1 La présente invention concerne un aménagement de poste de pilotage pour
un aéronef. Dans l'aviation civile, les postes de pilotage d'aéronefs récents sont généralement conçus autour d'un équipage composé de deux pilotes assis côte à côte et dans le sens du vol. Un tel aménagement permet au pilote d'avoir une bonne visibilité interne et externe et les diverses instructions sont disposées autour des pilotes pour leur permettre d'y accéder facilement. Le brevet FR-2 547 273 décrit un poste de pilotage d'aéronef ergonomique conçu pour deux pilotes. Il n'est pas prévu de troisième membre d'équipage dans le cockpit décrit dans ce document de l'art antérieur. Dans les aéronefs militaires, il existe des postes de pilotage configurés pour recevoir trois, quatre ou cinq membres d'équipage. On retrouve alors généralement, comme pour les cockpits des avions civils décrits plus haut, deux sièges pour les pilotes, disposés côte à côte longitudinalement dans le sens de vol de l'aéronef. Les autres membres d'équipage se trouvant dans le cockpit disposent alors d'une place et d'instruments spécifiques dédiés à des tâches particulières. Le problème à l'origine de la présente invention est de fournir un cockpit d'aéronef configuré pour des équipages variables à deux ou trois membres d'équipage. On souhaite alors que l'avion puisse être piloté aussi bien avec deux que trois membres d'équipage dans le cockpit. Par exemple lors d'un vol logistique, lorsque seul un pilote et un copilote sont nécessaires pour remplir la mission, le poste de pilotage n'est occupé que par deux membres d'équipage. Lors d'un vol tactique, lorsque des tâches complexes et nombreuses doivent être effectuées, trois membres d'équipage prennent place dans le cockpit. Il convient donc d'intégrer de manière efficace un membre d'équipage supplémentaire, ce dernier ayant un rôle à bord et donc des tâches à accomplir. Ce troisième membre d'équipage doit de préférence pouvoir accomplir toutes les tâches à bord sauf le pilotage assuré par le pilote et son copilote. Il faut également éviter que le fait de prévoir un troisième membre d'équipage ou la présence de ce troisième membre d'équipage ne vienne perturber le pilote et le copilote dans leurs tâches. Lorsque le poste de pilotage est occupé par deux membres d'équipage seulement, il ne doit pas être pénalisé par la possibilité qu'il offre d'accueillir un troisième membre d'équipage. 2 A cet effet, l'invention propose un poste de pilotage d'un aéronef comportant deux sièges disposés côte à côte longitudinalement dans le sens du vol de l'aéronef et séparés par une console appelée pylône central, ainsi que des organes de commandes et/ou de visualisation répartis ergonomiquement dans le poste de pilotage. Selon l'invention, ce poste de pilotage comporte en outre un troisième siège disposé longitudinalement dans le sens du vol en arrière de deux premiers sièges, derrière le pylône central, et le pylône central comporte d'une part des moyens de connexion pour des moyens de visualisation et des moyens de commande dédiés à un troisième membre d'équipage et disposés du côté du troisième siège et d'autre part des organes de visualisation et/ou de commande dédiés à des tâches autres que le pilotage et visibles et accessibles depuis les trois sièges. Un tel poste de pilotage permet de remplir des missions à deux ou trois membres d'équipage. Dans les missions à deux membres d'équipages, les moyens de connexion prévus ne sont pas forcément connectés à des moyens de visualisation et à des moyens de commande. Les deux membres d'équipage ont alors accès à divers organes de commande et/ou de visualisation pour des tâches autres que le pilotage sur le pylône central. Dans les missions à trois membres d'équipage, les moyens de connexion sont connectés avec des moyens de visualisation et de commande qui sont alors des moyens dédiés au troisième membre d'équipage. Celui-ci peut alors accomplir des tâches à bord, autres que le pilotage, depuis son siège. Sa position lui permet une bonne visibilité tant dans le poste de pilotage qu'à l'extérieur de celui-ci et l'accès à des commandes qui sont aussi accessibles aux deux pilotes. Dans un poste de pilotage selon l'invention, un écran de visualisation peut être disposé face au troisième siège. Un tel écran est de préférence associé à un panneau de commande correspondant. Il peut s'agir d'un écran fixe mais de préférence, le pylône central comporte un bâti avec des moyens de guidage mécanique permettant de guider l'écran de visualisation depuis une position déconnectée vers une position connectée dans laquelle les moyens de connexion prévus pour recevoir l'écran coopèrent avec les moyens de connexion complémentaires de l'écran, et des moyens de verrouillage sont prévus pour verrouiller l'écran dans sa position connectée. Ces divers moyens permettent d'avoir un écran facilement démontable et remontable. D'autres moyens permettant le montage/démontage de l'écran peuvent bien entendu être prévus ici. Dans une variante de réalisation préférée, le poste de pilotage selon l'invention est tel que le pylône central comporte en outre un panneau de commande intégrant un clavier accessible depuis le troisième siège. Pour compléter l'équipement du poste de travail du troisième membre d'équipage, le troisième siège est avantageusement muni de moyens de connexion pour le câblage et le montage mécanique d'un boîtier intégrant un dispositif de désignation, par exemple un dispositif de commande de curseur.
