SYSTEME ET METHODE DE DETECTION POUR ECRAN TACTILE ESCAMOTABLE [0001] L'invention a trait à la détection d'approche pour un écran tactile escamotable dans un véhicule automobile. Plus particulièrement, cette invention vise à prévenir la présence de tout pincement de l'utilisateur ou de tout objet risquant d'entraver le déplacement d'un écran escamotable. [0002] Les écrans embarqués sont de plus en plus présents dans les véhicules automobiles, aussi bien à des fins d'informations pour le conducteur que de divertissement pour les passagers. A titre d'exemple, un conducteur est informé via un écran d'éventuels obstacles détectés par un système de radar et de caméra de recul embarqué dans son véhicule. [0003] Par ailleurs, afin d'améliorer l'expérience utilisateur, l'utilisation d'une interface homme machine associée à une surface d'affichage tactile est de plus en plus courante. Celle-ci permet avantageusement de réduire le nombre de commandes physiques présentes dans l'habitacle du véhicule, tout en proposant au conducteur une interface la plus claire possible. Ainsi, l'utilisation d'un écran tactile embarqué permet à un conducteur de naviguer aisément dans une arborescence de menus et de sélectionner des services, à titre d'exemples: sélection audio, multimédia, de contacts téléphoniques et/ou de données de navigation par le positionnement global par satellite GPS (acronyme anglais de « Global Positioning System»). [0004] D'autre part, par souci d'ergonomie de l'habitacle du véhicule, ces écrans sont souvent escamotables. A titre d'exemple, un écran escamotable dans un véhicule peut consister en une surface d'affichage solidaire d'un cadre, coulissant le long de glissières selon une direction verticale par rapport à l'orientation du véhicule. Une élévation de cette surface permet alors de libérer un espace de rangement (volume creux) disposé en arrière plan, tandis qu'en position rabaissée la surface de l'écran assure le cloisonnement de cet espace. Dans un autre exemple, la surface de l'écran en position fermée est disposée selon une direction horizontale par rapport à l'orientation du véhicule dans un logement ou un boitier de protection. Un escamotage selon une cinématique appropriée permet alors d'amener celle-ci en position verticale apte à son utilisation, l'écran étant alors en position ouverte. En référence à ces deux exemples, lorsque l'écran est en position fermée, sa tranche supérieure ou respectivement sa surface (plus précisément son boitier de protection), sont couramment agencés de manière à être disposés dans le même plan que la surface supérieure du tableau de bord (planche de bord raccordée au pare-brise). L'escamotage de l'écran est quant à lui typiquement assuré par un actionneur tel un moteur. Néanmoins, cette disposition spatiale d'écrans escamotables comporte les risques suivants : au cours d'une opération d'escamotage de l'écran, c'est-à-dire lors d'un état de transition vers son ouverture ou sa fermeture, peut survenir une situation potentielle de pincement pour l'utilisateur ; un objet lourd, tel un livre posé sur la surface supérieure du tableau de bord peut potentiellement obstruer la sortie de l'écran, et donc bloquer son dispositif d'escamotage ; un objet léger disposé sur la surface supérieure du tableau de bord et à proximité de l'écran en position fermée, présente des risque d'intrusion dans le mécanisme d'escamotage pouvant entrainer son obstruction voire sa dégradation. [0005] Pour parer à ces inconvénients, différentes solutions de rétraction d'écran sous effort sont connues de l'état de l'art. Dans le domaine automobile, des solutions anti-pincement sont connues pour des vitres ou portières. Le document US20010042820 décrit par exemple un dispositif optoélectronique sans contact pour réaliser un système anti-pincement pour une porte coulissante motorisée. Une telle solution reste néanmoins complexe à mettre en oeuvre sur des écrans escamotables du fait de la complexité de leur cinématique. Dans le cadre d'écrans escamotables, il est en effet nécessaire de tenir compte des différents cycles d'ouverture de l'écran. [0006] D'autres solutions sont connues de l'état de l'art afin de prévenir ces risques. Une première consiste, dans le cas d'une motorisation à courant continu, à mesurer le courant consommé. Si une mesure de courant est jugée trop élevée durant un intervalle de temps déterminé, cela signifie qu'un couple