est ouvert en forme de U et peut se positionner en continuité boutà-bout pour réaliser des parois à bancher, indifféremment en face intérieure ou extérieur d’un mur à réaliser et quelque en soit l’épaisseur.

[0016] L’élément principal qui est ouvert en « U » peut s’assembler en vis-à-vis avec un second élément identique pour réaliser une forme de coffrage autour d’une cage d’armatures de poteau en béton armé de ce mur, ou d’un poteau en bois existant s’il s’agît d’une maison à structure en bois, par exemple, ce qui est impossible si le poteau est déjà liaisonné en tête à des poutres ou à d’autres éléments de la construction.

[0017] De par sa forme et ses possibilités d’assemblages multiples, l’élément principal permet de composer des murs d’épaisseur multiple ainsi que des poteaux de dimensions également multiples et de permettre une mise en place aisée des cages d’armatures.

[0018] L’élément principal peut être utilisé afin de réaliser des coffrages perdus de rives de plancher.

[0019] Ainsi, selon une seconde caractéristique, l’élément principal est formé par une paroi faciale longue et deux parois latérales courtes parallèles entre elles, disposées en retour et perpendiculairement à chaque extrémité de la paroi faciale longue, l’ensemble ressemblant visuellement à un « U » en vue de dessus et pouvant présenter sur les faces extérieures de ce « U » des crénelures en saillie et des crénelures en retrait disposées alternativement à espaces réguliers et que les deux abouts libres des parois latérales sont respectivement munies de dispositifs d’emboîtement mâle pour un about et femelle pour l’autre about.

[0020] Selon un mode de réalisation, le décentrage des crénelures sur la paroi faciale longue permet un assemblage par emboîtement de deux éléments positionnés perpendiculairement au même nu d’alignement, par simple retournement de l’un ou de l’autre élément.

[0021] Afin de faciliter les emboîtements des éléments entre eux, les crénelures en saillie peuvent être de largeur légèrement inférieure à la largeur des crénelures en retrait qu’elles soient parallélépipédiques ou trapézoïdales.

[0022] De par leurs crénelages, les éléments peuvent être superposés avec un décalage d’un ou plusieurs créneaux à chaque rang, constituant ainsi une paroi avec du « fruit » très utile pour les murs de soutènement en particulier.

[0023] Pour ce faire, le crénelage peut être décentré sur la paroi faciale longue en commençant à une extrémité par une crénelure en saillie et se terminant à l’autre extrémité par une crénelure en retrait.

[0024] Un autre perfectionnement apporté par la forme de l’élément et la disposition de ses crénelures est de pouvoir l’assembler en continuité en bout-à-bout, par simple retournement de l’un ou de l’autre élément, pour réaliser des parois à bancher dont la largeur peut être variable sur une même paroi.

[0025] Ainsi selon une caractéristique supplémentaire, les crénelures des parois latérales courtes des éléments peuvent être disposées dans un ordre inverse l’une de l’autre.

[0026] De même, au moins deux crénelures en saillie et deux crénelures en retrait peuvent être disposées sur chacune de leurs parois latérales courtes.

[0027] Un élément secondaire à l’élément principal, d’une hauteur sensiblement égale à la moitié de la hauteur de l’élément principal et muni d’un redan sur un chant long de sa paroi faciale permet de faciliter les assemblages décalés en hauteur, ou en escalier, mais également de réaliser une paroi drainante, reliée par emboîtement au reste de l’ouvrage, à l’arrière d’un mur de soutènement réalisé avec ces éléments.

[0028] Aussi, le redan de l’élément secondaire peut être d’une hauteur comprise entre 2 et 20 mm et d’une longueur comprise entre Vi et % de la longueur totale de l’élément.

[0029] La continuité du maintien vertical par emboîtement des éléments entre eux doit être assurée même en cas de décalage de pose en décalage vertical ou en redan.

[0030] Ainsi, les crénelures et les dispositifs d’emboîtement de chaque élément peuvent être d’une hauteur respectivement et sensiblement égale à la hauteur de chaque élément.

[0031] Grâce à l’élément à insérer, différentes courbures, par facettes, aussi bien convexes que concaves peuvent être données aux ouvrages.

