FR3073433A1 - Outil et procede de formation d’une patte relevee sur une piece en tole. - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un outil de reprise (1) pour la production d'une pièce en tôle comprenant au moins une patte relevée, ladite patte comprenant une extrémité libre et une extrémité d'ancrage reliée à la tôle ; ledit outil (1) comprenant une matrice (5) solidaire d'un bâti inférieur fixe et dotée d'une lame de relevage, et au moins un poinçon de découpage (3) montrant une forme évidée et ouverte d'un côté pour le découpage de ladite patte, ledit ou lesdits poinçons de découpage (3) étant solidaires d'un bâti supérieur mobile; l'outil (1) comprend également au moins un poinçon de frappe (7) mobile, agencé pour enfoncer l'extrémité d'ancrage de ladite patte en direction de la matrice (5) afin de relever la patte en coopération avec ladite lame de relevage de la matrice (5). L'invention concerne également un procédé mettant en œuvre un tel outil (1).

Description

OUTIL ET PROCEDE DE FORMATION D’UNE PATTE RELEVEE

SUR UNE PIECE EN TOLE

L’invention se situe dans le domaine de la réalisation d’outils d’emboutissage de pièces de carrosserie automobile. En particulier, l’invention concerne les procédés de réalisation de pattes relevées.

Le secteur automobile emploie nombre de pièces présentant des pattes réalisées par découpage de la tôle au moyen d’un poinçon de découpe. Le procédé est mis en oeuvre au moyen d’une presse équipée d’un outil d’emboutissage. Celui-ci présente au moins un poinçon solidaire d’un bâti supérieur mobile et une matrice solidaire d’un bâti inférieur fixe.

Lors du fonctionnement, le poinçon pénètre dans la matrice et découpe la tôle. Pour la réalisation d’une patte, la tôle n’est que partiellement découpée de sorte à ce que le morceau de tôle découpé formant la patte reste lié à la pièce par un de ses bords. Le poinçon est fixé au bâti supérieur à l’aide d’un porte-poinçon qui assure également son positionnement par rapport à la matrice. Idéalement, le poinçon est positionné de sorte à respecter un jeu périmétrique le séparant de la matrice.

Les pattes formées peuvent, selon les besoins, être pliées en direction du bâti inférieur ou relevées en direction du bâti supérieur. Lorsqu’elles sont pliées en direction du bâti inférieur, les pattes pliées sur pièces sont formées en une étape de poinçonnage-pliage dans laquelle un poinçon perforant va, en une seule et même opération, découper la patte et la plier par enfoncement du poinçon dans un logement de la matrice disposé en regard.

En revanche, lorsqu’elles sont relevées en direction du bâti supérieur, les opérations de découpage et de pliage sont effectuées sur des outils différents. Ceci peut poser un problème lorsque l’installation d’emboutissage utilisée présente un outil d’emboutissage suivi d’un nombre limité d’outils de reprise (par exemple 2 ou 3) permettant d’effectuer les différentes opérations de poinçonnage, calibrage, découpe, tombage, relevage, etc. En pratique, et en particulier lorsque la patte relevée est destinée à être positionnée sur un des bords tombés de la pièce, le relevage de la patte va devoir être reporté au moment du ferrage de ladite pièce. La patte est en effet découpée sur le premier outil de reprise à l’aide d’un poinçon de découpage, mais ne peut pas être relevée sur les outils suivants, puisque le tombage des bords est généralement effectué sur l’outil de reprise suivant et que, par conséquent, cette zone est rendue inaccessible pour un troisième outil de reprise. Or, dans une optique de réduction des coûts de production, il serait intéressant de pouvoir effectuer le relevage (c’est à-dire le pliage de la patte en direction du bâti supérieur) avant le ferrage de la pièce, et donc directement au niveau de l’installation d’emboutissage.

L’invention propose de pallier les inconvénients de l’art antérieur en proposant un procédé et un outil permettant d’effectuer le découpage et le relevage d’une patte au niveau d’une installation d’emboutissage comprenant un nombre limité d’outils de reprise. En particulier, l’invention propose un procédé et un outil permettant d’effectuer le découpage et le relevage d’une patte au niveau d’un même outil de reprise. Plus précisément, l’invention propose un procédé et un outil permettant d’effectuer le découpage et le relevage d’une patte au niveau d’un même outil de reprise dont la matrice est fixe.

