MACHINE POUR L'EFFEUILLAGE DES PIEDS DE TABAC Domaine technique La présente invention est du domaine des matériels utilisés pour le traitement mécanique des tiges de tabac après récolte de ces derniers et se rapporte plus particulièrement à une machine d'effeuillage visant à séparer les feuilles des tiges par traction sur les feuilles. Etat de la technique antérieure. On connaît de l'état de la technique des machines possédant un haut degré de mécanisation aptes à prélever ou recevoir les pieds de tabac un à un, à introduire un à un ces derniers dans une unité de séparation, à séparer les feuilles des tiges et à trier les feuilles séparées par étages foliaires. De telles machines en raison de leur coût élevé, ne sont utilisées que par des exploitations de tailles importantes. Pour ce qui concerne les petites exploitations, le coût de ces machines est d'autant plus prohibitif que l'activité est saisonnière. Pour cette raison, l'opération d'effeuillage est effectuée à la main bien souvent par l'exploitant lui- même de façon à réduire les coûts de main d'oeuvre. Exposé de l'invention La présente invention a pour objet de résoudre les problèmes sus évoqués en proposant une machine pour l'effeuillage des pieds de tabac qui permet à des exploitations de taille modeste d'accéder à la mécanisation. À cet effet la machine selon l'invention pour l'effeuillage des pieds de tabac et plantes analogues, comportant un bâti sur lequel est installée une unité d'effeuillage comprenant deux rouleaux effeuilleurs aptes à pincer les feuilles des plans à effeuiller de façon à exercer sur ces dernières une traction sous l'effet de laquelle elles sont séparées de la tige du plant, ladite machine comportant de plus une table d'évacuation des feuilles arrachées. Cette machine est caractérisée essentiellement en ce que la table d'évacuation s'étend en avant et en arrière de l'unité d'effeuillage sous et à distance de cette dernière et que l'unité d'effeuillage comprend : - deux rouleaux effeuilleurs horizontaux superposés verticalement en action d'effeuillage, dont un est mobile verticalement en éloignement et rapprochement de l'autre, - un moyen de calage des tiges, disposé en arrière des rouleaux. Est réalisée ainsi une machine d'une conception particulièrement simple et robuste dont l'introduction des plans dans le moyen de calage s'effectue de manière directe et manuelle.
De plus le fait que la table d'évacuation forme également d'une part une table avant apte à recevoir les feuilles avant et après l'opération d'effeuillage et d'autre part une table arrière de réception des feuilles se traduit par une réduction du coût de la machine. Selon une autre caractéristique de l'invention, le rouleau effeuilleur supérieur est porté par une structure de balancier, motorisée, mobile entre une position basse du rouleau supérieur selon laquelle ce dernier est en appui contre le rouleau inférieur et une position haute selon laquelle le rouleau supérieur est écarté du rouleau inférieur et dégage le moyen de calage de la tige. Description sommaire des figures et des dessins.
D'autres avantages, buts et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'une forme préférée de réalisation, donnée à titre d'exemple non limitatif en se référant aux dessins annexés en lesquels : - la figure 1 est une vue de face de la machine selon l'invention, les rouleaux effeuilleurs étant en relation d'effeuillage, - la figure 2, est une vue de face de la machine selon l'invention, le rouleau effeuilleur supérieur étant écarté du rouleau inférieur, - la figure 3 est une vue de dessus de la machine selon l'invention, le moyen moteur d'actionnement de la structure de balancier supportant le rouleau supérieur n'étant pas représenté sur cette figure, - la figure 4 est une vue de détail du mécanisme d'embrayage que comporte la machine selon l'invention. Meilleure manière de réaliser l'invention Telle que représentée, la machine selon l'invention comprend un châssis 1 sur lequel sont installées selon deux niveaux de hauteur distincts, une unité d'effeuillage 2 et une table horizontale 3 d'évacuation des feuilles arrachées se développant sous et à distance de l'unité d'effeuillage en avant et en arrière de cette dernière. Les feuilles arrachées sont évacuées par la table vers une zone arrière de réception 4 formée par la partie arrière de ladite table.
