FR3022135B1 - Ecarteur de levres, ensemble de traitement dentaire et procede de mise en oeuvre - Google Patents

Abstract

La présente invention concerne un écarteur de lèvres pour opération bucco-dentaire, comprenant : un cadre (10) pourvu d'une ouverture centrale (14) permettant d'accéder aux dents d'un patient ; au moins deux crochets (40) de soutien des lèvres et des joues du patient ; et des moyens (50) de réglage en position des crochets (40) par rapport au cadre (10), incluant des éléments anti-retour (64 ; 74 ; 94, 95 ; 109). L'invention concerne également un ensemble de traitement dentaire comprenant un tel écarteur (1), ainsi qu'un procédé de mise en œuvre d'un tel écarteur (1).

Description

ECARTEUR DE LEVRES, ENSEMBLE DE TRAITEMENT DENTAIRE ET PROCEDE DE MISE EN ŒUVRE

La présente invention concerne un écarteur de lèvres utilisable pour une opération bucco-dentaire, c'est-à-dire une intervention qui concerne la bouche, les dents et/ou les tissus environnants d'un patient. L’invention concerne également un ensemble de traitement bucco-dentaire comprenant un tel écarteur, ainsi qu’un de support de lampe et/ou une barrière linguale. L’invention concerne enfin un procédé de mise en œuvre d’un tel écarteur. Le domaine de l’invention est celui des équipements de traitement bucco-dentaire.

Lors d’une opération bucco-dentaire, il est connu de maintenir les lèvres et les joues d'un patient à distance de ses dents afin de faciliter le travail du dentiste. Le dentiste peut par exemple poser des tiges de coton entre les gencives et les joues du patient. Selon une alternative avantageuse, le dentiste peut utiliser un écarteur de lèvres, comme ceux connus des documents FR-A-2 926 716, EP-A-1 844 728 et WO-A-96/29952. FR-A-2 926 716 décrit un écarteur de lèvres, comprenant une jupe annulaire d’appui des lèvres et une ou plusieurs languettes d’appui des dents. La jupe présente une section ovale adaptée à la forme des lèvres du patient. La jupe est prévue pour venir en appui contre les gencives, de manière à isoler efficacement les lèvres des dents du patient. Les languettes sont prévues pour être immobilisées entre des dents du patient par appui occlusal. Cela garantit un positionnement stable et pérenne de l'écarteur tant que le patient ne desserre pas les dents et ce, même s'il bouge les lèvres ou déglutit. L’écarteur est monobloc et jetable.

Le but de la présente invention est de proposer une variante d’écarteur de lèvres, amélioré en termes de polyvalence. A cet effet, l’invention a pour objet un écarteur de lèvres pour opération bucco-dentaire, comprenant : un cadre pourvu d’une ouverture centrale permettant d’accéder aux dents d’un patient ; au moins deux crochets de soutien des lèvres et des joues du patient ; et des moyens de réglage en position des crochets par rapport au cadre, incluant des éléments anti-retour.

Ainsi, l’invention permet de proposer un écarteur de lèvres polyvalent et ergonomique. La configuration de l’écarteur peut être adaptée à la morphologie particulière de chaque patient, ce qui évite de devoir disposer d’une série d’écarteurs présentant des dimensions différentes. Les éléments anti-retour empêchent un desserrage accidentel de l’écarteur au cours d’une opération bucco-dentaire. En outre, les matériaux de l’écarteur sont choisis pour permettre son traitement par autoclave, ce qui évite de jeter l’écarteur après chaque opération bucco-dentaire. De manière particulièrement avantageuse, l’écarteur selon l’invention est universel, réglable et autoclavable.

Selon d’autres caractéristiques avantageuses de l’écarteur selon l’invention, prises isolément ou en combinaison : - L’écarteur de lèvres comprend quatre crochets de soutien des lèvres et des joues du patient, chaque crochet étant positionné dans un quart de l’ouverture centrale. - Les moyens de réglage comprennent un système de réglage qui est propre à chaque crochet, de sorte que chaque crochet est positionnable indépendamment du ou des autres crochets. - Les moyens de réglage comprennent des éléments de réglage transversal et des éléments de réglage vertical - Pour chaque crochet, au moins les éléments de réglage transversal incluent des éléments anti-retour. - Pour chaque crochet, les moyens de réglage comprennent une rainure formée sur le cadre, un premier coulisseau mobile par rapport à la rainure, et un second coulisseau mobile par rapport au premier coulisseau. L’invention a également pour objet un ensemble de traitement bucco-dentaire, comprenant un écarteur de lèvres tel que mentionné ci-dessus, ainsi qu’au moins un élément parmi : un support de lampe, adapté pour supporter une lampe ou un dispositif de rayonnement ; une barrière linguale souple, adaptée pour bloquer la langue d’un patient lors d’une opération bucco-dentaire ; et un dispositif d’aspiration de salive, tels que des tubes d’aspiration prévus pour être connectés à l’écarteur de lèvres et à la barrière linguale.

