L'objet de la présente invention est un dispositif de liaison de boyaux utilisables en charcuterie, permettant la liaison linéaire d'une série de boyaux destinés à la confection de saucisses. Le présent dispositif, au moyen d'un tube spécifique ajouré, également appelé 5 manchon, permet d'accumuler plusieurs portions de boyau cousues l'une à la suite d'une autre au moyen d'une machine à coudre, par exemple pour coudre du cuir, un deuxième tube métallique, qui forme un support, muni d'une paire d'ailettes d'élargissement des bords des extrémités adjacentes des boyaux se chevauchant, permettant de constituer un boyau unique allant jusqu'à trente mètres de long, formé 10 par des portions ou des segments de boyaux, même normalement non utilisables, qui sont destinés à des machines qui produisent des saucisses, extrudant de la viande hachée, de différentes natures, pour la consommation humaine. À l'heure actuelle, il n'existe pas de machines qui permettent la production de boyaux continus assimilables à ceux utilisés par le présent dispositif (en fait, on 15 utilise actuellement des portions uniques de boyaux d'origine animale, qui sont plissés, individuellement, sur un simple tube en matière plastique alimentaire, qui est ensuite placé sur la machine qui broie et extrude la viande de manière à ce que ledit boyau se déploie depuis le tube au fur et à mesure de l'avancement de la viande hachée. 20 Le présent dispositif, toutefois, présente une forme propre, des dimensions et une série de caractéristiques telles qu'il permet de réaliser un boyau continue unique d'une longueur allant jusqu'à trente mètres, capable de recevoir la chair hachée sur toute sa longueur, sans interruption et avec réduction du temps de traitement, améliorant la qualité finale, et permettant également au producteur, la récupération 25 de nombreuses portion de boyaux courtes qui sont, selon la technique actuelle, mises au rebut. Le dispositif principal pour atteindre le résultat ci-dessus, comprend un tube spécifique en matière plastique, long d'environ 35 centimètres sur sa surface extérieure, dans lequel sont aménagées des série de fentes longitudinales, semblables à celles permettant un allègement, dans au moins quatre zones qui ont pour fonction précise de réduire la friction de manière effective entre les boyaux, qui sont placés sur elles et sur la surface extérieure du tube, pour faciliter tant l'insertion des boyaux que le déploiement de ceux-ci lors de l'introduction de la chair par la machine qui extrude cette dernière. Dans le tube mentionné, muni d'une extrémité conique, au cours du traitement, est inséré un tube métallique de plus faible diamètre et plus long que le premier tube, pourvu d'une butée de référence au niveau de la partie conique et équipé également d'une paire d'ailettes mobiles placées à l'extrémité opposée à la zone conique et à l'extérieur du même tube. Ensuite, on insère une première portion de boyau sur le tube métallique en la faisant glisser de manière à l'engager sur le tube en matière plastique, et en laissant seulement la partie d'extrémité sur les ailettes mentionnées ; on commence alors à insérer, consécutivement, un deuxième boyau jusqu'à chevaucher la "queue", ou extrémité de fin, du boyau précédent et donc également la paire d'ailettes mentionnée ci-dessus, réalisant l'ouverture, ou également élargissement, de l'intérieur vers l'extérieur, des deux portions en chevauchement, initiale et terminale, des deux boyaux successifs. Les deux portions en chevauchement sont ensuite insérées dans une machine à coudre, l'une à la suite de l'autre, qui permet d'assembler latéralement par couture des deux boyaux en chevauchement, maintenus tendus par les ailettes, de manière à les rendre solidaires et donc continus. L'ensemble de la deuxième portion est ensuite chargée, en étant plissée, à la suite de la première portion, sur ledit tube en matière plastique allégée, pour faciliter l'avance, et ensuite une troisième portion est ajoutée, qui est également cousue à la deuxième portion, puis une quatrième, et ainsi de suite jusqu'à ce que ledit tube ne soit pas chargé au-delà de la zone conique finale opposée de la zone de chargement du boyau. Enfin, ledit tube, recouvert de plusieurs portions de boyau reliées ensemble, l'une à la suite d'une autre, peut être retiré du tube métallique et le tube qui supporte les portions de boyau peut être placé dans un récipient, dans une solution saline, pour leur conservation avant l'utilisation finale. Au moment où les boyaux doivent