FR3042801A1 - Elements de construction, kit et procede de construction correspondants - Google Patents

Abstract

Ces éléments de construction (1), constitutifs d'une paroi d'un bâtiment sont configurés en forme de panneaux pleins réalisés en un matériau isolant. Chaque élément est pourvu d'au moins deux zones (Z4, Z5), dites de liaison, réparties sur au moins deux faces (4, 5) différentes définissant l'épaisseur (E) de l'élément (1), une (Z4) de ces zones délimitant au moins en partie un logement de réception (R1 à R3) d'un poteau de soutènement constitutif d'une paroi d'un bâtiment et au moins une autre (Z5) zone étant adaptée pour former un logement de réception (R3) d'une partie (8) de forme complémentaire ménagée sur une face d'un autre élément de construction (1). L'invention concerne également un kit comprenant au moins deux types d'éléments et un procédé de construction à l'aide de tels éléments.

Description

ELEMENTS DE CONSTRUCTION, KIT ET PROCEDE DE CONSTRUCTION

CORRESPONDANTS

La présente invention concerne des éléments de construction ainsi qu’un kit et un procédé de construction correspondants.

De tels éléments de construction sont destinés à être utilisés dans tout type de construction, qu’il s’agisse de bâtiments à usage commercial, industriel ou des constructions individuelles.

Dans le domaine du bâtiment, l’évolution de la réglementation combinée à l’augmentation des coûts de construction et à la nécessité de mettre en oeuvre des solutions techniques permettant d’optimiser les performances énergétiques des bâtiments conduit à développer des solutions alternatives aux modes de construction traditionnel avec du béton, de la pierre, des parpaings ou des briques.

En particulier, on recherche des solutions permettant de mettre en œuvre de manière rapide, avec un minimum de manipulation et à un coût maîtrisé des matériaux de construction à fort pouvoir d’isolation thermique. Pour cela, on connaît des solutions qui mettent en œuvre des éléments de construction préfabriqués.

On connaît, par FR-A-2 951 206 des panneaux de construction préfabriqués, en forme de plaques, avec une âme centrale en un matériau isolant et dont les faces externes sont revêtues de ciment ou de céramique. Des organes de renfort sont insérés dans la partie centrale de ce panneau. De tels panneaux sont malaisés à manipuler et à mettre en œuvre, sans tenir compte du fait que des ponts thermiques existent de par la présence des renforts. On connaît également par WO-A-2014/05715 un panneau de construction en un matériau isolant, constitutif des cloisons d’un bâtiment, qui est pourvu d’évidements dans lequel on coule un liant durcissable, typiquement du béton, afin de définir les poteaux constitutifs du bâtiment. Si une telle solution est plus performante car elle limite les ponts thermiques, elle reste d’une mise en œuvre complexe puisque le panneau est à la fois un isolant et un coffrage pour les poteaux. L’invention vise plus particulièrement à remédier à ces inconvénients en proposant un élément de construction permettant de réaliser aisément et rapidement tout type de construction, sans pont thermique. A cet effet, l’invention a pour objet des éléments de construction, constitutifs d’une paroi d’un bâtiment, configurés en forme de panneaux pleins réalisés en un matériau isolant, caractérisés en ce que chaque élément est pourvu d’au moins deux zones, dites de liaison, réparties sur au moins deux faces différentes définissant l’épaisseur de l’élément, une de ces zones délimitant au moins en partie un logement de réception d’un poteau de soutènement constitutif d’une paroi d’un bâtiment et au moins une autre zone étant adaptée pour former un logement de réception d’une partie de forme complémentaire ménagée sur une face d’un autre élément de construction.