résistant, se rapportant à une situation pincement ou de présence d'un objet lourd, est appliqué sur une zone de l'écran. Le processeur d'une carte électronique en charge de l'escamotage décide alors de couper l'alimentation du moteur. On comprend néanmoins que pour qu'un pic de courant soit détecté au niveau de l'électronique moteur, un couple résistant doit apparaitre. Cela implique qu'un début de pincement doit survenir, ce qui demeure désagréable pour l'utilisateur. Par ailleurs, la calibration d'un seuil de détection s'avère délicate, car la détection peut varier en fonction de la position de la main de l'utilisateur sur l'écran, par exemple au centre ou dans un coin de l'écran. En outre, cette technologie ne permet généralement pas de détecter les objets légers, par exemple un capuchon de stylo ou un téléphone, en dessous d'un seuil prédéfini et donc d'interdire l'ouverture de l'écran. Une autre solution connue consiste en l'utilisation d'un capteur à effet Hall, mesurant le déplacement de l'écran durant sa cinématique. Si l'écran se déplace plus lentement qu'une courbe théorique préenregistrée, un message d'erreur est généré et le processeur de la carte électronique coupe l'alimentation du moteur. Cette solution présente les mêmes inconvénients que la solution précédente : mise au point complexe des seuils de détection et difficultés à détecter des objets légers. De même, pour que ce capteur détecte un pincement, un retard de déplacement de l'écran doit être mesuré, ce qui nécessite également un début de pincement pour l'utilisateur. Par ailleurs, cette solution est difficile à implémenter seule, est souvent associée à la mesure de courant consommé et implique un coût de capteur non négligeable. L'ensemble des solutions précitées s'avèrent donc limitées dans le cadre d'écrans escamotables à cinématique complexe. [0007] L'invention proposée a pour but de remédier aux problèmes précités. [0008] Un objet de la présente invention est de proposer un système permettant de limiter les risques de pincements et/ou d'obstructions d'écrans escamotables à cinématique complexe. [0009] Un autre objet de la présente invention est d'être en mesure de détecter des objets légers durant la procédure d'escamotage. [0010] Un autre objet de la présente invention est de prévenir toute dégradation de l'écran ou de sa motorisation. [0011] Un autre objet de la présente invention est de proposer un système permettant la détection d'objets à proximité d'un écran et n'impliquant pas de surcoût lors de sa fabrication ou de son installation. [0012] A cet effet, il est proposé, selon un premier aspect, un système de détection d'approche pour écran tactile escamotable, ce système comprenant - un écran tactile escamotable ; - un capteur de proximité sans contact disposé au voisinage et à l'avant de la surface d'affichage de l'écran, ce capteur comprenant au moins un émetteur et au moins un récepteur ; chaque émetteur étant disposé de manière à couvrir une zone de détection, le récepteur étant associé à un circuit de détection électronique apte à détecter une présence dans une ou plusieurs zones de détection ; ce système comprenant en outre des moyens de contrôle interfacés avec le capteur de proximité, lesdits moyens de contrôle étant configurés pour gérer en fonction de la détection d'une présence, le processus d'ouverture ou de fermeture de l'écran ainsi que les données affichées sur la surface d'affichage de l'écran. [0013] Avantageusement, dans ce système, les moyens de contrôle sont configurés pour interrompre toute procédure d'ouverture de l'écran tactile escamotable, lorsque le capteur détecte dans au moins une zone de détection une présence durant une phase d'ouverture de l'écran. [0014] Avantageusement, dans ce système, les moyens de contrôle sont configurés pour afficher des données selon un premier mode d'affichage sur la surface d'affichage de l'écran tactile escamotable, lorsque l'écran est ouvert et qu'une présence est détectée dans au moins une zone de détection ; afficher des données selon un deuxième mode d'affichage sur la surface d'affichage de l'écran tactile escamotable, lorsque l'écran est ouvert et en l'absence de présence détectée dans les zones de détection. [0015] Avantageusement, dans ce système, le capteur de proximité est implémenté sur un support, le support étant agencé autour d'une liaison pivot, un levier étant fixé par des moyens mécaniques