FR2805240A1 - Dispositif et procede de recuperation d'un liquide emprisonne dans un reservoir pose sur fond marin - Google Patents

Abstract

La présente invention se rapporte à un dispositif et à un procédé de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé sur fond marin. Le dispositif comprend des moyens immergés (3, 4, 9, 1) pour pomper et stocker, au niveau du fond marin, le liquide emprisonné et des moyens pour assurer le transfert, en flottabilité quasi-neutre, des moyens de stockage une fois le stockage du liquide effectué.L'invention s'applique à la récupération d'huile polluante emprisonnée dans des épaves.

Description

DISPOSITIF ET PROCEDE DE RECUPERATION D'UN LIQUIDE EMPRISONNE DANS UN RESERVOIR POSE SUR FOND MARIN <U>Domaine technique et art antérieur</U> La présente invention concerne un dispositif un procédé de récupération d'un liquide emprisonné dans réservoir posé sur fond marin.

La présente invention concerne plus particulièrement le cas où le liquide emprisonné est liquide polluant tel qu'une huile lourde. Le réservoir posé sur fond marin peut être, par exemple,. une épave.

Selon l'art connu, l'huile emprisonnée dans epave est pompée et remontée vers un pétrolier amarré surface. Une colonne montante de pipeline est alors utilisée pour véhiculer l'huile du réservoir vers le pétrolier.

Pour des raisons de sécurité, dans le cas de mauvaises conditions météorologiques (mer agitée, tempête, ... ), il est nécessaire d'interrompre le pompage de l'huile. La colonne montante de pipeline doit alors être déconnectée. Sur toute la durée d'une opération de récupération, il est ainsi souvent nécessaire de faire de nombreuses déconnexions/reconnexions de la colonne montante. L'opération de récupération s'en trouve rallongée. Par ailleurs, les phases successives de déconnexion/reconnexion d'une colonne montante de pipeline sont par elles-mêmes des opérations à risque ainsi qu'en témoignent les statistiques d'opérations similaires sur des bouées de chargement en mer du Nord. Une opération de récupération d'huile lourde selon l'art connu est en conséquence longue et fastidieuse. A titre d'exemple, une opération consistant à récupérer 5000 t d'huile lourde ' 80 m de profondeur à partir d'une épave a nécessité dans le passé, jusqu'à 2 ans d'efforts.

<U>Expose de l'invention</U> L'invention ne présente pas ces inconvénients. En effet, l'invention concerne un dispositif de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé fond marin. Le dispositif comprend des moyens immergés pour pomper et stocker, au niveau du fond marin, le liquide emprisonné et des moyens pour assurer le transfert, en flottabilité quasi-neutre, du liquide récupéré stocké dans les moyens immergés.

L'invention concerne également un procédé de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé fond marin. Le procédé comprend le pompage et le stockage du liquide emprisonné par moyens immergés et le transfert, en flottabilité quasi-neutre, du liquide récupéré stocké dans les moyens immergés.

Selon le mode de réalisation préférentiel de l'invention, les moyens immergés comprennent au moins un collecteur contenant de l'eau avant le début de la récupération. Le procédé de récupération selon l'invention comprend le pompage de l'eau contenue dans le collecteur et l'aspiration du liquide emprisonné dans le réservoir de façon que l'eau pompée soit remplacée par le liquide aspiré. L'invention concerne encore un procédé d'installation d'un dispositif de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé sur fond marin. Le dispositif de récupération étant un dispositif selon l'invention tel que mentionné ci- dessus, le procédé d'installation comprend les étapes suivantes - une étape de descente du dispositif vers le fond marin le collecteur étant en constante, équipression avec 'extérieur durant la descente, - une étape de maintien du dispositif à..proximité du réservoir, - une étape de fixation d'un cadre léger à 1 extérieur d'une paroi du réservoir, - une étape de perforation de la paroi du réservoir à l'aide d'un outil prenant appui sur le cadre léger, - une étape de pose de la tête du dispositif au niveau de la perforation de la paroi du réservoir. L'invention présente, entre autres, les avantages suivants - toutes les opérations de pompage et de confinement ont lieu au calme de l'environnement sous-marin, requérant un minimum de liaisons fond-surface (ombilicaux électrique et hydraulique) et éliminant ainsi les temps morts dus aux mauvaises conditions météorologiques, - le système pompe de l'eau et non de l'huile, permettant ainsi l'utilisation de matériel standard aisément disponible tout en réduisant les risques de colmatage dus à la viscosité inhérente a l'huile lourde, - d'importants volumes d'huile peuvent être ramenés à la surface, en douceur et en une seule opération, sans l'assistance de matériel de levage lourd aucune opération de transfert en mer sur un pétrolier en attente n'est nécessaire, le concept est aisément modulable et permet d'intégrer une ou plusieurs fonctions, prises individuellement, à d'autres méthodes de récupération sans modifications majeures.

