FR2753335A1 - Dispositif de blindage d'un circuit electronique - Google Patents

Abstract

Le dispositif comprend une structure (10) de support du circuit (9) et un écran métallique (11) mis à la masse. Suivant l'invention ledit écran (11) est porté par la structure (10) supportant le circuit (9), cette structure étant constituée par une mousse de matière plastique. Application à la protection d'un circuit embarqué dans un véhicule automobile, contre des rayonnements électromagnétiques parasites.

Description

La présente invention est relative à un dispositif de blindage de circuit électronique et, plus particulièrement, à un tel dispositif de blindage adapté à une installation dans un véhicule automobile.

Les véhicules automobiles actuels sont équipés de nombreux dispositifs électroniques qui doivent être protégés de rayonnements électromagnétiques parasites, engendrés dans le véhicule lui-même ou présents dans l'environnement, susceptibles de perturber le fonctionnement de ces dispositifs. On utilise classiquement pour cela des boîtiers métalliques mis à la masse et enveloppant les circuits électroniques de ce dispositif pour les protéger par un effet de cage de Faraday. Ces boîtiers ou couvercles métalliques présentent l'inconvénient d'être de fabrication et d'installation coûteuses, ce qui est particulièrement dommageable dans l'industrie automobile, qui doit procéder par des fabrications de fort volume à coût contenu.

La présente invention a donc pour but de fournir un dispositif de blindage conçu pour abaisser le coût actuel du blindage des circuits électroniques, notamment dans l'industrie automobile.

On atteint ce but de l'invention, ainsi que d'autres qui apparaîtront dans la suite de la présente description, avec un dispositif de blindage d'un circuit électronique contre des rayonnements électromagnétiques parasites, comprenant une structure de support du circuit et un écran métallique mis à la masse, ce dispositif étant remarquable en ce que ledit écran est porté par la structure supportant le circuit.

Comme on le verra dans la suite, l'utilisation d'une telle structure commune pour supporter l'écran et le circuit permet d'abaisser le coût du blindage d'un circuit. Suivant un mode de réalisation de la présente invention, la structure de support est constituée par une mousse de matière plastique enrobant l'écran et le circuit.

Suivant un autre mode de réalisation de l'invention l'écran prend la forme d'une cage disposée en contact électrique, par un rebord, avec un plan de masse formé sur la structure de support du circuit.

Avantageusement l'écran est réalisé dans une nappe d'un matériau métallique lacunaire choisi parmi : un treillis, une résille, un tricot ou tissu de fils métalliques, un nontissé métallique.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre et à l'examen du dessin annexé dans lequel
- La figure 1 est un schéma d'un premier mode de mise en oeuvre du dispositif selon l'invention, dans la planche de bord d'un véhicule automobile, et
- La figure 2 est un schéma d'un deuxième mode de réalisation du dispositif selon l'invention, pour la protection d'un circuit récepteur d'ondes radioélectriques.

On se réfère à la figure 1 du dessin annexé où l'on a représenté schématiquement la partie avant d'un véhicule automobile 1 portée par les roues avant 21, 22 du véhicule, entraînée par un moteur à combustion interne 3. Le compartiment 4 du véhicule qui reçoit le moteur 3 est classiquement isolé de l'habitacle de ce véhicule par une paroi pare-feu, ou tablier, adjacente à la planche de bord 6 du véhicule, dont le volant de direction est schématisé en 7.

Suivant une structure connue de cette planche de bord 6, celle-ci comprend une "peau" 8 qui lui donne son aspect extérieur et un ou plusieurs circuits électroniques tels que 9 associé à des organes de commande ou à des accessoires du véhicule (récepteur radio, récepteur d'un dispositif de télécommande d'accès au véhicule, etc...). A titre d'exemple illustratif et non limitatif, ces circuits, éventuellement récepteurs d'ondes radioélectriques, peuvent être portés par des cartes souples se conformant à la géométrie du tableau de bord. Pour fixer une telle carte 9 dans la planche de bord, le volume délimité par la peau 8 de celui-ci est comblé par injection d'une mousse de matière plastique 10 qui enrobe alors la carte 9 en immobilisant celle-ci dans la planche de bord.

La carte électronique 9 doit éventuellement être protégée de tout rayonnement électromagnétique, susceptible de perturber son fonctionnement, en particulier des rayonnements qui trouvent leur origine dans les moyens d'allumage (non représentés) du moteur, placés dans le compartiment 4.

Pour ce faire, suivant la présente invention, on dispose dans la planche de bord 6, après installation de la carte 9 et avant l'injection de la mousse de plastique 10, un écran constitué par une nappe 11 d'un matériau métallique convenablement conformé, de manière que la carte 9 et le compartiment moteur 4 se situent de part et d'autre de cette nappe. A au moins une de ses extrémités 101, 102, la nappe sort dénudée de la planche de bord 6 pour venir en appui sur le pare-feu métallique 5. La nappe 11 ainsi mise à la masse du véhicule par le pare-feu 5 constitue un écran de blindage efficace du circuit 9, contre les rayonnements électromagnétiques venus du compartiment moteur en particulier.

Suivant l'invention, après mise en place du circuit 9 et de la nappe 11 dans la planche de bord 6, on injecte une mousse de matière plastique dans cette planche de manière à enrober à la fois le circuit 9 et la nappe 11. Ceux-ci se trouvent alors simultanément immobilisés dans la planche dans des positions convenables prédéterminées.

