FR3049277A1 - Convoyeur roulant de transfert d'un materiau granulaire - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un convoyeur (1) pour le transfert d'un matériau granulaire, comportant un châssis (2) sur roues (3), une trémie de réception du matériau granulaire, un tapis élévateur de convoyage du matériau granulaire depuis la trémie jusqu'à une section de déversement du matériau granulaire. L'invention est caractérisée en ce qu'il comporte un dispositif (8) d'orientation latérale arrière, comportant une partie (81), fixée au côté arrière (22) du châssis, une partie (82) servant à être fixée à une machine (M) d'application devant pousser le convoyeur (1) de l'arrière vers l'avant, des organes (83, 84) de liaison reliant les parties (81, 82) et articulés sur celles-ci, les organes (83, 84) étant agencés pour orienter latéralement le côté arrière (22) du châssis autour d'une zone (9) située à l'arrière de la partie (81) par commande d'un actionneur (85) agissant sur l'un des organes (83, 84) et apte à faire varier les positions angulaires des organes (83, 84).

Description

L’invention concerne un convoyeur pour le transfert d’un matériau granulaire.

Un domaine d’application de l’invention concerne les matériaux granulaires utilisés pour la confection ou la réfection d’une chaussée.

Le matériau granulaire peut être des gravillons ou du sable.

Le convoyeur est utilisé pour transférer en roulant le matériau granulaire d’un camion d’approvisionnement avant à une machine d’application arrière qui incorpore le matériau granulaire dans la chaussée et qui peut être par exemple du type bi-répandeur ou du type machine à enrobé coulé à froid.

Pour incorporer le matériau granulaire dans la chaussée, la machine d’application se déplace sur la chaussée en poussant le convoyeur, poussant lui-même le camion d’approvisionnement. L’un des problèmes du convoyeur est d’assurer la continuité de l’approvisionnement en matériau granulaire de la machine d’application depuis le camion pendant le déplacement.

En particulier, cet approvisionnement doit être adapté aux irrégularités du terrain rencontré.

Cet approvisionnement en matériau granulaire peut être rendu difficile par le fait que c’est la machine d’application qui pousse à la fois le convoyeur et le camion d’approvisionnement, en ne permettant pas de les contrôler. L’invention vise à obtenir un convoyeur pour le transfert d’un matériau granulaire, qui pallie les inconvénients de l’état de la technique. A cet effet, un premier objet de l’invention est un convoyeur pour le transfert d’un matériau granulaire, comportant : - un châssis monté sur des roues, aptes à tourner sur le sol, - une trémie de réception du matériau granulaire, montée sur un côté avant du châssis, - un tapis élévateur de convoyage du matériau granulaire, lequel tapis est monté sur un guide lui-même monté sur le châssis et est apte à être entrainé pour transférer le matériau granulaire depuis la trémie jusqu’à une section de déversement du matériau granulaire, située en arrière d’un côté arrière du châssis et à une plus grande hauteur que les côtés avant et arrière.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le convoyeur comporte en outre un dispositif d’orientation latérale arrière, comportant une première partie d’extrémité, fixée au côté arrière du châssis, une deuxième partie d’extrémité servant â être fixée à une machine d’application devant pousser le convoyeur de l’arrière vers l’avant, des organes de liaison reliant la première partie à la deuxième partie et articulés sur celles-ci, les organes de liaison étant agencés pour orienter latéralement le côté arrière du châssis autour d’une zone située à l’arrière de la première partie par commande d’au moins un actionneur agissant sur au moins l’un des organes de liaison et apte à faire varier les positions angulaires des organes de liaison par rapport aux parties d’extrémité.