Ainsi lors d'une mission avec trois membres d'équipage le dispositif de désignation est mis en place et retiré lors des missions avec uniquement deux membres d'équipage. Une variante de réalisation d'un poste de pilotage selon l'invention prévoit que ce poste comporte des panneaux de commande disposés au plafond et/ou le long des parois latérales du poste de pilotage hors de portée d'un membre d'équipage installé dans l'un des deux premiers sièges. De tels panneaux sont alors dédiés au troisième membre d'équipage. Il s'agit par exemple de moyens de communication qui sont disposés au plafond au-dessus du troisième siège. Parmi les panneaux de commande à la portée des trois membres d'équipage dans un poste de pilotage selon l'invention, on peut prévoir, sur le pylône central, au moins un panneau de commande de systèmes de l'aéronef, un panneau de commande de l'affichage centralisé des alarmes, au moins un panneau de commande lié à la surveillance de l'environnement de l'aéronef et un panneau de commande radio.
La présente invention concerne également un aéronef, caractérisé en ce qu'il comporte un poste de pilotage tel que décrit plus haut. Des détails et avantages de la présente invention ressortiront mieux de la description qui suit, faite en référence aux dessins schématiques annexés sur lesquels : La figure 1 représente un poste de pilotage découpé en plusieurs zones, La figure 2 est une vue en perspective d'un poste de pilotage selon l'invention, La figure 3 est une vue de côté montrant un troisième membre d'équipage installé dans le poste de pilotage de la figure 2, La figure 4 montre le siège et la console du troisième membre d'équipage, et La figure 5 montre plus en détails un dispositif de pointage équipant le 5 siège du troisième membre d'équipage. La description qui suit concerne un aménagement de poste de pilotage d'aéronef permettant de reconfigurer les stations de travail de ce poste de pilotage pour deux ou trois membres d'équipage, au gré des missions accomplies. L'aménagement de la station de travail pour le troisième membre d'équipage 10 correspond aux différents rôles que celui-ci est susceptible de remplir à bord. Un poste de pilotage d'aéronef est un espace confiné dont l'aménagement est très optimisé pour deux pilotes. En particulier, toutes les zones qui leur sont accessibles sont utilisées afin d'y positionner les nombreux contrôles et commandes nécessaires. L'ajout d'un troisième membre d'équipage vient 15 complexifier l'aménagement. Ce troisième membre d'équipage ne doit être ni trop éloigné des pilotes car il ne peut alors pas remplir son rôle, ni trop proche de ceux-ci pour ne pas les gêner dans leurs tâches. Le poste de pilotage selon l'invention est destiné à pouvoir être utilisé aussi bien avec deux membres d'équipage qu'avec trois membres d'équipage. La 20 présence permanente d'équipements dédiés au troisième membre d'équipage dans le poste de pilotage ne va pas dans le sens de l'optimisation (masse, coût, encombrement) et se révèle pénalisante pour les missions à deux. La solution décrite ci-après permet, de façon originale, de s'adapter au besoin des missions sans pour autant pénaliser le poste de pilotage en le dimensionnant pour une 25 utilisation permanente à trois, l'essentiel des missions étant réalisé avec uniquement deux membres d'équipage. II convient donc, dans un poste de pilotage selon l'invention, d'intégrer de manière efficace un troisième membre d'équipage ayant un rôle à bord et donc des tâches à accomplir. Ce troisième membre d'équipage doit avoir une bonne 30 accessibilité aux instruments et également une bonne visibilité pour accomplir ses tâches, tout ceci dans un cockpit conçu essentiellement pour deux pilotes. En outre la station de travail du troisième membre d'équipage, que celui-ci soit présent ou non, ne doit pas venir perturber les tâches effectuées par les pilotes, ni pénaliser inutilement le poste de pilotage lorsqu'il est utilisé uniquement par deux pilotes. Pour l'aménagement du poste de pilotage décrit ci-après, on choisit de laisser aux opérateurs de l'aéronef le choix du rôle du troisième membre d'équipage. Ainsi, à l'exclusion des tâches liées au pur pilotage, le troisième membre d'équipage a de préférence les moyens de gérer les divers systèmes avion, de communiquer et de gérer le vol et/ou la mission. Les commandes et instruments du troisième membre d'équipage peuvent être rangés dans trois catégories. Une première catégorie concerne les équipements toujours nécessaires et non liés au rôle à bord du troisième homme.
