Crampon pour chaussure L'invention se rapporte à un crampon destiné à être solidarisé à un élément chaussant tel qu'une chaussure. Ce crampon peut être utilisé dans des domaines tels que l'alpinisme, la 5 marche ou la course sur neige ou sur glace, l'escalade en cascade de glace, ou autre. L'invention se rapporte aussi à un ensemble comprenant un crampon et un élément chaussant tel qu'une chaussure. Traditionnellement un crampon comprend un corps qui s'étend en longueur depuis une première extrémité jusqu'à une deuxième extrémité, en largeur entre un premier bord et un 10 deuxième bord, et en hauteur entre une face d'appui et une face d'accueil. En fait le corps est dimensionné pour que la face d'accueil reçoive la semelle de la chaussure. Le crampon comprend des pointes en saillie au niveau de la face d'appui, pour s'ancrer au sol et ainsi s'opposer à des glissades. Généralement le corps comprend une première partie qui s'étend en longueur depuis la première extrémité jusqu'à une première limite, ainsi qu'une deuxième 15 partie qui s'étend en longueur depuis la deuxième extrémité jusqu'à une deuxième limite. Une telle forme de réalisation est donnée à titre d'exemple par le document FR 2 722 067. Selon ce document, la première partie et la deuxième partie sont reliées l'une à l'autre par un pont, lequel sert notamment à ajuster la longueur du corps. Chaque partie comprend des pointes, pour ainsi permettre des ancrages vers l'avant et des ancrages vers 20 l'arrière du crampon. Ce dernier comprend aussi une fixation, c'est-à-dire un système d'attache à la chaussure au sens de la norme NF EN 893: 2011-01. En général la fixation comprend un ou plusieurs organes de retenue de la chaussure au niveau de la face d'accueil. Un crampon selon le document FR 2 722 067 donne satisfaction dans la mesure où il permet des déplacements sur neige ou sur glace dans de bonnes conditions de sécurité. Cependant ce 25 crampon, de même que d'autres avec des structures différentes mais similaires, présente quelques inconvénients. Tout d'abord il est peu adapté, voire pas du tout, à la marche ou à la course avec une chaussure souple ou relativement souple. En effet, dans ce cas la transmission des appuis entre la chaussure et le sol est imparfaite. La perception des informations sensorielles est également 30 imparfaite. On observe en fait des mouvements parasites entre la chaussure et le crampon, mouvements qui gênent un utilisateur dans ses évolutions. Un autre inconvénient observé est celui de la fatigue liée au poids du crampon selon le document FR 2 722 067. En effet la rigidité recherchée pour la sécurité est obtenue par une structure lourde, le corps et les pointes étant des pièces de métal épaisses. La masse élevée du 35 crampon lui confère une inertie mécanique importante, source de fatigue pour l'utilisateur, notamment lors de longues courses en montagne. On observe en complément que la chaussure associée au crampon est elle aussi assez lourde, parce que la rigidité et le niveau d'isolation qu'elle doit conférer sont élevés. Au final c'est l'ensemble comprenant un crampon et la chaussure associée qui présente une masse élevée, source de fatigue. Par rapport à cela l'invention a pour but général l'amélioration d'un crampon destiné à être solidarisé à un élément chaussant tel qu'une chaussure. L'invention cherche aussi à améliorer un ensemble qui comprend un crampon et une chaussure ou, plus largement, un ensemble qui comprend un crampon et un élément chaussant. Plus précisément l'invention cherche à faciliter la marche avec un crampon, voire même à rendre la marche aussi naturelle que celle effectuée avec une paire de chaussures souples. En d'autres termes il s'agit de permettre un bon déroulement du pied, une bonne transmission des appuis entre la chaussure et le sol, ainsi qu'une bonne perception des informations sensorielles. Un autre but de l'invention est de réduire la fatigue de l'utilisateur. Pour ce faire, l'invention propose un crampon comprenant un corps qui s'étend en longueur depuis une première extrémité jusqu'à une deuxième extrémité, en largeur entre un premier bord et un deuxième bord, et en hauteur entre une face d'appui et une face