FR3089165A1

FR3089165A1 - Procédé d’entretien de caténaires avec renouvellement des supports, wagon d’entretien et train de travaux

Info

Publication number: FR3089165A1
Application number: FR1872322A
Authority: FR
Inventors: Albert PETRIS; Yann MANGOLD
Original assignee: Tso Catenaires; Colas Rail SAS
Current assignee: Tso Catenaires; Colas Rail SAS
Priority date: 2018-12-04
Filing date: 2018-12-04
Publication date: 2020-06-05
Anticipated expiration: 2038-12-04
Also published as: FR3089165B1

Abstract

« Procédé d’entretien de caténaires avec renouvellement des supports, wagon d’entretien et train de travaux » L’invention concerne un procédé d’entretien de caténaire (1) de voie ferrée supportée par des supports existants (S-2, S-1, S0, S+1), dans lequel on met en œuvre un train de travaux (10) constitué d’un ensemble de véhicules et comportant au moins une motrice (3a, 3b) et, en position intermédiaire, un wagon d’entretien (2) à deux dispositifs élévateurs (24a, 24b) et deux systèmes de soutien (20a, 20b) de la caténaire comportant au moins un premier dispositif de serrage (22a, 22b) du fil de contact de la caténaire, et on met en œuvre dans le train de travaux deux grues pour manipuler et déplacer les supports (S0, S0’) entre les véhicules et des emplacements de supports en bord de voie afin de remplacer les supports existants (S0) par des nouveaux supports (S0’). Fig. 6

Description

Titre de l'invention : Procédé d’entretien de caténaires avec renouvellement des supports, wagon d’entretien et train de travaux Domaine technique [0001] La présente invention concerne de manière générale le domaine de l’entretien des voies ferrées électrifiées par caténaires. Elle concerne plus particulièrement un procédé d’entretien de caténaire consistant en un renouvellement/remplacement des supports de caténaires avec un wagon d’entretien de la caténaire dans un train de travaux.

Technique antérieure [0002] Les lignes de chemin de fer électrifiées par caténaires doivent être entretenues et il est parfois nécessaire de renouveler des parties de supports de la caténaire comme par exemple un isolateur ou un bras de rappel cassé, ou même l’ensemble des supports pour des installations particulièrement âgées. Dans ce dernier cas, on remplace alors les poteaux, consoles et autres parties des supports et on peut en profiter pour procéder en plus à des ajustements de la caténaire pour permettre, par exemple, un relèvement de la vitesse maximale de circulation.

[0003] Les travaux d’entretien de caténaires de voies ferrées, dans lesquels il est nécessaire de renouveler/remplacer les supports de caténaires, sont particulièrement longs du fait que l’on doit supprimer le poteau existant et mettre en place un nouveau poteau et que la base de ces poteaux existants est installée dans des massifs de béton dans le sol. En outre, il faut aussi éviter de déstructurer l’assemblage des fils de la caténaire lorsque cette dernière est décrochée du support que l’on doit supprimer et remplacer, ce qui nécessite aussi des opérations fastidieuses et parfois dangereuses sur les fils.

Exposé de l'invention [0004] Afin de remédier aux inconvénients précités ou même d’autres, la présente invention propose un procédé d’entretien de caténaire consistant en un renouvellement en totalité ou partie, dont au moins les poteaux, des supports de caténaires existants et dans lequel il est prévu de décrocher la caténaire du support existant et de la raccrocher sur un nouveau support installé à cette occasion.

[0005] Plus particulièrement, on propose selon un procédé d’entretien de caténaire de voie ferrée, la caténaire s’étendant longitudinalement au-dessus de la voie ferrée, la caténaire comportant au moins un fil de contact et étant maintenue au-dessus de la voie ferrée par des supports existants, [0006] dans lequel procédé on met en œuvre un train de travaux pour l’entretien de la caténaire, ledit train de travaux étant constitué d’un ensemble de véhicules ferroviaires accouplés entre eux et comportant au moins une motrice en tête et/ou queue de train, ledit train de travaux comportant en position intermédiaire un wagon d’entretien à deux dispositifs élévateurs permettant à du personnel d’accéder à un support existant et à la caténaire, le wagon d’entretien comportant en outre deux systèmes de soutien de la caténaire permettant au moins de maintenir en hauteur la caténaire, notamment lorsqu’elle a été décrochée du support existant, chaque système de soutien de la caténaire étant réglable en hauteur par un moyen de réglage et étant solidaire du wagon d’entretien, chaque système de soutien comportant en outre au moins un premier dispositif de serrage du fil de contact permettant la reprise des efforts longitudinaux du fil de contact afin de bloquer tout déplacement longitudinal du fil de contact par rapport au wagon d’entretien, et [0007] dans lequel procédé d’entretien on remplace les supports existants par des nouveaux supports, chaque support comportant plusieurs parties dont un poteau et une console, ledit train de travaux comportant deux grues pour manipuler et déplacer des parties des supports, dont des poteaux, entre les véhicules et des emplacements de supports en bord de voie, et [0008] . on amène le wagon d’entretien en regard de l’emplacement d’un support existant installé en bord de voie de manière que les deux dispositifs élévateurs encadrent le support existant, [0009] . on bloque au moins le fil de contact par le premier dispositif de serrage d’un des deux systèmes de soutien de caténaire du wagon d’entretien, [0010] . on désolidarise la caténaire du support existant, [0011] . avec une première des deux grues on retire de l’emplacement en bord de voie au moins le poteau du support existant et on le déplace dans un des véhicules, [0012] . avec la seconde des deux grues on amène audit emplacement au moins une première partie d’un nouveau support qui est au moins un nouveau poteau provenant d’un des véhicules et on l’y installe, [0013] . avec une des deux grues, de préférence la seconde grue, on amène audit emplacement au moins une deuxième partie d’un nouveau support qui est au moins une nouvelle console provenant d’un des véhicules, [0014] . on assemble la première et la deuxième partie du nouveau support, [0015] . on solidarise la caténaire au nouveau support, et [0016] . on libère ledit au moins le fil de contact d’avec le premier dispositif de serrage du système de soutien de caténaire du wagon d’entretien.

[0017] D’autres caractéristiques non limitatives et avantageuses du procédé conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :

[0018] - on met en œuvre : soit un wagon d’entretien comportant en plus deux grues disposées aux deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien, soit un train de travaux dans lequel le wagon d’entretien est encadré par deux véhicules comportant chacun une grue, soit un train de travaux dans lequel le wagon d’entretien est encadré par deux véhicules dont un comporte une grue, le wagon d’entretien comportant l’autre grue disposée à l’extrémité du wagon d’entretien qui est opposée à celle accouplée au véhicule comportant la grue, [0019] - les deux grues sont disposées aux deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien, [0020] - le wagon d’entretien est encadré par deux véhicules comportant chacun une grue, [0021] - le wagon d’entretien est encadré par deux véhicules dont un comporte une des deux grues, le wagon d’entretien comportant l’autre grue disposée à l’extrémité du wagon d’entretien qui est opposée à celle accouplée au véhicule comportant la grue, [0022] - la caténaire est simplifiée, du type « trolley », et ne comporte qu’un fil de contact, [0023] - la caténaire comporte un fil de contact et un fil porteur, [0024] - la caténaire comporte au moins un fil de contact, un fil porteur et un fil porteur auxiliaire disposé entre le fil de contact et le fil porteur, [0025] - la caténaire comporte en outre des pendules sensiblement verticaux entre les fils, [0026] - les fils sont des fils métalliques conducteurs de rélectricité, [0027] - l’entretien consiste à renouveler les supports existants et le wagon d’entretien ainsi que le train de travaux sont adaptés au remplacement des supports en totalité ou partie, [0028] - les supports de caténaires sont constitués de plusieurs parties et comportent des poteaux, [0029] - les supports de caténaires comportent des bras de rappel, [0030] - les supports de caténaires comportent des haubans, consoles et des anti-balancement, [0031] - les supports de caténaires comportent des consoles avec des chaînes de suspension, des chaises de relevage, des anti-balancements et des chaises de l’anti-balancement, [0032] - les poteaux sont typiquement disposés latéralement à la voie ferrée, côté piste, [0033] - la caténaire comporte en outre un fil porteur et on met en œuvre un système de soutien qui comporte en outre un deuxième dispositif de serrage du fil porteur permettant la reprise des efforts longitudinaux du fil porteur afin de bloquer tout déplacement longitudinal du fil porteur par rapport au wagon d’entretien, [0034] - la caténaire comporte en outre un fil porteur auxiliaire entre le fil de contact et le fil porteur et on met en œuvre un système de soutien qui comporte en outre un troisième dispositif de serrage du fil porteur auxiliaire permettant la reprise des efforts longitudinaux du fil porteur auxiliaire afin de bloquer tout déplacement longitudinal du fil porteur auxiliaire par rapport au wagon d’entretien, [0035] - on met en œuvre un système de soutien de caténaire qui comporte au moins autant de dispositifs de serrage de fil qu’il y a de fils dans la caténaire, [0036] - chaque système de soutien comporte au moins trois dispositifs de serrage de fil, [0037] - chaque système de soutien comporte trois dispositifs de serrage de fil, [0038] - le système de soutien comporte en outre un quatrième dispositif de serrage du fil, [0039] - chaque système de soutien comporte quatre dispositifs de serrage de fil, notamment dans le cas de caténaires à deux fils de contact, [0040] - le système de soutien comporte en outre un cinquième dispositif de serrage du fil, [0041] - chaque système de soutien comporte cinq dispositifs de serrage de fil, notamment dans le cas de caténaires à deux fils de contact et à fil « feeder », [0042] - le/des dispositifs de serrage de fil sont amovibles du système de soutien de la caténaire, [0043] - les dispositifs de serrage de fil d’un système de soutien de la caténaire sont démontables et remontables afin de mettre en œuvre un système de soutien de la caténaire dont le nombre de dispositifs de serrage correspond au nombre de fils de la caténaire, [0044] - le/les dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur le long du système de soutien de la caténaire, ledit/lesdits ajustages en hauteur des dispositifs de serrage étant indépendants du réglage en hauteur du système de soutien de la caténaire, [0045] - les dispositifs de serrage de fil d’un système de soutien de la caténaire sont ajustables en hauteur les uns par rapport aux autres le long du système de soutien de la caténaire, [0046] - on met en œuvre système de soutien de la caténaire dont au moins un des dispositifs de serrage de fil comporte un moyen d’ajustement de position en hauteur le long du système de soutien et qui est indépendant du moyen de réglage en hauteur du système de soutien, [0047] - le réglage en hauteur du système de soutien de la caténaire permet de faire monter ou descendre en bloc le/les dispositifs de serrage de fil, [0048] - au moins un dispositif de serrage de fil est ajustable en hauteur dans le cas d’un système de soutien à deux dispositifs de serrage de fil, [0049] - au moins deux dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur dans le cas d’un système de soutien à trois dispositifs de serrage de fil, [0050] - au moins trois dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur dans le cas d’un système de soutien à quatre dispositifs de serrage de fil, [0051] - au moins quatre dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur dans le cas d’un système de soutien à cinq dispositifs de serrage de fil, [0052] - le dispositif de serrage de fil est fonctionnellement lié à une crémaillère verticale permettant d’ajuster la position du dispositif de serrage le long de la crémaillère et donc l’ajustement en hauteur du dispositif de serrage de fil, [0053] - le/des dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur manuellement, [0054] - le/des dispositifs de serrage de fil sont ajustables en hauteur par une motorisation, notamment hydraulique, [0055] - le dispositif de serrage est choisi parmi : un dispositif de serrage comportant deux coins allongés pouvant s’interpénétrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquels coins le fil peut être positionné et peut être bloqué en position interpénétrée des coins, ou un dispositif de serrage comportant deux mâchoires allongées pouvant se resserrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquelles mâchoires le fil peut être positionné et peut être bloqué en position serrée des mâchoires, [0056] - chacun des dispositifs de serrage comporte deux coins allongés pouvant s’interpénétrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquels coins le fil peut être positionné et peut être bloqué en position interpénétrée des coins, [0057] - chacun des dispositifs de serrage comporte deux mâchoires allongées pouvant se resserrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquelles mâchoires le fil peut être positionné et peut être bloqué en position serrée des mâchoires, [0058] - au moins un des dispositifs élévateurs est fixe en translation sur le wagon, [0059] - au moins un des dispositifs élévateurs est mobile en translation sur le wagon, [0060] - on met en œuvre deux dispositifs élévateurs qui sont deux nacelles élévatrices comportant des moyens de translation longitudinaux pour déplacement sur une partie de la longueur du wagon d’entretien et au moins une des deux nacelles comporte des moyens de translation latérale permettant à la nacelle de sortir du gabarit vertical du wagon d’entretien, [0061] - la nacelle à moyens de translation latérale comporte en outre des moyens de rotation de la nacelle autour d’un axe vertical, [0062] - la nacelle élévatrice à moyens de translation longitudinaux, latéraux et en rotation est une nacelle sur bras articulé, [0063] - la nacelle élévatrice comporte une plateforme horizontale ceinturée de rambardes ou garde-corps, [0064] - la plateforme horizontale de la nacelle élévatrice comporte deux parties pouvant être amenées à des hauteurs différentes, [0065] - le wagon d’entretien comporte au moins un écran de sécurité latéral au moins en partie basse vertical et disposé dans un plan vertical parallèle à la voie et sur au moins un côté latéral du wagon d’entretien, ledit écran de sécurité étant destiné à empêcher l’accessibilité au gabarit de circulation et à la caténaire d’une éventuelle voie adjacente, [0066] - chaque dispositif élévateur comporte au moins un écran de sécurité latéral au moins en partie vertical et solidaire des déplacements de la nacelle, ledit écran de sécurité étant destiné à empêcher l’accessibilité au gabarit de circulation et à la caténaire d’une éventuelle voie adjacente, [0067] - l’écran de sécurité est escamotable, [0068] - chaque dispositif élévateur comporte un écran de sécurité latéral et l’écran de sécurité latéral est échangeable entre un côté latéral ou l’autre du dispositif élévateur, [0069] - l’écran de sécurité latéral est métallique, [0070] - l’écran de sécurité latéral comporte du métal, [0071] - l’écran de sécurité latéral est en matériau non conducteur de l’électricité, [0072] - l’écran de sécurité latéral comporte une couche superficielle isolante non conductrice de l’électricité, [0073] - la couche superficielle isolante non conductrice de l’électricité est disposée sur toutes les surfaces externes de l’écran de sécurité, [0074] - l’écran de sécurité latéral est solidaire d’un pied du dispositif élévateur, [0075] - l’écran de sécurité latéral est solidaire d’un garde-corps du dispositif élévateur, [0076] - le wagon d’entretien est un wagon d’entretien plat aménagé comportant le/les dispositifs élévateurs et le/les systèmes de soutien de la caténaire, [0077] - le wagon d’entretien comporte un groupe électrogène, [0078] - le wagon d’entretien comporte une centrale hydraulique de mise en pression d’un fluide hydraulique, [0079] - la centrale hydraulique est alimentée en énergie électrique, [0080] - le wagon d’entretien est en outre adapté au remplacement de caténaires sur une voie déjà équipée de caténaires et le train de travaux comporte en outre des véhicules d’enroulement et déroulement de câbles, [0081] - le wagon d’entretien est en outre adapté à la pose de caténaires et de supports de caténaires sur une voie non équipée, et le train de travaux comporte en outre des véhicules de déroulement de câbles, [0082] - on met en œuvre un wagon d’entretien qui comporte deux extrémités de longueur opposées et qui comporte d’une première extrémité à la seconde extrémité : un premier dispositif de serrage, un premier dispositif élévateur, un second dispositif élévateur et un second dispositif de serrage.

[0083] - le wagon d’entretien est sensiblement symétrique par rapport à un plan vertical transversal passant par le milieu du wagon d’entretien pour ce qui concerne la disposition au moins des dispositifs élévateurs et des systèmes de soutien de la caténaire avec des dispositifs de serrage des fils, [0084] - le wagon d’entretien ne permet l’entretien que des supports qui sont disposés d’un côté latéral déterminé du wagon d’entretien, [0085] - le wagon d’entretien est sensiblement symétrique permet l’entretien d’un support disposé d’un côté latéral ou de l’autre du wagon d’entretien, [0086] - le wagon d’entretien comporte en outre une grue configurée pour manipuler et déplacer les supports entre le wagon d’entretien ou un véhicule accouplé au wagon d’entretien et les emplacements des supports installés en bord de voie et pour notamment manipuler et déplacer un poteau et une console, [0087] - le wagon d’entretien comporte en outre deux grues configurées pour manipuler et déplacer les supports entre le wagon d’entretien ou un véhicule accouplé au wagon d’entretien et les emplacements des supports installés en bord de voie et pour notamment manipuler et déplacer un poteau et une console, [0088] - la grue est disposée à une des deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien, [0089] - les deux grues sont disposées aux deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien, [0090] - au moins un des véhicules comporte un groupe électrogène, [0091] - le train de travaux est en outre adapté à la pose de caténaires et de supports de caténaires sur une voie non équipée et le train de travaux comporte en outre des véhicules de déroulement de câbles, [0092] - le train de travaux est en outre adapté au remplacement de caténaires sur une voie déjà équipée de caténaires et le train de travaux comporte en outre des véhicules d’enroulement et déroulement de câbles, [0093] - au moins un des deux véhicules comportant les grues comporte en outre un moyen de translation le long du train d’au moins une partie de support, soit une partie neuve amenée vers le wagon d’entretien, soit une partie existante à éloigner du wagon d’entretien, lesdites parties étant notamment un poteau et une console, [0094] - le support existant à retirer est disposé en bord de voie dans un massif de béton et préalablement à l’opération consistant à retirer le support existant de l’emplacement en bord de voie par sectionnement de la base du poteau sensiblement au ras du massif de béton, on installe un système d’ancrage à tiges filetées dans le massif de béton, les tiges filetées débordant de la surface du massif de béton, et on utilise des nouveaux poteaux qui ont une plaque de base adaptée à être boulonnée sur les tiges filetées pour fixation sur le massif de béton, [0095] - au cours de l’opération préalable d’installation du système d’ancrage on arase une tranche supérieure du massif de béton, [0096] - on arase une tranche supérieure du massif de béton pour former un socle adapté à recevoir le système d’ancrage et la plaque de base du nouveau poteau, [0097] L’invention concerne également un wagon adapté à l’entretien des caténaires selon le procédé et qui est tel que présenté dans la présente demande.

[0098] Enfin, l’invention concerne un train de travaux comportant ledit wagon.

[0099] Le wagon comportant deux systèmes de soutien de caténaire à dispositifs de serrage de fils est particulièrement bien adapté au traitement des caténaires tout au long des voies ferrées et en particulier dans les zones de chevauchement de caténaires entre deux extrémités de fils de caténaires successives où un même support supporte deux caténaires. En effet, chacune des deux caténaires peut être bloquée par chacun des deux systèmes de soutien de caténaire du wagon. Ces zones de chevauchement peuvent aussi correspondre à des croisements ou raccordement de voies ou à des sections d’isolation d’alimentation électrique. Le wagon est utilisable sur tout type de caténaire et, en particulier pour la Erance, sur des caténaires l,5kV continu ou 25kV alternatif 50Hz ou même pour d’autres types de caténaires comme par exemple des caténaires de tramways ou autres.

[0100] Le wagon peut en pratique être utilisé pour divers autres travaux d’entretien sur les caténaires et leurs supports et pas seulement le renouvellement des supports, et par exemple pour des réparations, remplacements ponctuels de parties de caténaires et supports, des vérifications in situ...

[0101] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d’exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l’invention et comment elle peut être réalisée.

Brève description des dessins [0102] [fig. 1] représente schématiquement un train de travaux avec, attelés, un wagon d’entretien et des véhicules ainsi que deux motrices d’extrémités, sur une voie de chemin de fer avec caténaire 1,5KV, [0103] [fig.2] représente un wagon d’entretien, [0104] [fig.3] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0105] [fig.4] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0106] [fig.5] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0107] [fig.6] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0108] [fig.7] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0109] [fig.8] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV, [0110] [fig.9] représente une des phases successives de travaux au niveau du wagon d’entretien pour le remplacement d’un support de caténaire 1,5KV.

