FR2780077A1 - Herse de barrage routier et pointes pour une telle herse - Google Patents

Abstract

Dans un mode de réalisation préféré, la pointe (1) est tubulaire et acérée. Elle est munie d'un canal intérieur (12) et d'une fente longitudinale (13). Quand la pointe pénètre dans un pneu, la fente (13) et le canal intérieur (12) ménagent une voie pour la sortie de l'air. La base de la herse est constituée de croisillons articulés autour d'axes verticaux (DELTAV ), de manière à permettre le repliement et le déploiement de la herse. Les pointes (1) sont montées dans la base par des manchons (4) en matière élastiquement déformable, et les croisillons sont assemblés par des anneaux passe-fils dans lesquels s'insèrent les manchons (4). Les pointes (1) sont inclinables élastiquement d'une amplitude limitée par rapport à leur position de repos, dans laquelle elles sont dressées verticalement sur la base en appui au sol.

Description

HERSE DE BARRAGE ROUTIER ET POINTES POUR UNE TELLE HERSE

L'invention concerne la conception et la réalisation d'une herse de barrage routier. Elle porte également sur les éléments constitutifs d'une telle herse, notamment sur des pointes de perforation de pneus spécialement configurées en vue d'améliorer les conditions de fabrication et d'utilisation. Une des méthodes bien connues, telle qu'elle est mise en oeuvre par les forces de police, pour arrêter un véhicule tentant de forcer un barrage routier autrement signalé, consiste à disposer sur la chaussée empruntée par les véhicules, une herse munie de pointes se dressant à partir de sa face plaquée au sol. Dans l'art connu, les herses de barrage routier sont donc constituées de deux15 parties principales: une base reposant à plat sur la chaussée et un ensemble de pointes fixées à la base et

dressées verticalement (la base étant considérée comme étant normalement horizontale), de manière à transpercer la gomme des pneus d'un véhicule qui roule sur la herse, et donc20 crever et dégonfler un ou plusieurs pneus comme le feraient des clous.

Dans les herses de l'art connu, les pointes sont constituées de tiges pleines, pointues en leur extrémité, qui sont soudées solidaires de la base. Leur utilisation25 pose toute une série de problèmes, qui sont de plusieurs ordres. En particulier, l'expérience montre que bien des pointes sont éjectées sans se planter dans un pneu, ce qui représente un danger certain pour les personnes se trouvant aux alentours. D'autre part, on ne sait pas contrôler que30 les pointes utilisées se cassent à temps pour partir avec le pneu sans risquer d'entraîner l'ensemble de la herse si sa base n'est pas suffisamment fixée au sol. En outre, il est apparu souhaitable d'améliorer l'efficacité de telles herses en réduisant la distance que les véhicules continuent à parcourir avant de s'arrêter, surtout quand il s'agit de

poids lourds, tout en assurant une sécurité évitant au mieux de leur faire courir le risque d'un accident.

L'invention se fixe pour objectif de pallier les inconvénients des dispositifs de l'art connu, notamment par une amélioration significative de leur efficacité, une meilleure sécurité à l'emploi, tant pour les véhicules eux- mêmes que pour l'environnement, par un coût réduit de fabrication et de mise en oeuvre, par la commodité de mise10 en place de la herse sur une route, par une ré-utilisation facile des éléments constitutifs dans la mesure o ceux-ci

sont récupérables après emploi de la herse.

Pour ce faire, de premières caractéristiques essentielles de l'invention consistent à équiper la base de la herse de pointes qui sont, d'une part élastiquement inclinables par rapport au plan de la base, d'autre part

arrachables de celle-ci, notamment arrachables sans fracturation, sous l'effet d'une composante perpendiculaire de traction prédéterminée, grâce à leur mode d'assemblage20 avec la base de la herse.

D'autres caractéristiques de l'invention se rapportent plutôt à la base elle-même, en prévoyant que celle-ci soit essentiellement constituée par une structure déployable faite d'éléments articulés, avantageusement25 pourvue de moyens favorisant sa stabilité en position déployée reposant au sol. De tels moyens se concrétisent préférentiellement, pour une structure déployable dont les éléments articulés forment des croisillons définissant des parallélogrammes déformables à déformation similaire simultanée, par la présence de griffes et/ou autres organes d'accrochage au sol sur la face inférieure de la structure,

et par la présence de butées mécaniques limitant l'extension longitudinale de la structure en position déployée, de manière à imposer corrélativement une largeur minimale de35 son emprise au sol dans cette position.

Quand la herse a à remplir son rôle dans la perforation de pneus, la stabilité de la base contribue au

bon fonctionnement des pointes, notamment en leurs fonctions traduites ici par le fait qu'elles sont arrachables,5 contrairement aux pointes fracturables de l'art antérieur.

Conformément à des caractéristiques secondaires de l'invention, tant les organes d'accrochage au sol que les

butées limitatives de l'extension de la structure déployable sont avantageusement obtenus par usinage mécanique de10 barrettes plates et longilignes constituant les bras articulés de croisillons assemblés articulés entre eux.

Egalement dans un souci de stabilité en fonctionnement, il est utile que les axes d'articulation entre deux barrettes accouplées soient disposés plus vers l'intérieur que ce qui15 se fait habituellement. On a pu observer que les prolongements de barrettes en déport des axes d'articulation

sur les côtés de la structure évitent les déplacements latéraux de la herse lors du passage des véhicules.

D'autre part, les butées ci-dessus sont avantageusement conformées de telle sorte que l'ouverture maximale entre les barrettes articulées successives corresponde à un angle de l'ordre de 90 degrés, et/ou de telle sorte qu'elles ne gênent pas le repliement de la structure déployable dans l'extension minimale possible, en25 permettant d'aller jusqu'à ce que les barrettes successives de la structure repliée soient jointives par leurs tranches,

considérées rectilignes.

Parmi d'autres caractéristiques de l'invention, qui portent plus particulièrement, mais pas seulement, sur la réalisation des pointes associées à la base, il figure celles qui prévoient de ménager des moyens de guidage de l'air s'évacuant d'un pneu perforé. Dans ce cadre, les différentes pointes sont avantageusement constituées chacune sous forme tubulaire cylindrique creuse, de manière à former35 un canal central s'étendant d'une extrémité acérée, dite supérieure, à une extrémité inférieure se plaçant sous la

base de la herse. De plus, il est avantageux que la paroi annulaire d'une telle pointe présente une fente longitudinale, ou éventuellement une lumière remplissant une5 fonction équivalente sans couvrir toute la longueur de la pointe.