Il s'agit des équipements qui seraient présents même si le troisième membre d'équipage était un simple occupant du poste de pilotage. On trouve dans cette catégorie d'équipement par exemple, à titre d'exemple non limitatif : un gilet de sauvetage, un masque à oxygène, un plan de travail, un porte gobelet, un cendrier, des prises électriques, une liseuse, un repose-pieds, une arrivée d'air pour la ventilation, un panneau de commande audio et des moyens de connexion audio. Dans une seconde catégorie, on peut classer les équipements dédiés au troisième membre d'équipage de par les rôles qu'il est susceptible de jouer à bord. Il peut s'agir de moyens répliqués de ceux des pilotes mais qui doivent être propres au troisième membre d'équipage afin qu'il puisse les configurer et les paramétrer en fonction de ses besoins sans gêner les deux autres membres d'équipage. On peut ainsi trouver dans cette catégorie par exemple : un écran, un dispositif de désignation sur écran, un panneau de commande des affichages écran et un clavier.
Enfin, les équipements de la troisième catégorie sont des équipements que le troisième membre d'équipage partage avec les pilotes. Ce sont des équipements uniques dans le poste de pilotage mais que le troisième membre d'équipage peut également être amené à utiliser en plus des pilotes. On peut citer ici, à titre d'exemple non limitatif, comme équipement de cette troisième catégorie : les panneaux de commande des systèmes, les panneaux de commande liés à une mission (exemple : largage), un panneau de commande de l'affichage centralisé des alarmes, des panneaux de commande liés à la surveillance de l'environnement de l'aéronef, un panneau de commande radio. Pour la conception du poste de pilotage, celui-ci est découpé en zones 5 6 fonctionnelles comme représenté sur la figure 1. On détermine pour chacune de ces zones les niveaux d'accessibilité et de visibilité offerts pour chacun des trois membres d'équipage potentiels. On arrive alors à une cartographie du poste de pilotage présentant pour chaque zone le niveau d'accessibilité et de visibilité pour chacun des membres d'équipage. Dans le poste de pilotage de la figure 1, on reconnaît une planche de bord 2, un auvent 4, un pylône central 6, une console latérale droite 8, une console latérale gauche 10, un panneau plafond 12, une console arrière droite 14, une console arrière gauche 16. On voit sur la figure 1 un découpage en zones fonctionnelles de toutes ces parties du poste de pilotage. Dans ce poste de pilotage, le troisième membre d'équipage est placé de manière à lui offrir une accessibilité importante aux surfaces équipées du poste de pilotage, telles par exemple le panneau plafond 12, le pylône central 6, .... Dans un poste de pilotage selon l'invention, le troisième membre d'équipage vient prendre place derrière le pylône central 6. Comme les deux autres membres d'équipage, il est installé longitudinalement dans le sens de vol de l'aéronef. La figure 3 montre ainsi un troisième membre d'équipage installé sur son siège 18 derrière le pylône central 6. La position longitudinale et la plage de réglage du siège 18 du troisième membre d'équipage sont déterminées par le confort au niveau des jambes en position assise par rapport au pylône central 6. On considère ici la position assise d'un membre d'équipage de petite stature et d'un membre d'équipage de grande stature. La position verticale du troisième membre d'équipage est déterminée de manière à permettre un contact des pieds du troisième membre d'équipage avec le plancher, un accès pour ce troisième membre d'équipage au panneau plafond 12 et une visibilité à l'extérieur de l'aéronef permettant au troisième membre d'équipage de se faire une représentation de la situation conforme à celle des pilotes (i.e. des deux autres membres d'équipage).
