FR2874598A1 - Paquet de materiau de second oeuvre - Google Patents

Abstract

Le paquet (10, 11) est formé par un sachet d'emballage (10), constitué à partir d'un film à base d'alcool polyvinylique (1), et par un produit (11) emballé qui est un matériau hydrophile de construction de second oeuvre.

Description

La présente invention concerne les emballages pour produits du commerce.
Le problème à l'origine de la présente invention concernait un emballage pour un matériau de construction de second u̇vre, précisément un enduit de finition, à base de plâtre. Un tel enduit se présente sous la forme d'une poudre hydrophile prête à l'emploi, qu'il suffit de mouiller en la versant dans une auge remplie d'eau, pour qu'elle prenne à court terme l'état cristallisé voulu.
De façon classique, la poudre d'enduit est contenue dans un sachet que l'on éventre par exemple par le coin d'une truelle ou dont on déchire une zone de col prévue à cet effet, pour ensuite déverser la poudre dans l'auge.
Une telle opération d'ouverture n'est pas toujours totalement satisfaisante car, d'une part, une partie de l'enduit risque initialement de tomber à côté de l'auge, et, d'autre part, il y a une perte supplémentaire due au fait que des particules de poudre restent bloquées dans des coins du sachet. On peut aussi ajouter le fait que le ou les sachets vidés encombrent le chantier.
La présente invention vise à proposer une solution à ces problèmes.
À cet effet, l'invention concerne tout d'abord un paquet formé par un sachet d'emballage, constitué à partir d'un film à base d'alcool polyvinylique, et par un produit emballé par le sachet, caractérisé par le fait que le produit emballé est un matériau hydrophile de construction de second u̇vre.
En fait, l'invention ou principe de base porte sur le fait que l'alcool polyvinylique est globalement neutre visà-vis du matériau hydrophile ci-dessus, c'est-à-dire que ce dernier, une fois mouillé, atteindra la forme cristalline voulue, même en présence de l'alcool polyvinylique. Le paquet selon l'invention constitue ainsi une forme de mise en u̇vre du principe ici exposé, portant sur la compatibilité alcool polyvinylique / matériau hydrophile de construction de second u̇vre.
Ainsi, et comme l'alcool polyvinylique est totalement soluble dans l'eau, l'utilisateur peut directement y jeter le paquet, sans nécessité de l'ouvrir préalablement, et la réaction d'absorption de l'eau par le matériau hydrophile s'amorce très vite, dès que l'eau a percé le film. Ce dernier se dissout ensuite dans la masse sans laisser de traces, et sans séquelles.
On notera que la présente invention était une solution a priori exclue, car, le matériau de construction étant hydrophile, il tend, au stockage, à restituer de l'eau emmagasinée lors de sa fabrication. Il convient donc, en amont de la mise en u̇vre de l'invention, de surveiller le taux d'humidité de la poudre lors de sa mise en sachet.
On comprendra que le paquet peut avoir toute forme et taille voulues, c'est-à-dire que le sachet peut atteindre la taille d'un sac.
Ce matériau peut être un enduit qui peut en particulier appartenir au groupe constitué par un enduit de rebouchage, un enduit de finition et un enduit de réparation. L'enduit de réparation est un mélange de plâtre et de ciment utilisable aussi en extérieur d'un bâtiment.
Le film est, avantageusement, étanche à l'humidité, pour éviter que le matériau ne capte au stockage l'humidité ambiante et qu'il n'amorce une dissolution du film.
En pareil cas, le matériau peut être conditionné sous vide, c'est-à-dire à pression réduite par rapport à la pression atmosphérique. Le taux d'humidité éventuelle de l'enduit sortant de fabrication est ainsi limité.
Le film présente avantageusement une épaisseur comprise entre 24 et 40 microns, et de préférence comprise entre 35 et 40 microns. L'alcool polyvinylique présente ainsi une durée de dissolution inférieure à un seuil maximal prédéterminé, favorisant ainsi sa dissolution et sa répartition dans la masse d'enduit.
