FR2760995A1

FR2760995A1 - Procede de fabrication d'elements en beton et moule pour sa mise en oeuvre

Info

Publication number: FR2760995A1
Application number: FR9703336A
Authority: FR
Inventors: Gil Buschini; Hubert Lepicard; Patrick Peltier; Emmanuel Lizee
Original assignee: STRADAL SA
Current assignee: MARLUX, FR
Priority date: 1997-03-19
Filing date: 1997-03-19
Publication date: 1998-09-25
Anticipated expiration: 2017-03-19
Also published as: FR2760995B1

Abstract

Procédé de fabrication d'éléments en béton, caractérisé par le fait que l'on coule le béton dans un moule perdu, dans lequel il est conservé tant au cours de son séchage-durcissement qu'au cours des manipulations qu'il subit en vue de sa commercialisation, ledit moule servant alors de conditionnement susceptible d'être ouvert par l'utilisateur.

Description

PROCÉDÉ DE FABRICATION D'ÉLÉMENTS EN BÉTON ET
MOULE POUR SA MISE EN OEUVRE
La présente invention concerne la fabrication d'éléments en béton, tels que, par exemple, des dalles, des éléments de bordures, de murets ou de piliers.

A l'heure actuelle, deux procédés de fabrication sont habituellement mis en oeuvre : un procédé par voie humide et un procédé par voie semi-sèche.

Dans le procédé par voie humide, les matières premières solides utilisées pour constituer le béton sont largement mouillées et il n'est donc pas possible de démouler le produit sans le laisser sécher dans le moule pendant un minimum de temps d'environ 6 à 7 heures pour que la prise soit terminée. Les moules sont alors immobilisés pendant ce temps de séchage ce qui conduit à des coûts de fabrication élevés. Ce procédé présente, en revanche, I'avantage de permettre le moulage de produits de formes complexes car les moules peuvent être conçus en plusieurs parties s'ouvrant dans des directions différentes; il présente également l'avantage de fournir des produits dont l'état de surface est déterminé par l'état de surface de la paroi interne du moule.

Dans le procédé par voie semi-sèche, les matières premières solides utilisées pour constituer le béton sont très peu humidifiées, ce qui permet un démoulage très rapide des produits et évite d'immobiliser les moules. En revanche, les produits obtenus par ce procédé doivent avoir des formes permettant leur démoulage rapide ce qui exclut les contre-dépouilles. De plus, du fait que le béton utilisé pour le moulage est très peu humide, la surface des produits moulés est rugueuse et a un aspect sablé, ce qui oblige généralement à mettre en oeuvre une opération supplémentaire de surfaçage lorsque le produit doit être lisse ou très granuleux. Ce procédé présente, en outre, un désavantage en ce qui concerne la durée de vie des éléments obtenus en effet, les éléments obtenus à partir d'un béton peu humide sont plus poreux et donc plus sujets aux détériorations dues à l'introduction d'eau dans ces éléments, notamment en cas de gel.

Un tel procédé de fabrication par voie semi-sèche peut aussi être mis en oeuvre sous une presse pour réduire encore le temps de démoulage. Par exemple, pour la fabrication de dalles ou pavés, le béton est disposé dans les ouvertures d'un dispositif présentant des croisillons et tassé par le pilon de la presse pour augmenter sa cohésion. Lorsque le pilon est remonté et le croisillon retiré, les produits ainsi mis en forme sont envoyés vers un séchoir.

L'invention a pour but de proposer un procédé de fabrication d'éléments en béton permettant d'obtenir, à coût réduit par rapport aux procédés usuellement mis en oeuvre, des éléments de formes quelconques pouvant comporter des contre-dépouilles et présentant l'état de surface recherché, lisse ou rugueux.

A cet effet, l'invention concerne un procédé de fabrication d'éléments en béton, caractérisé par le fait que le béton est coulé dans un moule perdu, dans lequel il est conservé tant au cours de son séchage-durcissement qu'au cours des manipulations qu'il subit en vue de sa commercialisation, ledit moule servant alors de conditionnement.

Selon l'invention, le moule utilisé pour la mise en forme de l'élément en béton est donc un moule non onéreux, qui est utilisé une seule fois et laissé autour dudit élément en béton jusqu'à sa mise en oeuvre sur un chantier.

Ce moule peut être ou non auto-porteur. Lorsqu'il n'est pas auto-porteur c'est-à-dire lorsqu'il n'est pas susceptible de retenir, sans déformation significative, le béton fraîchement coulé, le moule peut être calé dans des contre-moules simples au cours du séchagedurcissement. A titre d'exemple, un moule non auto-porteur peut être calé dans du sable ou dans tout autre matériau pulvérulent épousant sa forme externe.

