FR2859379A1 - Dispositif de nettoyage et traitement de cavites amenagees dans les tissus humains - Google Patents

Abstract

Le dispositif est constitué d'un bâtonnet comportant une tige cylindrique lisse prolongée d'une partie de traitement formée d'une succession de formes comportant au moins une arête circulaire du même diamètre que la partie lisse et alternant avec des cavités circulaires, des entailles de faible profondeur, destinées à retenir un produit antiseptique, étant aménagées sur la surface périphérique desdites formes.Il est utilisé pour les soins à apporter après une opération visant à réaliser un canal dans les tissus de la peau afin par exemple d'y apposer un bijou, en permettant l'application d'une solution généralement antiseptique sous forme d'agent liquide ou crémeux à l'intérieur même du canal, et favorisant l'extraction des sécrétion de peau, des impuretés ou exsudat de l'intérieur dudit canal.

Description

La présente invention concerne un dispositif de nettoyage d'orifices

traversant des tissus vivants, notamment des tissus cutanés humains tels que des percements de peau destinés à recevoir des bijoux.

L'évolution des modes vestimentaires et de leurs accessoires ont fait progresser une pratique consistant à se percer les tissus de la peau pour y introduire des bijoux. Avant d'être un phénomène à la mode, cette pratique, appelé aujourd'hui "piercing", est un acte qui a des origines tribales. En effet, dans bien des sociétés primitives, on a utilisé les bijoux corporels, tout comme le tatouage ou les scarifications, soit pour des raisons purement esthétiques, soit de manière rituelle pour affirmer son appartenance à une caste particulière.

Ces pratiques ancestrales sont devenues une nouvelle forme d'expression. Selon leur localisation, les canaux traversant les tissus peuvent concerner uniquement la peau (arcade, oreille, nez ou nombril), les muqueuses (langue, organes génitaux) ou concerner les deux avec une face cutanée et une face muqueuse (lèvres et certains "piercing" des organes génitaux).

Bien souvent, par manque d'une réelle information et/ou par le manque de mise à disposition de produits parfaitement adaptés, les problèmes rencontrés par les adeptes de cette pratique concernent l'hygiène et les risques infectieux encourus après la pose de tels bijoux. Outre le fait que cette opération, le "piercing", doit être réalisé dans de parfaites conditions d'hygiène, la principale problématique réside dans l'étape suivant l'opération et plus précisément dans les soins devant être apportés à la partie du corps transpercée.

Dans le cas le plus courant des percements de lobes d'oreilles destinés à recevoir des boucles d'oreilles, on connaît un dispositif selon la demande internationale PCT N WO 94/00092 composé d'une tige semi-rigide de section croissante avec une rugosité de surface obtenue par un revêtement fibreux, empilé en couches successives ou enroulé sur une tige centrale, et destiné à nettoyer par un frottement abrasif les parois de l'orifice qu'il traverse. La tige est prolongée par une mèche poreuse imbibée d'un produit stérilisant et cicatrisant.

Un tel dispositif, de construction composite relativement complexe, présente l'inconvénient d'une action de nettoyage qui peut s'avérer agressive pour l'orifice concerné, notamment si son diamètre interne est inférieur à la plus grande section de la tige de nettoyage, dont la surface rugueuse peut alors endommager la surface interne de l'orifice parcouru.

L'objet de la présente invention est un dispositif de nettoyage d'orifices traversant des tissus cutanés et sous-cutanés ne présentant pas de tels risques et apportant une solution favorisant les soins souhaitables après une telle opération de perçage, en permettant de bien nettoyer le canal réalisé dans les tissus de la peau lors de cette opération ainsi qu'après la phase de cicatrisation et pendant toute la durée de port de bijoux. Ce dispositif est particulièrement destiné à nettoyer les orifices traversant la peau réalisés lors d'opérations destinées à la pose de bijoux. Il peut toutefois être utilisé pour d'autres applications nécessitant d'extraire d'orifices traités des dépôts d'impuretés, petits résidus de chairs détachées ou éventuellement des exsudats restant après des phénomènes inflammatoires de la partie concernée, et à déposer une solution de traitement sous forme d'agent liquide ou crémeux généralement antiseptique.

Selon l'invention, le dispositif de nettoyage et traitement de telles cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains est constitué d'un bâtonnet comportant une tige cylindrique lisse prolongée d'une partie de traitement formée d'une succession de formes comportant au moins une arête circulaire du même diamètre que la partie lisse et alternant avec des cavités circulaires, des entailles de faible profondeur, destinées à retenir un produit antiseptique, étant aménagées sur la surface périphérique desdites formes.

Ce dispositif selon l'invention sera décrit ci-après, en référence aux figures annexées où : - La figure 1 représente un dispositif selon l'invention, sous forme d'un bâtonnet 25 incurvé, comportant une partie lisse et une partie dite de traitement ayant des formes appropriées au nettoyage et au traitement médicinal des orifices qu'il aura à traverser., La figure 2 montre une variante rectiligne du bâtonnet selon la figure 1, avec, sur la partie de traitement une variante des formes de nettoyage et de traitement.

Le bâtonnet selon l'invention peut être réalisé en matière synthétique, en acier inoxydable ou toute autre matière acceptable et compatible avec les tissus humains, sous forme d'une tige cylindrique lisse 1 qui peut être droite ou courbée pour faciliter le passage dans certains orifices se trouvant sur différentes parties du corps ou faire office de petit manche pour faciliter sa prise en main par l'utilisateur. La partie de traitement 2 est composée de formes régulières ou irrégulières réalisées sur le bâtonnet et à l'opposé de la partie lisse 1.

