La présente invention se rapporte à un dispositif d'écartement d'un élément ouvrant par rapport à un élément fixe, et plus particulièrement à un dispositif d'écartement d'une porte par rapport au bâti d'une carrosserie d'un véhicule automobile.
Il est connu depuis fort longtemps d'installer un tel dispositif d'écartement, notamment entre chaque porte et le bâti du véhicule automobile. Généralement, ce dispositif d'écartement est réalisé en acier et comprend des premiers moyens de fixation sur l'élément ouvrant ou l'élément fixe, et d'autre part, des deuxièmes moyens de fixation sur l'élément fixe ou l'élément ouvrant, les deuxièmes moyens de fixation étant prolongés par un guide comprenant une zone de contact se décomposant en une première piste et en une seconde piste s'étendant de part et d'autre de moyens de résistance au déplacement, les premiers moyens de fixation étant équipés d'au moins un élément suiveur conçu pour se déplacer le long de la zone de contact afin que l'élément ouvrant puisse être alternativement disposé en position d'ouverture ou en position de fermeture. Les moyens de résistance au déplacement sont constitués par une pointe faisant saillie du guide et obligeant la personne procédant à l'ouverture de l'élément ouvrant à exercer des efforts supplémentaires afin de forcer l'élément suiveur à franchir cet écueil pour venir au contact de la seconde piste. L'élément ouvrant se retrouve alors stabilisé en position d'ouverture. Il est par conséquent nécessaire d'exercer des efforts de sens contraire afin de forcer l'élément suiveur à franchir la pointe en vue de revenir au contact de la première piste en vue de fermer l'élément ouvrant.
Un inconvénient majeur présenté par ce type de dispositif d'écartement réside dans le fait que, lors des manipulations d'ouverture/fermeture postérieures aux étapes de cataphorèse et/ou d'application d'une ou de plusieurs couches de peinture, des grains ou écailles sont formés par le frottement de l'élément suiveur contre la zone de contact qui a été au moins partiellement recouverte par un ou plusieurs de ces revêtements durant les étapes précédemment identifiées. Ces écailles sont alors amenées, principalement sous l'effet de la gravité et/ou de projection(s), à venir se déposer sur une partie du bâti située en dessous, et constitueront des défauts visuels une fois recouverts par une couche de peinture par exemple.
De tels défauts, s'ils peuvent être admis pour des véhicules d'entrée de gamme, ne sont en revanche pas acceptables pour des véhicules haut de gamme où les finitions doivent être exemplaires. La présente invention a pour but de résoudre le problème précédemment évoqué, et consiste pour cela en un dispositif d'écartement d'un élément ouvrant par rapport à un élément fixe, ledit dispositif d'écartement comprenant, d'une part, des premiers moyens de fixation sur l'élément ouvrant ou l'élément fixe, et d'autre part, des deuxièmes moyens de fixation sur l'élément fixe ou l'élément ouvrant, les deuxièmes moyens de fixation étant prolongés par un guide comprenant une zone de contact se décomposant en une première piste et en une seconde piste s'étendant de part et d'autre de moyens de résistance au déplacement, les premiers moyens de fixation étant équipés d'au moins un élément suiveur conçu pour se déplacer le long de la zone de contact afin que l'élément ouvrant puisse être alternativement disposé en position de fermeture ou en position d'ouverture selon que l'élément suiveur est au contact de la première piste ou de la seconde piste, caractérisé en ce que le guide est conçu de manière à ce que la zone de contact soit ménagée dans un logement présentant au moins une paroi de recouvrement protégeant ladite zone de contact de toute projection et/ou de tout dépôt de salissures intempestifs. Ainsi, la zone de contact étant protégée de l'extérieur, notamment lors des étapes de cataphorèse et/ou d'application d'une ou de plusieurs couches de peinture, le frottement de l'élément suiveur contre la zone de contact n'est plus générateur d'écailles ou poussières polluantes susceptibles de venir se déposer par gravité et/ou projection(s) sur la partie basse du bâti. Avantageusement, le logement comprend deux parois latérales disposées de part et d'autre de la paroi de recouvrement. Avantageusement encore, chaque paroi latérale présente une face interne, et la surface de contact est ménagée dans lesdites faces internes.
Selon un mode de réalisation préféré, le guide présente une section sensiblement en forme de U inversé une fois positionné dans l'élément ouvrant ou dans l'élément fixe correspondant. Préférentiellement, les premiers moyens de fixation comprennent un étrier.