La position choisie, c'est-à-dire longitudinalement dans le sens du vol, favorise la communication entre les membres d'équipage, le partage des tâches et optimise le nombre d'équipements en commun. Le troisième membre d'équipage dispose ainsi d'une accessibilité et d'une visibilité qui n'existaient pas dans les aéronefs de l'art antérieur dont le poste de pilotage était équipé d'un siège pour un simple observateur. Les différentes zones fonctionnelles définies précédemment sont chacune analysées d'un point de vue ergonomique afin de déterminer leur accessibilité et leur visibilité pour les trois membres d'équipages. On rappelle ici que les deux premiers membres d'équipage, pilote et copilote, sont disposés côte à côte longitudinalement dans le sens du vol de l'aéronef, face à la planche de bord 2 en étant séparés par le pylône central 6. On peut par exemple déterminer divers niveaux d'accessibilité. On peut considérer que pour un membre d'équipage donné une zone fonctionnelle est immédiatement accessible, facilement accessible, d'accessibilité moyenne ou non accessible. Selon le cas de figure, pour ce membre d'équipage, la zone fonctionnelle considérée sera respectivement accessible de manière instinctive par le membre d'équipage, accessible sans demander d'effort particulier au membre d'équipage, accessible avec un effort physique modéré (extension du corps par exemple) ou bien non accessible. De même on peut définir pour chaque zone fonctionnelle un niveau de visibilité pour chacun des membres d'équipage. La visibilité de la zone fonctionnelle considérée pour le membre d'équipage peut être immédiate. Un simple mouvement des yeux permet alors d'accéder visuellement à cette zone fonctionnelle. Une zone fonctionnelle peut avoir pour un membre d'équipage une bonne visibilité si le membre d'équipage n'a pas d'effort particulier dans sa posture de travail pour voir la zone fonctionnelle considérée. Typiquement, un simple mouvement des yeux du membre d'équipage permet d'accéder visuellement à la zone fonctionnelle considérée. Une zone fonctionnelle aura une visibilité moyenne pour un membre d'équipage lorsque celui-ci devra faire un effort modéré pour la voir. Enfin, une zone fonctionnelle n'est pas visible pour un membre d'équipage lorsqu'il ne peut voir cette zone fonctionnelle depuis son poste de travail. A titre d'exemple, on peut considérer les deux panneaux 20 formant la zone fonctionnelle appelée planche de bord gauche. Pour le premier membre d'équipage se trouvant à gauche dans le poste de pilotage, ces panneaux 20 ont une bonne accessibilité et une visibilité immédiate. Pour le deuxième membre d'équipage, disposé à droite dans le poste de pilotage, ces panneaux 20 ne sont pas accessibles et ont une visibilité moyenne. Enfin, pour le troisième membre d'équipage disposé derrière le pylône central ces panneaux 20 sont également 8 inaccessibles et offrent une visibilité moyenne. Dans un autre exemple, pour la zone fonctionnelle 22 disposée au milieu du pylône central 6, les deux premiers membres d'équipage ont une accessibilité immédiate à cette zone et une bonne visibilité de celle-ci tandis que le troisième membre d'équipage a une bonne accessibilité et une bonne visibilité à cette zone fonctionnelle 22. Parallèlement à cette analyse des zones fonctionnelles de l'aéronef, on réalise une analyse détaillée des tâches de l'équipage afin de déterminer pour chaque commande le niveau d'accessibilité nécessaire et pour chaque écran de visualisation le niveau de visibilité nécessaire. Ces deux analyses menées en parallèle conduisent ainsi à certaines modifications par rapport à un poste de pilotage civil pour deux pilotes. Par exemple, un panneau de gestion radio, qui comprend des commandes dédiées pour chaque membre d'équipage est habituellement situé sur le pylône central avec une bonne accessibilité et une bonne visibilité pour les deux pilotes. Dans le cadre d'une mission militaire, la charge de travail associée aux communications radio est plus importante et ce panneau de gestion radio