A cet effet, et selon un premier aspect, l’invention a pour objet un outil de reprise pour la production d’une pièce en tôle comprenant au moins une patte relevée, ladite patte comprenant une extrémité libre et une extrémité d’ancrage reliée à la tôle, ledit outil comprenant une matrice solidaire d’un bâti inférieur fixe et dotée d’une lame de relevage, et au moins un poinçon de découpage montrant une forme évidée et ouverte d’un côté pour le découpage de ladite patte, ledit ou lesdits poinçons de découpage étant solidaires d’un bâti supérieur mobile ; l’outil étant remarquable en ce qu’il comprend également au moins un poinçon de frappe mobile, agencé pour enfoncer l’extrémité d’ancrage de ladite patte en direction de la matrice afin de relever la patte en coopération avec ladite lame de relevage de la matrice.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, le poinçon de frappe est inséré au moins en partie dans la partie évidée du poinçon de découpage.

De préférence, le poinçon de découpage a une forme évasée en V, en U ou en C, de telle sorte à ce que la largeur de l’extrémité libre de la patte qu’il est destiné à découper soit inférieure à la largeur de son extrémité d’ancrage.

Selon une mise en oeuvre préférée de l’invention, la matrice présente un relief dont un des bords forme ladite lame de relevage, ledit relief étant entouré par un logement de forme complémentaire à la forme du poinçon de découpage. La présence d’un tel logement permet le découpage de la patte en permettant au poinçon de découpage de pénétrer dans le logement de la matrice. La présence du relief offre l’opportunité d’avoir une lame de relevage sur la matrice. Ledit relief a une hauteur minimale d’au moins 1 mm.

De préférence, le poinçon de découpage présentant deux ailes latérales reliées par un bord d’extrémité de telle sorte que la longueur interne des ailes latérales telle que mesurée dans la partie évidée dudit poinçon de découpage détermine la longueur de la patte destinée à être découpée, l’outil est remarquable en ce que le relief de la matrice est dimensionné pour présenter une longueur inférieure à ladite longueur interne des ailes latérales dudit poinçon de découpage, de sorte à ce que ladite lame de relevage soit disposée à l’intérieur de la partie évidée du poinçon de découpage lorsque ce dernier pénètre le logement de la matrice lors du découpage de la patte.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, le poinçon de découpage et le poinçon de frappe sont tous les deux solidaires du bâti supérieur mobile de sorte à être déplacés ensemble en direction de la matrice, le poinçon de découpage étant agencé pour être surbaissé par rapport au poinçon de frappe, de sorte à entrer en contact avec une ébauche de pièce disposée sur la matrice, avant le poinçon de frappe.

Selon un deuxième aspect, l’invention a pour objet une installation pour la production de pièces comprenant une série de postes de transformation successifs, l’installation étant remarquable en ce qu’elle comprend un outil de reprise configuré pour le découpage-relevage de pattes selon le premier aspect de l’invention.

Selon un mode de réalisation préféré de l’invention, l’installation comprend en outre un outil d’emboutissage, disposé en amont de l’outil de reprise pour le découpage-relevage de pattes, ledit outil d’emboutissage étant configuré pour réaliser une préforme d’une patte sur une ébauche de pièce, ladite préforme se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant sur le côté de la tôle duquel la patte est destinée à être relevée après découpage ; et/ou un outil de reprise pour le tombage des bords de l’ébauche de pièce, disposé en aval de l’outil de reprise pour le découpage-relevage de pattes.

Selon un troisième aspect, l’invention a pour objet un procédé de production d’une pièce en tôle comprenant au moins une patte relevée, ladite patte comprenant une extrémité libre et une extrémité d’ancrage reliée à la tôle, le procédé étant mis en oeuvre sur une ébauche de pièce en tôle et étant remarquable en ce qu’il comprend une étape de découpage-relevage de la patte en deux temps comprenant :

une opération de découpage de la patte dans une préforme s’élevant en relief à la surface de ladite ébauche de pièce, et une opération de relevage de la patte par une opération de frappe de la patte au niveau de son extrémité d’ancrage reliée à la tôle.

