DESCRIPTION
L'invention concerne un élément de revêtement de sol pour des zones de circulation, qui est typiquement constitué d'un matériau du genre caoutchouc comme par exemple du caoutchouc recyclé. L'invention concerne en outre un élément porteur pour un tel élément de revêtement de sol. Des éléments de revêtement de sol du type mentionné en introduction sont par exemple connus par le document DE 20 2010 000 190 U1. Ils peuvent être utilisés entre autres pour ralentir la circulation, pour guider la circulation, pour délimiter les bords de zones de circulation et analogues. Un problème des éléments de revêtement de sol connus est que, en raison de la densité relativement élevée du matériau caoutchouteux utilisé, ils possèdent souvent un poids total qui les rend difficile à manipuler par une personne seule. C'est pourquoi le document DE 20 2010 000 190 U1 propose par exemple de doter le dessous d'un élément de revêtement de sol d'évidements permettant une économie de matériau. Dans ce contexte, la présente invention a pour but de fournir des moyens pour améliorer la maniabilité d'éléments de revêtement de sol. L'élément de revêtement de sol selon l'invention sert à former des zones de circulation, c'est-à-dire des surfaces sur lesquelles se déplacent ou séjournent des personnes (piétons), des véhicules et/ou des animaux. Des exemples en sont des revêtements (éléments de pavage, carrelages, etc.) pour des routes, des parkings, des trottoirs, des espaces de détente, des aires de sport, des aires de jeux pour enfants, des piscines, des boxes pour animaux, des écuries et analogues. L'élément de revêtement de sol peut en outre être utilisé par exemple comme délimitation de place de parking, comme pierre de bordure, comme ralentisseur, comme élément de construction pour des carrefours giratoires ou analogues. Concernant l'élément de revêtement de sol, le but fixé à l'invention est atteint par le fait que l'élément de revêtement de sol comprend (au moins) une partie supérieure et (au moins) un élément porteur accouplé ou pouvant être accouplé à la partie supérieure, sachant qu'une ou plusieurs cavités sont présentes entre le dessus de la partie supérieure et le dessous de l'élément porteur (dans l'état accouplé). -2- En particulier, des cavités peuvent être ménagées ou formées entre le dessous ou face inférieure de la partie supérieure et le dessus ou face supérieure de la partie inférieure. Les notions de « haut » et de « bas », et les termes formés à partir d'elles (« partie supérieure », « partie inférieure », « dessus », « dessous », etc.) se réfèrent ici et dans la suite à l'utilisation prévue de l'élément de revêtement de sol sur une zone de circulation (horizontale). La partie supérieure est donc la partie qui reste visible, tandis que l'élément porteur vient se placer directement sur le sol et est recouvert par la partie supérieure. Comme on l'a mentionné en introduction, l'invention concerne en outre séparément un élément porteur pour l'élément de revêtement de sol décrit, étant donné qu'un tel élément porteur peut être fabriqué, utilisé et commercialisé indépendamment de la partie supérieure. Concernant l'élément porteur, le but fixé à l'invention est atteint par le fait que l'élément porteur peut être accouplé à une partie supérieure de telle sorte qu'une ou plusieurs cavités sont présentes entre le dessus de la partie supérieure et le dessous de l'élément porteur dans l'état accouplé. L'élément de revêtement de sol peut comprendre plusieurs parties supérieures et/ou plusieurs éléments porteurs. Un (grand) élément porteur peut être par exemple recouvert par plusieurs (petites) parties supérieures accouplées à cet élément. Il est également possible que plusieurs éléments porteurs soient assemblés à plusieurs parties supérieures en une trame décalée, ce qui veut dire que deux éléments porteurs voisins sont assemblés par au moins une partie supérieure commune, ou vice versa. L'élément de revêtement de sol selon l'invention présente l'avantage d'obtenir un gain de poids important grâce à la combinaison d'une partie supérieure avec un élément porteur et aux cavités prévues. La face supérieure utile de l'élément de revêtement de sol peut être ici, comme pour les éléments de revêtement de sol connus, définie quant à ses qualités importantes