De préférence, l’ensemble de traitement bucco-dentaire comprend un écarteur de lèvres, un support de lampe et une barrière linguale. Avantageusement, l’ensemble comprend également un dispositif d’aspiration de salive, notamment des tubes d’aspiration connectés à l’écarteur et à la barrière linguale.

Selon des modes de réalisation particuliers des éléments constitutifs de l’ensemble de traitement bucco-dentaire : - Le support de lampe comprend : un corps pourvu d’un logement de réception de la lampe ou du dispositif de rayonnement ; et quatre pattes de fixation au cadre de l’écarteur de lèvres. - La barrière linguale comprend : une partie centrale prévue pour bloquer la langue du patient ; des blocs latéraux prévus pour être serrés entre les dents du patient ; des éléments élastiques reliant la partie centrale et les blocs latéraux ; et un circuit d’aspiration de salive, incluant notamment au moins un logement de connexion d’un dispositif d’aspiration de salive, tels que des tubes d’aspiration. L’invention a également pour objet un procédé de mise en œuvre d’un écarteur de lèvres tel que mentionné ci-dessus. Le procédé comprend des étapes suivantes : a) prérégler la position des crochets par rapport au cadre ; b) positionner l’écarteur de lèvres sur le visage du patient ; c) écarter les lèvres et les joues du patient en réglant la position des crochets par rapport au cadre. L’invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés sur lesquels : - la figure 1 est une vue en perspective d’un écarteur de lèvres conforme à l’invention, montré par l’avant et pourvu d’un support de lampe également conforme à l’invention ; - la figure 2 est une vue avant selon la flèche II à la figure 1 ; - la figure 3 est une vue arrière selon la flèche III à la figure 1 ; - la figure 4 est une autre vue en perspective, montrant l’écarteur et le support par l’arrière, selon un angle différent de la figure 1 ; - les figures 5 à 8 sont des vues en perspectives montrant des éléments constitutifs de l’écarteur des figures 1 à 4 ; - la figure 9 est une autre vue en perspective, montrant le support selon un angle différent des figures 1 et 4 ; - la figure 10 est une vue selon la flèche X à la figure 9 ; - la figure 11 est une vue selon la flèche XI à la figure 9 ; - la figure 12 est une vue en perspective d’une barrière linguale conforme à l’invention ; - les figures 13 à 15 sont des vues de dessous, selon la flèche XV à la figure 12, montrant différentes configurations de la barrière linguale ; - la figure 16 est une coupe selon la ligne XVI-XVI à la figure 15 ; et - la figure 17 est une coupe selon la ligne XVII-XVII à la figure 15.

Sur les figures 1 à 17 sont représentés les éléments constitutifs 1, 2 et 3 d’un ensemble de traitement bucco-dentaire, conforme à l’invention.

Cet ensemble comprend un écarteur de lèvres 1, un support de lampe 2 et une barrière linguale 3, chacun conforme à l’invention. Lors d’une opération bucco-dentaire pratiquée sur un patient, l’écarteur 1 est prévu pour écarter les lèvres et les joues du patient, le support 2 est prévu pour supporter une lampe, ou tout autre dispositif de rayonnement dirigé vers les dents du patient, tandis que la barrière linguale 3 est prévue pour bloquer la langue du patient dans sa cavité buccale. L’écarteur 1 est prévu pour utilisation conjointe avec le support 2 et/ou la barrière 3, ou bien pour utilisation indépendante. L’écarteur 1 présente un côté avant 4, un côté arrière 5, un côté supérieur 6 et un côté inférieur 7. Lorsque l’écarteur 1 est installé sur le patient, le côté avant 4 est orienté vers le dentiste, le côté arrière 5 est orienté vers la bouche du patient, le côté supérieur 6 est orienté vers le nez du patient et le côté inférieur 7 est orienté vers le menton du patient. L’écarteur 1 comprend un cadre 10 de forme globalement rectangulaire, centré sur un axe central X1. On définit également un axe vertical Y1 et un axe horizontal Z1 perpendiculaire à l’axe X1, comme montré aux figures 2 et 3. Le plan incluant les axes X1 et Y1 est un plan de symétrie du cadre 10. Le cadre 10 est semi-rigide, de préférence fabriqué en matière plastique, par injection. Le cadre 10 présente une face avant convexe 11 et une face arrière concave 12. Les quatre coins du cadre 10 présentent une forme externe arrondie. Le bord externe inférieur du cadre 10 est droit, tandis que les bords externes supérieur et latéraux du cadre 10 sont arrondis selon un profil convexe.