[0032] Pour ce faire, les abouts de l’élément à insérer peuvent présenter un biseau inverse l’un de l’autre diminuant la longueur de la face opposée à celle comportant les deux crénelures.

[0033] Un passage aisé des armatures horizontales, en cas de remplissage en béton, est nécessaire pour la réalisation d’ouvrages de diverses dimensions. Les éléments positionnés perpendiculairement à l’alignement de la paroi, donc aux éléments formant cette paroi, doivent permettre la continuité du passage de ces armatures autant que du béton.

[0034] Ainsi, l’ouverture en guichet présentée par deux éléments peut être d’une forme allongée verticalement dont la hauteur peut être comprise entre 1/3 et 2/3 de la hauteur de l’élément et dont la largeur maximale peut être égale à la somme des largeurs de deux crénelures en saillie plus deux crénelures en retrait.

[0035] Ce jeu d’éléments est propice à la réalisation d’ouvrages divers à base de différents matériaux tels que mentionnés plus haut.

[0036] Aussi, le matériau constitutif des éléments peut être un béton de granulat minéral, un béton de fibre d’origine végétale (chènevotte, anas de lin, miscanthus, roseau, typha, bambou, canne à sucre, paille de colza, fibre de bois ou d’autre fibre d’origine végétale), un béton cellulaire, un béton de pierre-ponce, un béton d’argile, un béton d’ardoise, un béton d’autre matériau d’origine minérale, un béton de fibre synthétique, un béton fibré ultra performant, en bois, en panneaux de plaquettes de bois ou de particules de bois, en terre cuite, en terre crue.

[0037] Sur les éléments qui en comportent sur leur paroi faciale, les crénelures contribuent à l’accrochage d’un enduit de finition ou de plaquettes de brique ou de pierre de parement.

[0038] Deux éléments dénués de toute crénelure sur leur paroi faciale sont particulièrement utilisables pour les façades d’ouvrages qui peuvent être ainsi matricées et, dans leur version basique, les parois de retenue d’ouvrage de drainage à l’arrière d’un mur de soutènement.

[0039] La fabrication de ces deux éléments en panneau de plaquettes ou de particules de bois, pour les murs de constructions en bois où un remplissage avec un isolant en vrac est utilisé, est parfaitement adaptée.

[0040] Le mode général de réalisation des murs est similaire à la majorité d’autres systèmes par simple superposition des éléments, posés par simple emboîtement longitudinal, sans nécessité de mortier ou de colle, sans qu’il soit utile de décrire les différentes opérations de réalisation des parties structurelles en béton armé ou en bois qui relèvent chacune de leurs règles professionnelles ou normatives.

[0041] Les figures annexées illustrent de manière non-limitative l’invention :

[0042] [fig-1] représente l’élément principal (1) en vue de dessus ;

[0043] [fig.2] représente l’élément principal (1) vu de face ;

[0044] [fig.3] représente l’élément à insérer (2) en vue de dessus ;

[0045] [fig.4] représente l’élément secondaire (Ibis) ou l’élément à redan (5bis) en vue de dessus ;

[0046] [fig.5] représente l’élément secondaire (Ibis) vu de face ;

[0047] [fig.6] représente l’élément principal avec guichet disposé à gauche (3) vu de face ;

[0048] [fig.7] représente l’élément principal avec guichet disposé à droite (4) vu de face ;

[0049] [fig.8] représente l’ouverture en guichet (16) des éléments 3 et 4 ;

[0050] [fig.9] représente l’élément principal (1) ou secondaire (Ibis) vu d’un côté ;

[0051] [fig.10] représente l’élément principal (1) ou secondaire (Ibis) vu du côté opposé ;

[0052] [fig.l 1] représente l’élément à insérer (2) vu sur sa face extérieure ;

[0053] [fig. 12] représente l’élément à redan (5) vu sur sa paroi faciale ;

[0054] [fig. 13] représente l’élément à redan (5bis) vu sur sa paroi faciale ;

[0055] [fig. 14] représente un exemple de positionnement possible pour constituer un poteau et des murs de différentes largeurs ;