requiert un accès et une visibilité optimale de chaque pilote. Ce panneau de gestion radio est alors par exemple repositionné en partie centrale de l'auvent 4. De la sorte, de la place est libérée sur le pylône central 6 permettant de disposer à cet endroit d'un équipement nécessitant une bonne accessibilité et une bonne visibilité aux trois membres d'équipage. On trouve ainsi dans le poste de pilotage des zones fonctionnelles dédiées aux trois membres d'équipage et des zones communes aux pilotes et au 25 troisième membre d'équipage. Les zones fonctionnelles dédiées au troisième membre d'équipage sont par exemple : la zone fonctionnelle 24 disposée à l'extrême arrière du pylône central 6, les panneaux de commande 26 disposés à l'extrême arrière du panneau plafond 12, les consoles arrière droite 14 et gauche 16 et bien entendu le siège 18 30 du troisième membre d'équipage. Les zones communes aux pilotes et au troisième membre d'équipage se trouvent essentiellement au milieu du panneau plafond 12 ainsi que sur le pylône central 6, hormis la partie extrême arrière de ce pylône central 6 inaccessible et non visible pour les deux pilotes. Dans ce poste de pilotage, on 9 trouve ainsi par exemple des panneaux de commande de gestion des systèmes disposés au milieu du panneau plafond 12 dans les zones fonctionnelles 28. Les panneaux de commande liés aux missions de l'aéronef sont placés dans les zones polyvalentes qui sont accessibles et visibles des trois membres d'équipage avec sensiblement le même niveau de visibilité et d'accessibilité. Il peut s'agir ici par exemple des panneaux de commande concernant le système d'auto protection, concernant le radar, un panneau de commande du système de surveillance, celui des commandes de largage et celui permettant de visualiser à la demande les différentes pages système sur les écrans.
Dans la forme de réalisation préférée d'un poste de pilotage représenté sur les figures 2 à 5, un écran 30 prend place sur la zone fonctionnelle 24 située à l'extrémité arrière du pylône central 6. Comme illustré sur la figure 3, cet écran 30 est orienté et positionné selon plusieurs critères. Tout d'abord, cet écran est disposé de manière à permettre une bonne visibilité de celui-ci dans toutes les positions du troisième membre d'équipage sur son siège 18, quelle que soit la stature de ce troisième membre d'équipage. Ainsi, la distance de l'écran 30 des yeux du troisième membre d'équipage est compatible avec une bonne lecture des symboles et des textes apparaissant sur cet écran. Ce dernier ne doit pas empiéter sur la visibilité qu'a le troisième membre d'équipage sur les divers panneaux disposés sur le pylône central 6. Un panneau de commande 32 est associé à cet écran 30. Il est par exemple disposé au-dessus de l'écran 30. Il permet au troisième membre d'équipage de sélectionner les différents affichages présentés sur l'écran. Grâce à sa position, les commandes peuvent être effectuées avec un mouvement minime par rapport à la position nominale de travail du troisième membre d'équipage. L'écran 30 est monté sur la zone fonctionnelle 24 disposée à l'extrémité arrière du pylône central 6 de manière à pouvoir être facilement démonté et remonté. Cette zone fonctionnelle 24 est ainsi munie de toutes les connexions nécessaires au branchement de l'écran 30. On choisit ici des moyens de connexion rapides. On utilise par exemple le principe de rack. La zone fonctionnelle 24 est alors munie d'une structure en métal, un bâti, permettant de supporter et de guider l'écran lors de sa mise en place et de son extraction. Les moyens de guidage permettent lors de la mise en place de l'écran 30 de faire coïncider les moyens de connexion prévus sur le pylône central 6 et les moyens 10 de connexion complémentaires prévus sur l'écran 30. Les connexions électriques se réalisent ainsi automatiquement lors de la mise en place mécanique de l'écran 30. Un tel principe de montage permet d'éviter toute connexion manuelle. Il n'est pas non plus nécessaire de prévoir un mou de câble, ni aucune pièce libre.