Encore d'autres caractéristiques de l'invention concernent les moyens de montage des différentes pointes en assemblage sur la base. De ce point de vue, il est apparu10 souhaitable, pour satisfaire pleinement aux objectifs de l'invention, de munir chaque pointe, réalisée par exemple en acier pour assurer la résistance mécanique utile à la perforation d'un pneu, d'un manchon en matière élastiquement déformable s'insérant par encliquetage élastique dans un15 anneau coopérant solidaire de la base. L'assemblage est alors facile à réaliser, tout en autorisant un fonctionnement approprié en arrachage de la pointe plantée dans un pneu, et en outre en rendant les pointes non utilisées aisément amovibles quand il apparaît nécessaire de20 les remplacer sur une base qui se révèle récupérable, car n'ayant pas été détériorée lors de l'arrachement des pointes. Il est particulièrement commode et avantageux, donc souhaitable dans la ligne de l'invention, d'exploiter les propriétés du même manchon pour matérialiser la capacité d'inclinaison élastique de chaque pointe par rapport à la base de la herse. De ce point de vue, on aura en outre intérêt à définir une limite d'inclinaison, pour un angle maximal à déterminer par avance suivant les conditions d'un30 meilleur compromis entre les circonstances d'une éjection intempestive et celles d'une inefficacité en plantage dans un pneu entraînant l'arrachage. Une telle limite d'inclinaison peut notamment s'assurer en munissant chaque pointe en partie inférieure d'une collerette rigide qui en35 est solidaire et qui est apte à venir en butée sur la base de la herse, de son côté supérieur, tandis qu'un manchon en matière élastiquement déformable prolonge la pointe à travers la base jusqu'à la retenir par encliquetage contre

la face inférieure en appui au sol.

Les diverses caractéristiques de la herse objet de l'invention qui ont été mentionnées sont à considérer individuellement ou en toute combinaison techniquement

opérante, éventuellement complétée par une ou plusieurs de diverses caractéristiques secondaires dont la définition ressortira plus loin d'une description plus détaillée des10 modes de réalisation préférés. Il y figure en particulier le fait que l'on prévoit des anneaux servant au montage

individuel des pointes (en jouant le rôle de passe-fils pour leurs manchons) qui assurent en même temps l'assemblage en rotation entre deux bras articulés de la structure15 déployable, ou barrettes des croisillons en parallélogrammes déformables constituant la base. De la sorte, ils se situent

en des zones de meilleure résistance mécanique de la base vis-à-vis du fonctionnement des pointes, ils améliorent les conditions de construction de l'ensemble, ils contribuent à20 l'appui au sol au repos, tout en facilitant l'évacuation d'air sous la herse quand une pointe se plante dans un pneu.

Parmi ceux des avantages auxquels conduit l'invention qui sont liés particulièrement à la structure des pointes de herse selon l'invention, on notera que déjà25 une fente longitudinale relativement étroite s'étendant sur toute la longueur permet que, lorsque la pointe transperce le pneu, et éventuellement la chambre à air s'il en comporte, il se crée un conduit dans lequel l'air peut pénétrer par la partie haute de la pointe et s'écouler30 librement vers l'extérieur par son extrémité inférieure. En d'autres termes, avec une ou plusieurs fentes de ce genre

dans une tige pleine, correspondant par exemple à une pointe de section étoilée, ou à ailettes longitudinales, on peut obtenir un fonctionnement équivalent à celui du canal35 central d'une forme tubulaire creuse.

Toutefois, la forme cylindrique creuse est en général préférable, ne serait-ce que pour des questions de commodité de fabrication et de solidité mécanique. La section de passage offerte pour guider l'air du pneu en 5 évacuation cumule alors la section du canal central et celle de la fente. La présence de cette fente, ou de lumières équivalentes, a en plus pour conséquence d'accélérer la pénétration de la pointe à travers la gomme du pneu, car

elle a pour effet de diminuer la résistance au glissement10 entre les surfaces en contact.

Quoi qu'il en soit du degré d'exactitude des interprétations exposées ici, il est indéniable que les essais pratiques effectués avec la herse de l'invention ont confirmé que, sous l'effet conjugué de la pression de15 gonflage et du poids du véhicule, le pneu perforé se dégonfle rapidement, mais aussi de façon régulière et sûre,

et le véhicule s'arrête sur une distance beaucoup plus courte que si l'on utilise une herse classique présentant la même densité de répartition des pointes mais sous la forme20 de tiges pleines et fixes, tout en conservant sa direction.

De tels résultats viennent aussi du mode de montage des pointes sur la base de herse. On comprend aisément en effet, qu'une pointe arrachée par un pneu étant entraînée avec celui-ci, son rôle en évacuation de l'air et dégonflage25 du pneu se poursuit efficacement alors que le véhicule continue à rouler au-delà de la herse. Et par la flexibilité en inclinaison, on obtient que toute pointe attaquant la bande de roulement d'un pneu soit pleinement utile, car elle peut accompagner le mouvement de rotation de la roue en30 s'inclinant progressivement dans une direction radiale, jusqu'à ce qu'elle soit arrachée quand elle s'est plantée

dedans suffisamment pour traverser l'épaisseur de la gomme.

Dans le même temps, les pointes qui ne sont pas ainsi utilisées s'inclinent élastiquement à l'écart du pneu,

de sorte qu'elles ne sont pas non plus éjectées de la herse.

Comme les pointes sont capables de s'incliner en toute direction par rapport à la direction suivie par le véhicule, il en est ainsi notamment des pointes qui se situent sur les deux bords de la bande de roulement d'un pneu. Elles sont5 repoussées sans possibilité de cassure brutale, en s'inclinant d'un angle restant inférieur à la limite

maximale d'inclinaison élastique.

Non seulement on évite ainsi le danger qu'impliquent les éjections pour des personnes se tenant à proximité de la herse, mais en outre les pointes non utilisées restent disponibles pour un nouvel usage de la herse, laquelle n'a

donc plus besoin d'être remplacée aussi souvent que par le passé en fonction du nombre de véhicules qui forcent le barrage routier en ne respectant pas à temps la15 signalisation.

Du point de vue économique, il s'y ajoute que l'on n'a plus à jeter la herse quand elle a été utilisée. Soit les pointes restent en place sur la base de herse, soit elles sont entraînées avec un pneu perforé, après avoir été20 arrachées sans provoquer le moindre dommage à la base de herse et en laissant intacts les organes d'assemblage articulé de la structure déployable. On peut donc récupérer la base de herse, en démonter si nécessaire les pointes restantes, quitte à les récupérer elles aussi, et l'équiper25 de pointes neuves, ce qui permet de la réutiliser sans avoir

à remplacer la herse en entier ou à procéder à des réparations importantes.