L'invention ne présente pas, par elle-meme, des opérations à risque. Au contraire, le fait d'effectuer récupération sous la zone .de turbulence, où la vitesse des particules d'eau est virtuellement insensible à l'état de la mer en surface (vitesse de ,. ,a l'ordre de 1 à 2 m/s), permet d'opérer en continu à l'intérieur d'une fenêtre météorologique élargie.

<U>Brève description des figures</U> D'autres caractéristiques et avantages de 'invention apparaîtront à la lecture d'un mode de réalisation préférentiel de l'invention fait en référence aux figures ci-annexées parmi lesquelles - la figure 1 représente une vue longitudinale 'un dispositif de récupération selon un premier mode de réalisation de l'invention, - la figure 2 représente une vue en coupe transversale du dispositif de récupération représenté figure 1, - la figure 3 représente une vue longitudinale un dispositif de récupération selon un deuxième mode de réalisation de l'invention. Sur toutes les figures, les memes références désignent les mêmes éléments.

A titre d'exemple non limitatif le dispositif selon l'invention sera décrit pour la récupération d'huile lourde emprisonnée dans une épave située à environ 120 mètres en-dessous du niveau de la mer, soit à une pression de 1,2 MPa. La couche supérieure de sol au ras du fond marin est supposée être constituée de sable dense ayant un poids dans l' eau de 9 kN/m3 et un angle friction égal à 35 degrés. La densité de l'huile été prise égale à celle de l'eau-de mer, soit 1,025 t apparaîtra clairement à l'homme du métier que l'invention concerne plus généralement d'autres conditions de récupération, tant du point de vue de la profondeur, de la topographie du fond marin, que de la nature du liquide à récupérer.

Dans la suite de la description, le terme "collecteur" sera utilisé pour désigner le réservoir de stockage et le terme "flotteur" sera utilisé pour désigner le réservoir de flottaison.

figure 1 représente une vue longitudinale d'un dispositif de récupération selon un premier mode de réalisation de l'invention.

dispositif de récupération comprend principalement - une structure comprenant au moins un collecteur 1 et au moins un flotteur 2, - un module de pompage 3, situé à l'arrière du collecteur, et - un tuyau d'aspiration 4 situé à l'avant du collecteur.

A titre d'exemple non limitatif, le dispositif décrit comprend deux collecteurs 1 et un flotteur 2.

Un collecteur est, par exemple, un cylindre de 8 m de diamètre, de 2 cm d'épaisseur et de 60 m de long, raidi par des cerces Tes 200 x 10 x 160 x 15 séparées par un écartement de 1 m. Deux couvercles torisphériques 5 et 6 de 2,5 cm d'épaisseur de 7 m de rayon ferment le cylindre.

Le flotteur 2 est, par exemple, un cylindre de 4,6 m de diamètre, de 2 cm d'épaisseur et 60 m de long, raidi par des cerces Tes 200 x 10 160 x 15 séparées par un écartement de 1 m. Deux couvercles torisphériques de 2,5 cm d'épaisseur et de 4 rayon ferment le cylindre.

