L'invention concerne un dispositif de détection de présence d'un utilisateur et une poignée de portière de véhicule comprenant ledit dispositif. De nos jours, les poignées de portières de véhicule sont équipées de dispositifs de détection de la présence d'un utilisateur. La détection de la présence d'un utilisateur couplée à la reconnaissance d'un badge électronique « main libre » de commande d'accès à distance, porté par cet utilisateur, permet le verrouillage et le déverrouillage à distance des ouvrants du véhicule. Ainsi lorsque l'utilisateur, portant le badge électronique correspondant et identifié par le véhicule souhaite déverrouiller le véhicule, s'approche de la poignée ou touche la poignée de portière du véhicule. Les ouvrants du véhicule sont alors automatiquement déverrouillés. En s'approchant ou en appuyant sur un endroit précis de la poignée de portière du véhicule, appelé « zone de déverrouillage », la portière (ou alternativement tous les ouvrants) est (sont) déverrouillée (déverrouillés) sans autre action de l'utilisateur. Inversement, lorsque l'utilisateur, portant toujours le badge nécessaire et identifié par le véhicule, souhaite verrouiller son véhicule, il ferme la portière de son véhicule et il s'approche ou appuie momentanément sur un autre endroit précis de la poignée, appelé « zone de verrouillage ». Ce geste permet de verrouiller automatiquement les ouvrants du véhicule. Ces dispositifs de détection de présence comprennent généralement deux capteurs capacitifs, sous la forme de deux électrodes reliées électriquement à un circuit imprimé, intégrées dans la poignée de portière chacune dans une zone précise de verrouillage ou de déverrouillage. Généralement, une électrode est dédiée à chaque zone, c'est-à-dire une électrode est dédiée à la détection de l'approche et/ou du contact de la main de l'utilisateur dans la zone de verrouillage et une électrode est dédiée à la détection de l'approche et/ou du contact de la main de l'utilisateur dans la zone de déverrouillage. Le dispositif de détection de présence comprend en outre une antenne radio fréquence, en général LF (abréviation anglaise pour « Low Frequency », Basse Fréquence). Le dispositif de détection est connecté au calculateur électronique du véhicule (ECU : abréviation anglaise pour « Electronic Control Unit ») et lui envoie un signal de détection de présence. Le calculateur électronique du véhicule a, au préalable, identifié l'utilisateur comme étant autorisé à accéder à ce véhicule, ou alternativement, suite à la réception de ce signal de détection de présence, il procède à cette identification. Pour cela, il envoie par l'intermédiaire de l'antenne radiofréquence, une demande d'identification au badge (ou à la télécommande) porté(e) par l'utilisateur. Ce badge envoie en réponse, par ondes RF (radio fréquence) son code d'identification vers le calculateur électronique du véhicule. Si le calculateur électronique reconnait le code d'identification comme celui autorisant l'accès au véhicule, il déclenche le verrouillage/déverrouillage de la portière (ou de tous les ouvrants). Si, en revanche, le calculateur électronique n'a pas reçu de code d'identification ou si le code d'identification reçu est erroné, le verrouillage ou déverrouillage ne se fait pas. De tels véhicules, sont donc équipés de poignées de portière comprenant un dispositif de détection comprenant lui-même une antenne radiofréquence, généralement basse fréquence ou au moins une électrode reliée à un circuit imprimé. Dans un but purement explicatif, il sera considéré ici un dispositif de 10 détection D ne comprenant qu'une seule électrode, l'électrode par exemple dédiée à la zone de déverrouillage reliée à un circuit imprimé, et une antenne LF. Un dispositif de détection D de l'art antérieur est décrit en regard des figures 1 et 2. A la figure 1, est représentée une poignée de portière 10 de véhicule automobile (véhicule non représenté) dans laquelle se trouve un dispositif de détection D 15 de présence d'un utilisateur. Ladite poignée de portière 10 comprend une première surface extérieure 51 orientée en direction de la portière P et une deuxième surface extérieure S2, opposée à la première surface extérieure 51 et donc orientée du côté opposé au véhicule, plus précisément vers l'utilisateur (non représenté). Ce dispositif de détection D comprend une électrode 12 (de déverrouillage) dont une face