L'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques et avantages apparaîtront à la lecture de

la description qui suit, faite en référence aux figures des dessins annexés, parmi lesquelles:

- les figures 1A à 1D représentent la partie rigide d'une pointe pour herse selon un mode de réalisation préféré de l'invention, respectivement en vue de face, vue de côté,35 vue de dessus, et en perpective; - la figure 2 illustre le montage d'une pointe sur l'un des croisillons formant la base de la herse, à l'endroit o deux barrettes articulées s'entrecroisent; - les figures 3A à 3C montrent un exemple de réalisation préféré de la barrette supérieure d'un tel croisillon, en vue de côté, en vue de dessus et en perpective (vue de dessus), respectivement; - les figures 4A à 4C montrent de même un exemple de réalisation préféré de la barrette inférieure du croisillon, en vue de côté, de dessous et en perpective (vue de dessous), respectivement; - la figure 5A illustre le fonctionnement d'une pointe dans le guidage de l'air évacué d'un pneu; la figure 5B illustre schématiquement son inclinaison par rapport à la base de herse telle qu'elle est autorisée par son montage flexible par un manchon élastiquement déformable; - la figure 5C illustre schématiquement comment sont repoussées les pointes situées de part et d'autre d'un pneu roulant sur la herse complète; - et les figures 6A et 6B représentent schématiquement une herse selon l'invention, dans un état replié (en vue de

dessus) et dans un état déployé (en vue de dessous) respectivement.

La herse décrite se compose essentiellement d'un ensemble de pointes 1 se dressant verticalement sur une base de herse 6,' considérée en position horizontale, elle-même réalisée sous la forme d'une structure horizontalement déployable, constituée d'une série de croisillons à30 barrettes articulées assemblées en une série de parallélogrammes déformables simultanément. De plus, les pointes de herse sont assujetties sans soudage à la base de herse. Elles sont montées dans des orifices de celle-ci par l'intermédiaire de manchons de montage en matière souple de manière à en être arrachables sans la détériorer. Chaque pointe est montée en fait le long d'un axe d'articulation vertical au croisement de deux barrettes. Elle est en outre inclinable par rapport au plan de la base de herse grâce aux mêmes organes de montage. On va maintenant commencer par décrire en exemple une pointe pour herse selon un mode de réalisation préféré

de l'invention, par référence aux figures lA à lD.

Chaque pointe 1 est essentiellement constituée par un corps tubulaire 10, en pratique un tube métallique cylindrique. Il forme une pointe acérée en une première extrémité, que l'on appellera supérieure, en correspondance avec l'orientation normale d'utilisation quand la base de herse est déployée horizontalement. D'autre part, il porte15 extérieurement une collerette annulaire, également rigide, formée par une rondelle i1 qui en est rendue solidaire, par

exemple par soudage.

Le corps 10 est creux d'un bout à l'autre. On ménage ainsi à travers la pointe un conduit de guidage d'air, défini par un canal intérieur 12, qui intervient en fonctionnement pour assurer l'évacuation de l'air d'un pneu

transpercé, depuis l'extrémité supérieure de la pointe jusqu'à son extrémité inférieure, celle-ci étant située du côté opposé de la base de herse.

En outre, la paroi tubulaire de la pointe est interrompue suivant une génératrice, par une fente longitudinale 13. Cette fente s'étend rectiligne sur toute la longueur de la pointe dans le cas particulier considéré, sauf éventuellement au niveau de la rondelle 11. Toutefois,30 elle pourrait aussi, en variante, se limiter à une ou plusieurs lumières autrement réparties autour et le long du corps 10. En effet, elle remplit certes une première fonction par le fait qu'elle complète le canal intérieur 12 en le mettant en communication avec l'extérieur de la35 pointe. Mais elle a aussi pour rôle de faciliter la pénétration de la pointe à travers un pneu, en évitant que

l'élasticité naturelle de la gomme du pneu favorise la résistance au glissement entre les deux surfaces en contact.

Egalement, pour que la pointe 1 puisse pénétrer facilement dans la gomme d'un pneu, ce sans provoquer de déchirure risquant d'entraîner l'éclatement du pneu,

l'extrémité supérieure acérée de la partie haute 100 du corps 10 présente une forme biseautée spéciale.

Les figures lA à 1D montrent qu'elle comporte un double biseau. Le premier biseau 14 est obtenu en coupant l'extrémité supérieure selon un plan formant un angle donné al avec l'axe de symétrie vertical AV du tube 10. Le second biseau 15 est lui-même double: il comporte une double coupe plane sur le bout extrême du premier biseau 14 et sur son15 arrière, comme le montre plus particulièrement la figure lb. Ces dispositions rendent très pointu le bout extrême acéré

de la pointe 1, ce qui facilite une pénétration initiale plus équilibrée dans la gomme du pneu Pn. En vue de face, comme représenté sur la figure la, ce biseau double a la20 forme d'un "Vé" renversé, symétrique par rapport à l'axe AV et d'angle au sommet a2.

Pour fixer les idées, le matériau constituant la pointe 1, et notamment son corps 10, est de l'acier à haute résistance. Les surfaces extérieures du corps 10 et des25 lèvres de la fente 13, ainsi que la surface intérieure limitant le canal 12, sont avantageusement recouvertes d'un revêtement de protection (peinture ou autre forme de traitement de surface). Dans un exemple de réalisation pratique, pour des applications courantes en herses de30 barrage routier, les caractéristiques géométriques typiques des pointes 1 sont les suivantes: - hauteur hi hors tout du corps 10: 60 mm; - hauteur h2 de la base 101 du corps 10: 6 mm; angle de coupe ai du biseau 14: 16,7 degrés; - angle au sommet 02 du double biseau: 48 degrés; - distance e entre les lèvres de la fente 13: 2,7 mm; - diamètre 02 extérieur du corps: 8,8 mm; - diamètre du canal 01: 5,7 mm; - et diamètre 03 de la rondelle: 16 mm. La figure 5A illustre plus spécifiquement le mode de fonctionnement avantageux de la pointe 1 qui vient d'être décrite. Quand elle se plante dans la gomme d'un pneu Pn d'un véhicule, et dès que son extrémité supérieure (biseaux10 14 et 15) pénètre à l'intérieur de celui-ci, après avoir transpercé la gomme, l'air sous pression A trouve immédiatement des chemins d'écoulement possibles, par l'embouchure supérieure 120 du canal interne 12 et la fente longitudinale 13, comme illustré par les flèches15 représentées sur la partie supérieure de la figure 5A. Cet air A peut s'échapper par la partie inférieure du canal:

embouchure 121, dans la mesure o celle-ci donne librement sur le milieu extérieur.