Il est possible de remplir le moule en coulant simplement le béton à l'intérieur pour le remplir ou d'utiliser un piston pour le tasser dans le moule.

Le moule utilisé selon l'invention pour former l'élément en béton subsistant autour dudit élément jusqu'à la mise en oeuvre de l'élément, il est possible d'utiliser du béton mouillé, comme dans les procédés par voie humide actuellement mis en oeuvre, sans être pénalisé par le temps de séchage.

Lors de l'utilisation de béton mouillé, l'état de surface de l'élément obtenu est celui de la surface interne du moule mis en oeuvre pour sa fabrication. Il est alors possible d'obtenir des éléments dont
I'état de surface varie par zones suivant l'utilisation de chaque zone. A titre d'exemple non limitatif, une dalle destinée à être disposée autour d'une piscine avec une des ses tranches au-dessus du bord de la piscine doit avoir une surface non lisse sur sa face supérieure pour ne pas être glissante tandis que son bord disposé en porte-à-faux au-dessus de l'eau doit être lisse pour que les baigneurs ne se blessent pas en sortant de l'eau : le moule utilisé dans le procédé selon l'invention pour la fabrication d'une telle dalle présente alors une surface interne d'extrémité lisse et une surface interne plane non lisse.

L'état de surface de la paroi interne d'un moule mis en oeuvre dans le procédé selon l'invention peut donc varier par zones en fonction de l'état de surface à obtenir sur la pièce moulée.

Un avantage du procédé selon l'invention est du au fait que le moule reste sur le produit après sa fabrication et constitue un emballage de protection pour l'élément en béton, ce qui permet de préserver son intégrité au cours des différents transferts auxquels il est soumis. La présence d'un tel emballage sur chacun des éléments en béton permet de plus de s'affranchir de la mise en place de cales ou autres intercalaires de protection entre les éléments lors de leur chargement sur des palettes.

De manière préférée, le moule perdu utilisé lors de la mise en oeuvre du procédé selon l'invention est au moins partiellement transparent, de manière à permettre la vérification visuelle de la conformité de l'élément avec le cahier des charges (forme, couleur, état de surface, notamment).

La mise en oeuvre d'un moule perdu, dont on ne retire l'élément en béton qu'au moment de sa mise en oeuvre, permet encore de s'affranchir de toutes les contraintes liées au démoulage de la pièce moulée. En effet, le moule, qui sert d'emballage à l'élément en béton, n'étant pas réutilisé pour le moulage d'autres éléments, il n'est pas nécessaire de l'enlever avec précaution : il peut donc être déchiré pour en extraire l'élément en béton.

L'élément en béton peut, de ce fait, étre de toute forme, même très complexe, et présenter des contre-dépouilles même en grand nombre.

Différents moyens peuvent etre prévus sur le moule pour permettre l'extraction rapide du produit, tels que des languettes, des zones prédécoupées, ou analogues. Le moule peut être, par exemple, une enceinte en matière plastique ayant au moins un orifice pour le coulage du béton, ladite enceinte étant ouverte et jetée comme un blister au moment de la mise en oeuvre du produit moulé.

Claims

REVENDICATIONS

1- Procédé de fabrication d'éléments en béton, caractérisé par le fait que l'on coule le béton dans un moule perdu, dans lequel il est conservé tant au cours de son séchage-durcissement qu'au cours des manipulations qu'il subit en vue de sa commercialisation, ledit moule servant alors de conditionnement susceptible d'être ouvert par l'utilisateur.

2 - Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise du béton mouillé comme dans les procédés par voie humide.

3 - Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé par le fait que l'on produit des éléments en béton ayant un état de surface variable par zones.

4Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé par le fait que l'on utilise un moule perdu au moins partiellement transparent.

5 - Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'on déchire le moule pour extraire l'élément en béton.

6 - Procédé selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait que l'on utilise un moule qui n'est pas autoporteur et qu'on le cale dans un contre-moule tant que le séchage du béton n'est pas suffisant pour le maintien de la forme de l'élément moulé.

7 - Moule pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'il est réalisé en un matériau de faible coût et qu'il est destiné à être utilisé une seule fois et à être laissé sur l'élément en béton jusqu'à sa mise en oeuvre sur un chantier.

8 - Moule selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'il est auto-porteur et/ou au moins partiellement transparent.

9 - Moule selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens permettant l'extraction rapide du produit.

10 - Moule selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé par le fait que l'état de surface de sa paroi interne varie par zones.