FR2793391A1 - Chaussure de ski de fond - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une chaussure de ski de fond présentant un collier (2) monté pivotant par des articulations (4) sur une tige (3), et un dispositif de retenue (10) du collier (2) actif à partir d'une position angulaire (0) et uniquement dans le sens antéro-postérieur au moyen d'une butée fixe (9) située sur la tige (3).Elle se caractérise par le fait que le dispositif de retenue (10), situé dans la partie postérieure (8) de la chaussure, comporte un moyen d'appui (11) réglable entre deux positions différentes par rapport à la butée fixe (9), l'une des positions plaçant le moyen d'appui (11) en coopération avec cette dernière et l'autre l'escamotant de celle-ci.L'invention permet d'adapter un seul type de chaussure de ski de fond (6) pour deux techniques différentes telles que le pas alternatif et le pas de patineur.

Description

<U>Chaussure de ski de fond</U> L'invention concerne une chaussure de ski de fond comportant un collier monté pivotant sur une tige munie d'une semelle et se rapporte à un dispositif de réglage du débattement du collier vers l'arrière, à partir d'une position angulaire initiale déterminée, afin de permettre au choix, l'adaptation de la chaussure pour la technique du pas alternatif ou du pas du patineur.

Les chaussures de ski de fond connues de ce type présentent généralement une tige relativement basse, qui chausse le pied, sur laquelle un collier, qui entoure le bas de jambe, est monté de manière pivotante par l'intermédiaire de moyens d'assemblage autorisant son amovibilité. Ainsi, pour la technique du pas du patineur, le collier est laissé en place afin de procurer un appui arrière au bas de jambe ainsi qu'une bonne tenue latérale de la cheville et inversement, pour la technique du pas alternatif, le collier est enlevé afin d'offrir un maximum de liberté de mouvement à l'articulation de la cheville notamment dans le sens de l'extension antéro-postérieure. Ces moyens d'assemblage du collier sur la tige constituent par conséquent l'équivalent d'un dispositif de réglage puisqu'ils permettent, au choix, d'adapter un seul type de chaussure de fond pour deux techniques différentes du ski de fond. A titre d'exemple, on peut citer le modèle d'utilité allemand DE 295 18<B>019</B> et le brevet européen EP 486 801 qui décrivent de telles chaussures de fond. On connaît aussi d'autres chaussures de ski de fond dont le collier pivotant peut être réglé par rapport à la tige basse dans le but d'offrir plus ou moins de liberté de mouvement à l'articulation de la cheville dans le sens de l'extension antéro-postérieure. La demande de brevet international WO 91/07889 décrit une telle chaussure et montre notamment un dispositif de réglage qui, situé au niveau de l'axe de pivotement du collier sur la tige basse, permet de procurer au collier plus ou moins de débattement dans le sens antéro-postérieur.

Pour ce faire, une butée fixe solidaire du collier coopère, au niveau de l'articulation de ce dernier, avec une butée réglable en position sur la tige basse de la chaussure. Il ressort de cette construction que c'est la modification de la position de la butée réglable sur la tige basse qui détermine la limite de pivotement du collier dans le sens antéro-postérieur. Par conséquent, on peut offrir une liberté de mouvement suffisante à l'articulation de la cheville, dans le sens antéro-postérieur, pour la technique du pas alternatif malgré la présence du collier.

De plus, toujours à l'aide de la butée réglable, il est possible de limiter le basculement du collier vers l'arrière afin de procurer un appui arrière au bas de jambe utile pour ramener le ski en fin de propulsion lors de la technique du pas du patineur. Le dispositif de réglage mis en oeuvre au niveau de l'articulation du collier permet par conséquent, comme dans les exemples précédents, d'adapter un seul type de chaussure de ski de fond pour deux techniques différentes du ski de fond, et là, sans démontage du collier.

