FR2746127A1 - Profil d'assemblage pour lames de parquet - Google Patents

Abstract

L'invention concerne une lamelle de parquet rectangulaire (1) comportant une surface supérieure (1a), une surface inférieure (1b) et des chants longitudinaux et transversaux, l'un des chants longitudinaux présentant une languette (2) à section transversale en V, comprenant des faces inclinées supérieure (6) et inférieure (7), l'autre chant longitudinal de la lamelle présentant une rainure complémentaire (3) à section en V, comprenant des faces inclinées supérieure (11) et inférieure (12) caractérisée en ce que les faces inclinées supérieures respectives (6, 11) de la languette (2) et de la rainure (3) se raccordent respectivement aux parties supérieures (4, 9) des chants par des faces horizontales respectives (5, 10) situées à la même distance du parement (1a) et sensiblement de même largeur de manière à constituer, lorsque deux lamelles (1) sont emboîtées, des surfaces d'appui l'une sur l'autre contribuant au maintien de l'emboîtement des lamelles adjacentes.

Description

PROFIL D'ASSEMBLAGE POUR LAMES DE PARQUET
La présente invention concerne une lamelle de parquet à coller sur un support.

On connaît déjà des lamelles de parquet qui sont collées, en étant adjacentes les unes aux autres, sur des dalles ou des chapes en béton. Pour améliorer la cohésion d'un tel parquet collé, il a déjà été envisagé d'utiliser des lamelles de forme rectangulaire s'emboîtant les unes dans les autres, le long de leurs grands côtés, au moyen de rainures et de languettes formées sur les chants longitudinaux opposés des lamelles. Les rainures ou mortaises, de même que les languettes, peuvent avoir une forme rectangulaire ou encore la forme d'un V ainsi qu'il décrit dans le brevet US N"4 807 416. L'utilisation de lamelles présentant des rainures et languettes à section transversale en forme de V permet de faciliter leur emboîtement mutuel mais les profils connus jusqu'à ce jour présentent toutefois l'inconvénient que les lamelles sont susceptibles de se déboîter sous l'effet de la pression résultant du cintrage des lamelles.

La présente invention vise à remédier à cet inconvénient en proposant une lamelle de plancher dont le profil de la rainure et de la languette en V est modifié de manière à empêcher qu'une lamelle emboîtée puisse ressortir sous l'effet du cintrage de la lamelle.

A cet effet, cette lamelle de parquet rectangulaire comportant une surface supérieure ou parement, une surface inférieure ou contreparement et des chants longitudinaux et transversaux, l'un des chants longitudinaux présentant une languette à section transversale en V, comprenant des faces inclinées supérieure et inférieure délimitant un dièdre, l'autre chant longitudinal de la lamelle présentant une rainure complémentaire à section en V, comprenant des faces inclinées supérieure et inférieure délimitant un dièdre, est caractérisée en ce que les faces inclinées supérieures respectives de la languette et de la rainure se raccordent respectivement aux parties supérieures des chants par des faces horizontales respectives situées à la même distance du parement et sensiblement de même largeur de manière à constituer, lorsque deux lamelles sont emboîtées l'une dans l'autre, des surfaces d'appui l'une sur l'autre contribuant au maintien de l'emboîtement des lamelles adjacentes.

La lamelle de parquet suivant la présente invention offre plusieurs avantages, en plus de celui d'assurer le maintien de l'emboîtement des lamelles adjacentes. En effet, la partie plate qui est située du côté parement, au-dessus de la languette inférieure à section transversale en forme de V, améliore en outre la précision de l'affleurement des lamelles. Par ailleurs, la joue inférieure qui délimite la rainure à section transversale en V est très résistante car le fond de la rainure est de préférence arrondi pour éviter la formation de fissures, est situé à une distance appréciable du contreparement.