Grâce à cela, le convoyeur est contrôlable en orientation latérale, ce qui permet au convoyeur de suivre des virages en assurant que le matériau granulaire déversé par sa section de déversement reste dans une zone prescrite. Ainsi, tout en avançant et en pouvant suivre des courbes, le convoyeur suivant l’invention possède un point de chute du matériau granulaire depuis la section de déversement qui subit une déviation latérale faible, inférieure à la déviation latérale de ses roues lors de la prise du virages. On assure ainsi que le matériau granulaire est déversé dans une zone prescrite de la machine d’application, pouvant être située dans une benne ou trémie de réception de celle-ci, cette zone prescrite étant par exemple une zone médiane de la benne dans le sens latéral, lorsque le convoyeur prend un virage. L’invention s’affranchit ainsi de la difficulté de contrôle de position de la section de déversement, due au fait que cette section se trouve au bout d’un tapis d’une grande longueur en arrière du châssis roulant du convoyeur. L’invention permet d’interrompre le moins possible les phases d’application lors de la prise de virages.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, la zone est une zone de réception du matériau sur la machine d’application depuis la section de déversement.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, la zone est située sensiblement sous la section de déversement.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le dispositif d’orientation latérale arrière est du type quadrilatère déformable latéralement.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, les organes de liaison comportent au moins une première biellette et au moins une deuxième biellette, qui sont articulées à la première partie d’extrémité par respectivement des première et deuxième articulations ayant un premier écartement latéral non nul entre elles, et qui sont articulées à la deuxième partie d’extrémité par respectivement des troisième et quatrième articulations ayant un deuxième écartement latéral non nul entre elles, l’actionneur agissant pour déplacer latéralement un point intermédiaire de la première biellette, situé entre la première articulation et la troisième articulation à distance de ces dernières.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le deuxième écartement latéral est plus petit que le premier écartement latéral.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, l’actionneur comporte un vérin de longueur variable entre une première partie de vérin reliée au point intermédiaire et une deuxième partie de vérin reliée à la première partie d’extrémité ou à la deuxième partie d’extrémité.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le guide comporte au moins un premier tronçon et au moins un deuxième tronçon, les tronçons étant repliables l’un par rapport à l’autre entre une position de travail, dans laquelle le premier tronçon et le deuxième tronçon sont l’un derrière l’autre pour guider le tapis de la trémie à la section de déversement et la section de déversement du matériau granulaire est située en arrière du côté arrière du châssis et à une plus grande hauteur que les côtés avant et arrière, et une position repliée, dans laquelle le deuxième tronçon est au-dessus du premier tronçon.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, la trémie est délimitée latéralement par au moins une bavette latérale réglable latéralement et/ou est délimitée vers le bas par au moins une bavette inférieure, ajustable en hauteur.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le côté avant du châssis comporte une pièce de butée, destinée à être appliquée contre un camion avant d'approvisionnement en matériau granulaire, la pièce de butée étant ajustable dans la direction longitudinale s’étendant entre l’avant et l’arrière. L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif en référence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 représente est une vue schématique de côté du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention, - la figure 2 représente est une vue schématique en perspective d’une partie inférieure du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention, - les figures 3, 4 et 5 sont des vues schématiques de dessus du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention et d’une machine d’application dans trois positions angulaires différentes, - les figures 6 et 7 sont des vues schématiques respectivement de côté et en perspective d’un camion d’approvisionnement, d’un convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention et d’une machine d’application dans une première utilisation, - la figure 8 est une vue schématique en perspective d’un camion d’approvisionnement, d’un convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention et d’une machine d’application dans une deuxième utilisation, - les figures 9A, 9B, 9C, 9D, 9E, 9F, 9G, 9H et 91 sont des vues schématiques de côté du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention dans différentes positions pour son dépliage et son repliage, - la figure 10 représente est une vue schématique de côté du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention, dans une position repliée, - la figure 11 représente est une vue schématique de côté du convoyeur suivant un mode de réalisation de l’invention, dans une position repliée, dans laquelle le convoyeur est transporté.

Aux figures, le convoyeur 1 pour le transfert d’un matériau granulaire comporte un châssis 2 qui est monté sur des roues 3, aptes à tourner sur le sol autour d’axes sensiblement horizontaux, par exemple au moins trois roues 3 non alignées, par exemple deux roues 3 avant et deux roues 3 arrière. Les roues 3 sont par exemple libres et non motrices. Aux figures, une direction longitudinale X s’étend de l’arrière vers l’avant, par exemple horizontalement, une direction latérale Y s’étend de la droite vers la gauche en étant perpendiculaire à la direction longitudinale X et en étant par exemple horizontale, et la direction Z est la direction orthonormale aux directions X et Y, en étant par exemple verticale et ascendante.

Le convoyeur 1 comporte une trémie 4 servant à recevoir un matériau granulaire. La trémie 4 est montée sur un côté avant 21 du châssis 2. La trémie 4 est agencée pour que le camion C puisse y déverser le matériau granulaire. La trémie peut avoir par exemple une capacité de 2 m^.

Suivant un mode de réalisation représenté à la figure 2, la trémie 4 peut être délimitée latéralement par des première et deuxième bavettes 42 et 43 (ou première et deuxième extensions latérales 42 et 43), qui sont réglables dans la direction latérale. Les bavettes 42 et 43 sont formées par des parois, s’étendant par exemple verticalement dans la direction longitudinale X. Les bavettes 42 et 43 sont réglables latéralement par exemple par des allonges télescopiques 420 et 430 rentrant dans un fond 44 de la trémie 4. La trémie 4 peut être également délimitée vers le bas par une troisième bavette 45 inférieure, ajustable en hauteur, par exemple par effort contrôlé. On assure ainsi une réception sans fuite du matériau granulaire.