Par contre, il présente l'inconvénient d'exiger la mise en oeuvre de matériaux aux caractéristiques mécaniques élevées pour réaliser les différentes pièces constitutives du dispositif de réglage, ainsi que pour celles du collier et de la tige. En effet, le collier fonctionnant selon le principe du levier, les forces qui lui sont appliquées se trouvent multipliées de manière considérable au niveau des butées car celles-ci sont très proches de son axe de pivotement. Elles doivent, par conséquent, être très résistantes ainsi que les pièces qui les portent, ce qui conduit à une chaussure dont la structure globale est relativement rigide. De plus, la chaussure se révèle peu confortable car la coopération des butées entre elles se traduit toujours par un appui ferme se répercutant comme un choc sur la partie postérieure du bas de jambe, notamment lors de l'extension du pied.

Bien entendu, les chaussures de ski de fond connues qui sont plus spécialement conçues pour la technique du pas du patineur, telles que celle décrite dans le brevet suisse CH 67,5 951, peuvent malgré tout être utilisées pour la technique du pas alternatif. Selon ce document la chaussure de ski de fond présente un collier monté pivotant par des articulations sur une tige munie d'une semelle et un dispositif de retenue du collier actif à partir d'une position angulaire déterminée du collier par rapport à la tige et uniquement dans le sens antéro-postérieur. A cet effet, le dispositif est placé dans la partie postérieure de la chaussure et comporte, sur la tige, une butée fixe fonctionnelle uniquement dans le sens haut - bas avec la bordure inférieure postérieure du collier. De cette manière, le collier est arrêté en pivotement vers l'arrière par la butée fixe de la tige et reste libre de pivoter vers l'avant. Cette construction permet donc le mouvement de flexion de la cheville lors de la phase de "regroupement" dans l'exécution du pas alternatif. Par contre, dans un tel usage, la liberté de mouvement de la cheville dans le sens antéro-postérieur s'en trouve très limité du fait du blocage du collier en pivotement vers l'arrière. Cette limitation a pour conséquence de contraindre l'utilisateur à exécuter des pas de faible amplitude faute de quoi la partie postérieure de son bas de jambe se trouve soumise à des pressions douloureuses dans la zone de contact avec la bordure supérieure du collier. En fait, on constate que même en prenant des précautions gestuelles, la répétition des pas alternatifs produit quand même des irritations, échauffements, douleurs, ...etc., qui font que ces chaussures sont très peu utilisées pour le pas alternatif.

Une solution partielle à ce double usage d'une chaussure de ski de fond, qui ne comporte pas de dispositif de réglage pour optimiser son adaptation au pas alternatif ou au pas du patineur, se présente avec la chaussure enseignée dans la demande de brevet européen EP 596<B>281.</B> En effet, dans cette chaussure le blocage du collier en pivotement vers l'arrière est progressif grâce à la mise en oeuvre d'un élément élastique d'amortissement entre le collier et la tige qui sert de moyen d'appui, et cet élément peut être prévu plus ou moins flexible. L'appui sur la bordure supérieure du collier est donc plus souple, plus amorti que dans les chaussures de fond du type décrit dans le brevet CH 675 951, ce qui évite les heurts avec la partie postérieure du bas de jambe. Il n'en reste pas moins que la répétition des pas alternatifs engendre à la longue des irritations, échauffements, ...etc., du fait que le collier ne peut pas basculer librement vers l'arrière, c'est-à-dire sans rencontrer la résistance élastique du moyen d'appui. En définitive, on s'aperçoit que ces chaussures avec amortissement de l'appui arrière restent, comme pour les chaussures précédentes, d'un usage vraiment occasionnel en technique du pas alternatif car elles provoquent à la longue les mêmes désagréments de confort.

L'invention a pour but de proposer une chaussure de ski de fond à collier pivotant qui soit facilement adaptable pour répondre aux caractéristiques spécifiques des techniques du pas alternatif et du pas du patineur, notamment sans qu'il soit nécessaire de procéder au démontage du collier et sans intervenir au niveau de l'axe de pivotement de ce dernier.