DESCRIPTION DETAILLEE D’UN EXEMPLE DE REALISATION [0111] Afin d’optimiser l’entretien des caténaires, en particulier leur remplacement, en particulier en termes de temps passé afin de réduire au maximum la durée d’interception de la voie ferrée, on met en œuvre une division des tâches permettant d’effectuer en parallèle des tâches différentes en des zones différentes d’une portion de caténaire supportée par plusieurs supports de caténaire sur une certaine longueur de voie. Pour cela on met en œuvre un train de travaux avec plusieurs postes de travail complémentaires permettant d’effectuer les différentes tâches en parallèle. Ainsi, un support donné ou une section particulière de la caténaire va subir des tâches différentes au cours du temps et du déplacement du train de travaux. En effet, les travaux sur les caténaires et supports se déroulent seulement lorsque le train de travaux est à l’arrêt et on effectue simultanément des tâches différentes sur plusieurs supports et portées de caténaire dans différents postes le long du train de travaux.

[0112] Sur la figure 1, on a représenté un train de travaux 10 sur une voie ferrée d’une double voie électrifiée par caténaires 1. La caténaire est supportée par des supports ... S-2, S-l, SO, S+l ... dont les poteaux sont installés dans le sol en bord de voie dans des massifs de béton. Dans la suite, par convention et pour les explications, on repère par S0 le support en cours de remplacement et au niveau duquel le wagon d’entretien 2 a eu à s’arrêter pour remplacement.

[0113] Le train de travaux 10 est typiquement constitué d’un ensemble de véhicules accouplés avec une motrice de tête 3a, à l’avant, côté amont, et une motrice de queue 3b, à l’arrière, côté aval. Dans le train de travaux 10, un wagon d’entretien 2 est disposé sensiblement en position médiane entre des véhicules 4, 5, 6, 7, 8a, 8b, 11, 12, 13 et plus généralement entre les deux extrémités du train.

[0114] Dans l’exemple décrit en relation avec les figures, le wagon d’entretien 2 ne comporte pas de grue de manipulation des poteaux et le wagon d’entretien est alors encadré par deux véhicules 8a, 8b comportant chacun une grue 9a, 9b de manipulation de poteaux. Ces grues permettent respectivement de retirer le poteau du support existant pour l’embarquer sur le train de travaux et de mettre à la place un nouveau poteau qui avait été transporté sur le train de travaux. Plus précisément, une grue d’aval 9b, du côté aval du wagon d’entretien 2, permet de retirer le poteau du support existant S0 et, de l’autre côté du wagon d’entretien 2, une grue d’amont 9a, permet installer le nouveau poteau pour installation du nouveau support S0’. Les nouveaux poteaux des nouveaux supports S0’ qui vont être installés par la grue d’amont 9a peuvent être seuls/nus ou déjà comporter une autre partie de support de caténaire comme par exemple une console.

[0115] Le train de travaux 10 comporte typiquement d’amont vers l’aval : la motrice de tête/ amont 3a, un véhicule « vestiaire » ou « social » 4 dans lequel les opérateurs peuvent s’installer lors des pauses ou pendant les déplacements du train de travaux vers et de retour de chantier, un véhicule de préparation du socle en béton pour la pose du nouveau poteau qui sera ultérieurement installé, au moins un véhicule de pendulage amont 5, 6 avec un poste de pendulage amont 15, un véhicule amont de stockage 7 pour les nouveaux poteaux et autres nouvelles parties des nouveaux supports, un véhicule 8a à grue d’amont 9a qui est destiné à manipuler les nouveaux poteaux et consoles pour les installer sur le socle en béton précédemment préparée, le wagon d’entretien 2, un véhicule 8b à grue d’aval 9b qui est destiné à manipuler les poteaux existants qui ont été retirés, un véhicule aval de stockage 11 pour les poteaux existants qui ont été retirés et possiblement pour d’autres parties des anciens supports retirés, au moins un véhicule de pendulage aval 12, 13 avec un poste de pendulage aval 16, éventuellement un véhicule « vestiaire » ou « social » supplémentaire ou en remplacement du véhicule « vestiaire » ou « social » d’amont 4, et la motrice de queue/aval 3b. A noter que le véhicule de pendulage amont, notamment le plus en amont 5, peut comporter des moyens de préparation du socle en béton au cas où, comme représenté, il n’y aurait pas de véhicule pour la préparation du socle en béton spécifique. Par ailleurs, on peut prévoir un ou plusieurs autres véhicules de stockage amont et/ou aval selon les besoins. On prévoit un ou plusieurs véhicules de pendulage amont et un ou plusieurs véhicules de pendulage aval pour permettre aux postes de pendulage amont et aval de pouvoir se translater le long des véhicules sur des distances suffisantes pour se placer au niveau des supports S-l et S+l et éventuellement également ou alternative S2 et S+2 et/ou au cas où l’écartement entre les supports ne serait pas standard ou régulier comme par exemple dans une courbe de la voie ferrée.

[0116] Dans l’exemple de mise en œuvre de l’invention, on utilise le massif de béton d’assise du poteau existant pour former un socle de fixation destiné à l’installation du nouveau poteau. Pour cela, dans une étape préalable, avant de retirer le poteau existant, on arase la face supérieure du massif de béton et on y installe un système d’ancrage avec des tiges filetées 17 pour former le socle de fixation du futur nouveau poteau.

[0117] Dans cet exemple de mise en œuvre de l’invention, le train de travaux est en pratique utilisé en deux fois, une première fois pour préparer les massifs de béton à recevoir les nouveaux poteaux, les poteaux existants correspondants étant laissés en place, et une seconde fois pour retirer poteaux existants et installer les nouveaux poteaux en plus des tâches à effectuer sur la caténaire.

[0118] La préparation du massif de béton pour y former un socle peut être effectuée plusieurs jours avant le second passage. En effet, dans une telle mise en œuvre, des tiges filetées d’ancrage sont insérées dans les massifs de béton et elles doivent y être scellées, le nouveau poteau étant fixé sur ces tiges filetées. Or le scellement est dans cet exemple non instantané et nécessite un temps de prise de quelques heures qui est incompatible avec la rapidité des autres tâches à effectuer.

[0119] Dans des variantes de mise en œuvre on peut envisager de préparer les massifs de béton existants avec des tiges filetées ou même de réaliser des socles de béton neufs à côté des poteaux existants par d’autres moyens que le train de travaux de l’invention et par un train de génie civil. Enfin, si on dispose d’un moyen de scellement des tiges filetées qui est à prise ultrarapide, c’est-à-dire en quelques minutes, on peut alors envisager un seul passage du train de travaux.

[0120] Le wagon d’entretien 2 représenté sur les figures, notamment la figure 2, est du type wagon plat à boggies comportant deux extrémités opposées. Les extrémités du wagon comportent des moyens d’amortissement de chocs, typiquement des tampons, des moyens de liaison, au moins pour une/des conduites de freinage, et un moyen d’accrochage à d’autres véhicules ferroviaires, typiquement un système à crochet. Il comporte sur son plancher, d’une extrémité à l’autre du wagon, un premier système de soutien 20a de la caténaire 1 comportant des dispositifs de serrage 22a des fils de la caténaire, une première nacelle 24a élévatrice, une seconde nacelle 24b élévatrice et un second système de soutien 20b de la caténaire comportant des dispositifs de serrage 22b des fils de la caténaire.

[0121] Au moins une 24b des deux nacelles élévatrices comporte en plus de la fonction d’élévation verticale, une fonction de translation, possiblement dans la direction longitudinale du wagon et/ou dans une direction perpendiculaire à cette dernière. En outre, au moins une 24b des deux nacelles élévatrices, comporte en plus des fonctions d’élévation verticale et de translation, une fonction de rotation autour d’un axe vertical. Ces fonctions permettent à au moins une 24b des deux nacelles de sortir du gabarit vertical du wagon d’entretien 2 et, en particulier de pouvoir accéder, côté piste, vers l’arrière des poteaux des supports de caténaire, c’est-à-dire, vers la face du poteau opposée à la face du poteau côté voie et wagon. Grâce à ces trois fonctions de la nacelle 24b, la plateforme sur laquelle monte le personnel, peut se déplacer dans un certain volume autour et au-dessus de sa position de repos descendue sur le plancher du wagon.

[0122] Sur la figure 2, la première nacelle 24a est essentiellement destinée à des opérations sur la caténaire et les consoles ou autres parties hautes directement en relation avec les fils de la caténaire et cette nacelle a un champ d’action/de déplacement essentiellement limité dans le gabarit du wagon. La première nacelle 24a est prévue pour opérer sur la caténaire jusque vers le bord du wagon côté entrevoie ainsi que de l’autre côté, sur le poteau et sur la console.

[0123] La première nacelle 24a, plutôt disposée côté entrevoie du wagon d’entretien, comporte un système de rehausse 25 permettant d’atteindre le fil porteur. Cette première nacelle 24a est équipée d’un système de protection physique (non représenté) mobile en matériaux non conducteur assurant une barrière physique côté entrevoie au regard de la caténaire de la voie adjacente. Les protections physiques à type de système de protection mobile empêchent tout contact avec la caténaire de la voie contiguë. Ces protections peuvent être abaissées pour les travaux avec la voie contiguë non circulée et consignée.

[0124] Ces protections physiques peuvent en complément ou alternative être installées le long des parois latérales du wagon d’entretien et des véhicules.

[0125] Ce système de protection physique est complété par une protection fonctionnelle faisant que les déplacements de la nacelle se font sans possibilité de franchissement de certains plans prédéfinis, notamment afin de ne pas engager le gabarit de circulation de la voie adjacente, ce contrôle est effectif pour toute utilisation de la nacelle. Les mouvements latéraux ne peuvent avoir lieu uniquement que hors zone dangereuse, en pratique hors du gabarit de circulation de la voie adjacente. Grâce à ces moyens, il est possible de travailler avec la voie contiguë circulée.