se situe à 20 proximité de la première surface extérieure 51, et des moyens de contrôle 13 et une antenne LF 11 dont une face se situe à proximité de la deuxième surface extérieure S2. L'électrode 12 est reliée aux moyens de contrôle 13. Ces moyens de contrôle 13 mesurent la capacité aux bornes de l'électrode 12 afin de détecter la présence d'un utilisateur et sont par exemple constitués d'un circuit imprimé comprenant un 25 microcontrôleur (non représenté). L'antenne LF 11 est, quant à elle, reliée à un calculateur électronique embarqué sur le véhicule (non représenté) du type BCM (« Body Controller Module », ou Module de contrôle châssis) qui gère les demandes d'identification émises par ladite antenne LF 11. A la figure 2 est représenté de manière plus détaillée, le dispositif de 30 détection D de l'art antérieur. L'antenne LF 11 se présente comme un bobinage autour d'une ferrite, et l'électrode 12, se présente sous la forme d'une plaque métallique, par exemple une feuille de cuivre, ou sous la forme d'une surface de cuivre imprimée sur les moyens de contrôle 13, c'est-à-dire sur le circuit imprimé. Ce dispositif de détection D de l'art antérieur présente deux inconvénients 35 majeurs. Le premier inconvénient réside dans la proximité entre l'antenne LF 11 et l'électrode 12. Cette proximité engendre l'existence de courants de Foucault (représentés par la flèche CF) dans l'électrode 12 qui sont induits par l'activation de l'antenne LF 11. Ces courants de Foucault dans l'électrode 12 perturbent en retour le fonctionnement de l'antenne LF 11 et réduisent sa portée d'émission tout en augmentant la température de l'électrode 12.
Le deuxième inconvénient réside dans la forme de l'électrode 12. Etant constituée d'une plaque métallique ou d'une surface de cuivre imprimée sur un circuit imprimé, et étant alimentée en courant, l'électrode 12 se comporte comme un circuit RLC, c'est-à-dire un circuit comprenant une résistance R, une inductance L, et une capacitance C. Les valeurs de la résistance R, de l'inductance L et de la capacitance C sont fonctions des dimensions de l'électrode 12, c'est-à-dire de sa longueur Le, de sa largeur le et de son épaisseur e (cf. figure 2). Ainsi lorsque l'électrode 12 (c'est-à-dire le circuit RLC) subit une oscillation, elle peut entrer en résonance. Plus précisément, l'électrode 12 possède une impédance caractéristique Z qui est 15 minimale pour une valeur de fréquence d'oscillation appelée fréquence de résonance Fr, et qui est définie par : Z= R + jLw jCw avec : w = 2 * n- * F où : R : résistance de l'électrode 12, 20 L : inductance de l'électrode 12, C : capacitance de l'électrode 12, j : partie imaginaire des nombres complexes, w : pulsation propre de l'oscillation, F : fréquence de l'oscillation. 25 La transmittance T selon la fréquence F de l'électrode 12 est illustrée schématiquement à la figure 3. La transmittance T est maximale à la fréquence de résonance Fr. Lorsque l'électrode 12 capte une oscillation, c'est-à-dire une onde radiofréquence à cette fréquence de résonance Fr, en provenance d'une perturbation 30 électromagnétique issue de l'environnement extérieur, le dispositif de détection D de présence d'un utilisateur ne fonctionne plus. Plus précisément, la présence d'un utilisateur près de la poignée de portière 10 ne peut plus être détectée ou elle est détectée de façon erronée, ce qui a pour conséquence de décharger inutilement la batterie du véhicule. En effet, dans ce dernier cas, le capteur capacitif est sollicité inutilement pendant les phases de détections erronées alors qu'il pourrait être en veille et donc consommer moins d'énergie. La présente invention permet de résoudre ces inconvénients et propose un dispositif de détection de présence d'un utilisateur ne perturbant pas le fonctionnement de 5 l'antenne LF 11 et étant immune à toute perturbation électromagnétique extérieure. L'invention propose un dispositif de détection de présence d'un utilisateur comprenant : - une électrode, - des moyens de contrôle de l'électrode, 10 - une antenne basse fréquence. Selon l'invention : - l'électrode est constituée d'une pluralité de motifs élémentaires, chaque motif élémentaire comprenant : un segment conducteur défini par des dimensions, relié 15 électriquement au moins à, une connexion conductrice définie par une position de connexion par rapport au segment conducteur, et les motifs élémentaires étant reliés électriquement entre eux par les connexions conductrices, 20 - au moins deux motifs élémentaires consécutifs diffèrent par : - les dimensions du segment conducteur et/ou - la position de la connexion conductrice. Selon l'invention, de part le fait qu'au moins deux motifs élémentaires consécutifs ne sont pas identiques, les segments conducteurs de ces deux motifs 25 élémentaires ont des fréquences de résonance différentes. Une onde possédant une fréquence déterminée ne peut donc pas se propager librement entre ces deux segments conducteurs. Ceci est aussi le cas pour tous les autres segments conducteurs de l'électrode. 