L'extrémité A de la partie lisse 1 est arrondie de manière à ne pas être blessante lors de son introduction et de son passage dans le canal traversant la peau. L'autre extrémité, de la partie de traitement 2, sera avantageusement de forme conique avec une pointe arrondie facilitant son introduction ou son extraction dans les canaux à traiter.

Des petites cavités 3 aménagées dans la partie de traitement, en figure 1 sur les surfaces coniques, ont pour fonction de retenir des gouttes de solution ou pommade de traitement, généralement antiseptique. L'utilisateur maintient le bâtonnet par la partie lisse 1 et trempe la partie de traitement 2 dans une solution de traitement médicinal. Par cette dernière action, des gouttes de solution restent prisonnières par effet mouillant de tension superficielle à l'intérieur des petites cavités 3 prévues à cet effet et ayant la forme d'entailles de faible profondeur.

L'utilisateur fait ensuite pénétrer la partie de traitement 2 dans l'orifice pratiqué dans les tissus de la peau et, lors de ce passage, le bâtonnet, en passant contre les parois de l'orifice, entraîne vers l'extérieur les résidus de chair ou autres impuretés s'étant développées ou propagées à l'intérieur dudit orifice. Dans ce même mouvement, et par frottement contre les parois de l'orifice, les cavités 3 libèrent la solution à l'intérieur du canal ainsi nettoyé. Le traitement antiseptique est ainsi effectué quasi instantanément dés la formation de plaies résultant du nettoyage, sans aucun risque de contamination extérieure.

La partie de traitement 2 peut être réalisée dans différentes formes de reliefs circulaires de même diamètre extérieur que la partie lisse 1 et de gorges circulaires alternés adaptés au passage dans l'orifice traversant la peau selon la partie du corps ou il se trouve, ces gorges circulaires recueillant les particules détachées des parois du conduit à nettoyer par le passage des arêtes des reliefs circulaires alternant avec ces gorges.

Dans l'exemple de la figure 1, l'alternance de reliefs et de gorges est réalisé par la succession des parties tronconiques, dont les grandes bases, du diamètre du bâtonnet, forment les zones de relief à effet racleur et dont les petites bases forment les gorges circulaires destinées à recueillir les impuretés raclées. La grande base, orientée vers la partie lisse du bâtonnet, est du même diamètre que la partie lisse. La succession d'arêtes circulaires des grandes bases tronconiques aura un effet d'alésoir dans l'orifice parcouru et les particules détachées lors de son passage dans l'orifice traversant la peau et autres tissus, petits résidus de chairs détachées ou autres impuretés restés à l'intérieur du canal, seront retenues dans les espaces périphériques situés au niveau des petites bases des troncs de cône et entraînées à l'extérieur lors du passage du bâtonnet dans l'orifice traité.

Dans l'exemple de la figure 2, la partie de traitement 2 est réalisée par une succession de parties cylindriques de même diamètre que la partie lisse 1 séparées par des gorges circulaires de réception des impuretés raclées. Les cavités 3 peuvent avoir différentes formes et profondeurs adaptées au produit médicinal à recueillir et être disposées sur différentes parties de l'ensemble du bâtonnet, de préférence à la surface des zones de relief, comme indiqué sur les figures 1 et 2, afin d'assurer une bonne distribution du produit médicinal qu'elles contiennent par pression sur la paroi interne de l'orifice parcouru.

A titre d'exemple non limitatif, le bâtonnet selon l'invention pourra avoir des dimensions de l'ordre de 1,5 mm de diamètre et d'environ 35 mm de long, et les cavités 3 seront d'un diamètre de 0,6mm pour 3/10ème mm de profondeur.

Il pourra être fabriqué, notamment pour les variantes en matériaux synthétiques, par des techniques de moulage par injection d'un très faible prix de revient et les formes simples des bâtonnets se prêteront aisément à leur mise automatisée sous emballage aseptique.

Claims (7)

Revendications

1- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains, caractérisé en ce qu'il est constitué d'un bâtonnet comportant une tige cylindrique lisse (1) prolongée d'une partie de traitement (2) formée d'une succession de formes comportant au moins une arête circulaire du même diamètre que la partie lisse et alternant avec des cavités circulaires, des entailles de faible profondeur (3), destinées à retenir un produit antiseptique, étant aménagées sur la surface périphérique desdites formes.

2- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bâtonnet est de forme incurvée.

3- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bâtonnet est de forme rectiligne.

4- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon les revendications 1, 2 et 3 caractérisé en ce que les formes de la partie de traitement (2) se présentent comme une succession de parties tronconiques dont la grande base, orientée vers la partie lisse du bâtonnet, est du même diamètre que la partie lisse et dont la petite base constitue le fond de la cavité circulaire.

5- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon les revendications 1, 2 et 3 caractérisé en ce que les formes de la partie de traitement (2) se présentent comme une succession de parties cylindriques de même diamètre que la partie lisse (1) séparées par des gorges circulaires de réception des impuretés.

6- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon les revendications 1, 2, 3, 4 et 5 caractérisé en ce que les cavités (3), de formes et profondeurs adaptées au produit médicinal à recueillir, sont disposées à la surface périphérique des formes de la partie de traitement (2).

7- Dispositif de nettoyage et traitement de cavités ouvertes aménagées dans des tissus humains selon les revendications 1, 2, 3, 4 et 5 caractérisé en ce que l'extrémité (A) de la partie lisse (1) étant arrondie, l'autre extrémité, de la partie de traitement (2), est de forme conique avec une pointe arrondie facilitant son introduction ou son extraction dans les canaux à traiter.