Chacun de ces éléments de construction permet ainsi, lorsqu’il est associé avec d’autres éléments similaires de réaliser une structure isolante d’un bâtiment, sans pont thermique, en entourant les poteaux de la construction. La partie centrale, ou âme, de l’élément est pleine et réalisée en un matériau isolant, sans évidement ou orifice, ce qui permet de conserver le pouvoir d’isolation du matériau, sans pont thermique tout en ayant une résistance mécanique optimale. Par ailleurs, il est aisé de faire de tels éléments puisqu’il n’y a pas de découpe interne complexe à réaliser. En d’autres termes, de tels éléments permettent de présenter une structure homogène sur la totalité de l’élément.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, de tels éléments de construction peuvent comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - Les zones de liaison s’étendent sur toute la longueur de chaque élément. - Des découpes ménagées dans les zones de liaison définissent des pattes adaptées à coopérer par complémentarité de formes avec des pattes similaires ménagées sur un autre élément lorsque deux éléments sont aboutés. - Une zone de liaison supplémentaire est formée par au moins une découpe en U ménagée dans une des faces principales d’un élément. L’invention concerne également un kit de construction d’une paroi d’un bâtiment comportant au moins deux types d’éléments de construction selon une des caractéristiques précédentes, ayant au moins chacun un bord de forme complémentaire à celle d’un bord d’un autre élément.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel kit de construction peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - il comprend au moins un type d’élément configuré pour réaliser un angle. - il comprend au moins un type d’élément configuré pour réaliser un passage d’une menuiserie. L’invention concerne aussi un procédé de construction d’un bâtiment à l’aide d’éléments de construction conformes à une des caractéristiques précédentes, caractérisé en ce qu’il comprend au moins les étapes suivantes : a) effectuer un calepinage des éléments nécessaires pour réaliser un mur à partir d’un plan d’un bâtiment à construire, - b) couler une dalle en béton et mettre en place des poteaux de soutènement du mur dans ladite dalle, - c) positionner les éléments choisis selon le calepinage de l’étape a) sur les poteaux, lesdits éléments étant orientés vers l’extérieur du bâtiment, - d) fixer un contreventement sur les poteaux, sur la face de ces deniers orientée vers l’intérieur du bâtiment, - e) poursuivre la finition du mur sur la face intérieure en fixant au moins un isolant, un frein-vapeur, étanche à l’air et perméable à l’eau, et un élément de finition, - f) finir la réalisation du mur en mettant un enduit minéral, ininflammmable, sur la face externe des éléments.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel procédé de construction peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: - les étapes e) et f) peuvent être réalisées dans un ordre inverse. L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description de plusieurs modes de réalisation de l’invention, donnée à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins suivants dans lesquels: - La figure 1 est une vue en perspective d’un élément de construction, à partir d’une extrémité définissant une tranche du panneau, conforme à un mode de réalisation de l’invention, - la figure 2 est une vue en perspective et à la même échelle d’un élément de construction conforme à un autre mode de réalisation de l’invention, - la figure 3 est une représentation schématique, en vue de dessus et à plus petite échelle, de différents types d’éléments de construction conformes à l’invention et formant un kit de construction, - la figure 4 est une coupe schématique, partielle, à une autre échelle et vue de dessus d’une partie d’un bâtiment réalisé avec des éléments conformes à l’invention et - la figure 5 est un schéma illustrant les éléments constitutifs du mur illustré à la figure 4 en configuration assemblée, seuls les éléments étant représentés.

La figure 1 illustre un élément de construction 1 conforme à un mode de réalisation de l’invention. L’élément 1 est en forme de panneau rectangulaire réalisé en un matériau isolant offrant une résistance mécanique élevée et adapté pour absorber les chocs. Ici, le matériau isolant utilisé est du polystyrène expansé également désigné sous l’acronyme PSE. La densité d’un tel matériau est comprise entre 10 kg par m3 et 25 kg par m3.

Par la suite, les termes panneau et élément seront employés indifféremment pour désigner une même entité.

Il convient de garder à l’esprit que le terme isolant s’applique ici à un matériau qui présente au moins des caractéristiques d’isolation thermique élevées, étant entendu que le matériau peut aussi avoir d’autres caractéristiques, par exemple liées à l’isolation phonique, à l’étanchéité ou autre. Ici, le panneau 1 est obtenu à partir d’un seul matériau.