appropriés à la partie inférieure de l'écran, ce levier étant agencé de manière à venir pousser le support lors d'une phase d'ouverture de l'écran, apte à entrainer une rotation du support autour de la liaison pivot et un basculement des zones de détections du capteur vers l'avant par rapport à la surface d'affichage de l'écran et par rapport à une zone de détection initiale se rapportant à une position escamotée de l'écran. [0016] Avantageusement, dans ce système, un ressort de rappel est agencé pour maintenir le support dans une position initiale se rapportant à la position escamotée de l'écran. [0017] Avantageusement, dans ce système, le capteur de proximité comprend pour émetteurs des diodes électroluminescentes infrarouges et pour récepteur au moins une photodiode de réception infrarouge. [0018] Selon un deuxième aspect, il est proposé un véhicule 10 automobile comprenant le système de détection pour écran tactile escamotable tel que présenté ci-dessus. [0019] Selon un troisième aspect, il est proposé une méthode de détection d'approche pour écran tactile escamotable, cette méthode comprenant une étape de détection de présence par un capteur de 15 proximité sans contact disposé au voisinage et à l'avant de la surface d'affichage de l'écran tactile escamotable, ce capteur comprenant au moins un émetteur et au moins un récepteur, chaque émetteur étant disposé de manière à couvrir une zone de détection, le récepteur étant associé à un circuit de détection électronique apte à détecter une 20 présence dans une ou plusieurs zones de détection ; cette méthode comprenant en outre une étape de gestion par des moyens de contrôle interfacés avec le capteur de proximité, du processus d'ouverture ou de fermeture de l'écran ainsi que les données affichées sur la surface d'affichage de l'écran, en fonction de la 25 détection d'une présence. [0020] Avantageusement, cette méthode comprend une étape d'interruption par les moyens de contrôle de toute procédure d'ouverture de l'écran tactile escamotable, lorsque le capteur détecte dans au moins une zone de détection une présence durant une phase 30 d'ouverture de l'écran. [0021] Avantageusement, cette méthode comprend une étape d'affichage sur la surface d'affichage de l'écran tactile escamotable par les moyens de contrôle - de données selon un premier mode d'affichage, lorsque l'écran 35 est ouvert et qu'une présence est détectée dans au moins une zone de détection ; - de données selon un deuxième mode d'affichage, lorsque l'écran est ouvert et en l'absence de présence détectée dans les zones de détection. [0022] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d'un véhicule comprenant un écran tactile escamotable ; - la figure 2 est une vue en perspective d'un écran tactile escamotable selon un mode de réalisation ; - la figure 3 est une vue en coupe transversale d'un écran tactile escamotable selon un mode de réalisation ; - la figure 4 est une vue en coupe transversale d'un écran tactile escamotable à l'intérieur d'une planche de bord selon un mode de réalisation. [0023] Les figures à 1 à 4 sont décrites simultanément ci-dessous, afin de mieux faire apparaitre les éléments de la présente demande. [0024] Sur les figures 1 à 4 est représenté un écran 1 tactile escamotable disposé à l'intérieur d'un véhicule 100 automobile selon un mode de réalisation. Les figures 3 et 4, se réfèrent ici à des vues en coupe longitudinale de l'écran 1 selon différents modes de réalisations. [0025] Il est entendu ici que l'expression « longitudinale », ainsi que l'ensemble des désignations spatiales utilisées par la suite au cours de ce document, sont pris en référence à l'orientation du véhicule 100. [0026] Sur ces figures, les représentations en traits pleins représentent l'écran 1 ouvert, c'est-à-dire disposé en une position 101 dite « active », et présentant une surface 2 d'affichage totalement visible pour l'utilisateur. La position active 101 permet avantageusement l'utilisation de l'écran 1, à titre d'exemples l'affichage ou la sélection tactile d'informations telles des données de navigation ou du contenu multimédia. Par opposition, la position fermée de l'écran 1, c'est-à-dire lorsque sa surface 2 d'affichage est-non visible et inutilisable, se réfère à une position 102 dite « escamotée ». Cette position 102 est représentée en traits pointillés sur les figures 2 et 3.