Le cadre 10 comporte une ouverture centrale 14, traversante entre les faces 11 et 12. L’ouverture 14 présente une forme globalement rectangulaire et délimite les bords intérieurs du cadre 10. Les bords internes inférieur et latéraux du cadre 10 sont arrondis selon un profil concave, tandis que le bord interne supérieur du cadre 10 est arrondi selon un profil concave. L’ouverture 14 permet d’accéder aux dents du patient par le côté avant 4 de l’écarteur 1.

Du côté supérieur 6, le cadre 10 présente une encoche 15 de réception du nez du patient. Plus précisément, l’encoche 15 est ménagée sur le bord externe supérieur du cadre 10. La forme convexe de la face arrière 11 et la présence de l’encoche 15 facilitent le positionnement de l’écarteur 1 sur le visage du patient. Le cadre 10 comporte également des orifices 16 de fixation du support 2, ainsi que des pinces 17 de fixation de tubes d’aspiration de la salive du patient. Les orifices 16 sont ménagés à travers les côtés du cadre 10. Une paire de pinces 17 est formée en saillie sur la face avant 11, dans chacun des coins inférieurs du cadre 10. Une ouverture traversante 18 est ménagée à travers le cadre 10, entre les pinces 17. Les tubes d’aspiration peuvent être clipsés entre les pinces 17, puis guidés à travers les ouvertures 18 pour être connectés à la barrière linguale 3, comme détaillé plus loin. L’écarteur 1 comporte des crochets 40, ou écarteurs, de soutien des lèvres et des joues du patient. Plus précisément, l’écarteur 1 comporte un crochet supérieur gauche 41, un crochet supérieur droit 42, un crochet inférieur gauche 43 et un crochet inférieur droit 44. Chaque crochet 40 est positionné dans un quart de l’ouverture centrale 14, ces quarts étant délimités par les axes Y1 et Z1. Chaque crochet 40 comporte une surface externe 45 de forme convexe et une surface interne 46 de forme concave. Chaque crochet 40 est recourbé de sorte que sa surface interne 46 puisse venir en appui contre la lèvre du patient. Les crochets 40 sont rigides. L’écarteur 1 comporte des moyens 50 de réglage en position de chaque crochet 40. Plus précisément, l’écarteur 1 comporte quatre systèmes de réglage 51,52, 53 et 54, associés respectivement aux crochets 41, 42, 43 et 44. L’écarteur 1 comprend un système de réglage 50 qui est propre à chaque crochet 40. Ainsi, chaque crochet 40 est positionnable indépendamment des autres crochets 40. Chaque système 50 comprend une rainure 60 formée sur le cadre 10, un premier coulisseau 70 ou 90 monté mobile dans la rainure 60 et un second coulisseau 80 ou 100 monté mobile par rapport au premier coulisseau.

Les systèmes supérieurs 51 et 52 présentent certaines différentes structurelles, mais un fonctionnement similaire, en comparaison avec les systèmes inférieurs 53 et 54. Les systèmes supérieurs 51 et 52 comprennent chacun une rainure 60, un coulisseau 70 et un coulisseau 90, tandis que les systèmes inférieurs 53 et 54 comprennent chacun une rainure 60, un coulisseau 80 et un coulisseau 100. Les crochets 41 et 42 sont chacun solidaire d’un coulisseau 80, tandis que les crochets 43 et 44 sont chacun solidaire d’un coulisseau 100.