[0126] La seconde nacelle 24b a un champ d’action/de déplacement plus important car elle peut sortir en partie du gabarit du wagon côté piste et poteaux pour permettre l’accès au personnel à l’arrière du poteau. Cette seconde nacelle 24b est articulée, rotative, permettant par translation latérale un accès à l’arrière du poteau et à la pièce d’attache de hauban. Cette seconde nacelle peut sortir du gabarit du wagon mais seulement côté piste et donc côté des supports. Cette seconde nacelle, côté piste, peut ainsi pivoter pour accéder au poteau et permettre notamment le montage de la pièce d’attache du hauban. Cette seconde nacelle comporte également des systèmes de protection physique et fonctionnelle empêchant l’engagement du gabarit de circulation de la voie adjacente et empêchant un rapprochement ou un contact avec la caténaire de la voie adjacente. Cette seconde nacelle permettant d’accéder en tête de poteau sert notamment à la mise en place de potelet servant à rallonger les poteaux au droit des passages à niveau ou au montage et éventuel démontage des haubans.

[0127] Les déplacements des nacelles 24a, 24b sont commandés par le personnel utilisant les nacelles et réalisés par des actionneurs de préférence hydrauliques. Des moyens de sécurité sont donc mis en œuvre dans les nacelles afin que ces dernières ne sortent pas d’un volume de sécurité défini : en particulier, des sécurités empêchent des commandes pouvant conduire à déplacer la nacelle dans le gabarit de circulation de la voie adjacente. En outre d’autres sécurités sont mises en œuvre pour arrêter un déplacement en cas de choc ou de résistance excessive au déplacement. Les nacelles peuvent donc aussi comporter des détecteurs de collision pour empêcher que, lors de leurs évolutions dans l’espace, les nacelles viennent heurter un obstacle. Ces sécurités sont assurées par des capteurs et un équipement informatique contrôlant les commandes des utilisateurs et les actions des actionneurs.

[0128] Parmi les capteurs pouvant être mis en œuvre pour assurer la sécurité du personnel, le wagon d’entretien 2 possède un système de détection du type de montage de caténaire sur le support à traiter, soit en tension, soit en compression, pour éviter d’engager le gabarit électrique de la voie adjacente en cas de montage en compression. Par défaut, ce système de détection de montage empêche le déplacement de la première nacelle du côté de la voie adjacente. La détection d’un montage en compression et une validation par un opérateur peuvent permettre d’annuler cette protection. La détection d’un montage en compression est effectuée par un rideau laser.

[0129] Les fonctions de translation et rotation peuvent être obtenues avec une nacelle sur bras articulé tandis qu’une nacelle à fonction simple d’élévation peut être une nacelle ciseau. A noter que cette dernière peut éventuellement être sur roues et se déplacer sur le plancher du wagon ce qui peut lui donner une fonction supplémentaire de translation. Dans tous les cas, les nacelles sont arrimées/fixées au wagon, sans que cela n’empêche les déplacements prévus de la nacelle, et plus précisément les déplacements de la plateforme sur laquelle est installé le personnel utilisant la nacelle. Chaque nacelle possède un mode de secours utilisable en cas de perte de l’alimentation électrique ou hydraulique permettant le repliement dans le gabarit du wagon d’entretien suivant les prescriptions de la norme en vigueur.

[0130] Grâce à la présence de deux nacelles 24a, 24b sur le wagon d’entretien 2, le support de caténaire et en particulier les consoles et autres parties hautes perpendiculaires à la voie, peut être accédé par ses deux faces opposées, ce qui permet à deux équipes spécialisées d’effectuer en même temps des opérations différentes sur un même support, d’où gain de temps et efficacité du fait de la spécialisation. On peut prévoir que les deux dispositifs élévateurs qui sont des nacelles 24a, 24b puissent se déplacer sur une partie de la longueur du wagon d’entretien pour pouvoir se positionner au mieux par rapport au support S0 à changer.

[0131] Les nacelles 24a, 24b comportent des pupitres au moins de commande de leurs déplacements, pupitres fixés à la nacelle ou pouvant être démontés pour être rendus portables. Elles sont munies de moyens de protection adaptés comme des garde-corps, des barrières ou grilles possiblement en matériaux non conducteurs de l’électricité. Ces nacelles sont normalement prévues pour deux opérateurs avec harnais de sécurité et qui peuvent « s’encorder » à la nacelle par une ligne de vie/retenue. Au moins une 24a des nacelles comporte un plancher horizontal avec une partie pouvant s’élever au-dessus de l’autre partie, formant une réhausse 25, afin qu’un des opérateurs puisse être monté plus haut pour atteindre le fil porteur et les parties les plus élevées du support. Dans une variante, la réhausse 25 est fixe, le plancher de la nacelle ayant deux parties de hauteurs différentes.

[0132] Parmi les outils disponibles dans les nacelles et plus particulièrement la seconde nacelle 24b, un système de clé à moteur électrique alimenté via la nacelle permet de dévisser la pièce d’attache du hauban existant et ce même système de clé, cette foi avec un limiteur de couple, permet ensuite d’approcher l’écrou et le serrage définitif au couple du nouveau hauban sur le nouveau poteau.

[0133] Les nacelles peuvent contenir le matériel nécessaire au travail ainsi que des prises électriques 220V pour des outils : perceuse, cisaille, sertisseuses, clés dynamométriques, outillage à main tel que jeu de clés à œil, électroportatif de type clé à choc... Des postes de rangement des outils sont prévus dans les nacelles.

[0134] De préférence, les outils électriques sont choisis pour pouvoir être utilisés en extérieur et sous la pluie.

[0135] Les systèmes de soutien 20a, 20b de la caténaire comportant des dispositifs de serrage 22a, 22b des fils de la caténaire permettent de bloquer la caténaire dans une position définie en hauteur et en empêchant toute translation, en particulier selon la direction longitudinale de la voie, des fils de la caténaire. Ce blocage est rapidement obtenu contrairement aux dispositifs classiques à tire-fond et qui nécessitent en plus un ancrage sur le poteau. Chaque système de soutien est constitué d’un bras télescopique vertical fixé au plancher ou au châssis du wagon qui peut être étendu verticalement vers le haut ou replié vers le bas. Ce bras télescopique comporte à son extrémité supérieure une patte 21a, 21b d’accrochage verticale comportant un certain nombre de dispositifs de serrage 22a, 22b de fils qui sont étagés le long de la patte et dont les positions en hauteur peuvent être réglées/ajustées entre les différents dispositifs de serrage. La patte 21a, 21b d’accrochage comporte de préférence (non représenté sur les figures), en outre, à sa jonction avec le bras télescopique une barre horizontale transversale/perpendiculaire à la caténaire et destinée à supporter et retenir un ou les fils au cas où il/ils seraient décrochés à la fois du support et du/des dispositifs de serrage des fils, notamment accidentellement. Cette barre est allongée sensiblement perpendiculairement aux fils de la caténaire.

[0136] Le système de soutien 20a, 20b de la caténaire permettant de maintenir la caténaire est équipé de dispositifs de serrage 22a, 22b des fils avec de préférence quatre pinces (trois pinces sont représentées sur les figures) et permettant alors de retenir des caténaires de divers types, notamment pour le 1,5KV continu ou le 25KV alternatif, pendant le remplacement des supports. On peut prévoir que les pinces ou certaines d’entre elles soient amovibles afin de pouvoir retirer ou ajouter des pinces en fonction du type de caténaire rencontré. Ce système de soutien 20a, 20b est capable de maintenir une tension mécanique longitudinale de deux tonnes par câble au droit des supports, soit huit tonnes pour quatre câbles. Ce système de soutien 20a, 20b permet également de soulever les câbles lors des remplacements de consoles. Des gouttières sont également prévues pour soutenir d’éventuels câbles d’alimentation. Un tel système de soutien 20a, 20b est donc installé à chacune des deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien 2 afin de pouvoir traiter le support de début de tir et en fin de tir. Les deux systèmes de soutien 20a, 20b peuvent être utilisés simultanément.

Le wagon d’entretien 2 comporte ainsi des moyens 21a, 21b pour soutenir et maintenir la caténaire, aussi bien en tension qu’en compression, pendant le remplacement des supports.

[0137] Le wagon d’entretien 2 comporte en outre un pantographe de réglage 23 et il est installé sur le wagon pour être au plus près du support/de l’armement S0, typiquement à moins de 50cm de ce dernier, lorsque le wagon d’entretien est positionné correctement par rapport au support S0 à changer. Le pantographe de réglage 23 comporte un système de mesure permettant de mesurer la hauteur et le désaxement du fil de contact de la caténaire par rapport au rail et à l’axe réel de la voie avec une précision de +/- 0,3 cm. Ce système de mesure permet d’enregistrer et de fournir un compte rendu comprenant le numéro du support, la hauteur et le désaxement, par exemple sur clé USB en fichier XLS ou PDF. Ce système de mesure permet un affichage en direct des éléments mesurés et qui est visible distinctement de jour comme de nuit par les opérateurs dans les nacelles 24a, 24b. Le wagon d’entretien 2 comporte ainsi un moyen d’enregistrement de la hauteur, du désaxement et aussi de l’implantation de la caténaire et des supports.

[0138] Le wagon d’entretien 2 comporte en outre des accessoires nécessaires aux travaux prévus comme par exemple un éclairage de préférence disposé sur les nacelles et qui est orientable, les travaux d’entretien se déroulant en général la nuit. Le wagon d’entretien 2 comporte donc un système d’éclairage permettant la perception de détails au niveau du chantier avec 500 lux au minimum. Des équipements et/ou des nouvelles pièces détachées 26a nécessaires et/ou utiles au fonctionnement du wagon d’entretien sont installés et/ou amenées d’avance ou au coup par coup sur le wagon. Plus généralement, un éclairage est prévu pour chaque poste de travail du train de travaux 10 ainsi qu’un système d’équipotentialité et, en outre dans le cas d’un travail en hauteur, un système d’arrimage de la longe de l’opérateur. De préférence cet éclairage est intégré à toutes les nacelles et respecte la norme NF EN 1837.

[0139] Un groupe électrogène 26b est installé sur le wagon d’entretien 2 ou, dans une variante, l’énergie électrique peut provenir d’un groupe électrogène disposé sur un véhicule à distance du wagon 2 et une ligne de distribution électrique avec connecteurs entre les véhicules et le wagon est installée.