Dans tous les cas, le panneau 1 est plein, c’est-à-dire que ses bords définissent entre eux un volume plein, dépourvu de toute découpe ou orifice. En d’autres termes, le panneau 1 présente une âme centrale dépourvue de tout orifice, découpe ou autre enlèvement de matière. Ainsi le panneau a ses deux faces principales 2 et 3, à savoir celles ayant la plus grande aire, parallèles et continues.

Avantageusement, les dimensions d’un tel élément de construction 1 sont définies, d’une part, par rapport aux dimensions couramment rencontrées lors de la fabrication de panneaux de PSE et, d’autre part, pour être aisément transportables et manipulables, tout en étant adaptées aux contraintes liées à la construction des bâtiments. De ce fait, un tel élément 1 a généralement une longueur L entre 2 m et 3 m pour une largeur I compris entre 0,3 m et 1,2 m et une épaisseur E comprise entre 0,2 m et 0,4 m.

Les côtés droit et gauche, en regardant la figure 1, correspondent aux petites faces 4 et 5 du panneau 1 définissant l’épaisseur E ou tranches de ce dernier. Les faces 4 et 5 sont, pour plus de lisibilité, surdimensionnées par rapport aux dimensions réelles citées au paragraphe précédent.

Ici, la forme générale du panneau 1 est rectangulaire, étant entendu qu’un tel panneau peut être de forme carrée. Les faces 4 et 5 comportent deux zones Z4 et Z5 dites de liaison. En d’autres termes, les zones de liaison Z4, Z5 sont ménagées sur les tranches 4, 5 du panneau 1. Chaque zone de liaison Z4, Z5 occupe une tranche ou face 4, 5 du panneau 1 sur toute la longueur L de ce dernier. On conçoit aisément que, lorsque le panneau est en position montée, la longueur L du panneau 1 définit la hauteur de la paroi donc du mur fini.

La zone de liaison Z4 située sur la face gauche 4, en regardant la figure 1, est formée par une découpe qui confère une forme en L à ce côté du panneau. La découpe est ménagée de sorte que la petite branche 6 du L soit parallèle aux grandes faces 2, 3 du panneau 1 alors que la grande branche 7 du L définit la majeure partie de la face gauche 4. En d’autres termes, par cette découpe on réalise une patte 8 rectangulaire prolongeant une grande face 3 du panneau 1. Dans cette configuration une face 9 de la patte 8 est dans le prolongement et coplanaire à la face 3, dite externe, du panneau 1. En l’espèce, la patte 8 étant venue de matière avec le panneau 1, les faces 3 et 9 sont continues et en un même matériau.

La face droite 5, en regardant la figure 1, est quant à elle pourvue de deux découpes en L, de dimensions différentes. Ainsi, comme illustré, la petite branche 10 de la grande découpe est parallèle à la grande branche 11 de la petite découpe. En l’espèce les branches 10 et 11 sont de même longueur. De cette manière, on définit une patte 12 qui s’étend également vers l’extérieur du panneau, ses grands cotés 10, 11 étant parallèles mais non coplanaires aux faces principales 2, 3 du panneau 1.

Ces découpes ménagées sur les faces 4 et 5 délimitent ainsi, partiellement, trois logements de réception R1 à R3. Au moins un, ici deux, logements de réception R1 et R2 forment des logements de réception partiels de deux poteaux de soutènement d’un bâtiment. Le troisième logement de réception R3 est adapté pour recevoir partiellement une partie de forme complémentaire, en l’occurrence une patte 8, ménagée sur une face 4 d’un autre élément de construction 1 conforme à l’invention.

La figure 2 illustre un autre mode de réalisation d’un élément de construction 1A conforme à l’invention. Cet élément 1A est de forme, de dimensions et en un matériau similaires à ceux de la figure 1. En variante, on conçoit qu’il est différent, par exemple en ce qui concerne ses dimensions.