pour l'utilisation par un matériau du genre caoutchouc par exemple. Par contre, l'élément porteur, qui se trouve caché dans le sol, peut être optionnellement constitué d'un autre matériau, qui peut être avantageusement choisi pour ses propriétés pertinentes (densité, stabilité, etc.). De plus, la division de l'élément de revêtement de sol en une/des parties supérieures et un/des éléments porteurs peut également être utilisée -3- pour améliorer la mise en oeuvre, par le fait que les éléments porteurs sont transportés et mis en oeuvre/installés séparément des parties supérieures. Il entre fondamentalement dans le cadre de l'invention qu'une seule cavité soit formée entre le dessus de la partie supérieure et le dessous de l'élément porteur, en particulier une cavité cohérente s'étendant surfaciquement. Pour simplifier, on se réfèrera dans la suite à une pluralité de cavités, sachant toutefois que le cas d'une unique cavité est toujours considéré comme étant également inclus. Les cavités de l'élément de revêtement de sol remplissent de préférence entre environ 10 % et environ 80 % du volume qui est inclus entre le dessus de la partie supérieure et le dessous de l'élément porteur. Le gain de poids obtenu par rapport à un matériau plein est sensiblement proportionnel à la taille précitée de l'espace creux. Relativement au seul élément porteur, les cavités peuvent 15 remplir de préférence entre 20% et environ 95% du volume entre le dessus et le dessous de l'élément porteur. La partie supérieure est constituée de préférence en totalité ou en partie d'un matériau du genre caoutchouc, en particulier de caoutchouc, d'une manière particulièrement préférée sous la forme de caoutchouc 20 recyclé. Le matériau dont est constitué l'élément porteur doit être choisi en fonction des exigences de l'application respective et devrait présenter une stabilité suffisante vis-à-vis des forces qui sollicitent l'élément ainsi que vis-à-vis des intempéries. Des matériaux préférés comprennent entre 25 autres une matière plastique, du matériau de recyclage de matière plastique, en particulier du matériau de recyclage de matière plastique à partir de déchets de câbles usagés, une matière plastique extrudée, du polychlorure de vinyle (PVC), du polyéthylène, du bois densifié ou une matière minérale. Il existe de nombreuses possibilités différentes d'obtention de 30 l'accouplement (réversible ou irréversible) entre l'élément porteur et la partie supérieure. Selon une forme préférée de réalisation, la partie supérieure peut présenter sur le dessous des bossages qui peuvent être par exemple cylindriques, coniques ou tronconiques (chaque fois avec une forme de section quelconque, par exemple circulaire ou polygonale). 35 Selon une configuration supplémentaire de la forme de réalisation décrite ci-dessus, l'élément porteur est ou peut être assemblé à force et/ou en engagement positif aux bossages précités. L'élément porteur -4- peut par exemple présenter des logements pour enserrer les bossages. Les bossages placés dans les logements sont alors accouplés aux logements en engagement positif relativement aux forces ou mouvements latéraux, et à force relativement aux forces ou mouvements axiaux. Avec des bossages coniques (et éventuellement des logements de forme complémentaire), on obtient avantageusement d'une part un auto-centrage et d'autre part un assemblage qui devient encore plus solide sous l'effet de la sollicitation. Bien évidement, la disposition décrite des bossages et des logements peut aussi s'effectuer de manière (partiellement ou totalement) inversement symétrique, c'est-à-dire avec des bossages sur l'élément porteur et des logements sur la partie supérieure. En complément ou en remplacement, l'élément porteur et la partie supérieure peuvent aussi être accouplés entre eux par un assemblage vissé. De plus, l'élément porteur et/ou la partie supérieure peuvent être optionnellement vissés à bloc sur le sol. D'une manière particulièrement préférée, la partie supérieure est vissée à bloc sur le sol de telle sorte qu'elle immobilise en même temps l'élément porteur. Selon une autre configuration supplémentaire de l'invention, l'élément porteur présente sur le dessous des saillies pour l'ancrage dans un sol. Les saillies peuvent être par exemple réalisées sous la