30 L'amplitude de la transmittance résultante des différentes fréquences de résonance des motifs élémentaires de l'électrode est alors dans son ensemble de valeur sensiblement nulle. Ainsi, selon l'invention, l'électrode dans son ensemble ne résonne pas, comme dans l'art antérieur, à une fréquence de résonance déterminée Fr, issue d'une perturbation électromagnétique extérieure, ce qui empêcherait le dispositif de 35 détection de présence d'un utilisateur de fonctionner correctement, c'est-à-dire soit de ne pas détecter la présence d'un utilisateur, soit de la détecter de façon erronée (l'utilisateur n'étant pas présent).
Dans un mode de réalisation particulièrement avantageux, tous les motifs élémentaires différent entre eux par : - les dimensions du segment conducteur et/ou - la position de la connexion conductrice.
Dans un mode de réalisation, l'antenne basse fréquence est définie par un axe longitudinal et par un axe transversal, et, au moins un segment conducteur comprend une longueur perpendiculaire à l'axe longitudinal et une largeur parallèle à l'axe longitudinal. Alternativement, tous les segments conducteurs comprennent une longueur 10 perpendiculaire à l'axe longitudinal et une largeur parallèle à l'axe longitudinal et les connexions conductrices sont rectilignes et parallèles à l'axe longitudinal. Préférentiellement, les longueurs de tous les segments conducteurs sont égales et les largeurs de tous les segments conducteurs sont différentes. Judicieusement, les moyens de contrôle comprennent un circuit imprimé et, 15 - l'électrode consiste en une impression de cuivre sur le circuit imprimé, et, - une largeur minimum d'un segment conducteur correspond à une largeur minimum d'impression de cuivre. Plus précisément une longueur d'une connexion conductrice est comprise 20 entre 0,1 mm et 0,5 mm. L'invention concerne également une poignée de portière comprenant le dispositif de détection selon les caractéristiques décrites ci-dessus et tout véhicule automobile comprenant ladite poignée de portière. D'autres objets, caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la 25 lecture de la description qui va suivre à titre d'exemple non limitatif et à l'examen des dessins annexés dans lesquels : - la figure 1, expliquée précédemment, représente schématiquement une poignée de portière 10 de véhicule comprenant un dispositif de détection D de présence de l'utilisateur de l'art antérieur, 30 - la figure 2, expliquée précédemment, représente schématiquement un dispositif de détection D de présence d'un utilisateur de l'art antérieur, - la figure 3, expliquée précédemment, illustre schématiquement la transmittance T de la fréquence F de l'électrode 12, selon l'art antérieur, - la figure 4 représente schématiquement un dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur, selon l'invention, - la figure 5 représente schématiquement trois segments conducteurs A, B, C consécutifs de l'électrode 12' du dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur selon l'invention, - la figure 6 illustre schématiquement la transmittance T de chaque segment conducteur de l'électrode 12' du dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur illustré à la figure 4 selon l'invention, ainsi que la transmittance résultante TR, - la figure 7 représente schématiquement une première variante de réalisation du dispositif de détection D" de présence d'un utilisateur selon l'invention, - la figure 8 représente schématiquement une deuxième variante de réalisation du dispositif de détection D"' de présence d'un utilisateur selon l'invention, - la figure 9 représente schématiquement une électrode non conforme à l'invention. L'invention propose un dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur illustré à la figure 4.