d'accueil, le 15 crampon comprenant des pointes en saillie au niveau de la face d'appui, le corps comprenant une première partie qui s'étend en longueur depuis la première extrémité jusqu'à une première limite, ainsi qu'une deuxième partie qui s'étend en longueur depuis la deuxième extrémité jusqu'à une deuxième limite, le crampon comprenant un système d'attache. Selon l'invention, le crampon est caractérisé par le fait que le système d'attache 20 comprend une enveloppe, ainsi que des moyens de liaison de l'enveloppe au corps. L'enveloppe a vocation à couvrir une surface importante de l'élément chaussant qu'elle accueille. Cela signifie que la surface de contact entre l'enveloppe et l'élément chaussant, au sens de l'invention, est très grande par rapport à la surface de contact entre une fixation et une chaussure pour un crampon selon l'art antérieur. Ainsi, dans l'invention, les transitions des 25 appuis et des informations sensorielles se font au niveau d'une surface importante du pied de l'utilisateur. Il en découle avantageusement que la transmission des appuis entre la chaussure et le sol est très bonne, et que la perception des informations sensorielles est également très bonne. Un autre avantage est une fatigue réduite de l'utilisateur. En effet, la chaussure associée 30 au crampon est plus légère parce qu'elle est souple ou relativement souple. De ce fait l'ensemble comprenant un crampon et la chaussure associée est allégé. D'une manière générale l'invention améliore un crampon destiné à être solidarisé à un élément chaussant tel qu'une chaussure, ainsi qu'un ensemble comprenant le crampon et l'élément chaussant. 35 D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, selon des formes de réalisation non limitatives, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel : - la figure 1 est une vue en perspective avant éclatée d'un ensemble qui comprend un crampon et un élément chaussant, selon une première forme de réalisation de l'invention, - la figure 2 est une vue en perspective avant de l'ensemble selon la figure 1, dans un cas où le crampon est solidarisé à l'élément chaussant, - la figure 3 est une vue en perspective par-dessous du crampon de la figure 1, - la figure 4 est une vue en perspective avant d'un ensemble qui comprend l'enveloppe du crampon et l'élément chaussant, à l'exclusion du corps, - la figure 5 est une vue en perspective avant éclatée d'un ensemble qui comprend un crampon et un élément chaussant, selon une deuxième forme de réalisation de l'invention, - la figure 6 est une vue en perspective avant de l'ensemble de la figure 5, dans un cas où le crampon est solidarisé à l'élément chaussant, - la figure 7 est une vue en perspective par-dessous du crampon de la figure 5, - la figure 8 est une vue en perspective avant d'un crampon, selon une troisième forme de réalisation de l'invention. La première forme de réalisation qui va être décrite après concerne des crampons pour l'alpinisme, la marche et la course sur neige ou sur glace, ainsi que l'escalade en cascade de glace. Cependant l'invention s'applique à d'autres domaines dans lesquels l'utilisation de tels crampons s'impose. La première forme est décrite ci-après à l'aide des figures 1 à 4. Un ensemble 1 comprenant un crampon 2 et un élément chaussant 3 est visible par exemple sur la figure 1. Le crampon 2, prévu comme on le verra mieux après pour être 20 solidarisé à l'élément chaussant 3, comprend de manière connue un corps 4 qui s'étend en longueur depuis une première extrémité 5 jusqu'à une deuxième extrémité 6, en largeur entre un premier bord 7 et un deuxième bord 8, et en hauteur entre une face d'appui 9 et une face d'accueil 10. La face d'appui 9 est prévue pour venir en regard du sol, tandis que la face d'accueil 10 est destinée à recevoir l'élément chaussant 3. 