La structure métallique recevant l'écran 30 est de préférence intégrée à la zone fonctionnelle 24 située à l'extrémité arrière du pylône central 6, c'est-à-dire dans une zone dédiée au troisième membre d'équipage. Lorsque l'écran 30 n'est pas monté, son logement est par exemple fermé par une plaque d'obturation utilisant avantageusement les fixations prévues pour la fixation de l'écran 30 sur le pylône central 6. Cette plaque d'obturation peut servir de surface de travail lorsque l'écran 30 n'est pas installé. Par contre, lorsque l'écran 30 est installé, une surface de travail escamotable 34 est prévue à l'extrémité de l'accoudoir droit 36 du siège 18 destiné au troisième membre d'équipage. Cette surface de travail escamotable 36 est de préférence montée sur une liaison pivot permettant de l'orienter. Pour des raisons de sécurité, il est préférable également de prévoir un système de ressort à billes permettant à cette surface de travail de s'effacer automatiquement sous l'effet d'un effort vertical vers le bas trop important. On peut ainsi éviter des dégradations de ce matériel au quotidien.
Le panneau de commande 32 des affichages écran est monté de façon habituelle par des fixations quart de tour au-dessus de l'écran 30. Un connecteur électrique est prévu pour la connexion de ce panneau de commande. Au niveau du pylône central 6, dans la zone fonctionnelle 24 à l'extrémité arrière de ce pylône, on peut prévoir une prise repos (non représentée) destinée à recevoir le connecteur du panneau de commande 32 lorsque celui-ci est démonté, afin d'éviter toute mobilité de ce connecteur. On remarque ici que le panneau de commande 32 et l'écran 30 ne sont pas utilisés l'un sans l'autre. A côté de l'écran 30, dans la forme de réalisation du poste de pilotage représentée aux dessins, un clavier 38 est disposé à côté de l'écran 30. Ce clavier 38 est monté de façon habituelle par des fixations quart de tour. Un connecteur est également prévu pour la connexion électrique du clavier 38. Une fois le panneau comportant le clavier 38 démonté, le connecteur correspondant est attaché à l'intérieur d'un logement ménagé à l'extrémité arrière du pylône central 6 à une prise de repos pour éviter toute mobilité. Une plaque d'obturation (non 11 représentée) permet de fermer le logement destiné à recevoir le clavier 38 lorsque le panneau correspondant n'est pas monté. De manière originale, la présente invention propose, dans une forme de réalisation préférée, de munir le troisième membre d'équipage d'un dispositif de pointage 40, ce dernier étant fixé sur le siège 18 destiné au troisième membre d'équipage. Ce dispositif, connu également sous le nom de CCD (pour Cursor Control Device soit en français dispositif de commande de curseur) est relié au siège 18 par deux ferrures 42 comme représenté sur la figure 5. Le siège 18 étant équipé à sa droite de la surface de travail escamotable 34, le dispositif de pointage 40 est disposé à gauche du siège 18. Comme on peut le voir, dans la forme de réalisation préférée décrite, le dispositif de pointage 40 est disposé au niveau de l'assise 44 du siège 18. Les ferrures 42 assurent une liaison avec le siège 18 d'une bonne rigidité afin d'éviter toute détérioration même lorsqu'une charge abusive (appui, pied, ...) est exercée. Les ferrures 42 sont solidaires du dispositif de pointage. Des trous (non représentés) sont prévus dans le châssis du siège 18, au niveau de l'assise 44, pour permettre un montage/démontage rapide du dispositif de pointage 40 à l'aide de fixation. Le siège 18 est également câblé pour permettre la connexion du dispositif de pointage 40. Les câbles de connexion sont installés à demeure dans le siège 18 et sont disposés de telle sorte qu'ils ne gênent pas l'utilisation globale de ce siège. Ils traversent ensuite le plancher du poste de pilotage pour rejoindre le reste des systèmes. Sur la figure 5, on remarque divers éléments du dispositif de pointage 40. Ainsi, ce dispositif comporte un repose-paume 46, un bouton de validation 48, une molette de sélection 50 et une boule de commande du pointeur 52. On reconnaît également des touches 54 destinées par exemple à permettre un accès