FR2970269A1 - Installation de trappe au sol coupe feu - Google Patents

Abstract

L'installation de trappe au sol coupe-feu du type comprenant une trappe disposée dans un soubassement formé au sol et articulé en position relevage/abaissement par un vérin, se caractérise en ce que l'installation comprend un châssis (1) de grande dimension profilé pour venir s'encastrer et se loger dans un espace (3) ou soubassement formé dans le sol, le dit soubassement présentant des niveaux étagés différents successifs (3.1) (3.2) , et en ce que le dit châssis (1) autorise la réception d'une trappe (2) articulée susceptible de recevoir sur sa face interne un premier panneau coupe-feu (4), et en ce que la dite trappe (2) est montée articulée pivotante par rapport au châssis à l'aide de vérins (8) disposés à partir du dit soubassement, et en ce que le dit châssis autorise la réception d'un second panneau coupe-feu (12) disposé sous-jacent et parallèle au premier panneau coupe-feu (4) en définissant entre eux un espace thermique ET, et en ce que le dit second panneau (12) est agencé sur sa face apparent interne avec un profilé (15) coopérant avec un bras de liaison et de manipulation (16) lui-même accouplé à la paroi interne de la trappe (1) et du premier panneau (4), et en ce que l'actionnement des vérins (8) provoque le relevage ou l'abaissement simultané des deux panneaux coupe-feu (4)(12) en constituant une double-barrière coupe-feu.

Description

INSTALLATION DE TRAPPE AU SOL COUPE-FEU

L'invention se rattache au secteur technique des trappes au sol de sécurité ayant une fonction coupe-feu.

Les trappes sont réalisées en tôle d'acier en intégrant une âme isolante. Ces trappes d'une relative épaisseur de plusieurs centimètres sont lourdes à manipuler et sont souvent agencées avec des parties en saillies formant crochets pour pouvoir être relevées ou basculées permettant l'accès ensuite aux conduits et cheminées conduisant à un lieu technique spécifique. Ces trappes constituées d'un ou deux vantaux peuvent aussi être montées sur une articulation à partir d'un côté de la trappe si celle-ci est de configuration carrée ou rectangulaire. On connaît aussi des trappes de visite coupe-feu de petites dimensions qui n'acceptent aucune circulation sur leur dessus (piétonnières ou routières) pouvant être relevées par un vérin disposé dans le soubassement sous-jacent à la trappe. Les trappes sont ainsi conçues pour avoir un effet coupe-feu ou retardement permettant dans une durée déterminée de 30 minutes à 2 heures 20 de pouvoir s'échapper du lieu considéré en flamme.

La problématique résultant de ce type de trappes en grande dimension réside dans leurs difficultés de manipulations de par leurs poids qui peuvent aller de deux à trois tonnes. 25 Un problème essentiel réside dans le fait que leur temps de retardement à la pénétration du feu reste encore limité dans le temps, même si les constructeurs actuels de ces types de trappes coupe-feu considèrent que la période de retardement actuellement obtenue est déjà conséquente.

Un autre problème réside dans le fait que l'enlèvement de la trappe coupe-feu ou son ouverture laisse un libre accès à la cheminée ou conduit, donnant l'accès à un espace technique pouvant être très divers. Ce peut être un simple regard pour des raccordements de canalisations, d'accès à des compteurs, et plus spécifiquement et de préférence à un local technique ou à des conduits de circulation.

La démarche du Demandeur a donc été de réfléchir à ce type d'installation et d'en améliorer les performances de retardement au feu, d'améliorer leur manipulation et aussi leur sécurité.

Selon une première caractéristique, l'installation de trappe au sol coupe-feu du type comprenant une trappe disposée dans un soubassement formé au sol et articulé en position relevage/abaissement par un vérin, est remarquable en ce que l'installation comprend un châssis de grande dimension profilé pour venir s'encastrer et se loger dans un espace ou soubassement formé dans le sol, le dit soubassement présentant des niveaux étagés différents successifs, et en ce que le dit châssis autorise la réception d'une trappe articulée susceptible de recevoir sur sa face interne un premier panneau coupe-feu, et en ce que la dite trappe est montée articulée pivotante par rapport au châssis à l'aide de vérins disposés à partir du dit soubassement, et en ce que le dit châssis autorise la réception d'un second panneau coupe-feu disposé sous-jacent et parallèle au premier panneau coupe-feu en définissant entre eux un espace thermique, et en ce que le dit second panneau est agencé sur sa face apparent interne avec un profilé coopérant avec un bras de liaison et de manipulation lui-même accouplé à la paroi interne de la trappe et du premier panneau, et en ce que l'actionnement des vérins provoque le relevage ou l'abaissement simultané des deux panneaux coupe-feu en constituant une double-barrière coupe-feu.

Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.

Pour fixer l'objet de l'invention illustré de manière non limitative aux figures des dessins où :

La figure 1 est une vue en coupe longitudinale d'une installation selon l'invention incorporant une trappe coupe-feu, en position fermée avec la représentation d'un opérateur,

La figure 2 est une vue extérieure de dessus de la trappe précitée en position fermée, La figure 3 est une vue en coupe transversale illustrant l'installation avec la trappe en position fermée,

La figure 4 est une vue de côté illustrant le relevage de la trappe et de l'installation dans son ensemble. La figure 5 est une vue de face représentant la trappe ouverte avec le déploiement de la barrière garde-corps,

La figure 6 est une vue de dessus, la trappe étant ouverte et 25 représentant le positionnement de panneaux constitutifs de la barrière garde-corps à l'horizontale.

Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront bien de la suite de la description.20 L'installation est représentée dans son ensemble par (I) et comprend un châssis (1) de grandes dimensions, de configuration rectangulaire par exemple qui est agencé profilé pour venir s'encastrer et se loger dans un espace formant un soubassement (3) dans le sol à l'endroit où doit être positionné la trappe (2) coupe-feu. Le sol est ainsi aménagé avec un soubassement (3) présentant une partie supérieure horizontale (3.1) constituant l'appui et la fixation du châssis (1) à l'aide de tirants (20) régulièrement disposés sur une collerette (1.1) débordante formée sur le pourtour extérieur du châssis. Le châssis est par ailleurs en forme de caisse d'une certaine profondeur et présentant en partie basse un plan d'appui (1.2) horizontal périphérique avec sur un côté un plan de relative grande dimension côté articulation de la trappe en elle-même. Le châssis ainsi constitué permet la réception de la trappe (2) en tant que telle réalisée en un matériau métallique et recevant un panneau (4) coupe-feu fixé de toute manière approprié et de manière connue. La trappe est articulée par un de ses côtés selon un axe (5) établi en bordure longitudinale et le long de l'un de ses côtés longitudinaux. A cet effet, le châssis (1) comprend des moyens en forme de chapes (6) permettant la rotation de l'axe d'articulation (5) et le relevage ou abaissement de la trappe. La trappe est conçue selon une ossature métallique côté face intérieure un panneau constitué d'un matériau coupe-feu en toutes matières connues pour ce type d'application. La trappe (1) présente une plaque métallique (1.3) de protection avec sur le pourtour de jonction, un joint expansible (7) se dilatant pour assurer un effet d'étanchéité sur le cadre du châssis. L'articulation et le relevage ou abaissement de la trappe par rapport au châssis s'effectue à l'aide de un ou plusieurs vérins (8) expansibles dont le fut (8.1) est fixé à l'intérieur du dit cadre du châssis en des endroits près des parties d'angle par le biais de configurations en chapes (9) avec un axe de liaison (10) et de pivotement et dont la tige (8.2) est fixée sur des pièces de fixation (17) disposées sur la trappe et plus particulièrement sur la plaque (1.3) de protection interne. De manière équivalente, les vérins peuvent être remplacés par des ressorts de torsion. La partie de fond horizontale (1.4) du châssis est susceptible de recevoir un mortier (11) de protection incendie. L'articulation des vérins (8) s'effectue à l'aide de toute commande appropriée par le biais par exemple d'une télécommande connectée à un boîtier récepteur connecté avec les dits vérins. Le relevage à la verticale de la trappe s'effectue avec le développement maximum des vérins. La tenue à la verticale de la trappe est liée à la position des vérins. Selon une autre disposition importante de l'invention, le châssis est aménagé par la réception d'un second panneau (12) coupe-feu disposé sous-jacent au précédent et définissant entre eux, en situation, lorsque la trappe est fermée, un espace thermique (ET) et de plusieurs centimètres d'épaisseur en créant ainsi une sécurité supplémentaire à la trappe. Selon l'invention et comme représenté aux dessins, le second panneau (12) coupe-feu est positionné en situation de fermeture de la trappe en appui sur le soubassement inférieur horizontal du châssis. Ce panneau (12) est agencé pour recevoir à une extrémité un axe d'articulation (13) monté sur une chape (14) réceptrice fixée sur un plan étagé du dit soubassement. Le panneau (12) coupe-feu se situe au niveau du ceinturage de mortier (11) formé sur la partie basse du châssis. Le panneau (12) coupe-feu est établi dans tous matériaux appropriés de manière identique au premier panneau intégré dans la trappe. Le second panneau (12) coupe-feu est susceptible d'être relevé en même temps que la trappe (1) lorsque celle-ci est ouverte. A cet effet, le dit second panneau (12) est agencé sur sa face apparente, côté intérieur en regard de la trappe avec un profilé (15) creux de grande longueur formant glissière et présentant une lumière oblongue (15.1). Ce profilé reçoit l'extrémité profilée (16.1) complémentaire d'un bras (16) de liaison et de manipulation de grande longueur, lui-même fixé à son autre extrémité (16.2) à la paroi interne de la trappe (1) à un endroit situé à l'opposé de la partie d'articulation de la trappe. Ainsi, en se référant aux figures des dessins, le relevage de la trappe par la commande appropriée des vérins (8) entraîne le déplacement du bras (16) de manutention associé au second panneau (12) en provoquant son relèvement par rapport à son axe d'articulation. L'extrémité (16.1) du dit bras (16) se trouvant dans la glissière (15), coulisse et se déplace de l'extrémité supérieure du second panneau (12) jusqu'à provoquer son relevage complet figure 4, en combinaison avec l'effet de traction donné par le relevage de la trappe. La verticalité du second panneau (12) est assurée également par le relevage de la trappe associée au premier panneau (4) et par la stabilité des vérins. Le relevage du second panneau coupe-feu libère les conduits et cheminées d'accès aux zones techniques liées à la présence de la trappe coupe-feu. Cette double barrière (4) (12) coupe-feu combinée à la présence d'un espace thermique (ET) de volume important augmente de manière significative la résistance à la propagation du feu très au-delà des capacités offertes par les trappes coupe-feu actuellement sur le marché.