D'une façon générale, pour une résistance prédéterminée à la rupture, c'est-à-dire pour supporter une masse déterminée d'enduit, le film doit présenter une épaisseur qui croît à mesure que la longueur de chaîne moléculaire décroît au-dessous d'un seuil prédéterminé. Il convient donc de déterminer un compromis entre le raccourcissement de chaîne, accélérant la dissolution, et l'accroissement d'épaisseur, qui accroît la masse de film et donc aussi la durée de dissolution.
Le film peut présenter une épaisseur variable de par la présence, sur au moins une face, d'alvéoles réparties, c'est-à-dire de zones d'épaisseur réduite, formant des opercules étanches fermant des mailles d'une ossature en treillis constituée par le reste du film et présentant la résistance mécanique voulue.
L'eau de l'auge peut ainsi rapidement percer, depuis l'extérieur, les alvéoles et ainsi attaquer, aussi par l'intérieur, le treillis.
L'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un paquet selon l'invention, caractérisé par le fait que, ayant fabriqué un sachet à partir d'un film à base d'alcool polyvinylique, on se procure le matériau hydrophile de construction de second u̇vre et on le dépose dans le sachet, que l'on ferme.
La présente invention sera mieux comprise à l'aide de la description suivante d'une forme de réalisation d'un paquet selon l'invention et d'un mode de mise en u̇vre du procédé de fabrication du paquet selon l'invention, en référence à la figure unique qui représente un tel paquet.
La figure unique représente un paquet selon l'invention, comportant un sac ou sachet 10 délimitant un volume de logement 9 contenant un matériau hydrophile de construction de second u̇vre 11, ici de l'enduit à base de plâtre. Le sachet 10 est formé à partir de, et même ici constitué par, un film d'alcool polyvinylique 1 en forme de poche comportant un orifice de remplissage 2 qui a été fermé hermétiquement, par exemple par thermo-soudage. De tels sachets 10 sont initialement fabriqués en série à partir de tronçons successifs du film 1 découpés dans une bande de grande longueur provenant d'un rouleau alimentaire, chaque tronçon étant replié autour d'un axe virtuel longitudinal pour en thermo-souder ensemble les deux bords longitudinaux opposés, et pour de même fermer une extrémité de fond.
L'enduit est par exemple un enduit de rebouchage, un enduit de finition ou encore un enduit de réparation.
Les deux premiers enduits cités sont essentiellement à base minérale, à plus de 90 % et souvent à environ 95 %, l'enduit de réparation étant un mélange de plâtre et de ciment à base minérale d'environ ici 81 % à 83 %.
Le film 1 est ici étanche à l'humidité et l'enduit 11 est conditionné sous vide pour éliminer l'humidité de l'air, et éventuellement soumis à une opération de dessiccation avant ensachage, pour éviter toute réaction de destruction du film 1 en stockage.
L'alcool polyvinylique présente de préférence un poids moléculaire, ou longueur de chaîne, dans une plage réduite par rapport à une plage de toutes les valeurs possibles, la plage réduite allant par exemple allant de 10 % à 50 % de la plage possible. En effet, un poids moléculaire excessif augmenterait le temps de dissolution sans accroître sensiblement la résistance mécanique au déchirement. Inversement, un poids insuffisant nécessiterait, pour la résistance mécanique, d'accroître excessivement l'épaisseur du film 1, avec donc augmentation concomitante de la durée de dissolution.
Ainsi, ayant fabriqué le sachet 10 à partir du film 1, le fabricant se procure l'enduit 11 et il le verse dans le sachet 10, qu'il ferme ensuite, de préférence après l'opération de conditionnement sous vide.