En position escamotée 102, l'écran 1 est disposé dans un logement permettant sa protection d'éventuels endommagements, poussières ou salissures. Le logement peut à titre d'exemples être agencé : à l'intérieur de la partie supérieure d'une planche 3 de bord raccordée au pare-brise 4 du véhicule 100, ce mode de réalisation est illustré pour les figures 1 à 4 ; à l'intérieur d'une façade de commande 5 avant du véhicule 100 et disposé sous un aérateur 6 ; dans la surface arrière d'un siège avant du véhicule 100, si cet écran 1 est destiné à être utilisé par un passager arrière. [0027] Selon divers modes de réalisations, l'écran 1 est déplacé d'une position escamotée 102 à une position active 101 (et inversement) par des moyens de transports mécaniques connus, dont la conception dépend notamment de la disposition physique du logement destiné à l'écran 1 escamoté. [0028] Sur les figures 1 et 2 par exemple, le logement de l'écran 1 escamoté est disposé dans un plan de référence, par exemple horizontal, sous la partie supérieure d'une planche 3 de bord reliée au pare-brise 4 du véhicule 100. [0029] Ce logement comprend une ouverture 7 destinée à permettre la sortie de l'écran 1 tactile. Lorsque l'écran 1 est en position escamotée 102, un obturateur ou un volet vient fermer l'ouverture du logement, protégeant ainsi l'écran 1 ainsi que les moyens mécaniques destinés à son déplacement, par exemple limitant les risques d'introductions accidentelles de petits objets dans les mécanismes. Au cours d'une phase intermédiaire, correspondant à une position de transition 103 entre la position escamotée 102 et active 101 de l'écran 1 tactile, cet obturateur est ouvert par exemple via un mécanisme de coulissement, permettant la sortie de la partie supérieure de l'écran 1. En outre, durant cette phase de transition, l'écran 1 peut être déplacé grâce à la rotation selon un axe transversal d'un ou plusieurs bras mécanique, solidaire(s) ou fixé(s) par des moyens mécaniques appropriés à la partie inférieure de l'écran. Cette rotation est entrainée par un moteur, et permet ainsi une sortie progressive de l'écran 1, jusqu'à une position d'ouverture selon un angle prédéterminé par rapport au plan horizontal. Cet angle peut à titre d'exemple être de 90°, afin d'amener l'écran 1 dans une position active 101 parfaitement verticale. L'écran 1 en positon active 101 est alors maintenu par le(s) bras mécanique(s) tandis que l'obturateur demeure en position ouverte. [0030] Le mécanisme précédemment décrit peut comprendre des zones potentielles de pincement pour l'utilisateur, par exemple au niveau de l'obturateur et/ou plus généralement au voisinage de la zone d'ouverture 7 du logement de l'écran 1. Par ailleurs, durant une phase d'ouverture transitionnelle de l'écran 1, un objet léger tel un capuchon de stylo disposé sur la partie supérieure de la planche de bord 3, présente des risques d'introduction dans l'ouverture 7 du logement et donc de détérioration des mécanismes. En outre, un objet lourd, par exemple un livre recouvrant l'ouverture 7 du logement de l'écran 1, bloquera l'ensemble des mécanismes d'ouverture. Il convient donc de détecter tout objet avant d'effectuer une ouverture complète de l'écran 1, et ce quelques soient les caractéristiques de l'objet. [0031] Ainsi, selon divers modes de réalisation on utilise un capteur de proximité permettant d'effectuer une détection d'approche multifonction, qui sera développée par la suite. Avantageusement, cette détection est effectuée via un détecteur 8 photoélectrique, tel celui représenté sur la figure 4. [0032] Un détecteur photoélectrique comprend typiquement, au moins un émetteur à diode électroluminescente (acronyme : DEL), et au moins un récepteur à phototransistor (ou photodiode) associé à un circuit de détection électronique. L'émetteur est configuré pour émettre un rayonnement/faisceau électromagnétique dans une zone prédéterminée, se rapportant à une zone de détection. La zone d'émission d'un faisceau correspond à une zone de détection d'une cible (ex : objet, main), et est couramment désignée par la dénomination « cône de détection». Typiquement, afin d'insensibiliser le système de détection à la lumière ambiante, le courant traversant la DEL d'émission est modulé, de manière à obtenir en sortie de celle-ci une lumière pulsée. La détection d'une cible est quant à elle effectuée selon divers procédés connus de l'homme du métier, à titre d'exemples : le blocage par une cible