Au total, si une ou plusieurs pointe(s) 1 pénètre(nt) dans un pneu Pn, celui-ci se dégonfle très rapidement, mais aussi sans risque d'éclatement, qu'il soit du type avec ou sans chambre à air. Dans le cas d'une pointe massive selon l'art connu, l'expérience a montré que la gomme du pneu tend à entourer hermétiquement le corps de la25 pointe, et l'air ne peut alors s'échapper du pneu tant que la pointe n'est pas ressortie. Ce phénomène est encore plus

accentué pour les pneus sans chambre à air.

On va maintenant décrire le second composant principal d'une herse conforme à l'invention, en l'occurrence la base 6 de cette herse telle qu'elle apparaît des figures 6A et 6B, en faisant tout d'abord référence aux

figures 3A à 3C et 4A à 4C, qui montrent les barrettes avant leur assemblage pour constituer la base déployable, indépendamment de leur position fonctionnelle.

La base 6 est constituée de deux séries de pièces principales: des barrettes inférieures 3 et des barrettes

supérieures 2. Les barrettes relevant de chaque série sont identiques entre elles, du moins pour les dimensions5 géométriques essentielles.

Qu'elles appartiennent à l'une ou l'autre des deux séries, toutes ces barrettes ont chacune la forme générale allongée d'un parallélépipède rectangle, présentant deux faces principales sensiblement planes. La base de herse 610 est obtenue par assemblage articulé de ces deux séries de barrettes entre elles, alternativement chacune avec trois

barrettes de la série complémentaire, de manière à former une structure déployable en croisillons, comme il sera montré ci-après.

Les figures 3A à 3C illustrent la configuration d'une barrette supérieure 2, en vue de côté, en vue de dessus et en perspective vue de dessus. On y voit que son corps 20, en forme de lame allongée dans un plan, est percé de trois orifices circulaires: un orifice central 21c et20 deux orifices latéraux 211. Les trois orifices sont identiques et équidistants. Ils servent, lors de l'assemblage de chaque barrette supérieure 2 avec trois barrettes inférieures pour former la base 6, à recevoir des bagues assurant leur couplage mécanique avec liberté de25 rotation autour d'axes d'articulation qui sont perpendiculaires aux plans des barrettes, donc orientés

verticalement quand ces dernières sont considérées dans leur position d'utilisation, horizontale par convention.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le corps 20 de la barrette 2 comporte des ergots, 22 et 23, disposés de part et d'autre de l'axe longitudinal A12 de la

lame, chacun près d'un des orifices latéraux 211, plus précisément entre cet orifice 211 et l'orifice central 21c.

Ces ergots, comme le montre plus particulièrement la figure 3C pour l'ergot 23, sont formés entre des encoches latérales 230, par une languette centrale 231, repliée à 90 degrés. Comme il est montré par la figure 6B, ils servent par leur tranche d'organes de butée entre barrettes accouplées, avec pour effet de limiter à une valeur maximale5 l'amplitude d'ouverture des croisillons de la structure déployable. En pratique, par la distance entre la tranche de

la languette et l'axe d'articulation, cette amplitude maximale est choisie égale à 90 degrés, ce qui correspond à une maille carrée de la structure déployée, de manière à10 assurer une emprise maximale en direction transversale et favoriser ainsi la stabilité en appui au sol.

On remarque d'autre part des figures que, de chaque côté, la barrette dépasse nettement au-delà de l'orifice latéral correspondant. Il en résulte là aussi une15 amélioration de la stabilité de la herse en fonctionnement, grâce au déport entre les points d'appui extrêmes en bout

des barrettes et les points de croisement entre barrettes, o s'exercent les efforts de traction et torsion arrachant les pointes de la base de herse.

A titre d'exemple, la fabrication industrielle de la barrette 2 dans des lames plates d'acier implique la découpe des orifices 21 et des encoches 230 par emboutissage, puis un pliage des languettes 231 restant entre les encoches. L'ergot ainsi formé en proéminence de l'épaisseur de la25 barrette se trouve donc en retrait par rapport au bord de cette barrette, là o dans la position repliée de la structure déployable, il se trouvera face à un ergot analogue d'une barrette de la série complémentaire quand les deux barrettes sont ramenées bord contre bord pour un30 encombrement minimal. L'ergot dépasse du plan de la barrette sur une distance légèrement supérieure à son épaisseur, afin

de pouvoir jouer efficacement son rôle de butée pour la barrette coopérante en position déployée.

Les figures 4A à 4C illustrent la configuration d'une barrette inférieure 3, en vue de côté, en vue en plan et en perspective, cette fois telle qu'elle est vue de

dessous dans sa position fonctionnelle. Son corps 30 est similaire à celui de la barrette supérieure 2, avec la même forme générale de parallélépipède rectangle percé de trois5 orifices circulaires: un orifice central 31c et deux orifices latéraux 311.

Comme précédemment, le corps 30 de la barrette 3 comporte des ergots, 32 et 33, disposés de part et d'autre de l'axe longitudinal A13 de celle- ci à proximité deso10 orifices latéraux, de façon identique aux ergots 22 et 23 correspondants de la barrette 2. Ces ergots sont aussi

formés, par exemple pour l'ergot 33 de la figure 4C, par une languette centrale 331 repliée à 90 degrés, encadrée par deux encoches latérales 330.

La barrette inférieure 3 diffère cependant de la barrette supérieure 2 par le fait qu'elle est munie, sur le dessous, de griffes 34, ou d'organes similaires d'accrochage au sol, capables de s'opposer à une translation de la herse parallèlement à la surface d'appui. Ces griffes 34 sont20 prévues aux extrémités longitudinales de la barrette, en bout des déports latéraux au-delà des orifices 311. Elles peuvent être obtenues simplement en pliant les coins du corps parallélépipédique, selon un angle de 45 degrés dans l'exemple considéré. La direction de pliure forme25 typiquement un angle de 90 degrés par rapport à l'axe A13. Il est à noter que les griffes 34 sont tournées vers le bas

dans la position d'utilisation, et que par contre, les ergots 32 et 33 de limitation d'ouverture de déploiement sont tournés vers le haut, afin de former butée sur la30 tranche des barrettes 2 de la série supérieure (figure 6B).