Le côté avant 21 du châssis 2 peut également comporter une pièce 46 de butée, destinée à être appliquée contre le camion avant C d'approvisionnement. Cette pièce 46 de butée peut être ajustée dans la direction longitudinale X, pour permettre d'adapter le convoyeur 1 à différents camions C d'approvisionnement. La pièce 46 de butée peut être située sous la trémie 4 et devant celle-ci. La pièce 46 de butée peut comporter des rouleaux pour faciliter l’accostage contre le camion C.

Le matériau granulaire peut être un granulat et/ou un agrégat, par exemple du sable et/ou des gravillons et/ou autres.

Un camion C d’approvisionnement en matériau granulaire peut être placé devant la trémie 4 pour y déverser le matériau granulaire, par exemple par bennage arrière depuis une benne CB de celui-ci, ainsi que représenté aux figures 6 et 7, Cette benne CB peut avoir une largeur d’environ 2.5 mètres.

Le convoyeur 1 comporte en outre un tapis élévateur 5 de convoyage du matériau granulaire de l’avant vers l’arrière et en hauteur jusqu’à une section 7 arrière de déversement de celui-ci. Le tapis 5 est guidé sur un guide 6 monté sur le châssis 2. Dans la position de travail, représentée aux figures 1 à 8, la section 7 de déversement du matériau granulaire est située en arrière d’un côté arrière 22 du châssis 2 et à une plus grande hauteur que le côté avant 21 et que le côté arrière 22 du châssis 2. La section 7 de déversement est située à l’extrémité arrière du tapis 5 et/ou du guide 6. La section 7 de déversement est par exemple matérialisée par l'extrémité arrière du tapis 5 et/ou est située entre les deux extrémités latérales arrière 64 et 65 du guide 6.

Suivant un mode de réalisation, le tapis 5 est guidé selon une première section 52 en oblique dirigée depuis la trémie 4 vers le haut et vers l’arrière, puis sur une deuxième section 53 arrière ayant une plus faible inclinaison par rapport au sol que la première section 52, cette deuxième section 53 pouvant être sensiblement horizontale. Cette deuxième section 53 se termine vers l’arrière par la section 7 de déversement.

Suivant un mode de réalisation, le tapis 5 est un tapis roulant. Des moyens d’entraînement sont prévus sur le guide 6 pour entraîner le tapis 5 afin de transférer le matériau granulaire depuis la trémie 4 jusqu’à la section 7 de déversement. Suivant un mode de réalisation, le tapis 5 comporte une bande 51 sans fin, et le guide 6 comporte plusieurs rouleaux de renvoi de la bande 51, au moins l’un des rouleaux étant entraîné en rotation par un actionneur pour déplacer la partie supérieure 510 de la bande 510 vers le haut puis vers l’arrière jusqu’à la section 7 de déversement. Le tapis 5 peut comporter des réceptacles 511 répartis sur toute sa longueur pour emmener du matériau granulaire issu de la trémie 4, ces réceptacles pouvant être formés par des tasseaux 511 faisant saillie sur le tapis 5 et/ou la bande 51. Le tapis et/ou les réceptacles 511 peuvent avoir par exemple une largeur de 1000 mm. La vitesse d’avancement du tapis 5, peut être commandée de manière variable.

La trémie 4 peut comporter une ou plusieurs ouvertures 41 situées au-dessus du tapis 5, à savoir par exemple en bas de sa première section 52, pour permettre le passage du matériau granulaire de la trémie 4 au tapis 5. Dans la trémie 4 peut se trouver une ou plusieurs vis 47 d’amenée sans fin, agencée pour amener le matériau granulaire déversé dans la trémie 4 vers la ou les ouverture(s) 41 depuis l’un et/ou l’autre des côtés droite et gauche 42 et 43 de la trémie 4, entre lesquels se trouve la ou les ouvertures 41 de passage. La ou les vis 47 sont par exemple solidaires du côté droite et/ou gauche 42 et 43 de la trémie 4, par exemple formés d’une paroi latérale délimitant la trémie 4 et pouvant être formés par l’une et/ou l’autre des bavettes 42 et 43 réglables décrites ci-dessus. Il est par exemple prévu deux vis 47 de recentrage partant des deux parois 42 de droite et 43 de gauche, ayant deux filetages inverses et tournant dans des sens de rotation inverses, pour amener le matériau granulaire déversé dans la trémie 4 vers la ou les ouverture(s) 41 depuis les deux côtés droite et gauche entre lesquels se trouve la ou les ouvertures 41 de passage. Bien entendu, une seule vis 47 ayant un filetage dans un seul sens pourrait également être prévue.