L'emboîtement des lamelles est grandement facilité grâce à l'ouverture importante de la rainure et la forme effilée de la languette. Les poseurs de parquet peuvent même présenter la lamelle à emboîter inclinée à 450 vers le haut par rapport à la lamelle déjà en place et la rabattre en évitant ainsi de la faire glisser sur la colle appliquée sur la dalle ou chape de béton, d'étaler cette colle et de l'empêcher de remonter en surface du parquet, ce qui peut provoquer des tâches sous le produit de finition utilisé. Les faces inférieures de la languette et de la rainure en V délimitent entre elles un petit espace lequel constitue un nid à colle, à l'endroit du contreparement, évitant que la colle ne remonte trop dans l'assemblage et ne soude les lamelles entre elles. Ce phénomène de soudage des lamelles entre elles est à éviter car en cas de séchage du bois après la pose des lamelles, par suite d'un air ambiant très sec ou d'un chauffage par le sol, il est nécessaire que les retraits du bois se répartissent entre chaque lamelle de façon harmonieuse et qu'ils ne se concentrent pas en un seul endroit par suite d'une accumulation des retraits individuels.

On décrira ci-après, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de la présente invention, en référence au dessin annexé sur lequel
- La figure 1 est une vue en perspective partielle de deux lamelles de parquet à coller voisines suivant la présente invention.

- La figure 2 est une vue en coupe verticale et transversale partielle, à plus grande échelle, des deux parties marginales en regard des deux lamelles de parquet à emboîter.

- La figure 3 est une vue en coupe verticale et transversale partielle des deux parties marginales emboîtées des deux lamelles de parquet adjacentes collées sur une chape ou une dalle de béton.

Ainsi qu'il est représenté sur les figures 1 à 3, la lamelle de parquet 1 suivant la présente invention a une forme rectangulaire et présente, sur l'un de ses grands côtés ou chants longitudinaux, une nervure longitudinale 2, à section transversale en forme de V, et, sur son grand côté ou chant longitudinal opposé, une rainure complémentaire 3 ayant également une section transversale en forme de V. Cette rainure 3 en forme de V est également creusée dans les deux petits côtés ou chants transversaux de chaque lamelle 1. Suivant une caractéristique de l'invention la languette 2 et la rainure 3 sont toutes les deux situées en partie basse, dans la moitié inférieure de l'épaisseur de la lamelle 1.

Le chant longitudinal de chaque lamelle 1 où est formée la languette 2 et qui est représenté dans la partie gauche de la figure 1, comprend successivement, de haut en bas, c'est-à-dire de la face supérieure ou parement la de la lamelle 1 jusqu'à sa face inférieure lb ou contreparement, une face supérieure 4 sensiblement verticale, de hauteur a, à l'extrémité inférieure de laquelle se raccorde une face horizontale 5 s'étendant vers l'extérieur, puis la languette 2 en forme de V, laquelle est constituée d'une face supérieure inclinée 6 se raccordant à la face horizontale 5 et inclinée vers le bas et vers l'extérieur, et d'une face inférieure inclinée 7 se raccordant à la face inclinée supérieure 6 à l'endroit d'une arête 8 et s'étendant vers le bas et vers l'intérieur de la lamelle 1, jusqu'au contreparement lb.

Les faces inclinées 6 et 7 forment ainsi un dièdre dont l'arête 8 est située à une distance b du parement la de la lamelle 1.

A titre d'exemple, dans le cas d'une lamelle 1 ayant une épaisseur de 10 mm, les distances a et b peuvent être égales respectivement à 6 mm et 7 mm. Par ailleurs, l'angle alpha du dièdre formé par les faces inclinées 6 et 7 est choisi un peu inférieur à 90" et il peut être par exemple égal à 85".