L'invention vise en particulier à utiliser un dispositif réglable de retenue du collier capable d'une part, de maintenir ce dernier dans le sens antéro-postérieur dans une position angulaire déterminée par rapport à la tige adaptée pour la technique du pas de patineur et d'autre part, de libérer le collier en pivotement vers l'arrière pour permettre la technique du pas alternatif, que le collier comporte ou non un élément élastique d'amortissement interagissant entre lui et la tige.

Plus précisément, le dispositif est prévu pour pouvoir libérer le collier en pivotement vers l'arrière sur une amplitude de pivotement au moins suffisante pour permettre l'extension de la cheville et du pied de la jambe arrière en fin de poussée dans la technique du pas alternatif ; inversement, le dispositif de retenue est également prévu pour pouvoir bloquer le collier en pivotement vers l'arrière, afin de fournir un appui arrière au bas de jambe utile pour ramener le ski en fin de propulsion dans la technique du pas de patineur.

Pour atteindre ce but, la chaussure de ski de fond présente un collier monté pivotant par des articulations sur une tige, et un dispositif de retenue du collier actif à partir d'une position angulaire déterminée et uniquement dans le sens antéro-postérieur au moyen d'une butée fixe située sur la tige, le dispositif étant placé dans la partie postérieure de chaussure. Elle se caractérise par le fait que le dispositif de retenue comporte un moyen d'appui réglable entre deux positions différentes par rapport à la butée fixe, l'une des positions amenant le moyen d'appui à coopérer avec la butée et l'autre position l'escamotant de la butée.

Par ces dispositions il est aisé d'adapter la chaussure pour la technique du pas alternatif ou du pas de patineur car il suffit de déplacer le moyen d'appui par rapport à la butée sans autre manoeuvre pour modifier - régler l'amplitude du débattement possible du collier vers l'arrière par rapport à sa position angulaire initiale. De plus, du fait que le moyen d'appui et la butée sont disposés dans la partie postérieure de la chaussure donc à une distance éloignée des articulations du collier, il n'est pas nécessaire de mettre en oeuvre des matériaux aux caractéristiques mécaniques élevées pour réaliser les différentes pièces constitutives du dispositif de réglage ; en effet, compte tenu de l'éloignement du dispositif de réglage par rapport aux articulations du collier, ce dernier a un effet levier moindre que dans le cas des chaussures connues qui comportent un dispositif de réglage situé au niveau des articulations tel qu'exposé précédemment en référence au document WO 91/07889.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, la chaussure de ski de fond comporte un élément élastique d'amortissement interposé entre le collier et la tige dans la partie postérieure de la chaussure et c'est sur cet élément élastique que le moyen d'appui réglable du dispositif de retenue est fixe. Cet élément élastique peut évidemment être indépendant du collier ou solidaire de celui-ci comme cela est enseigné dans le document EP 0 596 281.

Dans une construction préférée, l'élément élastique d'amortissement est constitué par une lame flexible qui s'étend sur et en vis-à-vis de la butée fixe en entourant la partie postérieure de la tige et dont les extrémités sont solidaires du collier au niveau des articulations de celui-ci sur la tige ; le moyen d'appui réglable est, dans ce cas, monté sur la lame flexible de manière à être approximativement centré par rapport aux articulations du collier.

Selon un autre mode de réalisation, la chaussure de ski de fond comporte un collier dépourvu de moyen d'amortissement entre lui et la tige, le moyen d'appui réglable du dispositif de retenue étant alors directement fixé sur la partie postérieure du collier.

Bien entendu, quelle que soit la structure du collier de la chaussure, c'est-à-dire avec ou sans élément élastique d'amortissement, le moyen d'appui réglable peut être réalisé de diverses façons et son fonctionnement peut procéder par pivotement, coulissement, bascule, etc........

