FR2749061A1 - Dispositif de confinement de fuites de gaz de bouteille de gaz - Google Patents

Abstract

Dispositif de confinement de fuites de gaz de bouteilles de gaz (1), caractérisé en ce qu'il comporte une housse (3) en une matière souple, ininflammable et inerte vis-à-vis des gaz contenus dans la bouteille correspondante, adaptée pour envelopper partiellement ladite bouteille; cette housse présente une ouverture pourvue de moyens d'étanchéité (4) par rapport à la surface de la bouteille. Un moyen de neutralisation (8) tel qu'un laveur ou une cartouche d'absorbants en fonction de la nature des gaz contenus dans la bouteille (1), est relié par une canalisation (6) à un raccord de sortie (7) de la housse (3); ce système souple est peu onéreux, peu encombrant et d'une mise en oeuvre beaucoup plus simple et rapide que les conteneurs de retenue sous pression des gaz de la fuite, utilisés jusqu'à présent.

Description

La présente invention a pour objet un dispositif de confinement de fuites de gaz de bouteille de gaz.

Lorsqu'une bouteille de gaz contenant des gaz toxiques, comprimés ou liquéfiés sous pression, présente une fuite impossible à arrêter (fuites au collet par exemple) il existe deux solutions. Ou bien la fuite est importante et ne peut être maîtrisée, auquel cas on évacue l'endroit où se trouve la bouteille "fuyarde" et on balise un périmètre de sécurité. Ou bien la fuite n'est pas très importante, et on utilise alors un système de confinement résistant à la pression. L'objectif consiste à vouloir absolument contenir la fuite dans un suremballage. La bouteille de gaz "fuyarde" est mise dans un caisson de confinement résistant à la pression.

Divers types de réalisation ont été ainsi mis au point et commercialisés. Un premier mode de réalisation consiste en un conteneur de confinement dans lequel on peut placer une bouteille fuyarde entière.

Ce dispositif repose sur l'idée de contenir les gaz toxiques s'échappant de la bouteille. Il s'agit d'un système lourd, résistant à la pression, et d'une mise en oeuvre difficile. Ce système de confinement est de plus onéreux, ce qui limite sa fabrication en série. Le temps nécessaire à l'acheminement du lieu d'entreposage vers le lieu de l'incident peut en outre être plus ou moins long, la durée de mise en oeuvre du système proprement dit de confinement nécessitant une dizaine de minutes.

I1 faut en outre noter que ce dispositif ne peut pas être utilisé avec des gaz instables tels que l'acétylène. De même son utilisation avec des gaz autoinflammables (SiH4, B2H6...) n'est pas recommandée.

I1 est connu de USP 5 086 804 de réaliser un conteneur plus petit qui se fixe par vissage sur le sommet de la bouteille fuyarde.

Le conteneur selon cette seconde réalisation connue, a pour inconvénient de présenter des risques d'incompatibilité de géométrie (diamètre de filetage, pas de vis...).

I1 est connu de USP 4 955 404 de visser un chapeau sur la bouteille, chapeau qui est ensuite rempli d'une substance fusible (alliage métallique) assurant par solidification l'arrêt de la fuite. On a aussi proposé divers systèmes qui visent à contenir la fuite par application d'une contre-pression sur le robinet ou le corps de la bouteille, le dispositif d'arrêt proprement dit étant maintenu par un ensemble de chaînes métalliques. La réalisation précitée de confinement de la fuite par application d'une contre-pression sur le robinet présente l'inconvénient d'une manipulation malaisée des chaînes.

Cependant, aucun de ces systèmes de sécurité ne permet d'intervenir dans un délai très bref, de quelques minutes, sur une fuite que l'on ne peut pas arrêter mais qui n'est pas hors de maîtrise.

L'invention a donc pour but de proposer un dispositif de confinement de fuites de gaz de bouteille "fuyarde" qui soit largement plus aisé à mettre en oeuvre et de manière beaucoup plus rapide que les systèmes connus.

Conformément à l'invention, le dispositif de confinement comporte une housse en une matière souple, ininflammable et inerte vis-a-vis des gaz contenus dans la bouteille correspondante, adaptée pour envelopper partiellement ladite bouteille, cette housse présente une ouverture pourvue de moyens d'étanchéité par rapport à la surface de la bouteille sur laquelle le bord de cette ouverture peut être appliqué; ladite housse est en outre pourvue d'un raccord de sortie relié à une canalisation adaptée pour pouvoir collecter les gaz vers un moyen de neutralisation.

Un tel dispositif est économique et de mise en oeuvre très rapide, car quelques dizaines de secondes suffisent à un opérateur protégé pour recouvrir la bouteille de la housse.