En projection dans un plan vertical comprenant les axes Y1 et Z1, comme sur les figures 2 et 3, les rainures 60 supérieures s’étendent chacune suivant un axe A65 incliné d’un angle β65 de l’ordre de 80 degrés par rapport à l’axe Y1, tandis que les rainures 60 inférieures s’étendent chacune selon un axe A66 perpendiculaire à l’axe Y1.

Chaque rainure 60 comporte une ouverture traversante 61 ménagée entre les faces 11 et 12. La rainure 60 comporte également deux bordures internes 62 et 63 qui s’étendent parallèlement entre elles le long de l’ouverture 61, du côté de la face interne 12. L’une des bordures 62 et 63 comporte une crémaillère 64 formée par une série de dents.

Chaque coulisseau 70 comprend un côté avant 71 et un côté arrière 72. Du côté avant 71, le coulisseau 70 est pourvu d’une rainure verticale 73 prévue pour recevoir le coulisseau 80. Du côté arrière 72, le coulisseau 70 est pourvu d’un élément 74 prévu pour être reçu dans la rainure 60. Le coulisseau 70 comprend en outre deux pincettes 76 et 77 séparées par un espace intermédiaire 78.

Le coulisseau 70 est monté en liaison glissière dans la rainure 60. Lorsque les pincettes 76 et 77 sont au repos, l’élément 74 coopère avec la crémaillère 64 en autorisant le déplacement du coulisseau 70 suivant une direction opposée à l’axe Y1 et à l’encoche 15, mais pas suivant une direction dirigée vers l’axe Y1 et l’encoche 15. Autrement dit, les éléments 64 et 74 constituent des éléments anti-retour, autorisant le déplacement du crochet 41 ou 42 uniquement pour écarter les lèvres et les joues du patient. Lorsque les pincettes 76 et 77 sont resserrées, l’élément 74 ne coopère plus la crémaillère 64 et le déplacement du coulisseau 70 est autorisé dans les deux directions opposées.

Chaque coulisseau 80 comprend une portion 81 de connexion au crochet 40, ainsi que deux pattes 82 et 83 qui s’étendent depuis la portion 81 à l’opposé du crochet 40 et qui sont espacées par une rainure allongée 85. Le coulisseau 80 comprend en outre une une protubérance 84 formée en saillie sur le côté externe de la patte 82. Le coulisseau 80 est monté en liaison glissière par rapport au coulisseau 70, plus précisément dans la rainure 73. La protubérance 84 forme une butée adaptée pour venir en appui contre le coulisseau 70, limitant ainsi le déplacement relatif entre les coulisseaux 70 et 80.

Le coulisseau 90 comprend un côté avant 91 et un côté arrière 92. Du côté avant 91, le coulisseau 90 est pourvu d’une rainure verticale 93 prévue pour recevoir le coulisseau 100. Egalement du côté avant 91, le coulisseau 90 comporte deux crémaillères 95 qui sont chacune formées par une série de dents et qui s’étendent le long de la rainure 93. Du côté arrière 92, le coulisseau 90 est pourvu d’un élément 94 prévu pour être reçu dans la rainure 60. Le coulisseau 90 comprend en outre deux pincettes 96 et 97 séparées par un espace intermédiaire 98.

Le coulisseau 90 est monté en liaison glissière dans la rainure 60. Lorsque les pincettes 96 et 97 sont au repos, l’élément 94 coopère avec la crémaillère 64 en autorisant le déplacement du coulisseau 90 suivant une direction opposée à l’axe Y1, mais pas suivant une direction dirigée vers l’axe Y1. Autrement dit, les éléments 64 et 94 constituent des éléments anti-retour, autorisant le déplacement du crochet 43 ou 44 uniquement pour écarter les lèvres et les joues du patient. Lorsque les pincettes 96 et 97 sont resserrées, l’élément 94 ne coopère plus la crémaillère 64 et le déplacement du coulisseau 90 est autorisé dans les deux directions opposées.

Le coulisseau 100 comprend une portion 101 de connexion au crochet 40, ainsi que deux pattes 102 et 103 qui s’étendent depuis la portion 101 à l’opposé du crochet 40 et qui sont espacées par une rainure allongée 105. Le coulisseau 100 comprend en outre une portion 104 solidaire de la portion 102 et séparé de la portion 103 par a rainure 105. La rainure 105 forme un L entre les portions 102, 103 et 104. Le coulisseau 100 comporte également deux pincettes 106 et 107 séparées par un espace intermédiaire 108, ainsi que des dents 109 formées en saillie sur le côté des pincettes 106 et 107.