[0140] Ainsi, le wagon d’entretien 2 qui est un wagon plat aménagé, comporte des moyens permettant notamment, lors des travaux, de soulager la caténaire, de maintenir/retenir la caténaire, de permettre à du personnel la mise en place d’une éventuelle protection contre l’amiante sur les isolateurs, de décrocher la caténaire, de découper les poteaux existants, de permettre la pose au niveau du socle de béton existant d’un produit anticorrosion pour protéger la découpe qui y a été faite du poteau existant, permettre la fixation du nouveau poteau sur le socle de béton du poteau existant qui vient d’être découpé et retiré, la pose de l’antibalançant et du bras de rappel par griffage, la pose et la fixation du hauban de console, la pose de la console, la mise sur pince du fil porteur et la libération de la caténaire.

[0141] Dans le train de travaux, de préférence, les haubans sont démontés en amont du wagon d’entretien 2 dans un poste amont de pendulage 15 d’un véhicule amont de pendulage 5, 6 et qui sera décrit plus loin. En outre et de préférence, les haubans sont installés à partir du wagon d’entretien 2 après l’installation du nouveau poteau et de la nouvelle console. On peut prévoir un système de remplacement provisoire de hauban entre le moment où le poste amont de pendulage 15 intervient pour retirer le hauban existant et le moment où le wagon d’entretien 2 intervient pour installer un nouveau hauban sur le nouveau poteau et sa console après retrait du support existant.

[0142] Un système d’approvisionnement des nouveaux haubans à la hauteur de la seconde nacelle 24b est mis en œuvre. Si le nouveau poteau installé peut être installé avec sa console déjà montée, on peut cependant prévoir en alternative que les nouvelles consoles soient installées sur le nouveau poteau seulement une fois ce dernier installé et fixé sur le bord de la voie. On prévoit alors aussi un système d’approvisionnement en nouvelles consoles à la hauteur de la seconde nacelle 24b. Cet/ces approvisionnements en nouvelles consoles peuvent se faire pendant le déplacement du train de travaux entre deux supports à traiter alors que la seconde nacelle a été descendue. Cet approvisionnement en pièces détachées nécessaires à l’installation d’un nouveau support et à la fixation de la caténaire au support pendant le déplacement du train de travaux peut en fait concerner toutes les pièces qui ne sont pas déjà montées sur le nouveau poteau que la grue d’amont 9a va présenter au prochain arrêt du train de travaux pour remplacer le poteau du support existant S0. Le wagon d’entretien comporte donc aussi des moyens de stockage de ces pièces détachées comme par exemple les traverses de console, les pièces d’attache de console et les consoles, ceci en fonction du fait qu’elles sont ou non déjà installées sur le nouveau poteau qui va être mis en place. On peut cependant prévoir pour les pièces les plus volumineuses un stockage partiel sur le wagon d’entretien ou un stockage sur le véhicule amont adjacent et qui est le véhicule 8a à grue d’amont 9a.

[0143] Les véhicules 8a, 8b à grues (mieux visibles sur la figure 3 par exemple) qui encadrent le wagon d’entretien 2 sont un véhicule 8a à grue d’amont 9a qui est destiné à manipuler les nouveaux poteaux et les nouvelles consoles pour installation et un véhicule 8b à grue d’aval 9b qui est destiné à manipuler les poteaux existants pour leur dépose. Ces véhicules 8a, 8b à grues sont autonomes en énergie et possèdent des groupes électrogènes. Dans une variante, ils reçoivent leur énergie électrique par une ligne de distribution électrique parcourant le train de travaux.

[0144] Chaque grue 9a, 9b est capable de manipuler des poteaux avec d’éventuelles autres parties de support installées dont par exemple une console. La grue doit pouvoir manipuler 2,5 tonnes à environ 3,25 m du bord du rail, et notamment perpendiculairement au rail et face à l’axe du wagon d’entretien pour la pose ou la dépose du poteau. Les grues sont agencées et contrôlées de manière à permettre de travailler avec la voie contiguë circulée et non consignée. Des protections physiques et fonctionnelles empêchent toute possibilité de contact de la grue avec la caténaire de la voie contiguë ou d’entrer dans le gabarit de circulation de la voie contiguë. De préférence, ces protections doivent pouvoir être temporairement annulées pour des travaux avec la voie contiguë non circulée et consignée.

[0145] Lors des travaux de remplacement des supports, le wagon d’entretien 2 est amené en regard du support S0 à remplacer. Par rapport à ce support S0 à remplacer, la seconde nacelle 24b est du côté de l’évacuation des poteaux éliminés, c’est-à-dire aval, et la première nacelle 24a est disposée côté arrivée des nouveaux poteaux, c’est-à-dire amont.

[0146] Un ou plusieurs véhicules d’approvisionnement 7 plus en amont du véhicule 8a à grue d’amont 9a sont destinés à stocker au moins des nouveaux poteaux et des nouvelles consoles, de préférence les poteaux étant au moins partiellement prééquipés. Ces véhicules d’approvisionnement sont par exemple au nombre de trois. Chaque nouveau poteau est amené vers le véhicule 8a à grue d’amont 9a par des moyens de transfert adaptés disposés le long des véhicules d’approvisionnement, la grue d’amont 9a prenant alors en charge le nouveau poteau pour l’installer en bord de voie. Eventuellement un poste de travail peut être prévus sur le véhicule 8a à grue d’amont 9a pour permettre le montage de certaines parties de support sur le poteau juste avant qu’il soit extrait par la grue d’amont 9a pour installation en bord de voie et ce véhicule 8a à grue d’amont 9a peut alors aussi comporter une zone de stockage de ces parties qui sont montées au dernier moment sur le poteau.

[0147] On peut ainsi prévoir un à quatre véhicules d’approvisionnement en amont du véhicule 8a à grue d’amont 9a. On prévoit par exemple que le train de travaux puisse permettre de distribuer et de mater vingt-et-un nouveaux poteaux sans être gêné par les moyens de transfert. A noter qu’il est envisagé que le véhicule 8a à grue d’amont 9a puisse aussi stocker des pièces neuves de support dont des poteaux et que dans ce cas ce véhicule à grue d’amont fait partie de ces véhicules d’approvisionnement. Toutefois, étant donné qu’un poste de travail de préparation du poteau avant qu’il soit installé pour lui adjoindre par exemple une console peut être prévu sur le véhicule 8a à grue d’amont 9a, la disponibilité de place de stockage sur ce dernier véhicule 8a peut être nulle ou réduite à des petites pièces détachées de supports. Ces véhicules d’approvisionnement peuvent comporter des chariots de stockage des poteaux ou un portique de distribution de poteaux permettant d’amener vers la grue amont 9a les nouveaux poteaux stockés en amont. Le train de travaux 10 est ainsi configuré pour acheminer au moins d’une manière motorisée et possiblement automatiquement un poteau prééquipé ou non et de préférence des ensembles de poteaux prééquipés de consoles antibalançant par un chariot ou par un autre moyen se déplaçant sur les véhicules d’approvisionnement 7 vers la grue d’amont 9a. En variante, les poteaux peuvent être équipés au dernier moment de consoles dans le poste de travail du véhicule 8a à grue d’amont 9a comme expliqué ci-dessus.

[0148] Au cas où les consoles seraient montées sur les poteaux avant leur installation en bord de voie, on peut en outre prévoir un véhicule comportant un râtelier de stockage des consoles et un atelier de montage avec une petite grue de manutention spécifique, ce véhicule râtelier étant placé entre les véhicules d’approvisionnement 7 en amont et le véhicule 8a à grue d’amont 9a. Dans une variante, le râtelier de stockage, l’atelier de montage et éventuellement la petite grue sont disposés sur le véhicule 8a à grue d’amont 9a.

[0149] La grue d’amont 9a comporte des moyens de préhension des nouveaux poteaux, en particulier une pince, capable d’agripper un nouveau poteau sans blesser sa galvanisation. En alternative de la pince, on peut mettre en œuvre deux treuils hydrauliques.

[0150] Symétriquement d’un point de vue fonctionnel, un ou plusieurs véhicules de récupération 11 plus en aval du véhicule 8b à grue d’aval 9b sont destinés à stocker les supports existants qui ont été récupérés après la découpe de leur base au niveau du socle de béton dans lequel ils étaient fixés. La grue d’aval 9b amène sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b le poteau qui vient d’être découpé. Cette grue d’aval est capable de maintenir par un système de préhension le poteau avec sa console le temps de sa découpe et peut faire tourner le poteau de 90° pour positionner sa console parallèle au rail puis allonger le poteau parallèlement au rail avec sa console tourné vers le haut afin de ne pas risquer de heurter les fils de la caténaire, avant de l’amener sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b. On comprend que la grue d’amont 9a peut comporter des moyens de mobilité semblables à ceux de la grue d’aval 9b et inversement.

[0151] Un poste de travail est prévu sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b pour le démontage des dernières parties des supports d’avec le poteau et notamment pour faire du tri sélectif entre les isolateurs, consoles, haubans... certaines de ces parties pouvant d’ailleurs être stockées sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b. Le poste de travail du véhicule 8b à grue d’aval 9b comporte des outils ad hoc : cisaille hydraulique, pistolet électrique, dévisseuse... et des moyens de manutention permettant le démontage des supports récupérés sans effort important. La zone de réception du poteau découpé dans le véhicule 8b à grue d’aval 9b comporte des moyens pour amortir l’arrivée du poteau sur le véhicule 8b afin de ne pas casser les isolateurs. Le véhicule 8b à grue d’aval 9b comporte de préférence des bennes de récupération et stockage dédiées pour le verre, la céramique amiantée ou non, les ferrailles, ces bennes étant facilement échangeables et positionnables à partir d’un engin au sol de transbordement de bennes. Par contre, au moins les poteaux nus sont envoyés vers les véhicules de récupération 11 plus en aval pour stockage grâce à des moyens de transfert adaptés disposés le long des véhicules de récupération.