[0056] [fig. 15] représente un exemple du ferraillage de la configuration de positionnement de la figure 14 ;

[0057] [fig. 16] représente l’exemple de la même configuration de positionnement de la figure 14 avec l’adjonction, à droite du poteau figuré, d’éléments à redan (5) formant une retenue du matériau de drainage derrière un mur de soutènement ;

[0058] [fig.17] et [Fig. 18] représentent chacune un exemple d’utilisation de l’insert (2) destiné à augmenter la largeur d’une alvéole entre deux éléments en vis-à-vis ;

[0059] [fig. 19] et [Fig. 20] représentent chacune un exemple d’utilisation des inserts (2) destinée à donner une courbure, par facettes, au mur à réaliser ;

[0060] [fig.21] représente un exemple de différentes possibilités de calepinage à l’effet de créer des courbures convexes et concaves sur un ouvrage.

[0061] Détails des éléments :

[0062] En référence à ces figures, l’élément principal (1) illustré par les figures 1, 2, 9 et 10 est constitué de :

- une paroi faciale (14) monobloc parallélépipédique ;

- des crénelures d’emboîtement en saillie (7) et en retrait (6) disposées alternativement et à espaces réguliers sur chaque face extérieure du « U » formé par la paroi faciale (14) et les deux parois latérales (9 et 10), l’ordre de disposition de ces crénelures étant inversé sur chaque paroi latérale (9 et 10) et la disposition de ces crénelures sur la paroi faciale (14) commençant impérativement par une crénelure en saillie (7) à une extrémité et se terminant par une crénelure en retrait (6) à l’autre extrémité ;

- des dispositifs d’emboîtements sur chaque about libre (8) des parois latérales (9 et 10) l’un étant mâle (11) et l’autre femelle (12).

[0063] Afin de faciliter les emboîtements, les crénelures en saillie (7) peuvent être d’une largeur légèrement inférieure à la largeur des crénelures en retrait (6) si elles sont parallélépipédiques, à moins qu’elles ne soient légèrement trapézoïdales.

[0064] La hauteur des crénelures d’emboîtement (6 et 7) est sensiblement égale à la hauteur (H) de l’élément (1).

[0065] La hauteur des dispositifs d’emboîtement (11 et 12) est sensiblement égale à la hauteur (H) de l’élément (1).

[0066] Un second élément (2) illustré par les figures 3 et 11 est constitué de :

- une section de l’élément principal (1) d’une longueur égale à l’addition de la largeur d’une crénelure en saillie (7) et de la largeur d’une crénelure en retrait (6) ;

- une crénelure d’emboîtement en saillie (7) et une crénelure d’emboîtement en retrait ( 6) sur l’une des faces de l’élément (3) ;

- des dispositifs d’emboîtements sur chaque about (15) de l’élément (3) l’un étant mâle (11) et l’autre femelle (12).

[0067] Afin de faciliter les emboîtements, les crénelures en saillie (7) peuvent être d’une largeur légèrement inférieure à la largeur des crénelures en retrait (6) si elles sont parallélépipédiques, à moins qu’elles ne soient légèrement trapézoïdales.

[0068] La hauteur des crénelures d’emboîtement (6 et 7) est sensiblement égale à la hauteur (H) de l’élément (1).

[0069] La hauteur des dispositifs d’emboîtement (11 et 12) est sensiblement égale à la hauteur (H) de l’élément (1).

[0070] Afin d’amorcer des courbures, les abouts (15) présentent chacun un biseau inverse l’un de l’autre diminuant ainsi la longueur de la face opposée à celle comportant les crénelures.

[0071] Un troisième élément (3) illustré par la figure 6 est constitué de la même manière que l’élément principal (1) mais :

- il comporte une ouverture en guichet (16) disposée en partie gauche de sa paroi faciale d’une forme allongée verticalement dont la hauteur (17) est comprise entre 1/3 et 2/3 de la hauteur (H) de l’élément et dont la largeur maximale (18) est égale à la somme des largeurs de deux crénelures en saillie (7) et de deux crénelures en retrait (6 ). Cette forme peut être ronde ou oblongue pour les éléments en bois ou en panneaux de particules de bois.