Le coulisseau 100 est monté en liaison glissière par rapport au coulisseau 90, plus précisément dans la rainure 93. Lorsque les pincettes 106 et 107 sont au repos, les dents 109 coopèrent avec les crémaillères 95 en autorisant le déplacement du coulisseau 100 suivant une direction opposée à l’axe Z1, mais pas suivant une direction dirigée vers l’axe Z1. Autrement dit, les éléments 95 et 109 constituent des éléments anti-retour, autorisant le déplacement du crochet 43 ou 44 uniquement pour écarter les lèvres et les joues du patient. Lorsque les pincettes 106 et 107 sont resserrées, les dents 109 ne coopèrent plus les crémaillères 95 et le déplacement du coulisseau 100 est autorisé dans les deux directions opposées.

Ainsi, les systèmes de réglage 50 permettent de régler la position des crochets 40 par rapport au cadre 10 de manière simple et pratique, d’une part, en fonction de la morphologie du patient et, d’autre part, pour écarter les lèvres et les joues du patient avant de pratiquer une opération bucco-dentaire. Au sein de chaque système 50, la rainure 60 et le coulisseau 70 ou 90 forment des éléments de réglage transversal de la position du crochet 40, tandis que le coulisseau 70 ou 90 et le coulisseau 80 ou 100 forment des éléments de réglage vertical de la position du crochet 40.

Les systèmes 51 et 52 incluent des éléments anti-retour 64 et 74 formés par la rainure 60 et le coulisseau 70, tandis que le coulisseau 80 est simplement pourvu d’une butée 84. Les systèmes 53 et 54 comprennent des éléments anti-retour 64, 94, 95 et 109 formés par la rainure 60, le coulisseau 90 et le coulisseau 100. Autrement dit, pour chaque crochet 40, au moins les éléments 60, 70 et 90 de réglage transversal incluent des éléments anti-retour 64, 74 et 94.

Les éléments 10, 40 et 50 constitutifs de l’écarteur 1 sont de préférence fabriqués en matériaux polymères adaptés pour les applications bucco-dentaires, par injection ou tout autre procédé de moulage. Ces polymères sont choisis pour leur innocuité pour le patient, ainsi que pour leur résistance aux températures de traitement par autoclave. En outre, ces polymères sont plus légers et moins coûteux que les métaux.

Le support 2 comprend un corps 20 et quatre pattes 21 connectées au corps 20. Le support 2 est semi-rigide, de préférence fabriqué en matière plastique, par injection. Le corps 20 présente une forme ovale dans le plan des figures 2 et 3, arquée vers l’avant dans le plan de la figure 10 et arquée vers l’arrière dans le plan de la figure 11. Le corps 20 est pourvu d’une ouverture traversante 22, qui forme un logement de réception de la lampe ou du dispositif de rayonnement lors d’une opération bucco-dentaire. A titre d’exemples, le support 2 peut recevoir une lampe d’éclairage ou une source lumineuse prévue pour faire réagir un gel ou une pâte disposé sur les dents du patient, qui peut être monté et immobilisé sur le corps 20 par coopération de formes ou tout autre moyen. Chaque patte 21 présente une forme allongée entre une extrémité 23 connectée au corps 20 et une extrémité 24 pourvue d’un plot 26 de fixation au cadre 10 de l’écarteur 1. Les plots 26 du support 2 sont prévus pour être reçus dans les orifices 16 du cadre 10. Le support 2 est symétrique par rapport à un axe central X2, qui est confondu avec l’axe central X1 de l’écarteur 1 en configuration assemblée.

La barrière linguale 3 comprend une coupelle centrale 30, deux blocs d’extrémités 31, deux brins allongés 32 et deux tiges de liaison 33. La coupelle 30 comporte une face avant convexe 34 prévue pour faire face aux incisives et une face arrière concave 35 prévue pour faire obstacle à la langue. Les blocs 31 sont prévus pour être coincés entre les mâchoires du patient. Chaque brin 32 s’étend selon une structure ondulée entre la coupelle 30 et l’une des tiges 33. Chaque tige 33 s’étend suivant un axe A33 entre l’un des blocs 31 et l’un des brins 32. Chaque bloc 31 comporte une rainure externe périphérique 36 prévue pour recevoir les dents du patient.