Selon un exemple, le moyen d'appui réglable est constitué par une pièce pivotante que l'on peut faire basculer entre deux positions angulaires approximativement à 180 . Cette pièce est obtenue avec une partie excentrée présentant une extrémité profilée destinée à venir coopérer avec la butée fixe située sur la tige dans une position angulaire et s'escamotant de cette butée fixe dans l'autre position angulaire, libérant ainsi le collier en pivotement vers l'arrière. Selon un autre exemple le moyen d'appui réglable est constitué d'un appendice mobile qui est guidé dans la partie postérieure du collier, cet appendice étant engagé au-dessus de la butée fixe de la tige pour la position de réglage correspondant au blocage du collier en pivotement vers l'arrière et étant dégagé de la butée fixe pour l'autre position de réglage qui correspond à la libération du collier vers l'arrière. L'appendice mobile peut avantageusement constituer le prolongement de l'extrémité libre d'une languette flexible fixée de manière rotative sur la partie postérieure du collier et son guidage peut se faire au travers d'une ouverture située en correspondance de la butée fixe. Le désengagement de l'appendice par rapport à cette dernière s'effectue alors par le retrait de la languette flexible suivi d'une rotation latérale par rapport à l'ouverture de guidage.

Bien entendu, l'appendice mobile peut aussi être monté coulissant dans une glissière qui le rend prisonnier de la partie postérieure du collier qui le porte. Dans ce cas, un organe de manoeuvre facilement accessible de l'extérieur du collier est prévu pour pouvoir le déplacer entre deux positions extrêmes de réglage dans l'une desquelles il est engagé au-dessus de la butée fixe et dans l'autre il en est dégagé.

Dans l'exemple de construction du collier avec un élément élastique d'amortissement entre lui et la tige, le moyen d'appui réglable peut être constitué par une pièce amovible qui est fixée par pincement élastique sur cet élément d'amortissement ; afin de présenter deux positions de réglage possible, cette pièce amovible est prévue retournable à 180 et est réalisée approximativement sur la forme d'un U dont une branche verticale est nettement plus épaisse que l'autre. De cette manière la branche verticale la plus épaisse vient coopérer avec la butée fixe située sur la tige dans une position de réglage du moyen d'appui et s'escamote de cette butée par retournement à 180 de ce dernier en plaçant la branche verticale la plus fine du U en vis-à-vis de la butée pour l'autre position de réglage. En fait on joue sur la différence d'épaisseur des branches verticales du U pour faire coopérer ou non le moyen d'appui avec la butée fixe.

Selon une variante de réalisation de l'invention, le moyen d'appui réglable est constitué d'une part, par un élément élastique d'amortissement interagissant entre le collier et la butée de la tige et d'autre part, par un système à tendeur levier-câble capable d'escamoter ledit élément élastique de la butée fixe en l'écartant de celle-ci d'une certaine distance afin de procurer au collier une possibilité de basculement vers l'arrière d'une certaine amplitude et dont la limite est déterminée par la reprise d'appui de l'élément d'amortissement sur la butée.

Dans cette variante de réalisation, l'élément élastique d'amortissement peut consister en une lame élastique qui, fixée au collier au niveau de ses articulations sur la tige, entoure la partie postérieure de cette dernière. L'invention sera du reste mieux comprise en se reportant à la description qui va suivre en référence aux dessins annexés montrant, à titre d'exemple, plusieurs modes de réalisation.

La figure 1 illustre, schématiquement, un skieur de fond dans le geste de fin de poussée en technique du pas alternatif mettant en évidence, sur la jambe arrière, l'extension de la cheville et du pied et la répercussion de ces mouvements sur les parties constitutives de la chaussure.

La figure 2 montre plus en détail le fonctionnement de la chaussure dans le geste de fin de poussée où le moyen d'appui réglable du dispositif de retenue du collier est escamoté de la butée fixe de la tige.

La figure 3 représente la même chaussure que celle de la figure 2 en position initiale et adaptée pour la technique du pas de patineur, le moyen d'appui réglable du dispositif de retenue du collier coopérant avec la butée fixe de la tige.

La figure 4 représente une autre réalisation du moyen d'appui réglable du dispositif de retenue appliquée à une chaussure du même type que celle des figures 1 à 3.