[0072] Un quatrième élément (4) illustré par la figure 7 est constitué de la même manière que l’élément principal (1) mais :

- il comporte une ouverture en guichet (16) disposée en partie droite de sa paroi faciale d’une forme allongée verticalement dont la hauteur (17) est comprise entre 1/3 et 2/3 de la hauteur (H) de l’élément et dont la largeur maximale (18) est égale à la somme des largeurs de deux crénelures en saillie (7) et de deux crénelures en retrait (6 ). Cette forme peut être ronde ou oblongue pour les éléments en bois ou en panneaux de particules de bois.

[0073] Un élément à redan (5) illustré par la figure 12 sur sa paroi faciale est constitué de la même manière que l’élément principal mais :

- sa hauteur (Hl) est sensiblement égale à la moitié de la hauteur (H) de l’élément principal (1) ;

- il comporte un redan (13) sur un chant long de sa paroi faciale d’une hauteur (D) comprise entre 2 et 20 mm et d’une longueur (L) comprise entre Vi et % de la longueur de l’élément (5).

[0074] Deux éléments, Ibis et 5bis illustrés par les figures 4, 5 et 13, sont respectivement identiques aux éléments 1 et 5 mais ne comportent aucune crénelure sur leur paroi faciale (14). Ces deux éléments peuvent éventuellement présenter une face matricée avec des aspects de finition pierre, brique, bois ou diverses autres formes architecturales.

[0075] Le matériau constitutif des éléments 1, Ibis, 2, 3, 4, 5 et 5bis peut être en particulier un béton de granulat minéral, un béton de fibres végétales (chènevotte, anas de lin, miscanthus, roseau, typha, bambou, canne à sucre, paille de colza, fibres de bois ou autres). Le matériau peut également être, bien sûr, un béton cellulaire, un béton d’argile, de pierre-ponce ou d’ardoise, en terre cuite, en terre crue. Le matériau peut également être en bois, en panneau de plaquettes de bois ou de particules de bois.

[0076] Principe d’assemblage :

[0077] Mise en place des cages d‘armatures des poteaux ou des raidisseurs sur les armatures en attente laissées au niveau d’une fondation, d’un dallage ou d’un plancher préalablement réalisé s’il s’agît d’un ouvrage à structure en béton armé.

[0078] Le premier rang des éléments peut être posé sur un lit de mortier, pour les éléments en béton, ou sur un tasseau, pour les éléments en bois, afin de compenser les éventuelles irrégularités du support, en alternant de préférence les éléments principaux (1) pour les deux faces du mur à réaliser et les éléments 5 pour les poteaux ou raidisseurs transversaux, créant ainsi un décalage entre ces deux différentes parties de l’ouvrage. Ces décalages permettent ainsi le bon maintien de chacun des éléments dans leur position initiale.

[0079] Les éléments s’emboîtent mutuellement entre eux par leurs crénelures mâles (7) et femelles (6) en un quelconque emplacement de ceux-ci, soit en parfait alignement, soit en décalage d’une ou plusieurs crénelures, soit perpendiculairement entre eux.

[0080] La figure 14 illustre un exemple de différentes possibilités de positionnement qui permettent de réaliser des parois minces, des parois plus épaisses et des décalages éventuels dans l’alignement des faces pour réaliser un ouvrage droit.

[0081] La figure 15 illustre un exemple de ferraillage de l’exemple de la figure 14, les armatures horizontales étant continu sur la paroi et passant à travers les ouvertures en guichet des éléments 3 et 4.

[0082] Les redans (13) des éléments 5 et 5bis sont particulièrement utiles à la réalisation de paroi de maintien de matériaux drainants (20) à l’arrière d’un ouvrage de soutènement, tel qu’illustré sur la partie droite de la figure 16, en laissant facilement passer les eaux d’infiltration.

[0083] Par ailleurs, les crénelures peuvent faciliter l’accrochage d’un enduit de finition sur les faces vues de l’ouvrage et peuvent également contribuer à la qualité du drainage derrière un feutre anti-contaminant (21) tel qu’également illustré sur la partie droite de la figure 16.