Le châssis 1, formé par l'assemblage de profilés tubulaires métalliques de section droite polygonale par exemple carrée, forme une structure tridimensionnelle dans le volume de laquelle sont installées l'unité d'effeuillage 2 et la table d'évacuation 3. Comme on peut le voir, l'unité d'effeuillage 2 est située au droit de la zone centrale de la table d'évacuation 3 à écartement suffisant de cette dernière. L'unité d'effeuillage 2 comprend un moyen 20 de calage des tiges des plans à effeuiller en avant duquel sont disposés deux rouleaux effeuilleurs 22, 23, rotatifs, horizontaux, parallèles, aptes à être superposés verticalement en action d'effeuillage. Un de ces rouleaux, de préférence le rouleau supérieur 22, est monté mobile dans le sens de la hauteur de façon à pouvoir être éloigné du rouleau inférieur 23 pour dégager l'accès au moyen de calage 20 et permettre la mise en place de la tige d'un plan dans ce dernier et ensuite être rapproché du rouleau inférieur 23 pour être amené au contact de ce dernier et pincer les feuilles du plan, celles-ci reposant par leur partie distale sur la partie avant de la table d'évacuation 3. L'arrachage des feuilles est opéré par mise en mouvement des rouleaux 22, 23 en sens inverse l'un de l'autre et ce conjointement au pincement des feuilles ce qui génère un effort de traction sur ces dernières. Après effeuillage, les feuilles retombent sur la partie avant de la table d'évacuation 3 et sont ensuite évacuées vers l'arrière en passant sous l'unité d'effeuillage 2. Afin d'écarter tout risque de détérioration des feuilles par les rouleaux, chacun de ces derniers est doté d'un revêtement approprié en caoutchouc ou autre matière tendre élastiquement compressible. Par ailleurs le revêtement est doté de striures aptes à écarter tout risque de glissement des feuilles par rapport aux rouleaux lors de l'effeuillage. Ces dispositions ont pour but d'améliorer la qualité de l'effeuillage en minimisant les risques de détérioration des feuilles. Le moyen de calage 20 des tiges des plans est avantageusement constitué par des doigts verticaux 21 de rétention, distants les uns des autres montés en fixation sur un longeron support 21a horizontal, parallèle aux rouleaux, porté par le châssis 1. La tige du plan à effeuiller est disposée en arrière des doigts 21 sur un élément support et lors de l'opération d'effeuillage, sous l'effet de la traction exercée sur les feuilles est plaquée contre les doigts verticaux 24. Cette disposition n'a pas pour effet d'immobiliser complètement la tige, au contraire, elle permet le pivotement de cette dernière autour de son axe longitudinal et une auto orientation et ce sous l'effet de l'effort de traction exercé sur les feuilles. Une telle possibilité d'auto orientation conduit à améliorer la qualité de l'effeuillage en permettant aux feuilles de se détacher de la tige au niveau de leurs points d'enracinement. Avantageusement l'écartement entre les doigts 21 est plus faible au niveau de la zone prévue pour recevoir la partie fine de la tige du plan. Une telle disposition évite que sous l'effet de la traction, ladite partie ne fléchisse de trop 10 et soit happée par les rouleaux. Le rouleau supérieur effeuilleur 22 est porté par une structure de balancier 24 motorisée articulée au châssis 1 selon un axe géométrique horizontal parallèle aux rouleaux effeuilleurs 22, 23. Cette structure de balancier 24 est angulairement mobile entre une position haute de complet éloignement du 15 rouleau supérieur 22 par rapport au rouleau inférieur 23 et une position basse de complet rapprochement des deux rouleaux 22, 23 l'un de l'autre. Dans cette position, le rouleau supérieur 22 est pressé contre le rouleau inférieur 23 selon un effort calibré ou contrôlé afin d'écarter tout risque de détérioration des feuilles par écrasement. Cette structure de balancier est mue entre les deux positions 20 haute et basse par un moyen moteur. La structure de balancier 24 est formée de deux bras écartés l'un de l'autre et réunis l'un à l'autre par au moins un longeron horizontal d'entretoisement et de rigidification. Ces deux bras sont articulés au châssis selon l'axe précité et reçoivent chacun en fixation l'un des paliers de guidage en 25 rotation du rouleau supérieur 22. Le moyen moteur d'actionnement de la structure de balancier 24 est constitué d'un organe moteur 25 auquel est accouplée une barre d'actionnement horizontale 26 montée sur des paliers solidaires du châssis, à laquelle est fixé au moins un levier radial 27 auquel est articulée la tête d'une biellette 28 articulée 30 par son pied à la structure de balancier 24. Dans la forme préférée de réalisation, le moyen moteur, par l'intermédiaire de deux leviers et de deux biellettes agit simultanément sur les deux bras de la structure de balancier. L'organe moteur 25 pourra être du type pneumatique ou électrique.
Le rouleau inférieur 23 est supporté par deux paliers de guidage en rotation fixés au châssis 1. Ce rouleau 23 est accouplé de toute manière connue à un organe moteur 23a à arbre de sortie rotatif, cet organe moteur étant de préférence du type électrique.