Egalement, chaque bloc 31 comporte un réseau de canaux internes 37 et d’orifices débouchants 38. En particulier, chaque bloc 31 comporte un logement 39 de réception d’un tube d’aspiration, pour connecter les tubes à la barrière 3 et aspirer la salive du patient à travers les orifices 38 et canaux 37. Autrement dit, la barrière 3 comporte un circuit d’aspiration de salive constitué par les canaux 37, les orifices 38 et le logement 39.

La barrière 3 est souple, fabriquée en matériau élastique, par exemple par moulage de matériau élastomère. Ainsi, les blocs 31, les brins 32 et les tiges 33 sont déformables élastiquement. Les blocs 31 peuvent être retournés par torsion des tiges 33 élastiques autour des axes A33, tandis que les brins 32 élastiques peuvent être étirés, de manière à adapter la configuration de la barrière 3 à la morphologie du patient. A titre d’exemple, chaque brin 32 peut mesurer 15 mm et être étiré jusqu’à 19 mm. Ainsi, la barrière 3 présente une polyvalence importante. En outre, la barrière 3 est jetable après utilisation.

La figure 13 montre la barrière 3 dans une configuration contractée, tandis que la figure 14 montre la barrière 3 dans une configuration étendue, étant entendu que l’élasticité des brins 32 permet de compacter ou d’allonger la barrière 3 encore plus que sur les figures 13 et 14. La figure 15 montre la barrière dans une configuration intermédiaire, qui correspond à sa configuration de moulage. Lorsque la barrière 3 est en place dans la bouche du patient, sa langue repousse la coupelle 30 et les brins 32 sont déformés en forme d’arc de cercle.

Le procédé de mise en œuvre de l’écarteur 1 est détaillé ci-après.

Le procédé comprend une étape de préréglage de la position des crochets 40 par rapport au cadre 10. Le préréglage peut consister à modifier la position des crochets 40 ou d’au moins certains crochets 40 pour faciliter leur mise en place ultérieure par rapport aux lèvres du patient. En alternative, le préréglage peut consister à laisser les crochets 40 ou au moins certains crochets 40 dans leur position initiale si celle-ci est satisfaisante. Le préréglage dépend notamment de la morphologie du patient.

Le procédé comprend une étape de positionnement de l’écarteur 1 sur le visage du patient, alors que celui-ci a la bouche ouverte. La face arrière 12 est positionnée contre le visage, l’encoche 15 est positionnée au niveau du nez, tandis que les crochets 40 sont positionnés entre les lèvres du patient.

Le procédé comprend une étape d’écartement des lèvres et des joues du patient, effectuée en réglant la position des crochets 40 par rapport au cadre 10. Les surfaces 46 des crochets 40 appuient contre les lèvres pour les écarter, puis maintenir cet écartement durant l’opération bucco-dentaire. Les éléments anti-retour 64, 74, 94, 95 et 109 appartenant aux systèmes de réglage 50 empêchent la pression des lèvres et des joues de déplacer les crochets 40. De préférence, l’étape d’écartement comprend une sous-étape de réglage des crochets supérieurs 41 et 42, puis une sous-étape de réglage des crochets inférieurs 43 et 44.

Le procédé peut également comprendre une étape de positionnement du support 2 sur le cadre 10 ou de démontage du support 2 par rapport au cadre 10. Le procédé peut également comprendre une étape de positionnement de la barrière linguale 3 dans la bouche du patient. Le procédé peut également comprendre une étape de positionnement des tubes d’aspiration.

Grâce à l’invention, les dents et les tissus environnants du patient sont accessibles durant toute l’opération bucco-dentaire. L’écarteur 1 peut être utilisé conjointement avec le support de lampe 2 et la barrière linguale 3, pour faciliter encore le travail du dentiste. A titre d’exemples, l’invention peut être utilisée en orthodontie, pour la pose de facettes ou pour la prise d’une empreinte numérique.