[0152] Les grues 9a, 9b peuvent en particulier comporter des treuils hydrauliques, des élingues et/ou des mâchoires. Les grues 9a, 9b sont configurées pour pouvoir travailler sous caténaires et aussi alors que la voie contiguë est circulée. Des protections physiques et fonctionnelles empêchent des déplacements des grues les faisant entrer dans le gabarit de circulation de la voie adjacente et aussi de venir au contact de la caténaire en cours d’entretien et celle de la voie ferrée contiguë. Certaines de ces protections sont cependant au moins en partie annulables temporairement pour tenir compte du fait que les travaux peuvent parfois s’effectuer avec la voie contiguë non circulée et consignée. Ces protections sont d’autant plus efficaces que les poteaux manipulés sont mieux tenus par les grues et en particulier que leurs balancements sont réduits par des moyens adaptés comme par exemple des élingues courtes ou des mâchoires de préhension directe du poteau.

[0153] En variante, on peut prévoir, dans le cas de rutilisation d’un wagon d’entretien de longueur plus importante, que les grues de manipulation amont 9a et aval 9b soient disposées aux deux extrémités respectives de ce wagon d’entretien et en particulier du fait que ces grues 9a et 9b sont commandées par le personnel à partir des nacelles 24a, 24b du wagon d’entretien 2.

[0154] Le poste amont de pendulage 15 est placé plus en amont des véhicules d’approvisionnement 7 amont sur au moins un véhicule 5, 6 de pendulage amont. Ce poste de pendulage amont 15 est essentiellement constitué d’une nacelle pouvant se déplacer le long du ou des véhicules de pendulage, de préférence deux véhicules de pendulage amont 5, 6, en passant d’un véhicule au suivant pour pouvoir travailler sur au moins une première demie-portée de caténaire afin de traiter le pendulage et, comme on l’a vu, pouvoir en outre démonter le hauban du support S-l précédant le support S0 qui est au niveau du wagon de d’entretien 2. On rappelle que les travaux sur la caténaire et les supports se déroulent seulement lorsque le train de travaux est à l’arrêt et on effectue simultanément certaines tâches sur plusieurs supports et portées de caténaire à la fois dans différents postes le long du train de travaux. Ainsi on réalise en parallèle le remplacement du support S0 situé au niveau du wagon d’entretien 2 et plus en amont le démontage du hauban du support S-l situé au niveau du poste amont de pendulage 15. Les opérations concernant le pendulage effectuées par le poste amont de pendulage 15 s’effectuent typiquement sur une première demie-portée de caténaire et elles consistent à mettre un crochet en milieu de portée pour maintenir au moins le fil de contact par rapport au fil porteur, dépenduler la demie-portée au-dessus du/des véhicules 5, 6 du poste amont de pendulage, à tracer, à rependuler puis à retirer le crochet.

[0155] Comme pour les nacelles du wagon d’entretien, la nacelle du poste amont de pendulage 15 comporte des systèmes de protection physique et fonctionnelle empêchant l’engagement du gabarit de circulation de la voie adjacente et empêchant un rapprochement ou un contact avec la caténaire de la voie adjacente. On peut aussi prévoir des détecteurs de collision pour empêcher que, lors de ses déplacements, la nacelle ou les passagers du poste amont de pendulage heurte un obstacle.

[0156] La nacelle du poste amont de pendulage comporte de préférence un système amovible de mesure et d’enregistrement de la hauteur, du désaxement et de l’implantation de la caténaire. Comme pour le wagon d’entretien, le poste amont de pendulage est de préférence autonome en énergie.

[0157] Pour pouvoir traiter le pendulage de la seconde demie-portée adjacente de celle traitée par le poste amont de pendulage 15 décrit ci-dessus, un poste aval de pendulage 16 est mis en œuvre sur un/des véhicules 12, 13 en aval du/des véhicules de récupération 11. Les deux demies portées entre deux supports ne sont donc pas traitées au même moment. Ce poste aval de pendulage 16 est sensiblement identique au poste amont de pendulage 15 et comporte, de préférence, deux véhicules 12, 13 de pendulage aval, et il permet des opérations similaires à celles du poste amont concernant le pendulage pour le remplacement du pendulage. Il permet en outre le réglage fin de l’armement, la dépose des éventuelles anciennes connexions et la pose de nouvelles connexions. Par contre, dans le poste aval de pendulage 16, il n’y a pas besoin d’intervention sur les haubans contrairement au poste amont de pendulage 15. La nacelle du poste aval de pendulage 16 comporte de préférence un système amovible de mesure et d’enregistrement de la hauteur, du désaxement et de l’implantation de la caténaire. Comme pour le wagon d’entretien et le poste amont de pendulage, le poste aval de pendulage est de préférence autonome en énergie.

[0158] Les nacelles des deux postes de pendulage, amont 15 et aval 16, comportent tous les outils et nouvelles pièces nécessaires au pendulage afin que le personnel dans les nacelles amont et aval n’ait pas à redescendre régulièrement pour aller en chercher. De même, les nacelles des deux postes de pendulage 15, 16 comportent des moyens de stockage des déposes de pendulage et de connexions.

[0159] On doit noter que tous les éléments mobiles du type nacelle, bras, grue..., outre les moyens de sécurité évitant des déplacements dangereux (engagement de gabarit notamment), comportent de préférence des moyens de mobilité de secours permettant de les ramener dans le gabarit de circulation de la voie ou, mieux, du wagon ou des véhicules au cas où les moyens de commande et contrôle de la mobilité ne fonction neraient plus ou en cas de perte d’énergie. En outre, concernant l’énergie, on prévoit de pouvoir suppléer temporairement, en urgence, une source d’énergie du wagon ou d’un véhicule par une autre. Plus généralement, le wagon d’entretien et tous les autres véhicules sont configurés pour que leurs utilisations ne créent pas de risque pour les opérateurs présents sur le wagon et les véhicules grâce à une ergonomie adaptée. Par exemple, dans le train de travaux, les accès aux véhicules, wagon et motrices, aussi bien en mode normal que de secours, sont disposés côté piste pour ne pas exposer les opérateurs à un quelconque risque.

[0160] Dans le précédent exposé de l’invention, on a indiqué pour certaines fonctions utilisant des véhicules du train de travaux, notamment pour le stockage des nouvelles pièces de support ou le stockage des pièces récupérées ou pour les pendulages, un certain nombre de véhicule(s) servant à chaque fonction, avec éventuellement des partages de fonctions : par exemple, pour le pendulage on a indiqué que poste de pendulage amont 15 utilisait deux véhicules de pendulage 5, 6. En pratique, le nombre de véhicules pour chaque fonction peut dépendre au moins des paramètres suivants : la longueur unitaire de chaque véhicule utilisé, le nombre de supports maximum que l’on souhaite remplacer, la portée de la caténaire entre deux supports et donc la distance entre deux supports successifs, le choix du nombre de supports traités en parallèle à chaque arrêt du train. Pour ce dernier paramètre, si la figure 1 montre que trois supports, S-l, SO, S+l sont traités en parallèle, on peut prévoir des postes supplémentaires pour traiter en plus d’autres supports adjacents et par exemple un support S2 en plus. En effet, on a vu que les postes de pendulage, en particulier amont, procédaient à d’autres opérations que le pendulage stricto sensu et on peut donc séparer vers d’autres postes, notamment en regard de S-2, ces autres opérations ou, inversement, le pendulage stricto sensu. Un compromis est de préférence trouvé entre le coût du personnel, du matériel et le temps de traitement correspondant, une division des tâches en plusieurs équipes spécialisées pouvant augmenter la rapidité mais avec une augmentation du nombre d’intervenants. En outre, il existe certaines tâches d’une durée incompressible et la plus longue pourra être une limite incompressible de temps dans la recherche du compromis. Toutefois, la répartition des tâches décrite en relation avec le train de travaux de la figure 1 est la préférée.

[0161] On va maintenant décrire un exemple de procédé de mise en œuvre du train de travaux de l’invention. On suppose dans cet exemple que les massifs de béton des poteaux des supports S0 qui vont être changés ont préalablement été préparés pour former des socles et sont équipés de tiges filetées 17 d’ancrage pour pouvoir fixer les nouveaux poteaux et que ces tiges filetées 17 sont bien scellées. En outre, dans la description qui suit, on suppose aussi que certaines des tâches initiales de la série séquentielle des taches à effectuer ont déjà été réalisées et que pour le support qui va être traité par le wagon d’entretien, une partie du pendulage a été effectué et que le hauban a été remplacé par un hauban provisoire.

[0162] Figure 3, le train de travaux 10 qui avait été amené par une de ses motrices 3a sur le site des travaux de remplacement des supports de caténaire avait déjà commencé les travaux et ce train de travaux vient juste d’être déplacé pour que le wagon d’entretien 2 soit positionné en regard du support existant S0 qui doit maintenant être remplacé dans la série des supports qui sont à remplacer. Le train de travaux 2 est maintenant à l’arrêt. Sur le wagon d’entretien 2, les deux nacelles 24a, 24b avec leur personnel, deux personnes par nacelle, avaient été amenées et sont encore en position descendue tout comme les deux systèmes de soutien 20a, 20b de la caténaire 1 et le pantographe de réglage 23. Les deux grues amont 9a et aval 9b avaient été mises et sont encore dans une position de repos ou, à tout le moins dans une position de dégagement dans laquelle elles n’engagent pas de gabarit ou ne créent pas de gêne ou ne risquent pas de heurter quelque chose lors du déplacement du train de travaux 2.

[0163] Ensuite, figure 4, un 20a des deux systèmes de soutien de la caténaire 1 a été monté/ élevé et les dispositifs de serrage 22a ont été serrés sur les fils de la caténaire 1 pour immobiliser cette dernière. Le dispositif de serrage de fils permet de maintenir en place la caténaire et d’éviter qu’elle ne se déstructure lorsqu’elle sera décrochée de son support existant S0 qui va être traité par le wagon d’entretien. Etant donné que dans cet exemple le support S0 ne supporte qu’une caténaire et non deux car le support n’est pas dans une zone de chevauchement de caténaires, un seul des deux systèmes de soutien 20a, 20b est utilisé. On comprend que si deux caténaires se croisent/chevauchent au niveau du support existant S0 à traiter on utilise les deux systèmes de soutien 20a, 20b à bras télescopique pour maintenir en place indépendamment chacune des deux caténaires.

[0164] Ensuite, figure 5, les deux nacelles 24a, 24b ont été déplacées, notamment montées/ élevées, afin que le personnel puisse accéder au support S0 et à la caténaire 1 afin de pouvoir la décrocher du support S0. Le hauban provisoire (voir plus loin) installé auparavant est démonté. A cette phase d’activité, le pantographe de réglage 23 qui a été monté/élevé, est utilisé.