Avantageusement, le procédé selon l’invention comprend en outre, préalablement à l’étape de découpage-relevage de la patte, une étape d’emboutissage formant une préforme de ladite patte ; ladite préforme se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant selon la direction de relevage de la patte, de préférence la préforme est asymétrique de telle sorte que la partie destinée à former l’extrémité d’ancrage de la patte soit emboutie plus profondément que la partie destinée à former l’extrémité libre de la patte.

Comme on l’aura compris à la lecture de la définition qui vient d’en être donnée, l’invention consiste à former par emboutissage une patte préformée formant un bossage en relief s’élevant depuis le côté de la tôle duquel la patte doit être relevée. La patte est alors découpée et relevée sur un seul outil de reprise. Le relevage se faisant par la frappe de l’extrémité d’ancrage de la patte ce qui permet de plier ladite patte par coopération avec une lame de relevage présentée par la matrice. L’invention est remarquable en ce que le découpage et le pliage en direction du bâti supérieur peut se faire en un seul mouvement de l’outil.

De préférence, la lame de relevage présente un bord supérieur, et le procédé est remarquable en ce que la préforme est configurée pour que la longueur développée de la patte découpée telle que mesurée avant son relevage entre son extrémité d’ancrage reliée à la tôle et sa ligne de contact avec le bord supérieur de la lame de relevage est inférieure à la longueur développée présentée par la matrice entre la section en regard de l’extrémité d’ancrage de ladite patte et le bord de supérieur de la lame de relevage. Cette différence peut être faible, par exemple de l’ordre de 0.5 mm.

Enfin, selon un quatrième aspect, l’invention concerne une ébauche de pièce destinée à être utilisée avec un outil de reprise selon le premier aspect de l’invention, pour la formation d’au moins une patte relevée, remarquable en ce qu’elle comprend sur sa surface au moins une préforme emboutie se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant sur le côté de la tôle duquel la patte est destinée être relevée après découpage ; de préférence la préforme forme un bossage asymétrique selon sa longueur, de telle sorte que la partie destinée à former l’extrémité d’ancrage de la patte soit emboutie plus profondément que la partie destinée à former l’extrémité libre de la patte.

On notera que le document FR3009797 décrit un poste de relevage, dans un outil à suivre, destiné à s’affranchir de la nécessité de construire un poinçon mobile en partie supérieure de l’outil pour la réalisation d’un bord tombé, tout en conservant une hauteur constante de tôle sur tous les postes de transformation. Pour ce faire, il est proposé un poste de relevage comprenant un poinçon de relevage fixe sur le bâti supérieur et un fond mobile et une lame de relevage sur le bâti inférieur. Le poste de relevage comprend en outre des moyens de serrage de la bande de tôle disposés dans deux zones espacées situées à l’arrière et à l’avant du fond mobile, pour que ledit fond mobile puisse déformer la bande vers le haut et que le poinçon puisse ensuite, en s’appuyant sur ladite bande, déformer celle-ci vers le bas. Cette solution diffère de l’invention notamment par le fait que la matrice de l’invention ne présente pas de fond mobile pour effectuer le relevage de ladite patte.

De même, le document EP2060336 propose un outil d’emboutissage permettant d’effectuer une découpe et un pliage d’un bord d’une pièce. Ces opérations se font à l’aide d’un poinçon se déplaçant dans une direction de travail définie. La solution proposée diffère de l’invention en ce qu’elle nécessiterait un poinçon mobile depuis la matrice vers le bâti supérieur pour réaliser une patte relevée. Or, l’invention ne nécessite pas de pièce mobile sur la matrice, cette dernière peut être totalement fixe.

L’invention sera bien comprise et d’autres aspects et avantages apparaîtront clairement à la lecture de la description qui suit, donnée à titre d’exemple, et en référence aux planches de dessins annexées sur lesquelles :

La figure 1 représente schématiquement la partie de l’outil de reprise consacrée au découpage-relevage d’une patte.