Préférentiellement encore, l'élément suiveur comprend un doigt de coulissement sensiblement cylindrique.
Selon une caractéristique de l'invention, les moyens de résistance au déplacement comprennent au moins un étranglement ménagé dans la zone de contact. Préférentiellement, l'étranglement est réalisé à l'aide d'au moins 5 deux éléments élastiquement déformables situés face-à-face. Préférentiellement encore, chaque élément élastiquement déformable est constitué par un épaulement interne formant tremplin en direction de la seconde piste. Selon une première variante de réalisation de l'invention, le 10 dispositif d'écartement est réalisé en matière plastique. Ainsi, un tel dispositif d'écartement peut être installé de façon temporaire en vue des étapes d'application des différents revêtements sur l'élément ouvrant et/ou sur toute la carrosserie, puis être remplacé par un dispositif d'écartement métallique classique, comme décrit par exemple en partie introductive de la présente 15 demande. Selon une deuxième variante de réalisation de l'invention, le dispositif d'écartement est réalisé en métal. Les moyens de fixation et le guide peuvent être réalisés sous la forme d'un corps monobloc. Un tel dispositif d'écartement pourra alors être installé de manière définitive. 20 La présente invention se rapporte également à un guide pour un tel dispositif d'écartement, ledit guide comprenant une zone de contact se décomposant en une première piste et en une seconde piste s'étendant de part et d'autre de moyens de résistance au déplacement, caractérisé en ce que les moyens de résistance au déplacement comprennent au moins un étranglement 25 ménagé dans la zone de contact. La mise en oeuvre de l'invention sera mieux comprise à l'aide de la description détaillée qui est exposée ci-dessous en regard du dessin annexé dans lequel : La figure 1 est une vue en perspective de dessus du dispositif 30 d'écartement selon l'invention en position de fermeture ; La figure 2 est une vue en perspective de dessous du dispositif d'écartement représenté à la figure 1 ; La figure 3 est une vue similaire à la figure 2, lorsque le dispositif d'écartement est en position d'ouverture ; 35 La figure 4 est une vue détail du dispositif d'écartement représenté à la figure 3 au niveau des moyens de résistance au déplacement ; La figure 5 est une vue du dispositif d'écartement selon l'invention en position d'ouverture, une fois monté sur un véhicule ; La figure 6 est une vue depuis l'intérieur du véhicule du dispositif d'écartement en position de fermeture.
Un dispositif d'écartement 1 selon l'invention, tel que représenté aux figures 1 à 4, se décompose en trois pièces distinctes, de préférence réalisées dans un matériau plastique, à savoir respectivement un étrier 2, un guide 3 traversant l'étrier 2, et un élément de support 4 auquel est rattaché le guide 3. II doit cependant être bien compris qu'une variante de réalisation pourrait consister dans le fait de réaliser l'élément de support 4 et le guide 3 de façon monobloc. Plus précisément, et comme représenté aux figures 5 et 6, l'étrier 2 et l'élément de support 4 constituent respectivement les premiers moyens de fixation du dispositif d'écartement 1 sur un élément fixe, en l'espèce un bâti 6 d'un véhicule automobile, et les deuxièmes moyens de fixation du dispositif d'écartement 1 sur un élément ouvrant, en l'espèce une porte 5. La porte 5 est articulée autour du bâti 6 à l'aide d'une pluralité de charnières 30. L'étrier 2 est réalisé de façon monobloc et comprend une bordure 7 sensiblement rectangulaire délimitant une ouverture centrale 8. De part et d'autre de cette dernière, chaque grand côté est prolongé de façon symétrique par une zone de fixation comportant un alésage 9 central. Un élément suiveur, réalisé sous la forme d'un doigt de coulissement 10 sensiblement cylindrique disposé dans le plan de l'étrier 2, fait saillie de l'un des grands côtés et débouche dans l'ouverture centrale 8. Ce doigt de coulissement 10 est ménagé de façon à s'étendre parallèlement à une droite joignant les centres des deux alésages 9. L'élément de support 4 comprend une platine 11 allongée présentant un orifice 12 à chacune de ses deux extrémités, de laquelle fait saillie une cloison 13 en forme de L. Cette cloison 13 comporte une embase 15 surmontée par un téton 16. Le guide 3 est réalisé sous la forme d'une pièce allongée légèrement cintrée, et possède une section transversale en forme de U. Pour cela, ce guide 3 comprend une paroi de recouvrement 17, ainsi que deux parois latérales 18 disposées de part et d'autre de ladite paroi de recouvrement 17, et perpendiculairement à celle-ci. La largeur de la paroi de recouvrement 17 est choisie de rnanière à ce que la plus petite distance séparant les faces internes des deux parois latérales 18 soit sensiblement égale au diamètre du doigt de coulissement 10. Ce guide 3 présente une première extrémité se terminant par un alésage 19 conçu de manière à coopérer avec le téton 16 par conjugaison de formes. Le guide 3 pourra de ce fait pivoter dans une certaine mesure autour du téton 16 de manière à rendre le dispositif d'écartement 1 adaptable et donc utilisable sur différents types de véhicule. Ce guide 3 présente par ailleurs une seconde extrémité constituée par une cloison 20 semi-cylindrique formant butée.