Pour fixer les idées, en se plaçant dans un exemple de réalisation pratique suivant l'invention, les barrettes 2 et 3 (appartenant à la série inférieure et à la série supérieure respectivement) sont faites en tôle d'acier inoxydable, et elles présentent les caractéristiques géométriques suivantes: - longueur hors tout: 260 mm, largeur: 25 mm, - épaisseur: 1,5 mm, - diamètre des orifices: 13 mm, - distance entre les orifices: 83 mm, - longueur du déport au-delà du centre de chaque orifice latéral: 47 mm, largeur des languettes coudées 231-331: 5 mm, - hauteur complète des ergots qu'elles forment: 4,5 mm, - largeur des encoches: 3 mm - distance entre la tranche de l'ergot et le bout de la

barrette: 59,5 mm.

La figure 2 illustre, en vue de dessus en perspective, comment s'assemblent deux barrettes, au croisement entre une barrette supérieure 2 et une barrette

inférieure 3, pour constituer un croisillon élémentaire de la base 6. Les éléments communs aux figures précédentes portent les mêmes références etils ne seront à nouveau20 décrits qu'en cas de besoin.

Les deux barrettes, 2 et 3, sont réunies entre elles à l'aide d'un organe de liaison 5, qui est conformé pour assurer l'assemblage à rotation entre les barrettes, mais aussi pour constituer en même temps ce que l'on peut appeler25 un anneau passe-fil pour un manchon 4 servant au montage d'une pointe à travers la base de herse, suivant l'axe

d'articulation des barrettes entrecroisées. Il s'agit donc d'une pièce présentant une section annulaire en tous points de sa hauteur.

Dans le sens de la hauteur, on y distingue une partie centrale cylindrique 50, de diamètre extérieur sensiblement égal au diamètre des orifices des barrettes, au jeu près tel qu'il est nécessaire à la liberté de rotation. Cette partie centrale est prolongée de part et d'autre par deux bourrelets annulaires, formant respectivement une bague inférieure 52 et une bague supérieure 51, dont les diamètres sont supérieurs à celui des orifices afin d'assurer l'assemblage désiré. L'ensemble est constitué en un matériau5 élastomère de qualité dite rigide. On recherche par là notamment à permettre la mise en de l'anneau 5, en usine, par enfilage à force au travers des deux orifices 21c et 31c mis en vis-à-vis. Une fois cette opération réalisée, les deux barrettes sont fixées l'une à l'autre suivant un axe10 d'articulation AV, vertical sur la figure, l'espace laissé libre entre les deux bourrelets 51 et 52 étant au moins égal

aux épaisseurs cumulées des deux barrettes 2 et 3.

Comme on l'a déjà indiqué, en combinaison avec sa fonction d'assemblage articulé entre deux barrettes, l'anneau 5 sert également au montage des pointes sur la base de la herse, de telle sorte que chaque pointe soit à la fois

inclinable et arrachable suivant les efforts qui s'exercent sur elle alors que la base de herse reste déployée au sol. Au repos, les pointes 1 se disposent orthogonalement au plan20 de la base 6.

Conformément à l'une des caractéristiques de l'invention, la pointe 1 est associée à un manchon de montage 4, réalisé en une matière élastiquement déformable, qui l'enserre sur sa partie inférieure de manière à lui être25 fermement fixé du côté supérieur de la base de herse, et qui se prolonge au-delà, en traversant cette base jusqu'à sa face inférieure d'appui au sol, ce sans obstruer la voie d'évacuation d'air par le canal central de la pointe. L'organe 5 d'assemblage articulé entre barrettes jouant le30 rôle d'un anneau passe-fil pour ce manchon, sa forme annulaire ménage un alésage axial 53 suivant l'axe

d'articulation. C'est ce passage axial qui est destiné à recevoir une pointe 1, en y logeant le manchon flexible 4 associé, en traversée de la structure déployable.

La vue éclatée de la figure 2 montre clairement la forme du manchon 4, en le présentant comme une pièce séparée de la pointe 1. Cependant le mode de fabrication le plus avantageux consiste à mouler la matière le constituant sur5 la pointe 1, en y noyant le pourtour de celle-ci en sa partie inférieure 101. Le manchon 4 est creux sur toute sa longueur, formant ainsi un canal axial 41 traversant son corps 40. Seule sa partie supérieure enveloppe la pointe 1, mais sur une longueur suffisante pour passer par dessus la10 rondelle 11 en 42, et se trouver ainsi fermement solidaire de la pointe. A l'extrémité de la pointe, il présente une

section légèrement rétrécie, qui se loge dans la partie centrale de l'anneau 5.

A son extrémité inférieure, le manchon 4 s'évase en une collerette 43. Celle-ci présente, comme la rondelle rigide 11 de la pointe, un diamètre extérieur supérieur à celui de l'alésage 53, mais elle est flexible. Elle peut donc se déformer pour passer à travers l'anneau 5 sous l'effet d'un effort de poussée ou de traction suffisant20 s'exerçant sur le manchon. Les opérations de montage tirent profit de cette capacité: le manchon 4 s'enfile à force dans l'anneau 5, quand on pousse par la pointe jusqu'à ce que la collerette 43 soit encliquetée derrière les barrettes de la base de herse, dans la cuvette centrale à effet25 protecteur du bourrelet inférieur de l'anneau. Une fois la pointe ainsi montée par l'intermédiaire de manchon 4, la

même collerette 43 offre une résistance élastique aux efforts de traction tendant à l'extraire de l'anneau.

Du fait de la nature élastiquement déformable de ses parois, le manchon 4 est également capable de s'étirer en extension longitudinale avant de se trouver arraché de

l'anneau 5. Pour la même raison, il est flexible latéralement et peut se courber, de sorte qu'il permet à la pointe 1, si elle est soumise à une force comportant une35 composante horizontale (parallèle à la base 6), de s'incliner par rapport à sa position de repos verticale.

La figure 5B illustre schématiquement cette possibilité d'inclinaison dans une position repérée la. On suppose que la pointe 1, comme illustré par la figure 2, est verticale à l'état initial (axe longitudinal confondu avec5 l'axe AV). Lorsque, par exemple, la pointe pénètre dans la gomme d'un pneu abordant la herse transversalement au niveau de sa bande de roulement, la roue supportant le pneu (non représentée) continue à rouler, et elle a donc tendance à entraîner la pointe dans son mouvement. La pointe la, dont10 l'axe longitudinal est référencé Ala, s'incline progressivement, en restant dans une direction radiale du

pneu, cependant qu'elle s'enfonce dedans.