Le rouleau inférieur 23 reçoit en relation d'accouplement un pignon denté menant 23b avec lequel coopère en engrènement, en position basse du rouleau supérieur 22, un pignon denté mené 22b, porté et accouplé au rouleau supérieur 22. En raison de cette disposition, le mouvement de rotation n'est transmis au rouleau supérieur 22 que lorsque ce dernier est en position basse. Avantageusement les rouleaux supérieur et inférieur, en position d'effeuillage ne sont pas disposés par leurs axes longitudinaux dans un plan vertical mais dans un plan incliné, le rouleau supérieur 23 étant légèrement en avant du rouleau inférieur 22. En raison de cette disposition l'effort de traction sur les feuilles n'est pas horizontal mais incliné vers la zone avant de la table d'évacuation. Cette disposition imprime aux feuilles lorsqu'elles se détachent de la tige un mouvement oblique orienté vers la partie avant de la table. Selon la forme préférée de réalisation, la table d'évacuation 3 est constituée par un tapis sans fin 30 monté en tension entre un rouleau mené 31 et un rouleau menant 32 accouplé cinématiquement par l'intermédiaire d'un moyen d'embrayage au rouleau inférieur 23 de l'unité d'effeuillage. Cette disposition permet de réduire le nombre d'organes moteurs requis pour l'entraînement des composants de la machine. Avantageusement ce moyen d'embrayage est actionné dans le sens de 25 l'accouplement par la structure de balancier 24 au cours du mouvement de cette dernière vers la position haute du rouleau supérieur 22. Selon la forme préférée de réalisation, le mécanisme d'embrayage est constitué d'une première poulie 33 fixée à l'un des rouleaux 31 ou 32 de la table d'évacuation 3, d'une deuxième poulie 34 fixée sur le rouleau effeuilleur inférieur 30 23, d'une poulie double 37 portée par un axe solidaire du châssis 1, d'une courroie de transmission 35 montée en tension entre les deux poulies 33, 37, d'une seconde courroie de transmission 38 montée entre la poulie 34 et la poulie 37, d'un galet tendeur 36 monté sur un bras basculant 39 articulé au châssis 1 et d'un organe élastique 36a interposé mécaniquement entre la structure de balancier 24 et le galet tendeur 26, ledit galet 36 en position basse du rouleau supérieur étant écarté de la courroie 37 et cette dernière étant alors détendue et ledit organe élastique en position haute du rouleau 22 étant tendu et forçant le galet 26 à tendre la courroie 38 afin qu'une relation d'accouplement soit établie par l'intermédiaire de la poulie double 37 entre la poulie 34 et la poulie 33. Une telle disposition d'embrayage présente le mérite d'être simple, efficace et peu coûteuse. De préférence, le rouleau menant est constitué par le rouleau arrière de la table 3. De par cette disposition la poulie 33 est calée sur ce rouleau et la courroie 35 entre les poulies 33, 37 adopte une configuration croisée. La machine telle que décrite est avantageusement équipée d'un moyen 5 d'évacuation des tiges effeuillées, disposé en arrière du moyen de calage 20. Selon la forme préférée de réalisation, ce moyen d'évacuation est constitué par un convoyeur à tapis sans fin flanqué de deux parois latérales formant goulotte. Le tapis sans fin est monté en tension entre un rouleau mené et un rouleau menant accouplé cinématiquement à l'un des rouleaux menant ou mené de la table d'évacuation. De cette façon l'évacuation de la tige s'effectue conjointement à l'évacuation des feuilles vers la zone arrière 4 de la table 3.
Enfin la machine sera dotée de circuits de commande et de temporisation associés aux différents moteurs. Ce circuit de commande comportera deux boutons poussoir électriques de début de cycle, devant être actionnés simultanément pour déclencher le cycle d'effeuillage. Ces deux boutons poussoirs, pour des raisons de sécurité sont écartés l'un de l'autre afin que l'utilisateur soit obligé d'utiliser ces deux mains pour les actionner. Ces boutons seront actionnés après mise en place d'un plan à effeuiller dans le moyen de calage. Il y a lieu de noter que l'introduction du plan dans la machine à savoir dans le moyen de calage est directe et manuelle. À partir de l'action sur les boutons poussoir, le moyen moteur 25 sera activé afin que le rouleau supérieur soit amené au contact du rouleau inférieur de façon que les feuilles du plant soient pincées par les deux rouleaux. Dans cette position du rouleau supérieur une action est exercée par la structure du balancier sur un contacteur électrique apte à produire un signal à partir duquel le moteur du 22a est activé pour une durée déterminée par une temporisation, l'activation de ce moteur conduisant à l'effeuillage du plan. Bien avant le terme de cette durée le moteur 25 est activé dans le sens du basculement de la structure de balancier 24 vers la position haute du rouleau supérieur et cette structure au cours de son mouvement ascendant, vient actionner le moyen d'embrayage associé où la table d'évacuation 3. Les feuilles détachées de leur tige et présentent sur la zone avant sont transférées, par mouvement du tapis 30 vers la zone arrière de la table 3. Conjointement à ce transfert la tige du plan présente sur le moyen d'évacuation est évacuée. Au terme de la durée fixée par la temporisation le moteur 23a est désactivé et un nouveau cycle peut être recommencé. Il va de soi que la présente invention peut recevoir tous aménagements et variantes du domaine des équivalents techniques sans pour autant sortir du cadre du présent brevet.15