La face droite 13 de ce panneau 1A, en regardant la figure 2, est similaire à la face droite 5 du panneau 1 de la figure 1. Il possède une patte 130 similaire à la patte 12. On note que, comme la patte 12, elle est de forme complémentaire à la patte 8. Ainsi, si on aboute les deux panneaux 1, 1A par leur tranche en mettant en regard leurs faces 4 et 13, la patte 8 s’insère sous la patte 130 et on définit une découpe en U à fond carré qui est située, de facto, dans une grande face formée par les faces 2 et 14 des panneaux 1, 1A aboutés.

Une telle découpe est donc sensiblement similaire à celle 15 ménagée dans la face principale 14, en regardant la figure 2, du panneau 1A. La découpe 15 s’étend sur toute la longueur L1A du panneau 1A, au voisinage du bord droit 16 du panneau 1A. L’élément 1 de la figure 1 est utilisé pour définir, en partie, une paroi rectiligne d’un bâtiment, en particulier un mur extérieur. L’élément 1A de la figure 2 est utilisable soit pour définir partiellement une paroi rectiligne soit un coin d’un bâtiment.

La figure 3 illustre, outre des panneaux du type des panneaux 1, 1A tels que décrits précédemment, des panneaux de plus grande largeur I et conformes à d’autres modes de réalisation de l’invention.

Il convient de garder à l’esprit que les largeurs I courantes de tels panneaux sont généralement des multiples de 0,60 m, alors que la longueur L correspond à la hauteur sous plafond généralement rencontrée, soit 2,50 m.

Une largeur de 0,60 m correspond, à l’intervalle entre deux poteaux 17 de soutènement, pour des bâtiments à ossature bois. En effet, l’invention est particulièrement adaptée, mais non exclusivement, à une utilisation pour ce type de bâtiment. L’utilisation de poteaux en bois permet d’optimiser l’isolation, dans le cadre de la construction d’un bâtiment à énergie positive ou, au moins, de réaliser un bâtiment offrant une isolation supérieure à celle d’un bâtiment traditionnel utilisant le béton et/ou la brique, voir une ossature métallique. Bien entendu, les éléments de construction objets de l’invention peuvent être utilisés pour la construction de bâtiments autres que ceux ayant une ossature bois. On peut, par exemple, les utiliser pour monter des parois d’un bâtiment à ossature métallique.

Ainsi, outre les panneaux 1, 1A illustrés aux figures 1 et 2, qui ont une largeur I de 0,6 m ainsi qu’un panneau 3A de largeur I inférieure à 0,60 m, adapté pour former une extrémité de mur, les autres panneaux tels que représentés à la figure 3 ont une largeur I sensiblement du double de celle d’un panneau 1 ou 1A illustré aux figures 1 ou 2, soit 1,20 m.

Un premier type de panneau 3B, 3C, conformes à l’invention, de cette largeur comporte alors deux découpes en U, respectivement 30, 31 et 32, 33, ménagées sur une même face, respectivement 34, 35 correspondant à une des grandes faces des panneaux 3B, 3C. Lorsqu’il existe une différence de largeur entre les découpes cela permet, pour la plus large, de former un logement de réception d’un poteau d’angle ou d’une menuiserie et, pour l’autre, d’un poteau de soutènement.

Un autre type de panneau 3D, conforme à l’invention, est l’équivalent du panneau 1 illustré à la figure 1 mais d’une largeur double, donc correspondant à ce qu’on obtient en aboutant deux panneaux 1. D’autres types de panneaux 3E, 3F, conformes à l’invention, sont adaptés pour ménager un passage pour une menuiserie, c’est-à-dire pour une porte ou une fenêtre, selon l’emplacement de la menuiserie lors de la réalisation d’une paroi d’un bâtiment. D’autres types de panneaux, conformes à l’invention, sont particulièrement adaptés pour une utilisation au niveau d’un refend (panneau 3G), d’un trumeau (panneau 3H), à savoir de l’espace entre deux menuiseries, ou d’une reprise d’angle (panneau 3I).