25 Le crampon 2 comprend des pointes 15 en saillie au niveau de la face d'appui 9, comme on peut l'observer aussi sur les figures 2 et 3. A titre d'exemple non limitatif le crampon comprend dix pointes 15, à savoir deux au niveau du premier bord 7 et vers la première extrémité 5, deux au niveau de la première extrémité 5, deux au niveau du deuxième bord 8 et vers la première extrémité 5, deux au niveau du deuxième bord 8 et vers la deuxième 30 extrémité 6, et deux au niveau du premier bord 7 et vers la deuxième extrémité 6. On observe qu'au niveau d'un bord les pointes se succèdent longitudinalement. Cette quantité de pointes 15 et leur répartition ne sont pas limitatives, et tout autre agencement peut être prévu. Le corps 4 comprend une première partie 16, ici partie avant, qui s'étend en longueur depuis la première extrémité 5 jusqu'à une première limite 17, ainsi qu'une deuxième partie 35 18, ici partie arrière, qui s'étend en longueur depuis la deuxième extrémité 6 jusqu'à une deuxième limite 19. La première limite 17 et la deuxième limite 19 sont chacune situées entre la première extrémité 5 et la deuxième extrémité 6 du corps 4. De manière non limitative, selon la première forme de réalisation toujours, la première partie 16 et la deuxième partie 18 sont reliées l'une à l'autre par un pont 20. Celui-ci, comme on le comprend à l'aide des figures 1 à 3, est associé aux parties 16, 18 de façon à pouvoir ajuster la distance qui les sépare. En d'autres termes, comme il est connu de l'homme du métier et non détaillé ici, le pont 20 coopère avec les première 16 et deuxième 18 parties pour régler la pointure du crampon 2. Le crampon 2 comprend encore un système d'attache 21, destiné à retenir l'élément chaussant 3 sur le corps 4. Selon l'invention, le système d'attache 21 comprend une enveloppe 22, ainsi que des moyens de liaison de l'enveloppe au corps 4. La couverture de l'élément chaussant 3 par l'enveloppe 22 est très importante, dans le sens où la surface de contact de l'un avec l'autre est beaucoup plus grande que la surface de contact entre un système d'attache et un élément chaussant selon l'art antérieur. Par sa structure, l'invention permet une bonne transmission des appuis, des impulsions, ou des informations sensorielles. Selon la première forme de réalisation toujours, l'enveloppe 22 s'étend en longueur depuis une extrémité avant ou pointe 25 jusqu'à une extrémité arrière ou talon 26, en largeur entre une partie latérale 27 et une partie médiale 28, et en hauteur entre une base 29 et une 15 extrémité supérieure 30. Telle que représentée, l'enveloppe 22 comprend une première portion ou portion basse 31, prévue pour couvrir le pied par l'intermédiaire de l'élément chaussant 3, ainsi qu'une deuxième portion ou portion haute 32, qui prolonge la portion basse dans un sens d'éloignement de la base 29, la portion haute 32 étant prévue pour couvrir au moins la cheville de l'utilisateur, ou la cheville et une partie du bas de jambe. L'enveloppe 22 présente une 20 structure continue qui lui confère des propriétés telles que l'étanchéité, une bonne isolation thermique, une certaine résistance mécanique, ou autre. En fait, selon la première forme de réalisation de l'invention, l'enveloppe 22 présente une structure continue entre la première extrémité 5 et la deuxième extrémité 6 du corps 4, et l'enveloppe 22 est ouverte du côté du corps 4. Cela permet à l'élément chaussant 3 de prendre 25 appui directement sur le corps 4, sur la face d'accueil 10, en étant couvert par l'enveloppe. La transmission des efforts et des informations sensorielles est optimisée. De manière non limitative, l'élément chaussant 3 est une chaussure souple à tige basse. Cela signifie que la tige de la chaussure 3 comprend une portion basse 33 à l'exclusion de toute portion haute. Il s'ensuit que lorsque le crampon 2 accueille la chaussure 3, la portion 30 basse 31 de l'enveloppe 22 couvre la portion basse 33 de la chaussure, tandis que la portion haute 32 de l'enveloppe couvre directement la cheville et/ou une partie du bas de jambe de l'utilisateur. L'enveloppe 22 remplit donc des fonctions complémentaires à celles de la chaussure. Notamment, l'enveloppe isole et protège la cheville et/ou le bas de jambe. De manière non limitative, l'enveloppe 22 comprend des moyens d'ouverture 34, 35, 36. 