[0165] Ensuite, figure 6, la grue d’aval 9b a été déployée pour agripper et maintenir le poteau existant du support S0 pendant qu’un technicien 18 le découpe à sa base, au ras du socle de béton. Le découpage est de préférence réalisé au chalumeau et les bouteilles de gaz sont stockées sur le wagon d’entretien. Dans une variante le découpage est effectué avec un outil électrique alimenté à partir du wagon d’entretien 2. Un produit anticorrosion est appliqué sur la partie du poteau existant restant dans la fondation.

[0166] Ensuite, figure 7, la grue d’amont 9a qui a agrippé un nouveau poteau destiné à former le nouveau support SO’ a été déployée pour le présenter côté piste. Sur la figure 7 le nouveau poteau qui comporte une plaque de base 19 destinée à être placée sur le socle préparé et fixée par boulonnage sur les tiges filetées 17, est nu mais, dans des variantes du procédé, on peut l’équiper initialement ou juste avant sa prise par la grue d’autres parties de support. Par ailleurs, le moment où le nouveau poteau est présenté sur la piste peut être différent et par exemple plus tard, après que le poteau existant ait été découpé et même retiré, voire avant, et même dès que le train de travaux s’est arrêté en face du support SO à changer si le nouveau poteau a déjà pu être préparé/ amené à la grue dès ce moment, notamment parce que cette préparation/amenée a été effectuée pendant le déplacement du train de travaux.

[0167] Ensuite, figure 8, la grue d’aval 9b a récupéré et placé le poteau existant découpé et déposé sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b. La grue d’amont 9a a placé le nouveau poteau sur le socle préparé et la plaque de base 19 du poteau peut être boulonnée sur les tiges filetées 17 pour y former le nouveau support S0’. Le nouveau poteau est donc installé et réglé avant d’être fixé au socle par des écrous et contre-écrous sur les six tiges filetées. Le personnel des deux nacelles 24a, 24b commence l’installation des autres parties du nouveau support. A ce sujet, concernant les consoles, on peut prévoir, après le boulonnage des consoles sur le nouveau poteau, la découpe par un système de découpe de la partie débordante des tiges filetées. Ce système de découpe est de préférence configuré pour ne nécessiter qu’une action minime de la part de l’opérateur notamment en soulageant le poids de l’outil. Ce système de découpe peut être une pince hydraulique.

[0168] On peut noter sur la figure 8, qu’une variante de mise en œuvre du train de travaux a été représentée et qui consiste en l’utilisation d’une petite grue supplémentaire 9b’ destinée à agripper la console du support existant S0 qui vient d’être récupéré. Cette petite grue supplémentaire 9b’ installée sur un véhicule d’aval 8b’, outre le maintien du support S0, peut permettre la manipulation de la console qui va être démontée du poteau dans un poste de démontage des supports récupérés installé sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b. Le poteau retiré qui vient d’être déposé sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b est positionné sur des chevalets permettant au personnel de démontage un travail à hauteur d’homme. Un système de blocage du poteau retiré permet de le maintenir dès son arrivée pour son déshabillage et ceci jusqu’à son départ plus en aval du train de travaux. La petite grue supplémentaire 9b’ est aussi utilisée pour le démontage des armements et l’évacuation du poteau plus en aval. En variante, la petite grue supplémentaire 9b’ peut être remplacée par un portique pouvant rouler sur les véhicules et comportant un actionneur permettant de dissocier la console du poteau.

[0169] Ensuite, figure 9 la grue d’aval 9b sert à maintenir la nouvelle console qui vient d’être installée sur le nouveau poteau pendant que le personnel termine le matage et la fixation de la caténaire au nouveau support SO’. Cela est préféré par rapport à la variante décrite au paragraphe suivant si la grue d’aval 9b peut être rapidement libérée du poteau découpé qu’elle a posé sur le véhicule 8b à grue d’aval 9b. L’anti balançant est installé puis la caténaire est raccrochée. La caténaire est donc raccrochée avec une pince pour le fil porteur et au bras de rappel puis elle est réglée à l’aide du pantographe 23 d’enregistrement du wagon d’entretien 2.

[0170] Dans une variante de mise en œuvre, c’est la grue d’amont 9a qui sert à maintenir la nouvelle console qui vient d’être installée sur le nouveau poteau, cette grue d’amont 9a étant libre car n’ayant plus besoin de maintenir le nouveau poteau du fait qu’il a été précédemment boulonné et fixé sur son socle. Pour optimiser le montage, les nouvelles consoles qui sont utilisées sont stockées équipées au moins des chaînes de suspension, de la chaise de relevage, de l’antibalançant sur des chevalets pour être rapidement prises en charge notamment par la grue d’amont 9a.

[0171] A noter que pour faciliter le travail des opérateurs des grues, on prévoit que les chevalets sur lesquels le nouveau poteau à installer ou le poteau existant découpé sont mobiles latéralement au véhicule correspondant d’aval ou d’amont pour sortir latéralement, côté piste, du véhicule, les poteaux étant alors posés sur les chevalets horizontalement et parallèlement à la voie. Dans une version plus évoluée, au moins les chevalets d’amont, ceux supportant le nouveau poteau, peuvent en plus faire basculer dans un plan vertical les poteaux afin de faciliter la prise et les manœuvres par la grue d’amont 9a.

[0172] Les poteaux, aussi bien les nouveaux destinés à être mis en place que les poteaux existants découpés et retirés, qui sont sur les véhicules du train de travaux peuvent être déplacés le long du train de travaux par les grues d’amont et d’aval respectivement si ce déplacement n’est pas trop étendu et/ou être déplacés par des chariots pouvant parcourir les véhicules entre les véhicules de stockage et les véhicules 8a, 8b à grues d’amont 9a et d’aval 9b.

[0173] En parallèle/même temps que les opérations décrites ci-dessus, dès que le train de travaux s’est arrêté, la nacelle du poste amont de pendulage 15 est déplacée et positionnée au niveau du support existant L-l juste amont de celui L0 qui est en regard du wagon d’entretien 2 et son personnel décroche le hauban existant en le remplaçant par un hauban provisoire, remplace la pièce d’attache, puis coupe le « Y » de la caténaire et trace les premiers pendules.

[0174] En parallèle/même temps que les opérations décrites ci-dessus, dès que le train de travaux s’est arrêté, la nacelle du poste aval de pendulage 16 est déplacée et positionnée au niveau du support L+l juste aval de celui L0 qui est en regard du wagon d’entretien 2 et son personnel réalise les opérations de finition, avec le pendulage et trace les derniers pendules qui n’avaient pas été changés par le poste amont de pendulage, effectue le réglage final, la vérification de l’encombrement, de la hauteur, du désaxement et recoupe tube [0175] Le train de travaux 10 est équipé d’un système de validation de fin de tâche qui est nécessaire pour donner l’autorisation de déplacement du train et en particulier d’autoriser le train de travaux 10 à avancer pour positionner le wagon d’entretien en regard du support suivant à entretenir, en l’espèce le support S-l qui devient alors le S0 après déplacement du train. Le système de validation de fin de tâche est basé sur la collation de validations de tâches spécifiques, notamment du réglage fin, du pendulage, de l’armement, toutes les validations devant être obtenues pour autoriser le train de travaux à avancer. Le chef de chantier dispose d’un pupitre avec un système d’information de l’état d’avancement des tâches des différents postes de travail, avec au moins les informations « tâche en cours » et « tâche terminée ». Le chef de chantier dispose d’une clé de sélection « train en mouvement », « train à l’arrêt » permettant d’autoriser le déplacement du train de travaux ou son arrêt pour commencer les tâches.

[0176] A noter que pour le déplacement du train de travaux sur le chantier, le positionnement des grues dans une situation compatible au déplacement est suffisant pour valider le déplacement du train. Cette situation compatible peut correspondre au fait que les grues sont libres de charge et sont dans le gabarit de circulation de la voie. La bonne position de la grue pour le déplacement est relayée au pupitre du chef de chantier par une indication de l’autorisation de mouvement du train de travaux et il n’est pas nécessaire de ramener les grues à une position de repos pour valider le déplacement en mode travail. La position de repos des grues, tout comme celle des nacelles, correspond à la position dans laquelle elles sont mises pour les déplacements et stationnements du train de travaux en dehors des chantiers.

[0177] Pour autoriser le déplacement du train de travaux, le chef de chantier tourne une clé d’autorisation sur la position « train en mouvement » seulement si tous les indicateurs de « tache terminée » sont présents pour au moins les tâches sur la caténaire et les poteaux existants ou venant d’être installé, un mécanisme de verrouillage ou d’enclenchement peut être prévu pour empêcher de tourner la clé si ce n’est pas le cas. Avec l’indication « train en mouvement », le mécanicien de la locomotive chargée du déplacement aura une autorisation de faire avancer le train de travaux 10 et donc le wagon d’entretien 2 vers le support suivant à changer. Un système lié à la conduite du train de travaux permet au mécanicien de confirmer l’arrêt du train ce qui a pour effet de donner, par allumage de voyants par exemple, une autorisation de travail chef de chantier qui peut alors lancer les tâches à effectuer dans les différents postes du train de travaux. Un système de positionnement permet de positionner, de préférence automatiquement, le wagon d’entretien 2 au droit du poteau S0 à remplacer. Par exemple, une tige commandant le freinage peut être étendue latéralement au wagon d’entretien, côté piste et poteaux, et lorsque la tige heurte le poteau, le freinage est automatique. Le chef de chantier peut cependant arrêter à tout moment le train de travaux en mouvement, comme peuvent le faire les différents postes de travail du train, en agissant sur la mise à l’air de la conduite générale de freinage ou tout autre système garantissant la sécurité du personnel lors de mouvement du train de travaux.