Celle-ci peut fonctionner à une pression très légèrement supérieure à la pression atmosphérique (quelques millibars créés par la fuite) et peut s'adapter à toutes les capacités de bouteille, plusieurs tailles appropriées pouvant être prévues à cet effet.

Ainsi au lieu d'être contenu dans des dispositifs résistant à la pression comme dans les réalisations antérieures mentionnées ci-dessus, la fuite de gaz est canalisée vers un moyen de neutralisation approprié, ce qui permet de mettre en oeuvre un dispositif de housse beaucoup plus aisé à mettre en oeuvre que les systèmes antérieurs.

Le moyen de neutralisation peut être par exemple, dans le cas de gaz toxiques contenus dans la bouteille, une cartouche d'absorbants de capacité adaptée. Dans le cas de gaz corrosifs acides, le moyen de neutralisation peut avantageusement être un système laveur, et, dans le cas de gaz principalement combustibles, ce moyen de neutralisation peut être un aérobrûleur. Le raccord de sortie est de préférence ininflammable.

Le moyen de neutralisation peut aussi être simplement un volume d'eau proche, par exemple un bac ou une pièce d'eau, dans lequel (laquelle) on immerge l'extrémité de la canalisation, afin d'éviter la formation d'un nuage toxique.

Le dispositif selon l'invention est non seulement d'une mise en oeuvre aisée et rapide, mais présente aussi l'avantage de pouvoir être utilisé avec des gaz inflammables, puisqu'il fonctionne à la pression atmosphérique.

Suivant une particularité de l'invention, la housse peut être munie d'une capacité de purge, non rechargeable, type par exemple "SPARKLET" ou bombe aérosol. Ces capacités permettent d'éteindre de petites fuites enflammées, par une purge avec un gaz inerte (azote ou dioxyde de carbone). La purge peut également être obtenue à l'aide d'une bouteille classique.

D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre, faite en référence au dessin annexé qui en illustre une forme de réalisation à titre d'exemple non limitatif.

La figure unique annexée est une vue schématique d'un dispositif de confinement de fuites de gaz selon l'invention, associé à une bouteille "fuyarde" partiellement représentée.

Le dispositif représenté au dessin annexé est destiné à assurer le confinement et la neutralisation d'une fuite F d'une bouteille de gaz 1 dite bouteille "fuyarde", la fuite F étant dans l'exemple représenté localisée au voisinage du robinet 2 de la bouteille.

Le dispositif de confinement comprend une housse souple 3, avantageusement choisie en une matière plastique transparente, ininflammable et inerte vis-à-vis des gaz contenus dans la bouteille 1. Par exemple pour des hydrures tels que AsH3 et PH3, le chlorure de polyvinyle (PVC) pourrait convenir. Pour des gaz toxiques et corrosifs, il convient de choisir pour la housse 3 une matière compatible avec ces gaz.

La housse 3 est dimensionnée de manière à mini miser le volume nécessaire. La longueur de cette housse est au minimum cependant telle qu'elle permette d'emmagasiner le robinet 2 et l'ogive la d'une bouteille 1 du type "B50". On peut aussi concevoir des housses adaptées à des gammes de capacités : une taille pour les B04, une pour les B5 et une pour les B20/B50.

La housse 3 présente une ouverture dont le bord vient s'appliquer sur la surface de la bouteille 1, par exemple sensiblement à la base de l'ogive la. La bouteille 1 étant normalement cylindrique, le bord de l'ouverture de la housse 3 est adapté à la géométrie de la section de la bouteille 1, et par conséquent dans ce cas circulaire.

Le bord de l'ouverture de la housse 3 est muni de moyens 4 assurant l'étanchéité à ce niveau entre le volume intérieur de la housse 3 et la surface de la bouteille 1.

Ces moyens d'étanchéité peuvent être par exemple une bande adhésive, un élastique, un boudin gonflable, ou un système de fixation à serrage flexible d'un type connu en soi, ou encore tout autre moyen équivalent approprié, permettant d'assurer une étanchéité satisfaisante pour des gaz en légère surpression dans la housse 3 par rapport à la pression atmosphérique.

La housse 3 peut être équipée d'un raccord d'entrée 13 fixé sur celle-ci, pourvu d'une vanne 5, et permettant un balayage gazeux dans la housse à l'aide d'un gaz inerte tel que l'azote comme symboliquement représenté par les flèches K, afin de permettre une purge de la housse 3.

Le boudin gonflable peut être percé de petits orifices répartis sur sa circonférence et être alimenté en gaz de purge, qui pénètre alors dans la housse en s'échappant par ces orifices.