L'inclinaison de l'axe de la pointe peut ainsi se poursuivre, jusqu'à former un angle égal à Pa avec l'axe AV, et ce en toutes directions autour de cet axe. Si la pointe s'est effectivement plantée dans le pneu, la composante de

traction perpendiculairement à la base de herse devient alors suffisante, par rapport à la capacité du manchon 4 de s'étirer élastiquement en longueur, pour que ce manchon soit20 extrait de l'anneau 5, la pointe se trouvant ainsi arrachée de son support.

Comme le montre la figure 5B, ce mode de fonctionnement est d'autant plus efficace que le dimensionnement des différents éléments constitutifs de la25 herse a été déterminé de manière que la partie inférieure de la pointe bute alors en appui sur la base de herse. La force de traction verticale utile à cet effet dépend de plusieurs paramètres: nature des matériaux des éléments 4 et 5, précision des ajustements, épaisseurs des collerettes, etc.30 En tout état de cause, quand la pointe 1 est arrachée par le pneu, elle continue à produire ses effets consistant à

évacuer l'air par son canal interne 12, qui débouche à l'extérieur par celui du manchon 4.

En pratique, dans la réalisation particulière considérée ici, la limite d'inclinaison des pointes à une amplitude maximale prédéterminée est assurée par la rondelle 11, enveloppée par la matière du manchon, qui vient buter sans heurt sur le bourrelet supérieur de l'anneau 5. Il est à noter ici que cette rondelle externe de la pointe remplit plusieurs fonctions: elle est aussi capable de former butée en limitation de l'insertion de la partie inférieure à

travers les barrettes, ainsi qu'en limitation de la pénétration dans un pneu par l'extrémité acérée supérieure.

Le fait que les pointes 1 peuvent s'incliner présente un autre avantage. En effet, comme illustré schématiquement par la figure 5C, quand un pneu Pn s'engage sur la herse 7, les pointes lp situées directement sous ce pneu Pn vont s'enfoncer dans la gomme, comme décrit précédemment en regard de la figure 5A. Cependant, si des15 pointes ld et lg attaquent le pneu dans des zones latérales de sa bande de roulement, à l'endroit de l'arrondi de son profil, elles ne vont pas obligatoirement pénétrer dans la gomme. Dans la très large majorité des cas, elles vont être repoussées, et s'incliner vers la droite ou la gauche du20 pneu, sans pour autant être éjectées par fracture. A supposer qu'un pneu aborde ainsi la herse, dans une position

particulièrement défavorable, il est évident qu'il ne va pas manquer d'être transpercé par d'autres pointes au cours de son trajet sur la herse, puisque les différentes pointes se25 disposent en quinconce transversalement à la base de herse.

L'ensemble représenté sur la figure 2 constitue la base 6 de la herse 7 au niveau d'un croisillon élémentaire faisant intervenir deux barrettes entrecroisées et une seule pointe 1. Dans la herse complète, les orifices latéraux 21130 et 311 sont garnis de la même manière que l'orifice central 21c-31c, au moyen d'organes de liaison 5 et de pointes 1 munies de leurs manchons 4. Chaque module élémentaire de la

herse 7 ainsi constituée comporte donc cinq pointes 1.

Il est clair cependant que, dans la réalité, la base 6 comporte un grand nombre de tels modules élémentaires, o chaque barrette d'une série est liée à trois barrettes de l'autre série, afin de pouvoir s'étendre sur la largeur d'une route. Les figures 6A et 6B représentent une partie de la base 6 d'une herse 7, respectivement à l'état replié et à5 l'état déployé, ou opérationnel. Dans les deux états, la base 6 est inscriptible dans des rectangles (traits

pointillés sur les figures), mais dont les dimensions sont très différentes d'un état à l'autre.

Comme le montre plus particulièrement la figure 6B, à l'exception des derniers orifices 211 et 311 se situant aux bords droit et gauche de la herse 7 (considérés par rapport à un axe horizontal AH sur les figures), tous les orifices des barrettes, qu'ils soient centraux ou latéraux, servent d'axes de rotation pour former les croisillons en15 série constituant la base 6. A titre d'exemple, la seconde barrette 2 en partant du bord gauche est reliée à la seconde barrette 3 au niveau des orifices centraux, mais aussi, les deux orifices latéraux 211 de la barrette inférieure 2 servent à relier le croisillon correspondant aux barrettes20 supérieures appartenant respectivement au croisillon précédent et au croisillon suivant, et il en est de même des

deux orifices latéraux 311 de la barrette supérieure 3 vis- à-vis des barrettes inférieures appartenant respectivement aux mêmes croisillons adjacents.

L'assemblage des barrettes deux à deux est effectué de la manière décrite précédemment en regard de la figure 2, au moyens d'anneaux passe- fils 5. Ces anneaux sont visibles sur les figures 6A et 6B du côté des orifices centraux 31c et latéraux 311 qui appartiennent aux barrettes inférieures30 3, car il s'agit d'une vue de dessous de la base 6. Les barrettes 3 sont effectivement disposées en dessous des barrettes supérieures 2, pour que la base 6 repose sur le sol, ou toute surface d'appui analogue, en exploitant la présence des griffes 34 situées en bout des barrettes35 inférieures, lesquelles assurent un accrochage au sol que ne peuvent permettre les anneaux 5, alors même qu'ils contribuent à supporter le poids de la herse en appui au sol

au repos.

Dans l'état replié, représenté sur la figure 6A, toutes les barrettes d'une même série (barrettes inférieures 3 ou barrettes supérieures 2) sont accolées les unes aux autres, bord contre bord, les deux séries occupant deux

plans parallèles. La herse 7 tient ainsi dans une surface minimale, ou plus précisément dans un volume minimal si on tient compte de l'épaisseur de l'empilement des barrettes10 complémentaires et, surtout, de la hauteur des pointes 1 enfichées dans la base 6.

Dans cette position repliée, la herse est particulièrement facile à transporter, avantageusement rangée dans une boîte qui recouvre les pointes. Mais du fait15 de la configuration adoptée pour la structure de la base 6, elle est également facile à manoeuvrer pour être mise en place sur le lieu d'utilisation, en travers d'une route. Maintenue fixe sur la chaussée par son bord gauche par exemple, ne serait-ce que par son propre poids, la herse20 présente un degré de liberté par la possibilité d'écarter les barrettes les unes des autres, suivant un axe AH (horizontal sur les figures) en la tirant en biais vers le haut par son bord droit. Grâce à la capacité de rotation

autour d'axes d'articulation verticaux (AV sur la figure 2)25 à chaque croisement entre des barrettes 2 et 3, cette opération permet de déployer la base 6 de la herse 7.