Les figures 5 et 6 illustrent un autre mode de réalisation du dispositif de retenue du collier dans lequel un élément élastique d'amortissement interagissant entre la tige et le collier est mis à contribution pour libérer ce dernier en pivotement vers l'arrière.

Les figures 7 et 8 montrent un autre exemple de réalisation du moyen d'appui réglable mis en oeuvre sur une chaussure ne comportant pas d'élément élastique d'amortissement disposé entre le collier et la tige.

Comme cela a été rappelé précédemment, la pratique du ski de fond en technique du pas alternatif exige que l'articulation de la cheville puisse disposer d'une grande liberté de mouvement alors qu'en technique du pas de patineur il est avantageux de limiter l'amplitude de ce mouvement. Plus précisément, en technique du pas de patineur le collier doit fournir un appui arrière au bas de jambe utile pour ramener le ski 7 à la fin de la phase de propulsion alors qu'en technique du pas alternatif, tel qu'illustré à la figure 1, le collier 2 de la chaussure 6 doit permettre l'extension de la cheville et du pied de la jambe arrière 1 en fin de poussée, donc sans appui arrière pour le bas de jambe. Cette extension de la cheville et du pied se traduit sur la chaussure 6, tel qu'illustré sur les figures 2 et 3, par le pivotement du collier 2 dans le sens antéro-postérieur, selon une amplitude angulaire a, à partir de sa position initiale indiquée par le trait d'axe 0 par rapport à la tige 3 et à sa semelle 4. En fait cette valeur a, qui est par ailleurs variable puisqu'elle résulte du déploiement gestuel du skieur, correspond à la différence d'angle entre l'angle d'extension maximale al et l'angle a2 de la position initiale 0 du collier 2, en tournant sur ses articulations 4 situées sensiblement en correspondance de la cheville du skieur.

Pour permettre cette adaptation de la chaussure 6 à l'une et à l'autre des techniques de ski de fond évoquées, un dispositif de retenue 10 du collier 2, placé dans sa partie postérieure 8, est doté d'un moyen d'appui 11 réglable entre deux positions différentes et la tige 3 est pourvue d'une butée fixe 9. Le moyen d'appui 11 et la butée fixe 9 sont situés en vis-à-vis de sorte que l'une des positions place le moyen d'appui 11 en coopération avec la butée 9, tel q 'illustré sur la figure<B>3,</B> et que l'autre position l'escamote de la butée<B>9,</B> tel qu'illustré sur la u<B>lm</B> figure 2. Dans cet exemple de construction, la chaussure de ski de fond présente un collier 2 comportant un élément élastique d'amortissement 12 qui s'étend dans la partie postérieure 8 de la chaussure et le moyen d'appui réglable 11 est monté dessus. Cet élément 12 est constitué par une lame flexible 12 qui entoure la partie postérieure 9 et dont les extrémités 12' sont solidaires du collier 2 au niveau des articulations 4 de ce dernier. De préférence, le moyen d'appui 11 est approximativement centré sur la lame flexible 12 par rapport aux extrémités 12' de celle-ci et des articulations 4 du collier 2 ; de cette manière le moyen d'appui 11 et la butée fixe 9 se trouvent dans la position la plus éloignée possible des articulations 4, ce qui minimise "l'effet levier" du collier 2 et ainsi les efforts transmis, et rend possible l'emploi de matériaux ordinaires, par exemple du plastique.