Le dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur selon l'invention comprend comme dans l'art antérieur une électrode 12', des moyens de contrôle 13 de l'électrode (par exemple un microcontrôleur compris dans un circuit imprimé) et une antenne LF 11. Dans un mode de réalisation préférentiel de l'invention, le dispositif de 25 détection D' est intégré dans une poignée de portière 10 de véhicule, et l'antenne LF 11 est définie par un axe longitudinal X et un axe transversal Y (cf. figure 4). Selon l'invention, l'électrode 12' est constituée d'une pluralité de motifs élémentaires Mx (cf. figure 4) constitué chacun d'un segment conducteur A, B, C, D, E, F, G, H, I relié électriquement au moins à une connexion 30 conductrice Cxy (X et Y étant les indices des deux segments consécutifs reliés par la connexion conductrice Oxy, par exemple CAB désignant la connexion conductrice entre les segments A et B). Les motifs élémentaires Mx étant reliés électriquement entre eux par les connexions conductrices CxY- Chaque segment conducteur A, B, C, D, E, F, G, H, I est défini par des 35 dimensions, une longueur Lx , une largeur lx et une épaisseur ex (X étant l'indice du segment conducteur, par exemple, le segment A a pour largeur IA et pour longueur LA).
Chaque connexion conductrice Cxy est définie par une position de connexion par rapport au segment conducteur A...I appartenant au même motif élémentaire Mx. Les segments conducteurs A, B, C, D, E, F, G, H, I et les connexions conductrices Cxy peuvent être des découpes réalisées sur une feuille de cuivre ou des 5 impressions de cuivre sur les moyens de contrôle 13. Les connexions conductrices Cxy se trouvent au moins sur un côté des segments conducteurs A...I, soit du côté de leur longueur Lx (comme illustré à la figure 4) soit du côté de leur longueur Lx et/ou de leur largeur lx comme illustré à la figure 7. Selon l'invention, au moins deux motifs élémentaires consécutifs A...I diffèrent par : 10 - les dimensions (Lx, lx, ex) du segment conducteur A...I et/ou - la position de la connexion conductrice CxY- Comme illustré à la figure 4, les largeurs lx de deux segments conducteurs A...I consécutifs sont différentes et/ou les positions de deux connexions conductrices Cxy consécutives par rapport à leur segment conducteur A...I (c'est-à-dire 15 appartenant au même motif Mx) diffèrent. A la figure 4, deux connexions consécutives Cxy sont rectilignes et décalées l'une par rapport à l'autre selon l'axe transversal Y. Ceci est illustré plus en détails à la figure 5. Les segments conducteurs A, B, C ont chacun une largeur, respectivement 1A, 1B, 1C différente. En particulier la largeur IB du segment B est minimum et correspond à la largeur minimale d'une impression de cuivre sur un circuit 20 imprimé. La connexion conductrice CAB, connectant le segment conducteur A au segment conducteur B et la connexion conductrice CBc, connectant le segment conducteur B au segment conducteur C ne sont pas alignées entre elles selon l'axe transversal Y, mais elles sont décalées l'une par rapport à l'autre selon cet axe transversal Y. Dans cet exemple de la figure 5, les connexions conductrices CAB et CBc sont parallèles à la 25 largeur lx des segments conducteurs A, B, C mais elles peuvent bien sûr être inclinées. Ainsi, lorsque le dispositif de détection D' de l'invention se trouve intégré dans une poignée de portière 10 d'un véhicule, l'électrode 12' constituée de la pluralité de segments conducteurs A...I de largeurs lx différentes ne possède pas une fréquence de résonance Fr déterminée, comme c'est le cas dans l'art antérieur. Chaque segment 30 conducteur A...I du dispositif de détection D' de l'invention possède sa propre fréquence de résonance Fx. A la figure 6, est illustré la transmittance T des différentes fréquences F des différents segments conducteurs A, B, C, D, E, F, G, H, I représentés à la figure 4, ainsi que leur fréquence de résonance FA, FB, Fc, FD, FE, FF, FG, FH, Fl 35 Le segment conducteur A possède une première fréquence de résonance FA dont la valeur est dépendante des dimensions du segment conducteur A, c'est-à-dire de sa largeur 1A, de sa longueur LA et de son épaisseur eA (l'épaisseur