être utilisés pour la production de saucisses, ledit tube est placé, et verrouillé au moyen de ladite partie conique, sur la 5 machine qui extrude la chair, à travers un conduit cylindrique, lequel est inséré dans le tube lui-même. Par conséquent, étant donné que la machine éjecte la chair, qui tire et déploie le boyau depuis le tube, et étant donné que le boyau est en grande longueur, fait de portions cousues l'une après l'autre, il n'est pas besoin d'arrêter la poussée de chair 10 après chaque portion de boyau comme dans les productions actuelles, mais seulement après un nombre quelconque de portions de boyaux et après des longueurs de vingt et même de trente mètres. Les différentes références numériques et lettrales des différents composants mentionnés dans les planches de dessin jointes se voient attribuer les significations 15 indiquées ci-dessous. 100 Tube ou manchon ou canule, avec une extrémité conique et une série de fentes parallèles à l'axe dudit tube, ces fentes étant prévues dans le seul but de réduire le frottement de glissement entre la surface extérieure du tube et l'intérieur des boyaux qui vont être enfilés sur lui ; le tube est de préférence réalisé en une 20 matière plastique alimentaire, d'une longueur, à titre indicatif, de trente à quarante centimètres, pour un diamètre extérieur d'environ 25 millimètres, ou d'un pouce, et est l'élément-clé de la présente invention ; en pratique, sur lui seront engagées avec plissage ou froncement des portions de boyau assemblées les unes aux autres de manière continue, entre l'extrémité de début et l'extrémité de fin de ces portions, de 25 façon à obtenir, lorsqu'elles sont insérées sur lui, un boyau continu d'une longueur totale allant jusqu'à trente mètres. 101 Partie conique située sur l'extrémité opposée à celle de chargement du boyau, ou partie d'insertion des différentes portions de boyau et portions cousues, la fonction de cette extrémités étant de compenser les longueurs différentes des portions cousues, qui seront toujours différentes de l'une à l'autre, sans aucune règle fixe étant donné qu'il s'agit d'un produit naturel. 102 Fentes permettant de réduire la surface de frottement entre le tube 100 et les différentes portions de boyau 120. 103 Extrémité formant embouchure initiale, pour l'insertion des boyaux 120 sur le tube 100, dont le bord comprend un léger chanfrein conique. 120 Portions de boyau de porcs, de moutons, de chèvres et de bovins, traitées et nettoyées, pour la production de nombreux types de produits, tels que des saucisses ou similaires. 120-E Extrémité de début d'un boyau 120, élargie de manière à pouvoir chevaucher l'extrémité de fin du boyau 120 qui la précède. 120-I Extrémité de fin d'une portion quelconque de boyau 120, qui est insérée à l'intérieur de l'extrémité 120-E et est cousue à celle-ci afin d'obtenir la continuité souhaitées des portions de boyau. 122 Indique une portion de boyau 120 déjà insérée sur le tube 100 ou 208 et qui est froncée ou plissée. 125 Machine à pousser de type connu, pour la préparation-extrusion de la chair pour les saucisses, représentée ici schématiquement. 130 Saucisses, ou autres produits similaires, produites en continu avec des boyaux 120 cousus les uns à la suite des autres. 131 Chair à saucisses de type connu, extrudée par la machine 125 et envoyée par celle-ci en continu vers le boyau cousu. 200 Support de type mécanique, reposant sur une embase 201, de manière à permettre au moins trois degrés de liberté suivant les axes 202, 203 et 204. 201 Embase de soutien de l'ensemble du système pendant le travail. 202 Axe horizontal de pivotement vertical du tube 208 avec l'actionneur 206. 203 Axe de rotation longitudinal du tube 208 solidaire des ailettes 216. 204 Axe vertical de pivotement horizontal en complément des axes 202 et 203. 206 Actionneur pneumatique de type connu ou autre similaire. 208 Tube en acier inoxydable qui sert de support cylindrique, coaxial et horizontal, pour le tube 100, qui comporte à une extrémité l'actionneur 206 et à l'autre extrémité une paire d'ailettes mobiles 216 articulées à la manière de ciseaux en étant actionnée par ledit actionneur 206. 210 Anneau de butée, d'arrêt du tube 100 lors de son insertion sur le tube 208. 212 Leviers de commande de l'ouverture-fermeture reliés à l'actionneur 206. 214 Biellettes solidaires des ailettes 216, provoquant le mouvement d'écartement transmis par l'actionneur 206 et les leviers 212. 216 Ailettes de positionnement pour la couture sur le tube 208 des extrémités superposées des deux boyaux 120, une extrémité avant, l'autre arrière. 