La nappe 11 peut être avantageusement formée d'un tricot de fils métalliques déformable de manière permanente, qui peut être mis en forme par un emboutissage léger peu onéreux.

En outre sa fixation dans la planche de bord, par la même structure 10 de mousse qui servait auparavant à fixer le circuit 9, n'implique aucun coût supplémentaire. Le blindage du circuit s'obtient ainsi à bas coût, conformément au but poursuivi par la présente invention.

La nappe 11 peut aussi être constituée par exemple d'un treillis ou résille métallique, d'un tissu de fils métalliques, d'un non-tissé métallique et, plus généralement, de toute feuille en matériau métallique présentant une structure lacunaire lui assurant une bonne déformabilité, permettant sa conformation suivant toute géométrie souhaitée. A titre d'exemple illustratif et non limitatif, on peut utiliser à cet effet le tricot de fil métallique commercialisé par la société française TREVES.

On se réfère à la figure 2 du dessin annexé où on a représenté un autre mode de mise en oeuvre du dispositif de blindage selon 1 invention, adapté à la protection d'un circuit électronique 12 portant des composants 121, 122, 123, etc..., ce circuit 12 étant lui-même monté sur une carte de circuit imprimé 13 par des colonnettes 141, 142 par exemple.

A titre d'exemple illustratif et non limitatif, ce circuit 12 peut être un circuit récepteur de signaux radioélectriques recueillis par une antenne (non représentée) et émis, par exemple, par une télécommande de déverrouillage de l'ouverture des portes du véhicule. Les signaux ainsi recueillis sont ensuite traités dans un autre circuit, porté par la carte 13.

Classiquement un tel circuit récepteur est mis à l'abri de rayonnements radioélectriques ou électromagnétiques parasites par un capot en tôle métallique conforme à celui repéré 15, soudé sur un plan de masse 16 formé sur la carte 13, de manière à former une cage de Faraday traversée par l'antenne raccordée au circuit 12 et par les pistes véhiculant les signaux entre la carte 13 et le circuit 12.

Suivant l'invention, on remplit la fonction de blindage du capot métallique de la technique antérieure à l'aide d'un écran prenant la forme d'une cage 17 formée par emboutissage léger de l'une quelconque des feuilles de matériaux métalliques lacunaires précités. Cette cage enveloppe le circuit 12 et présente un rebord 171 conformé pour venir en appui sur le plan de masse 16. Ainsi, de manière économique, c'est la structure de support du circuit 12, soit la carte 13, qui supporte aussi la cage 17. Le contact électrique entre ce plan et la cage peut être assuré par soudure ou, comme représenté, par un capot 15 réalisé maintenant en matière plastique, donc à bas coût, et non plus en tôle, ce capot étant serré sur la carte 13 par des moyens de fixation convenables (non représentés) de divers types connus. Le capot 15 assure la protection mécanique du circuit 12.

Il apparaît maintenant que l'invention permet bien d'atteindre les buts fixés, à savoir blinder des circuits électroniques par des moyens efficaces et de bas coût de mise en oeuvre. On remarquera que l'utilisation selon l'invention, pour constituer l'écran de blindage, d'une feuille ou nappe déformable d'un matériau métallique lacunaire susceptible de prendre facilement, et de manière permanente, toute forme souhaitée, même complexe, permet de mettre en oeuvre cette invention dans un très grand nombre de situations diverses.

Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisations décrits et représentés qui n'ont été donnés qu'à titre d'exemple. C'est ainsi que l'invention n'est pas limitée à ses applications dans l'industrie automobile et s'étend, au contraire, à la protection de tout circuit électronique susceptible d'être perturbé par des rayonnements parasites électromagnétiques, radioélectriques par exemple.

Claims (10)

RH:vENDIOkTIONS

1. Dispositif de blindage d'un circuit électronique (9;12), contre des rayonnements électromagnétiques ou radioélectriques parasites, comprenant une structure (10;13) de support du circuit (9;12) et un écran métallique mis à la masse, caractérisé en ce que ledit écran (11;17) est porté par la structure (10;13) supportant le circuit (9;12).

2. Dispositif conforme à la revendication 1, caractérisé en ce que la structure de support (10) est constituée par une mousse de matière plastique enrobant l'écran (11) et le circuit (9).

3. Dispositif conforme à la revendication 2, caractérisé en ce que ledit circuit (9) est un circuit souple.

4. Dispositif conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'écran est conformé dans une nappe d'un matériau métallique déformable, selon une forme prédéterminée.

5. Dispositif conforme à la revendication 4, caractérisé en ce que ladite forme prédéterminée est celle d'une cage (17).

6. Dispositif conforme à la revendication 5, caractérisé en ce que ladite cage (17) est en contact électrique par un rebord (171) avec un plan de masse (16) formé sur la structure de support (13) du circuit (12).

7. Dispositif conforme à la revendication 6, caractérisé en ce que ladite structure de support (13) est une carte de circuit imprimé.

8. Dispositif conforme à l'une quelconque des revendications 5 à 7, caractérisé en ce que la cage (17) est protégée par un capot (15) en matière plastique.

9. Dispositif conforme à l'une quelconque des revendications précitées, caractérisé en ce que l'écran (11) est réalisé dans une nappe d'un matériau métallique lacunaire choisi parmi : un treillis, une résille, un tricot ou tissu de fils métalliques, un non-tissé métallique.

10. Planche de bord de véhicule automobile, caractérisée en ce qu'elle comprend un dispositif de blindage conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 4.