Dans la position de travail du convoyeur 1, représentée aux figures 1 à 8, le matériau granulaire passe de la trémie 4 à la première section 52 du tapis 5, lequel élève ce matériau granulaire jusqu’à la section 53 (selon la flèche Fl de la figure 7), laquelle transfère vers l’arrière le matériau granulaire jusqu’à la section 7 de déversement (selon la flèche F2 de la figure 7), de laquelle le matériau granulaire tombe par gravité.

Derrière le côté arrière 22 du châssis 2 peut être placé une machine M d’application, devant recevoir le matériau granulaire déversé par la section 7 du convoyeur 1. Dans la première utilisation dans la position de travail du convoyeur 1, représentée aux figures 1 à 7, le tapis 5 passe au-dessus de la cabine MCP de pilotage de la machine M d’application pour avoir sa section 7 de déversement située au-dessus de la benne ou trémie B de cette machine M, servant à la réception du matériau granulaire.

La machine d’application est une machine de confection et/ou de réparation des chaussées, comportant des moyens pour incorporer le matériau granulaire dans les chaussées. La machine d’application peut être automotrice.

La machine d’application peut être un bi-répandeur. Le bi-répandeur comporte une citerne à liant (émulsion et/ou bitume), un système de répandage approprié du liant sur la chaussée, une benne ou trémie B recevant le matériau granulaire et un dispositif d’épandage approprié du matériau granulaire sur la chaussée. Le bi-répandeur équipe un porteur (pouvant être un camion automoteur ayant une cabine avant MCP de pilotage, située devant la benne B comme représenté aux figures) ou une remorque tractée par un véhicule automoteur.

La machine d’application peut être une machine à enrobé coulé à froid. La machine à enrobé coulé à froid comporte différents réservoirs de constituants, par exemple une citerne à liant (émulsion de bitume), une cuve à eau, une cuve à dope, une trémie B à minéraux, devant recevoir le matériau granulaire, des réservoirs complémentaires pour l’ajout de ciment et autre. Les constituants choisis sont introduits dans un malaxeur selon une formule prédéterminée. Le mélange des constituants est ensuite mis en place au sol à la main ou à l’aide d’un traineau (également appelé spreader en anglais). La machine à enrobé coulé à froid équipe un porteur (pouvant être un camion automoteur ayant une cabine avant MCP de pilotage, située devant la benne B comme représenté aux figures) ou une remorque tractée par un véhicule automoteur.

Suivant un mode de réalisation de l’invention, le convoyeur 1 comporte un un dispositifs d’orientation latérale arrière.

Le dispositif 8 d'orientation latérale arrière comporte une première partie 81 d'extrémité fixée au côté arrière 22 du châssis 2 et une deuxième partie 82 d'extrémité destinée à être fixée à la machine M d'application. La machine M d'application doit pousser le convoyeur 1 de l'arrière vers l'avant, dans la première utilisation dans la position de travail du convoyeur 1, représentée aux figures 1 à 7, par l’intermédiaire de la liaison mécanique assurée par la partie 82. Le dispositif 8 comporte en outre des organes 83, 84 de liaison qui relient la première partie 81 d'extrémité à la deuxième partie 82 d'extrémité. Les organes 83, 84 de liaison sont articulés d'une part à la première partie 81 d'extrémité et d'autre part à la deuxième partie 82 d'extrémité. Les organes 83, 84 de liaison sont agencés pour orienter latéralement le côté arrière 22 du châssis 2 autour d'une zone 9 située à l'arrière de la première partie 81 d'extrémité par commande d'au moins un actionneur 85. L'actionneur 85 est agencé pour agir sur au moins l'un des organes 83, 84 de liaison. Ainsi, le convoyeur 1 possède un centre instantané de rotation latérale de son côté arrière 21 par rapport à la partie 82 d’extrémité, qui est situé derrière la première partie 81 d'extrémité ou derrière le côté arrière 21.

Suivant un mode de réalisation, les organes 83, 84 de liaison sont agencés pour que, lorsque les roues 3 sont déportées latéralement d’une première distance par rapport à une position centrale (représentée à la figure 4) par rapport à la deuxième partie 82 d’extrémité, la section 7 de déversement soit déportée latéralement d’une deuxième distance inférieure à la première distance.