d'un faisceau/d'un cône de détection. En l'absence de la cible, un faisceau est émis de manière à atteindre un récepteur. Quand une cible pénètre dans le cône de détection, elle bloque (partiellement ou en totalité) le faisceau. Le récepteur ne recevant alors plus le faisceau, la cible est alors détectée ; - la réflexion d'un faisceau/d'un cône de détection émis par une cible sur un récepteur. En l'absence de la cible, le faisceau est émis de manière à ne pouvoir atteindre le récepteur. Quand une cible pénètre dans un cône de détection, elle réfléchit le faisceau. Le récepteur recevant le faisceau, la cible est alors détectée. Avantageusement, l'interruption ou la réflexion de plusieurs cônes de détection, permet à un processeur associé au circuit de détection électronique, de détecter la cible voire de calculer par triangulation sa localisation en fonction des d'informations disponibles : par exemple en fonction du nombre de cônes de détection intersectés par un objet, ou du nombre de récepteurs utilisés pour la réalisation du détecteur photoélectrique. [0033] Ainsi, dans un mode de réalisation, le capteur de proximité est un détecteur 8 photoélectrique comprenant une pluralité de DEL à émission infrarouge et au moins une photodiode de réception intégrés sur un même circuit imprimé PCB (acronyme anglais de « Printed Circuit Board »). Selon un autre mode de réalisation, on utilise des DEL à émission d'ultraviolets (acronyme : UV). En alternative, des émetteurs à ultrasons sont utilisés en remplacement des DEL pour la réalisation du capteur de proximité. [0034] De manière plus générale, dans un mode de réalisation préféré, la détection d'approche par un capteur de proximité utilise des moyens d'émissions/réceptions non-perceptibles par l'utilisateur, par exemple un rayonnement électromagnétique émis dans le non-visible ou une onde mécanique dans un intervalle de fréquence non-audible. Chaque émetteur couvre ainsi une zone de détection spatiale spécifique. Un cône de détection est alors une zone de détection, produite, par exemple, par l'émission d'un rayonnement électromagnétique. [0035] On considère par la suite de ce document, un capteur de proximité comprenant des moyens d'émissions/réceptions infrarouge, donc un détecteur 8 photoélectrique. Cependant, les modes de réalisations décrits par la suite sont transposables à tout autre type de capteur de proximité sans contact, tels par exemples des capteurs émettant des UV ou des ultrasons. [0036] Sur la figure 4, un capteur de proximité est réalisé par une pluralité de DEL émettrices et au moins une photodiode de réception. Avantageusement, afin de réduire l'encombrement d'un tel capteur, les DEL et photodiodes sont intégrées sur un même support 9, par exemple un circuit imprimé PCB. En outre, la(les) photodiode(s) de réception est associée à un circuit de détection électronique, intégré sur le même support 9 ou sur un PCB externe. La réalisation d'un tel capteur 8 peut à titre d'exemple se présenter sous la forme d'une barrette. Sur les figures 2, 3 et 4, le capteur 8 de proximité est optionnellement disposé derrière une fenêtre 10 transmissive aux longueurs d'ondes émises par les LED. Cette fenêtre 10 transmet, par exemple, uniquement les longueurs d'ondes comprises entre 800 et 1000 nm pour une barrette à émetteurs et récepteurs infrarouge. Selon divers modes de réalisations, la fenêtre 10 et le capteur de proximité 8 sont disposés sur une zone constitutive de l'écran 1, sur la partie supérieure de la planche 3 de bord, sur la façade de commande 5 ou tout autre surface du véhicule 100, de manière à couvrir via des cônes 11 de détection une ou plusieurs zones prédéterminées dans l'espace. Ces zones prédéterminées se rapportent avantageusement à des zones potentielles de pincement, d'obstruction ou d'utilisation de l'écran 1 tactile. Par conséquent, le capteur 8 de proximité est préférentiellement implémenté au voisinage et à l'avant de la surface 2 d'affichage de l'écran 1 tactile, par exemple à l'avant du logement de l'ouverture 7 de l'écran 1. En outre, en fonction de la réalisation du capteur 8 de proximité, différentes implémentations spatiales peuvent être envisagées. A titre d'exemple, si le capteur 8 se présente sous la forme d'une barrette comprenant des émetteurs/récepteurs et un circuit de détection électronique sur un circuit imprimé PCB, le capteur 8 de proximité peut être agencé