De préférence, la face supérieure 4 du chant longitudinal n'est pas verticale mais elle peut être légèrement rentrante en formant, avec le parement la, un dièdre d'angle légèrement inférieur à 90". De cette manière, on parvient à faire joindre le parement de deux lames adjacentes même si la chape est légèrement bombée en effet, l'inclinaison du chant 4, d'une valeur telle que l'angle du dièdre de sommet A (figure 2 et 3), formé par ledit chant 4 et le parement la, soit légèrement inférieure à l'angle ss (figure 2), de sorte que les lames puissent pivoter autour de l'axe fictif formé par leur ligne de contact en A.

L'autre chant longitudinal de la languette 1 dans lequel est formée la rainure 3 et qui est représenté dans la partie droite de la figure 2, comprend successivement, de haut en bas, c'est-à-dire du parement la au contreparement lb, une face supérieure verticale 9, c'està-dire perpendiculaire au parement la, de hauteur a égale à celle de la face supérieure 4, une face horizontale 10, s'étendant à partir de l'extrémité inférieure de la face verticale 9, vers l'intérieur de la lamelle 1, jusqu'à la rainure proprement dite 3 en forme de V laquelle est constituée par une face supérieure 11 inclinée de haut en bas vers l'intérieur de la lamelle 1 et par une face inférieure 12 inclinée de haut en bas vers l'extérieur de la lamelle 1 et se raccordant à une face verticale inférieure 13, de faible hauteur, située en retrait, c'est-à-dire vers l'intérieur de la lamelle 1, par rapport à la face verticale supérieure 9. Les faces inclinées 11 et 12 constituent un dièdre d'angle bêta légèrement supérieur à l'angle alpha du dièdre constituant la languette en V 2. L'angle bêta peut être, par exemple, égal à 90". De préférence, une gorge arrondie 14 est formée dans le fond de la rainure 3 pour éviter la formation de fissures dans la lamelle 1. L'arête virtuelle du dièdre délimitant la rainure en V 3 est située à la même distance b du parement la que l'arête 8 de la languette en V 2.

Les faces inclinées supérieures 6 et 11 respectivement de la languette en V 2 et de la rainure en
V 3 sont parallèles l'une à l'autre, autrement dit elles sont inclinées d'un même angle par rapport à l'horizontale, par exemple de 45 , alors que, du fait que l'angle alpha est un peu inférieur à l'angle bêta, les faces inférieures 7 et 12 respectivement de la languette 2 et de la rainure 3 sont inclinées d'angles différents par rapport à l'horizontale.

La figure 3 représente partiellement deux lamelles 1 emboîtées l'une dans l'autre et collées sur une dalle ou une chape de béton 15, au moyen d'une couche de colle 16.

On voit qu'en position emboîtée les deux faces supérieures 4 et 9 ne sont en contact linéaire que dans le plan du parement la et qu'elles délimitent entre elles un espace de faible largeur allant en augmentant jusqu'au plan horizontal des faces 5 et 10. Ces deux faces horizontales 5 et 10, sensiblement de même largeur, sont appliquées l'une contre l'autre et elles servent à empêcher que les lamelles 1 puissent se déboîter d'ellesmêmes sous l'effet de leur cintrage. Lorsque la languette en V 2 est emboîtée dans la rainure en V 3, leurs faces inférieures 7 et 12 sont alors légèrement écartées l'une de l'autre, ce qui permet un léger pivotement autour de l'axe fictif passant par A comme on l'a déjà dit plus haut.

Par ailleurs, la face verticale inférieure 13 de la lamelle droite 1 délimite, avec la partie inférieure de la face inclinée 7, un espace constituant un nid à colle évitant que cette colle ne remonte trop dans l'assemblage et ne soude les lamelles entre elles.

Suivant une variante, la face inclinée inférieure 7 de la languette 2 en forme de V pourrait ne pas s'étendre jusqu'au contreparement ld et se raccorder par contre à une face verticale de faible hauteur, semblable à la face verticale inférieure 13 située en dessous de la rainure 3.