La commande de l'actionneur 85 permet de faire varier les positions angulaires latérales des organes 83, 84 de liaison par rapport aux parties 81, 82 d'extrémité. Le dispositif 8 d’orientation latérale arriére est apte à être contrôlé par l’utilisateur, pouvant être le conducteur de la machine M d’application. Ainsi le dispositif 8 d’orientation peut être commandé au fur et à mesure de l’avance du convoyeur 1, en fonction de la position latérale du convoyeur 1 observée par le conducteur de la machine M d’application.

Aux figures, la zone 9 ou le centre instantané de rotation latérale du côté arrière 21 par rapport à la partie 82 d’extrémité peut être notamment situé en arrière de la deuxième partie 82 d'extrémité. Suivant un mode de réalisation, aux figures, la zone 9 ou le centre instantané de rotation latérale peut être compris dans une zone de réception (délimitée par un réceptacle B pouvant être une benne ou trémie B de la machine M d’application, par exemple de forme globalement rectangulaire en vue de dessus aux figures 3 à 5) du matériau granulaire sur la machine M d'application depuis la section 7 de déversement. La zone 9 ou le centre instantané de rotation latérale peut être par exemple situé au-dessus d’une partie avant de zone de la réception du matériau granulaire dans le réceptacle B de la machine M d’application, et peut être plus proche de la paroi avant B1 du réceptacle B que de sa paroi arrière B2, ces parois B1 et B2 délimitant la zone de réception.

Suivant un mode de réalisation, la zone 9 est située sensiblement sous la section 7 de déversement.

Ainsi, lorsque le convoyeur 1 poussé par la machine M d'application doit prendre un virage à droite, comme par exemple à la figure 3, le côté arrière 22 du convoyeur 1 est orienté en tournant vers la droite autour de la machine M d'application située derrière le convoyeur 1. Lorsque le convoyeur 1 poussé par la machine M d'application doit prendre un virage à gauche, comme par exemple à la figure 5, le côté arrière 22 du convoyeur 1 est orienté en tournant vers la gauche autour de la machine M d'application située derrière le convoyeur 1. La section 7 de déversement reste ainsi toujours sensiblement au-dessus d'une benne ou trémie B de la machine M d'application, servant à recevoir le matériau granulaire déversé vers l'arriére par le tapis 5.

La partie 81 peut être formée par une plaque ou par des attaches fixées au côté arriére 22. La partie 82 peut être formée par une plaque, pouvant être fixée à l’avant du châssis MC de la machine M d’application, ce châssis MC pouvant comporter deux longerons longitudinaux, ainsi que cela est représenté à la figure 5.

Dans le mode de réalisation représenté aux figures 3 à 5, le dispositif 8 peut être par exemple du type quadrilatère déformable latéralement. Dans ce mode de réalisation, le dispositif 8 comporte au moins une première biellette 83 et au moins une deuxième biellette 84 distante de la première biellette 83. Les biellettes 83 et 84 sont articulées à la première partie 81 d'extrémité par respectivement des première et deuxième articulations 831 et 841. Les articulations 831 et 841 ont entre elles un premier écartement 810 latéral non nul. Les biellettes 83 et 84 sont articulées à la deuxième partie 82 d'extrémité par respectivement des troisième et quatrième articulations 832 et 842. Les articulations 832 et 842 ont entre elles un deuxième écartement latéral 820 non nul. L'actionneur 852 agit pour déplacer latéralement un point intermédiaire 833 de la première biellette 83, situé entre les articulations 831 et 832 à distance de celles-ci. Les articulations 831, 832, 841 et 842 peuvent être par exemple rotatives autour d’un axe vertical ou du type rotule ou cardan.

Ainsi, l'utilisateur, en commandant l'actionneur 85 déplace vers la droite ou vers la gauche la première partie 81 d'extrémité fixée au châssis 2 par rapport à la deuxième partie 82 d'extrémité fixée à la machine M d'application, pour faire tourner respectivement vers la droite et vers la gauche le châssis 2 autour de la machine M d'application, et notamment autour de sa benne B et/ou de la section 7 de déversement.

Suivant un mode de réalisation, les biellettes 82 et 83 sont par exemple sensiblement de la même longueur. Suivant un mode de réalisation, la première biellette 83 possède entre les première et troisième articulations 831, 832 une première longueur identique à une deuxième longueur de la deuxième biellette 84 entre les deuxième et quatrième articulations 841, 842.