Il serait théoriquement possible de poursuivre ce déploiement jusqu'à allonger la herse au point que les barrettes de chaque série butent à nouveau les unes sur les30 autres après un basculement de 90 degrés. Cependant, pour des raisons de stabilité de la herse et d'efficacité des pointes, il est bien plus utile d'arrêter l'extension à un stade intermédiaire, dans lequel, à l'état déployé, la largeur de la herse 7 (direction perpendiculaire à l'axe AH) n'est pas disproportionnée par rapport à la longueur

(direction parallèle à AH).

Aussi a-t-on prévu des moyens qui limitent automatiquement l'ouverture maximale des croisillons, c'est-

à-dire en définitive la longueur de la herse 7 quand elle est à l'état opérationnel, en position déployée (figure 6B),

afin d'imposer une emprise au sol minimale dans le sens de sa largeur. C'est le rôle que se voient dévolu les ergots de butée 23 et 33, réalisés sur les barrettes 2 et 310 respectivement de la manière que l'on a déjà décrite.

Lorsque les croisillons formés par les barrettes sont en position déployée, comme illustré par la figure 6B, les languettes formant ces ergots (languettes 231 de la figure 3C ou 331 de la figure 4C) viennent en contact par15 leur tranche avec le bord de la barrette accouplée; ils empêchent alors un déploiement plus important. De façon plus précise, comme le montre la figure 6B, les ergots 22 ménagés sur les barrettes 2 (partie haute de la figure 6B) bloquent le bord gauche des barrettes 3, et les ergots 32 appartenant20 aux barrettes 3 bloquent le bord gauche des barrettes 2. De façon duale, les ergots 23 (partie basse de la figure 6B)

bloquent le bord droit des barrettes 3, et les ergots 33 le bord gauche des barrettes 2.

Sur la figure 6B, toutes les barrettes 2 (parallèles entre elles) et toutes les barrettes 3 (également parallèles entre elles) sont, dans cette position, parallèles à deux axes orthogonaux entre eux, ce qui correspond à une largeur maximale de la base de herse 6. L'extension de la herse est ainsi limitée de manière optimale, grâce à la localisation30 particulière des ergots, 22-23 et 32-33, le long des bords des barrettes. Dans ces conditions, et compte tenu des

caractéristiques géométriques des barrettes dans l'exemple de réalisation pratique précédemment rappelé, les parallélogrammes déformables qui constituent la herse35 forment alors des carrés.

Par contre, lorsque la base 6 est repliée, comme illustré par la figure 6A, les parties verticales de languette des ergots 32 viennent au plus en contact avec celles des ergots 22, et de manière symétrique, celles des5 ergots 33 viennent au plus en contact avec celles des ergots 23. De la sorte, ces ergots ne gênent d'aucune manière un repliement de la herse allant jusqu'à ce que toutes les

barrettes d'une même série se rejoignent par leurs bords longitudinaux, accolées les unes aux autres suivant leurs10 tranches respectives.

A la lecture de ce qui précède, on constate aisément que l'invention atteint bien les buts qu'elle s'est fixés.

L'efficacité de la pointe est améliorée de façon significative, car, du fait des dispositions propres à l'invention, il se crée une voie d'écoulement de l'air qui permet un dégonflage du pneu rapide et constant quand la

pointe est arrachée et reste plantée dans la gomme du pneu.

Puisque les pointes sont arrachables par extraction élastique du manchon hors de l'organe de liaison, elles sont aussi facilement remplaçables par insertion à force de nouvelles pointes à l'endroit des axes d'articulation. On évite ainsi la détérioration de la structure déployable, et celle-ci est donc réutilisable après y avoir monté des

pointes neuves.

Le fait que les pointes soient inclinables présente le double avantage de leur permettre d'accompagner le mouvement d'un pneu roulant sur la herse et de permettre aux pointes latérales à celui-ci de s'en écarter. On évite ainsi de lacérer un pneu, avec toutes les conséquences que cela30 peut entraîner en risque d'éclatement et d'accident au véhicule qui a forcé un barrage, et l'on évite aussi de

provoquer des éjections de pointes pouvant atteindre le personnel se trouvant aux alentours.

La base de la herse est réalisée à partir d'un nombre très restreint de pièces standardisées (des barrettes inférieures et des barrettes supérieures, assemblées par paires, et des organes d'assemblage articulé), ce qui permet une grande modularité et un prix de revient faible. Elle est facile à manoeuvrer et elle est facile à transporter, car

elle peut se replier sur elle-même dans un volume restreint quand elle n'est pas opérationnelle.

Il doit être clair cependant que l'invention n'est pas limitée aux seuls exemples de réalisation explicitement décrits ci-dessus ou représentés de manière détaillée sur

les figures 1A à 6B.

En particulier, le nombre d'orifices par barrette pourrait être différent de trois. Il est toutefois préférable que chaque barrette comporte au moins deux orifices pour pouvoir établir des couplages mécaniques avec

les croisillons adjacents, et, dans la pratique, au moins trois orifices comme il a été décrit.

Les organes de liaison établissant un couplage mécanique entre les barrettes supérieure et inférieure de chaque paire de barrettes complémentaires, s'ils sont

avantageusement constitués d'un simple anneau contribuant au montage des pointes par son rôle de passe-fil, ne sont pas limités à cette seule forme de réalisation. On pourrait donc25 utiliser toute articulation rotative classique, démontable ou non.

Il est à noter que, si l'on ne prévoit pas de griffes d'accrochage, les barrettes des deux séries composant les croisillons peuvent être exactement30 identiques. Ces griffes peuvent d'ailleurs être diversifiées en prévoyant tous types de moyens d'accrochage au sol, éventuellement autrement répartis sur la longueur des barrettes inférieures, sans pour autant que cela gêne le repliement jusqu'à ce que les barrettes deviennent jointives35 bord contre bord dans un encombrement minimal. Toutefois, on a pu constater que la stabilité de la herse en position déployée est meilleure, par adhérence au sol, quand ces moyens sont en bout des départs latéraux, et ainsi distants à la fois des pointes et des axes d'articulation entre barrettes, comme il a été décrit. D'autre part, même amovibles, ou du moins élastiquement arrachables, les pointes peuvent être montées par encliquetage élastique dans des orifices de la base de herse distincts des orifices servant aux articulations10 d'assemblage rotatif entre barrettes. Néanmoins, dans la majorité des cas, cela risquerait d'avoir des conséquences

néfastes à la stabilité et à l'efficacité de fonctionnement, car la solidité de l'assemblage est meilleure au niveau des articulations entre barrettes, et la résistance mécanique15 aussi, du fait qu'elle implique deux épaisseurs de barrettes.