étant minimale dans le cas d'une impression de cuivre sur un circuit imprimé). De même, le segment conducteur B possède une deuxième fréquence de résonance FB dont la valeur, est dépendante des dimensions du segment conducteur B, 5 c'est-à-dire de sa largeur IB, de sa longueur LB et de son épaisseur eB. Le segment conducteur C, possède une troisième fréquence de résonance Fc dont la valeur, est dépendante des dimensions du segment conducteur C, c'est-à-dire de sa largeur lc, de sa longueur Lc et de son épaisseur ec. Puisque 1A 4 IB 4 1c (en considérant LA = LB = Lc et eA = eB = ec), il en résulte 10 que FA 4 FB 4 Fc. Lorsque le premier segment conducteur A capte une onde radiofréquence extérieure à la première fréquence de résonance FA, cette onde ne peut pas se propager dans le segment conducteur consécutif B, puisque celui-ci possède une deuxième fréquence de résonance FB différente de la première fréquence de résonance FA. Le 15 deuxième segment conducteur B fonctionne alors comme un filtre et empêche l'onde radiofréquence de première fréquence de résonance FA de se propager dans tous les segments conducteurs consécutifs C, D, E, F, G, H, I, c'est-à-dire dans le reste de l'électrode 12. Cela s'applique à tous les segments conducteurs A...I, par exemple, si le 20 troisième segment conducteur C capte une onde ayant la fréquence égale à la troisième fréquence de résonance FD, celle-ci ne peut pas se propager ni dans le deuxième segment conducteur B, ni dans le quatrième segment conducteur D, ces deux segments conducteurs ayant des fréquences de résonance (FB, FD) différentes de la troisième fréquence de résonance FD. 25 Cela est renforcé par le fait que les connexions conductrices Cxy de part et d'autres du premier segment conducteur A et du deuxième segment conducteur B (respectivement CAB, et CBc) sont décalées entres elles par rapport à l'axe transversal Y. On entend par « décalées », le fait que les positions de deux connexions conductrices Cxy consécutives par rapport au segment conducteur A...I appartenant au même motif 30 élémentaire Mx diffèrent. En effet, la valeur de la fréquence de résonance d'un segment conducteur A...I ne dépend pas uniquement des dimensions dudit segment conducteur, mais aussi du chemin de propagation de l'onde à travers ledit segment conducteur, c'est-à-dire du point d'entrée et du point de sortie de l'onde dans le segment conducteur A...I 35 Le point d'entrée est donné par la position de la connexion conductrice reliant ledit segment conducteur au précédent, c'est-à-dire la connexion conductrice Cxy appartenant au motif élémentaire précédent Mx_, et le point de sortie est donné par la position de la connexion conductrice reliant ledit segment conducteur au prochain, c'est-à-dire la connexion conductrice Cxy appartenant au motif élémentaire Mx. Ceci est illustré à la figure 5. La connexion CAB a pour point de sortie SA du segment conducteur A et pour point d'entrée EB au segment conducteur B, puis la 5 connexion CBc a pour point de sortie le point SB du segment conducteur B et pour point d'entrée Ec au segment conducteur C. Le motif élémentaire MA comprend le segment conducteur A et la connexion conductrice CAB. Le motif élémentaire MB comprend le segment conducteur B et la connexion conductrice CBc. Ces deux motifs élémentaires MA et MB différent notamment 10 par la position des connexions conductrices CAB et CBc, ainsi que par leur dimensions. Plus particulièrement, les connexions conductrices sont parallèles à l'axe longitudinal X et les points de sortie SA et SB n'ont pas la même coordonnée sur l'axe Y. Les connexions conductrices Cxy étant décalées entres elles par rapport à l'axe transversal Y (le point d'entrée et le point de sortie de l'onde étant décalés en 15 coordonnées selon l'axe Y), l'onde ne peut donc pas prendre le chemin le plus rapide de propagation à travers le segment conducteur A...I, c'est-à-dire se propager de façon rectiligne selon l'axe longitudinal X à travers celui-ci. Le chemin de propagation de l'onde à travers le segment conducteur A...I est biaisé, la propagation de l'onde à travers ledit segment conducteur A...I est donc freinée. 