Suivant un mode de réalisation, le deuxième écartement latéral 820 est plus petit que le premier écartement latéral 810.

Bien entendu, toute autre géométrie du dispositif 8 peut être prévue, pour faire tourner la partie 81 autour de l’arrière de celle-ci. L'actionneur 85 peut être un vérin 85 de longueur variable entre une première partie 851 de vérin reliée au point intermédiaire 833 de la première biellette 83 et une deuxième partie 852 de vérin reliée à la première partie 81 d'extrémité ou à la deuxième partie 82 d'extrémité. Le vérin 85 est par exemple hydraulique.

Suivant un mode de réalisation, le dispositif 8 peut comporter un ou plusieurs autres vérins 86 de traction sur la partie 82 par rapport à la partie 81, par exemple pour exercer sur l’extrémité inférieure 821 de la partie 82 (figures 1 et 2) située sous les articulations 832 et 842 une force de rotation vers l’avant et vers le haut. Cela permet d’améliorer la force de plaquage de l’avant de la machine M d’application sur le sol.

Suivant un mode de réalisation, le milieu latéral 71 de la section 7 de déversement reste dans une zone 9 d’une longueur inférieure ou égale à 50 cm, par exemple inférieure ou égale à 20 cm de l’avant vers l’arrière, et d’une largeur inférieure ou égale à 50 cm, par exemple inférieure ou égale à 20 cm suivant la dimension latérale, pour un débattement angulaire ANG latéral d’au maximum 5° d’un premier axe longitudinal médian DI de la première partie 81 d’extrémité de part et d’autre d’un deuxième axe longitudinal médian D2 de la deuxième partie 82 d’extrémité, ainsi que cela est représenté aux figures 3 à 5. A la figure 4, l’angle ANG est nul correspondant aux axes DI et D2 confondus ou parallèles.

Suivant un mode de réalisation de l'invention, le tapis 5 et le guide 6 sont dépliables dans la position de travail, dans laquelle ils sont déployés vers l'arrière ainsi que représenté aux figures 1 à 8, et sont repliables dans une position repliée, représentée aux figures 91, 10 et 11.

Suivant un mode de réalisation de l'invention, le guide 6 comporte au moins un premier tronçon 91 et au moins un deuxième tronçon 62, 63, lequel est repliable et dépliable par rapport au premier tronçon 91 entre la position de travail et la position repliée. Dans la position de travail, le deuxième tronçon 62, 63 est situé derrière le premier tronçon 61 pour guider le tapis 5 passant successivement sur le premier tronçon 61 puis sur le deuxième tronçon 62, 63, pour aller de la trémie 4 à la section 7 de déversement. Dans la position repliée, le deuxième tronçon 62, 63 est au-dessus du premier tronçon 61.

Le premier tronçon 61 peut être articulé par rapport au deuxième tronçon 62, 63 autour d’un premier axe 610 d’articulation s’étendant dans la direction latérale Y. Le deuxième tronçon 62, 63 peut en outre être formé d’un tronçon médian 62 et d’un tronçon d’extrémité 63 comportant à son extrémité arrière la section 7 de déversement. Le tronçon médian 62 est articulé par rapport au premier tronçon 61 autour du premier axe 610 d’articulation. Le tronçon d’extrémité 63 est articulé par rapport au tronçon médian 62 autour d’un deuxième axe 620 d’articulation s’étendant dans la direction latérale Y et distant du premier axe 610. Le premier tronçon 61 peut être articulé sur le châssis 2 par un troisième axe d’articulation s’étendant dans la direction latérale Y, ce troisième axe étant par exemple situé sur le côté avant 21. Bien entendu, un nombre quelconque de plusieurs tronçons du guide 6 peut être prévu.