216-A Direction de l'écartement des ailettes 216. 218 Portion terminale du tube 208, légèrement conique ou sinon seulement évasée pour faciliter l'insertion à l'intérieur du boyau. 300 Machine à coudre de type connu, pour coudre du cuir ou du similicuir ou autre, à aiguille horizontale comme dans le présent exemple, mais pouvant aussi être 20 à aiguille verticale, utilisant du fil de coton ou du même genre, pour coudre les boyaux. 302 Fils à coudre les deux boyaux en chevauchement, en coton ou en fils provenant de boyaux eux-mêmes. 304 Roues de déplacement et de couplage des portions de boyau à coudre. 306 Aiguille, horizontale dans la présente représentation de cette couture, la machine utilisée ici étant de préférence une machine à coudre du cuir ou des matériaux similaires. 310 Indique la zone de couture des deux parties d'extrémité des deux boyaux superposés, extrémité de début du deuxième boyau et extrémité de fin du premier boyau, ces extrémités étant considérées par rapport aux insertions respectives sur les tubes 208 et 100. Bl, B2, Bn-1, Bn indique les différentes portions de boyaux contigües, en un nombre quelconque, cousues les unes aux autres à leurs extrémités, qui vont former 10 un tube continu pour recevoir la chair à pousser sur 20 à 30 mètres de long, formé par des portions de n'importe quelle longueur. Les planches de dessin montrent les parties qui composent le dispositif et l'équipement nécessaire pour les utiliser et donnent une indication de l'ordre des opérations de fonctionnement, ou une séquence des opérations manuelles à exécuter 15 pour obtenir les résultats souhaités avec ce dispositif La figure 1 donne une vue d'ensemble de ce dispositif, constitué essentiellement du tube 100, dans lequel est inséré un tube 208 en métal, servant de support longitudinal au tube 100 lui-même, et ayant trois degrés de liberté, selon l'axe vertical (articulation) 204, les axes horizontaux 202 et 203, pour donner au 20 tube 208, avec le tube 100, et aux ailettes 216 toute possibilité de rotation ou de pivotement quelconque et de maniabilité par l'opérateur lors de l'insertion des boyaux sur le tube 100, élément déterminant de la présente invention. Les ailettes 216 sont écartées, au moment opportun, par l'intermédiaire de l'actionneur pneumatique 206 et au moyen des leviers 212 et des biellettes 214, afin de permettre 25 la couture de deux boyaux 310 l'un à la suite de l'autre, comme cela sera décrit plus en détail plus loin. La figure 2 et la figure 3 suivante montrent le tube 100 en vue extérieure et en coupe, ce tube ayant une longueur variant entre 30 et 40 cm, un diamètre de l'ordre de 25 millimètres ou d'un pouce, et sur la surface extérieure duquel sont aménagées une série de fentes 120, ici quatre séries de fentes parallèles, solution préférée, qui remplissent une fonction importante de réduction de plus de cinquante pour cent du frottement entre les boyaux qui le chevauchent et ladite surface externe ; la zone conique 101 remplit à la fois la fonction de butée de référence fixe sur l'anneau de butée 210 et la fonction de compensation finale des boyaux insérés l'un après l'autre et qui ne peuvent en aucun cas avoir une longueur totale égale l'un à l'autre ni au moins constante. La figure 4 complète la vue du tube 100, montrant une coupe longitudinale sur laquelle est une fois de plus visible la série de fentes 102 et la forme spécifique de celles-ci, ainsi que de l'intérieur du tube. La figure 5, au contraire, montre un autre équipement nécessaire à la réalisation du produit final, bien que la présente machine 300 représentée ici à titre d'exemple, puisse être remplacée par d'autres types de machines disponibles sur le marché, de type verticale plutôt que horizontale comme celle représentée ici, pour des cuirs naturels ou synthétiques ; en effet, elle doit comprendre des roues de pressage et de tirage 304, pour les extrémités à coudre, ouvertes pour l'introduction des boyaux 120 en chevauchement comme dans le cas représenté. Sur la figure 6 suivante est mis en évidence l'extrémité gauche 218 du tube 208, sur laquelle sont insérés les boyaux 120, qui sont ensuite poussés en dehors du tube 208 jusqu'à atteindre le tube 100 en étant froncés comme indiqué par la référence 122 ; ceci permet de faire défiler toute la longueur du premier boyau 120 jusqu'à ce que son extrémité de fin 120-I, ou de queue, se trouve dans la position de recouvrement de la paire d'ailettes, voir figure 7.