L'avantage de cet agencement réside dans le fait qu'en cas de légère fuite entre la housse 3 et la surface de la bouteille 1, c'est du gaz neutre qui s'échappe.

Le boudin gonflable peut également être pressurisé par une capacité du type "SPARKLET".

Le dispositif comprend avantageusement un raccord de sortie 7 fixé à la housse 3 et relié à une canalisatiqn 6 avec interposition d'une vanne ou soupape 10. La canalisation 6 peut ainsi collecter les gaz contenus dans la housse jusqu'à un moyen de neutralisation approprié de ces gaz. En fonction du risque et de la nature du gaz fuyard, différentes solutions sont envisageables.

Dans le cas de gaz toxiques tels que par exemple
AsH3, le moyen 8 de neutralisation peut être constitué par une cartouche d'absorbants de capacité adaptée, par exemple une cartouche du type " Detoxal " (marque dépo sée) . Dans le cas de gaz corrosifs acides (HC1, HBr,
SiH2C12...), le moyen de neutralisation 8 peut être un laveur contenant par exemple une solution de bicarbonate.

Si les gaz sont principalement combustibles (par exemple
SiH4) la canalisation 6 peut être reliée à un moyen de neutralisation constitué par un aérobrûleur.

Un manomètre 9 et une dérivation 11 avec une soupape 12 reliés au raccord de sortie 7, peuvent également équiper avantageusement le dispositif. La soupape 12 peut être tarée et communiquer avec une autre canalisation de collecte des gaz, non représentée.

Pour des raisons de sécurité, les consignes et le mode opératoire du dispositif peuvent être imprimés sur la housse 3 ou sur l'emballage de celle-ci.

Dans son mode de réalisation le plus simple, le dispositif comprend, outre la housse 3, le raccord 7 et la canalisation 6 qui, comme déjà indiqué, peut en l'absence de moyen de neutralisation tel que l'un de ceux mentionnés ci-dessus, être simplement plongée dans un volume d'eau disponible à proximité de la bouteille "fuyarde".

Le dispositif de confinement flexible selon l'invention peut équiper des camions de transport de bouteilles de gaz toxique, des centres d'intervention et toutes installations en général où peuvent se trouver des bouteilles de gaz toxique, corrosif ou inflammable.

Le coût de revient d'un tel dispositif de confinement est très largement inférieur à celui des réalisations connues mentionnées précédemment. Ce dispositif peut être fabriqué en série et n'est pas encombrant, contrairement aux dispositifs antérieurs connus.

Le système de confinement selon l'invention est bien entendu utilisable également si la fuite de gaz se produit sur le fond de la bouteille 1 ou toute autre partie, à condition que la housse 3 soit de longueur suffisante.

Dans tous les cas le dispositif de confinement flexible selon l'invention est d'une mise en oeuvre aisée et très rapide (moins d'une minute par rapport aux dispositifs antérieurs connus).

Claims (7)

REVENDICATIONS

1. Dispositif de confinement de fuites de gaz de bouteilles de gaz (1), caractérisé en ce qu'il comporte une housse (3) en une matière souple, ininflammable et inerte vis-à-vis des gaz contenus dans la bouteille correspondante, adaptée pour envelopper partiellement ladite bouteille, en ce que cette housse présente une ouverture pourvue de moyens d'étanchéité (4) par rapport à la surface de la bouteille sur laquelle le bord de cette ouverture peut être appliqué, et en ce que la housse (3) est pourvue d'un raccord de sortie (7) relié à une canalisation (6) adaptée pour pouvoir collecter les gaz vers un moyen de neutralisation.

2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen (8) de neutralisation formé, dans le cas de gaz toxiques, par une cartouche d'absorbants de capacité adaptée ou, dans le cas de gaz corrosifs acides, par un système laveur, ou, dans le cas de gaz principalement combustibles, par un aérobrûleur, et en ce que le raccord de sortie (7) est de préférence ininflammable.

3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le raccord (7) de sortie est relié par une soupape (10) à la canalisation (6), ainsi qu'à un manomètre (9) et à une dérivation (11) avec soupape tarée (12).

4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens d'étanchéité (4) sont constitués par l'un des systèmes suivants, garnissant la circonférence de l'ouverture de la housse une bande adhésive, un élastique, un boudin gonflable, un système de fixation à serrage flexible ou équivalent.

5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la housse (3) est en une matière plastiquement transparente et le raccord (7) de sortie est en une matière ininflammable.

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la housse (3) est équipée d'un raccord d'entrée (13) pour permettre un balayage gazeux dans la housse à l'aide d'un gaz inerte.

7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la housse (3) est munie d'une capacité de purge.