Les collecteurs et le flotteur sont faits, par exemple, d'un acier de référence API Grade (Fy = 355 MPa).

résistance et la stabilité des cylindres raidis vérifient les standards internationaux suivants - API 2U - Bulletin on Stability Design of cylindrical Shells, 1't edition (May'87) ; - DnV -Buckling Strength Analysis of Mobile Offshore Units/Classification Note No 30.1 ; - NPD Veiledning om Utforming og Dimensjonering av Stdlkonstruksjoner (Jan'90).

A titre d'exemple non limitatif, trois voiles 7 espacées, par exemple, de 20 m enserrent les collecteurs et le flotteur. De façon plus générale, au moins deux voiles peuvent être utilisés.

Avant l'opération de récupération de l'huile, un collecteur 1 est rempli d'eau. Il est calculé pour résister à une surpression externe de ,2 MPa en opération normale et à une surpression interne de 1,2 en conditions accidentelles. La capacité d'un collecteur est, par exemple, d'environ 3000 Le flotteur est gonflé à une pression de 7 MPa et reste étanche en permanence durant les opérations de descente et de relevage. Ceci permet que voilement des parois au fond ne soit à vérifier que pour une différence de pression extérieure de 0,5 MPa. flotteur est également calculé pour résister à une surpression interne de 1,2 MPa en conditions normales. Des semelles d'appui au sol 8 sont fixées aux voiles 7. L'ensemble constitué par les collecteurs inondés, le flotteur rempli d'air et les voiles est susceptible de flotter avec une poussée résultante sensiblement positive. Cette valeur peut être modifiée selon différentes procédures d'installation (faible poussée négative durant la descente du dispositif et faible poussée positive durant la remontée) en jouant le diamètre du flotteur afin d'équilibrer le poids final des semelles d'appui au sol et des équipements annexes sur la structure (incluant les pompes si nécessaire).

A titre d'exemple non limitatif, le poids dans l'air d'une structure en acier constituée de deux collecteurs, d'un flotteur et de trois voiles (donc excluant tout autre équipement) est de l'ordre de 900 t. Une telle structure peut alors présenter une poussée résultante positive d'environ 200 t.

capacité portante ultime du fond marin calculée pour une semelle filante d'après les formules de Hansen pour des caractéristiques de fond de sable telles mentionnées ci-dessus est égale à 152,6 kPa. Pour une structure dont le poids dans l'air est de l'ordre de 900 t, le poids de jauge est d'environ 800 t et la surface totale que doivent présenter semelles d'appui au sol est alors d'environ 105 m2, compte tenu d'un facteur de sécurité de 2.

En plus de leur rôle de fondation, semelles d'appui ont avantageusement une fonction imilaire à celle semelles de plomb d'un scaphandrier. Le poids et le matériau qui constituent ces semelles sont ainsi sélectionnés de façon à compenser la poussee qu'exerce le flotteur.

Avant la remontée, les semelles d'appui au sol sont séparées de l'ensemble constitue par les réservoirs et les voiles. La séparation est effectuée, par exemple, à l'aide d'un système de goupille à libération rapide. Les réservoirs sont alors aptes à remonter en surface sans avoir d'effort particulier à mettre oeuvre.

Le module de pompage 3 est préférentiellement installé à l'arrière du collecteur 1 par des tubes- guides 11 permettant d'en faciliter l'amarrage.

De façon alternative, des pompes peuvent également être logé à l'intérieur du flotteur de façon à opérer dans l'air. Le tuyau d'aspiration 4 est un conduit flexible termine par une tête 9 susceptible d'aspirer l'huile. Selon perfectionnement de l'invention, la tête 9 peut également être équipée d'une lance pour ' 'ecter ou asperger de l'eau chaude ou tout autre liquide ou gaz contribuant à fluidifier localement l'huile lourde. Un conduit d'eau chaude peut ainsi être attaché long du tuyau d'aspiration 4.

cadre léger est fixé à l'extérieur de la paroi du réservoir qui contient l'huile à récupérer. La fixation est faite au moyen de ventouses, aimants, doublantes soudées ou autres dispositifs d'attachement.