La figure 2 est une vue d’une préforme emboutie s’élevant depuis la surface d’une ébauche de pièce selon l’invention.

Les figures 3 à 5, et les miniatures 4a et 5a, illustrent les différentes opérations de découpage-relevage d’une patte mise en oeuvre sur l’outil de reprise selon l’invention. La figure 6 montre en détail la matrice telle que configurée pour coopérer avec les poinçons de découpage et de frappe selon l’invention.

Dans la description qui suit, le terme comprendre est synonyme de « inclure >> et n’est pas limitatif en ce qu’il autorise la présence d’autres éléments dans l’outil auquel il se rapporte ou d’autres étapes ou opérations dans le procédé concerné. Il est entendu que le terme « comprendre >> inclut les termes « consister en >>. Les termes « bas >> et « inférieur >> indiqueront une proximité avec le sol plus importante selon la direction verticale que respectivement les termes « haut >> et « supérieur >>. Sur les mêmes figures, les mêmes références désignent des éléments identiques ou similaires.

L’invention sera décrite ici en relation avec la formation d’une seule patte relevée, mais sera adaptée sans peine par l’homme du métier à un outil et/ou un procédé impliquant le découpage-relevage d’une pluralité de pattes sur une même pièce. L’outil et le procédé selon l’invention seront décrits successivement.

On se référera en premier lieu à la figure 1 illustrant la partie de l’outil de reprise 1 selon l’invention consacrée au découpage-relevage d’une patte dans une pièce de tôle. Ladite pièce comprend au moins une patte relevée, et ladite patte comprend une extrémité libre et une extrémité d’ancrage reliée à la tôle. L’outil comprend au moins un poinçon de découpage 3 solidaire d’un bâti supérieur mobile et une matrice 5 solidaire d’un bâti inférieur fixe. Le poinçon de découpage 3 présente une forme évidée ouverte sur un côté pour découper la silhouette de la patte dans son intégralité et présente à cet effet une forme de V, de U ou de C. De préférence, le poinçon de découpage 3 a une forme évasée en V, en U ou en C, de telle sorte à ce que la largeur de l’extrémité libre de la patte qu’il est destiné à découper soit inférieure à la largeur de son extrémité d’ancrage reliée à la tôle.

Selon l’invention, l’outil comprend en outre un poinçon de frappe 7 mobile agencé pour frapper la tôle au niveau ou à la base de l’extrémité d’ancrage de ladite patte afin de la relever par coopération avec une lame de relevage présentée par la matrice 5.

A cet effet, et de manière préférentielle, le poinçon de frappe 7 est agencé et dimensionné pour être en partie inséré dans la partie évidée du poinçon de découpage 3. Le poinçon de frappe 7 est disposé au niveau de l’embouchure de la partie évidée du poinçon de découpage. Cet agencement visible sur la figure 1 est particulièrement avantageux en ce qu’il permet de venir frapper la base de la patte, à savoir l’extrémité d’ancrage de ladite patte.

Les poinçons de découpage 3 et de frappe 7 peuvent être indépendant l’un de l’autre et actionnés successivement l’un après l’autre par abaissement en direction de la matrice 5. Néanmoins selon un mode de réalisation préféré de l’invention, le poinçon de découpage 3 et le poinçon de frappe 7 sont configurés pour être déplacés ensemble en direction de la matrice 5, et à ce titre sont tous les deux solidaires du bâti supérieur. Cette configuration est plus économique et limite l’usure des différents éléments de l’outil de reprise 1. A cet effet, le poinçon de découpage 3 est avantageusement agencé pour être surbaissé par rapport au poinçon de frappe 7, de sorte à entrer en contact avec une ébauche de pièce 9 disposée sur la matrice avant le poinçon de frappe 7. L’invention est remarquable en ce que l’outil de reprise 1 va permettre, par un unique déplacement de l’ensemble formé par les deux poinçons (3, 7), de réaliser les deux opérations de découpage et de relevage de la patte.