Par ailleurs, l’écarteur 1 peut être conformé différemment des figures 1 à 17 sans sortir du cadre de l’invention. En particulier, les rétracteurs 40 et les systèmes de réglage 50 peuvent présenter différentes formes, dimensions et agencement adaptés aux applications visées. Par exemple, les systèmes supérieurs 51 et 52 peuvent comporter des coulisseaux 90 et 100 au lieu des coulisseaux 70 et 80. Selon un autre exemple, les systèmes inférieurs 53 et 54 peuvent comporter des coulisseaux 70 et 80 au lieu des coulisseaux 90 et 100. Selon un autre exemple, l’écarteur 1 peut comporter deux crochets 40, ou six crochets 40. D’autres variantes non représentées peuvent être mises en œuvre sans sortir du cadre de l’invention.

En outre, les caractéristiques techniques des différents modes de réalisation et variantes mentionnés ci-dessus peuvent être, en totalité ou pour certaines d’entre elles, combinées entre elles. Ainsi, l’écarteur 1 peut être adapté en termes de coût, de fonctionnalités et d’ergonomie.

Claims (8)

1. REVENDICATIONS

   1. Ecarteur de lèvres (1) pour opération bucco-dentaire, comprenant : un cadre (10) pourvu d’une ouverture centrale (14) permettant d’accéder aux dents d’un patient ; quatre crochets (40) de soutien des lèvres et des joues du patient, chaque crochet (40) étant positionné dans un quart de l’ouverture centrale (14). caractérisé en ce que l’écarteur comprend des moyens (50) de réglage en position des crochets (40) par rapport au cadre (10), incluant des éléments anti-retour (64 ; 74 ; 94, 95 ; 109), et les moyens de réglage (50) comprennent un système de réglage (51, 52, 53, 54) qui est propre à chaque crochet (40), de sorte que chaque crochet (40) est positionnable indépendamment du ou des autres crochets (40).
2. 2. Ecarteur de lèvres (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de réglage (50) comprennent des éléments de réglage transversal (60, 70 ; 60, 90) et des éléments de réglage vertical (70, 80 ; 90, 100)
3. 3. Ecarteur de lèvres (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que pour chaque crochet (40), au moins les éléments de réglage transversal (60, 70 ; 60, 90) incluent des éléments anti-retour (64 ; 74 ; 94).
4. 4. Ecarteur de lèvres (1) selon l’une des revendications précédentes, caractérisé en ce que pour chaque crochet (40), les moyens de réglage (50) comprennent une rainure (60) formée sur le cadre (10), un premier coulisseau (70 ; 90) mobile par rapport à la rainure (60), et un second coulisseau (80 ; 100) mobile par rapport au premier coulisseau (70 ; 90).
5. 5. Ensemble de traitement bucco-dentaire (1, 2, 3), caractérisé en ce qu’il comprend un écarteur de lèvres (1) selon l’une des revendications 1 à 4, ainsi qu’au moins un élément parmi : un support de lampe (2), adaptée pour supporter une lampe ou un dispositif de rayonnement ; une barrière linguale (3) souple, adaptée pour bloquer la langue d’un patient lors d’une opération dentaire ; et un dispositif d’aspiration de salive, tels que des tubes d’aspiration prévus pour être connectés à l’écarteur de lèvres (1) et à la barrière linguale (3).
6. 6. Ensemble de traitement bucco-dentaire (1, 2, 3) selon la revendication 5, caractérisé en ce que le support de lampe (2) comprend : un corps (20) pourvu d’un logement (22) de réception de la lampe ou du dispositif de rayonnement ; et quatre pattes (21) de fixation au cadre (10) de l’écarteur de lèvres (1).
7. 7. Ensemble de traitement bucco-dentaire (1, 2, 3) selon la revendication 5 ou 6, caractérisé en ce que la barrière linguale (3) comprend : une partie centrale (30) prévue pour bloquer la langue du patient ; des blocs latéraux (31) prévus pour être serrés entre les dents du patient ; des éléments élastiques (32, 33) reliant la partie centrale (30) et les blocs latéraux (32) ; et un circuit (37, 38, 39) d’aspiration de salive, incluant notamment au moins un logement (39) de connexion d’un dispositif d’aspiration de salive, tels que des tubes d’aspiration.
8. 8. Procédé de mise en œuvre d’un écarteur de lèvres (1) selon l’une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que qu’il comprend des étapes suivantes : a) prérégler la position des crochets (40) par rapport au cadre (10) ; b) positionner l’écarteur de lèvres (1) sur le visage du patient ; c) écarter les lèvres et les joues du patient en réglant la position des crochets (40) par rapport au cadre (10).