Ce cadre sert d'abord d'appui à un outil de perforation pour pratiquer un orifice dans le réservoir suivant la méthodologie classique utilisée pour les pipelines. I1 sert ensuite de support guide à la tête 9. La tête 9 soit aspire l'huile de l'extérieur du réservoir, soit est introduite à l'intérieur du réservoir, au travers de l'orifice, pour améliorer la récupération du liquide polluant.

Le collecteur 1 contient un diaphragme 10 susceptible de se déplacer sous l'effet d'une dépression interne. Avant l'opération de pompage, le collecteur est entièrement rempli d'eau et le diaphragme 10 est placé à l'avant du réservoir. Le diaphragme intérieur 10 permet avantageusement de maintenir un interface net entre eau et huile et empêche toute souillure de la pompe 3 par l'huile.

Lorsque l'opération de pompage de l'eau débute, une dépression interne, par exemple égale à bars, apparaît entre les deux faces du diaphragme 10. collecteur 1 se remplit alors progressivement d'huile alors que l'eau est rejetée à l'extérieur du collecteur, à la pression du fond, par exemple ,2 MPa. En cours de pompage, l'espace intérieur du collecteur 1 est alors partagé en une zone Z1 qui contient de l'huile et une zone Z2 qui contient de l'eau. Le diaphragme 10 peut, le cas échéant, agir comme piston.

L'épaisseur et le raidissage de la paroi collecteur 1 dépendent étroitement de la dépression interne qui permet de déplacer l'huile, cette dépression étant elle-même une fonction de la viscosite de l'huile. I1 est donc également possible de mettre oeuvre 1 invention avec des valeurs de surpress' différentes de 2 bars. I1 est par exemple possible d'opérer avec une surpression de 3 bars.

Comme cela a été mentionné précédemment, collecteur 1, le flotteur 2 et les voiles 7 constituent préférentiellement une structure flottable qui nécessite aucun dispositif de flottaison additionnel. Une telle structure peut ainsi être remorquée en tant que structure flottante que ce soit à l'aller vers site, où le collecteur est rempli d'eau, ou bien au retour vers un site de déchargement à terre, où le collecteur est rempli d'huile.

est également possible d'effectuer un remorquage en immersion totale, la structure étant alors légèrement non flottable et maintenue à quelques mètres sous la ligne d'eau par des bouées de surface.

L'opération consistant à descendre le dispositif de récupération à proximité de l'huile à pomper ne requiert avantageusement qu'une force minime (de l'ordre de quelques centaines de kN) dès lors que le travail est, pour l'essentiel, effectué par le milieu environnant au travers du principe d'Archimède Le poids du dispositif est rendu presque neutre vis-à- vis la poussée d'Archimède avant d'être descendu utilisant des procédures auto-contrôlées comme la méthode dite "chaîne-ballast" selon laquelle la vitesse de descente d'une structure est freinée par la longueur variable des chaînes qui pendent sous elle, ou en utilisant des bouées en surface.

Le collecteur 1 reste ouvert durant la descente et , de ce fait, en équipression constante avec le milieu extérieur. Un volume d'air .a réduit peut alors être maintenu dans ce réservoir. Ce volume se comprime avec 'augmentation de la profondeur et peut être utilisé comme moyen de contrôle supplémentaire de l'opération de descente. Le flotteur 2 est, quant à lui, rempli d'air de façon permanente. Il est étanche et pressurisé, par exemple, à la pression de 0,7 MPa.

Contrairement à l'opération de remontée, lors de l'opération de descente, le dispositif de récupération est muni des semelles d'appui au sol.

Selon un perfectionnement de l'invention, la stabilité du dispositif de récupération sur le fond marin est assurée en transférant la poche d'air emprisonnée au sommet du collecteur 1 dans le flotteur 2. cette fin, des vannes permettent de relier le corps cylindrique du collecteur 1 et le corps cylindrique du flotteur 2. Le volume du collecteur est, en final, entièrement inondé. Ce perfectionnement permet d'accroître globalement le poids du dispositif de récupération, tout en réduisant la dépression interne dans le flotteur.

Au cas où le flotteur est accidentellement endommagé et perd sa poussée, le dispositif de récupération reste susceptible d'être ramené à la surface en insufflant partiellement de 1 air à la pression du fond dans le collecteur.