Différentes constructions du moyen d'appui 11 sont évidemment possibles. Ainsi, dans ce premier exemple, le moyen d'appui 11 est constitué par une pièce pivotante 11 qui, montée sur un axe 11', peut être basculée entre deux positions angulaires approximativement à 180 , chacune de ces positions déterminant une possibilité de pivotement du collier 2. A cet effet, la pièce pivotante 11 est obtenue avec une partie excentrée dont l'extrémité profilée 14 peut être dirigée sur et contre la butée fixe 9 de la tige 3. Dans cette position, figure 3, la pièce pivotante 11 se trouve bloquée en pivotement sur elle-même lorsqu'elle est sollicitée par le collier 2 vers l'arrière car elle s'arc-boute entre son axe 1 l' et la butée 9. Le collier 2 est donc arrêté en basculement vers l'arrière par la pièce pivotante 11 ; par contre, inversement, dans un basculement vers l'avant, le collier 2 n'est pas gêné ou bloqué par cette pièce pivotante 11 car l'extrémité 14 de celle-ci s'éloigne automatiquement de la butée fixe 9 en suivant le mouvement du collier 2 qui entraîne avec lui la lame flexible 12 constituant l'élément élastique d'amortissement. Dans l'autre position de réglage du moyen d'appui 11, soit de la pièce pivotante 1l, l'extrémité 14 de la partie excentrée est pivotée vers le haut du collier 2. De cette façon, la pièce pivotante 11 est totalement escamotée de la butée 9 et libère le collier 2 de tout blocage vers l'arrière, au moins sur une amplitude angulaire oc suffisante pour la technique du pas alternatif.

Selon une autre construction, représentée en figure 4, le dispositif de retenue 20 présente un moyen d'appui réglable 21 constitué d'une pièce amovible 21 qui est fixée par pincement élastique sur l'élément élastique d'amortissement 12, soit la lame flexible 12, appartenant au collier 2. Cette pièce 21, obtenue sous la forme d'un U dont une branche verticale 22 est nettement plus épaisse que l'autre 22', est prévue pour se monter sur la lame flexible 12 à la manière d'un cavalier ; s'agissant de bloquer le collier 2 vers l'arrière, la pièce amovible 21 est fixée du bas vers le haut tel qu'indiqué par la flèche 25 de sorte que ce soit l'extrémité de sa branche la plus épaisse 22 qui coopère avec la butée. De cette manière, même si les efforts transmis par le collier 2 à la lame flexible 12 sont élevés, la pièce amovible en U 21 reste fixée sur cette dernière sans risque de décrochage. Inversement, pour la position de libération de l'appui arrière du collier 2, la pièce amovible 21 est fixée sur la lame flexible 12 du haut en bas, tel qu'indiqué par la flèche 26 car il n'y a pas d'efforts tendant à la décrocher. Ainsi, dans cette position de montage c'est la branche 22' la moins épaisse du profil en U de la pièce amovible 21 qui est dirigée du côté de la butée fixe 9 car elle reste hors de la portée de cette dernière.

Selon une variante de réalisation, représentée aux figures 5 et 6, le dispositif de retenue 30 présente un moyen d'appui réglable 31 qui est en fait constitué à la fois de l'élément d'amortissement 12 et de moyens spécifiques tels qu'un système à tendeur 32 comportant un levier 33 et un câble 34 fixés sur le collier 2 de la chaussure 6 et connectés audit élément d'amortissement 12 formé par la lame flexible. Pour obtenir deux positions de réglage stables, le levier 33 est articulé par rapport aux points d'accrochage du câble 34 de manière à fonctionner comme une charnière mobile dite "à genouillère". Ainsi, dans sa position de détente, le système à tendeur 32, tel qu'illustré à la figure 5, laisse la lame flexible 12 prendre appui sur la butée fixe 9 de la tige 3 lorsque le collier 2 est à un angle d'inclinaison a2 correspondant à sa position initiale 0. Par contre, dans sa position tendue représentée à la figure 6, le système à tendeur 32 tire sur le câble 34 et escamote par conséquent la lame flexible 12 de la butée fixe 9 d'une certaine distance correspondant au déplacement du câble 34 vers le haut qui est provoqué à l'aide du levier 33. La lame flexible 12 ainsi écartée de la butée fixe 9 procure au collier 2 une possibilité de basculement vers l'arrière d'une certaine amplitude angulaire a par rapport à sa position initiale 0. Cette possibilité de basculement trouve sa limite lorsque ladite lame 12 reprend appui sur la butée 9 car, dans cette variante de réalisation, il n'y a pas effacement totale du moyen d'appui réglable 31 par rapport à cette dernière. Les exemples de réalisation qui viennent d'être décrits en référence aux figures 1 à 6 qui précèdent sont appliqués à un type de chaussure 6 pourvu d'un moyen d'amortissement élastique 12 interagissant entre le collier 2 et la tige 3 mais peuvent, évidemment, être adaptés à un autre type de chaussure de ski de fond dépourvu d'un tel moyen d'amortissement comme cela est illustré sur les figures 7 et 8. Dans cette chaussure de ski de fond 36, le collier 32 est monté comme précédemment sur une tige 3 par l'intermédiaire d'articulations 4 situées de préférence dans la zone correspondant à la cheville du skieur et un dispositif de retenue 40 est placé dans sa partie postérieure 8.