20 Ainsi, puisque la fréquence de résonance d'un segment conducteur A...I est fonction du chemin de propagation de l'onde à travers le segment conducteur, c'est-à-dire des dimensions de ce dernier et de la position de la connexion conductrice Cxy, l'invention réside dans le fait que les dimensions (ici les largeurs lx en considérant les longueurs Lx et épaisseurs ex identiques pour tous les segments) de deux segments conducteurs A...I 25 consécutifs soient différentes, évitant ainsi la propagation d'une onde radiofréquence de fréquence déterminée d'un segment conducteur A...I au prochain et/ou que les positions de deux connexions conductrices Cxy consécutives reliant ces segments conducteurs diffèrent (ici elles sont décalées l'une par rapport à l'autre, selon l'axe transversal Y), perturbant/freinant ainsi la propagation de l'onde radiofréquence d'un segment conducteur 30 A...I au prochain. Chaque segment conducteur A...I ayant sa propre fréquence de résonance, différente de celles des autres segments conducteurs A...I, l'amplitude AR de la transmittance résultante TR de ces fréquences de résonance de l'électrode 12' est alors dans son ensemble de valeur sensiblement nulle (cf. figure 6). Ainsi, selon l'invention, 35 l'électrode 12' dans son ensemble ne résonne pas, comme dans l'art antérieur, à une fréquence de résonance déterminée, issue d'une perturbation électromagnétique extérieure, ce qui empêcherait le dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur de fonctionner correctement, c'est-à-dire soit de ne pas détecter la présence d'un utilisateur, soit de la détecter de façon erronée (l'utilisateur n'étant pas présent). Dans le mode de réalisation de la figure 7, au moins un segment conducteur A...I a sa longueur Lx perpendiculaire à l'axe longitudinal X et sa largeur lx parallèle à l'axe longitudinal X. A la figure 4, tous les segments conducteurs A...I ont leur longueur Lx perpendiculaire à l'axe longitudinal X et leur largeur lx parallèle à l'axe longitudinal X. Les connexions conductrices Cx sont les plus courtes possibles et parallèles à l'axe longitudinal X. Cet arrangement des segments conducteurs A...I illustré à la figure 4 permet 10 d'augmenter le nombre de segments conducteurs dans la direction longitudinale X dans l'espace alloué à l'électrode 12'. Ceci a pour effet d'augmenter au maximum la surface en cuivre de l'électrode 12' afin d'améliorer la sensibilité de détection de ladite électrode 12'. De plus, la succession de la pluralité de segments conducteurs A...I minimise la circulation des courants de Foucault à l'intérieur de l'électrode 12'. 15 En effet, les courants de Foucault induisent une perte de champ magnétique de l'antenne LF 11 proportionnelle à la surface du conducteur dans lequel ils se propagent. En minimisant la surface de chaque segment conducteur A...1 (par l'augmentation du nombre de segments conducteurs), l'impact des courants de Foucault sur l'antenne LF 11 est réduit. 20 La circulation des courants de Foucault étant réduite, le fonctionnement de l'antenne LF 11 n'est plus perturbée, sa portée d'émission n'est plus réduite, et la température de l'électrode 12' n'est plus impactée comme c'était le cas dans l'art antérieur. Selon l'invention, le dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur ne 25 perturbe plus le fonctionnement de l'antenne LF 11 et est insensible à toute perturbation électromagnétique extérieure. Bien sûr, comme illustré à la figure 6, il existe des zones de recoupement Z entre les fréquences de résonance de deux segments conducteurs A...I consécutifs. Par exemple, il existe une zone de recoupement Z entre les fréquences de résonance des 30 segments conducteurs F et G, H et I et D et E (cf. figure 6). Dans cette zone de recoupement Z, deux segments conducteurs consécutifs (F, G) (H, I) (D, E) ont la même fréquence de résonance (FF= FG, FH = F1, FD= FE). Si une onde radiofréquence possède une fréquence de résonance située dans cette zone de recoupement Z, elle se propage donc librement d'un segment conducteur au suivant, c'est-à-dire du segment 35 conducteur F au segment conducteur G, ou du segment conducteur H au segment conducteur I, ou du segment conducteur D au segment conducteur E.