La figure 2 représente une vue en coupe du dispositif de récupération représenté en figure 1. La vue en coupe de la figure 2 est faite dans. plan d'un voile 7.

A titre d'exemple non limitatif, dispositif de la figure 2 comprend deux collecteurs 1 et un flotteur 2.

La figure 3 représente une vue longitudinale d'un dispositif de récupération selon un deuxième mode de réalisation de l'invention.

Le dispositif de récupération selon le deuxième mode de réalisation de l'invention représente une variante particulièrement avantageuse qui consiste à dissocier les différentes fonctions de pompage et de stockage.

Le dispositif de récupération comprend alors d' part, un module de succion et de pompage et, d'autre part, un module de stockage.

Le module de succion et de pompage est constitué d'un réservoir de succion 15, d'une pompe 16 et 'un tuyau d'aspiration 17 muni d'une tête 18. Le réservoir de pompage comprend un diaphragme 19. Ce module, plus petit et plus aisément manipulable que le module de stockage, peut ainsi être ramené plus facilement en surface. I1 peut alors avantageusement être réglé à tout moment afin d'être adapté aux caractéristiques de l'huile qui peuvent varier au cours du pompage. Selon un mode de réalisation particulier de l'invention, le réservoir de succion 15 est un cylindre en acier raidi par des cerces distribuées le long de l'axe du cylindre.

Le principe mis en oeuvre pour pomper l'huile avec le module de succion et de pompage est le même que le principe décrit en figure 1.

Le module de stockage comprend au moins un collecteur 13, au moins un flotteur 12 et des voiles permettant de relier de façon rigide les collecteurs et le flotteur. Un tuyau 14 relie le réservoir de succion 15 au collecteur 13. Le collecteur 13 comprend un diaphragme 20 susceptible de se déplacer sous l'action de la pression de l'huile. Des cerces de raidissage sont soudées à l'extérieur du collecteur de façon à laisser lisse la paroi interne du collecteur.

Pendant que le réservoir de succion se remplit d'huile, une vanne d'entrée commandant le tuyau d'aspiration 14 est ouverte et l'eau est pompée à l'arrière du diaphragme 19. Quand le réservoir de succion est plein d'huile, la vanne d'entrée se ferme et la vanne commandant l'accès au collecteur s'ouvre. La pression d'eau à l'arrière du diaphragme 19 est inversée et l'huile est refoulée dans le collecteur 13. Le diaphragme 19 peut, le cas échéant, agir comme piston Un avantage particulier du deuxième mode de réalisation de l'invention réside en ce le collecteur ne nécessite plus d'être dimensionné pour surpression externe. diamètre et, en conséquence, la capacité du collecteur peuvent ainsi être augmentés sans encourir de substantielles pénalités au niveau du poids de l'ensemble. Le module de succion et de pompage peut rester le fond marin durant toute l'opération de pompage alors que un ou plusieurs collecteurs peuvent faire navette entre le fond marin et la surface, en étant remorqués.

Différentes améliorations peuvent être apportées au procédé de l'invention décrit ci-dessus. La procédure de descente en flottabilité, neutre peut être remplacée par une procédure de halage en flottabilité positive en utilisant des ^bles passant au travers de poulies de renvoi au fond et repartant vers les treuils sur des barges en surface.

Dans l'éventualité d'un fond marin irrégulier et non-homogène présentant le risque de détériorer ou de crever les collecteurs, il est possible d'envisager un ancrage de la structure en flottabilité positive par des tirants attachés à des ancres ou à des pieux battus en sous-marin.

Dans le cas où les structures de stockage reposent sur le fond marin, un contrôle supplémentaire de la flottabilité peut également être obtenu en équipant les semelles d'appui au sol de compartiments inondables.

Selon les modes de réalisation de l'invention décrits ci-dessus, les collecteurs et le flotteur sont de grandes dimensions, la viscosité de l'huile imposant néanmoins des limites à celles-ci. Un dispositif de récupération comprenant deux collecteurs d'un volume de 3000 m3 chacun et un flotteur peut ainsi permettre la récupération de 6000 m3 'huile en une durée d'environ une semaine.