Ce dispositif de retenue 40 est doté d'un moyen d'appui réglable 41 constitué d'un appendice mobile guidé dans la partie postérieure 8 du collier 32, à travers une ouverture de guidage 46 en correspondance de la butée fixe 9. Lorsque la chaussure de ski de fond 36 est adaptée pour la technique du pas de patineur, figure 7, l'appendice 41 est engagé au-dessus de la butée fixe 9. De cette manière, le collier 32 est bloqué en pivotement vers l'arrière tout en restant libre de pivoter vers l'avant. Dans son autre position de réglage, figure 8, l'appendice 41 du dispositif de retenue 40 est totalement escamoté de la butée fixe 9 ce qui permet au collier 32 de basculer librement vers l'arrière d'une certaine amplitude angulaire a à partir de sa position initiale 0. La chaussure 36 est ainsi bien adaptée pour permettre l'extension de la cheville et du pied du skieur dans la technique du pas alternatif.

Selon un détail de construction, l'appendice 41 prolonge l'extrémité d'une lame flexible 43 qui est fixée de manière rotative et coulissante sur la partie postérieure du collier 32 par l'intermédiaire d'un axe d'assemblage 44 et d'une lumière oblongue 45 réalisée dans la lame flexible 43. De cette manière le désengagement de l'appendice 41 par rapport à la butée fixe 9 s'effectue par retrait de l'extrémité libre de la languette flexible 43 suivi d'un coulissement de celle-ci vers le haut.

Il est également envisageable de rendre la languette flexible 43 simplement tournante sur son axe d'assemblage 44. Le désengagement de l'appendice 41 s'effectue alors par retrait de l'extrémité libre de la languette flexible 43 puis par rotation latérale par rapport à l'ouverture de guidage 46.

Il va de soi qu'un organe de manoeuvre accessible de l'extrémité du collier 32 peut avantageusement être associé à l'appendice mobile 41ou à la lame flexible 43 pour faciliter la préhension.

Encore, d'autres réalisations de mise en oeuvre de l'appendice mobile 41 sont possibles. Par exemple l'appendice mobile 41 peut être monté coulissant dans une glissière réalisée dans la partie postérieure du collier 32 de sorte qu'il puisse être engagé au-dessus de la butée fixe 9 pour une position et désengagé de celle-ci dans une autre position.

Claims (1)