forme de pointes qui assurent une pose sans glissement sur une surface en asphalte. De plus, l'élément porteur peut présenter des saillies sur le dessus. Ces saillies peuvent être par exemple réalisées sous la forme de pointes qui assurent une pose sans glissement de la partie supérieure reposant sur elles. L'élément porteur peut être réalisé en principe sous la forme d'une surface fermée (avec éventuellement des formes dépassant vers le haut et/ou vers le bas). Selon une forme préférée de réalisation, l'élément porteur comprend un plan porteur en forme de grille. Une telle structure de grille permet d'obtenir une résistance élevée avec un poids réduit. Cette perméabilité peut être en ouvre avantageuse relativement au comportement vis-à-vis de l'humidité et des saletés. Les ouvertures de grille du plan porteur sont de préférence circulaires ou polygonales. On préfère particulièrement des ouvertures rectangulaires ou hexagonales, car elles permettent de former une grille couvrant la totalité de la surface. -5- Le dessus de la partie supérieure est de préférence structuré, par exemple avec une structure de surface selon le document DE 20 2010 000 190 U1, afin de fournir les propriétés de contact souhaitées pour une zone de circulation. En particulier, la partie supérieure peut ainsi contenir : - un dessus en un matériau élastique ayant une structure qui présente une adhérence supérieure à 40 points selon le test de résistance au glissement (test SRT) ; - un dessus en un matériau élastique ayant une structure présentant une pluralité de bossages convexes ; - et/ou un dessus en un matériau élastique ayant une structure telle qu'obtenue par reproduction d'une surface de moquette. Selon une autre configuration supplémentaire de l'invention, l'élément porteur présente des moyens pour l'assemblage à des éléments porteurs voisins. Ces moyens peuvent comprendre par exemple des saillies en forme de champignons, qui peuvent s'engager dans des évidements complémentaires d'un élément porteur voisin. On peut de la sorte assembler entre eux plusieurs éléments porteurs à la manière d'un puzzle. D'autres possibilités d'assemblage sont par exemple décrites dans le document DE 20 2010 000 190 U l.
L'invention va être maintenant décrite à titre d'exemples de réalisation non limitatifs, à l'aide des figures annexées, parmi lesquelles : la figure 1 est une vue en coupe transversale schématique d'un premier élément de revêtement de sol selon l'invention ; la figure 2 est une vue en perspective sur le dessous d'une deuxième forme de réalisation d'un élément de revêtement de sol ; la figure 3 présente une vue de dessus (en haut), une vue de côté (au milieu) et une vue de dessous (en bas) d'une troisième forme de réalisation d'un élément porteur ; la figure 4 présente une vue en perspective de dessus (à gauche) et de dessous (à droite) de l'élément porteur de la figure 3. La figure 1 ne représente qu'une petite partie de l'élément de pavage ou élément 100 de revêtement de sol, ce qui veut dire qu'il faut se représenter l'élément prolongé vers la droite et vers la gauche. L'épaisseur de l'élément de revêtement de sol est typiquement comprise entre deux et dix centimètres, sachant que les proportions ne sont pas reproduites à l'échelle sur la figure 1. -6- L'élément 100 de revêtement de sol est constitué pour l'essentiel de deux parties, à savoir : - une partie supérieure 110 en un matériau du genre caoutchouc, par exemple en caoutchouc recyclé ; - un élément porteur 120, qui peut être par exemple constitué de polyéthylène. La partie supérieure 110 est réalisée essentiellement plane avec un corps central 111 fermé sur toute la surface, sachant qu'une structure de surface est formée sur le dessus de ce corps central 111. Cette structure peut comprendre par exemple des nopes 113 dépassant vers le haut, qui permettent d'obtenir la résistance au glissement souhaitée. D'autres structures de surface sont par exemple décrites dans le document DE 20 2010 000 190 U l. Sur le dessous, la partie supérieure 110 présente des bossages 112 dirigés vers le bas, ici tronconiques. Ces bossages sont par exemple disposés selon une trame fixe, sachant qu'il est typiquement prévu entre 5 et 100 bossages par mètre carré. L'élément porteur 120 est formé en premier lieu par un plan porteur 