La fabrication d'une telle structure en acier fait appel aux techniques standard et bon marché de la construction navale.

installation et sa récupération sont essentiellement basées sur le principe d'Archimède, alors les interventions mécaniques délicates sont réduites au strict minimum durant toutes les phases de l'intervention.

Les principes utilisés selon 1 invention sont flexibles et ajustables à large échelle sans compromettre la validité du concept de 1 invention.

Ainsi, l'invention concerne-t-elle également des dispositifs de récupération dimensions différentes de celles du dispositif décrit ci-dessus. A titre d'exemple non limitatif, une structure de stockage de grande dimension telle que la structure décrite ci-dessus, peut être remplacée par un grand nombre de petites structures identiques plus facilement maniables.

Certaines structures de stockage peuvent alors être remorquées ou déchargées pendant que d'autres sont en position de pompage.

Selon le mode de réalisation préférentiel de l'invention décrit ci-dessus à titre d'exemple non limitatif, le liquide polluant est une huile lourde. De façon plus générale, l'invention s'applique à la récupération de tout type de liquide polluant.

Claims (12)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de récupération d un liquide emprisonné dans un réservoir posé sur fond marin, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens immergés (3, 4, 9, 1) pour pomper et stocker, au niveau du fond marin, le liquide emprisonné et des moyens pour assurer le transfert, en flottabilité quasi-neutre du liquide récupéré stocké dans les moyens immergés.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens immergés , 4, 9, 1) pour pomper et stocker, au niveau du fond marin, le liquide emprisonné comprennent-: au moins un collecteur (1) pour stocker liquide à récupérer, le collecteur (1) contenant de l'eau avant .a le début de la récupération du liquide emprisonné, un module de pompage (3) pour pomper l'eau contenue à l'intérieur du collecteur (1) lors de la récupération du liquide emprisonné, des moyens d'aspiration (4, 9) reliés au collecteur, les moyens d'aspiration comprenant une tete (9) pour aspirer le liquide emprisonné et un conduit (4) pour amener le liquide aspiré dans le collecteur (1), en ce que les moyens pour assurer le transfert, en flottabilité quasi-neutre, comprennent moins un flotteur étanche (2) rempli d'air, le collecteur (1) et flotteur (2) étant reliés de façon rigide l'un à l'autre par au moins deux voiles (7).

3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le module de pompage (3) est fixé au collecteur de stockage (1).

4. Dispositif selon la revendication 2 caractérisé en ce que des pompes (3) sont logées a l'intérieur du flotteur.

5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens immergés pour pomper et stocker, au niveau du fond marin, le liquide emprisonné comprennent - au moins un collecteur (13) pour stocker le liquide à récupérer, le collecteur (13) contenant de l' avant le début de la récupération du liquide emprisonné, - un module de succion et de pompage (15, 16) contenant au moins un réservoir de succion (15), une pompe et un tuyau d'aspiration (17) muni d'une tête (18) le réservoir de succion (15) contenant de l'eau avant le début de la récupération du liquide emprisonné, la pompe permettant de pomper, lors de la récupération du liquide emprisonné, l'eau contenue à l'intérieur du réservoir de succion, le collecteur (13) étant relié au réservoir de succion (15) par un tuyau (14) afin de permettre le refoulement, à partir du réservoir de succion vers le collecteur 13), du liquide récupéré dans le réservoir de succion, et en ce les moyens pour assurer le transfert en flottabilité quasi-neutre comprennent au moins un flotteur étanche (2) rempli d'air, le collecteur (13) et le flotteur (12) étant reliés de façon rigide par moins deux voiles (7).

6. Dispositif selon la revendication , caractérisé en ce que le réservoir de succion (15) contient diaphragme (19) permettant de séparer, durant la récupération du liquide emprisonné, l'espace intérieur réservoir de succion (15) en une première zone contenant du liquide récupéré et une deuxième zone contenant l'eau.