La figure 4 illustre partiellement, vue de dessus, deux murs reliés à angle droit et formant un coin d’un bâtiment. Comme mentionné précédemment, le bâtiment est à ossature bois et les murs sont réalisés avec des éléments de construction conformes à l’invention. Il s’agit, de façon préférée, de murs extérieurs. En effet le matériau isolant constitutif des éléments est particulièrement efficace en tant qu’isolant thermique. En revanche, ses performances en tant qu’isolant phonique limite son emploi entant que matériau isolant pour des cloisons intérieures.

Ces murs sont montés à partir de poteaux en bois 17 qui assurent la tenue en position verticale, l’ancrage et la rigidité du mur. Les poteaux 17, de manière connue en soi, sont fixés sur une dalle en béton, non illustrée.

Les éléments de construction conformes à l’invention et choisis parmi les types d’éléments 1, 1A, 3A à 3I des figures 1 à 3 sont positionnés de sorte à former la partie externe du mur, comme illustrés aux figures 4 et 5. On désigne en cela la partie du mur qui sera la plus éloignée du volume intérieur du bâtiment, bien entendu dans le cas de la construction d’un mur définissant la configuration du bâtiment et non pas une paroi intérieure.

Les éléments choisis sont positionnés de sorte que les poteaux 17, à section transversale rectangulaire ou carrée, sont entourés sur trois faces par un ou deux élément(s). En d’autres termes les différentes découpes R1, R2, 15, 30 à 33 formant un logement, soit dans un élément soit lors de l’aboutement de deux éléments, entourent chaque poteau 17, à l’exception de la face 170 de ce dernier orientée vers l’intérieur du bâtiment. Il est à noter que les dimensions des découpes sont adaptées pour que chaque poteau 17 s’insère à jeu minimal dans son logement.

Chaque élément est fixé sur le ou les poteau(x) par une vis, non illustrée, introduite à partir de la face externe du panneau. En variante, le panneau est collé.

Un contreventement 18, par exemple, une plaque de contreplaqué ou de particules de bois, désigné par son acronyme anglais OSB (Oriented Strand Board), est fixé sur les faces libres 170 des poteaux 17. Ainsi, le contreventement 18 participe à définir la face du mur orientée vers l’intérieur du bâtiment.

Un espace 19 de réception d’un isolant en vrac ou en plaque, par exemple de la ouate de cellulose, est ménagé sur le contreventement par fixation de tasseaux 20. Cet espace est fermé par un frein-vapeur 21, étanche à l’aire et perméable à l’eau et ignifugé.

La face intérieure du mur, donc la face visible 22 lorsque l’on est dans le bâtiment, est formée par une plaque 23. La plaque 23 est à base de plâtre ou de gypse associé à des fibres de papier, telle celle commercialisée par la société FERMACELL, ou encore des plaques anti-feu à base de béton et de fibres de verre.

Un espace vide 24 est prévu entre cette plaque 23 et le frein-vapeur 21, créant ainsi une couche d’air participant à l’isolation. L’espace 24 permet également le passage des gaines et conduits. La face externe 3 des éléments est revêtue d’un matériau 25 adapté pour résister aux contraintes environnementales et donnant l’aspect final au bâtiment. Il s’agit par exemple d’un enduit minéral, d’un enduit ininflammable, d’un bardage bois, d’un bardage en pierre ou autre.

Typiquement, un tel mur a une épaisseur d’environ 0,4 m, dont 0,35 m environ sont formés par un isolant. On conçoit que la partie interne du mur, donc celle formée par les différentes couches entre le contreventement 18 et la face interne visible 22 du mur, peut être réalisée différemment que celle décrite.

La construction des parois d’un bâtiment nécessite donc plusieurs éléments, de différents types. Pour effectuer le choix des types d’éléments nécessaires, on dispose d’un kit de construction de parois d’un bâtiment comprenant au moins deux éléments, avantageusement un nombre défini et suffisant de types d’éléments pour réaliser l’ensemble des parois externes du bâtiment. Un exemple d’utilisation d’un tel type de kit est illustré à la figure 3, sa mise en oeuvre étant représentée aux figures 4 et 5.