L’outil est un outil de reprise 1, ce qui signifie qu’il est actionné sur une ébauche de pièce et non pas directement sur un flan de tôle vierge. Il fait avantageusement partie d’une installation (non représentée) pour la production de pièces comprenant une série de postes de transformation successifs. Cette installation peut être du type « outil à suivre >> pour la production de pièces à partir d’une bande de tôle par défilement de ladite bande de tôle le long de la série de postes de transformation successifs. Néanmoins, l’homme du métier aura plutôt intérêt à mettre en œuvre l’invention dans des installations ne présentant que peu d’outils de reprise, de l’ordre de 2 ou 3. Quel que soit le type d’installation choisi, l’ordre de réalisation des différentes étapes d’un procédé mis en œuvre sur une telle installation correspond à l’ordre de défilement ou de passage dans les différents postes de transformation. Selon l’invention, un des postes de transformation de ladite installation est l’outil de reprise 1 tel que défini plus haut.

De manière préférentielle, l’installation comprend en outre un poste d’emboutissage configuré pour emboutir un flan de tôle et former une ébauche de pièce qui va ensuite être reprise pour y découper une ou plusieurs pattes relevées. Ledit poste d’emboutissage est donc disposé en amont de l’outil de reprise 1. II comprend une presse configurée pour former une préforme de ladite patte relevée. La figure 2 illustre une vue partielle d’une ébauche de pièce 9 montrant une telle préforme 11 formée par un bossage en relief s’élevant sur le côté de la tôle duquel la patte est destinée être relevée. De préférence, la préforme 11 forme un bossage asymétrique selon la longueur de la patte, de telle sorte que la partie destinée à former l’extrémité d’ancrage 13 de la patte soit emboutie plus profondément que la partie destinée à former l’extrémité libre 15 de la patte.

Le procédé selon l’invention comprend ainsi une première étape A d’emboutissage destinée à former ladite ébauche de pièce 9, durant laquelle une préforme 11 de la patte est emboutie. Selon l’invention, cette étape A d’emboutissage de la préforme 11 est suivie par une étape B de découpage-relevage de la patte dans l’outil de reprise 1 selon l’invention. Cette étape est illustrée sur les figures 3 à 5 sur lesquelles l’outil de reprise est représenté en coupe selon l’axe longitudinal du poinçon de découpe 3.

La figure 3 illustre le chargement de l’ébauche de pièce 9 dans l’outil de reprise 1 selon l’invention. La préforme 11 de la patte est disposée en regard d’une forme conjuguée, formant un relief 17, présentée par la matrice 5 et représentée en détail sur la figure 6. L’ébauche de pièce est maintenue en place de manière connue au moyen d’un dispositif de pressage 19, qui va serrer les bords de l’ébauche de pièce contre la matrice solidaire du bâti inférieur. Les poinçons de découpage 3 et de frappe 7 sont tous les deux solidaires du bâti supérieur mobile 21. L’étape de découpage-relevage s’effectue en deux temps comprenant :

une opération B1 de découpage de la patte dans la préforme 11, et une opération B2 de relevage de la patte par une opération de frappe de la patte au niveau de son extrémité d’ancrage 13 reliée à la tôle.

Selon une mise en oeuvre préférée de l’invention, les poinçons de découpage 3 et de frappe 7 forment un seul ensemble qui est déplacé en un seul et même mouvement en direction de la matrice 5. Le poinçon de découpage 3 est agencé pour entrer en contact avec l’ébauche de pièce 9 avant le poinçon de frappe 7.

La figure 4 illustre l’opération B1 de découpage de la patte dans la préforme 11 au moyen du poinçon de découpage 3. La patte présente une forme générale rectangulaire ou trapézoïdale, de préférence trapézoïdale. Son découpage se fait par formation d’un ajour sur trois de ses côtés, par pénétration dudit poinçon de découpage dans le logement 29 de la matrice 5 disposé en regard et représenté en figure 6. La formation de cet ajour génère une chute 23 qui est évacuée par gravité. Sur la miniature de la figure 4a, on voit que la partie de la préforme 11 non-soutenue par le relief de la matrice 5, et destinée à former l’extrémité d’ancrage 13, est disposée en regard d’un plat 25 à la base dudit relief 17. Le relief forme, sur un de ses bords adjacent au plat 25, la lame de relevage 27 et présente à ce titre une hauteur minimale d’au moins 1 mm. Cette portion de la tôle n’est à ce stade pas déformée et forme un arrondi convexe. La lame de relevage 27 de la matrice 5 s’élevant entre le plat 25 et le relief 17 n’est pas encore sollicitée.