Ainsi, pour limiter la propagation d'une onde radiofréquence à travers les différents segments conducteurs A...I, il est recommandé préférentiellement qu'au moins les largeurs lx de tous les segments conducteurs A...I soient différentes (et/ou les longueurs Lx et./ou les épaisseurs ex), afin de limiter ces zones de recoupement Z.
Lorsque l'électrode 12' consiste en une impression de cuivre sur le circuit imprimé, la largeur lx minimum d'un segment conducteur A...I correspond alors à la largeur minimum d'impression de cuivre sur le circuit imprimé. Dans une variante de réalisation du dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur, illustrée à la figure 7, l'électrode 12" consiste une succession de segments conducteurs, dont certains ont leur longueur Lx perpendiculaire à l'axe longitudinal X (et leur largeur lx parallèle à l'axe longitudinal X) et dont d'autres ont leur longueur Ly parallèle à l'axe longitudinal X (et leur largeur ly perpendiculaire à l'axe longitudinal X). Dans cette variante de réalisation, les connexions conductrices Cxy se trouvent soit du côté de la longueur Lx soit du côté de la largeur lx des segments conducteurs A...I. La forme des segments conducteurs A...I n'est pas limitée à la forme rectangulaire. Comme illustré à la figure 8, l'électrode 12"' est constituée d'une pluralité de segments conducteurs A...J" de formes variées : en forme de losange, de rond, de carré, etc. Dans ce mode de réalisation, tous les motifs élémentaires différent entre eux par : - les dimensions du segment conducteur et/ou - la position de la connexion conductrice. La forme des connexions conductrices peut aussi différer : elles peuvent être arrondies, inclinées, avoir des formes diverses mais doivent toujours être continues et 25 relier électriquement un segment conducteur A...I à un autre. A la figure 9 est représentée une électrode 124 non conforme à l'invention. En effet, les motifs élémentaires MA, MB, Mc sont identiques : les segments conducteurs A, B, C sont de dimensions identiques, et les connexions CAB et CBc sont alignées entres elles selon l'axe longitudinal X. Dans ce cas de figure, une onde ayant la première fréquence 30 de résonance FA du premier segment conducteur A traverse rapidement les segments conducteurs B et C, puisque ceux-ci ont la même fréquence de résonance, et la totalité de la surface des segments conducteurs A, B et C résonne à la fréquence FA. Le dispositif de détection est alors impacté et ne fonctionne plus alors correctement. Il est essentiel, pour la mise en oeuvre de l'invention que : 35 - au moins deux motifs élémentaires consécutifs MA...M1 diffèrent par : - les dimensions Lx, lx, ex du segment conducteur A...I et/ou - la position de la connexion conductrice CXY. Dans la mesure du possible, les connexions conductrices sont les plus courtes possibles afin d'augmenter la surface de détection de l'électrode 12'. Par exemple les connexions conductrices mesurent entre 0,1 mm et 0,5 mm.
Ainsi le dispositif de détection D' de présence d'un utilisateur selon l'invention, ne perturbe pas le fonctionnement de l'antenne LF 11 se situant à proximité, et est immune à toute perturbation électromagnétique extérieure. La présence d'un utilisateur près de la poignée de portière 10 peut donc être constamment détectée sans risque de détections erronées.