1. REVENDICATIONS 1- Chaussure de ski de fond présentant un collier (2, 32) monté pivotant par des articulations (4) sur une tige (3), et un dispositif de retenue (10, 20, 30, 40) du collier (2, 32) actif à partir d'une position angulaire (0) déterminée, et uniquement dans le sens antéro postérieur, au moyen d'une butée fixe (9) située sur la tige (3), le dispositif (10, 20, 30, 40) étant placé dans la partie postérieure (8) de la chaussure (6, 36), caractérisée par le fait que le dispositif de retenue (10, 20, 30, 40) comporte un moyen d'appui (11, 21, 31, 41) réglable entre deux positions différentes par rapport à la butée fixe (9), l'une des positions plaçant le moyen d'appui (11, 21, 31, 41) en coopération avec cette dernière et l'autre position l'escamotant de celle-ci. 2- Chaussure de ski de fond selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen d'appui réglable (11, 21, 31) est fixé sur un élément élastique d'amortissement (12) appartenant au collier (2) et s'étendant dans la partie postérieure (8) de la chaussure (6) en vis à vis de la butée fixe (9) située sur la tige (3) de la chaussure. 3- Chaussure de ski de fond selon la revendication 2, caractérisée par le fait que l'élément élastique d'amortissement (12) est constitué par une lame flexible (12) qui s'étend sur et en vis-à-vis de la butée fixe(9) en entourant la partie postérieure de la tige (3) et dont les extrémités (12') sont solidaires du collier (2) au niveau des articulations (4) de celui-ci sur la tige (3), le moyen d'appui réglable (11, 21, 31) étant monté sur cette lame de manière approximativement centrée par rapport aux articulations du collier. 4- Chaussure de ski de fond selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée par le fait que le moyen d'appui réglable (I 1) est constitué d'une pièce pivotante (11) que l'on peut faire basculer entre deux positions angulaires approximativement à 180 , cette pièce pivotante (11) étant obtenue avec une partie excentrée présentant une extrémité profilée (14) destinée à venir coopérer avec la butée fixe (9) située sur la tige (3) dans une position angulaire et s'escamotant de cette butée fixe (9) dans l'autre position angulaire libérant ainsi le collier (2) en pivotement vers l'arrière. 5- Chaussure de ski de fond selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée par le fait que le moyen d'appui réglable (21) est constitué d'une pièce amovible (21) qui est fixée par pincement élastique sur l'élément élastique d'amortissement (12) appartenant au collier (2), cette pièce amovible (21) étant retournable à 180 sur l'élément élastique (12) et se présentant approximativement sous la forme d'un U dont une branche verticale (22), nettement plus épaisse que l'autre (22'), vient coopérer avec la butée fixe (9) située sur la tige (3) dans une position de réglage du moyen d'appui(21) et s'escamotant de cette butée fixe(9) par retournement à 180 de ce dernier en plaçant la branche verticale (22') la plus fine du U en vis à vis de la butée (9) pour l'autre position de réglage. 6- Chaussure de ski de fond selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le moyen d'appui réglable (31) du dispositif de retenue (30) est constitué, d'une part, par la lame flexible (12) dont les extrémités (12') sont solidaires du collier (2), et d'autre part, par un système à tendeur (32) comportant un levier (33) et un câble (34) capable d'escamoter ladite lame flexible (12) de la butée fixe (9) en l'écartant de celle-ci d'une certaine distance afin de procurer au collier (2) une possibilité de basculement vers l'arrière dont la limite est déterminée par la reprise d'appui de la lame flexible (12) sur la buté (9). 7- Chaussure de ski de fond selon la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen d'appui réglable (41) est constitué d'un appendice (41) mobile qui est guidé dans la partie postérieure du collier (32), cet appendice (41) étant engagé au-dessus de la butée fixe (9) de la tige (3) pour la position de réglage correspondant au blocage du collier (32) en pivotement vers l'arrière et étant dégagé de la butée fixe (9) pour l'autre position de réglage qui correspond à la libération du collier (32) vers l'arrière. 8- Chaussure de ski de fond selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'appendice mobile (41) prolonge l'extrémité libre d'une languette flexible (43) fixée de manière rotative sur la partie postérieure du collier (32), et en ce que l'appendice mobile (41) est guidé au travers d'une ouverture (46) en correspondance de la butée fixe (9) située sur la tige (3), le désengagement de l'appendice (41) par rapport à la butée (9) s'effectuant par le retrait de la languette (43) suivi d'une rotation latérale par rapport à l'ouverture de guidage (46). 9- Chaussure de ski de fond selon la revendication 7, caractérisée par le fait que l'appendice mobile (41) comporte un organe de manoeuvre accessible de l'extérieur du collier (32) et coulisse dans une glissière réalisée dans la partie postérieure de ce dernier entre deux positions extrêmes dans l'une desquelles il est engagé au-dessus de la butée fixe (9) et dans l'autre il en est désengagé.