Selon un exemple particulier de fabrication de sachets 10 destinés à contenir 1 kg d'enduit 11, on choisit un film 1 dans une plage allant de 35 à 40 microns d'épaisseur, ici 38 microns, ce qui garantit un temps de dissolution dans l'eau ne dépassant pas sensiblement 20 secondes, ce qui est bien inférieur aux 60 secondes de durée de réaction d'hydratation du plâtre contenu dans l'enduit 11, dont la cristallisation n'est ainsi pas perturbée.
Le temps de dissolution peut être réduit à 18, voire 15 secondes, en étendant la plage ci-dessus jusqu'à une épaisseur de film 1 de 30 microns, respectivement 25 ou même 24 microns, mais la résistance mécanique, ci-dessus de 422 kgf/cm , est réduite à 281 kgf/cm , respectivement 257 kgf/cm . Ces mesures sont effectuées selon la norme ISO 527/BS 2782-326C.
Les trois couples de valeurs de temps de dissolution résistance mécanique en fonction de l'épaisseur permettent de tracer une courbe déterminant les valeurs intermédiaires de la plage étendue, par interpolation linéaire entre deux des points ou par interpolation non linéaire, composite, à partir des trois points.
Le compromis ci-dessus, entre l'épaisseur minimale, nécessaire pour la résistance mécanique voulue, et le temps de dissolution minimal recherché, peut être optimisé en prévoyant que le film 1 ne soit pas une couche d'épaisseur uniforme mais comporte au contraire des creux ou alvéoles répartis sur l'une au moins de ses surfaces interne et externe. En d'autres termes, le film 1 est constitué par une sorte de treillis ou filet, à mailles plus ou moins régulières, formant des cordons d'épaisseur déterminée assurant la résistance au déchirement dans toutes les directions, et par des voiles ou opercules plus minces fermant les mailles. En pareil cas, la plage d'épaisseurs ci-dessus concerne uniquement le treillis lui-même, alors que l'épaisseur des opercules peut descendre en dessous des 24 microns limitant la plage étendue utilisée.Au besoin, l'épaisseur du treillis peut même dépasser les 40 microns, et atteindre par exemple 50 voire 60 microns environ, puisque sa vitesse d'attaque par l'eau est sensiblement doublée de par le fait que cette attaque s'effectue tout autour de chaque brin de maille.
Ainsi, lorsque le sachet 10 est plongé dans l'eau, les opercules constituent des "fusibles" qui sont très rapidement dissous par attaque de leur surface externe, de sorte que l'eau atteint rapidement la surface interne du film 1, dont le treillis subsistant est ainsi attaqué de tous côtés.
Revendications 1. Paquet (10, 11) formé par un sachet d'emballage (10), constitué à partir d'un film à base d'alcool polyvinylique (1), et par un produit (11) emballé par le sachet (10), caractérisé par le fait que le produit emballé (11) est un matériau hydrophile de construction de second u̇vre.

Claims (7)

1. 2. Paquet selon la revendication 1, dans lequel le dit matériau est un enduit appartenant au groupe constitué par un enduit de rebouchage, un enduit de finition et un enduit de réparation.
2. 3. Paquet selon l'une des revendications 1 et 2, dans lequel le film (1) est étanche à l'humidité.
3. 4. Paquet selon la revendication 3, dans lequel le matériau est conditionné sous vide.
4. 5. Paquet selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le film (1) présente une épaisseur comprise entre 24 et 40 microns.
5. 6. Paquet selon la revendication 5, dans lequel le film (1) présente une épaisseur comprise entre 35 et 40 microns.
6. 7. Paquet selon l'une des revendications 1 à 6, dans lequel le film (1) présente une épaisseur variable de par la présence, sur au moins une face, d'alvéoles réparties.

   8. Procédé de fabrication d'un paquet selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé par le fait que, ayant fabriqué un sachet (10) à partir d'un film (1) à base d'alcool polyvinylique, on se procure le matériau hydrophile de construction de second u̇vre (11) et on le dépose dans le sachet (10), que l'on ferme.
7. 9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel, le film (1) étant étanche, on conditionne sous vide le matériau hydrophile (11).