7. Dispositif selon la revendication 5 ou 6, caractérise en ce que le réservoir de succion (15) est un cylindre en acier raidi par des cerces distribuées le long de l'axe du cylindre.

8. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 7, caractérisé en. ce que le collecteur (1, 13) et le flotteur (2, 12) sont des cylindres en acier raidis par des cerces distribuées le long de l'axe du cylindre.

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisé en ce qu'au moins une vanne permet de relier le collecteur (1, 13) au flotteur (2 12) de façon à permettre de transmettre une poche d'air présente dans le collecteur (1,13) vers le flotteur (2 12).

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisé en ce qu'une semelle d'appui au (8) est située sous un voile (7).

11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que la semelle d'appui au sol (8) comprend un compartiment inondable.

12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 11, caractérisé en ce que la tête d'aspiration (9, 18) est équipée d'une lance pour injecter ou asperger de l'eau chaude ou tout autre liquide gaz pour fluidifier le liquide emprisonné à récupérer. . Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 à 12, caractérisé en ce que le collecteur (1, 13) comprend un diaphragme (10, 20) pour partager, durant l'opération de récupération, l'espace intérieur du collecteur en une première zone (Z1) qui contient liquide récupéré et une deuxième zone (Z2) qui contient de l'eau. . Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le liquide emprisonné à récupérer est une huile lourde. 15. Procédé d'installation d' dispositif de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé sur fond marin, caractérisé ce que, le dispositif de récupération étant un dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à , il comprend les étapes suivantes - une étape de descente du dispositif vers le fond marin, le collecteur étant en constante équipression avec l'extérieur durant la descente, - une étape de maintien du dispositif à proximité du réservoir, - une étape de fixation d'un cadre léger à l'extérieur d'une paroi du réservoir, - une étape de perforation de la paroi du réservoir à l'aide d'un outil prenant appui sur le cadre léger, - une étape de pose de la tête (9) du dispositif au niveau de la perforation de la paroi du réservoir. 16. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'étape de descente est précédée d'une étape préliminaire durant laquelle le dispositif ballasté dans une position initiale de flottabilité quasi-neutre telle que son poids équilibre sensiblement poussée d'Archimède. 17. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que l'étape préliminaire met en oeuvre une procédure auto-contrôlée type "chaîne- ballast". 18. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que l'étape préliminaire met en oeuvre l'utilisation de bouées de surface.. 19. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que l'étape de descente met en oeuvre une procédure de halage en flottabilité positive. 20. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 19, caractérisé en qu'un volume d'air reste dans le collecteur de façon à pouvoir contrôler l'étape de descente. 21. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé ce que les semelles sont fixées à la base des voiles pendant la durée de l'étape de descente. 22. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé ce que le maintien du dispositif à proximité du réservoir est réalisé par la pose du réservoir sur le fond marin, la stabilité du dispositif étant assurée par le poids des semelles. 23. Procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 20, caractérisé en ce que le maintien du dispositif à proximité du réservoir est réalisé par ancrage du dispositif en flottabilité positive au-dessus du fond marin. 24. Procédé de récupération d'un liquide emprisonné dans réservoir posé sur fond marin, caractérisé en ce qu'il comprend le pompage et le stockage du liquide emprisonné par des moyens immergés et le transfert, en flottabilité quasi-neutre, du liquide récupéré stocké dans les moyens immergés. 25. Proce selon la revendication 24, caractérisé en que, les moyens immergés contenant de l'eau avant le début de la récupération, il comprend - le pompage de l'eau contenue dans les moyens immergés, et - l'aspiration du liquide emprisonné dans le réservoir de façon que l'eau pompée soit remplacée par le liquide aspiré. 26. Procédé selon la revendication 24 ou 25, caractérisé en ce que le liquide emprisonné est une huile lourde. 27. Procédé pour déplacer un dispositif de récupération d'un liquide emprisonné dans un réservoir posé sur fond marin, installé conformément à un procédé selon l'une quelconque des revendications 15 à 22, caractérisé en ce qu'il comprend, avant la remontée en surface du dispositif, la séparation des semelles d'appui au sol à l'aide d'un système de goupille à libération rapide.