FR2816178A1 - Dispositif d'accrochage pour bande de contention - Google Patents

Abstract

Ce dispositif d'accrochage pour bande de contention comprend d'une part, un oeillet (3) de liaison avec une boucle (22) formée dans la bande (20), cet oeillet (3) étant composé de deux traverses espacées, respectivement antérieure (4) et postérieure (5), reliées par des barreaux longitudinaux (6, 7), et d'autre part, un moyen d'accrochage.Selon l'invention, il est réalisé en matériau rigide et résistant, et son oeillet (3) de liaison à la boucle (22) de la bande (20) s'étend au plus sur la largeur de la bande et est solidaire de deux crochets latéraux et opposés (8a, 8b), chaque crochet (8a, 8b) étant composé d'une aile latérale (9) disposée dans le prolongement de l'un des barreaux longitudinaux (6, 7) de l'oeillet, d'une âme (10), parallèle mais espacée de la traverse antérieure (4) de cet oeillet, et d'un retour (12), coudé vers l'arrière et dont au moins l'extrémité libre est munie de flancs inclinés (12a, 12b) lui donnant une forme de pointe à bout arrondi.

Description

<Desc/Clms Page number 1>

L'invention est relative à un dispositif d'accrochage pour bande de contention.

Pour le traitement de certaines pathologies ou pour un traitement post-chirurgical du réseau veineux inférieur, il est connu d'enrouler autour de la jambe du patient, une bande élastique partant de la cheville et remontant, au moins jusqu'au mollet, et parfois jusqu'à l'aine.

Lors de sa mise en place, la bande est soumise à un allongement qui détermine l'effort de contention radial sur la section correspondante du membre. En fin de mise en place sur le patient, l'extrémité supérieure et libre de la bande est fixée sur un dernier enroulement, complet et régulier.

Actuellement, cette fixation est assurée par plusieurs moyens d'accrochage composés chacun d'un tronçon de ruban élastique muni, à chacune de ses extrémités, d'une pièce métallique comportant au moins deux griffes, saillant de son dos.

Les griffes des deux pièces sont destinées à pénétrer, respectivement dans l'enroulement et dans l'extrémité de la bande lorsque le ruban chevauche, sensiblement perpendiculairement, le bord de l'extrémité de la bande.

De tels moyens procurent une excellente liaison mais présentent deux inconvénients, à savoir sont facilement perdables lorsque la bande est retirée de la jambe, et sont agressifs.

En effet, pour pouvoir assurer leur fonction, les griffes ont une hauteur supérieure à l'épaisseur de la bande qu'elles doivent traverser, de sorte que, si aucune précaution n'est prise lors de leur engagement dans cette bande, par exemple en écartant la bande de la peau, il est fréquent qu'elles pénètrent dans le membre en générant un saignement.

Il en résulte que les griffes sont polluées par du sang et peuvent devenir un élément de transmission de maladie, en cas de réutilisation sur un autre patient avec nouveau saignement, et voire même en cas de blessure du personnel hospitalier les manipulant.

La présente invention a pour objet de fournir un dispositif d'accrochage qui remédie à ces inconvénients et soit donc imperdable et non agressif pour la jambe.

Ce dispositif s'inspire des attaches de bretelles de soutien-gorge composées d'un oeillet traversé par une boucle fermée, formée à l'une des extrémités de la bretelle, et d'un crochet en forme de C saillant en avant de

<Desc/Clms Page number 2>

l' illet. Ce crochet est composé d'une aile, solidaire d'un barreau longitudinal de l'oeillet et prolongeant ce barreau, d'une âme, parallèle aux deux traverses espacées de l'oeillet, et d'un retour, coudé en direction de l'oeillet, mais ménageant un espace pour le passage de l'organe complémentaire d'accrochage.

Un tel crochet est destiné à être engagé librement dans une boucle fermée, ménagée à l'autre extrémité de la bretelle ou dans des bouclettes saillant du ruban constituant l'autre partie de la bretelle.

De telles attaches ne peuvent pas être utilisées telles quelles, pour assurer la fixation d'une bande de contention, au moins 10 fois plus large, et présentant une élasticité plus grande qu'une bretelle de soutien-gorge. En effet, même en donnant à l'attache une largeur égale à celle de la bande, l'attache ne trouverait pas sur la bande de contention de moyens aptes à coopérer avec son crochet, à savoir boucle fermée formée par repliement de la bande, ou bouclette d'accrochage saillant de la bande. De plus, une telle attache disposerait d'un crochet ayant une longueur égale à la largeur de la bande qui nécessiterait une course d'engagement égale à sa propre longueur et conduirait donc à une opération malcommode à réaliser. Enfin, tout l'effort de tension de la bande serait localisé sur l'aile reliant l'âme du crochet à l'oeillet de liaison, aile qui, même en étant surdimensionnée, n'empêcherait pas le crochet de s'écarter de l'oeillet en relâchant la tension dans la bande.