Les types d’éléments composant ce kit sont au moins au nombre de deux. Il s’agit d’un type d’éléments 1, 3A, 3D à 3H pour réaliser un mur et un 1A, 3B, 3C, 3F, 3I pour la réalisation d’un angle ou coin du bâtiment. Avantageusement, le kit comporte aussi des éléments, tels ceux décrits précédemment, pour le passage des menuiseries, des refends et/ou des trumeaux.

Le procédé de construction est maintenant décrit en référence aux figures 1 à 5.

La première étape consiste, à partir d’un plan du bâtiment à construire, à réaliser un calepinage des éléments 1, 1 A, 3A à 3I nécessaires pour réaliser au moins un mur en optimisant le nombre et les types d’éléments 1,1 A, 3A à 3I nécessaires. En effet, comme cela ressort particulièrement de la figure 3, à partir d’une plaque standard, rectangulaire, on réalise aisément les différents types d’éléments 1, 1 A, 3A à 3I composant un kit de construction.

Il est à noter que les types d’éléments 1, 1 A, 3A à 3I illustrés à la figure 3 sont suffisants pour réaliser tout type de mur, bien entendu en adaptant les dimensions aux besoins. En d’autres termes, il n’est pas nécessaire de réaliser d’autres formes d’éléments que ceux illustrés à la figure 3 pour pouvoir réaliser tout type de bâtiment, hors pièces de menuiserie spéciales. L’étape suivante est la mise en place des poteaux 17 de soutènement du mur dans une dalle en béton préalablement coulée.

La troisième étape consiste à positionner les éléments 1, 1A, 3A à 3I choisis selon le calepinage sur les poteaux 17, de sorte que les poteaux 17 soient en place dans les logements ménagés dans les éléments 1, 1A, 3A à 3I lorsque ces derniers sont aboutés et définissent le mur. Il convient lors de cette étape de prendre soin que les éléments 1, 1 A, 3A à 3I soient orientés vers l’extérieur du bâtiment.

Après avoir fixé par vissage ou collage, les éléments 1, 1A, 3A à 31 sur les poteaux 17, à partir du fond de chaque logement, on met en place un contreventement 18. Ce dernier est fixé sur la face 170 de chaque poteau 17 orientée vers l’intérieur du bâtiment.

La réalisation du mur se poursuit alors par la mise en place du second isolant 19, du frein-vapeur 20 et des éléments de finition, ici des plaques de plâtre 23. La dernière étape est la mise en place, sur la face externe 3 des éléments, d’un enduit minéral 25.

Avec un tel procédé, une fois les éléments 1, 1A, 3A à 3I et le contreventement 18 montés, le mur est, de facto, réalisé, le bâtiment étant hors d’air. Il est donc possible, en fonction des conditions météorologiques, de réaliser d’abord la mise en place de l’enduit extérieur puis, ultérieurement, la finition de la face intérieure du mur, c’est-à-dire la mise en place de l’isolant intérieur, du frein-vapeur étanche et des plaques de plâtre.

On obtient ainsi une zone ininterrompue d’un matériau isolant entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment. Tous les éléments susceptibles de créer un pont thermique, à savoir les poteaux 17, sont isolés de l’extérieur par les éléments de construction 1, 1A, 3A à 3I et, de côté intérieur, par l’isolant 19 et les autres composantes 21,23, 24.

Pour que la suppression de pont thermique soit optimale, il convient également d’éviter, ou pour le moins de limiter, les échanges thermiques par la dalle de béton sur laquelle reposent les poteaux 17 et les éléments 1, 1 A, 3A à 3I. Pour cela, il est prévu un couvre longrine, non illustré, sur toute la surface de la longrine de béton située sous la dalle en béton. Ce couvre longrine est, avantageusement, formé par des panneaux similaires à ceux décrits, à savoir rectangulaires, qui prolongent les panneaux 1, 1 A, 3A à 3I fixés sur les poteaux 17 en partie basse du mur et se trouve intercalés entre une protection anti-rongeur et la longrine.