121 qui est de préférence en forme de grille (non visible sur la vue de côté de la figure 1). Des logements 122 en forme de pots dépassent du plan porteur 121 vers le haut, logements qui sont prévus suivant la même trame que les bossages 112 de la partie supérieure. Un bossage 112 peut donc venir se placer dans chaque logement 122, sachant qu'on obtient en raison de la structure conique un assemblage à force et par engagement positif. La figure 1 représente à cet égard la partie supérieure 110 et l'élément porteur 120 peu avant l'atteinte de l'état assemblé. Optionnellement, on peut en outre réaliser un assemblage vissé ou collé entre la partie supérieure et l'élément porteur. Toutefois, cela n'est généralement pas nécessaire, étant donné que la partie supérieure 110 reste déjà en raison de son propre poids solidement et fixement assemblée à l'élément porteur 120. De plus, la partie supérieure est généralement vissée sur le sol, de sorte qu'on obtient en même temps un assemblage avec l'élément porteur 120. Les bossages 112 assurent une distance entre le corps central 111 de la partie supérieure 110 et le plan porteur 121 de l'élément porteur 120, de sorte que des cavités H sont créées entre le dessus de la partie -7- supérieure et le dessous de l'élément porteur. Ces cavités H apportent un gain de poids d'une importance correspondante. L'élément porteur 120 peut en outre présenter sur le dessous des saillies 123, comme par exemple des pointes 123, par lesquelles il peut être posé de manière antidérapante sur le sol. De plus, l'élément porteur 120 peut optionnellement être également assemblé au sol par d'autres mesures, par exemple par des vis (non représentées). Typiquement, les tailles de la partie supérieure 110 et de l'élément porteur 120 sont identiques, de sorte qu'on peut les assembler entre eux de façon coïncidente. Optionnellement, on peut toutefois également assembler un élément porteur à plusieurs parties supérieures, et vice versa. En particulier, une disposition décalée peut être réalisée de telle sorte qu'une partie supérieure s'étend au-delà de la limite entre deux éléments porteurs voisins et assemble donc ces éléments porteurs entre eux, et vice versa (non représenté). La figure 2 représente une vue en perspective d'une deuxième forme de réalisation d'un élément 200 de revêtement de sol. Ce dernier est constitué d'une partie supérieure 210 en caoutchouc qui, sur le dessous, est réalisée renfoncée dans sa région intérieure. Un élément porteur 220 en matière plastique est reçu dans ce renfoncement. L'élément porteur 220 possède un plan porteur 221 en forme de grille avec des ouvertures 224 rectangulaires (alternativement : hexagonales, etc.). De plus, des bossages cylindriques circulaires 212 sont prévus sur le dessous de la partie supérieure 210, bossages qui peuvent s'engager dans des ouvertures 224 de l'élément porteur 220. Une vis (non représentée) peut être dirigée par le haut à travers ces bossages 212, afin d'ancrer la partie supérieure 210 au sol de la route tout en l'assemblant à l'élément porteur 220. Dans la région des vis, la partie supérieure 210 présente typiquement des renforcements en métal (non représentés). Les ouvertures 224 qui ne sont pas remplies par des bossages 212 forment, dans l'état assemblé de l'élément 200 de revêtement de sol, les cavités souhaitées selon l'invention. Les figures 3 et 4 représentent sous différentes vues une troisième forme de réalisation d'un élément porteur 320. Ce dernier présente un plan porteur 321 en forme de grille avec une trame régulière d'ouvertures carrées 324. Chaque deuxième ou quatrième barreau de grille -8- est réalisé prolongé vers le dessous, de sorte qu'on obtient également sur le dessous une structure de grille avec des alvéoles rectangulaires. Les éléments porteurs peuvent optionnellement présenter sur les côtés des prolongements en forme de champignons (non représentés), par lesquels des éléments porteurs voisins peuvent être assemblés entre eux à la manière d'un puzzle. Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés aux dessins annexés. Des modifications restent possibles, notamment du point de vue de la constitution des divers éléments ou par substitution d'équivalents techniques, sans sortir pour autant du domaine de protection de l'invention.