Suivant une autre variante de réalisation, la face supérieure 9 du chant longitudinal dans lequel est creusée la rainure 3, pourrait ne pas être verticale mais être légèrement rentrante, en formant avec le parement la, un dièdre d'angle légèrement inférieur à 90".

Outre tous les avantages précités, les lamelles conformes à l'invention sont particulièrement avantageuses en ce qu'elles procurent une épaisseur d'usure du parement autorisant des ponçages successifs en plus grand nombre qu'avec des lamelles classiques. Ainsi est-il particulièrement avantageux d'utiliser ces lamelles pour la réalisation de parquet en chêne.

Enfin, s'il n'est pas obligatoire de munir les deux chants transversaux des lamelles de rainures en V comme il a été dit dans l'exécution préférée décrite ci-avant, -les chants transversaux pouvant recevoir aussi bien des languettes en V ou présenter d'un côté une rainure et de l'autre une languette-, on peut observer que cette exécution préférée est particulièrement avantageuse pour la pose dite à "bâtons rompus", car elle évite d'avoir à fabriquer des lames de parquet dite "gauche" et d'autres lames dite "droite".

Claims (10)

REVENDICATIONS

1 - Lamelle de parquet rectangulaire (1) comportant une surface supérieure ou parement (la), une surface inférieure ou contreparement (lb) et des chants longitudinaux et transversaux, l'un des chants longitudinaux présentant une languette (2) à section transversale en V, comprenant des faces inclinées supérieure (6) et inférieure (7) délimitant un dièdre, l'autre chant longitudinal de la lamelle présentant une rainure complémentaire (3) à section en V, comprenant des faces inclinées supérieure (11) et inférieure (12) délimitant un dièdre, caractérisée en ce que les faces inclinées supérieures respectives (6,11) de la languette (2) et de la rainure (3) se raccordent respectivement aux parties supérieures (4,9) des chants par des faces horizontales respectives (5,10) situées à la même distance du parement (la) et sensiblement de même largeur de manière à constituer, lorsque deux lamelles (1) sont emboîtées l'une dans l'autre, des surfaces d'appui l'une sur l'autre contribuant au maintien de l'emboîtement des lamelles adjacentes.

2 - Lamelle de parquet suivant la revendication 1 caractérisée en ce que la languette (2) et la rainure (3) sont toutes les deux situées en partie basse, dans la moitié inférieure de l'épaisseur de la lamelle (1).

3 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que l'angle alpha du dièdre formé par les faces inclinées (6,7) de la languette (2) est légèrement inférieur à l'angle bêta du dièdre formé par les faces inclinées (11,12) de la rainure (3).

4 - Lamelle de parquet suivant la revendication 3 caractérisée en ce que l'angle bêta du dièdre formé par les faces inclinées (11,12) de la rainure (3) est égal à 90" et l'angle alpha des faces inclinées (6,7) du dièdre formant la languette (2) est de l'ordre de 85 .

5 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications 3 ou 4 caractérisée en ce que les faces inclinées supérieures respectives (6,11) de la languette (2) et de la rainure (3) sont parallèles.

6 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que la face inclinée inférieure (7) de la languette (2) s'étend jusqu'au contreparement (lb).

7 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que la face inclinée inférieure (12) de la rainure (3) se raccorde à une face verticale inférieure (13), de faible hauteur, située en retrait vers l'intérieur de la lamelle (1).

8 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce qu'une gorge arrondie (14) est formée dans le fond de la rainure (3).

9 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que la face supérieure (4,9) de l'un des deux chants longitudinaux est légèrement rentrante en formant, avec le parement (la), un dièdre d'angle légèrement inférieur à 90".

10 - Lamelle de parquet suivant l'une quelconque des revendications précédentes caractérisée en ce que les deux chants transversaux de la lamelle sont soit munis de rainures en V (3) en prolongement de la rainure en V creusée dans le chant longitudinal et de mêmes dimensions, soit munis d'une rainure d'un côté et d'une languette de 1' autre.