Claims (9)

1. REVENDICATIONS 1Eléments de construction (1 ; 1A ; 3A à 3I), constitutifs d’une paroi d’un bâtiment, configurés en forme de panneaux pleins réalisés en un matériau isolant, caractérisés en ce que chaque élément (1 ; 1A ; 3A à 3I) est pourvu d’au moins deux zones (Z4, Z5), dites de liaison, réparties sur au moins deux faces (4, 5) différentes définissant l’épaisseur (E) de l’élément (1 ; 1A ; 3A à 3I), une (Z4) de ces zones délimitant au moins en partie un logement de réception (R1 à R3) d’un poteau (17) de soutènement constitutif d’une paroi d’un bâtiment et au moins une autre (Z5) zone étant adaptée pour former un logement de réception (R3) d’une partie (8) de forme complémentaire ménagée sur une face (4) d’un autre élément de construction (1 ; 1A ; 3A à 3I).
2. 2. - Eléments selon la revendication 1, caractérisés en ce que les zones de liaison (Z4, Z5) s’étendent sur toute la longueur (L ; L1A) de chaque élément (1 ; 1A ; 3A à 3I).
3. 3. - Eléments selon l’une des revendications précédentes, caractérisés en ce que des découpes ménagées dans les zones de liaison (Z4, Z5) définissent des pattes (8, 12) adaptées à coopérer par complémentarité de formes avec des pattes (8, 12) similaires ménagées sur un autre élément (1 ; 1A ; 3A à 3I) lorsque deux éléments sont aboutés.
4. 4. - Eléments selon l’une des revendications précédentes, caractérisés en ce qu’une zone de liaison supplémentaire est formée par au moins une découpe (15 ; 30, 31 ; 32, 33) en U ménagée dans une des faces (14 ; 34 ; 35) principales d’un élément (1A ; 3B à 3I).
5. 5.- Kit de construction d’une paroi d’un bâtiment comportant au moins deux types d’éléments (1 ; 1A ; 3A à 3I) de construction selon une des revendications précédentes, ayant au moins chacun un bord de forme complémentaire à celle d’un bord d’un autre élément.
6. 6,- Kit de construction selon la revendication 5, caractérisé en ce qu’il comprend au moins un type d’éléments (3I) configurés pour réaliser un angle.
7. 7. - Kit de construction selon la revendication 5, caractérisé en ce qu’il comprend au moins un type d’élément (3E ; 3F) configuré pour réaliser un passage d’une menuiserie.
8. 8. - Procédé de construction d’au moins un mur d’un bâtiment à l’aide d’éléments de construction conformes à une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu’il comprend au moins les étapes suivantes : - a) effectuer un calepinage des éléments (1 ; 1A ; 3A à 3I) nécessaires pour réaliser un mur à partir d’un plan d’un bâtiment à construire, - b) couler une dalle en béton et mettre en place des poteaux (17) de soutènement du mur dans ladite dalle, - c) positionner les éléments (1 ; 1A ; 3A à 3I) choisis selon le calepinage de l’étape a) sur les poteaux (17), lesdits éléments étant orientés vers l’extérieur du bâtiment, - d) fixer un contreventement (18) sur les poteaux (17), sur la face (170) de ces deniers orientée vers l’intérieur du bâtiment, - e) poursuivre la finition du mur sur la face intérieure (22) en fixant au moins un isolant, un frein-vapeur (21), étanche à l’air et perméable à l’eau, et un élément de finition (24), - f) finir la réalisation du mur en mettant un enduit minéral (25), ininflammmable, sur la face externe des éléments.
9. 9.- Procédé de construction selon la revendication 8, caractérisé en ce que les étapes e) et f) peuvent être réalisées dans un ordre inverse.