Une fois l'insertion de la première portion de boyau 120 sur les tubes 100 et 208 complètement réalisée, un deuxième segment, ou portion de boyau 120, est insérée à la suite du premier, jusqu'à ce qu'il chevauche la portion 120-I, comme montré l'agissant de la portion 120-E sur la figure 7, en correspondance des ailettes 216, qui, à ce moment, sont dans un état de fermeture vers l'axe du tube 208 et à l'intérieur de la circonférence de ce tube 208. Il convient de préciser que ces opérations d'insertion des boyaux 120, puis 122, sur les tubes 208 et 100 sont effectuées manuellement par un opérateur.
Sur les figures 8 et 9, à considérer l'une après l'autre, il est montré la préparation des deux extrémités qui se chevauchent, celle de début et celle de fin, pour la couture ou la jonction des deux portions de boyau 120, l'une à la suite de l'autre. La figure 8 reprend la précédente en montrant le mécanisme déplacé au moyen de l'actionneur 206, mais toujours dans la position fermée ou d'attente, tandis que la figure 9 suivante montre le mouvement des ailettes 216 vers l'extérieur opéré par l'actionneur 206 et les biellettes 214 entraînées par ce même actionneur 206. L'écartement des ailettes 216, figures 9, étire vers l'extérieur les deux extrémités extensibles de début 120-E et de fin 120-I de la portion précédente, afin de préparer un espace approprié pour une couture à la machine, indiqué par les deux lignes pointillées 310, espace dans lequel la machine à coudre exécute une couture de quelques centimètres, des deux côtés. En effet, la figure 10 montre cette opération effectuée en deux étapes successives en faisant tourner les deux boyaux 120 au moyen du tube 208 sur 180° après la première couture. Après cette opération, deux premières portions reliées à leurs extrémités vont s'accumuler sur le tube 100 en étant plissées, celles-ci formant un seul boyau, puis en continuant de la même manière que décrite pour les deux premières portions, il sera possible d'ajouter autant de portions 120, plus ou moins longues, jusqu'à ce que le tube 100 ne puisse plus en contenir de plissées telles que désignées par la référence 122. Ceci est également représenté sur la figure 11, sur laquelle, de B1 à Bn, est indiqué un nombre quelconque de portions de boyaux assemblées, les unes à la suite des autres, jusqu'à saturation complète du tube 100 jusqu'à la portion conique 101, qui permet un dernier ajustement, compensant les différentes évidentes des différentes portions 120 en longueur et en particulier de la dernière portion.
La figure 12 montre le produit fini obtenu par ce processus, à savoir le tube 100, qui contient un certain nombre n de portions de boyau 122 plissées, réunies pour créer un boyau unique, de longueur indéfinie mais toujours de l'ordre de 20 à 30 mètres, sur un tube d'environ 35 cm, prêt à être utilisé sur une machine à 5 pousser pour produire des saucisses ou des saucissons de types différents. À ce sujet, la figure 13 montre une machine 125 de type connu qui contient la chair 131 et qui l'extrude à partir d'un conduit sur lequel est appliqué le tube 100 avec le boyau composé de Bn portions 120 assemblées et plissées. En fermant l'extrémité de début dudit boyau continu, on obtient que la chair remplisse ce boyau 120, 122 10 pendant l'extrusion et l'entraîne de manière continue à se déplisser, jusqu'à l'extrémité des Bn boyaux cousus les uns aux autres, à savoir sur 20 à 30 mètres de saucisse ou autres, sans substitution après chaque boyau Bl, B2 et ainsi de suite, comme cela est le cas à l'heure actuelle. L'avantage apporté par ce tube 100 est évident : il permet d'abord de mettre 15 sur un seul tube un grand nombre de portions 120 cousues ensemble, au lieu de les disposer sur un morceau de tuyau non réutilisable, une par une avec un grand gaspillage de temps et de matériau. En outre, le présent dispositif 100 accélère les temps de production, n'impliquant pas d'arrêter la machine 125 après chaque poussée et de remplacer le tube portant ledit boyau 120, mais seulement une fois 20 après le remplissage de Bn boyaux 120 plissés comme désigné par la référence 122. Il est à noter à ce stade que de simples changements d'ordre géométrique des éléments 100, 216 et 208, ou de la méthode de production, ou également de la technologie, ne modifient pas l'essence de l'objet de l'invention. Cette dernière fournit un dispositif unique apte à contenir un nombre quelconque de Bn portions de 25 boyaux reliés de l'extrémité de début à l'extrémité de fin au moyen de coutures.