Avantageusement, la lame de relevage 27 présentant un bord supérieur, la préforme 11 est dimensionnée pour que la longueur développée de la patte découpée telle que mesurée avant son relevage entre son extrémité d’ancrage 13 reliée à la tôle et sa ligne de contact avec le bord supérieur de la lame de relevage est inférieure à la longueur développée présentée par la matrice 5 entre la section en regard de l’extrémité d’ancrage 13 de ladite patte et le bord de supérieur de la lame de relevage 27. Lors de son opération de pliage, illustrée aux figures 5 et 5a, par abaissement et conformation aux courbes présentées par la matrice 5, la patte est alors légèrement déplacée vers l’arrière par rapport au poinçon de découpage 3. Lorsque ladite patte a une forme trapézoïdale, cet aspect du procédé permet de facilement dégager la patte du poinçon de découpage sans risquer de la déformer par accrochage sur les bords du poinçon de découpage.

Sur la figure 5, le mouvement de descente de l’ensemble formé par les poinçons de découpage 3 et de frappe 7 se poursuit si bien que le poinçon de frappe 7 entre à son tour en contact avec l’ébauche de pièce 9 au niveau de l’extrémité d’ancrage 13 de la patte 31. L’enfoncement du poinçon de frappe 7 en direction de la matrice 5 va permettre de plier la patte 31 vers le haut, de sorte à la relever. La forme convexe présentée par ladite extrémité d’ancrage 13 devient alors concave. La patte 31 a été découpée et relevée en un seul mouvement. L’outil de reprise 1 peut alors être ouvert, et l’ébauche de pièce 9 être transférée sur le poste de transformation suivant. L’outil de reprise 1 est prêt à recevoir une nouvelle ébauche de pièce.