[0178] Lors du déplacement du train de travaux pour amener le wagon d’entretien au niveau du poteau suivant à remplacer, les tâches sur les supports en place le long de la voie et sur la caténaire sont terminées, ce qui a été confirmé par les validations de « tâche terminée » des postes correspondants. Par contre, les autres tâches ne nécessitant pas d’avoir accès aux supports en place le long de la voie ou sur la caténaire peuvent commencer ou continuer : par exemple, pendant le déplacement du train de travaux ou même à un autre moment, un nouveau poteau peut être amené dans le train de travaux vers le véhicule à grue d’amont et une nouvelle console y être fixée ce qui permettra une pose ultérieure plus rapide. De même, pendant le déplacement du train de travaux vers le prochain support, les pièces déposées peuvent être récupérées et triées par le personnel du train.

[0179] On va maintenant décrire l’activité d’un poste de préparation des socles dans les massifs bétonnés à la base des supports existants pour y former des socles et y installer des tiges filetées d’ancrage sur lesquels les nouveaux poteaux pourront être fixés. Ce poste de préparation peut être installé sur un véhicule supplémentaire du train de travaux décrit ou faire partie d’un autre train de génie civil. En effet, comme indiqué précédemment, l’installation des tiges filetées nécessite un scellement avec un temps de prise dont la durée peut être importante et alors être incompatible avec la rapidité des tâches permise par le train de travaux.

[0180] Aussi, lorsqu’un véhicule à poste de préparation de socle est incorporé au train de travaux, le train de travaux doit faire deux passages, un premier pour préparer les socles des différents supports existants qui seront remplacés lors d’un passage ultérieur du train de travaux. On comprend que si la mise en place des tiges filetées dans le socle ne nécessite pas de scellement avec longue prise, par exemple parce que la prise est quasi instantanée ou qu’un scellement mécanique est utilisé, notamment avec des chevilles pour maintien des tiges filetées dans le socle de béton, le train de travaux avec son véhicule à poste de préparation de socle supplémentaire pourra faire un seul passage et effectuer toutes les opérations prévues depuis la préparation du socle. Dans ce dernier cas, le véhicule à poste de préparation de socle est installé en amont des autres postes du train de travaux.

[0181] Pour préparer le socle, un brise roche hydraulique détruit le dé de béton à la base du poteau de support et les gravats sont évacués par aspiration. Eventuellement, si on recherche une certaine planéité du socle, des outils plus précis/fins ou le dépôt d’une couche d’un mortier ou d’un produit chimique peuvent être utilisés après le brise roche. Ensuite un engin de forage perce simultanément six trous selon un gabarit dans la fondation du poteau du support de caténaire. Finalement, un dernier engin met en place dans les trous percés les six tiges filetées selon le gabarit. Les trous sont remplis par un scellement chimique pour permettre l’immobilisation des tiges dans le socle. Après les quelques heures de séchage du scellement chimique, une tournée est effectuée avec un extractomètre pour vérifier le comportement des scellements à l’arrachement.

[0182] Du fait de sa composition, le train de travaux est aussi utilisable dans les zones de chevauchement de caténaires vers leurs extrémités où des contrepoids permettent de tendre les fils de contact. Dans ces zones, chacun des deux systèmes de soutien 20a, 20b de la caténaire est utilisé pour maintenir chaque caténaire. Le système de soutien 20a, 20b permet de reprendre les efforts des fils de la caténaire en remplacement du support existant qui va être démonté et retiré afin que lorsque ce dernier sera désolidarisé des fils, ceux-ci ne s’échappent pas et ne partent pas dans diverses directions et sens.

[0183] Si le poteau existant qui doit être changé comporte en plus un contrepoids d’extrémité de caténaire, on dépose en plus ledit contrepoids ainsi que l’appareil tendeur, ce dernier étant changé. En outre, on démonte le tirant oblique du poteau, disposé du côté opposé au contrepoids et qui est généralement installé pour contrer la traction exercée par le fil de contact sur le poteau. Ce tirant sera remplacé par un nouveau. Le contrepoids et le nouvel appareil tendeur sont ensuite remontés sur le nouveau support.

Claims

[Revendication 1]

Revendications

Procédé d’entretien de caténaire (1) de voie ferrée, la caténaire (1) s’étendant longitudinalement au-dessus de la voie ferrée, la caténaire comportant au moins un fil de contact et étant maintenue au-dessus de la voie ferrée par des supports existants (S-2, S-l, SO, S+l), dans lequel procédé on met en œuvre un train de travaux (10) pour l’entretien de la caténaire (1), ledit train de travaux étant constitué d’un ensemble de véhicules ferroviaires accouplés entre eux et comportant au moins une motrice (3a, 3b) en tête et/ou queue de train, ledit train de travaux comportant en position intermédiaire un wagon d’entretien (2) à deux dispositifs élévateurs (24a, 24b) permettant à du personnel d’accéder à un support existant (S0) et à la caténaire (1), le wagon d’entretien (2) comportant en outre deux systèmes de soutien (20a, 20b) de la caténaire permettant au moins de maintenir en hauteur la caténaire (1) , notamment lorsqu’elle a été décrochée du support existant (S0), chaque système de soutien (20a, 20b) de la caténaire étant réglable en hauteur par un moyen de réglage et étant solidaire du wagon d’entretien (2) , chaque système de soutien (20a, 20b) comportant en outre au moins un premier dispositif de serrage (22a, 22b) du fil de contact permettant la reprise des efforts longitudinaux du fil de contact afin de bloquer tout déplacement longitudinal du fil de contact par rapport au wagon d’entretien (2), et dans lequel procédé d’entretien on remplace les supports existants (S0) par des nouveaux supports (S0’), chaque support comportant plusieurs parties dont un poteau et une console, ledit train de travaux comportant deux grues (9a, 9b) pour manipuler et déplacer des parties des supports (SO, SO’), dont des poteaux, entre les véhicules et des emplacements de supports en bord de voie, et . on amène le wagon d’entretien (2) en regard de l’emplacement d’un support existant (S0) installé en bord de voie de manière que les deux dispositifs élévateurs (24a, 24b) encadrent le support existant (S0), . on bloque au moins le fil de contact par le premier dispositif de serrage d’un des deux systèmes de soutien (20a, 20b) de caténaire du wagon d’entretien (2), . on désolidarise la caténaire (1) du support existant (S0), . avec une première (9b) des deux grues on retire de l’emplacement en bord de voie au moins le poteau du support existant (S0) et on le déplace

dans un des véhicules (8b), . avec la seconde (9a) des deux grues on amène audit emplacement au moins une première partie d’un nouveau support (SO’) qui est au moins un nouveau poteau provenant d’un des véhicules (8a) et on l’y installe, . avec une des deux grues (9a, 9b), de préférence la seconde grue (9a), on amène audit emplacement au moins une deuxième partie d’un nouveau support qui est au moins une nouvelle console provenant d’un des véhicules (8a), . on assemble la première et la deuxième partie du nouveau support (SO’), . on solidarise la caténaire (1) au nouveau support (SO’), et . on libère ledit au moins le fil de contact d’avec le premier dispositif de serrage du système de soutien (20a, 20b) de caténaire du wagon d’entretien (2). [Revendication 2] Procédé selon la revendication 1, dans lequel les deux grues (9a, 9b) sont disposées aux deux extrémités longitudinales du wagon d’entretien (2). [Revendication 3] Procédé selon la revendication 1, dans lequel le wagon d’entretien (2) est encadré par deux véhicules (8a, 8b) comportant chacun une grue (9a, 9b). [Revendication 4] Procédé selon la revendication 1, dans lequel le wagon d’entretien (2) est encadré par deux véhicules (8a, 8b) dont un comporte une des deux grues (9a, 9b), le wagon d’entretien (2) comportant l’autre grue (9b, 9a) disposée à l’extrémité du wagon d’entretien qui est opposée à celle accouplée au véhicule comportant la grue (9a, 9b). [Revendication 5] Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel on met en œuvre un système de soutien (20a, 20b) de caténaire qui comporte au moins autant de dispositif de serrage (22a, 22b) de fil qu’il y a de fils dans la caténaire. [Revendication 6] Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel on met en œuvre système de soutien (20a, 20b) de la caténaire dont au moins un des dispositifs de serrage (22a, 22b) de fil comporte un moyen d’ajustement de position en hauteur le long du système de soutien et qui est indépendant du moyen de réglage en hauteur du système de soutien. [Revendication 7] Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel le dispositif de serrage (22a, 22b) est choisi parmi : un dispositif de serrage comportant deux coins allongés pouvant s’interpénétrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquels coins le fil peut être

[Revendication 8] [Revendication 9] [Revendication 10] [Revendication 11] [Revendication 12] positionné et peut être bloqué en position interpénétrée des coins, ou un dispositif de serrage comportant deux mâchoires allongées pouvant se resserrer ou s’écarter sous l’action d’un vérin commandé et entre lesquelles mâchoires le fil peut être positionné et peut être bloqué en position serrée des mâchoires.

Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel on met en œuvre deux dispositifs élévateurs (24a, 24b) qui sont deux nacelles élévatrices comportant des moyens de translation longitudinaux pour déplacement sur une partie de la longueur du wagon d’entretien et au moins une (24b) des deux nacelles comporte des moyens de translation latérale permettant à la nacelle de sortir du gabarit vertical du wagon d’entretien (2).

Procédé selon la revendication 8, dans lequel la nacelle (24b) à moyens de translation latérale comporte en outre des moyens de rotation de la nacelle autour d’un axe vertical.

Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel chaque dispositif élévateur (24a, 24b) comporte au moins un écran de sécurité latéral au moins en partie vertical, l’écran de sécurité étant solidaire des déplacements de la nacelle, ledit écran de sécurité étant destiné à empêcher l’accessibilité au gabarit de circulation et à la caténaire d’une éventuelle voie adjacente.

Procédé selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, dans lequel le support existant (S0) à retirer est disposé en bord de voie dans un massif de béton et préalablement à l’opération consistant à retirer le support existant de l’emplacement en bord de voie par sectionnement de la base du poteau sensiblement au ras du massif de béton, on installe un système d’ancrage à tiges filetées (17) dans le massif de béton, les tiges filetées (17) débordant de la surface du massif de béton, et on utilise des nouveaux poteaux (S0’) qui ont une plaque de base (19) adaptée à être boulonnée sur les tiges filetées (17) pour fixation sur le massif de béton. Procédé selon la revendication 11, dans lequel on arase une tranche supérieure du massif de béton pour former un socle adapté à recevoir le système d’ancrage et la plaque de base (19) du nouveau poteau (S0’).