Dans la position de travail représentée à la figure 9A et aux figures 1 à 8, le tronçon 62 prolonge vers le haut et vers l'arrière le tronçon 61 pour former la première section 52 et le troisième tronçon 63 forme la deuxième section 53 vers l'arrière du deuxième tronçon 62. Pour replier le guide 6, on fait exécuter aux tronçons 61, 62 et 63 la cinématique représentée aux figures 9A à 91. Au cours d’une première étape à partir de la position de travail, de la figure 9A à la figure 9B, on abaisse vers l’arrière le premier tronçon 61 par rapport au châssis 2. Puis, de la figure 9B à la figure 9E, on redresse vers l'avant le tronçon 63 de bas en haut jusqu'à la position intermédiaire en oblique vers l'arrière de la figure 9E, en maintenant le tronçon 62 dans le prolongement du premier tronçon 61 vers l'arrière. Dans cette position intermédiaire de la figure 9E, le tronçon 63 est immobilisé par rapport au deuxième tronçon 62 en étant plus redressé vers le haut que celui-ci vers l'arrière. Puis, de la figure 9F à la figure 91, les tronçons 62 et 63 étant immobilisés dans cette position intermédiaire, on fait basculer le tronçon 62 vers l'avant par rapport au premier tronçon 61, jusqu'à amener les tronçons 62 et 63 au-dessus du tronçon 61 à la figure 91. Dans la position repliée représentée à la figure 91, le guide 6 est donc replié sur lui-même. Le tronçon 63 peut dépasser par sa section 7 de déversement devant le côté avant 21 du châssis 2 à la figure 91. Cette position repliée permet au convoyeur 1 d'occuper une moins grande hauteur ainsi qu'une moins grande longueur dans cette position repliée que dans la position de travail, assurant ainsi une plus grande compacité du convoyeur 1 pour son transport.

Des vérins et/ou bras de levage peuvent être prévus pour faire basculer les tronçons les uns par rapport aux autres entre l'une et l'autre de la position de travail et de la position repliée, par exemple à droite et à gauche de ceux-ci. Par exemple, un vérin 631 peut être prévu pour relier le tronçon 63 au tronçon 62 à distance de l’axe 620 d’articulation. Un autre vérin 611 reliant le tronçon 61 au châssis 2 à distance du troisième axe d’articulation peut être prévu pour lever et abaisser le tronçon 61. Un autre vérin 621 relie le tronçon 61 à un axe 623 d’articulation prévu sur un bras 622 lui-même articulé par un axe d’articulation 612 au tronçon 61. Le bras 622 est articulé par un autre axe 624 à un autre bras 625, lui-même articulé par un autre axe 626 d’articulation au tronçon 62. Les axes 612, 623, 624 et 626 sont distants l’un de l’autre. Les axes s’étendent par exemple dans la direction transversale Y.

Dans la position repliée, le convoyeur 1 peut être placé sur une plate-forme d’une remorque R de transport ou d’un camion de transport ou d’un porte-engin ou de tout véhicule R, ainsi que cela est représenté à la figure 11, afin de pouvoir transporter le convoyeur 1. A la figure 8, le convoyeur 1 peut également être utilisé en poste fixe pour transférer du matériau granulaire déversé dans sa trémie 4 depuis le camion C d'approvisionnement à une machine M d'application, dont la benne B est positionnée sous la section 7 de déversement, le dispositif 8 d’orientation n’étant plus fixé par sa partie 82 à la machine M d'application, le camion C, le convoyeur 1 et la machine M d'application étant alors fixes.

Dans un mode de réalisation, le convoyeur 1 peut comporter un système de motorisation débrayable, qui permet, lorsqu’il est actif hors de la position de travail, de positionner le convoyeur 1 sur le chantier (par exemple par le fait que les roues 3 avant et/ou arrière sont rendues motrices dans ce cas, le différentiel de vitesse entre une roue 3 à gauche et une roue 3 à droite permettant de diriger le convoyeur 1), de le charger et de le décharger d’un véhicule R (porte-engin ou autre), et lorsqu’il est débrayé, de manœuvrer le convoyeur 1 sans contrainte grâce à la machine d’application dans la première utilisation de la position de travail et qui permet en outre de bloquer une ou plusieurs des roues 3. Un appareil de télécommande, par exemple par une liaison radio sans fil, peut être prévu pour commander une ou plusieurs des fonctions du convoyeur 1, pouvant comprendre le commande de l’actionneur 85 et/ou l’avancement de la roue de gauche et/ou l’avancement de la roue de droite, la commande des vérins pour le dépliage et le repliage du tapis 5 et du guide 6, la commande de la vis 47.

Dans un mode de réalisation, le convoyeur 1 peut comporter sur le châssis 2 ses propres sources d’alimentation en énergie pour actionner les actionneurs ou vérins et faire avancer le tapis 5 et faire tourner la vis 47, pouvant comprendre une pompe hydraulique et un réservoir de fluide hydraulique.

Un écran peut être prévu dans la cabine MCP de pilotage de la machine M d’application, pour visualiser l’intérieur de la benne (par une caméra située sur la machine M d’application). Un boitier peut être prévu dans la cabine MCP de pilotage de la machine M d’application pour, dans la position de travail, l’ajustement de la vitesse d’avancement du tapis 5, commander la marche et l’arrêt du tapis 5, commander l’ouverture et le repliage de la trémie réceptrice 4, commander la marche et l’arrêt de la ou les vis 47 de recentrage.