horizontalement ou verticalement. [0037] Sur la figure 2, la fenêtre 10 et le capteur 8 de proximité (non représenté) sont disposés en aval de la partie inférieure de la surface 2 d'affichage de l'écran 1. Le capteur 8 comprend ici quatre LED émettrices. Dans cet exemple, une telle disposition permet d'obtenir quatre cônes 11 de détection respectifs à chacune de ces LED. Chaque zone de détection associée à ces cônes 11 s'étend ici d'une zone inférieure de l'écran 1 à une zone en amont de l'écran 1, permettant la détection de tout objet ou présence à proximité de l'écran 1. On suppose dans l'exemple de la figure 2, que le capteur 8 de proximité, donc ses émetteurs/récepteurs constitutifs, est intégré de manière fixe. Les cônes 11 de détection illustrés couvrent donc en permanence dans cet exemple, la même zone spatiale, quelque soit la position physique de l'écran 1. [0038] Dans un mode de réalisation préféré, une détection « multif onction » est réalisée en fonction des cycles de vie de l'écran, c'est-à-dire en fonction de la position de celui-ci : position escamotée ou fermée 102, position active 101 ou encore dans une position de transition ou transitoire 103 quelconque, durant l'ouverture de l'écran 1, telle les positions 103 illustrées sur les figures 3 et 4. Avantageusement, en position fermée 102, ou de transition 103, des moyens de contrôle, tel un microcontrôleur interfacé avec le circuit de détection du capteur 8 de proximité, permettent de détecter la présence d'un objet à proximité de l'écran 1 et choisir une action appropriée en conséquence. Ainsi si un objet tel un livre ou un doigt se situent dans un ou plusieurs cônes de détection, les moyens de contrôle : interdisent toute ouverture de l'écran 1 si l'écran est en position escamotée 102 ; stoppent le processus d'ouverture de l'écran 1, si l'écran est dans une position de transition 103 et qu'un objet est détecté durant un intervalle de temps prédéterminé. [0039] De même, si l'écran 1 est en position active 101, différentes décisions peuvent être décidées par les moyens de contrôle : la détection d'un objet dans ou plusieurs cônes 11 de détection, peut être assimilée à une situation d'une main approchant de l'écran 1. En conséquence, l'affichage de l'écran 1 est alors adapté par les moyens de contrôle, qui réalisent notamment un changement du mode d'affichage. Par exemple, un outil de navigation GPS peut basculer d'un premier mode dit de « restitution », à savoir un simple affichage d'informations relatives à une carte, à un deuxième mode dit de « sélection » de commandes, en faisant apparaitre sur la surface 2 d'affichage de l'écran 1 tactile des libellés de commandes sélectionnables par l'utilisateur ; à l'inverse l'absence ou le retrait d'un objet des cônes 11 de détection, peut conduire les moyens de contrôle à repasser du deuxième mode au premier mode d'affichage de l'écran, par exemple du mode « sélection » au mode « restitution », masquant ainsi les libellés de commandes précédemment affichés ; un objet détecté dans un cône 11 de détection, conduit les moyens de contrôle à interdire toute fermeture éventuelle de l'écran 1, limitant ainsi tout risque de pincement ou d'obstruction. [0040] Selon divers modes de réalisations, la localisation des moyens de contrôle mis en oeuvre est dépendante de la disposition du capteur 8 de proximité, ainsi que du cycle de vie de l'écran, par exemple : si le capteur 8 de proximité et la fenêtre 10 sont intégrés à l'écran 1 o en cours d'ouverture de l'écran 1, si un objet est détecté à proximité, son microcontrôleur embarqué peut interrompre de manière autonome l'ouverture, et ce sans besoin de communiquer des informations (ex : état de détection des récepteurs) à un autre organe du véhicule 100 (ex : boitier télématique ou boitier central) ; o en position active 101, une détection d'un objet par le capteur 8 intégré au niveau l'écran 1, implique une modification appropriée du mode d'affichage. La gestion de l'affichage/ou du contenu de l'affichage étant indépendante de l'écran 1, le microcontrôleur embarqué de l'écran communique via une interface et des moyens appropriés avec un organe « intelligent » déporté, tel le boitier central ou télématique, qui prendra en charge le contenu à afficher sur l'écran 1. A titre d'exemple, les informations des photodiodes de réceptions sont transmises selon la norme de « transmission différentielle basse-tension » LVDS (acronyme anglais de « Low Voltage Differential Signaling »). si le capteur 8 de proximité et la fenêtre 10 sont intégrés à une surface quelconque du véhicule 100, par exemple la partie supérieure de la planche 3 de bord ou la façade de commande 5 o quelles que soient les positions de l'écran 1, le capteur 8 transmet les informations retournées par ses récepteurs à un organe intelligent déporté du véhicule 100, par exemple au boitier central ou télématique. Le microcontrôleur de cet organe gère alors à la fois l'ouverture/fermeture de l'écran ainsi que son affichage, par exemple détermine d'un mode approprié et les données correspondantes à afficher. En outre, les données échangées entre le capteur 8 et le boitier sont transmises par un protocole approprié par exemple via l'utilisation de bus CAN (acronyme anglais de « Controller Area Network ») ou LIN (acronyme anglais de « Local lnterconnect Network »).
Ainsi, une simple implémentation logicielle permet d'assurer la configuration des moyens de contrôle décrits ci-dessus. [0041] Avantageusement, en référence à l'exemple de la figure 2, afin de garantir une zone de détection optimale, on dispose le capteur 8 de proximité de manière à éviter que l'écran 1, lors de son ouverture, ne stoppe sa cinématique lorsque qu'une main s'approche dans un plan horizontal, tout en étant encore suffisamment éloignée pour qu'il n'y ait aucun risque de pincement potentiel. Par conséquent, on veille à orienter le capteur 8 de proximité, et donc ses cônes 11 de détection le plus verticalement possible. Il en va de même en position fermée 102: tout obstacle en amont de l'écran 1 escamoté doit en effet être détecté. En outre, lorsque que l'écran 1 est en position active 101, comme exposé précédemment, une évolution de l'affichage des informations sur l'écran est mise en oeuvre. Par conséquent, il convient aussi d'anticiper suffisamment tôt l'approche de la main de l'utilisateur. Pour cela, les cônes 11 de détection doivent couvrir une zone horizontale suffisamment éloignée de l'écran 1 tactile escamotable. La disposition des cônes 11 de détection pour un capteur 8 de proximité fixe, implique donc un compromis entre les positions actives 101, de transitions 103 ou fermées 102 de l'écran 1. Pour cela on incline par exemple, l'axe de révolution des cônes 11 de détection en diagonale, selon un angle prédéterminé par rapport au plan vertical, de manière à pouvoir détecter un obstacle à proximité de l'écran 1 à partir d'une distance prédéterminée, par exemple 10 cm. [0042] Selon un autre mode de réalisation illustré sur les figures 3 et 4, les cônes 11 de détection sont réorientés en fonction des cycles de vie de l'écran 1. Avantageusement, ce mode de réalisation permet de prévenir toute détection tardive de la main de l'utilisateur, lorsque l'on souhaite faire évoluer le mode d'affichage de l'écran (ex : transition d'un mode restitution d'information, à un mode sélection de commande). Sur la figure 3, qui est une vue en coupe longitudinale, on observe l'évolution de la zone de détection (cônes 11) du capteur 8 de proximité, ici une barrette infrarouge disposé derrière une fenêtre 10 de transmission. Un cône 11 de détection associé à une position de transition 103 de l'écran 1 (tous deux représentés en traits pointillés) bascule vers une position finale associée à l'écran en positon active 101 (tous deux représentés en traits pleins). Ce basculement s'effectue ici par une rotation transversale autour d'un pivot 12, selon un angle A, par exemple de vingt degrés. A titre d'exemple, en position de transition 103 d'ouverture, une main est détectée jusqu'à à une distance de dix cm de l'écran 1, tandis qu'en position active 101 une rotation de vingt degrés du cône 11 de détection permet de détecter une main jusqu'à une distance de seize cm. [0043] Un exemple d'implémentation simple de ce mode de réalisation, est illustré en figure 4. Cette figure est une coupe transversale, illustrant l'écran 1 en position de transition 103, puis active 101. Dans cet exemple le capteur 8 de proximité est implémenté sur un circuit imprimé PCB 9 comprenant un circuit de détection électronique, et disposé dans un boitier 13 comprenant une ouverture supérieure en regard de la fenêtre 10 de transmission. Ce boitier 13 peut basculer selon un axe de rotation autour d'un pivot 12 transversal et est maintenu dans une position initiale 104 via un ressort 14 