Selon l'aménagement de l'invention, le dispositif d'accrochage est réalisé en matériau rigide et résistant mais élastiquement déformable et son oeillet de liaison à la boucle de la bande s'étend au plus sur la largeur de cette bande et est solidaire de deux crochets, latéraux et opposés, chaque crochet étant composé d'une aile latérale disposée dans le prolongement de l'un des barreaux longitudinaux de l'oeillet, d'une âme, parallèle mais espacée de la traverse antérieure de l'oeillet, et d'un retour coudé vers l'arrière dont au moins l'extrémité libre, disposée à distance de l'oeillet, est munie de flancs inclinés lui donnant une forme de pointe à bout arrondi.

Lorsque cette attache est fixée par son oeillet sur une boucle ménagée à l'extrémité de la bande, l'accrochage de cette bande s'effectue en engageant le retour coudé et l'âme de l'un des crochets latéraux au-dessous du tronçon de bande devant servir à l'accrochage, puis en faisant pénétrer le retour coudé dans la bande jusqu'à ce que ce retour soit en saillie de la face extérieure de cette bande. A partir de ce premier accrochage, l'ensemble de

<Desc/Clms Page number 3>

l'attache est déplacé transversalement en comprimant transversalement la bande élastique jusqu'à ce que le retour coudé et l'âme du crochet opposé puissent être engagés sous cette bande, puis il est procédé à l'engagement du retour coudé dans la bande, en même temps que l'attache est déplacée transversalement en sens inverse.

Grâce à leur disposition et à leur forme, les deux crochets traversent aisément la bande de contention, en décrivant un mouvement de l'intérieur vers l'extérieur. Il en résulte que les pointes de ces crochets ne risquent, ni pendant leur mise en place, ni à l'usage, de blesser le patient et de générer des saignements. L'engagement des deux crochets, près des bords latéraux du tronçon de bande servant à l'accrochage, ne génère pas sur cette bande d'efforts transversaux pouvant faciliter son plissage, pas plus d'ailleurs que l'oeillet sur l'extrémité de ladite bande. Par sa liaison avec l'extrémité de la bande, l'attache est imperdable et stérilisable ou lavable, en même temps que cette bande.

Dans une forme d'exécution préférée, la longueur totale de chaque crochet est de l'ordre du 1/6eue de la longueur de l'oeillet.

L'usage montre que cette proportion permet d'obtenir un bon accrochage, tout en facilitant l'opération d'introduction des crochets dans la bande.

Avantageusement, l'attache est réalisée en acier à ressort.

L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique représentant, à titre d'exemple, une forme d'exécution du dispositif d'accrochage.

Figure 1 est une vue en plan par-dessus d'une attache,
Figure 2 est une vue partielle montrant, à échelle agrandie, la forme générale de l'un des deux crochets,
Figure 3 est une vue en perspective montrant la partie supérieure d'une jambe porteuse d'une bande de contention dont la fixation de l'extrémité supérieure est assurée par le dispositif selon l'invention,
Figure 4 est une vue partielle en perspective montrant, à échelle agrandie, l'engagement d'un crochet dans la bande.

Le dispositif d'accrochage est constitué par une attache désignée de façon générale par la référence numérique 2. Cette attache est métallique et, par exemple, est réalisée en acier à ressort XC 75trempé pour obtenir une

<Desc/Clms Page number 4>

dureté de 45/50 HRC. Son épaisseur est de l'ordre de 0, 30 millimètre. Elle est recouverte par une couche protectrice, telle que résine époxy.

Cette attache est composée d'une partie de liaison avec la bande et d'une partie d'accrochage. La partie de liaison est constituée par un oeillet 3, de forme générale rectangulaire et lui-même composé de deux traverses 4 et 5, parallèles et espacées, reliées par deux barreaux longitudinaux 6 et 7. Quant à la partie de liaison, elle est constituée par deux crochets latéraux et opposés 8a, 8b.

Comme montré plus en détails à la figure 2, chaque crochet est composé d'une aile 9 disposée dans le prolongement du barreau 6 ou 7 correspondant, d'une âme 10 parallèle et espacée de la traverse antérieure 4 de l'oeillet et d'un retour 12, coudé vers l'arrière, en direction de la traverse antérieure 4. L'extrémité libre de ce retour coudé est munie de flancs inclinés 12a, 12b lui donnant une forme de pointe à bouts arrondis 12c. Le retour coudé 12 ne s'étend pas jusqu'à la traverse 4, de manière à former un intervalle 13.