[0084] Pour réaliser des poteaux ou raidisseurs de différentes largeurs, il suffit d’insérer un ou plusieurs éléments 2 entre les deux éléments 1, 3, 4 ou 5 formant ces parties de l’ouvrage tel qu’illustré sur les figures 17 et 18.

[0085] Pour réaliser un ouvrage devant suivre des courbures, il suffit d’insérer plusieurs poteaux ou raidisseurs selon les principes d’insertion des éléments 2 des figures 19 et 20 créant ainsi des courbures, par facettes, de l’ouvrage représenté à titre d’exemple par la figure 21.

[0086] Les éléments 1, 3, 4 ou 5 étant ouvert sur un côté, contrairement aux blocs à bancher, se montent facilement autour d’un ouvrage existant, cage d’armatures en particulier, poteau en bois, en béton ou en acier par ailleurs.

[0087] Si nécessaire, les éléments 1, 3, 4 ou 5 constituant le poteau ou le raidisseur peuvent être découpés verticalement, partiellement ou totalement, pour faciliter davantage le passage des armatures horizontales aussi bien que le matériau de remplissage (19). Même totalement découpés, la continuité de leur maintien est parfaitement assurée si le décalage du premier rang a bien été respecté par l’utilisation alternative des éléments 1 pour la partie faciale et 5 pour la partie poteau.

[0088] La pose des rangs se fait de préférence sur 3 hauteurs d’éléments maximum avec mise en place éventuelle, selon l’épaisseur du mur et la consistance ou la fluidité du matériau de remplissage (19), d’étriers de coffrage, de serres-coffrage ou de tendeurs et de clavettes ou bien d’entretoise en bois pour les murs de bâtiment devant être rempli par un matériau isolant en vrac.

[0089] Le coulage du béton ou d’un autre matériau de remplissage lourd (19) des alvéoles est effectué jusqu’à mi-hauteur des éléments du troisième rang.

[0090] L’insertion de renforts d’armatures sous les appuis de fenêtre et pour les tableaux d’ouvertures, les linteaux et les chaînages, se fait à l’avancement de l’érection du mur sans contrainte particulière, si ce n’est une éventuelle découpe des parois latérales courtes qui pourront parfois gêner le passage de ces cages d’armatures.

[0091] La pose des rangs supérieurs et le coulage selon la chronologie précédente sont effectués jusqu’à l’arase supérieure du mur à réaliser ou à la sous-face du plancher.

[0092] Pour les murs en bois à remplissage par un isolant en vrac, la hauteur de remplissage sera fonction de la densité du matériau de remplissage (19) et de sa facilité à se répandre dans la paroi.

[0093] A titre d’exemples non-limitatifs des ouvrages peuvent ainsi être composés pour réaliser dans quelque largeur de paroi que ce soit mais cohérente avec l’ouvrage à réaliser :

- des murs de soutènement importants en béton armé ;

- des murs-jardinières en escalier ;

- des murs isolants de bâtiments, en béton de fibres végétales ou en un autre quelconque isolant.

[0094] L’élément de construction selon l’invention et la nature du matériau utilisé pour sa fabrication est particulièrement destiné à la réalisation de murs extérieurs de bâtiments, de murs de soubassement, de murs de soutènement, de murs de retenues de terre et de remblai, de jardinières.

Claims (1)