Egalement en ce qui concerne le manchon en matière élastiquement déformable, d'autres variantes de réalisation restant conformes à l'invention sont possibles, mais celle qui a été décrite est particulièrement commode pour permettre que le manchon soit rendu solidaire de la partie inférieure de la pointe au niveau d'une rondelle de celle-ci la maintenant du côté supérieur de la base de la herse, donc du côté de l'extrémité supérieure acérée de pénétration dans25 un pneu de véhicule passant sur la herse, et également que ce manchon s'étende jusqu'à une collerette de retenue élastique du côté inférieur de la base de herse, tout en laissant libre la voie d'échappement d'air à travers la pointe. Enfin, les matériaux utilisables peuvent varier en liaison avec chaque application spécifique envisagée, par un simple choix technologique à la portée de l'homme du métier, mais il en est de même pour les exemples numériques qui ont été précisés en ce qui concerne les dimensions géométriques

des composants de la herse.

Claims (13)

REVENDICATIONS

1. Herse de barrage routier, comprenant des pointes (1) à extrémité supérieure acérée de perforation d'un pneu se dressant sur une base support (6) à plaquer au sol, caractérisée en ce que ladite base forme une structure déployable constituée d'éléments (2, 3) qui sont articulés l'un sur l'autre autour d'organes (5) de liaison à rotation et dans lesquels lesdites pointes (1) sont

montées arrachables et élastiquement inclinables.

o

2. Herse de barrage routier suivant la reven-

dication 1, caractérisée en ce que chacune desdites pointes (1) ménage une voie d'échappement d'air depuis son extrémité acérée jusqu'à une face inférieure d'appui au sol de ladite structure déployable, ladite voie restant libre quand la pointe est arrachée de ladite base (6) par les efforts de traction d'un pneu dans lequel elle a pénétré.

3. Herse suivant la revendication 1 ou 2, carac-

térisée en ce qu'elle comporte des moyens (11) de limitation de l'inclinaison élastique de chacune desdites pointes (1) à une amplitude maximale prédéterminée par

rapport au plan de ladite base (6) à structure déployable.

4. Herse suivant l'une quelconque des reven-

dications 1 à 3, caractérisée en ce que lesdits organes de liaison (5) assurant l'assemblage articulé des éléments de ladite base (6) sont en forme d'anneaux recevant chacun un manchon (4) de montage d'une pointe (1) en matière

élastiquement déformable.

5. Herse suivant l'une quelconque des reven-

dications 1 à 4, caractérisée en ce que ladite base (6) est constituée par deux séries de barrettes entrecroisées en croisillons comportant chacun une barrette supérieure (2) et une barrette inférieure (3), chaque barrette (2, 3) étant constituée d'une lame plate (20, 30) présentant des orifices dans lesquels s'engagent lesdits organes de liaison (5) pour assurer un couplage mécanique entre barrette supérieure et barrette inférieure à rotation libre autour d'axes d'articulation verticaux (Av) et permettre le déploiement de ladite base (6), dans un état dit opérationnel, ou son repliement sous un volume minimum.

6. Herse selon la revendication 5, caractérisée en ce que dans chaque barrette (2, 3) il est prévu trois orifices circulaires, un orifice central (21c, 31c) et deux orifices latéraux (211, 311) avant des déports de stabilisation latérale de la herse à l'état déployé au sol, en ce que lesdits organes de liaison (5) sont en forme d'anneaux présentant une partie centrale (50) prolongée par un bourrelet supérieur (51) et un bourrelet inférieur (52) de diamètres supérieurs au diamètre desdits orifices, de manière à pouvoir être insérés à force dans lesdits orifices (21c, 31c, 211, 311) pour obtenir ledit couplage mécanique à rotation libre, et en ce que chaque barrette supérieure (2) ou inférieure (3) d'une série est

ainsi couplée à trois barrettes de l'autre série.

7. Herse suivant la revendications 5 ou 6,

caractérisée en ce que lesdits organes de liaison (5) comportent un alésage central (53) de réception d'un manchon (4) de montage élastique d'une pointe (1) suivant l'axe d'articulation entre barrettes, en ce que ledit manchon est rendu solidaire de la partie inférieure de la pointe au niveau d'une rondelle de butée (11) de celle-ci la maintenant du côté supérieur de la base de la herse, donc du côté de l'extrémité supérieure acérée de pénétration dans un pneu de véhicule passant sur la herse, et en ce que ce manchon s'étend jusqu'à une collerette de retenue élastique du côté inférieur de la base de herse, tout en laissant libre la voie d'échappement d'air à

travers la pointe.

8. Herse selon l'une quelconque des revendications

à 7, caractérisée en ce que lesdites barrettes (2, 3) sont munies d'ergots (22-23, 32-33) dépassant de leur surface, disposés près desdits orifices (211, 311) de manière que dans ledit état opérationnel, un ergot (32, 33) appartenant à une barrette de l'une desdites séries viennent en butée contre le bord d'une barrette de l'autre série avec laquelle elle est couplée, limitant ainsi le déploiement de la base (6) à une ouverture maximale des

croisillons assurant l'emprise latérale au sol.

9. Herse selon l'une quelconque des revendications

à 8, caractérisée en ce que lesdites barrettes inférieures (3) sont munies de griffes (34) d'accrochage

au sol, avantageusement situées en bout des barrettes.

10. Herse selon l'une quelconque des revendications

à 9, caractérisée en ce que chaque barrette (2,3) présente au-delà desdits axes d'articulation de chaque côté de la structure déployable, un prolongement formant déport de stabilisation contre des déplacements latéraux

au passage de véhicule.

11. Pointe pour herse de barrage routier selon l'une

quelconque des revendications précédentes, caractérisée en

ce qu'elle comporte un corps tubulaire (10) ménageant un canal (12) d'échappement d'air de son extrémité supérieure acérée (100) à son extrémité inférieure (101) de montage

sur ladite base (6).

12. Pointe selon la revendication 11, caractérisée en ce que la paroi de son corps (10) présente une fente (13) en communication avec ledit canal (12).

13. Pointe suivant la revendications 11 ou 12,

caractérisée en ce que ladite extrémité inférieure (101) est solidaire d'un organe de montage élastique sur ladite base de herse, constitué d'un manchon tubulaire (4) en matière élastiquement déformable, prolongeant ledit corps (10) à travers un anneau (5) orthogonalement à la base de herse, en ce que ledit manchon (4) forme une collerette (52) de retenue élastique contre la face inférieure de la base de herse, et en ce qu'elle présente une rondelle extérieure (11) de butée sur la face supérieure de la base

de herse en limitation de son inclinaison.