35 Ceux-ci comprennent eux-mêmes une fermeture à glissière 34 et des bandes auto-agrippantes 35, 36. Mais toute autre structure peut être envisagée. Dans tous les cas, il s'agit de faciliter l'entrée de la chaussure 3 dans l'enveloppe 22, ou sa sortie. L'enveloppe 22 comprend aussi des moyens de serrage 37. Par exemple, ces moyens comprennent une sangle 37 dont la longueur est réglable, comme il est bien connu de l'homme du métier. Cela permet de serrer l'enveloppe pour un meilleur maintien de la chaussure 3 sur le corps 4. Les moyens de liaison de l'enveloppe 22 au corps 4 comprennent par exemple un moyen de liaison avant 41, un moyen de liaison central 42, et un moyen de liaison arrière 43, comme 5 on va mieux le voir ci-après. De manière non limitative, les moyens de liaison 41, 42, 43 comprennent des liens. Chaque lien peut être amovible ou non, ou encore former avec l'enveloppe une pièce monobloc ou, au contraire, constituer une pièce associée à l'enveloppe. Les liens 41, 42, 43 sont souples, pour une meilleure application de l'enveloppe sur la chaussure. 10 Les moyens de liaison 41, 42, 43 ménagent un écart entre la première partie 16 du corps 4 et l'enveloppe 22. Dans le même esprit, les moyens de liaison 41, 42, 43 ménagent un écart entre la deuxième partie 18 du corps 4 et l'enveloppe 22. En conséquence cette dernière ne couvre que le dessus de la chaussure 3. Il s'agit notamment d'optimiser l'aptitude du crampon 2 à suivre les mouvements de déroulement du pied pendant la marche ou la course. 15 En effet, le pont 20 est flexible, ce qui permet au corps 4 de fléchir et, de ce fait, de suivre les mouvements de déroulement du pied. Le pont 20 comprend par exemple une lame métallique inextensible mais souple et flexible, ou une lame de matière synthétique inextensible mais souple et flexible, ou encore plusieurs lames de ce type. Selon la première forme de réalisation, le pont 20 peut être plié selon une valeur d'angle 20 égale ou supérieure à 20 degrés sans subir de dommage ou de déformation irréversible. Une telle caractéristique rend le crampon particulièrement adapté à la course en montagne. On observe sur la figure 4 que, lorsque les moyens de liaison 41, 42, 43 permettent une séparation relative du corps 4 et de l'enveloppe 22, celle-ci peut être solidarisée seule à la chaussure 3. Il s'agit là de conférer à la chaussure, grâce à l'enveloppe, des propriétés 25 supplémentaires, dans un cas où les pointes 15 ne sont pas nécessaires. Les autres formes de réalisation sont présentées ci-après à l'aide des figures 5 à 8. Pour des raisons de commodité, les éléments communs avec la première forme sont désignés par les mêmes références. Pour la deuxième forme, selon les figures 5 à 7, on retrouve un ensemble 1 avec un 30 crampon 2 et un élément chaussant 3. Ce qui est spécifique à la deuxième forme, c'est que l'enveloppe 52 présente une structure discontinue entre la première extrémité 5 et la deuxième extrémité 6 du corps 4, l'enveloppe 52 comprenant une première partie 53 et une deuxième partie 54. Cela facilite le réglage de la pointure du crampon 2, car il est facile d'ajuster sa longueur. 35 On observe que la deuxième partie 54 comprend des moyens d'ouverture 55, constitués ici par une glissière. Cela facilite le chaussage ou le déchaussage du crampon, c'est-à-dire l'introduction ou l'extraction de la chaussure. Aussi, la deuxième partie 54 comprend des moyens de serrage 56, constitués ici par une sangle de longueur réglable. Il s'agit d'améliorer la tenue du talon du pied sur le corps 4.
A titre d'exemple, les moyens d'ouverture 55 sont disposés ou niveau de l'extrémité arrière 6 du corps 4. Cela préserve ces moyens et l'enveloppe 52 contre l'intrusion éventuelle de corps étrangers. Pour la troisième forme de réalisation, selon la figure 8, les moyens d'ouverture 65 de la deuxième partie 54 sont disposés à l'écart de l'extrémité arrière 6 du corps 4. Cela facilite le chaussage ou le déchaussage du crampon. Dans tous les cas l'invention est réalisée à partir de matériaux et selon des techniques de mise en oeuvre connus de l'homme du métier. Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux formes de réalisation ci-avant décrites, et 10 comprend tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui vont suivre. En particulier, l'enveloppe peut être inextensible ou, au contraire, extensible de manière réversible, en totalité ou pour certaines subdivisions seulement.