La figure 2 montre que, en vis à vis de l'âme 10 du crochet, la traverse antérieure 4 présente localement une bosse de pinçage 14 et que ladite âme comporte au ras du retour 12, une découpe 15.

La longueur L de l'attache est au plus égale à la longueur de la bande et, par exemple, a une valeur de 99 millimètres pour une bande de 100 millimètres. Quant à la longueur C de chaque crochet, elle est de préférence sensiblement égale au 1/6ème de la longueur de l'attache, et par exemple, pour une attache ayant 99 millimètres de longueur, la longueur de chaque crochet, est de l'ordre de 16 millimètres.

Comme le montre la figure 3, l'attache est fixée à demeure à l'extrémité libre d'une bande de contention 20, plus précisément par engagement de l'extrémité de cette bande dans l'oeillet 3 avant formation d'une boucle 22, fermée par une couture 23.

En fin d'enroulement d'une telle bande sur une jambe 24, et après réalisation d'un tour mort 25 à l'extrémité supérieure de la jambe, l'accrochage de l'extrémité de la bande sur le tronçon de bande formant le tour mort 25, s'effectue d'abord en engageant le crochet inférieur 8b au-dessous du bord inférieur du tronçon 25, puis en exerçant sur l'attache, un effort favorisant l'engagement de la pointe du crochet 8b à travers la texture de la bande. A la fin de cet engagement, le crochet est dans la position représentée figure 4.

<Desc/Clms Page number 5>

L'ensemble de l'attache est alors déplacé verticalement vers le haut, sensiblement de la longueur du crochet supérieur, jusqu'à ce que ce crochet supérieur 8a puisse passer derrière le bord supérieur du tronçon de bande 25. Il est alors procédé à l'engagement de la pointe de ce crochet dans la texture de la bande.

En fin d'opération, et comme montré à la figure 3, l'extrémité de la bande est parfaitement maintenue, d'une part, par les deux crochets 8a, 8b, et d'autre part, par l'embarrage formé par la traverse antérieure 4 de l'oeillet venant en contact avec le tronçon de bande du tour mort 25.

Grâce aux deux traverses 4 et 5 de l'oeillet 3, l'attache est indéformable transversalement et assure donc le maintien avec un espacement constant des crochets 8a, 8b qui ne risquent donc pas de se décrocher accidentellement, ni de rapprocher les deux bords opposés de la bande en formant des plis.

On notera que, à la différence des attaches à griffes, dont les griffes pénètrent dans la bande de l'extérieur vers l'intérieur, les crochets de l'attache selon l'invention pénètrent dans la bande de l'intérieur vers l'extérieur et ne risquent donc pas de blesser le patient.

Par ailleurs, leurs pointes arrondies sont suffisantes pour pénétrer à travers la texture de la bande sans risquer de blesser le patient ou le personnel. En outre, par leur orientation et leur disposition dans le plan général de l'attache, les pointes n'ont aucun caractère d'agressivité pour l'autre jambe, si l'utilisateur est amené à rapprocher sa jambe non bandée de la jambe bandée.

Enfin, à la différence des attaches de soutien-gorge, l'attache selon l'invention comporte deux crochets opposés et en vis à vis dont la fonction n'est pas de s'engager dans une boucle, mais de traverser la texture de la bande, de sorte qu'à la différence de structure s'ajoute une différence de fonction.

Claims (3)

REVENDICATIONS

1. Dispositif d'accrochage pour bande de contention comprenant d'une part, un oeillet (3) de liaison avec une boucle (22) formée dans la bande (20), cet oeillet (3) étant composé de deux traverses espacées, respectivement antérieure (4) et postérieure (5), reliées par des barreaux longitudinaux (6,7), et d'autre part, un moyen d'accrochage, caractérisé en ce qu'il est réalisé en matériau rigide et résistant, et son oeillet (3) de liaison à la boucle (22) de la bande (20) s'étend au plus sur la largeur de la bande et est solidaire de deux crochets latéraux et opposés (8a, 8b), chaque crochet (8a, 8b) étant composé d'une aile latérale (9) disposée dans le prolongement de l'un des barreaux longitudinaux (6,7) de l'oeillet, d'une âme (10), parallèle mais espacée de la traverse antérieure (4) de cet oeillet, et d'un retour (12), coudé vers l'arrière et dont au moins l'extrémité libre est munie de flancs inclinés (12a, 12b) lui donnant une forme de pointe à bout arrondi.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il est réalisé en acier à ressort.

3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que la longueur totale de chaque crochet (8a, 8b) est de l'ordre du 1/6ème de la longueur de l'oeillet (3).