Bien entendu, les modes de réalisation décrits ci-dessus peuvent être prévus indépendamment l’un de l’autre ou être combinés entre eux.

Claims (10)

1. REVENDICATIONS

   1. Convoyeur (1) pour le transfert d’un matériau granulaire, comportant : - un châssis (2) monté sur des roues (3), aptes à tourner sur le sol, - une trémie (4) de réception du matériau granulaire, montée sur un côté avant (21) du châssis (2), - un tapis élévateur (5) de convoyage du matériau granulaire, lequel tapis (5) est monté sur un guide (6) lui-même monté sur le châssis (2) et est apte à être entrainé pour transférer le matériau granulaire depuis la trémie (4) jusqu’à une section (7) de déversement du matériau granulaire, située en arrière d’un côté arriére (22) du châssis (2) et à une plus grande hauteur que les côtés (21, 22) avant et arriére, caractérisé en ce qu’il comporte en outre un dispositif (8) d’orientation latérale arriére, comportant une première partie (81) d’extrémité, fixée au côté arrière (22) du châssis, une deuxième partie (82) d’extrémité servant à être fixée à une machine (M) d’application devant pousser le convoyeur (1) de l’arrière vers l’avant, des organes (83, 84) de liaison reliant la première partie (81) à la deuxième partie (82) et articulés sur celles-ci, les organes (83, 84) de liaison étant agencés pour orienter latéralement le côté arrière (22) du châssis autour d’une zone (9) située à l’arrière de la première partie (81) par commande d’au moins un actionneur (85) agissant sur au moins l’un des organes (83, 84) de liaison et apte à faire varier les positions angulaires des organes (83, 84) de liaison par rapport aux parties (81, 82) d’extrémité.
2. 2. Convoyeur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que la zone (9) est une zone de réception du matériau sur la machine (M) d’application depuis la section (7) de déversement.
3. 3. Convoyeur suivant Tune quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la zone (9) est située sensiblement sous la section (7) de déversement.
4. 4. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le dispositif (8) d’orientation latérale arriére est du type quadrilatère déformable latéralement.
5. 5. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les organes (83, 84) de liaison comportent au moins une première biellette (83) et au moins une deuxième biellette (84), qui sont articulées à la première partie (81) d’extrémité par respectivement des première et deuxième articulations (831, 841) ayant un premier écartement (810) latéral non nul entre elles, et qui sont articulées à la deuxième partie (82) d’extrémité par respectivement des troisième et quatrième articulations (832, 842) ayant un deuxième écartement latéral (820) non nul entre elles, l’actionneur (85) agissant pour déplacer latéralement un point intermédiaire (833) de la première biellette (83), situé entre la première articulation (831) et la troisième articulation (832) à distance de ces dernières.
6. 6. Convoyeur suivant la revendication 5, caractérisé en ce que le deuxième écartement latéral (820) est plus petit que le premier écartement latéral (810).
7. 7. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications 5 et 6, caractérisé en ce que l’actionneur (85) comporte un vérin de longueur variable entre une première partie (851) de vérin reliée au point intermédiaire (833) et une deuxième partie (852) de vérin reliée à la première partie (81) d’extrémité ou à la deuxième partie (82) d’extrémité.
8. 8. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le guide (6) comporte au moins un premier tronçon (91) et au moins un deuxième tronçon (62, 63), les tronçons (61, 62, 63) étant repliables l’un par rapport à l’autre entre une position de travail, dans laquelle le premier tronçon (61) et le deuxième tronçon (62, 63) sont l’un derrière l’autre pour guider le tapis (5) de la trémie (4) à la section (7) de déversement et la section (7) de déversement du matériau granulaire est située en arrière du côté arrière (22) du châssis (2) et à une plus grande hauteur que les côtés (21, 22) avant et arrière, et une position repliée, dans laquelle le deuxième tronçon (62, 63) est au-dessus du premier tronçon (61).
9. 9. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la trémie (4) est délimitée latéralement par au moins une bavette latérale (42, 43) réglable latéralement et/ou est délimitée vers le bas par au moins une bavette (45) inférieure, ajustable en hauteur.
10. 10. Convoyeur suivant l’une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le côté avant (21) du châssis (2) comporte une pièce (46) de butée, destinée à être appliquée contre un camion avant (C ) d'approvisionnement en matériau granulaire, la pièce (46) de butée étant ajustable dans la direction longitudinale s’étendant entre l’avant et l’arrière.