direct aux fonctions les plus courantes. Comme il ressort de la description qui précède, ces divers équipements dédiés au troisième membre d'équipage peuvent tous être montés et démontés rapidement. Ainsi, on peut réaliser un kit d'équipement comprenant l'écran 30, son panneau de commande 32, le clavier 38 et le dispositif de pointage 40. Lorsqu'une mission nécessitant trois membres d'équipage est prévue, ce kit est alors mis en place dans le poste de pilotage comme indiqué ci-dessus. A la fin de la mission, les éléments consécutifs de ce kit sont retirés jusqu'à la mission suivante 12 nécessitant la présence d'un troisième membre d'équipage. Le kit ainsi réalisé correspond aux équipements de la deuxième catégorie définie plus haut. Les éléments des deux autres catégories restent à demeure dans le poste de pilotage. En effet, ces autres équipements ne sont pas liés au rôle du troisième membre d'équipage. Le fait de prévoir à demeure des connecteurs et le câblage des divers équipements dédiés au troisième membre d'équipage, permet d'avoir un montage et un démontage rapides de tous ces équipements. Parmi les équipements de la première catégorie mentionnés plus haut, on peut par exemple prévoir de loger le gilet de sauvetage du troisième membre d'équipage dans un dossier 56 d'un siège destiné à un autre membred'équipage. On peut également prévoir un cendrier et/ou un porte gobelet 58 à l'arrière de chaque siège des deux autres membres d'équipage. Un masque à oxygène, des connexions audio, électriques, en oxygène, peuvent être par exemple prévues au niveau d'une console arrière, gauche ou droite. La poste de pilotage décrit ici est ainsi un poste de pilotage pour deux membres d'équipage dans lequel des commandes et instruments ont été relocalisés afin de libérer de l'espace et permettre l'installation d'un troisième membre d'équipage pouvant travailler de manière efficace. Les commandes et instruments de ce poste de pilotage sont positionnés selon des critères objectifs directement liés aux tâches des membres d'équipage, que le poste de pilotage soit occupé par deux ou bien par trois membres d'équipage. Le poste de pilotage ainsi proposé permet d'accueillir un troisième membre d'équipage dans les mêmes conditions de confort que les pilotes. Ce troisième membre d'équipage bénéficie d'un environnement de travail polyvalent adapté à différents types de tâche, autres que le pilotage, notamment grâce à des positionnements judicieux d'équipements et d'interfaces homme/machine et grâce également à des équipements et des interfaces homme/machine qui lui sont dédiés.
La poste de pilotage décrit ci-dessus permet de réduire très sensiblement l'impact de cette flexibilité sur la configuration du poste de pilotage à deux membres d'équipage. La position du troisième membre d'équipage dans le poste de pilotage permet de favoriser la communication naturelle entre les membres d'équipage à 13 travers une proximité physique sans toutefois provoquer de gêne entre ces trois membres d'équipage. Enfin, le poste de pilotage décrit peut rapidement passer d'une configuration de deux membres d'équipage à trois membres d'équipage et 5 inversement. De préférence, les éléments dédiés au troisième membre d'équipage, l'écran 30, le panneau de commande 32, le clavier 38 et le dispositif de pointage 40, ont des fonctionnements similaires à des équipements semblables utilisés par le pilote et le copilote. En outre, la plupart des équipements du pylône central sont 10 commun aux pilotes et au troisième membre d'équipage. De cette manière, un pilote peut prendre la place du troisième membre d'équipage. En effet, le fonctionnement des équipements destinés au troisième membre d'équipage est alors le même que celui des équipements utilisés par les pilotes. Aucune formation complémentaire n'est donc nécessaire pour le pilote prenant la place du 15 troisième membre d'équipage. La présente invention ne se limite pas à la forme de réalisation préférée d'un poste de pilotage décrite ci-dessus à titre d'exemple non limitatif. Elle concerne également toutes les variantes de réalisation à la portée de l'homme du métier dans le cadre des revendications ci-après.