A proximité de la seconde extrémité du guide 3, chaque face interne des parois latérales 18 comporte un épaulement interne formant tremplin 21. Ces deux tremplins 21 se font face, et font office de moyens de résistance au déplacement réalisés sous la forme d'un étranglement. Plus précisément, les faces internes constituent une zone de contact avec le doigt de coulissement 10, et cette zone de contact se décompose en, d'une part, une première piste 22 allant de la première extrémité du guide 3 auxdits tremplins 21, et d'autre part, une seconde piste 23 allant schématiquement desdits tremplins 21 jusqu'au voisinage de la cloison 20.
Les tremplins 21 sont conçus de manière à présenter une pente ascendante en direction de la seconde piste 23. Comme représenté aux figures 5 et 6, le montage du dispositif d'écartement 1 sur le véhicule est réalisé de la façon suivante. La seconde extrémité du guide 3 a été préalablement glissée au travers de l'ouverture centrale 8 de l'étrier 2. Le doigt de coulissement 10 se trouve donc au contact des parois internes des parois latérales 18, de préférence au niveau de la première piste 22. Comme cela se déduit plus particulièrement de la figure 6, l'étrier 2 est tout d'abord fixé dans un montant du bâti 6 à l'aide de deux vis de fixation 26 insérées dans les alésages 9 de l'étrier 2 ainsi que dans deux alésages correspondants ménagés dans ledit montant. Ce dernier possède deux ouvertures 24, 25 se faisant face afin de permettre le passage de la première extrémité du guide 3. II doit être bien compris que l'étrier 2 a été fixé de manière à ce que la paroi de recouvrement 17 du guide 3 soit disposée au-dessus du doigt de coulissement 10. La paroi de recouvrement 17 et les parois latérales 18 constituent alors un logement en forme de tunnel dans lequel le doigt de coulissement 10, ainsi que les faces internes des parois latérales 18, sont protégés de tout type de projections et/ou de salissures intempestives pouvant se produire par exemple durant les étapes d'application d'une ou des couches de peinture. Par conséquent, le frottement du doigt de coulissement 10 contre la zone de contact du guide 3 ne génère aucune écaille ou aucune poussière susceptible de venir se déposer, sous l'effet de la gravité et/ou de projection(s), sur des parties du bâti situées au-dessous. L'alésage 19 du guide 3 est ensuite emmanché sur le téton 16, et l'élément de support 4 est fixé dans la porte 5 par l'intermédiaire de sa platine 11, comme représenté à la figure 5. Pour cela, deux vis de fixation 27 sont insérées dans les deux orifices 12 ainsi que dans deux orifices correspondants ménagés dans ladite porte 5. Dans un sens comme dans l'autre, les tremplins 21 constituent un point de résistance qui, pour être franchi, nécessite une augmentation des efforts exercés sur la porte 5. Ce faisant, le doigt de coulissement 10 peut traverser l'étranglement en provoquant la déformation élastique des tremplins 21 de manière à élargir le passage. Lorsque la porte 5 est placée en position d'ouverture, le doigt de 20 coulissement 10 est stabilisé entre les tremplins 21 et la cloison 20, l'étrier 2 étant alors en appui contre ladite cloison 20. Il doit être noté que l'élément de support et le guide pourront en variante être réalisés en une seule pièce. Le degré de latitude consistant dans la rotation possible de l'alésage 19 autour du téton 16 sera de ce fait supprimé.
25 Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des exemples particuliers de réalisation, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention. 30