de rappel. En alternative du ressort 14 de rappel, tout autre dispositif mécanique configuré pour assurer la position initiale 104 du boitier 13 peut être utilisé, tel qu'un dispositif mécanique à mémoire de forme. En outre, un levier 15 est fixé par des moyens mécaniques appropriés à la partie inférieure de l'écran 1. Avantageusement, ce levier 15 vient pousser le boitier 13 en cours ou fin d'ouverture de l'écran 1, entrainant un basculement vers l'avant (par rapport à la surface 2 d'affichage de l'écran) du boitier 13 et donc du capteur 8 de proximité qui lui est solidaire. On obtient donc en position active 101 de l'écran 1 une inclinaison vers l'avant, du boitier 13 en une deuxième position 105 ainsi que des cônes 11 de détection par rapport aux positions initiales, selon un angle prédéterminé, par exemple vingt degrés. La position active 101 et les dispositions spatiales des différents éléments associés à cette position, à savoir l'écran 1, le capteur 8, le PCB 9, le boitier 13 en position 105, le ressort 14, le levier 15 sont ici représentées en traits pleins. [0044] Lors de la rétractation de l'écran 1 depuis la position active 101 vers une position de transition 103 ou fermée 102, le retour à la position initiale 104 (vers l'arrière) du boitier 13 est assuré par le ressort 14 de rappel. La position de transition 103 est ici illustrée en traits pointillés, ainsi que les dispositions spatiales des différents éléments associés à cette position, à savoir l'écran 1, le capteur 8, le PCB 9, le boitier 13 en position 104, le ressort 14, le levier 15. [0045] La fenêtre 10 de transmission peut en outre, être intégrée de manière fixe, par exemple à la planche 3 de bord comme illustré sur cette figure, ou de manière mobile si celle-ci est disposée directement en amont du capteur 8, par exemple comme une face du boitier 13 en lieu et place de son ouverture supérieure. On veillera, en outre, si la fenêtre 10 de transmission est intégrée de manière fixe, à disposer celle-ci de manière à être transmissive à toute évolution angulaire des cônes 11 de détection, fonctions des différentes positions de l'écran 1. [0046] Par ailleurs, il est entendu que le capteur 8 de proximité n'est pas nécessairement intégré dans un boitier 13, il peut en effet être intégré sur tout autre support en rotation autour du pivot 12, ou encore directement en rotation autour du pivot 12, dans le cas par exemple d'un capteur 8 se présentant sous forme de barrette. Dans le cas d'un capteur 8 réalisé sous forme de barrette horizontale, on peut par exemple, considérer une liaison mécanique sous forme de clip plastique, permettant à la fois la mise en oeuvre de la liaison pivot 12 et assurant une position stable de la barrette. [0047] Avantageusement, l'ensemble des modes de réalisations précédemment décrits ne se limitent pas à une implémentation de l'écran 1 tactile escamotable dans une planche 3 de bord. Ceux-ci sont transposables dans toute partie de l'habitacle du véhicule 100, par exemple pour un écran 1 intégré dans le dos d'un siège avant, à destination des passagers arrière. Il suffit en effet, simplement de veiller à positionner les cônes 11 de détection du capteur 8 de proximité, en choisissant par exemple, leur orientation angulaire et/ou leur portée de détection. On veillera de plus à limiter les détections intempestives, tel un objet traversant accidentellement les cônes 11, en fixant par exemple un seuil temporel de détection pour une détection effective. [0048] Avantageusement, les modes de réalisations précédemment décrits apportent de nombreuses améliorations par rapport aux dispositifs anti-pincements et de rétractions sous efforts existants. L'utilisateur ne risque plus un début de pincement avant une éventuelle détection. De plus, tout type d'objet lourd (livres, tablettes) ou léger (verres, téléphones) est détecté. Ceci permet à la fois de limiter tout risque de chute de ces objets, ainsi que toute potentielle dégradation de l'écran ou de ces mécanismes d'ouverture. De plus, l'utilisation d'une détection d'approche n'engendre pas de surcoûts économiques ou temporels à la fabrication (difficultés de mises au points, de calibrations). En outre, ce type de détection permet de proposer des écrans tactiles escamotables avec une interface homme-machine tactile ergonomique, utile et conviviale, fournissant des modes d'affichages adaptatifs aux mouvements de l'utilisateur.