Selon une mise en oeuvre préférée de l’invention, le poste de transformation suivant est un outil de reprise configuré pour effectuer une opération de tombage des bords et ladite patte relevée est disposée sur un des bords tombés.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Outil de reprise (1) pour la production d’une pièce en tôle comprenant au moins une patte relevée (31), ladite patte (31) comprenant une extrémité libre (15) et une extrémité d’ancrage (13) reliée à la tôle ; ledit outil (1) comprenant une matrice (5) solidaire d’un bâti inférieur fixe et dotée d’une lame de relevage (27), et au moins un poinçon de découpage (3) montrant une forme évidée et ouverte d’un côté pour le découpage de ladite patte (31), ledit ou lesdits poinçons de découpage (3) étant solidaires d’un bâti supérieur mobile (21); l’outil (1) étant caractérisé en ce qu’il comprend également au moins un poinçon de frappe (7) mobile, agencé pour enfoncer l’extrémité d’ancrage (13) de ladite patte (31) en direction de la matrice (5) afin de relever la patte (31 ) en coopération avec ladite lame de relevage (27) de la matrice (5).
2. 2. Outil de reprise (1) selon la revendication 1 caractérisé en ce que le poinçon de frappe (7) est inséré au moins en partie dans la partie évidée du poinçon de découpage (3), de préférence le poinçon de découpage (3) a une forme évasée en V, en U ou en C.
3. 3. Outil de reprise (1) selon l’une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la matrice (5) présente un relief (17) dont un des bords forme ladite lame de relevage (27), ledit relief (17) étant entouré par un logement (29) de forme complémentaire à la forme du poinçon de découpage (3).
4. 4. Outil de reprise (1) selon la revendication 3, le poinçon de découpage (3) présentant deux ailes latérales reliées par un bord d’extrémité de telle sorte que la longueur interne des ailes latérales, telle que mesurée dans la partie évidée dudit poinçon de découpage (3), détermine la longueur de la patte (31) destinée à être découpée, l’outil (1) est caractérisé en ce que le relief (17) de la matrice (5) est dimensionné pour présenter une longueur inférieure à ladite longueur interne des ailes latérales dudit poinçon de découpage (3), de sorte à ce que ladite lame de relevage (27) soit disposée à l’intérieur de la partie évidée du poinçon de découpage (3) lorsque ce dernier pénètre le logement de la matrice (5) en vue du découpage de la patte (31).
5. 5. Outil de reprise (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le poinçon de découpage (3) et le poinçon de frappe (7) sont tous les deux solidaires du bâti supérieur mobile (21 ) de sorte à être déplacés ensemble en direction de la matrice (5), le poinçon de découpage (3) étant agencé pour être surbaissé par rapport au poinçon de frappe (7), de sorte à entrer en contact avec une ébauche de pièce (9) disposée sur la matrice (5), avant le poinçon de frappe (7).
6. 6. Installation pour la production de pièces comprenant une série de postes de transformation successifs, caractérisée en ce qu’elle comprend un outil de reprise (1) configuré pour le découpage-relevage de pattes (31) selon l’une des revendications 1 à 5 ; de préférence l’installation comprend en outre un outil d’emboutissage disposé en amont de l’outil de reprise (1) pour le découpage-relevage de pattes (31), ledit outil d’emboutissage étant configuré pour réaliser une préforme (11) d’une patte sur une ébauche de pièce (9), ladite préforme (11) se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant sur le côté de la tôle duquel la patte (31) est destinée à être relevée après découpage.
7. 7. Procédé de production d’une pièce en tôle comprenant au moins une patte relevée (31), ladite patte (31) comprenant une extrémité libre (15) et une extrémité d’ancrage (13) reliée à la tôle, le procédé étant mis en oeuvre sur une ébauche de pièce (9) en tôle et étant caractérisé en ce qu’il comprend une étape (B) de découpage-relevage de la patte (31) en deux temps comprenant :

   une opération (B1) de découpage de la patte (31) dans une préforme (11) s’élevant en relief à la surface de ladite ébauche de pièce (9), et une opération (B2) de relevage de la patte (31) par une opération de frappe de la patte au niveau de son extrémité d’ancrage (13) reliée à la tôle.
8. 8. Procédé selon la revendication 7 caractérisé en ce qu’il comprend en outre, préalablement à l’étape (B) de découpage-relevage de la patte, une étape (A) d’emboutissage formant une préforme (11) de ladite patte ; ladite préforme (11) se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant selon la direction de relevage de la patte (31 ), de préférence la préforme (11 ) est asymétrique de telle sorte que la partie destinée à former l’extrémité d’ancrage (13) de la patte (31 ) soit emboutie plus profondément que la partie destinée à former l’extrémité libre (15) de la patte (31 ).
9. 9. Procédé selon l’une des revendications 7 ou 8, la lame de relevage (27) présentant un bord supérieur, caractérisé en ce que la préforme (11) est configurée pour que la longueur développée de la patte (31) découpée telle que mesurée avant son relevage entre son extrémité d’ancrage (13) reliée à la tôle et sa ligne de contact avec le bord supérieur de la lame de relevage est inférieure à la longueur développée présentée par la matrice entre la section en regard de l’extrémité d’ancrage (13) de ladite patte et le bord de supérieur de la lame de relevage (27).
10. 10. Ebauche de pièce (9) destinée à être utilisée avec un outil de reprise (1) selon l’une

    5 des revendications 1 à 5 pour la formation d’au moins une patte (31) relevée caractérisée en ce qu’elle comprend sur sa surface au moins une préforme (11) emboutie se présentant sous forme d’un bossage formant un relief s’élevant sur le côté de la tôle duquel la patte (31) est destinée être relevée après découpage; de préférence la préforme (11 ) forme un bossage asymétrique selon sa longueur, de telle 10 sorte que la partie (13) destinée à former l’extrémité d’ancrage (13) de la patte (31 ) soit emboutie plus profondément que la partie (15) destinée à former l’extrémité libre de la patte (31).