1. Revendications [Revendication 1] Jeu d’éléments à bancher caractérisé en ce qu’il comporte un élément principal (1) formé de trois parois présentant sur leurs faces extérieures des crénelures (6 et 7) et sur les abouts libres (8) des parois latérales (9 et 10) des dispositifs d’emboîtement (11 et 12), d’un élément à insérer ( 2) présentant sur l’une de ses deux faces au moins une crénelure en saillie (7) et au moins une crénelure en retrait (6) et sur ses abouts biseautés (15) des dispositifs d’emboîtement (11 et 12), de deux éléments (3 et 4) identiques à l’élément principal (1) mais présentant chacun une ouverture en guichet (16), sur leur paroi faciale, disposée en partie gauche pour un élément (3) et en partie droite pour l’autre élément (4), d’un élément secondaire (5) identique à l’élément principal (1) mais d’une hauteur (Hl) sensiblement égale à la moitié de la hauteur (H) de l’élément principal (1) et pourvu d’au moins un redan (13) sur au moins un chant long de sa paroi faciale (14) et de deux éléments (Ibis et 5bis) respectivement identiques aux éléments 1 et 5 mais sans aucune crénelure sur leur paroi faciale (14). [Revendication 2] Jeu d’éléments à bancher selon la revendication 1 caractérisé en ce que l’élément principal (1) est formé par une paroi faciale longue (14) et deux parois latérales courtes (9 et 10) parallèles entre elles, disposées en retour et perpendiculairement à chaque extrémité de la paroi faciale longue (14), l’ensemble ressemblant visuellement à un « U » en vue de dessus et présentant sur les faces extérieures de ce « U » des crénelures en saillie (7) et des crénelures en retrait (6) disposées alternativement à espaces réguliers et que les deux abouts libres (8) des parois latérales (9 et 10) sont respectivement munies de dispositifs d’emboîtement mâle ( 11) pour un about et femelle (12) pour l’autre about. [Revendication 3] Jeu d’éléments à bancher selon la revendication 1 et 2 caractérisé en ce que le crénelage des éléments 1, 3, 4 et 5 est décentré sur leur paroi faciale longue (14) en commençant à une extrémité par une crénelure en saillie (7) et se terminant à l’autre extrémité par une crénelure en retrait ( [Revendication 4] o). Jeu d’éléments à bancher selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les crénelures (6 et 7) des parois latérales courtes (9 et 10) des éléments 1, 3, 4, 5, Ibis et 5bis sont disposées dans un ordre inverse l’une de l’autre. [Revendication 5] Jeu d’éléments à bancher selon l’une quelconque des revendications

   précédentes caractérisé en ce que les éléments 1, 3, 4, 5, Ibis et 5bis possèdent au moins deux crénelures en saillie (7) et deux crénelures en retrait (6) sur chacune de leurs parois latérales courtes (9 et 10). [Revendication 6] Jeu d’éléments à bancher selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le redan (13) des éléments secondaires (5 et 5bis) est d’une hauteur (D) comprise entre 2 et 20 mm et d’une longueur (L) comprise entre Vi et % de la longueur totale de l’élément (5 et 5bis). [Revendication 7] Jeu d’éléments à bancher selon l’une quelconque des revendications précédentes caractérisé en ce que les crénelures (6 et 7) et les dispositifs d’emboîtement (11 et 12) de chaque élément 1, 2, 4 et 5 sont d’une hauteur respectivement et sensiblement égale à la hauteur H pour chaque élément 1, 2, 3, 4 et 5 et à la hauteur H1 pour chaque élément Ibis et 5bis. [Revendication 8] Jeu d’éléments à bancher, selon les revendications 1 et 7, caractérisé en ce que les abouts (15) de l’élément à insérer (2) présentent un biseau inverse l’un de l’autre diminuant la longueur de la face opposée à celle comportant la crénelure en retrait (6) et la crénelure en saillie (7). [Revendication 9] Jeu d’éléments à bancher selon les revendications 1 à 5 et 7 caractérisé en ce que l’ouverture en guichet (16) des éléments 3 et 4 est d’une forme allongée verticalement dont la hauteur (17) est comprise entre 1/3 et 2/3 de la hauteur (H) de l’élément et dont la largeur maximale (18) est égale à la somme des largeurs de deux crénelures en saillie (7) plus deux crénelures en retrait (6). [Revendication 10] Jeu d’éléments à bancher selon l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le matériau constitutif de ses éléments est un béton de granulat minéral, un béton de fibre d’origine végétale choisie parmi la chènevotte, anas de lin, miscanthus, roseau, typha, bambou, canne à sucre, paille de colza, fibre de bois ou d’autre fibre d’origine végétale, un béton cellulaire, un béton de pierre-ponce, un béton d’argile, un béton d’ardoise, un béton d’autre matériau d’origine minérale, un béton de fibre synthétique, un béton fibré ultra performant, en bois, en panneaux de plaquettes ou de particules de bois, en terre cuite, en terre crue.

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