Dans le cas d'une optimisation de son installation, selon l'invention, le Demandeur a intégré au concept précité de la trappe avec les panneaux coupe-feu, un aspect sécurité et protection autour de l'ouverture libérée par la trappe. A cet effet, le Demandeur a intégré, en combinant avec le châssis définissant l'invention, un dispositif complémentaire de barrière garde-corps, qui en se déployant en même temps que l'ouverture de la trappe, entoure celle-ci en empêchant tout accès inapproprié.

Deux possibilités d'agencement d'une barrière garde-corps (18) par rapport à la trappe peuvent être ainsi proposées.

Une première réalisation apparaît dans la mise en oeuvre connue en elle-même, représentée aux dessins, dans laquelle la barrière (18) garde-corps est indépendante du mouvement de relevage ou d'abaissement de la trappe (2). Dans cette mise en oeuvre la barrière garde-corps comprend en pratique trois panneaux (18.1) (18.2) (18.3) pouvant inclure des portes d'accès qui sont disposés pour correspondre à chacun des côtés autour de l'ouverture d'accès, le quatrième côté étant constitué par la trappe ouverte elle-même. Ces trois panneaux sont positionnés dans la partie de fond du châssis de l'installation, et en position pliée, ils se trouvent à l'horizontale, superposés les uns aux autres. Chaque panneau présente à une extrémité une articulation (19) liée au châssis permettant son relevage vertical à l'aide d'un moyen du type perche susceptible de coopérer avec une forme en crochet réalisée sur le panneau considéré. Lorsque les trois panneaux sont relevés successivement manuellement par l'opérateur de manière connue, ce dernier peut les rendre solidaires par l'utilisation de moyens de crochetage et de verrouillage entre eux. Dans cette mise en oeuvre connue, le châssis est suffisamment profond pour permettre le positionnement à l'horizontale et en superposition des trois panneaux constitutifs de la barrière garde-corps (18) sans gêner à la mise en place de la double barrière coupe-feu (4.12) décrite selon l'invention. Dans cette mise en oeuvre, le relevage des panneaux constitutifs de la barrière garde-corps s'effectue manuellement.

Dans une autre mise en oeuvre non illustrée, la barrière garde-corps avec ses trois panneaux et du type décrite dans la demande de brevet français FR 2 897 624 appartenant au Demandeur. Dans cette mise en oeuvre, les dits panneaux constitutifs de la barrière garde-corps sont directement associés et solidaires de la trappe en étant dans une position verticale, trappe abaissée. Les panneaux ont des profils spécifiques et des liaisons entre eux de telle sorte qu'ils coopèrent lors du relevage de la trappe en permettant leur déploiement pour la mise en forme de la barrière garde-corps. Cela s'effectue de manière automatique sans intervention manuelle d'un opérateur.

Les avantages ressortent bien de l'invention et on souligne la sécurité accrue obtenue par la double-barrière coupe-feu permettant un effet retardateur plus important à la propagation du feu. L'accouplement des deux panneaux coupe-feu associés à la trappe génère une seule intervention des manipulations qui est automatisée grâce à la mise en oeuvre de vérins spécifiques.